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 real or not real ? (antyde)

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(#)Sujet: real or not real ? (antyde)   |   Dim 8 Jan - 14:18
real or not real ?
Anteynara & Clyde

La journée avait été longue. Très longue. Tu avais dû te rendre à l'hôpital car tu avais une visite de routine, afin de voir où ta jambe en était. Disons que récemment, on t'avait retiré ton plâtre et du coup, il était temps de voir, quelques jours plus tard, comment tu te sentais, avec la kiné, et le fait d'avoir retrouvé une certaine mobilité. Résultat, tu avais passé la journée à l'hôpital, en plus il y avait énormément de monde, et bien que tu ai un rendez-vous, il y avait eu des urgences qui étaient passées en priorité du coup toi, tu avais un peu cédé ta place. A plusieurs reprises, tu étais prêt à partir, mais tu savais que ces examens de contrôle étaient nécessaires donc tu t'y résignais, sortant simplement de temps à autre pour t'oxygéner la tête, et t'intoxiquer les poumons. Ainsi, tu étais rentré sur les coups de 20h30 chez toi. Savannah avait gentiment préparé le repas en t'attendant. Te connaissant, si elle n'avait rien fait, soit tu lui aurais proposé de commander, soit tu n'aurais rien mangé, n'étant pas un gros mangeur. D'ailleurs, tu l'avais prévenu de ton retard, lui disant même qu'elle pouvait manger sans toi, mais elle avait été adorable de t'attendre, donc vous mangiez tranquillement, puis ensuite vous vous posiez tout deux devant la télé. Seulement au bout d'un certain temps, tu sentais que Savannah c'était endormie contre toi. Tu la réveillais alors doucement pour lui dire d'aller se coucher. Tu en fis de même par la même occasion car il faut dire que tu étais crevé toi aussi. Alors vous vous rendiez dans la salle de bain pour vous brosser les dents, et pour que Savannah se démaquille et ensuite hop, vous rejoignez votre lit. Très vite, vous tombiez dans les bras de Morphée. Mais voilà qu'au beau milieu de la nuit, tu commençais à bouger dans le lit. Tu te sentais étrangement moite. Tu bougeais, comme si tu essayais de te débattre ou te séparer de quelque chose.

Il était tard. Un client t'avais envoyé un message pour savoir si tu avais de la coke. Evidemment que tu en avais. Tu avais de tout. Tu quittais alors l'appartement au beau milieu de la nuit, pour te rendre au point de rendez-vous. Mais voilà que durant ton échange, l'expression de ton client changeait, comme s'il était apeuré. Tu arquais un sourcil interrogateur, ne comprenant pas trop ce qu'il se passait, puis en un rien de temps, tu te prenais un coup de matraque en pleine tête et tombais au sol comme une vieille merde. T'ignorais ce qu'il t'arrivait. Le coup t'avais bien assomé au point de ne rien comprendre à ce qu'il ce passait. Ca avait été tellement violent, que la matraque t'avais légèrement ouvert le crâne, et par conséquent tu te retrouvais à pisser le sang. Pas énormément, mais suffisamment pour que tes cheveux soient collés entre eux. C'était évident que la personne qui t'avais donné ce coup savait ce qu'elle faisait. Et c'était sans doute volontaire que le coup soit si violent pour t'achever. Mais voilà que tu perdais toute notion du temps. Doucement, t'ouvrais les yeux. Enfin. Il faisait noir dans cet endroit. Et ça secouait, comme si t'étais dans un 4x4 et que tu dévalais la forêt, on sait tous que les sols ne sont pas comme les routes normales, et que par conséquent ça secoue pas mal. Bordel ce que t'avais mal à la tête alors que tu la bougeais légèrement, comme si ton cerveau bougeait à l'intérieur et tapait les paroies de ton crâne. C'était atrocement douloureux. Et puis tu avais cette douleur derrière la tête, que tu voulus toucher avec ta main gauche. Seulement, un poids t'en empêcher. Alors tu tirais comme un débile, mais t'y voyais pas bien. Avant de réaliser que t'étais menotté. Menotté à quelqu'un. Putain mais c'était quoi cette connerie. Et cette voix que tu entendais étrangement de loin aors qu'en fait, elle était toute proche. C'était la voix d'une fille. Pas n'importe quelle fille. Celle d'Anteynara. La fille qui t'étais tombée dessus quelques mois auparavant. Qu'est-ce tu fou là ? la questionnais-tu alors qu'elle était finalement dans le même état que toi. Complètement épave. Tu avais du mal à la voir car il faisait bin noir dans cette camionnette. Enfin, tu supposais que c'était une camionnette, puisque ça roulait, et que là où vous étiez ça ressemblait à l'arrière d'une canionnette. Et plus ça secouait et plus t'avais mal à la tête. Bordel ma tête, lâchais-tu avant de refaire une tentative avec ta main gauche, pensant que tu rêvais et que finalement t'étais maître de tes mouvements. Mais pas du tout, tu entraînais avec toi la main d'Anteynara. Non mais sérieusement, c'est quoi ce bordel ? Qu'est-ce qu'on fou attaché là ? grommelais-tu avant de glisser ta main droite à l'arrière de ton crâne pour sentir que tes cheveux étaient collés, et lorsque tu frottais, tu sentais que c'était du sang séché. Comment on est arrivé là ? demandais-tu à Anteynara, peut-être en savait-elle plus que toi ? Ou alors, ne pourrait-elle t'apporter aucune information dans la mesure où il lui était arrivé la même chose qu'à toi. Quoi qu'il en soit, t'avais envie de frapper contre les paroies. Mais tu t'y résignais, sait-on jamais qu'Antey ait un plan plus réfléchi que toi qui agissais avec plus de spontanéité que de réflexion. Et puis tu te posais beaucoup trop de question. Pourquoi elle ? Pourquoi être attaché à elle ? A quoi rimait tout  ça ? Où est-ce que l'on vous emmenez ? Et pourquoi vous deux ? Pourquoi pas seulement elle ou seulement toi ? Qu'est-ce qu'on vous voulez ? Et puis pourquoi encore elle ? Tu avais du mal à saisir ce qu'il vous arrivait. T'essayais pourtant de réfléchir, savoir pourquoi on vous avait menotté ensembles, comme si ce quelqu'un était au courant de ce qu'il s'était passé entre vous, et que du coup cette personne avait décidé de vous lier ensembles. Quoi qu'il en soit, tu, enfin vous étiez piégés dans cette camionnette, qui vous emmenez surement au fin fond des bois, car il n'y avait pas un bruit. Tu essayais d'écouter, espérant entendre peut-être une voix sortir de l'avant, mais rien à faire, comme si personne ne parlait, ou comme si ces personnes faisaient exprès de ne pas parler. Enfin, tu parlais au pluriel, mais s'il faut la personne était seule. Peut-être était-ce une personne qui vous en voulez à tous les deux pour une raison complètement inconnue.
