Cette relation est certainement la plus destructive de ma vie. Elle m’a complètement fait perdre pieds. J’ai eu également les pires idées noires, la période de ma vie la plus dure. J’ai eu l’impression qu’on m’arrachait le cœur le jour où elle m’a quitté, vraiment je ne souhaite ça a personne. Devoir me passer d’Elisha était juste inconcevable pour moi depuis le moment où nous nous sommes retrouvés alors que j’emboucanais l’arrière de sa voiture. Elle avait réussi à combler le vide qui m’avait tant manqué pendant ses années loin d’elle. C’est aussi ce pourquoi cette relation a été la plus belle que je n’ai jamais vécu. Malgré les hauts et les bas, j’ai toujours su qu’elle ferait partie de ma vie pour l’éternité, c’est comme ça, c’est ce que je ressens au plus profond de mon être à chaque fois que je pose les yeux sur elle. Les moments que nous avons passés ensemble restes les plus précieux, les plus beaux. Nos fous rires restes les plus magique et la plus belle mélodie que je veuille entendre. Mais tout ça a disparu depuis ce moment… ‘ C’est fini ‘ Oui c’est ce que je pensais aussi après avoir eu de telles paroles… Sur le moment je le pensais c’est vrai, mais la colère et la douleur avaient énormément joué et la fatigue n’avait rien arrangée j’imagine. Mais si j’ai dit tout ça c’est qu’il fallait que j’évacue ce que je retenais depuis des mois… lui courir après c’était trop pour moi et ma fierté en avait pris un sacré coup. Alors oui peut-être que j’avais fait une erreur en laissant tout tomber, en abandonnant les efforts… en n’essayant plus de me battre… à quoi bon quand c’est seul ?...
Enfin tout ça pour dire que je ne n’étais encore pas prêt à laisser tomber apparemment vu que je suis là… encore et toujours là auprès d’elle quand elle a besoin… Je dois être sado... je dois aimer me faire du mal et souffrir... C’est peut-être l’histoire de ma vie, je ne serais jamais heureux, enfin heureux définitivement j’entends. Alors oui je suis possessif, oui je suis jaloux, oui j’aimerais lavoir pour moi tout seul, oui je veux la protéger du monde malveillant et malsain… Oui je veux pourvoir l’aimer sans que l’on m’en empêche, oui je veux la rendre heureuse comme jamais personne ne l’a fait, oui j’aimerais pouvoir effacer ces plus profondes blessures… mais c’est pas ça l’amour finalement ? Vouloir le meilleur pour l’autre ? Peut-être… que si et c’est pour ça que je souhaite l’aider à ramasser les dégâts causés par l’eau alors que nous sommes censés ne plus nous croiser. Je dois me résoudre à ne pas pouvoir la sortir de ma vie. C’est comme ça. C’est mon âme-sœur ! Ma moitié j’en suis sûr. Je pensais que ça allait nous enfoncer un peu plus à ce que je veuille rester pour l’accompagner… mais finalement c’était une bonne idée puisque nous partageons un moment de complicité… comme avant… Ou du moins, sans penser à autre chose qu’au moment même. Un peu de légèreté avec qu’une tuile nous tombe encore dessus. C’est vrai, on ne sait pas de quoi sera fait demain… Un peu d’humour aussi alors que nous n’arrêtons pas de nous lancer des pics un peu plus pointu les uns des autres, mais c’est agréable, ça montre l’intérêt que l’on se porte même s’il y a des moyens bien plu agréables de se le faire savoir  La jalousie a toujours fait partie de moi c’est un fait, peut-être est-ce le manque de confiance en moi qui joue ainsi sur ma personne ? J’en sais rien mais le fait qu’Elisha tente inconsciemment ou pas de me faire mourir de jalousie fonctionne, et je plonge tête la première. Sauf qu’au lieu de le montrer directement, je tente de la rendre jalouse à mon tour… peut-être que ça fonctionnera et que ça montrera qu’elle a encore un peu d’attachement à mon égard. << Possible >> Je baisse un instant les yeux vers le sol avant de trouver de quoi répondre. « On pourra essayer… Enfin… faire équipe le temps d’une soirée… Mais j’opte pour que ce soit au Fifty quand même… » Je lâche un petit rire enjoué.
Je ne pensais pas que l’on allait se retrouver encore une fois dans cette situation qui certes est très agréable mais qui est aussi très gênante surtout quand on connaît nos antécédents. Retrouver ses lèvres est encore plus agréable que je ne l’aurais imaginé. Elle est certainement la meilleure en ce qui concerne ce domaine mais il vaut mieux mettre un terme à ce rapprochement avant qu’il ne soit trop tard pour nous. Et l’état dans lequel nous sommes n’arrange rien. Il est préférable d’arrêter ce carnage avec que quelque chose d’autre n’arrive par notre faute. J’essaie de d’étendre l’atmosphère électrique qui vient de se créer sous nos yeux avec une pointe de modestie incomparable. << Ce que j’ai toujours aimé chez toi, c’est cette modestie à toute épreuve ! >> Ouais c’est vrai que pour le coup j’y suis aller un peu fort, mais faut dire la vérité, j’suis carrément canon dans cet état. Après avoir récupéré les affaires qui traînaient un peu partout dans la pièce, je pousse Elisha vers la sortie, nous ne servons plus à rien à présent. Sa voiture verbalisée en direct sous nos yeux, ca parait si irréel que ça en devient drôle. Nous sommes de vraies boulets ensemble. Formellement irrécupérables. C’est peut-être fait exprès, encore un sale coup de la vie pour que nous soyons tentés de rester ensemble… nous poussant à aller l’un vers l’autre… Nous poussant à la faute… à la tentation… Nous sommes forts et sérieux n’est-ce pas ?  Tout va bien se passer, on sait se tenir bon sang. La galerie n’est en fait qu’a quelques pas de chez elle, ce qui nous fait arriver plutôt rapidement à son domicile. Je lui lance une petite remarque concernant ses clés, c’est vrai, je préfère m’en assurer avant de la laisser. Elle est un peu tête en l’air, peut-être que dans la précipitation elle les aurait abandonnés où elle se trouvait avant de me rejoindre à la galerie. Je souris lorsqu’elle me les montre pour répondre à ma question. << Bien.. >> Les mains dans les poches je l’observe sans vraiment trop regarder. << Merci de m’avoir raccompagné… et d’avoir ramasser quatre seaux d’eau, tu sais pas ce que ça peut représenter pour moi >> Je ris rapidement avant de prendre la parole. « Tout le plaisir était pour moi, j’ai bien vu que mon aide était indispensable, ravi d’avoir pu t’aider en tout cas. » Je lui lâche un petit sourire avant de descendre les quelques marches après avoir compris que ses quelques mots signaient la fin de notre moment ensemble. Je me retourne une dernière fois afin de lui adresse un message qui se veut sympathique. « Tiens-moi au courant pour la galerie… » dis-je en me rendant à ma voiture en trainant les pieds c’est vrai. L’idée de reprendre ma vie sans elle était juste insupportable. << James ? >> Le son de sa voix se fait entendre alors que j’allais ouvrir la portière de ma voiture. Ma tête se tourne légèrement avant de l’observer un peu effrayer de ce qu’il allait suivre. Je plisse futilement les yeux éblouis par la lumière de soleil. << Tu pourrais peut-être venir me montrer ce que tu nous avais pris comme récompense, bien qu’on est loin de le mériter. >> Il ne faut pas m’en dire plus pour me convaincre de venir passer un peu plus de temps à ces côtés. Je ne souhaitais que ça quitte à me bruler les ailes encore une fois. « On trouvera autre chose pour le mériter alors… Peut-être que tu as une étagère à monter non ? » dis-je un peu moqueur de nos compétences alors que Je passe la porte de chez elle. Ma première réaction est de regarder un peu partout pour constater ou pas des changements depuis ma dernière visite qui remonte à bien longtemps. « Tu… enfin va te changer pour ne pas attraper froid. » lançais-je alors que moi-même je portais encore mes vêtements humides. Mes mains venant frotter rapidement ses épaules. Je dépose presque naturellement ma veste sur le dos d’une chaise avant de me tourner vers elle un peu timidement. « On fait un jeu de société ou on se goinfre de ce qu’il y a dans les sacs ? » demandais-je en riant doucement. « Ou… tu regardes ce qu’il y a dans les sacs et moi je nous fais un petit cocktail pour accompagner le tout ? » demandais-je à la belle brune. « Qu’est-ce que tu en dis ? Tu dois bien avoir de quoi faire ici non ? » terminais-je par dire avec un beau et charmant sourire.

