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 Ta mémoire est partie aux oubliettes [Watts/Collins]

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Deagan Hartwell
Deagan Hartwell
Natsy Gal

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(#)Sujet: Ta mémoire est partie aux oubliettes [Watts/Collins]  |   Lun 24 Aoû - 19:50
 
April & Lukas
Ta mémoire est partie aux oubliettes
 
Ue semaine, cela faisait une semaine que je ne dormais plus ou peu. Une semaine que je priais le ciel. Une semaine que les médecins venaient et allaient sans me donner de meilleures nouvelles que la veille. Dans le plexi-glace de la machine à café j’aperçu mon visage aux traits tirés et rongé par l’anxiété. Mes cheveux étaient en bataille sur mon crâne et ma barbe avait commencé à pousser. Je détournai mon regard pour le poser sur mon thé que la machine m’avait servit. Je portais la boisson à mes lèvres en faisant attention de ne pas me brûler avec le liquide brulant. Je repris la direction de la chambre qui était la cause de mon état lamentable. D’un pas trainant je longeai le couloir blanc et morose jusqu’à la chambre N°215. Je poussais la porte et je déposai mes yeux sur la jeune femme allongée sur le lit. Elle semblait endormie. Son visage apaisé appelé à la tranquillité. Je pris la chaise sur laquelle mon arrière-train y avait laissé sa forme et la rapprochait du lit. Je portais à nouveau le gobelet à mes lèvres puis le déposai sur la tablette du lit avant de m’assoir aux côtés de ma belle.

« S’il te plaît reviens-moi, s’il te plaît accroche-toi ... »
dis-je d’une voix calme en serrant la main de la jeune femme.

Ma gorge se noua. Je n’avais cessé de répéter ces mêmes mots plusieurs fois par jour depuis son accident. Je n’avais pas réellement compris ce qui lui était arrivé, enfin je n’avais pas cherché à en savoir beaucoup plus que ce que l’on m’avait dit. Un accident de voiture. Était-elle en tord ? Était-ce l’autre conducteur ? Peu m’importais, tout ce que je voulais savoir c’était si elle allait me revenir. Je fermai mes yeux et posai mes lèvres sur sa main avant de m’enfoncer dans le fond de la chaise.

Je ne savais pas combien de temps j’avais fermé les yeux mais quand je les rouvris, je vis April les yeux ouverts et tout sur son visage montrait qu’elle était dans l’incompréhension la plus totale. Elle devait se demander ce qu’elle faisait à l’hôpital.

« Oh mon amour ... »

Ma gorge se serra bloquant tout les autres mots que j’aurais voulut sortir de ma bouche. Je m’approchai de l’amour de ma vie et l’embrassa d’un baiser aussi doux que je pouvais. Je ne voulais pas la brusquer. Lorsque nos lèvres se touchèrent je sentis April ailleurs. J’avais embrassé tant de fois ma petite-amie que je savais quand quelque chose n’allait pas.

« April ... » Je pris son visage entre mes mains et plongeai mes yeux dans les siens. « Tu as eu un accident de voiture mais tout va bien maintenant ... »

Je n’eu pas le temps d’expliquer quoi ce soit que la jeune femme que j’aimais tant me repoussa. Je ne comprenais pourquoi elle agissait ainsi. Peut-être est-ce que j’avais été trop brusque à son réveil, peut-être aurais-je du appeler les médecins tout de suite et lui laisser de l’espace ? Je ne comprenais pas si c’était moi qui avait mal agit ou elle qui était trop perdue.