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(#)Sujet: Re: real or not real ? (antyde)   |   Lun 9 Jan - 14:57
real or not real ?
Anteynara & Clyde

Un coup dans le visage. Un deuxième. Plus rien. Elle se réveille avec un goût de sang dans la bouche, grimace, crache avant même de chercher à savoir ce qui s'est passé et où elle est. Elle crache, ça fait un bruit bizarre, sale, mais elle s'en fout, se racle la gorge pour se débarrasser de ce goût dégueulasse. On tire sur sa main droite. C'est bizarre, ça aussi. Un anneau qui se serre autour de son poignet et qui cherche à l'entraîner avec lui. Elle baisse les yeux : des menottes. Puis, inconsciemment, elle résiste, parce que c'est Antey, elle est comme ça. Si le métal tire dans un sens, elle tire dans l'autre, c'est évident. Elle suit des yeux la courte chaîne et il y a Clyde, au bout, comme par hasard. Ca n'a pas de sens, mais elle ne cherche pas à comprendre. « T'as fini ? » elle lui balance, tirant d'un coup sec vers elle pour qu'il arrête ses conneries. C'est bon, elle a vu qu'il est là, il peut cesser maintenant. Enfin, il n'a pas l'air d'être tout à fait réveillé, à grimacer et essayer très visiblement de comprendre ce qui se passe. Antey se redresse, prend appui sur sa main gauche, qui est libre. Elle est ambidextre, heureusement. Droitière de base, mais apprendre à se servir de sa main gauche avait été l'une des premières choses qu'elle avait faites avec Jay. Bref. Elle peut tirer de sa main gauche, elle peut égorger de sa main gauche. Ca pourrait bien s'avérer être utile, en fait. Qu'est-ce tu fou là ? il demande, elle se contente de le regarder, dans le genre "est-ce que j'ai l'air d'être en position de le savoir ?". Parce que clairement, la réponse est non. Enfin. Il se plaint, il râle, c'est tout ce qu'il sait faire on dirait. Bobo ici, bobo là. Pauvre chéri. Elle le laisse chouiner dans son coin, se penche de plus près sur les menottes, inspecte comment celles-ci sont fermées, cherche à tâtons quelque chose qui pourrait servir à niquer la serrure. Enfin, elle ne va pas au bout de ce qu'elle entreprend, parce que l'autre tire à nouveau sur sa main. Au lieu de chercher de quoi ouvrir les menottes, elle considère se mettre à la recherche de quelque chose pour lui trancher la main. Ca demanderait moins de précision et de concentration, juste un travail de boucher, bien plus facile et moins frustrant. Evidemment, sa main se barre en suivant celle de Clyde, elle lève les yeux et tire vers elle, d'un coup plus sec, plus violent, plus fort, histoire que ça le perturbe bien, qu'il se casse même un peu la gueule. C'est drôle. Non mais sérieusement, c'est quoi ce bordel ? Qu'est-ce qu'on fou attaché là ? il demande encore. Change de disque, qu'elle lui sort presque, mais elle ne répond pas. Il est surement assez intelligent pour conclure que si elle aussi est attachée, elle n'a pas d'infos sur le pourquoi du comment de cette galère. Comment on est arrivé là ? il demande, encoooooore. « J'en sais rien, ok. Tais-toi » elle lui sort finalement, pour qu'il la ferme, qu'il arrête de poser des questions débiles, qu'elle puisse réfléchir un peu et trouver comment se tirer de là. Elle s'en tape de ce qui s'est passé, tant qu'elle trouve un moyen d'arrêter cette camionnette ou quoi, le truc dans lequel ils se trouvent qui les secoue sans cesse, et de se tirer. Peut-être qu'ils se sont faits enlever, peut-être que si elle propose d'égorger Clyde et de le dépecer, elle pourrait trouver un accord avec celui qui est au volant. Si elle propose de leur offrir un spectacle digne de ce nom. Ca pourrait le faire. Elle ne parle plus, n'a rien à lui dire, puis peut-être qu'on les écoute, alors il vaut mieux se la fermer tout simplement. Elle continue de chercher, mais il n'y a rien qui puisse ouvrir les menottes, et pendant ce temps elle formule quelques idées, des plans A, B, C, D, E et ainsi de suite jusqu'à L, tous aussi désastreux les uns que les autres, ou à vrai dire pas trop mauvais pour certains, mais qui reposent sur certaines conditions qui ne sont pas forcément remplies. Puis, brusquement mais pas tant, ils s'arrêtent. Les secousses se stoppent, le véhicule est freiné jusqu'à l'arrêt, puis le moteur se coupe. Pendant quelques secondes, rien. Et le bruit qui suit, c'es celui des portières qui claquent, la première, la seconde, minimum deux personnes viennent de descendre. Calmement, sans se presser. Elle sait bien reconnaître tout ça, analyser les gens, les ennemis, rien qu'en les écoutant se déplacer. Ceux-là, ils ont l'air de savoir ce qu'ils font. Elle ne bouge pas non plus, ne parle pas, elle écoute juste, adresse un regard à Clyde qui veut dire que surtout, il doit se la fermer là maintenant. Il y a les pas d'un type, qui contourne le véhicule, elle entend ses chaussures sur le gravier, des petits cailloux s'entrechoquant au contact de sa semelle, puis le frottement de celle-ci parfois, contre la terre. Un son granuleux, sableux. C'est clair qu'il fait le tour, et s'ils sont deux à être sortis, alors l'autre doit surement arriver de l'autre côté, pour que les deux se rejoignent face à la porte à l'arrière de la camionnette, celle qui ouvre l'endroit sombre où elle et Clyde se trouvent. Son regard suit plus ou moins l'avancée du type qu'elle entend, jusqu'à se poser sur cette porte. Puis, il y a le bruit métallique d'une clé dans une serrure. « Evite de leur sauter dessus » elle lui balance quand même, à Clyde, juste au cas où il aurait la brillante idée de bondir sur ceux qui s'apprêtent à ouvrir cette porte. Parce qu'au cas où il ne s'en souvient pas, ils sont toujours attachés l'un à l'autre, et les images qui se forment dans la tête d'Anteynara en imaginant tout ça sont particulièrement ridicules. Le genre de merde avec laquelle elle ne veut avoir absolument aucun lien. Puis, de toute façon, ils ne savent pas ce que ces gens leur veulent. C'est plus intelligent d'attendre et de voir. Cette pensée se dessine très clairement, devient une décision assumée, et à cet instant, le bruit léger des clés fait place à celui, beaucoup plus fort, de la poignée qui tourne, de la porte qui se sépare du reste du fourgon, métal contre métal, un grincement désagréable, pas de lumière du jour, juste la lune, pleine et lumineuse. La nuit est claire, c'est presque éblouissant après tant de temps dans le noir.