On ne peut pas dire que nous nous ressemblons beaucoup. Ca a toujours été le cas, et c'est peut être la raison pour laquelle je ne m'étais pas pas attardé à penser à une éventuelle histoire avec lui alors que nous nous trouvions à l'université. James est de loin l'homme le plus sage que je connaisse, le plus innocent, le plus posé. Ce que je n'étais déjà pas à l'époque. Moi j'étais plutôt du genre instable, à aller là où le vent me mène, à agir sur le coup de l'impulsion quitte à avoir des regrets par la suite. J'ai toujours préféré les mauvais garçons, avec eux pas de surprise, on sait qu'on va être déçu, et ca tombait bien puisque mon but premier n'était pas forcement de m'en éprendre. Et jamais je n'aurai pensé que ça puisse fonctionner, je pensais que vivre cette histoire m'aurait fait comprendre que James est trop bien pour moi, et qu'il mérite une femme à la hauteur de ce qu'il est. Mais pourtant, je suis là, avec un passé que nous partageons désormais en commun, incapable de se passer l'un de l'autre. Il m'a tellement apporté, et encore maintenant, il est celui qui me fait me dépasser, celui qui me pousse à être une femme bien, une femme que j'ai toujours rêvé d'être. Alors c'est vrai, je connais certainement quelques erreurs de parcours, mais peu importe ce qui peut se passer dans ma vie, j'entends tout ce qu'il me dit et y accorde une grande importance. Je pense qu'il est vraiment le seul à pouvoir me raisonner, même si ca ne fonctionne pas toujours lorsqu'il s'agit de mes relations amoureuses puisqu'il en est le problème principal. J'ai pourtant essayé de passer à autre chose, j'ai pas mal flirté, profitait de la vie, comme ce que j'aimais tant auparavant. Et il est vrai, que même si ca m'apportait une certaine satisfaction, une joie sur le moment, le lendemain, je ne me sentais pas si libérée. Ce sentiment d'euphorie s'était terminé au moment même où je me retrouvais seule. Mais il avait fait le choix de tirer un trait sur nous, un peu par ma faute, bien évidemment, alors je n'avais d'autre choix que de me débrouiller seule cette fois, sans ses conseils, sans sa présence qui semble indispensable à mes côtés. Il n'est pas mon ami, et ne le sera jamais, c'est bien ce qu'il faut en tirer de l'histoire non? Alors que faisons nous là? Dans cette galerie qui a été témoin de nombreux échanges amoureux de notre part, a faire comme s'il ne s'était rien passé, comme s'il n'y avait pas eu cette histoire, et encore moins cette altercation de l'autre fois? Je ne sais pas. J'aimerai y songer plus sérieusement, mais mon "moi" intérieur n'est pas en accord et tente de profiter de chaque minute qu'il m'est offerte de partagé avec lui. C'est plutôt bon enfant, entre les remarques qui fusent dans tout les sens, et notre faculté à ne pas savoir nous concentrer sur notre tâche plus de 10secondes, nous sommes plutôt pitoyable. Mais il semblerait que ce mot nous définisse entièrement lorsqu'il s'agit d'entrevoir un projet commun. Il y avait donc peu de chance que nous arrivions à terme de ce dernier, et je me devrais de prendre les choses en main pour contacter une entreprise qui s'en chargera. En parlant de main, les miennes sont piètrement moquées par le  jeune homme, et je ne sais même pas comment nous sommes parvenus à en arriver là, mais l'éventualité que mes clients finissent dans son bar est évoquée. Et chacun de nous semble provoquer l'autre, mais pour attiser une certaine jalousie, ou alors ce n'était pas volontaire, mais ce sentiment s'en échappe de lui même. Je ne laisse rien paraître, je déteste la jalousie, c'est un fait. Vibre avec, ca me parait déjà assez compliqué, alors ce n'est pas pour que ma fierté en prenne un coup au passage en laissant entrevoir que je le suis face à lui.« On pourra essayer… Enfin… faire équipe le temps d’une soirée… Mais j’opte pour que ce soit au Fifty quand même… » Je fronce les sourcils et croise son regard, essayant de deviner s'il était vraiment sérieux pour le coup. " Tu veux que Jerry fasse une crise cardiaque? Moi, chez la concurrence...il va venir me chercher et me découper en petits morceaux pour que je finisse en repas pour les porcs du coin" m'amusais-je. Bon d'accord, j'ai abusé un peu. "Pourquoi, ca te manque de ne pas travailler avec moi?" demandais-je avec un fin sourire satisfait. Rappelons que nous avions déjà eu l'occasion de tenter l’expérience lors de ce fameux weekend perdu en rase campagne. Et nous avions été plutôt professionnels! Nous avions failli nous battre avec un de nos collègues, et nous nous étions fais virer le temps de quelques minutes, ce qui nous avait permis de partager notre premier vrai baiser quand même, donc on ne va pas s'en plaindre!
Nous avons donc réitérer la chose! Il faut croire que le travail est source d'inspiration chez nous. Je viens plaquer mes lèvres contre les siennes, comme si c'était quelque chose que j'étais parvenue à retenir jusqu'à présent, mais que je viens finalement de céder. Le baiser est divin, d'autant qu'il ne me repousse pas. Enfin, techniquement il ne le fait pas. Il aura attendu la fin de ce baiser pour me faire savoir que je venais de faire une belle connerie. J'aimerai avoir la force de m'excuser, mais je n'en ai pas envie. Pourquoi je devrais aller contre ce que je veux? Il ne m'en veut pas bien longtemps puisqu'à son tour il vient m'embrasser à son tour. La situation aurait pu être extrêmement gênante, il faut dire que si on pouvait donner une excuse aux baisers précédents, entre l'alcool, le manque de l'autre, la vulnérabilité, mais là....? Là il n'y en avait pas, c'était tout simplement quelque chose de naturel. Et même si j'y voue un attachement particulier, j'essaie de ne pas en parler, ne gâchons pas ce moment. Une chose est sûre, nous n'arrivons à rien ici, je propose donc de partir, ayant la chance de me retrouver à monsieur je me trouve beau et j'ai trouvé le moment idéal pour le faire remarquer. Nous partons de la galerie alors que j'ai la belle surprise de voir que mon véhicule est sur le point de se faire embarquer. James propose de me raccompagner. je suppose que je dois saisir cette perche. Nous arrivons plutôt silencieusement jusqu'à chez moi alors que nos corps peinent à trouver la bonne attitude alors que les aurevoirs semblent inévitables. J'opte pour un ton léger, ne voulant pas tout gâcher et me moque ouvertement de ce qui n'a pas été fait à la galerie. « Tout le plaisir était pour moi, j’ai bien vu que mon aide était indispensable, ravi d’avoir pu t’aider en tout cas. » Je ne peux retenir un rictus. "Ouais, je pense que j'y serais jamais arrivé sans ton aide" lachais-je sur une pointe d'ironie alors que mon regard se perds un instant dans le sien. Il s'eloigne, me laissant seule sur le pas de la porte alors que mes poings se cognent frénétiquement l'un sur l'autre.« Tiens-moi au courant pour la galerie… » Je hoche la tête brièvement, absorbé par l'idée que tout allait s'arrêter là, et que la suite semblait incertaine. mais je ne veux pas, non. Et sans plus attendre je l'interpelle, lui proposant de prolonger ce moment.Et puis j'ai une excuse, il y a ce sac que j'ai embarqué et qui regorge de surprise d'après lui. « On trouvera autre chose pour le mériter alors… Peut-être que tu as une étagère à monter non ? »Je grimace en tournant la tête de gauche à droite. "Oublie ça! Tu ne touches plus à rien" je souris légèrement afin de le taquiner. Je referme donc la porte derrière lui alors qu'il semble redécouvrir les lieux, qui n'ont pas changé tant que ça. « Tu… enfin va te changer pour ne pas attraper froid. » Me lance t-il en me frottant doucement les épaules. Je me frotte les mains en acquiesçant. "Je...j'ai encore quelques vêtements à toi il me semble". Tiens, c'est pas sans rappeler un échange par sms tout ça. "Je les ai retrouvé par hasard cette semaine dans mon armoire". Je rêve ou je cherche à me justifier?« On fait un jeu de société ou on se goinfre de ce qu’il y a dans les sacs ? » Je ne peux retenir un rire.« Ou… tu regardes ce qu’il y a dans les sacs et moi je nous fais un petit cocktail pour accompagner le tout ? » Je fais mine de réfléchir. "Mais je suis censé apprendre il me semble... Va falloir que je regarde comment tu nous fais ça." fis-je remarquer.« Qu’est-ce que tu en dis ? Tu dois bien avoir de quoi faire ici non ? »Je laisse échapper un rire. "On trouvera bien de quoi faire...Fais comme chez toi..je vais me changer" lançais-je sans vraiment me précipiter vers la chambre. Je lui jette un regard avant de disparaitre et de revenir quelques minutes plus tard. "Alors, dis moi pas que tu as commencé à manger sans moi quand même?" dis-je en voyant le sac ouvert. je lui tends un tee shirt. "Tiens, enfile ça... tu peux aller dans la salle de bains si tu veux un peu d'intimité. Même si toi nu dans mon salon c'est loin d'être une première." Non,non, je ne cherche pas à profiter du spectacle...enfin presque!