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(#)Sujet: Re: Ta mémoire est partie aux oubliettes [Watts/Collins]  |   Mar 25 Aoû - 16:41
J'avais l'impression d'être dans un état végétatif. Alors que je sens plus réellement mon corps, mon cerveau, lui, fonctionne toujours me repassant incessamment ce film de l'accident, le dernier soir, la vitesse, la voiture, l'alcool, les amis, la fête, tout cela, je voyais tout défilé, puis ensuite c'était des flash-back de ma vie, qui passaient à la vitesse 3G, je n'avais même pas le temps de répondre aux personne, d'aller vers eux, non, je voulais pas partir loin d'eux. Je sentais mon cœur s'emballait à certains moment et j'entendis le bruit d'un appareil de pulsations cardiaques également dans ce rêve de ma vie, c'était étrange, je ne trouvais pas ma place, j'avais l'impression que tout partait, les souvenirs s'envolaient un à un, et je ne pouvais pas les retenir. Les battements de mon cœur redevaient plus réguliers comme le souvenir était agréable et doux, et mon cœur s'affolait quand par contre les souvenirs devenaient douloureux. J'avais peur de mon rythme cardiaque , je le contrôlais pas , durant ce long sommeil car mon cœur tambourinait contre ma poitrine, on pouvait apercevoir alors mes yeux qui se révulsaient même fermés, leurs mouvements à eux aussi été rapide. J'entendais des bruits de couloir, et c'était le noir total, puis ma vision arrivait elle était flou. Je ne sais pas dans quel état j'étais, je sentais rien au départ, puis un doigt bougeait, puis une main entière. Je traversais ce couloir noir, j'avais l'impression de voir la lumière et la sortie de cet enfer. Je tentais d'ouvrir les yeux, après tout le temps qu'ils aveint été scellés j'eue l'impression de plus réussir à les décoller. Je poursuivis mes efforts, je voulais revenir à la vie réelle. J'entendais une voix masculine qui me demandait de me battre, et je me disais que je laissais surement derrière moi des personnes qui tenaient à ma personne et que non je ne devais pas seulement me battre pour moi mais également pour eux, je ne pouvais pas les abandonner et les rendre malheureux. Pas tous ces visages qui ont défilés y'a quelques minutes dans ma tête. J'ouvrais soudainement les yeux, petit à petit. Je voyais tout d'abord tout trouble, puis peu à peu l'image apparaissant plus nettement.

A présent que les couleurs sont apparus, que ma visibilité et intacte. Je regarde de gauche à droite, en haut, en bas. Pourquoi étais je ici , qu'est ce qu'il s'est passé? Tout ce film dans ma tête, je n'arrivais plus à en avoir accès. J'avais l'impression que je vivais un grand trou noir, sans échappatoire. Je m'aperçois alors que sur ma droite se trouve un ami assis. Il m'appelle mon amour, je me sens alors troublée, pourquoi est ce que je n'avais aucun souvenir de cet homme pour qui j'avais l'air d'entretenir une relation intime, je le concluais car il m'embrassa. Il semblait heureux de me voir réveillée. Je ne prolongeais pas ce baiser, car je ne savais pas qui il était, pour lui tout semblait clair, mais moi je nageais dans le vide intersidéral. Beaucoup de pensées émergèrent dans ma tête et se bousculaient, j'avais envie de savoir ce qu'il s'était passé, et surtout j'avais envie de sortir d'ici, l'odeur de la fin de vie, de médicament, de sang, tout cela mélangés, me donnait la nausée, et faisait naître un mal être en moi. Je ressentais également comme un malaise par rapport à cet homme, j'allais surement le décevoir et peut être même lui faire du mal sans le vouloir mais il fallait qu'il sache que je ne me rappelais plus, oui je réfléchissais à mon dernier souvenir en mémoire, je regardais sur le journal à côté le jour que l'on était, et j'avais l'impression qu'une partie de ma vie avait disparue, comment cela était possible?!