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(#)Sujet: Re: real or not real ? (antyde)   |   Lun 9 Jan - 23:27
real or not real ?
Anteynara & Clyde

Tout c'était passé tellement vite. En un rien de temps, tu te retrouves carpette par terre. Complètement inconscient. Un coup de matraque derrière le crâne, aussi violent qu'il ait pu être avait suffit à t'achever. Et lorsque tu te réveilles. Difficilement d'ailleurs, tu te retroves dans un endroit sombre. Et ça bouge. Ouais, bordel qu'est-ce que ça bouge. T'as l'impression de faire du quatre-quatre. Putain que t'as mal à la tête. C'est destabilisant de se retrouver ici, dans le noir le plus complet. En plus il fait chaud. Puis t'as perdu toute notion du temps. Tu sais même pas s'il fait jour, ou s'il fait nuit. Tu ne sais même pas depuis combien de temps t'es dans cette camionnette. Du moins, tu imagines que c'est une camionnette. Puisque ça roule, et que l'endroit semble assez spacieux pour être l'arrière d'une camionnette. T'as pas l'impression d'être si seul que ça. Et quand tu veux toucher l'arrière de ta tête qui te chauffes un peu, tu te rends compte qu'un poids est accroché à ton poignet. Mais comme un bourrin, tu tires comme un boeuf, jusqu'à ce que quelqu'un lâche quelques mots. Putain non, pas encore elle. C'est une blague. Anteynara. C'est pas possible. Tu soupires. Mais bordel, qu'est-ce que vous foutez là, tous les deux en plus. Non parce que c'est pas comme si tu aurais pu te retrouver avec une autre personne. Non, il avait fallu que ce soit elle.  Et le pire dans tout ça, c'est que elle-même ne sait pas ce qu'il vous ait arrivé. Toi qui espérais qu'elle puisse t'apporter des informations, apparemment, elle-même ne savait pas ce qu'il était entrain de se passer. Elle était entrain de subir, tout comme toi. Tu te demandais comment elle était arrivée là elle. Enfin. Toi, tu te souviens de cet échange, puis de ce coup derrière la tête. Ca avait été instantané. A peine la matraque avait frappé l'arrière de ton crâne que tu te retrouvais à terre, totalement inconscient. Mais elle, que lui était-il arrivé ? Qu'est-ce qu'elle faisait avant de se retrouver là ? Bon apparement, elle n'avait pas tellement envie de débattre sur la façon dont vous étiez arrivés là. Tu essais de fermer ta bouche, mais t'y arrives pas. C'est plus fort que toi. Tu cherches à savoir, à comprendre. Puis soudainement, ta main gauche veut frotter ta tête, et encore une fois, t'es bloqué, tu tires la main d'Anteynara avec toi. Mais tu sais combien elle n'est pas très commode, et elle sait bien te faire comprendre que tu l'agaces en tirant plus fortement à l'opposé de toi, entraînant ton bras avec elle. Putain qu'elle conne, elle t'as fait mal au bras. Elle est vraiment pas douce. On dirait un petit mec en fait. Puis elle se paye un de ces caractères. T'es pas dans la merde accroché, là, avec elle. Au final, tu commençais à réaliser que tu aurais préféré te retrouver seul plutôt que menotté à elle. La connaissant, elle allait encore te faire vivre un véritable enfer. Putain mais ça t'arrives jamais d'être agréable des fois, craches-tu. Si en plus elle n'y met pas du sien. Comme tu veux réussir à t'en sortir. Tu soupires, puis tu fermes ta gueule. Tu réfléchis, mais tu sais pas ce que tu peux faire là. Il n'y a aucune issue, et absolument rien de tranchant ou de petit et fin qui pourraient t'aider. Putain, mais dans quelle merde tu t'es encore foutu Van Acker. T'es vraiment une véritable calamité. T'as le don de te foutre dans de ces situations. Alors que le calme le plus pesant c'est installé dans votre espace, les secousses cessent subitement. Un coup de frein, puis l'arrêt complet du moteur. Tu te redresses. Mais cette fois-ci. Tu fais gaffe. Parce que la brune qui se trouve à ta gauche risque te foutre sur la gueule si tu tires encore involontairement sur sa main. Jusqu'au moment où son poing droit va venir saluer ta gueule. La connaissant, après l'épisode torture, tu préfères éviter. Non pas que tu ai peur, mais vous allez sans doute devoir coopérer, et ça serait con de devoir coopérer dans le conflit. Quoi que... vous aviez bien commencé à vous quereller. C'était du grand Antyde ça. L'art de vous foutre sur la gueule. Vous ne pouviez pas vous voir, et ça pouvait se comprendre. Mais bon, là, vous étiez un peu dans la même merde. Une portière claquait. Puis une autre. Combien étaient-ils. Elles ? Deux ? Trois ? Tu l'ignores. Mais tu te concentres sur chaque bruit, tu essais même de respirer le plus calmement possible pour ne pas entendre ta propre respiration. Limite tu te plonges en apnée, l'espace de quelques secondes, pour vraiment être attentif au moindre bruit extérieur. Des bruits de pas. Sur du gravillons. Ca fait du bordel. Comme si vos ravisseurs vous prévenez de leur arrivée imminente. T'es aux aguets. Et alors que la clé pénètre la serrure métallique, Anteynara s'adresse à toi, visiblement, elle t'as un peu cerné. Elle te met alors en garde d'éviter de leur sauter dessus. T'arques un sourcil genre "are you kidding me ?". Bonne idée, c'est justement ce que je comptais faire, lâches-tu d'un ton sarcastique. Bon évidemment, t'évites de parler trop fort. Pour pas qu'on t'entende. Puis tu sais pas quoi faire. Et si vous faisiez les mort ? ou genre que vous êtes pas réveillés, encore, non en fait mauvais plan. A tout moment ils ont mit une caméra dans là où vous êtes pour vous observer. Un cliquetis se fait entendre, et les portes s'ouvrent. Il fait nuit, mais étrangement... Il fait plus clair que là où vous vous trouviez. Tu sais pas quoi faire, sortir, rester. Un raclement de gorge se fait entendre. Mais tu vois personne. Pourtant tu cherches. On vous force à descendre. Tu regardes Anteynara. Toi t'es le roi des emmerdes. T'es le genre de type qui va plonger la tête la première et se faire baiser la gueule. Mais bon, tu l'entraînes avec toi. Façon, vous avez pas trop le choix. Et quand vous sortez, vous vous retrouvez entre deux mecs. Mais t'as du mal à percevoir leurs visages. C'est flou. Tu les connais pas. Ils ne te disent rien. Pas même leurs voix, que tu as du mal à entendre. Tout ce que tu entends c'est Vous avez deux heures pour sortir d'ici. Si au bout de deux heures vous avez pas trouvé la sortie du bois, vous êtes morts. Ils vous regardent avec insistance, quand soudain, l'un d'entre eux pointe son arme dans votre direction. La roulette russe. Un coup part. Mais pas de balle. Le mec ressort le barillet, pour le faire tourner rapidement, de sorte à ne pas percevoir la balle, puis refermer ce dernier, et pointe de nouveau son arme dans votre direction. Bah alors, vous avez peur de perdre ? Un rire ironique s'échappe du plus profond de ses cordes vocales. Et alors qu'Anteynara et toi, vous décidez enfin de prendre la fuite, pour tenter de sauver votre peau, l'un part à d'autre, l'autre part à gauche. Et bien, vous vous êtes bien trouvés, lance l'un des ravisseurs, en se foutant de votre gueule. Aller. Cassez-vous avant que j'vous bute bande de raclure, lance l'un d'entre eux. On est encore gentil de vous laisser deux heures. Par contre, si on vous choppe, on vous laissera pas une seconde chance. Tu sens le coup fourré. Puis tu regardes Antey. Vous terminez par vous mettre d'accord pour partir d'un même côté. Il était temps. Vous courrez. Vous essayez d'avoir le même rythme. Ce n'est pas évident, mais jusque là, on peut dire que ça va. Putain faudrait déjà s'enlever les menottes non ? Tu regardes autour de toi, espérant trouver quelque chose qui puisse vous aider. Mais il fait nuit, vous entendez des bruits louches, comme si ces deux psychopathes vous suivez. C'est toi la pro pour ça normalement, lances-tu à cette dernière. De ta main droite, tu essaies de fouiller dans tes poches, mais putain ils sont pas cons, ils vous ont prit vos téléphones portables. Non pas que tu espérais capter ici. C'était surtout pour avoir le flash qui vous permette ne serait-ce qu'un brin de luminosité. Parce que là, outre la lune, et encore vous étiez dans les bois, et il y avait des arbres feuillus partout empêchant la lumière de la lune de se diffuser ici.