C’est vrai que cette relation est en dent de scie permanente et ça depuis le début. Depuis toujours devrais-je dire. Déjà à l’époque de la fac nous n’arrivons pas à être sur la même longueur d’ondes. J’avais déjà l’impression d’être le seul à espérer quelque chose de plus beau pour nous, mais c’était apparemment sans issues. L’amitié ne me suffisait plus… alors c’est vrai que j’ai fuis tout comme je l’ai fait l’autre soir alors que je jetais l’éponge. Il n’y avait plus d’espoirs pour moi, j’étais perdu, anéantis par ce qu’il venait de se passer. Alors oui j’ai lâché prise et j’ai profité de quelques moments pour ne plus penser à cette histoire destructrice. J’ai changé le temps de me ressaisir et de me remettre sur le droit chemin. J’ai un enfant, je n’ai pas le droit de me perdre en route. Il compte sur moi. Alors, ma rancœur de côté et mon amour pour elle est de retour bien qu’il n’est jamais quitté mon esprit, je suis présent dans cette galerie pour m’assurer que tout aille bien et en option lui donner un coup de main. Oui je dis en option car je ne suis pas très doué avec mes mains apparemment. Je pense même qu’Elisha m’a complètement fait perdre ma capacité à m’en servir par sa maladresse incomparable. On se taquine, on se cherche, on se lance des pics, on se regarde, on rigole. C’est bon. Oui c’est exactement ce qu’il fallait pour ne pas se plonger dans se mal-être qui nous habite depuis quelques mois quand on se retrouve. La légèreté fait du bien au moral et je dois dire qu’elle fait du bien à notre relation aussi. Je retrouve cette complicité d’antan et c’est très agréable. Je dois dire que ça me rend heureux même, c’est tout à fait ce dont j’avais besoin. Les sujets défilent comme si de rien n’était. J’opte tout de même pour un essaie de collaboration entre nous. << Tu veux que Jerry fasse une crise cardiaque ? Moi, chez la concurrence… il va venir me chercher et me découper en petits morceaux pour que je finisse en repas pour les porcs du coin. >> je ne peux retenir un rire moqueur, ayant une image assez précise de la scène. « Je… je m’y opposerais formellement. ! » lâchais-je en pointant mon index vers elle en souriant. << Pourquoi, ça te manque de ne pas travailler avec moi ? >> j’hésite un instant quoi lui répondre, en réalité, ce n’est pas le fait de ne pas travailler avec elle qui me manque, mais c’est elle tout court, mais vais-je m’engager sur un sujet aussi glissant maintenant ? Il est préférable que non si je souhaite poursuivre un moment à ces côtés. Je me souviens alors de ce weekend passer à ces côtés loin des problèmes du moment, et c’était je crois, le meilleur weekend de ma vie bien qu’il est été lui aussi en dent de scies. « Euuh… La dernière fois qu’on a travaillé ensemble, j’ai juste failli perdre mon travail quand même… alors je ne sais pas si ça me manque. » lui dis-je pour la taquiner. Bien entendu, ce weekend n’avait pas eu que des points négatifs, loin de là. Ça nous avait valu notre premier et véritable premier rapprochement et premier baiser. Ce que je n’avais pas oublié… Seulement je pense que ce n’était pas le moment de l’évoquer. Cette période était si compliquée pour nous déjà…
C’est peut-être le fait d’avoir parlé de cette période qui a fait que nous nous rapprochions de nouveau comme dans cette chambre en pleine campagne, perdu au milieu de nul part. Je dois dire que c’est exquis. C’est divin de pouvoir sentir ses lèvres caresser les miennes. Je ne peux qu’apprécier et laisser la douceur faire. Mais c’est… mal… c’est si contradictoire avec tout ce qu’il y a eu dernièrement. Enfin ce n’est pas surprenant, toute nos sentiments sont en perpétuelles contradictions avec nos actes. Preuve en est encore alors que j’évoque le fait qu’elle n’aurait pas dû et la seconde d’après je lui répond par un baiser qui se veut plus passionnel. Mais qu’est-ce qu’il me prend ?! Elle me rend dingue ! Bizarrement, il n’y a pas vraiment de gêne entre nous après, c’est comme si tout était naturel et normal, qu’on avait simplement céder à une attirance… Bon un peu quand même. Mais j’ai surtout bien envie de recommencer mais faut que j’arrive à me tenir un peu et ne pas céder à n’importe qu’elle pulsion que j’éprouve à son égard. James ressaisis toi bon sang !  Je pense qu’il est surtout temps de quitter les lieux et c’est ce que la belle brune sexy propose. Nous partons dans un pitoyable état c’est vrai mais ça restera sans doute un très bon souvenir pour ma part et il semblerait que j’ai bien fais de venir… Elisha se retrouver privé de voiture bon certainement par ma faute après avoir fait durer notre rencontre à l’intérieur prétextant un peu d’aide pour ramasser l’eau. Le retour à son domicile se fait dans un calme plutôt léger, pas un calme plein de tensions. Je pense que nous ne voulons pas briser le moment passé par des mots inutiles et qui compliquerait la situation. L’heure de la séparation à sonner et ça me donner presque la nausée. Je ne veux pas que ce moment s’arrête, je ne veux pas à avoir reprendre ma vie sans elle. Mais c’est ainsi. Une pointe d’humour pour conclure ce rapprochement. << Ouais, je pense que j’y serais jamais arrivé sans ton aide. >> Je souris brièvement tentant de prolonger la conversation. « Je savais que tu ne pouvais pas te passer de moi. » je souris une nouvelle fois avant de faire marche arrière pour retrouver mon véhicule ajoutant tout de même vouloir des nouvelles concernant la galerie. C’est déroutant, triste mais j’avance tel un zombi avant qu’elle ne m’interpelle prétextant vouloir savoir ce qu’il se trouve dans les sacs. Certes nous n’avons pas été à la hauteur mais nous pouvons peut-être trouver quelque chose pour mériter ces récompenses. << Oublie ça ! Tu ne touches plus à rien. >> J’arque un sourcil en passant devant elle pour entrer dans son logement. J’observe un peu les lieux avant d’affirmer qu’elle devrait aller se changer. << Je… j’ai encore quelques vêtements à toi il me semble. Je les ai retrouvés par hasard cette semaine dans mon armoire. >> Je me tourne alors vers elle en souriant. « C’est pas de refus alors. » lui lançais-je avant de poursuivre pour trouver quelque chose à faire. Je m’engage à nous servir quelque chose à boire le temps qu’elle se change. << Mais je suis censé apprendre il me semble… va falloir que je regarde comment tu nous fais ça. >> Je relève le regard dans le sien. « Alors je t’attends… et qui sais, peut-être qu’un jour l’élève dépassera le maître. » lançais-je alors que je m’exécute à sortir le matériel. << On trouvera bien quoi faire… fais comme chez toi.. je vais me changer. >> Mes yeux ne peuvent pas quitter cette silhouette parfaite s’éloigner de moi… Non James, reste à ta place, c’est mieux ainsi… « Je… d’accord, fait vite… » dis-je simplement. Ouf, reprend toi ! Je me surprends à regarder quelques objets dans son salon avant d’ouvrir les sacs. << Alors, dis-moi pas que tu as commencé à manger sans moi quand même ?! >> Je lève les mains comme pour me rendre. « Non absolument pas. » ajoutais-je avec une petite friandise dans la bouche. « C’était juste pour m’affirmer de ne pas t’empoisonner. » répliquais-je avec un sourire d’enfant gâté. J’attrape alors le haut qu’elle me propose, le regardant un instant. C’est donc là qu’il était ce tee-shirt, je pensais l’avoir perdu à la salle de sport. << Tiens, enfile ça… tu peux aller dans la salle de bain si tu veux un peu d’intimité. Même si toi nu dans mon salon c’est loin d’être une première. >> J’acquiesce d’un signe de tête en haussant légèrement les sourcils. « Alors tu ne m’en voudras pas si je ne veux pas perdre de temps à aller dans la salle de bain pour changer de haut ? » demandais-je sans attendre de réponse. Aussitôt dit, aussitôt fait, je retire mon teeshirt humide. « Tu le dis hein… si c’est trop dur pour toi de voir tout ça… » je ris à mes bêtises avant d’enfiler l’autre haut. « Ou si tu veux en voir plus, je serais ravi de te faire plaisir… Tu sais que j’aime bien t’aider. » terminais-je par lui faire savoir avec un sourire charmeur sans même m’en rendre compte. « Alors… tu le veux ton cours ? »

