Tu t’adaptais tant bien que mal à ce retour aux sources, voilà cinq petits jours que tu étais de retour en ville, cette ville de malheur où tu n’aurais jamais préféré remettre les pieds, certes, tu y avais eu de bons souvenirs, mais le mauvais avait malheureusement pris le dessus sur tout le reste. Après 8 ans, tu aurais surement du passé à autres choses, mais il y avait toujours ce pincement au fond de ton cœur, ces questions sans réponses et ces regrets qui ne te lâchaient pas depuis le jour où tu avais quitté la ville qui t’avait vu naître. Maël, lui, était bien meilleure que toi, ce gamin t’étonnerait toujours, il avait cette facilité à briller au sein d’une communauté, cette facilité à se faire des amis et à être apprécié… Ceux du temps d’avant pourraient aisément dire qu’il est comme toi, mais hélas, tu n’es plus totalement celle que tu étais à l’époque, tu avais 15 ans. Heureusement qu’il était là pour te donner le courage nécessaire, car, sans lui, tu serais revenue sur tes pas en un rien de temps.

Tu avais passé une bonne partie de ta journée à finir de déballer les cartons, te stresser à propos du repas prévu par tes parents ce dimanche, il y a bien longtemps que les réunions de famille n’étaient plus dans ton programme, eux aussi voudraient surement des réponses que malheureusement, tu n’aurais pas la force de leur donner. Tu étais ensuite passé à l’association pour la prochaine réunion à venir et déposer les derniers papiers qu’il fallait avant d’aller chercher ton petit bout à l’école. La sortie d’école était une épreuve, tu te faisais scruter et tu savais bien que beaucoup parler sur ton dos, certaines têtes que tu connaissais d’avant, d’autres toutes nouvelles qui respectait et admirer ton courage. « MAMAAAAAAAAAAAAAAN ! » Entendu tu alors, te sortant de tes pensées, Maël te sauta dessus et cela te suffit pour te dire que tu avais fait le bon choix de revenir ici autant pour lui que pour toi « Dit-on va au parc avec les autres… Dit oui, dit oui, s’il te plaît ! » Te demanda-t-il tout excité en sautillant partout, tu ne te sentais pas d’aller sociabiliser, mais tu ne voulais pas gâcher ce moment de bonheur sur le visage de ton fils. Tu te baissas pour se mettre à sa hauteur et l’embrassas sur la joue « D’accord mon chou, mais… » Dit, tu en lui ébouriffant les cheveux « Promis, je rangerais ma chambre ! » Te coupa-t-il alors, te laissant fière de toi et des valeurs que tu avais réussi à lui inculquer malgré ton jeune âge. Tu pries ton fils par la main en saluant l’une des mamans qui te sourit d’admiration, finalement tout n’était pas perdu, tu réussirais peut-être à t’intégrer de nouveau ici, il fallait juste que tu retrouves cette étincelle qui t’animait autrefois. Arrivée au parc, tu fus, de suite, contente encore une fois d’avoir suivi l’idée de ton fils, car, le voir heureux, avec des amis, te faisais chaud au cœur et qui plus est, ces mamans n’étaient pas aussi horribles que tu l’avais imaginé, elles ne savaient justes pas comment t’aborder. Tu papotais, il jouait, et toi, eh bien, tu ne voyais tout simplement pas le temps passer, c’était la première fois que tu avais l’esprit si léger depuis ton retour. Mais à croire que tu ne pouvais pas passer une seule journée tranquille, le ballon roula bien trop près d’un groupe pas des plus fréquentable et Maël, insouciant accourra. « Maël, reviens ici, attend ! » T’écrias-tu en le suivant inquiète quand il se stoppa net devant un officier de police, tu soupiras de soulagement et allas derrière lui posant une main aimante sur l’épaule de ton garçon. Tu souris face à l’émerveillement de ton fils, il avait toujours étais fasciné par l’uniforme quel qu’il soit, mais être policier était en haut de sa liste. Pourtant ton sourire se fana bien vite quand l’homme se relevait et qu’a ta surprise ce n’était pas n’importe quel homme. Ton cœur se serrait, ta gorge te piquait automatiquement et tu ne pus t’empêcher de rester fixé sur lui, tu étais en état de choc. Lui, tu ne t’attendais pas à le recroiser de sitôt, tu n’étais pas préparé, pas encore… Tu n’avais pas encore dit un mot car à vraie dire tu ne savais pas quoi dire, tu ne savais pas comment réagir. « WAHOU MAMAN TU CONNAIS UN POLICIER COMMENT C’EST TROP COOL ! » S’écriait Maël et pour le coup sa réussie à te gênait, lui et sa spontanéité. « Maël, dit mon trésor tu veux bien aller rejoindre la maman de Jake, maman arrive ! » Il soufflait et bougonnait avant de reprendre son ballon sans manquer de toucher l’uniforme avant de partit en courant te laissant seul avec les démons de ton passé. Le silence s’installait et ça en devenait presque pesant, répond te dis-tu, ouvre la bouche, ne reste pas là sans rien faire. « Nathaniel… je » Soufflas tu avant de penser à Maël et à toutes les personnes qui t’avait donné le courage d’aller de l’avant. « On est arrivé en début de semaine, je nous ai trouvé un loft en centre-ville. Je viens tout juste de déballer les cartons ! » Lanças-tu alors un peu froidement au moins c’était claire pour lui maintenant, tu étais de retour pas de passage.