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(#)Sujet: Re: real or not real ? (antyde)   |   Mer 11 Jan - 15:23
real or not real ?
Anteynara & Clyde

A l'arrière d'une camionnette, menottée à Clyde. Magnifique. Il y a de quoi déprimer, à vrai dire, mais ça n'a jamais été le genre d'Anteynara, alors au lieu de ça, et évitant aussi de prendre exemple sur l'autre qui ne cesse de poser des questions inutiles pour combler le silence, elle cherche une solution. Elle le laisse se parler à lui-même, si ça peut le soulager, l'ignore et ne considère même pas l'idée de peut-être lui demander de l'aide ou quoi. De toute façon, elle se débrouille toujours mieux toute seule. Elle fouille comme elle peut, à la recherche d'un truc pour ouvrir la serrure, sans succès. Evidemment, l'imbécile attaché à elle s'amuse à tirer sur les menottes qui lient leurs poignets. Enfin, un poignet de chacun d'eux. Manquerait plus que ce soit les deux. Anteynara ne perd pas une seconde, elle tire, vers elle, dans le sens inverse, plus fort, plus brutalement, plus tout. Puis si par hasard ça arrache le bras ou la main de Clyde, ça pourrait l'arranger. Mais non. Triste. Putain mais ça t'arrives jamais d'être agréable des fois, il pleurniche. Les heures risques d'être longues, vraiment. « Des fois. Tais-toi » elle répond à sa question, et se répète, lui ordonne encore de se la fermer. Cette fois, il a l'air de comprendre et ferme enfin sa gueule, laissant les grandes personnes travailler et se préoccuper de chercher des solutions au lieu de se morfondre. Il est peut-être dépressif suicidaire et légèrement drogué sur les bords, ce n'est pas une raison pour entraîner tout le monde dans sa merde. Déjà qu'Antey se retrouvait avec un gros boulet, au sens spectaculairement propre, en fait. Il n'y a rien à faire, pas d'objet utile dans ce fourgon désert, et quand le véhicule s'arrête, Antey cesse de bouger pour écouter. C'est le plus prudent, attendre et écouter. Même s'il y a toujours quelque part la possibilité que les types foutent le feu à la camionnette, ou qu'ils l'envoient couler dans l'océan, ou une autre connerie du genre. Au moins, ils ne sont pas attachés au véhicule lui-même, ça leur laisse une petite chance au cas où. Elle entend deux portières claquer, ils sont au moins deux, même si ce ne sont que les pas d'un d'eux qui sont audibles. Du gravier, des petits cailloux, de la terre, pas de voix. Anteynara écoute, précisément, cherche à enregistrer un maximum d'infos, et finalement, les types arrivent au niveau de la porte et commencent à ouvrir. Elle s'adresse à Clyde, juste pour lui retirer de la tête les idées débiles qu'il pourrait avoir. Elle n'ose même pas imaginer quel genre de scène ridicule pourrait arriver si jamais... Bonne idée, c'est justement ce que je comptais faire, il lui sort, et peut-être qu'un autre jour ça aurait pu être drôle, mais là, ça donne surtout envie à Anteynara de l'égorger. D'ailleurs, elle tourne la tête vers lui brusquement, l'expression sauvage, avec une lueur dans les yeux qui veut tout dire de son envie de lui sauter à la gorge, mais elle change d'idée, parce que les portes s'ouvrent. Il fait nuit, une nuit claire. Ca va, c'est déjà ça. Y'a rien là-dehors. Enfin si, deux silhouettes, à contre-jour, et ni Clyde ni Antey ne bouge. Un type se racle la gorge, puis finalement, Clyde a l'air de vouloir prendre des initiatives. Se lever et sortir par exemple. De toute façon, ils n'allaient pas rester là-dedans éternellement, alors elle l'imite, parce qu'elle n'a de toute façon pas le choix avec leurs mains menottées. Elle a le visage fermé, distant. Tant qu'elle sait pas ce qu'ils veulent. Tant qu'elle sait pas s'il y a des raisons de s'inquiéter. Au final, y'en a, un peu quand même. Les deux types, elle ne les reconnait pas. Ils ont l'air de mecs normaux, des hommes de main peut-être, ou des gars sans grande importance qui veulent jouer aux grands. Ou juste deux cinglés. Mais ils ont l'air d'avoir un plan, et menottée à Clyde, sans arme ni rien, elle ne peut rien faire, surtout si eux en ont, des armes. C'est le cas, après leur avoir expliqué leur petit jeu, l'un d'eux sort un revolver, s'amuse à jouer à la roulette. Ca va tellement vite et ça manque tellement d'anticipation que le claquement creux du métal a déjà retentit avant qu'elle ne se pose de questions. Vide. Les deux types, ça a l'air de les faire rire. Antey elle est un peu au-dessus de tout ça, elle ne fait pas attention, et ça ne l'atteint pas. Ils ont l'air plutôt idiots, alors avec un peu de chance, c'est eux qui vont se perdre dans ce foutu bois. M'enfin, elle se souvient subitement qu'elle est attachée à Clyde, qui est loin d'être un atout. Elle part d'un côté, lui de l'autre, le choc est violent sur leurs poignets, ils manquent de se casser la gueule d'ailleurs. Mais ça va, ils sont encore debout. Putain. Elle se croirait vraiment dans un film de série B, un mauvais, très mauvais film de série B. Les types parlent encore, parce qu'ils sont de ce genre-là, le style à parler pour rien dire. Elle échange un regard avec Clyde, parce