J'aimerais pouvoir annoncer que la tempête est finie, que nous parvenions à trouver un terrain d'entente, cela n'inclus pas forcement une réconciliation, le fait que notre couple soit de nouveau d'actualité, mais j'ai l'impression que toutes ces complications viennent peu à peu à se dissiper, et au lieu de déterminer ce que nous sommes réellement ensemble, nous sommes nous. Nous profitons de l'instant présent sans se poser de question sur le lendemain, sur ce qu'en diront les gens. Je n'ai jamais porté un grand intérêt sur la question, je suis plutôt du genre à penser qu'à moi dans l'histoire, à être pleinement égoïste, je l'ai montré à plusieurs reprises, et la plupart du temps, c'est James qui en fait les frais. C'est tout moi ça. Et malgré ce mauvais côté, je peux toujours compter sur lui. C'est incroyable de voir comme on peut compter pour l'autre. Je ne dis pas que j'en ferais pas de même pour lui s'il venait à lui arriver des problèmes, mais je n'aurais certainement pas eu le courage de mettre la fierté de côté si il m'avait fait la moitié de ce que je lui ai fais subir jusqu'à présent. Je suppose que c'est la preuve qu'il tient à moi, en dépit de tout, et je dois m'estimer heureuse que quelqu'un de si précieux m'accorde autant de crédit. Nos rires résonnent dans cette pièce qui est pourtant immergée par l'eau, c'est assez étrange quand on repense aux dernières paroles que nous avons eu l'un envers l'autre, mais c'est bien notre genre. Même si j'avoue que retrouver cette complicité si rapidement me surprend, elle vient surtout faire briller ma journée qui était on ne peut plus merdique avant qu'il en fasse partie. Bon, je me passerais bien des moqueries dont je suis pleinement la cible depuis plusieurs minutes, mais je prends ça tout de même sur le ton de l'ironie et parviens même parfois à rétorquer pour me défendre. Il évoque une collaboration possible ce qui me fait rapidement sourire, il est conscient que nous ne sommes que des rivaux dans ce milieu professionnel? Ou cherche t-il simplement à embaucher la plus jolie femme qu'il connaisse dans son bar ? « Je… je m’y opposerais formellement. ! » je souris en haussant les sourcils. "Il a une hache dans son bureau...je te conseille de pas trop le chercher" m'amusais-je. Jerry était loin de faire partie de la nouvelle génération, mais il était bien gentil, et surtout compréhensif face à tout ce que j'avais pu lui demander depuis mon arrivée ici, parallèlement, je lui rendais bien.« Euuh… La dernière fois qu’on a travaillé ensemble, j’ai juste failli perdre mon travail quand même… alors je ne sais pas si ça me manque. » Je mets ma bouche en coin,m'accordant un instant de réflexion. "Il l'avait mérité!" lui rappelais-je. Bon d'accord, nous nous étions tous terriblement emballé, et puis James s'était mêlé à l'histoire alors qu'à la base, je m'en sortais plutôt bien seule . Je ne sais pas si ce sont ces vagues de souvenirs qui me reviennent en mémoire, ou le voir de nouveau sourire, détendu face à moi, mais j'en viens à entraver la règle du "On est plus ensemble". Mes lèvres savourent les siennes avec une extrême douceur, comme si tout le manque qui m'avait animé jusqu'à présent voulait se démontrer par ce baiser exquis. Baiser qui est rapidement réitérer grâce à lui, même s'il ne semble pas vraiment en accord avec ce qu'il dit. La tête et le coeur(ou corps va savoir) ne sont pas sur la même longueur d'onde, mais je ne peux pas en lui vouloir, je devrais déjà m'estimer heureuse de pouvoir l'avoir auprès de moi. L'envie prend le dessus chez lui également, je pense qu'aucun de nous ne veut gâcher le moment, même si ce n'est pas nous rendre service. Pas de réflexion en tout cas, la suite se passe plutôt normal, sur un ton léger, comme s'il ne s'était jamais rien passé. Je ne vais pas dire qu'il y a des démonstrations affectives comme au temps où nous étions ensemble, mais les regards échangés expriment clairement l'envie d'être proche de l'autre, même si nous ne pouvons malheureusement pas être si insouciant. Nous nous retrouvons après quelques péripéties sur le porche de ma porte. La gène est de mise, les aurevoirs sont assez compliqués, d'une part parce que ce moment à lieu lorsque nous sommes le plus proches, mais aussi parce que cela veut dire que ca va signer peut être la fin de cette entente. Je n'en ai pas envie, vraiment. Et puis, la morale, la morale... Ca fait déjà bien longtemps qu'on en tient plus compte. Je parviens à rendre les choses un peu facile en le remerciant, avec une touche d'humour qui est de mise. « Je savais que tu ne pouvais pas te passer de moi. » Je roule des yeux, sourire présent sur les lèvres, même si cette remarque peut demander réflexion. Il veut donc trouver un prétexte pour la récompense, monter un meuble? Il est sérieux... j'en ai pour mon argent moi . Il se retrouve donc dans mon appartement alors que je semble presque gêné qu'il redécouvre ce côté si personnel de moi. Rare sont les hommes qui finissent chez moi, tout du moins qui ont le temps de contempler les lieux si longtemps et de les revoir en exclusivité. Je lui parle de ses affaires, comme si je les avais oublié, qu'elles étaient pommées dabs un coin de l'appart' et que je suis finalement je suis retombée dessus. C'est faux. Ses affaires sont rangées dans mon armoire, et tous les jours je m'y confronte, et tous les jours elles me font penser à lui.« C’est pas de refus alors. » Je souris en me passant une main dans les cheveux.« Alors je t’attends… et qui sais, peut-être qu’un jour l’élève dépassera le maître. » je souris plus largement. "C'est une certitude même!" Je m’éloigne, profitant de lui tourner le dos pour souffler doucement. Mais qu'est ce que je fais? Qu'est ce qui me prend? Pourquoi je souris bêtement...Je le retrouve après quelques minutes, l'accusant d'avoir manquer de patience. Et j'ai eu raison. Je ne peux retenir un rire à sa remarque. Je lui lance le tee shirt, proposant qu'il se change ici. Je n'y vois pas d'inconvénient, je tâcherai de me tenir pour une fois.« Alors tu ne m’en voudras pas si je ne veux pas perdre de temps à aller dans la salle de bain pour changer de haut ? » Je lève la main pour appuyer ma grimace et mon signe de tête négativement, comme si ca n'avait aucune importance. "Je t'en prie" Comme si ça pouvait avoir le moindre effet sur moi! « Tu le dis hein… si c’est trop dur pour toi de voir tout ça… » Je souris en penchant la tête, ne me cachant pas pour mater clairement ce corps de rêve. Il y a pas de mal à regarder non? . « Ou si tu veux en voir plus, je serais ravi de te faire plaisir… Tu sais que j’aime bien t’aider. » je laisse échapper un rire, laissant mon corps prendre appui sur le plan de travail alors que je croise les bras tout en l'observant. " Dans ce cas, à l'occasion, tu pourras retirer ton jean!" Je lui tire la langue pour le provoquer et laisse échapper un rictus. Mon regard se perd dans le sien alors que je ne parviens pas à cacher cette petite étincelle qui illumine mon visage. « Alors… tu le veux ton cours ? » Je me redresse. "Oui, au travail!" Dis-je avant d'entendre mon téléphone sonner. Je fronce les sourcils, cherchant dans un automatisme le téléphone autour de moi. C'est lorsque je le prends dans les mains que je prends conscience. Je n'aurai peut être pas du... C'est twitter, et sans aucun doute nightmare avec ces fichus articles. Mon coeur semble s'arrêter alors que le texte apparait sous mes yeux.