Je le regardais troublée. Il voulait me rassurer, je me souvenais de mon prénom , il me connaissait donc bien, premier point qui me rassurait légèrement car on pouvait pas dire que c'était très glorieux, puis c'était mince comme support pour s'y accrocher. J'écoutais attentivement la suite de sa phrase, il m'annonçait alors que j'avais eu un accident de voiture, cela expliquait en partie pourquoi j'avais atterrie ici, il s'agissait d'un accident , j'avais eu un accident, où ? Comment ? Avec qui ? J'avais besoin de plus d'informations pour comprendre ce qui se jouait ici et maintenant. Un accident ? Commençais je par m'exclamais, le souffle court, étant donné que je n'étais pas encore en grande forme, je commençais à peine à retrouver l'usage de tous mes membres qui semblaient en partie endormis. J'haussais les sourcils, d'un air questionnant afin qu'il m'en apprenne d'avantage sur la question. Puis ensuite j'abordais un sujet plus délicat. Excusez moi, mais qui êtes vous? M'exclamais je encore sous le choc, que certains souvenirs ne reviennent pas à ma conscience, je les cherchais mais rien ne revenait, je commençais à m'affoler, à avoir peur. Je le repoussais légèrement ne voulant pas me montrer méchante à son égard. Je commençais à suffoquer, il fallait que je m'apaise, mon cœur s'emballait d'un coup à une vitesse folle et ma respiration quant à elle , prenait le chemin pour se couper. Je m'accrochais instinctivement au drap du lit d'hôpital, je ne savais plus où j'en étais, et cela me rendait folle d'une certaine manière. Je ne savais pas sur quoi me reposer, et cela était très déstabilisant. Je soufflais fortement et inspirais un bon coup et ainsi de suite, jusqu'à reprendre mes esprits pour entamer une conversation des plus étranges mais qui m'aiderait surement à me repérer. Ecoutez, d'après ce que vous dites, je serais comme votre petite amie ? c'est bien cela il me semble. Mais je suis au regret de vous annoncer, que j'ai beau réfléchir , je ne me souviens de rien... Poursuivis je alors que je sentais les larmes naître dans mes yeux. Mes yeux étaient luisants de larmes, je me sentais complètement perdue et impuissante face à tout cela. Je n'arrive pas à me rappeler un seul souvenir en commun avec vous, même vos traits de votre visage ne me dit rien.. Je suis tellement désolée... Terriblement désolée, pardonnez moi .. Ajoutais je en sanglot, j'étais apeurée par ce qu'il m'arrivait, je savais pas quoi faire, quoi dire, j'avais l'impression de naviguer en plein cauchemar. Je sentais les larmes perlaient sur mes joues, ruisselaient sur ma joue pour venir heurtaient mes lèvres, et s'écrasaient doucement sans un bruit comme celles ci. Je reniflais ensuite. Je buvais mes larmes, restant bien trop silencieuse. Je baissais la tête gênée de cette situation, et à la fois dépourvue de tout moyens. J'étais devenue comme une enfant, vulnérable contre la vie.
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(#)Sujet: Re: Ta mémoire est partie aux oubliettes [Watts/Collins]  |   Mar 25 Aoû - 22:17
April & Lukas
Ta mémoire est partie aux oubliettes
Du mieux que j’avais pu j’avais essayé de réconforter April qui semblait totalement perdue. Elle semblait ne pas savoir ce qui lui était arrivé. D’une voix douce je lui avait expliqué qu’elle avait eu un accident de voiture mais qu’elle allait bien. Enfin je pensais qu’elle allait bien. Ma petite-amie me regarda sans comprendre et répéta le mot accident et lorsque je tenta de lui expliquer la situation elle me repoussa en me demanda qui j’étais. J’eu l’impression de recevoir un coup de brique dans l’estomac. April commença à paniquer et moi aussi. Tentant de garder le plus possible mon sang-froid je posai mes mains sur le bord du lit et lui répondit.

« April, tu ne te souviens pas ? C’est moi Lukas, ton petit-ami, ton ami d’enfance. April ... »

Je me sentais impuissant face aux mots qui sortaient de la bouche de l’amour de ma vie. Elle m’expliqua qu’elle ne se souvenait pas de moi, que ce soit de mon nom, de mon visage ou même de notre histoire. Je vis les larmes monter aux yeux de la jeune femme alitée et ma gorge se noua. Je détestais la voir malheureuse, cela me brisait le cœur. Elle se mit soudainement à pleurer et là se fut trop pour moi. Je la pris dans mes bras geste peut-être de trop dans cette situation mais que pouvais-je faire face à celle que j’aimais mais qui ne me reconnaissais pas ? J’avais imaginé des tas de scénarios où je risquais de la perdre, mais pas celui-là. Je passai ma main sur son visage et lui essuyait ses larmes qui coulaient sur son joli visage.

« Ca va aller, ne t’inquiètes pas ... Tout va bien se passer ... »

Je la regardai dans les yeux afin d’y retrouver cette connexion si spéciale qui se faisait à chaque fois que nos regards se croisaient mais rien. Les mots que j’avais dit pour essayer de la réconforter, de la calmer, étaient aussi pour moi dans un sens. Je voulais me convaincre que tout allait bien et que tout s’arrangerait.

« De quoi te souviens-tu exactement ? » dis-je en me reculant de la jeune femme.

Je ne voulais pas la brusquer. J’aurais voulut m’assoir auprès d’elle sur le lit, l’embrasser sur le front et lui lancer une petite blague qui l’aurait fait rire, mais là j’étais un peu perdu. Je ne savais pas quoi faire ni comment agir. Je préférais rester sur ma chaise, mes mains sur mes cuisses avec mes doigts qui s’agrippaient au tissu.