Nathaniel où le fantôme de ton passé, ce démon qui te hanter depuis ces 8 dernières longues années et quand bien, tu avais tenté par tous les moyens de l’oublier, l’effacer, l’éradiquer de ta mémoire. Sa présence planait toujours au-dessus de ta tête. Ces huit dernières années, tu les avais passées à tenter de guérir les blessures qu’il avait laissées, à tenter de te convaincre que l’amour n’était pas que souffrance et tu t’en étais convaincue tant bien que mal, même si tu ne t’étais jamais replongé dans quelques choses d’aussi fort que tu avais eu la chance de vivre avec lui. Car, oui, malgré tout le mal qu’il t’en restait encore aujourd’hui, même si tu ne l’avouerais certainement jamais, tu ne reviendrais jamais sur ces beaux moments que vous aviez pu vivre, avant la catastrophe. Alors, le revoir, là, comme ça, sans même ne t’être préparé te chambouler, tu gardé la tête froide autant que tu le pouvais, Maël n’avait pas à te voir dans le réel état où tu te trouvais au fin fond de ton être. Tu fis s’éloigner ton fils, c’était mieux ainsi, tu ne montrerais pas pour autant signe de faiblesse, tu ne voulais pas donner ce plaisir à Nathaniel, il ne mérite rien de ta part, tu avais assez souffert et encore à l’heure actuelle, tu sentais les morceaux de ton cœur trésaille au simple regard qu’il osé à peine poser sur toi. Confusion, gênes, appréhension… Tant d’émotions qui te traversaient l’esprit que tout ce que tu aurais eu à lui dire, toutes ces questions que tu te posais, venaient de s’évaporer comme si elles n’avaient jamais existé. Toute fois, tu restais impassible, cherchant au fin fond de son regard comme si tu pouvais y trouver la solution à tous tes problèmes. Il n’était pas ravi de te voir, il pouvait tenter de donner le change, prétendre le contraire, mais les années passent et ces mimiques rester les mêmes, tu les connaissais par cœur. Il était mal à l’aise et tu étais persuadé qu’au fond de lui, il priait pour recevoir une autre intervention pour éviter toute cette situation. Toi, tu ne voulais pas qu’il s’en sorte comme ça, c’était bien trop facile, lui qui avait eu la paix pendant tant d’années, lui qui n’avait pas eu à faire face à toutes les conséquences de vos conneries de jeunesses. Tu voulais qu’il s’explique, qu’il se livre, tu voulais savoir pourquoi il avait tout fichus en l’air… Mais était-ce vraiment l’endroit, le moment ?! Tout était trop frais, tu étais encore sous le choc de ces retrouvailles imprévues, sans parler que ton fils n’avait pas à assister à tout cela. Même à quelque mètre de vous, tu savais que dans son esprit mille et une question se chambouleraient, tu ne saurais quoi lui répondre et son intelligence assemblerait les morceaux du puzzle tous seul comme toujours. « Je savais que te revoir serait inévitable en revenant ici, je ne m’attendais tout simplement pas à ce que ça arrive si tôt… Moi qui me croyais prête à affronter tout ça ! » Lanças-tu alors en échos à ces paroles. Bien sûr qu’il pouvait être surpris de te voir, comme Alexie l’avait été hier et comme les autres le seront demain. Mais, à ces yeux, tu étais très certainement la dernière personne qu’il est eu envie de revoir. Tu suivis le regard de Nathaniel alors qu’il te demandait comment tu allais, plus une courtoisie pour briser le silence gênant qui venait de s’installer qu’une réelle envie de savoir te dis-tu. Son regard était rivé sur Maël et toi tu souries béatement à la vue de ton bout de choux qui te fit un grand signe au loin. C’est fou comme il était tout pour toi. « Il rêve de porter l’uniforme un jour… » Dit tu alors, comme si c’était normal de parler de ton fils avec celui qui t’avais brisé le cœur il y a 8 ans de cela. Tu secouas la tête et reportas ton attention sur celui qui avait était ton premier et unique amour. « Je vais bien merci. Et toi ?! » Ta voix étais froide et ton allure aussi, tu voulais simplement protéger ton cœur de la rupture, fondre en larme au milieu du parc n’était pas au programme.