que là, ils n'ont pas trop le choix, il faut coopérer. Même si les deux autres n'ont pas l'air très brillants, pour l'instant, c'est eux qui ont les flingues. Alors elle attrape le poignet de Clyde avec sa main, fermement mais pas dans le but de lui faire mal, plutôt de l'entraîner avec elle. Parce que la main, c'est plus simple et agréable pour eux deux que les menottes, parce qu'au moins elle peut gérer un peu, au lieu de le traîner comme un vieux sac. Parce que malgré tout, sa main a des intentions que les menottes n'ont pas, et si Clyde est aussi instinctif qu'elle, ils s'en sortiront mieux ainsi. Ils courent, elle ne cherche pas à s'économiser ou quoi, parce que c'est des conneries ça. Quand on veut courir, on court, c'est juste une question de volonté. Alors elle trace. Au bout d'un moment, elle comprend bien que Clyde ralentit, qu'il essaye de faire quelque chose, alors elle ralentit avec lui, ils se retrouvent à marcher. Putain faudrait déjà s'enlever les menottes non ? lui sort Clyde, balayant la forêt du regard, visiblement à la recherche de quelque chose. Elle secoue la tête de suite, sans le regarder, continuant d'avancer et de le presser comme elle peut. Elle ne veut pas ralentir, déjà qu'ils en sont arrivés à marcher au lieu de courir. C'est toi la pro pour ça normalement, il ajoute, et elle pourrait noter le compliment mais là pour l'instant, elle a d'autres choses à faire. Et ce n'est pas qu'elle soit heureuse de le traîner, d'être attachée à lui et de devoir le supporter. Même si au final, ils sont tellement dans la même merde que c'est possible qu'ils ne trouvent pas le temps ou l'envie de s'entretuer. Enfin, clairement la situation ne lui plait pas, mais il a tort. « Nan, ça peut attendre, faut qu'on avance, mettre de la distance entre eux et nous » elle lui répond simplement, concentrée sur sa marche, sur l'endroit où elle met les pieds, tirant un peu Clyde vers elle à un moment pour éviter qu'il marche en plein dans un trou, parce que lui contrairement à elle semble plus occupé à fouiller ses poches vides qu'à regarder le chemin. Elle y pense quand même, à ce truc de menottes, à comment ils vont faire. Ce serait intelligent de se séparer, comme ça le plus chanceux des deux s'en tire pendant que l'autre se fait refroidir. Et vu le record de malchance dont se plaint Clyde sans arrêt, elle a ses chances, Antey. Reste le problème de comment ouvrir ces menottes de merde. Elle pourrait essayer avec une branche, toute fine, mais y'a le risque qu'elle se casse, ou qu'elle se coince dans la serrure et la rendre du coup... impossible à ouvrir. Ils continuent à marcher rapidement, au rythme qu'elle impose, parce que même si Clyde avait été devant, elle aurait fait en sorte de le dépasser pour aller plus vite. Mais il est plus occupé à regarder autour de lui et faire du tourisme comme un gosse à l'arrière d'une bagnole pendant que sa mère conduit. Puis, elle a vraiment l'impression d'avoir marché des heures, même si elle ne sait pas combien de temps ça fait, pas trop longtemps, elle espère, puisqu'ils n'ont que deux heures. Y'a des rochers et des buissons, bien touffus, et là, elle s'arrête. Ca va, c'est caché, et si les mecs sont aussi cons qu'ils en ont l'air, ils ne les verront peut-être pas. De toute façon, elle n'a pas prévu de monter sa tente, faire un feu de camp, et griller des marshmallows. C'est juste pour trouver une solution aux menottes. Elle se cale contre la roche, s'adosse, fais signe à Clyde de venir vers elle pour inspecter le truc sous la lumière lunaire. Elle a le poignet plus fin que lui, normal en fait, et le métal est pas si serré que ça, alors si l'un d'eux a une chance de glisser hors de là, c'est plutôt elle. Enfin, elle n'est pas convaincue. « On pourrait t'éclater l'avant-bras contre la pierre plusieurs fois jusqu'à casser l'os, et utiliser ça pour déchirer ta peau de l'intérieur et te couper la main » elle propose, sur le ton banal de quelqu'un qui lit une recette de cuisine, et n'en pense pas un mot pourtant, puisqu'en même temps, elle se met à tirer sur son propre pouce, dans le sens opposé à sa paume, jusqu'à sentir l'os se déplacer, et finalement, elle replie le doigt contre sa paume en serrant les dents pour éviter de hurler de douleur en se déboîtant le pouce. C'est la technique populaire qui fonctionne une fois sur deux. Et là, pour le coup, elle tire sur sa main, et non. « P'tain » elle râle. Ca passe pas, quelle merde. Du coup, elle ne voit pas trop quoi faire. Attendre qu'il pleuve, et peut-être que comme ça, sa main arrivera à glisser. Enfin, s'il faut espérer que la météo leur vienne en aide, ils sont un peu dans la merde. Elle est à court d'idée. « T'veux pas tester le truc du bras ? » elle demande à moitié sérieuse, sait-on jamais, il a des pulsions masochistes après tout, puis en plus là, c'est pour le bien de la communauté. Il pourrait faire ça, au moins. Puis sinon... la meilleure chose à faire resterait se bouger d'ici, continuer à tracer dans la même direction, en espérant trouver autre chose que des arbres, des arbres et encore des arbres.