« Je vais peut-être me présenter si tu ne te souviens plus de moi qu’en dis-tu ? » demandais-je à la jeune femme. « Je m’appelle Lukas Collins, quand j’avais six ans j’ai emménagé dans la maison voisine à la tienne. Nous sommes devenus des copains en jouant l’un chez l’autre. Depuis ce temps là on ne s’est jamais quitté et depuis quatre ans on sort ensemble ... »

Quatre ans merveilleux avec des hauts et des bas comme dans chaque histoires, mais quatre années qui semblaient s’envoler en fumé en quelques minutes seulement. Comment ne pouvait-elle plus se souvenir de moi ? Nous avions été si longtemps amis ...

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(#)Sujet: Re: Ta mémoire est partie aux oubliettes [Watts/Collins]  |   Mer 26 Aoû - 12:34
Le réveil que je pensais se faire en douceur en ouvrant délicatement les yeux fut des plus brutaux. Je ne m'attendais pas au levé, perdre une partie ma vie en une fraction de seconde. Les pulsations de mon cœur battait des records de vitesses, j'avais l'impression que le souffle n'allait pas tarder à manquer, l'oxygène, oui c'est ça mon cerveau il en manquait, il n'était plus assez irrigué, l'angoisse , la peur me bloquaient, je n'arrivais plus à me servir de mon esprit, cela devenait douloureux , assez rapidement dès que je voulais m'accrocher à un seul souvenir, peut être était ce encore trop tôt pour cela. J'espérais tout de même que cela me revienne rapidement, car j'avais l'impression d'être dans une dimension parallèle, où tout me semblait normale, je connaissais les objets , la vie, mais en même temps je ne reconnaissais personnes, comme si j'étais dans le corps d'une autre personne, c'était troublant. Je regardais partout, l'air effrayée, perdue, je plongeais dans le vide, dans l'incertitude, je n'avais rien pour me tenir, pour me porter, je sentais que je perdrais pied, je coulais, je voulais remonter à la surface, je voulais m'en sortir, j'étais pas sortis indemne de cet accident pour avoir une vie floue, marcher dans le noir total, non, cela n'avait aucun sens.

Le jeune homme en face de moi , je pouvais lire la tristesse dans ses yeux, et voir des craintes, même des peurs profondes, il semblait vraiment tenir à cette femme dont lui se souvenait, j'aurais tellement voulu l'aider, j'étais peinée car j'avais la nette impression de lui faire mal, et de lui faire un affront, je n'étais pas de ce genre, je ne voulais pas le blesser au plus profond de lui même, je sentais quelque chose de gentil au fond de moi, je sentais que je devais aimer aider mon prochain, juste par la sensation de vouloir trouver les mots pour le réconforter à mon tour comme lui essayait de faire avec moi, après je ne pouvais uniquement me baser sur ce ressenti. Il m'expliquait même ce qui devait être arrivé avec un calme olympien alors que je sentais très bien son malaise, cette boule qui devait avec dans la gorge ainsi que le nœud dans son ventre, c'était certain sa pomme d'adam se bloquait dans sa gorge et il avalait sa salive selon en disant là , alors je me basais sur les gestes, les paroles, communication verbale et non verbale pour me fier à si je pouvais lui faire confiance ou non , et pour le moment il ne me semblait pas dangereux, je le trouvais plutôt adorable avec moi et bienveillant.

Je... Je voudrais tellement m'en servir, j'ai pas envie de vous .. de te blesser. J'ai pas envie de me retrouver devant des personnes qui m'apprécient beaucoup et bloquer devant eux. Ca me fait mal, ça me ronge et eux ça va surement également leur faire un choc. Je veux pas rester ici, je veux pas. Si rien ne me revient avant demain je ne suis pas sure de vouloir me lever demain matin. Lui confiais je complètement effarée par cette situation, je pouvais me fier à rien, je ne savais même plus si j'habitais avec lui ou non. Je ne me souvenais plus de ma vie de ces derniers jours et cela me déconcertait, comment allais je pouvoir avec une vie comme tous le monde, si je partais avec un tel handicap, j'avais l'impression que la terre pouvait s'écroulait à tout moment, ou du moindre mon monde à moi, c'est sur , que je ne pouvais plus rester dans ma petite bulle, stable, dans cette zone de confort que je connaissais, puisque cette idée s'envolait avec les souvenirs de ma vie enfouis au fond de mon être. Ce qui m'accablée davantage, c'était de voir cet homme perdre ses rêves, je voulais pas lui faire tant de peine, cette souffrance que je devais lui faire , mon amnésie à côté n'était rien du tout, et je me plaignais alors qu'il semblait littéralement effondré , je sentais dans la manière dont il parlait, la manière dont les mots avaient du mal de sortir de sa bouche, dans le son de sa voix qui tremblait , qu'il avait peur de me perdre, et je ne savais pas pourquoi car je ne connaissais pas l'intensité de notre relation passée. Je ne voulais pas être dure, je ne pouvais pas faire semblant non plus de me rappeler de choses dont ce n'était pas le cas, juste pour lui faire plaisir , si nous étions si proches, je lui devais la vérité, c'était la moindre des choses après tout. Même si je pouvais m'apercevoir que chaque mot que je prononçais se heurter contre la paroi de son cœur meurtris.