La situation était presque irréaliste, tu avais l’impression d‘être dans un de ces rêves qu’on ne peut classifier et dont tu aller te réveiller d’une minutes à l’autre. Retour direct dans le passé, un passé douloureux que tu t’efforcer d’oublier, mais aller de l’avant sans toute les réponses aux questions que tu poser c’était mission impossible. Cela fait huit ans que tu es coincé dans la même histoire, ne histoire qui te hante et dont tu n’arrives pas à en sortir et pourtant, il va bien falloir le faire un jour si tu veux de nouveau être heureuse comme quand tu avais 16 ans, si tu veux enfin laisser un homme entrer dans ta vie sans avoir peur d’être mise plus bas que terre à nouveau. Tu aimerais bien t’expliquer avec Nathaniel, chercher à comprendre ce qui c’était passer, où les choses avez dérapé… Mais, tu n’étais pas prête à le faire, pas aujourd’hui du moins, pas avec Maël à quelque mettre, pas au beau milieu d’inconnue… Tu ne fuyais pas, non, il n’était plus question de fuir comme une voleuse tu avais assez donnée de ce côté-là, ce n’étais juste pas le moment pour ça. Tu sentais que celui que tu avais cru pendant plusieurs années être l’homme de ta vie, n’était pas prêt pour ça non plus et tant mieux, au moins vous étiez sur la même longueur d’onde sur un point. Tu continuais de le regarder quand il te dit à son tour qu’il allait bien, il en avait l’air et tu ne savais pas si tu étais heureuse pour lui, car une part de toi voulait qu’il souffre, mais l’égoïsme et la vengeance ne te ressemblait pas. Plutôt que de chercher à te venger, tu avais toujours étais ce genre de personne qui tendais l’autre joue et on ne te changerait pas. Alors, oui, tu lui en voulais mais, jamais tu ne souhaiterais son malheur. Il te fit part que son métier n’était pas facile tous les jours et tu ne pouvais que l’imaginer toi qui avais toujours admiré ce qui mettais leur vie au service des autres.

Tu ne savais pas trop où cette rencontre aller vous mener, mais de ton coté tu avais envie d’y mettre fin, c’était assez pour ton petit cœur et tu ne voulais pas être celle qui le retiens de retourner au travail. Pourtant, tu ne savais pas comment prendre congé sans que cela paraisse précipité, mal polie, tu ne voulais pas lui montrer que cette rencontre hasardeuse remuer des choses plus ou moins douloureuses au fond de toi.  Tu prié intérieurement pour que Maël court dans tes bras et demande à rentrer, mais le timing aurait était mal choisie quand Nathaniel te posas La question qui te mis dans cette position gênante que tu aurais préféré évité. Que répondre, que dire, la vérité, mais la quelle de vérité, pour toi Maël n’avait pas de père, il avait toi et personne d’autre. Mais c’était égoïste de ta part, surtout arriver à l’âge où Maël se poser énormément de question, mais toi, tu voulais simplement vous protégez comme tu avais passé ton temps à le faire depuis sa naissance. Tu sentais Nathaniel nerveux et tu ne voulais pas jouer plus longtemps avec ces nerf, après tout sa question était simple. « Il a 8 ans, bientôt 9, c’est fou comme il a grandi vite. » Répondit tu alors à l’interrogation de ton ex petit ami, le regard plongé dans le siens, qu’il comprenne, qu’il se pose plus de question… une chose était sur ces que ton retour chamboulerais le quotidien de beaucoup, à commencer par le siens. « Tu sais… Je…Enfin, faudra qu’on est une discussion tous les deux, plus sérieuse et pas ici, ce n’est ni le moment, ni l’endroit ! » Finit par dire en aillant prie ton courage à deux mains. Tu avais besoin de cette explication, celle qui mettrait tout à plat et te permettrais d’aller de l’avant en repartant sur de bonne base. Tu tournas légèrement la tête vers ton fils te disant qu’il n’avait pas à assister à tout cela. « Je sais que ça fait 8 ans et que je ne t’ai jamais laissé une chance de d’expliquer… mais, j’espère que tu comprends pourquoi ! » Continuas tu, tu étais sur ta lancer et autant dire ce que tu avais sur le cœur tant que tu en avais l’occasion, tu ne voulais pas que cette rencontre hasardeuse soit en vint. « Je ne sais pas si tu as tourné le page facilement, mais moi j’ai du mal encore aujourd’hui, j’ai besoin de réponses pour pouvoir avancer dans ma vie … et tu me doit bien ça ! » Finis-tu alors par dire te sentant un brin soulagé d’avoir sortie une partie des choses que tu avais sur le cœur. Que ça lui plaise ou non cela t’était égal, tu n’étais pas là pour lui faire plaisir, mais pour pouvoir définitivement laisser derrière toi cette époque de ta vie qui te rattacher à lui, tu es arrivé à un point où tu as besoin de passer à autre chose et tu étais sûr que lui aussi avais besoin de faire table rase du passé.