Je ne sais pas ce qui me choque le plus là dedans. L'apparition de cette nouvelle au grand jour alors que nous sommes les seuls à être au courant et que nous nous trouvions à l'autre bout de la ville, que cette information va arriver aux oreilles de James qui se trouve toujours à mes côtés, ou encore cette IST...une IST, sérieusement? Puis qui est Cassandra? Jake n'a jamais évoqué une femme dont il était épris auparavant, surtout pas avant que nous couchions ensemble. Je sais d'avance que je suis dans la merde la plus totale, et je sens le sang me monter à la tête, laissant entrevoir de jolies pommettes rouges. Je fronçe les sourcils, entendant le son de la voix de James qui a remarqué le malaise et relève le regard vers lui, sans trop savoir quoi dire. Que pourrais-je dire, dois-je faire comme si de rien était ou prendre les devants pour lui annoncer moi même? J'aimerais, vraiment, mais les sons qui sortent de ma bouche ne débouchent sur rien. Je ne parviens pas à rassembler mes esprits là tout de suite, et contre toute attente, il préfère savoir de quoi il en est alors que je le vois récupérer son téléphone à son tour...

Régulièrement j’imagine ce que ma vie aurait été si je n’avais pas retrouvé Elisha ici-même et je la trouve éperdument triste. C’est vrai, même si tout n’est pas tout rose et même si nous ne sommes pas toujours sur la même longueur d’onde, ça reste la seule et unique, disons plutôt la seule qui puisse me rendre ou m’offrir ce que je veux. Malgré ce qu’elle peut penser et ce qu’elle me dire pour me repousser, je pense tout le contraire. Ma vie n’a jamais été aussi agréable. Je ne cherche pas la femme parfaite, je n’en veux pas, tout ce que je veux c’est elle, avec ses défauts. C’est ainsi, rien ne changera ce que je pense. Alors oui je n’ai peut-être pas toujours été franc et réglo mais je n’ai jamais menti sur mes sentiments pour elle. C’est évident non ? Même si ce n’est pas facile tous les jours et que nos deux caractères font tout péter dernièrement, on ne peut pas dire que je ne fasse pas tout pour que ça fonctionne entre nous le plus simplement possible. Car une fois de plus, malgré ma fierté et le fait que je sois blessé par notre dernière rencontre, je suis là à partager un agréable moment avec elle et je ne vais pas dire que je n’apprécie pas cette petite guerre que nous nous faisons au cœur de sa galerie rempli d’eau. Oui parce qu’apparemment, nous préférons nous chamailler plutôt que de d’effectuer nos tâches respectives. Le travail est loin d’être terminé surtout que nous sommes poussés à partager un moment des plus magique qu’un baiser. J’ai toujours aimer la douceur de ses lèvres et le parfait accord que partage nos bouches ainsi que nos langues qui se dévoue à procurer un plaisir intense. C’est mal, je sais, je sais… C’est ce que cette petite voix dans ma tête me répète alors que ce moment prend fin. Oui ce n’est pas une bonne idée de nous rapprocher si rapidement… c’est pas bien de chercher à précipiter les choses sachant toute la difficulté de notre histoire mais c’est plus fort que moi, mon corps et mon cœur ont le pouvoir sur la raison alors que sans plus attendre je suis attiré à elle comme un aimant afin de l’embrasser à mon tour. Quel idiot je suis !! Je cède une fois de plus, faible que je suis, ce n’est pas possible. C’est plus fort que moi, je n’arrive pas à lui résister, elle est si… si Elisha quoi…. Incroyablement belle, éternellement sexy et infiniment attirante. Oui je sais, je suis pitoyable mais qu’est-ce que c’est bon de l’être juste pour gouter à ses lèvres. Je pense qu’il est préférable de mettre un terme à ce chantier vu que nous n’arrivons pas à nous concentrer sur autre chose que l’un sur l’autre, donc autant l’imiter les dégâts et laisser une entreprise compétente se charger du travail que nous ne sommes pas capable d’accomplir. Et de fil en aiguille nous arrivons sur le devant de sa porte où il est temps de se quitter. Bizarrement, j’ai l’impression que l’envie n’y est pas du tout vu les conditions. Mais c’est peut-être mieux ainsi, du moins c’est ce que je comprends quand elle me remercie de lui avoir donner un coup de main pitoyable certes, disons plutôt un soutien moral alors. Je quitte le devant de chez elle trainant presque les pieds jusqu’à ma voiture avant d’entendre sa voix raisonner. Inutile de dire que je ne me fais pas prier pour faire marche arrière et entrer chez elle, bien au contraire, c’est avec une grande satisfaction et joie que j’y accède, lâchant une petite remarque afin de d’étendre l’atmosphère. Je ris voyant sa réaction avant de me rendre dans le salon que je découvre de nouveau, observant si quelque chose à bouger ou s’il y a de nouvelles choses qui pourrait me donner des indices sur sa vie actuelle. Une veste qui traîne, une nouvelle photo, l’odeur d’un parfum… Je scrute les moindres détails comme un amant jaloux. Il est préférable qu’elle se change et c’est alors qu’elle me propose un teeshirt qui est resté chez elle, j’accepte, aillant un peu froid à présent. Elle s’enfonce dans le couloir qui mène à sa chambre alors que je la regarde sans aucunes gênes. C’est bon de se retrouver là. Je m’occupe l’esprit et les mains en attendant son retour, avant d’attraper au vol le haut qui me réchauffera certainement plus que celui que je porte. Je la taquine concernant son manque de tenu à la vue de mon corps musclé. << Je t’en prie. >> Je lui adresse un charmant regard cherchant à la charmer avant d’ôter ce haut mouillé et d’enfiler le sec. J’en joue un peu, je l’avoue, cherchant à la provoquer un peu et la faire flaiblir, après tout, c’est ce qu’elle a chaque fois avec moi. Pour une fois que j’ai le pouvoir. << Dans ce cas, à l’occasion, tu pourras retirer ton jean ! >> Je l’observe, haussant un sourcil surpris de cette remarque alors que je tire un peu sur le tee shirt pour le mettre correctement. Le cours doit commencer maintenant, je passe ma main dans mes cheveux en souriant avant d’aller dernière le comptoir pour sortir deux trois bouteilles qui feront l’affaire. << Oui, au travail ! >> J’ouvre la bouteille, et me tourne afin de trouver des glaçons, très important pour un cocktail. Un cocktail sans fraicheur n’est pas un cocktail ! Clairement. « Bon, le principal pour commencer c’est de… » je suis coupé par la sonnerie de son téléphone. « Madame est très demandée à ce que je vois. » lâchais-je pour l’embêter. « On ne t’a jamais dit, pas de téléphone en cours Melle Parker ! Range-moi ça. » lui lançais-je avec un ton sec mais qui se veut marrant. Une mauvaise nouvelle apparemment vu l’état de sa tête. Je vois son sourire disparaître alors que je relève les yeux vers elle. « Elisha ? Qu’est qu’il ne va pas ? » Je pense immédiatement au pire, un décès, quelque chose comme ça… Je m’approche alors d’elle doucement, cherchant déjà les mots pour la réconforter… « Dis-moi… » tentais-je de dire alors que le son de mon portable se fait entendre à son tour. Nos regards se déporte alors que ma veste sans plus attendre. Je racle le fond de ma gorge alors que je marche pour atteindre ma veste sur la chaise, fouillant dedans pour attraper mon téléphone. Je relève les yeux vers Elisha afin de lui donner une autre chance de me dire d’elle-même ce qu’il se passe, sachant déjà de qui provient le message. Pas de réponse, aucune réaction alors je déverrouille l’écran et tombe sur le tweet.