Je me sentais un peu monstrueuse, bien qu'il n'était pas le seul à en souffrir, j'étais désemparée, je voulais à tout prix me forcer à me souvenir, mais à quoi bon, ce n'est pas parce que je priais de toutes mes forces, que cela mènerais quelque part, au contraire, je ne me ferais que de douces illusions , qui me peinerait que plus. Je sentais les larmes monter et même si je faisais le nécessaire pour me contenir devant lui, je n'arrivais plus; tout cela me déphasée, j'avais besoin d'évacue tout ce stress, toutes ces craintes, ces peines, tout cela faisait un poids lourd à porter, alors il fallait bien que cela sorte, s'exprime, au delà dans avoir conscience, il fallait également assumée, toute cette accumulation de sentiments douloureux qui se confrontaient à ma personne. L'homme prit alors un comportement chevaleresque presque pour me sauver me sortir de cette torpeur qui me consumait et me brisait petit à petit. Il me prit donc dans ses bras, se voulant surement rassurant et plein de bonnes volontés. Cette fois , je ne le repoussais pas, j'étais suffisamment pas au clair avec toute mon histoire que je n'avais plus à portée de main , que je pense que dans un certain sens cela me faisait du bien. Enfin au moins je me sentais moins seule, cependant il restait un peu un inconnu alors je ne pouvais pas me laisser aller à des embrassades ou des démonstrations d'affections trop importantes, je n'avais encore aucun souvenir de lui, alors je ne pouvais pas non plus être entreprenante avec lui et il avait l'air de le comprendre, de plus je ne me voyais pas le repousser à nouveau pour lui briser davantage son organe, son petit cœur. Il passa sa main sur mon visage afin qu'à l'aide de son pouce, d'un revers il puisse essuyer les larmes qui roulaient délicatement sur mes joues qui commençaient à devenir humide, je n'arrivais pas à cesser , cela, cette peine grandissait à moi , j'avais l'impression que l'on me dépossédait de tout , je me sentais vide intérieurement, comme une coquillage auquel on aurait retirer sa perle rare.

Je sais que tu veux juste me consoler, mais comment veux tu que tout se passe bien, j'ai mal, je te fais mal, je ferais du mal aux autres, je me sens seule, abandonnée, vide, comme arrachée à ma vie, à ce que j'avais, comme éloignée de tout, j'ai l'impression que plus rien ne m'attend à la sortie de cet hôpital, tout sera comme nouveau, d'un côté je pourrais être contente que c'est comme si j'avais une nouvelle vie, découvrir les choses, mais je suis plus une enfant, alors le temps que je vais perdre à tout visiter , à essayer de comprendre, seront des jours précieux de ma vie, que je vais laisser à cause de tout cela, qu'est ce que j'ai fais ... Me lançais je alors dans ce discours, me laissant emporter , signe révélateur de mon égarement, de mon incertitude, à mon incompréhension. Devais je me dire que cela était une chance de vivre les choses que je n'avais jamais pu faire, ou oser, ou alors était ce une punition , une remise à l'ordre, un avertissement face au comportement que j'avais, car je ne savais même pas quelle genre de personne j'étais. Il me regardait, plongeant son regard dans le mien il voulait surement que je me souviens par l'échange de nos regards, mais j'étais effondrée, alors je n'arrivais même plus à me concentrée, je me contentais juste de respirer, la seule chose que je faisais de bien pour le moment et correctement.

