Mackenzie &
Gabriel

Je fronçai les sourcils, mais décidai de laisser ça couler. Bien sûr que je le trouvais parfait Gabriel, mais je n'allais pas lui dire. Fallait le voir aller, son égo était déjà gonflé au maximum. Je restais une mince chance de le ramener sur terre, je n'allais donc pas lui crier des compliments comme ça.

On aborda ensuite le sujet de nos travails respectifs et de possibles vacances. Juste à l'idée de penser à des vacances, j'étais excitée. Ça faisait longtemps! Parce que oui je considérais un peu Londres comme des vacances même si nous avions bossé... Après tout, c'était la seule chose que j'avais fait dans ma vie qui y ressemblait un peu. Je ne considérais pas trimballer mes choses de Phoenix à la Nouvelle-Orléans ou de Miami à Detroit des vacances. J'avais vu pas mal d'États avec mes déménagements, mais disons que je n'avais pas vu le meilleur côté de chacune de ces villes. Gabriel avait plus d'expériences et c'est exactement pour cela que je le nommai non-officiellement organisateur de ces vacances. « Exactement. Je vois assez d'écrans pendant une journée, je vais te laisser cette tâche. » dis-je en riant « Aussi parce qu'avec moi derrière le volant, on risque de dormir dans un taudis avec des coquerelles dans le lit parce que je n'aurai pas vérifié les commentaires de l'endroit. » dis-je en roulant des yeux et en riant. Totalement mon genre. « Donc voilà, tu es en charge. » lui dis-je avec un grand sourire. C'était mieux ainsi. Puis moi, j'étais assez facile à vivre, je serai contente avec peu importe ce que Gabriel organise.

On se remémora ensuite quelques souvenirs, après tout, nous fêtions nos un an! Il fallait bien qu'on parle de notre rencontre et de comment le tout s'était fait. Disons que nous avions eu un peu d'aide de la part de Nick, mon cousin et sa copine Paisley. Enfin, de l'aide.. C'était vite dit. C'est surtout que nous organisions souvent des soirées à quatre et ça a aidé à développer notre amitié entre Gabriel et moi. Quoi que, dès la première minute où je l'ai vu, je savais qu'il me plaisait. Ça avait prit du temps à admettre à moi-même que j'étais assez bien pour lui, parfois j'en doutais même encore. C'était pire à l'époque, ma vie était un vrai bordel et je n'avais absolument rien de stable. Maintenant, au moins, tout roulait et j'avais de quoi être fière. « Oh je suis presque certaine que j'ai fait plusieurs jalouses. » dis-je très sérieuse. J'étais aussi très fière d'être la copine de Gab. « Tu sais que quand je bossais au bar, un groupe de filles a refusé de me donner du pourboire parce qu'elles ont su que tu n'étais pas célibataire et que c'était moi ta copine? » lui dis-je en riant. Ça arrivait souvent que Gabriel vienne me voir les soirées où je bossais et bon, cette anecdote était arrivée. Je ne l'avais pas mal pris, au contraire c'était plutôt flatteur que d'autres filles trouvent ton petit-ami mignon.

La suite de la soirée s'annonçait un peu plus émotive. Enfin, je ne pouvais pas célébrer nos un an, la Saint-Valentin et l'anniversaire de Gabriel sans lui dire à quel point il avait changé ma vie et à quel point j'appréciais sa présence dans ma vie. J'y serais peut-être arrivée seule, mais cela m'aurait pris plus de temps et bien plus d'énergie, disons que je n'étais pas aussi certaine du résultat. « T'en as fait beaucoup plus que tu le penses. » dis-je en souriant. Ne serait-ce que me donner une raison de sourire, de continuer. Je n'avais jamais songé mettre fin à mes jours, mais j'avoue que certains jours... Voir la lumière au bout du tunnel avait été pas mal plus difficile. J'aurais pu tomber dans des trucs pas net et m'en sortir pas tout à fait de la bonne façon. C'était un peu dans ça que j'avais grandis après tout. Heureusement, ce n'était pas le cas et j'osais croire que ma rencontre avec Gabriel avait son rôle à y jouer.