J’avale difficilement ma salive alors que je soupire. En fait, ça me coupe tous mes moyens. Je jette inconsciemment mon téléphone sur la table, soufflant en lui tournant le dos, passant ma main de nouveau dans mes cheveux avant de venir me frotter le visage avec les deux mains. « Je… » dis-je difficilement, en réalité, je ne sais pas trop comment réagir. J’essaie de garder mon calme, mais je crève de jalousie c’est horrible. Je finis par lui faire face, plantant mes yeux dans les yeux. « Je sais que t’as pas de me compte à me rendre ! Je sais qu’on est plus ensemble, le message est passé… Mais…. C’est qui ce Jake ?... et… est-ce que c’est vrai cette histoire ? » lui demandais-je plutôt calmement, même si intérieurement je bouillonnais, près à exploser à tout moment….

Nous en sommes donc au point de départ. C'est l'impression que ca donne, même si on sait que ce n'est pas le cas. Ca serai tellement plus facile de pouvoir reprendre au commencement, oublier tout ce qui a pu être vécu ou ce qui a pu être dit, mais c'est malheureusement impossible. Même si ce que nous avons vécu n'a pas toujours été très facile à gérer, ca fait ce que nous sommes aujourd'hui. Alors oui, la souffrance est clairement ce que je déteste dans l'amour, c'est bien la raison pour laquelle je me suis protégée afin de ne pas tomber amoureuse, mais la ressentir me donne tout de même l'impression que la vie a un sens, que nos choix nous appartiennent, et que rien est irréparable. Je ne sais pas si cette relation le sera un jour. Ce n'est pas comme si nous avions toujours été en parfaite osmose, bien au contraire. Nous sommes différents, nous ne visons pas les mêmes choses, nous n'avons certainement pas les mêmes priorités dans la vie, n'empêche que malgré ça, il nous est impossible de vivre sans l'autre. C'est assez particulier. J'ai toujours pensé que ceux qui se ressemblaient étaient amenés à avoir une relation parfaite, la relation sûrement la plus forte, mais je me rends compte que je me suis trompée. Je pense qu'on peut réellement tomber amoureux de quelqu'un de différent, et qu'un avenir puisse être envisagé avec lui, cela demandera juste des concessions. Ca aurait pû être le cas pour James, disons que je suis un peu moins positive sur notre relation. Et si un jour il réalisait qu'il est passé à côté de quelque chose en restant avec moi? Je ne lui apporterai jamais cette relation stable, cette famille recomposée qu'il a toujours rêvé. Je ne serais pas celle qui cuisinera autour de cris d'enfant lorsqu'il rentrera de sa journée de travail, alors comment pouvoir avoir une image précise de ce que ca aurait pu donner si cette relation avait avancé? Comment pouvoir l'empêcher de passer à côté de ce qu'il attend de la vie? C'est injuste, et je me refuse d'être celle qui le force à tirer un trait sur ses rêves tout simplement. Mais...je suis aussi celle qui refuse de tirer un trait sur lui. C'est pleinement égoïste de ma part, mais j'ai besoin de lui, peu importe si ce n'est pas en tant que couple, il est indispensable à ma vie, j'ai juste besoin de savoir jusqu'à quel point, parce que je ne parviens pas à y voir clair à ce sujet, ou alors ca m'arrange de fermer les yeux pour ne pas savoir à quel point il a de l'emprise sur moi. Je ne sais pas combien de temps va durer ce petit jeu entre nous, puisque contre toute attente, nous sommes loin de partager un moment amical, tout du moins, pas depuis que je l'ai embrassé, puis soyons clair, nous flirtons l'un avec l'autre sans vraiment se préoccuper de l’étique. Où est ce que ca va nous amener? Je ne sais pas. J'imagine que je n'aurai d'autre choix que de consulter à un moment ou un autre un psy qui tentera de me pousser à être cohérente et en paix avec moi même, ou alors la naissance d'une relation de son côté, peut être même du mien qui sait, en attendant, nous sommes dans une impasse, mais pour la première fois, je ne cherche pas à en échapper, bien au contraire. Preuve en est, tout est là pour que nos aurevoirs se font dans la douceur et surtout sur une note positive, nous devrions être satisfaits que le ciel nous tombe pas sur la tête avec nos incohérence, et pourtant. Je prends les devants et lui propose de prolonger le moment, prétextant la dégustation de ce qu'il nous a prit à l’épicerie du coin. Et il accepte, sans vraiment hésiter, suscitant chez moi un sentiment très agréable. Bon, ce n'est pas sans rappeler certains souvenirs, il faut dire que mon appartement a été témoins à de nombreuses reprises de notre histoire, donc le voir ici, à contempler la pièce, ca me fait un peu quelque chose. Est ce qu'il s'en souvient autant que moi? Il faut cependant se changer, je suis frigorifier, je laisse donc James seul dans la pièce à vivre, avant de revenir avec un tee shirt lui appartenant. Étant donné qu'il cherche à me déstabiliser, je m'emploie à me montrer imperturbable, me mettant dans une position bien confortable afin de ne rien louper de cette vue qu'il daigne m'offrir. Je ne vais pas dire que ca me laisse de marbre, on ne peut clairement pas l'être face à un tel corps. Chaque forme le caractérisant est mémorisé dans mon esprit, et je me rends compte que la vision que j'ai est exactement la bonne. Je remarque très bien son regard charmeur alors que je hausse les sourcils, particulièrement attentive. Je ne peux m'empêcher de le taquiner, lui faisant savoir que j'en voudrais plus, en même temps, qui voudrait se priver d'un tel spectacle? Nous allons donc enfin pouvoir nous charger de mes lacunes en cocktail, enfin, c'est ce que j'imaginais avant que mon portable ne vienne interrompre ce moment « Madame est très demandée à ce que je vois. » je lâche un souffle moqueur, c'était un tantinet exagéré « On ne t’a jamais dit, pas de téléphone en cours Melle Parker ! Range-moi ça. » Je n'ai malheureusement pas entendu ses mots précisément, non, mon portable, ce message...est parvenu à avoir toute mon attention, à un tel point que la voix de James parait provenir d'un autre monde.« Elisha ? Qu’est qu’il ne va pas ? » Je déglutis, ne parvenant pas à relever le regard vers lui, tout se bouscule dans ma tête « Dis-moi… » me dit -il alors que j'ai l'occasion de pouvoir devancer tout ça. J'aimerai, j'aimerai vraiment trouver la force, trouver les mots pour amorcer cette bombe, mais je n'y parviens pas. Et la sonnerie de téléphone se fait entendre, me mettant devant le fait accompli, je sais déjà ce qui va suivre, et je suis incapable de faire ou dire quoique ce soit. Je vois pourtant à son regard qu'il attend à ce que je m'y atèle, mais rien y fait. Je le vois lire, et guette la moindre réaction sur son visage, essayant de mesurer l'ampleur des dégâts. Je souffle doucement à mon tour, parce qu'il va de soit que j'ai oublié de respirer depuis quelques minutes et me frotte le front nerveusement. Je me pince les lèvres, feignant certaines grimaces avec cette dernière à cause de l'anxiété qui m'habite. Il se tourne finalement vers moi, osant plonger son regard dans le sien alors que je tente de lui montrer à quel point je suis désolé.« Je sais que t’as pas de me compte à me rendre ! Je sais qu’on est plus ensemble, le message est passé… Mais…. C’est qui ce Jake ?... et… est-ce que c’est vrai cette histoire ? » Je soupire à nouveau, est ce que c'était nécessaire de rentrer dans les détails? Déjà parce que ca n'y changerai rien, mais aussi parce nous étions séparés, inutile qu'il sache précisément comment est-ce arrivé. "Je...c'est  complètement ridicule" lachais-je excédée. Ca m’énervait d'être affiché comme ça, ca m’énervait d'avoir des comptes à rendre, puis j'avais certainement choppé une maladie au passage, c'est quoi cette histoire!? Mais mon regard croise de nouveau celui de James, et je vois qu'il attend une once de sincérité de ma part, je vois dans son regard à quel point cette réponse est importante pour lui, qu'il cherche à comprendre, je suppose que je lui dois au moins ça. Je soupire un bon coup. "C'est l'homme qui m'a protégé d'Andrew à New York, il a été pas mal présent pour moi avec tout ce qui s'est passé ces derniers temps. Il m'a amené loin d'ici...Et on s'est effectivement rapproché." Nous ne sommes pas en couple James et moi, mais pourquoi ai-je cette sensation de le trahir? Je l'observe, incapable de savoir ce qui se trame dans son esprit. Suis-je censé m'excuser?