Il n’y avait plus de retour en arrière possible, fuir de nouveau n’était pas imaginable se serait comme te tirer une balle dans le pied. Quand bien même c’était dur et que cela semblait être au-dessus de tes forces, cette confrontation avec ton passé tu en avais besoin si tu voulais espérer pourvoir vivre à nouveau. Tu voulais arrêter de regretter une situation qui n’était pas de ton fait, qui ne pouvait pas être changé, une situation qui t’avait hanté pendant bien trop longtemps maintenant, il était de voir en avant et d’arrêter de se retourner. Le mal avait tait fait et rien ne pourrait y changer, mais tu pouvais au moins essayer de pardonner. Cela te demanderais du temps, des explications et des raisons, mais ce n’était ni le lieu, ni le moment. Tu regarder au loin la bouille angélique de ton fils qui ne se doutait de rien, mais dont les questions étaient toujours avisé après coup. Il était loin d’être bête, bien au contraire, il sentait les choses, choses que tu tentais toujours de masquer sans grand succès à ces yeux. Tu laissas tes yeux posés sur Nathaniel, tu le sentais flancher, chercher une issue de secours, mais il ne put s’empêcher de poser la question. Tu ne pus te résoudre à lui répondre directement, tu n’en avais pas le courage, recaser ces huit dernière années qui n’avaient pas été facile à traverser. Pour toi la réponse couler de source, la question n’avait même pas lieu d’être, tu pouvais le laisser à ces interrogations pendant quelques jours, toi tu en avais depuis plus de huit années. Tu le sentis confus, perdu entre plusieurs émotions et il y avait des raisons. Tu ne lui avais peut-être pas avoué directement qui était le père de Maël, mais tu pouvais lire dans ces yeux qu’il avait compris. « Je suis prête Nathaniel, j’en ai besoin… » Lui dit tu alors comme en réponse à son affirmation. Quand bien même cette discussion s’avèreraient compliqué elle tétait vitale. Tu n’étais pas revenue pour rien, tu étais prête, si cela n’avaient pas était le cas tu serais resté à Los Angeles sans envisager un retour possible à la ville de ton enfance. « Je comprends, du moins je commence à réaliser… Je t’en veux toujours, mais je réalise aujourd’hui à quel point j’ai été égoïste dans ma façon de gérer la situation, aveugler par la colère et ça m’as empêché de voir ton côté du tableau. » Avouas tu alors à ton ancien petit ami te mettant ainsi à moitié à nue, révélant un peu ce que tu avais sur le cœur, lui montrant à quel point cette conversation serait importante pour toi. « Je commence à le voir maintenant… ton point de vue ! » Continuas-tu en lançant de nouveau un regard instinctif vers ton fils, c’est lui qui te faisait réaliser toute ces choses aujourd’hui. « Oui, demain soir si tu veux, au restaurant j’appellerais la baby Sitter pour quelques heures où je demanderais à mon voisin. » Dit tu alors en souriant timidement, tu étais sûr que Maël serait ravi de retourner chez Riley. Demain soir, tu soufflas légèrement, stressant d’avance tant cette conversation avait des enjeux important à tes yeux. Le restaurant c’était un endroit neutre, tu n’étais pas prête de l’invité chez toi c’était bien trop intime même si tu venais tout juste d’emménager, tu n’avais pas la confiance nécessaire pour le laisser entrer chez toi. « 20 heures, cela te vas ?! » Demandas tu alors, ne sachant pas vraiment comment procéder où même où vous vous retrouveraient, tant de questions te parcourait l’esprit que tu avais besoin d’en parler à ton frère où d’appeler Kristie ta meilleure amie, ton ange gardien, ta sauveuse de Los Angeles. « Merci Nath’… Merci d’accepter de faire cela pour moi, ça représente énormément ! » Ajoutas tu alors avec un regard aimant te rendant compte que tu venais de l’appeler par son diminutif, choses que tu faisais toujours à l’époque. Moment que choisie ton petit garnement pour courir vers toi et vous interrompre « Dit Maman, la maman de Colton nous invites à manger, dit oui, s’il te plait !!!!!! » Tu te mis à sa hauteur et lui ébouriffas les cheveux avant de déposer un bisou sur son front « Laisse-moi dire au revoir au policier et on en rediscute après tu veux ! » Tu te relevas et sourie avant de reporter ton attention sur l’homme en uniforme « Le devoir m’appelle, toi aussi je pense, je ne voudrais pas te retarder plus longtemps… » Lanças tu, te demandant combien de temps avez passé depuis que le ballon de Maël avait roulé jusqu’aux pieds de ton ex.