Le moment sérieux/émotif était terminé. Je ne voulais pas ternir la soirée, puis ce n'était pas trop notre truc d'être comme ça. J'en profitai donc pour donner pleins de baisers sur le visage de Gab. Je passai mon bras autour de son cou et laissai tomber mon corps assis sur ses cuisses pour être près de lui et mieux l'embrasser. Je me reculai un peu et éclatai de rire à son commentaire. « Je pense qu'on a un peu de mérite quand même, non? » demandai-je. « Je suis presque certaine qu'on se serait rencontré à un moment, si Nick n'avait pas été là. » dis-je en hochant de la tête. « Le destin, tu connais? » lui dis-je en riant légèrement. Bon, je ne croyais pas tant que ça au destin, mais j'osais croire que quelque part, Gabriel était un peu destiné à être dans ma vie. Ça me donnait espoir pour la suite.

Mackenzie &
Gabriel

Entre leur boulot respectif et l’année de merde qu’ils venaient de passer sur le plan sanitaire, une envie d’évasion pointait le bout de son nez. Mackenzie et Gabriel étaient passionnés par leur travail, mais ils avaient aussi besoin de se retrouver. Un voyage pour l’été prochain était donc envisagé. Bien évidemment ce fut Gabriel qui fut charger de cette lourde responsabilité. Il avait très bien supervisé le voyage à Londres, du coup, pour Mackenzie, il en serait de même pour cet été. Sauf que bien évidemment, pour Gabriel, c’était deux choses différentes. Amateur de surprise, il programmait rarement tout un voyage. En général, il achetait un billet d’avion pour un pays qui le tentait bien et ça s’arrêtait là. Il aimait découvrir de nouveaux endroits au jour le jour sans que ce soit vraiment prévu. Etant aussi passionné de randonnée, il appréciait marcher des heures à la découverte de nouveaux lieux et camper sans un vrai confort…. Pas sûr que tout cela soit au goût de Mackenzie. « Hum… tu sais, avec moi, on risque juste d’avoir une destination de départ… Mais à tes risques et périls ! Tu es prévenue. » dis-je dans un léger rire. Au moins, elle ne pourrait râler le moment venu. Maintenant, il ne restait plus qu’à trouver un pays et ça ne devrait pas être très difficile. Il y en avait tellement ! Gabriel avait déjà pas mal voyagé, mais ce n’était pas le cas de Mackenzie. Alors il se donnait pour objectif de trouver un pays vraiment top !

Cela faisait à présent plus d’un an que Mackenzie et Gabriel étaient ensemble et même s’ils s’étaient mis ensemble rapidement, cela n’avait pas été si facile. Mackenzie sortait d’une relation très compliquée et Gabriel le savait… Puis… c’était la cousine d’un de ses plus proches amis… Alors forcément, il avait pris « son temps ». Et surtout, il n’avait rien dit au jeune homme au début. Finalement Nick l’avait bien pris. Bon, bien sûr, … il avait prévenu Gabriel qu’il n’avait pas intérêt à merder ! « Evidemment ! » plaisanta Gabriel avant de rajouter, comme à son habitude son humour légendaire : « Toutes les femmes que tu croises en ma compagnie le sont ! » C’est alors que Mackenzie lui raconta une anecdote que Gabriel avait du mal à croire. « Sérieux ?! » Les gens étaient carrément fous ! « Avoue que tu t’es sentie fière ! » la taquina-t-il gentiment. Si les situations avaient été inversées, lui l’aurait été ! Bien évidement après, il aurait jeté un regard de travers à quiconque regardait d’un peu trop près Mackenzie.

Parler du passé, c’était aussi évoquer certains moments douloureux pour Mackenzie. Elle avait l’impression que Gabriel l’avait énormément aidé. Peut-être que cela était vrai, mais Gabriel voyait les choses différemment. Il avait été un déclencheur, mais en aucun cas un « sauveur ». A ses yeux, Mackenzie était bien plus forte que ce qu’elle ne pensait et elle s’en serait sortie toute seule. Il ne répondit pas à ses propos. Il voulait bien évidemment la contredire, mais il savait aussi, qu’elle serait à nouveau en désaccord avec lui. Bref, cela pouvait être sans fin !