Ce moment à ces côtés est juste incroyablement délicieux, j’en rêvais depuis si longtemps, un moment rien que nous sans problèmes ( personnels j’entends ) Sans une cette rancœur et ce sentiment de gêne permanent. J’aime être en sa présence, j’ai l’impression d’être quelqu’un d’unique et important, elle arrive en un regard à me rendre plus serin et plus sûr de moi, j’arrive même à jouer sur ce côté prétentieux en tentant de la faire flancher en abordant certains sujets qui nous on valut souvent de beaux moments torrides par la suite. Le fait de ne pas pouvoir résister à l’autre nous a aussi causé du tort ne sachant plus sur quel pied danser à propos de notre relation. Ami ? Plus qu’amis ? Ex ? Amants ? C’est difficile à déterminé et pourtant à nous voir là réagir l’un envers l’autre, s’embrassant pour soulager une envie et un besoin intense de nous retrouver le temps d’un instant pourrait laisser paraître un « couple » Mais ce n’est malheureusement plus le cas à mon plus grand regret... Doucement j’apprends à vivre sans elle, non, j’apprends plutôt à supporter de vivre sans elle, c’est compliqué malgré le fait d’avoir essayé encore et encore. Je me retrouver toujours au point de départ. Cette complicité incomparable me fait presque oublié par tout ce que nous sommes passés ces derniers mois. Rien n’a d’importance que cet instant magique. Et il se poursuit alors que nous arrivons chez elle, où là il doit prendre fin. Mais contre tout attente et pour mon plus grand plaisir, la belle brune décide de m’inviter à entrer pour partager les petites friandises acheter en récompenses de notre semblant travail à la galerie. Oui parce que bon, faut pas oublier que nous avons laissé tout le bordel pour nous échapper tous les deux. C’est tellement lâche de notre part mais c’est bien plus agréable d’être au chaud chez elle qu’à ramasser l’eau. Rapidement je la taquine de nouveau proposant de m’improviser bricoleur pour mériter les récompenses et ne pas avoir trop mauvaise conscience mais c’est clairement une mauvaise idée. Autant rester dans son domaine que de tenter de l’assommer avec une planche mal fixée ou lui casser un doigt par un coup de marteau mal placé. Je préfère lui offrir mon aide en matière de cocktail, enfin quelque chose dans lequel je me débrouille et qui par la même occasion pourrait lui servir pour son boulot, parce que oui, elle est belle, ça passe toujours avec un sourire certainement, mais pour la réputation de son bar il serait bien qu’ils y servent de bonnes boissons non ?  Bon dans le pire des cas, j’accepte de lui offrir une place au fifty.
Elle finit par aller se changer avant d’attaquer la suite. Je ne peux m’empêcher pendant son absence de regarder autour de moi chaque moment de sa vie afficher aux murs ou posés sur les meubles. J’aime ça, ça me rappelle de nombreux souvenirs et surtout ça me fait chaud au cœur de voir tout ça. Beaucoup de choses se sont passées ici, des bonnes, de très bonnes et de moins bonnes, j’espère juste qu’il ne s’y passera pas un moment désagréable. En tout cas, ça n’a pas l’air d’être au programme vu la bonne humeur qui règne ici alors qu’elle revient avec un teeshirt à moi afin que je puisse me changer, du moins le haut qui reste humide. Je joue sur les mots, sur la musculature de mon corps pour rendre ce moment un peu plus intime et réchauffer la pièce. Mais il est préférable pour nous que tout s’arrête maintenant, on a du pain sur la planche et des cocktails à préparer. C’était sans compter sur Nightmare. Oui, visiblement on ne peut plus passer un moment ensemble sans qu’une tuile nous tombe sur le coin du nez. Je savais que notre couple n’était plus au gout du jour, mais voir cette publication ne fait que rendre notre séparation plus vraie, plus amère. Sans compter cette nouvelle concernant une IST, c’est horrible d’apprendre ça par les réseaux sociaux. C’est cruel, ne serais ce déjà pour moi mais alors pour elle-même… Elle n’a pas l’air au courant de ce qui lui arrive ce qui semble me rassurer (unpeu) Mais c’est quoi ce mec qui ne pense pas à se protéger ? Bon d’accord, ça peut arriver mais pas quand on couche partout et qu’on attrape des IST… C’est si égoïste. Et non ce n’est pas de la pitié pour Elisha, c’est de la colère… Mes yeux dans les siennes, je cherche des réponses, mais des réponses à quoi ? Au fait qu’elle est véritablement passé à autre chose avec un autre homme ou je veux simplement savoir si elle aussi se retrouver infectée… J’en sais trop rien, tout s’est bousculé dans ma tête et je n’arrive plus à y voir claire désormais. << Je… C’est complètement ridicule >> J’écarquille un peu les yeux alors qu’un fossé semble s’être creusé entre nous. « Ridicule ? qu’est ce qui est ridicule ? Que je te pose cette question ? J’ai besoin de savoir, je pense que je ne demande pas la lune ! Même si c’est fini entre nous… on s’est encore embrassé tout à l’heure… j’ai le droit de savoir…. » lâchais-je retenant tout cette colère montante, en insistant avec mon regard. << C’est l’homme qui m’a protégé d’Andrew à New-York, il a été pas mal présent pour moi avec tout ce qui s’est passé ces derniers temps. Il m’a amené loin d’ici… Et on s’est effectivement rapproché. >> Voilà, c’est dit, c’est officiel dans ma tête maintenant. Je lâche alors un semblant de rictus. « Qui t’a protégé ? C’est drôle, Apparemment il ne sait pas ce que c’est de se protéger… » C’était mesquin de ma part mais c’est pourtant la vérité. Je comprends donc avec qui elle a passé son temps… lui. Et moi alors ? J’ai servis à quoi ? Je sers à quoi dans l’histoire… ? Je suis bouffé par la jalousie, mais ai-je vraiment le droit de l’exprimer alors qu’elle n’a pas de compte à me rendre ? J’aimerais pourtant lui poser un tas de questions, du pourquoi du comment… A t-elle des sentiments pour cet homme ? Que s’est-il réellement passé ? Et pourquoi me met-elle à l’écart de son histoire avec ce Andrew ? Je ne suis pas digne de confiance ? Tout à tourne en boucle dans ma tête… Je vais exploser… J’ai envie d’exploser, mais il est préférable de ne rien dire… Je ne sais pas si c’est la meilleure solution, mais c’est celle que je choisis aujourd’hui. Le message est clair… Enfin je crois. « Je… J’y vais, j’ai un rendez-vous, j’avais complètement oublié. » lâchais-je en ramassant mon téléphone sur la table ainsi que ma veste sur le bord de la chaise. Je suis blessé, profondément blessé. Le rendez-vous n’était en réalité qu’une excuse… Oui cette fois, c’est moi qui fuis cette situation, tentant de me protéger un peu. Tout est question de protection apparemment. Je suis confus, et de nouveau perdu. J’imagine qu’elle s’attendait à une crise, des cris et même des injures… A quoi bon ? Tout est dit. Et ce qui est fait est fait... J'espère juste qu'elle parviendra à se sortir de cette cochonnerie. J’arrive à sa hauteur et… je pense qu’à travers le regard que je lui adresse elle reçoit tout ce que je ressens, tristesse, colère et déception. Je viens tout de même déposer un petit baiser à son front. « Je… enfin… au revoir Elisha. » terminais-je par dire en quittant les lieux le cœur lourd et complètement anéanti. Cette nouvelle me retourne l’estomac a-t-elle point qu’en passant la porte, mes tripes ressentent le besoin d’évacuer le surplus… Je sais désormais qu’il y a un autre homme dans sa vie… Et ça me rend dingue. Nous étions si proches dans cette galerie... et maintenant j'ai l'impression de l'avoir perdue de nouveau.