Il me posait une question qui me mettait une colle. La , de suite?! Rien, j'avais envie de lui répondre; puis pleurer venait de me fatiguer , j'avais les yeux qui picotaient , qui me brûlaient. Cela me donnait mal au crâne , en plus d'avoir le nez qui commence à couler. Violette... Prononçais je faiblement, je n'étais plus tellement sure de ce que j'avançais , je ne savais même pas si ce dont j'avais rêvé durant ce long sommeil , était quelque chose de réel qui s'était produit ou si n'était que le fruit de mon imagination débordante. Je pense que c'est ma sœur.. Poursuivis je alors que je portais vite ma main sur mon front, je fronçais les traits de mon visage, j'avais mal au crâne, réfléchir, chercher ça m'épuiser à une vitesse folle. Mon père, mon frère , ma mère, tu penses qu'ils vont bien? Tu penses que je leur manque ? Lui demandais je d'une voix toujours faible, peu sure de moi. J'espérais cette fois ne pas me tromper car c'était le seul truc qui me venait immédiatement à l'esprit et encore cela restait vague, évasif, je n'avais pas tellement d'informations sur eux encore, je devrais surement attendre que le temps face bien les choses, et être patiente, j'espérais en être capable , car pour ce genre de situation l'attente peut paraitre parfois interminable, des années alors qu'en vérité cela ne fait seulement ou devrais dire des jours entiers!

Il se proposais ensuite à la suite de cela, de se présenter, ce que je trouvais plutôt sympathique de sa part, et surtout il semblait plus fort que moi , à ne pas se décourager, mais je me disais également que ce n'est pas pour cela que je devais m'effondrer, et me laisser mourir au sol, je rebondirais bien à un moment donné, puis quand on touche le sol , ne dit on pas qu'ensuite on ne peut seulement que remonter? Car cela est impossible de tomber plus bas que terre. J'hochais alors simplement la tête en signe d'accord ponctuel. Je l'écoutais attentivement, 4 ans que l'on était ensemble comment pouvais je oublier une relation aussi longue? Puis de la façon dont il en parlait ça se ressentait qu'il semblait heureux dans ce ménage, alors je devais surement également m'épanouir non ? Après je me disais que je me laisserais du temps pour cela, et si je m'en souvenais jamais ? Pensais je à la suite de cela. Non , il valait mieux ne pas se positionner pour le moment et laisser faire les choses. Puis je repensais à ce qu'il m'avait dis un petit garçon, cela me disait vaguement quelque chose, quelques flashs arrivaient alors devant moi, me plongeant dans des souvenirs passées, afin quelque chose qui ressurgissait de mon inconscient, enfin une base sur laquelle me fiée, cela me dit alors esquisser un simple sourire, peut être banal, mais c'était le premier depuis que j'avais ouvert les yeux, qui me faisait oublier ce cauchemar, juste l'espace d'un instant, puisque tout revenait ensuite , la dure réalité de la vie étant sans scrupule.


Je me souviens d'un petit garçon, et des jeux que l'on inventait ensemble. Je n'arrive pas encore à le voir très clairement, mais c'est plutôt déjà une bonne chose je suppose ? Lui demandais je un peu déconcertée, je ne savais pas si me souvenir de lui petit rendrait les choses plus faciles pour lui, car adulte, je n'avais toujours rien, le néant total. Je voulais quand même me réconforter en disant que tout n'était pas perdue, je me souvenais de ma famille, enfin c'est ce que je pensais, car j'étais loin d'être au bout de mes peines, le souvenir d'une famille unit, alors très vite être tragique car j'apprendrais ultérieurement pour la seconde fois la mort de mon frère et ma mère cela pourrait surement me détruire d'une certaine manière mais pour le moment je pensais qu'ils étaient tous les deux bel et bien en vie . Et ce réconfort, cette joie que je pouvais afficher dans mes yeux ayant une famille, partirait rapidement de retour à la maison.... Je déchanterais.. j'espérais tout de même ne pas tomber au plus bas alors que je remontais seulement d'un cran, d'un petit pas, mais un petit pas pour April, un grand pas pour les autres? !
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(#)Sujet: Re: Ta mémoire est partie aux oubliettes [Watts/Collins]  |   Mer 26 Aoû - 19:45
 
April & Lukas
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Jamais je n’aurais pu imaginer me retrouver dans la situation dans laquelle j’étais en ce moment même. Comment aurais-je pu l’imaginer ? J’étais encore bien jeune pour penser à de telles choses, je me pensais pas invincible mais presque. Du haut de mes vingt-cinq ans qu’est-ce qui pouvait bien m’arriver de grave ? Je ne perdais pas espoir même si la situation me semblait irréversible pour le moment. Voir April dans cet état d’incompréhension total me faisait mal et le faite qu’elle ne me reconnaisse plus et qu’elle ne se souvienne plus de nos quinze années d’amitié me faisait encore plus.
 