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(#)Sujet: Re: real or not real ? (antyde)   |   Ven 13 Jan - 23:56
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Anteynara & Clyde

Non mais clairement, c'était la pire chose qui puisse t'arriver. Te retrouver menotté à Anteynara. C'était clairement de la folie. C'est pas possible, ça devait être un rêve, ou bien un cauchemar. Ouais en fait, avec Anteynara, ça ne pouvait être qu'un cauchemar. Ni plus ni moins qu'un cauchemar. Comme si tu pouvais "rêver" d'elle. Un rêve, c'est censé être quelque chose de positif, qui apporte du bien être, de la satisfaction, du bonheur, c'est censé être quelque chose qui nous fait sourire. La clairement, tu n'avais pas envie de sourire lorsque tu t'étais réveillé, complètement assomé, aux côtés de cette fille. T'avais l'impression que c'était fait exprès, que c'était un coup monté. Peut-être qu'en fait, elle était à l'origine de tout ça. Elle était tellement tordue, que tu en venais presque à croire que cette hypothèse pouvait s'avérer être vraie. N'empêche, si elle n'était pas l'objet de ce guet-apens, alors vous étiez vraiment dans la merde. Parce que tu ignorais clairement qui avait pu s'en prendre ainsi à vous. Surtout qu'en plus, tu ne te trouvais pas au même endroit qu'Anteynara ce soir. Alors sans doute que vos ravisseurs car il semblait être deux, s'étaient surement partagés le travail. L'un à la recherche de Anteynara, l'autre à ta recherche, puis ils s'étaient retrouvés pour vous emmenez on ne sait où. Tout ce que tu pouvais imaginer, c'est que c'était dans une forêt, dans un bois, mais où, aucune idée. Peut-être que vous aviez quitté la ville. Mais pourquoi s'en étaient-ils prit à vous deux. Connaissaient-ils votre passé en commun. Qu'avaient-ils contre vous ? Dans le fond, Anteynara et toi, vous n'aviez rien en commun, si cette journée passée dans son entrepôt à te faire torturer. Mais dans tes souvenirs, personne d'autre ne se trouvait dans cet endroit, outre Anteynara et toi. Et tu n'avais jamais parlé d'elle à quiconque. Personne ne savait que tu connaissais cette fille, et sans doute inversement. Tu essayais de retourner le problème dans tous les sens. Tu te torturais l'esprit en te posant mille et une questions, qui se trouvaient être sans réponses. Parce que clairement, tu ne voyais pas ce qui avait fait que ce soir, vous vous retrouviez menottés l'un à l'autre dans cette camionnette, qui au passage s'arrêtait d'un coup, vous faisant bouger à l'arrière de cette dernière. A croire que ce coup de frein violent était fait exprès, soit pour les réveiller, s'ils ne l'étaient pas, soit juste parce qu'ils étaient complètement remontés, et chaud patate pour défoncer les deux cocos à l'arrière de la camionnette. D'abord, vous entendiez les bruits de claquement de portes, vous informant du nombre de ravisseurs. Puis, les gravillons s'agiter sous les pieds de ces derniers. Et la clé s'introduire dans la serrure. Les grincements des portes de l'arrière de la camionnette. Et... alors que tu pensais te retrouver face à ses personnes, finalement, tu te retrouvais face à la nuit. La lune éclairait partiellement l'endroit où vous vous trouviez. Des arbres, il y avait des arbres partout. Tu prenais les devants, pour sortir de là. C'était le moment de coopérer avec Anteynara. Finit les conneries. Tu ne pouvais plus te permettre de tirer spontanément sur son bras, sans le vouloir. C'est là que tu réalisais combien c'était un fardeau d'être attaché à quelqu'un comme ça. Des ricanement se firent entendre. Ces deux là avaient l'air complètement stupides, deux bels abrutis. Mais comme on dit, méfies-toi de l'eau qui dort. Et valait mieux, surtout quand l'un d'entre eux sortait une arme à feu. Clairement, t'avais le don pour te retrouver dans des situations où ta vie était en jeu. On se croirait presque dans Hunger Games. Sauf que là, tu ne comptais pas tuer Anteynara qui était ta coéquipière. Là, le but, c'était de quitter le bois sain et sauf. Il fallait sauver votre peau en fait. Un coup de feu retentit, mais il n'y avait que le bruit, la balle ne suivait pas. Les règles étaient désormais posées. Vous aviez seulement deux heures pour sortir de là. Evidemment, votre esprit de contradiction faisait que vous aviez décidé d'aller au sens opposé de l'autre. En même temps, ça aurait tellement été surprenant que vous ayez décidé d'aller dans le même sens, de partir du même côté. Le psychopathe se foutait littéralement de vous. Sans doute que pour lui, vous étiez foutus d'avance. Quoi qu'il en soit, d'un regard, et d'un signe de tête, vous terminiez enfin à vous mettre d'accord sur le premier chemin à prendre, et c'est ainsi que votre course vers la sortie débutait. Ce n'était pas évident de coopérer ensembles, alors que vous étiez totalement différents. Puis Anteynara, elle aimait être le leader, tout diriger. Et toi, ça t'agaçais. Sous prétexte que mademoiselle travaillait dans un domaine qui faisait d'elle quelqu'un d'indépendant, de débrouillard et d'autonome, selon elle, elle savait tout. Sauf que peut-être que tu étais quelqu'un de dépressif de base. Que parfois tu baissais les bras comme tu avais pu le faire auparavant, seulement tu n'étais pas plus con qu'un autre. Et te démerder seul, tu l'avais déjà fait auparavant. T'avais toujours dû apprendre à t'en sortir seul, t'étais plutôt quelqu'un d'adroit malgré tout. Disons qu'elle t'avais seulement vu dans la pire des situations. Et puis façon, ce jour là, tu n'aurais malheureusement pu rien faire, donc bon. Après avoir longuement marché, de part et d'autres de cet endroit, Anteynara faisait une pause, en prenant place sur un rocher, derrière plusieurs arbres. Tu n'étais pas sûr que vous arrêtez en chemin était la meilleure idée. T'es sûr qu'on perd pas du temps à s'arrêter comme a ça ? la questionnes-tu alors, tandis que cette dernière lance une idée qui n'a strictement aucun sens, et encore une fois, évidemment, elle songe à exercer cette idée sur toi. Evidemment, c'était tout sauf agréable ce qu'elle proposait. Et le pire, c'est qu'elle lançait ça avec un tel naturel, et une telle spontanéité. Ca semblait tellement banale comme idée. Tellement... Logique presque. Tu t'es inspirée des Happy Tree Friends pour avoir cette idée complètement stupide ou ça s'passe comment ? rétorquais-tu avant d'arquer un  sourcil. A ce moment-même, elle se mit à faire un truc assez particulier avec son pouce, tu fronçais les sourcils, s'en était presque dégueulasse, elle était entrain de se déboîter le pouce pour faire on ne sait quoi. T'es vraiment pas seule à l'intérieur ! lâchais-tu en roulant des yeux. Arrêtes donc tes conneries ! On va trouver un autre moyen. A ce moment même, elle te re-proposait de tenter l'idée qu'elle avait eu précédemment. Le plus chiant ce n'était pas d'avoir à sauvé sa peau, le plus chiant, c'était de dépendre d'Anteynara, de ne pas pouvoir être maître de chacun de tes mouvements. Tout ce que tu voulais faire devait automatiquement entraîner Anteynara avec toi. Viens on bouge, qui sait, on va peut-être finir par trouver un truc. Ouais, ok. Ca, c'était un peu trop optimiste. Tu avais grand mal à y croire, mais bon, peut-être que ça vous permettrez toutefois de bouger d'ici. A ton sens, rester ici était une perte de temps et deux heures c'était bien trop court finalement, surtout dans une telle situation. C'est pour cette raison que vous repreniez votre course. C'était compliqué de savoir quoi faire, et puis, vous n'aviez rien pour vous éclairer, disons que vous y alliez juste à tâtons, votre seul objectif étant de quitter cet endroit. Mais toi, t'avais l'impression que vous tourniez en rond. Eh, on est pas déjà passé par là ? demandais-tu en t'adressant à la jeune fille qui semblait marcher d'un pas déterminé. On devrait peut-être tenté de partir vers la gauche ? Sans plus attendre, vous preniez ce chemin puisque précédemment vous aviez prit l'autre. Seulement voilà. Les deux heures passaient très vite. Et malgré ça, vous n'aviez pas réussi à trouver une solution pour ôter ses fichues menottes. Coopérer n'avait pas été évident, mais vous n'aviez pas eu le choix. Et vous aviez prit votre mal en patience. Et tandis que vous aviez l'impression d'en venir à bout de tout ça, un coup de feu retentit. Et des rires aussi, des rires moqueurs. Alors tu regardes Antey, et tu essais de chercher d'où viennent ces cris, mais tu as beau tourner quasiment autour de toi-même, tu n'arrives pas à savoir d'où cela vient. C'est assez perturbant. Bah alors, on a pas réussi à trouvé la sorties, lâche une des voix d'un air sarcastique. Mais personne à l'horizon. Où sont-ils, où se cachent-ils, que vous ont-ils réservé ?