C'est tout ce que je voulais, tout ce dont j'avais besoin, un moment simple comme celui-ci en sa compagnie. Ils ont été nombreux, et c'est ce genre de chose qui me poussent à aller de l'avant, à avancer, et ce sans avoir de regret. Tout est simple, léger, à portée de main. ce sont les mots qui viennent compliquer les choses, devoir dire ce que l'on est, ce qu'on ressent, ce qu'on attend de l'autre, c'est tout ça qui me pousse à faire marche arrière. Réfléchir n'est pas une chose pour moi, j'aime prendre la vie comme elle vient, ne pas me poser de question, mais comment aller dans cette direction et inciter James à ce qu'il en soit de même. Il veut quelque chose de stable, pas une nana qui débarquera chez lui à 23h sans avoir donner de nouvelle durant des jours. Et j'ai l'impression de ne plus être capable de lui donner ça, d'être à la hauteur. Je ne le suis plus depuis bien longtemps. La Elisha amoureuse a laissé place à une femme destructrice, une femme qui se nuit elle même, et qui peut être capable du meilleur comme du pire. Je dirais que James est la lumière, il fait parti du bon côté, il ne veut que mon bonheur, et m'aide à me retrouver dans ce gros bordel que j'ai semé de moi même. Il m'attire vers le haut, mais suis-je capable d'y rester de façon définitive, je ne sais pas. Parfois je me demande comment en sommes nous en arriver là? Ce que je sais, c'est que malgré tout les efforts que j'ai pu fournir jusqu'à présent, je ne veux pas le voir sortir de ma vie, je n'en ai clairement pas l'envie, et je sais que s'il allait dans ce sens également, nous ne parviendrons jamais à nous séparer réellement, pas dans le contexte actuel. Nous sommes tout les deux célibataires -enfin à ce que je pense- et je pense que c'est ce qui nous permet de pouvoir apprécier encore la compagnie de l'autre sans vraiment nous poser de question, qu'un baiser, ou même plus d'ailleurs, ne représente pas d'obstacle, qu'il n'a que l'importance qu'on lui accorde, et que pour ne pas compliquer tout ça, je décide de mettre ça sur le compte d'un manque physique de sa part. On sait tous que ce n'est pas le cas, James n'est pas un homme dont je ne sais pas me passer physiquement, il est l'homme dont je ne sais me passer tout court. Ca a une part d'injustice, en sachant que je le tiens à distance de moi, mais les problèmes qui me font rompre avec lui sont toujours présents, et je ne vois pas comment passer outre.
Donc une fois de plus nous vivons un moment fort alors que la tendresse et l'affection vient troubler cette journée. Je devrais m'excuser, mais je ne vais pas le faire, je pense que je suis capable de réitérer l’expérience avant que ce moment entre nous ne se finisse. Oui, enfin, le fait que ce moment soit imminent me fait tout oublier, je n'ai pas envie qu'il parte, et je cherche tout simplement une solution pour qu'il ne le fasse pas. Je pourrais le lui dire clairement c'est vrai, mais ca serait certainement un peu trop venant de moi. Contentons nous d’apprécier le moment. Et c'est exactement ce que je fais alors que le sarcasme et la provocation viennent de nouveau envahir l'appartement. Je me demande comment cet endroit parvient à résister à de tels égos . Le cours va donc commencer, je vais enfin pouvoir apprendre, et avec un homme qui est loin d'être repoussant, j'espère juste exceller sous ses yeux, qu'il soit fier de moi pour une fois. Mais il semblerait que cet instant qui aurait du marquer une fois de plus notre relation n'est plus d'actualité. Ce tweet que j'ai sous les yeux est une bombe à retardement, il y a tellement d'informations là dedans que je suis incapable de savoir ce qui est le pire de tout ça. On vient de balancer publiquement que j'avais certainement choppé une IST, comment réagir face à ça. Je devrais mettre ça de côté et retourner auprès de James qui semble bien décidé à commencer les festivités, mais je n'y parviens pas. Mon visage me trahi de toute façon, je serais incapable de faire semblant, et puis, combien de temps me resterai t-il avant que James ne le découvre à son tour. Il serait peut être plus sage que je l’évoque et tâche d'y mettre les formes, mais pourquoi? Après tout, c'est ma vie, je ne devrais même pas avoir à me sentir gênée, pourtant je le suis d'une certaine façon. Je le vois se décomposer alors qu'il s'est décidé à regarder lui même son téléphone. Et j'attends, j'attends les conséquences de ce qui m'attend, comme si je n'avais rien d'autre à faire que subir. Je ne parviens pas à déceler exactement les émotions qui l'envahissent, je ne sais pas si c'est de la colère, de la tristesse, de la déception... c'est assez compliqué. Et ce qui l'est encore plus, c'est qu'il demande quelques précisions, il me demande de confirmer ce tweet, comme si il y avait encore une once d'espoir que cette garce de Nightmare raconte n'importe quoi. Elle le fait régulièrement à mon sujet, malheureusement cette fois, elle est dans le vrai, bien que j'espère que cette histoire de IST a été inventé de toute pièce, oui vraiment. Pour ça il n'y aura qu'un moyen de le savoir...« Ridicule ? qu’est ce qui est ridicule ? Que je te pose cette question ? J’ai besoin de savoir, je pense que je ne demande pas la lune ! Même si c’est fini entre nous… on s’est encore embrassé tout à l’heure… j’ai le droit de savoir…. »  Je hoche négativement de la tête. Je ne parlais pas de cette question, ce qui est ridicule c'est que je suis là à payer le prix de la liberté que j'ai demandé, et que je dois injustement rendre des comptes parce que tout a été rendu public. " Il n'y a rien à savoir sur le sujet, et devoir parler de ca avec toi, c'est pas vraiment ce que je veux." Beh oui, en sachant ce qu'il se passe entre nous, devoir évoquer une partie de jambe en l'air avec un autre, c'est loin d'être un sujet agréable. Je lui accorde cependant cette faveur, restant assez vague. J'entends une sorte de rictus sortir de sa bouche et soupire doucement.« Qui t’a protégé ? C’est drôle, Apparemment il ne sait pas ce que c’est de se protéger… » Je hausse les sourcils. "Comme si nous étions bien placé pour donner des conseils" je hoche négativement de la tête, ne voulant pas insister sur le sujet, ca m'agaçait déjà assez de savoir que tout ca m'avait apporté certainement une maladie, je n'avais pas besoin d'en parler sinon j'allais exploser. "Et puis, rien n'avait été prévu... c'est arrivé..comme ça" Et c'était vrai! Je ne l'avais pas vu venir, mais cette attirance pour Jake avait refait son apparition au beau milieu de cette cuisine, jamais je n'aurai pensé qu'il pourrait s'y passer quelque chose. « Je… J’y vais, j’ai un rendez-vous, j’avais complètement oublié. »  Je soupire en tentant de le rattraper calmement et doucement "attends...tu vas pas partir comme ça" je soupire, sachant très bien que ce n'est qu'un prétexte pour me fuir. Il ramasse ses affaires, bien décidé à partir alors que je me sens faible. Est ce qu'il aura suffit de ça pour qu'il veuille tirer un trait sur moi et passer autre chose? le fait qu'il se passe quelque chose entre nous était une chose, mais là, il ne s'agissait plus que de nous, il y avait eu un autre homme, et ça laissait peu de chance... Il prend cependant le temps de me regarder. Mes yeux se baladent à travers les yeux alors que je tente de démontrer par ce dernier combien je suis désolée de tout ça. Sa bouche vient se poser sur mon front alors que je me sens anéantie « Je… enfin… au revoir Elisha. » J'avale difficilement en l'observant s'eloigner. Si je pense deviner un peu ce qu'il ressent, j'ai l'impression qu'une sorte d'indifférence a prit le dessus sur sa personne, et je pense que c'est ce qui fait le plus mal. j'aurai peut être préféré qu'il soit fâché après moi, qu'il me dénigre, mais là non... ca exprime tout simplement qu'il baisse les bras, et j'ai l'impression que pour la deuxième fois en l'espace de quelques semaines, je le perds à nouveau, et que cette fois peu importe ce que je pourrais dire ou faire, il ne reviendra pas dessus. Mon regard reste figé sur cette porte qu'il vient de refermer derrière lui, et je dis tout bas, mais surtout à moi qui me trouve seule dans cet appartement "Au revoir James."