La séquence nostalgie ne pouvait pas durer indéfiniment ! Surtout quand cela concerne Gabriel et Mackenzie ! Les deux amoureux préféraient vivre l’instant présent et les baisers en faisaient partie. Gabriel passa ses bras autour des hanches de la jeune femme et rapprocha son visage du sien pour répondre à ses baisers. Pour Mackenzie, il était certain que leur rencontre était programmée. Sans Nick, ils se seraient trouvés un jour ou l’autre. Gabriel en était moins sûr. Le « destin » c’était bien trop romantique pour qu’il puisse y croire. « Au risque de casser l’ambiance, « le destin » c’est trop niais pour que j’y crois. » répliqua-t-il dans un léger rire. « Mais si toi ça te fait plaisir d’y croire, alors oui, on se serait rencontré quand même. » Il sourit avant de déposer un nouvelle fois ses lèvres sur celles de la jeune femme.

Mackenzie &
Gabriel

Ça pouvait sembler très gros de laisser quelqu'un en charge d'un voyage, de la destination et de la planification complète. Beaucoup aimait avoir le contrôle absolu sur ce qui allait leur arriver ou au moins sur une minime partie. Pour ma part, même si j'aimais bien être au courant de ce qui allait se passer dans ma vie, je n'avais aucun problème à laisser Gabriel être en charge du voyage. Je l'avais fait pour Londres, j'avais suivi ses indications et je n'avais pas trop eu mon mot à dire pour rien puisqu'il s'agissait du boulot de Gab et que tout était planifié. Cela m'avait plu, je n'y avais pas vu aucun problème alors pourquoi pas recommencer? Gab mentionna même qu'il risquait d'y avoir qu'une destination de départ et que le reste bah... On allait voir. J'haussai les épaules. « Ça me va. » Je n'étais pas trop difficile. Également, j'avais tellement bougé dans ma vie sans jamais vraiment avoir eu le contrôle que j'imagine que j'y étais habituée. Plus que j'aimais bien le croire. J'ajoutai rapidement : « Tant qu'on a un toit sur la tête à chaque soir hein. » dis-je en riant.  Je n'étais pas trop difficile niveau logement, mais je ne voulais pas non plus dormir dans un parc parce qu'on avait rien trouvé.

En se remémorant quelques souvenirs, une anecdote m'était venue en tête. J'avais décidé de la partager avec Gabriel, tout ce temps plus tard parce que c'était cocasse. Quoi qu'il n'avait vraiment pas besoin que je boost son égo davantage, mais bon. Tant pis, elle dégonflerait plus tard. « Je suis très sérieuse. » dis-je en riant ensuite, il avait de la difficulté à me croire et pourtant, c'était bel et bien arrivé. J'haussai les épaules avec un sourire en coin : « Bien sûr que j'étais fière. »  Et c'était absolument vrai. J'étais fière que Gabriel soit mon petit-ami. Il était beau, se présentait bien et apportait beaucoup de joie et de positif partout où il allait. Qui n'en serait pas fier?

En parlant du passé, on aborda plusieurs sujets : mon passé à moi, notre rencontre, les gens qui faisaient partis de nos vies lors de cette rencontre. Pour ce dernier point, Gabriel donnait un peu trop de mérite à mon cousin pour notre couple. Nous avions travaillé fort pour terminer ensemble quand même. La situation n'était pas évidente non seulement parce que Gab était le meilleur ami de mon cousin, mais aussi dû à mon ex. Bref, je sentais qu'on pouvait être fiers de nous. Évidemment, j'abordai le sujet du destin. J'y croyais moi, je pensais vraiment que rien n'arrivait pour rien et que Gab avait été présent à un moment clé dans ma vie. Enfin bon, j'étais romantique dans ma façon de pensée, pas mal plus que mon petit-ami et je le sentais TRÈS sceptique. Carrément en désaccord en fait. Je roulais des yeux. « Ouais c'est bon, l'ambiance est cassée monsieur anti-romance. » dis-je en riant. Ce côté de lui ne me dérangeait pas, il me ramenait sur terre même parfois. « Oui ça me fait très plaisir merci. » dis-je en souriant, puis en lui rendant son baiser.