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(#)Sujet: Re: real or not real ? (antyde)   |   Dim 15 Jan - 2:32
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Anteynara & Clyde

C'est une situation de merde. Y'a pas d'autre mot en fait, c'est tout simplement une situation de merde. Attachée à Clyde, avec des cinglés qui leur courent après, une sorte de chasse à l'homme digne d'un mauvais film à petit budget. Ca va mal se finir, c'est sûr d'avance, parce que tous les détails sont réunis pour qu'ils ne sortent jamais de cette forêt et qu'ils y crèvent. Mais ça, Anteynara le met de côté, parce qu'écouter les statistiques, c'est une mauvaise idée. Ca n'apporte rien et ça ne les sortira pas d'ici. Clyde est insupportable. On dirait qu'il est là pour faire du tourisme, comme si en regardant autour de lui il allait mettre la main sur les clés des menottes, sagement laissées là pour eux. Imbécile. Antey, elle avance jusqu'à décider de s'arrêter pour jeter un oeil à ces foutues menottes. Cela fait un moment qu'ils marchent, peut-être deux heures déjà, un peu moins s'ils ont de la chance. Mais attachés l'un à l'autre, c'est handicapant, et il faut trouver un moyen de se libérer. T'es sûr qu'on perd pas du temps à s'arrêter comme a ça ? il lui dit, parce qu'il est con, parce que jusque là elle n'a fait que le traîner, et que maintenant visiblement il a envie d'avancer. De toute façon, il a envie de crever, il est mal placé pour donner son avis. Elle propose du coup une idée qui fait sens, puisqu'ils n'ont rien pour se tirer d'ici. Casser le bras de Clyde, et utiliser l'os brisé pour gratter sa chair de l'intérieur, jusqu'à transpercer la peau pour lui trancher complètement la main. Evidemment, c'est dégueulasse et elle n'est pas méchante, Antey, elle va éviter de faire ça tant qu'il est encore vivant. Tu t'es inspirée des Happy Tree Friends pour avoir cette idée complètement stupide ou ça s'passe comment ? il répond, pas convaincu. En même temps, une idée plus logique, plus simple, lui vient et elle commence à tirer sur son pouce. « Pas du tout » elle lui répond en même temps. « Puis c'est pas stupide, j'l'ai déjà fait et ça marche très bien » elle se défend, tout en tirant sur son pouce et serrant finalement les dents parce que ça commence à faire vraiment mal. Elle rabat le doigt sur le creux de sa paume, et ça fait un bruit assez net. T'es vraiment pas seule à l'intérieur ! Arrêtes donc tes conneries ! On va trouver un autre moyen. il lui sort, condescendant à souhait, et ça a le don de l'énerver. Il se prend pour qui ? Lui qui n'a rien foutu depuis qu'ils en sont là, qui se laisse promener et ne propose rien pour les sortir de ce merdier. Et voilà qu'elle décide de se déboiter le pouce pour tenter de les libérer... et Clyde se permet de faire une remarque. Elle voulait être sympa, se niquer son propre pouce au lieu de s'en prendre à lui, mais tout compte fait, elle aurait du lui attraper la main et lui tordre son doigt à lui. Elle lui en colle presque une en pleine face, mais heureusement pour lui, sa rage est submergée par le fait de rester coincée, avec la main qui même ainsi ne sort pas des menottes. Putain. Viens on bouge, qui sait, on va peut-être finir par trouver un truc. il décide finalement, comme si par miracle une solution allait leur tomber dessus. Qu'il est con. Si ça ne dépendait que d'elle, ils réfléchiraient plutôt à un moyen de défoncer les deux types qui vont bientôt leur tomber dessus. Se planquer quelque part et les prendre par surprise. Sauf que niveau cachettes, c'est franchement pauvre dans le coin. Du coup elle le suit, parce qu'elle n'a pas le choix de toute façon. Puisqu'ils sont toujours aussi attachés l'un à l'autre qu'il y a cinq minutes. Malgré les bonnes idées d'Anteynara. Alors ils marchent, c'est stupide et ça ne sert à rien, mais elle continue, parce que le seul point positif à tout ça c'est qu'en marchant rapidement et tout droit, ils ont plus de chances de s'en tirer. Eh, on est pas déjà passé par là ? On devrait peut-être tenté de partir vers la gauche ? il lui demande au bout d'un moment, quand ils arrivent face à un arbre énorme et qu'il faut prendre soit d'un côté, soit de l'autre. Elle est sûre que non, ils ne sont pas déjà passés par là, mais du coup droite ou gauche, peu importe. Dans tous les cas, ça ne changera rien, et perdre du temps à se décider encore moins. Du coup, elle hoche la tête et va à gauche avec lui. Ils marchent encore, au même rythme, traversent parfois des zones totalement obscures, puis d'autres plus claires, là où la lune passe à travers le feuillage épais. Et brusquement, un coup de feu. Elle a peut-être l'oreille aiguisée, saurait dire à peu près à quelle distance est le tireur, mais pas d'où ça vient, parce que c'est comme si le son venait de partout autour d'eux. Clyde regarde autour de lui, cherchant certainement d'où ça vient, mais Antey ne réfléchit pas plus et accélère, continue à marcher dans la direction qu'ils ont choisie. Il y a une chance sur dix qu'ils aillent droit vers l'ennemi, et dans le cas contraire, emprunter ce chemin est une bonne idée. C'est plus dégagé ici, plus clairsemé, les arbres sont plus espacés et le terrain est plus plat, comme si c'était fait pour qu'ils soient dans la merde sans endroit pour se planquer. A découvert. C'est la merde. Puis il y a cette voix. Ce serait idiot de dire qu'Anteynara la reconnait, parce que les deux types qui les poursuivent, elle ne les a pas assez entendus pour mémoriser leurs voix. Mais le ton et la façon de s'exprimer en dit long sur le propriétaire de ces cordes vocales, et là, ils sont mal. Ca vient de derrière eux, elle en est persuadée. Alors elle attrape de nouveau le poignet de Clyde et court, sauf que ça ne dure pas, quelques secondes à tout casser. Un