« Tu n’es pas seule April, je ne vais pas t’abandonner et ta famille non plus. Je t’en fais la promesse. On va t’aider à surmonter tous ça et on va t’aider à retrouver celle que tu es. »
 
Je souhaitais lui redonner du courage alors qu’elle semblait ne pas en avoir. Elle me disait qu’elle se sentait seule et qu’aucune vie ne l’attendais derrière les portes de cet hôpital mais c’était faux. Certes elle ne se souvenait pas de tout mais elle avait une famille, elle avait des amis et elle m’avait moi pour l’aide à traverser cette terrible épreuve qui lui était envoyé. Pourquoi cela devait-elle arriver à elle ? Pourquoi ? April n’était pas une fille qui méritait ce genre de fardeau. Peut-être était-ce pour me punir moi ? La vie était bien cruelle des fois... 
 
Je demandais à ma petite-amie de quoi elle se souvenait. Violette. Ce fut le premier nom qui lui vint à l’esprit. Elle se souvenait donc de sa sœur, c’était au moins ca. J’eu un petit sourire mais qui s’effaça bien vite lorsqu’elle me demanda des nouvelles de sa mère et de son frère. Je ne pouvais pas lui faire ca ... Sa mère et son frère étaient morts depuis quelques années déjà mais son amnésie lui avait enlevé ce terrible souvenir. Je me contentai d’hochai la tête ne pouvant me résigner à lui révéler que ses deux proches n’étaient plus de ce monde. Mon hochement de tête serait pour son père et sa sœur qui allait bien, je ne mentais qu’à moitié comme cela. Je devais contacter Violette, mais avant cela je lui proposai de me présenter en lui donnant quelques détails sur nous, sur notre histoire.
 
Je me souviens d'un petit garçon, et des jeux que l'on inventait ensemble. Je n'arrive pas encore à le voir très clairement, mais c'est plutôt déjà une bonne chose je suppose ?
 
Je lâchai un léger soupir de soulagement. Ce n’était pas grand chose mais c’était un début. Peut-être qu’avec un peu de travail April pourrait se souvenir d’autres choses, mais ce n’était pas le moment e la brusquer. Je souris heureux. C’était un tout petit rien à ses yeux mais aux miens c’était une petite lueur d’espoir qui venait de s’allumer.
 
« Oui ! Tu avais une imagination débordante, tellement qu’il m’était impossible de ne pas rentrer dans ton petit monde que tu créais à partir de rien. Il te suffisait d’un objet pour que tout un monde nous ouvre ses portes. J’attendais toujours les week-ends avec impatience pour pouvoir passer mes journées avec toi ! »
 
Je sentis sur mon visage que je m’étais mis à sourire en repensant à ses quelques souvenirs d’antan. Une belle époque que j’avais chérie pendant très longtemps et que je chérissais toujours d’ailleurs. Mon enfance n’aurait pas été aussi chouette sans April à mes côtés. Ce quartier snob m’aurait parut trop insipide sans cette petite tête blonde qui me mettait du baume au cœur avec son petit rire cristallin, dieu que j’aimais déjà son rire à l’époque !
 
« Je devrais appeler les médecins pour qu’ils t’examinent, comme tu étais dans le coma pendant une semaine je pense qu’ils voudront revérifier tes constantes ... »
 
Je regardai la jeune femme attendant son approbation. Je ne savais pas si elle souhaitait voir ou non des gens en blouses blanches qui lui dirait ce qu’elle savait déjà et qui la faisait paniquer : amnésique. Je savais déjà ce que le corps médical allait me dire, qu’il lui faudrait du temps et qu’elle ne retrouverait certainement jamais complètement la mémoire mais qu’il fallait garder espoir. J’avais bien assez regarder Docteur House ou Grey’s Anatomy en compagnie - ou non – d’April.
 
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Ta mémoire est partie aux oubliettes [Watts/Collins]

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