J'étais enfin sortie de l'hôpital. J'avais passé plus d'un mois dans le comma suite à la tentative de meurtre sur mon frère, que j'avais protégé. Je ne pouvais clairement pas, laisser passer le fait que les gens s'en prenne à lui. Ce n'était tout simplement pas possible. Inimaginable, inconcevable même ! Enfin, je dois dire que cette expérience m'avait bien chamboulé, m'avait plus ou moins changé. J'avais eu peur, oui, comme tout le monde je suppose.
En tout cas, j'avais beaucoup de chose à faire. Il fallait que je me trouve un appartement et une colocation peut-être, je ne sais pas. Pour le moment j'étais avec mon grand-frère, il ne voulait pratiquement jamais que je reste toute seule, je crois que lui aussi il a eu très peur. D'ailleurs, il était redevenue lui-même, et même un peu plus en colère... Il s'en prenait à tout le monde, je trouvais ça dommage... Je savais qu'il était surtout très en colère contre lui même, et même contre moi.
Bref, j'avançais tranquillement. Mon frère s'était endormie et j'en avais profité pour sortir... Seule. Je dois avouer que cela me faisait vraiment bizarre. Mais je devais recommencer à vivre, non ? Bien entendu, je gardais un masque impassible et je décidais de sortir une cigarette pour fumer un peu. Je ne savais pas trop où aller à vrai dire, mais je n'étais pas obligé d'aller quelque part, je pouvais très bien marcher sans but.
C'est clairement une chose que l'ancienne Marina ne ferait pas, mais comme je le disais, j'avais changé. J'étais dans mes pensées et quelqu'un me bouscula. La personne était sur son téléphone, elle n'avait pas du me voir. Je découvris alors que ce n'était rien d'autre que Violette Watts... Une fille que je n'aimais pas et qui, clairement, ne m'aimait pas. Je l'avais torturé, plus ou moins, en février. Je lui avais même fait des menaces de ne rien à dire à personne et de ne pas porter plainte. Elle avait obéit, bon, après j'étais un peu en froid avec Daniel.
L'ancienne Marina, l'aurait attaquer et lui aurait crier dessus. Je ne fis rien. Je ne savais pas quoi dire et de toute façon, même si elle me regardait noir, je voyais un peu de crainte dans ses yeux « Tu devrais faire plus attention où tu marches » Lui dis-je froidement. Ce n'était pas dit méchamment, plutôt autoritaire... Mais je parlais toujours comme ça.