coup de feu, et Clyde qui tombe, elle sent le poids de son corps la tirer vers le bas, la stopper dans sa course. Elle se tourne pour voir, elle devine de suite qu'il est touché, et ouais, pile derrière le genou. Elle est pas conne, elle connait bien le corps humain, et avec une balle comme ça à cet endroit, impossible de courir. Pourtant, elle se baisse à son niveau et essaye de capter son attention, de l'attraper sous les bras pour l'aider à se lever. « Viens, on peut pas rester là » elle lui souffle, parce qu'elle s'en fiche du fait qu'il puisse courir ou non, c'est juste pas une option de rester ici. Sauf qu'elle est interrompue dans sa tentative de l'aider à se lever par une main dans ses cheveux, qui les agrippe fermement et tire pour la traîner, l'éloigner juste assez de Clyde pour les séparer, même si leurs mains restent liées. Elle se débat comme elle peut, et ça lui vaut un coup en plein visage, après quoi sa bouche se remplit assez vite de sang. Ce sont bien les deux mêmes types qu'avant, ceux qui sont décidés à en finir avec eux maintenant que les deux heures sont écoulées. Ils sont dans la merde, y'a pas moyen de s'échapper. Clyde est blessé et ne peut très certainement plus marcher, et elle est attachée à lui. En plus de ça, ils sont désarmés, assis par terre, face aux deux autres qui eux ont des flingues et visiblement tout un arsenal. La main tire toujours sur ses cheveux pour éviter qu'elle bouge, et elle se tape un coup de pied dans le ventre pour la calmer, ce qui fait plus ou moins l'affaire au final, puisqu'elle a du mal à respirer. Clyde s'en prend plein la gueule aussi, peut-être un peu moins parce qu'avec son genou niqué il ne risque pas d'aller se taper un sprint. Puis l'un des mecs les détache, ouvre les menottes au niveau du poignet d'Antey, la libérant totalement, laissant le métal pendre à la main de Clyde. Là, pendant quelques secondes, elle réfléchit, cherche un plan, considère l'option de se tirer, faire ce qu'elle peut pour attraper un flingue, tirer dans le tas, et courir. Mais son regard se pose sur Clyde et sur son genou, et non, elle ne ferait pas ça. Le type qui n'est pas en train de lui maintenir les cheveux va se foutre derrière Clyde pour lui maintenir les bras dans le dos. Casse-lui la face, il dit à Anteynara, et elle lui lance un regard assassin parce que la réponse est déjà plus qu'évidente pour elle. Elle ne va pas commencer à jouer à leur jeu débile, puisque visiblement c'est ça leur plan. « Non » elle répond du tac au tac. Le type a l'air de considérer sa réponse, puis de prendre une décision. Il lâche Clyde, et sort de son sac une pince coupante, prenant la main de Clyde pour lui mettre la pince dedans, et le traîner vers Anteynara. Ca coupe tout seul, sauf quand t'arrives à l'os, tu verras, faut forcer un peu, lui explique le mec en riant à moitié comme un grand malade. Antey, elle ne peut pas bouger, parce que l'autre type la tient. Tout ce qu'elle peut faire, c'est regarder Clyde et l'autre qui s'approchent et arrivent à sa hauteur. Clyde avec la pince dans la main. Elle va y laisser un doigt, ou plusieurs, c'est sûr et certain. C'est ce qu'attend le mec, et Clyde doit surement être ravi à l'idée de se venger de la dernière fois. Au final, elle aurait peut-être du se barrer au moment où elle en a eu l'idée.
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(#)Sujet: Re: real or not real ? (antyde)   |   Lun 16 Jan - 23:18
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Anteynara & Clyde

Putain mais dans quel merdier tu te retrouvais encore. Qu'est-ce que tu avais bien pu branler pour te retrouver au beau milieu de ce bois, en pleine nuit, et  pour courronner le tout, avec Anteynara d'attachée à l'autre bout de la menotte. C'était quand même un comble de vous retrouver ensembles dans une telle situation. Comme si vous étiez capables de coopérer. Vous aviez bien vu que dès le début, cela n'avait pas été évident. Et tu avais encore du mal à y croire, mais malheureusement, vous n'alliez pas pouvoir passer tout votre temps à vous quereller alors que le temps était compté. Deux heures, quand tu te retrouvais assise sur une chaise derrière un bureau à faire un examen, selon l'épreuve ça pouvait être une éternité. En revanche, dans un endroit tel que vous étiez actuellement, à courir dans diverses directions qui ne vous parlez absolument pas, sans montre, ni téléphone portable pour vous repérer, et puis dans de telles circonstances, ça passait tellement vite. Alors, vous essayiez de ne pas perdre de temps. Mais Anteynara avait décidé de se poser là, derrière un buisson, sur un rocher, à essayer de trouver une solution. Bien que ses solutions étaient toutes sauf réalistes. Enfin, soyons lucides. Comme si tu allais la laisser te briser le bras comme elle te le décrivait. Elle t'avait suffisamment charcuté lorsqu'elle t'avait pendu dans son entrepôt, alors inutile de dire que tu ne la laisserais surement pas faire aujourd'hui. La fois d'avant, tu n'avais pas eu le choix. Mais désormais, il était hors de question qu'elle fasse quoi que ce soit de volontaire sur ton corps. Du moins, tu ferais tout pour l'en empêcher. Et puis clairement, l'idée qu'elle avait eu, elle avait été la pécher dans un épisode de Happy Tree Friends ou ça se passe comment. Non parce que clairement, on aurait dit un épisode de cette série complètement gore d'animaux complètement stupides à qui il n'arrivait que des couilles. Bon... Il est en vrai qu'en y repensant, tu te reconnaissais parmis eux. Mais bon, qu'on se le dise, tu ne la laisserais jamais faire ça. Il en était hors de question. Alors, de son côté, elle essayait tant bien que mal de se sortir la menotte qu'elle avait d'attaché autour de son poignet. D'ailleurs, elle faisait un truc vraiment chelou, elle allait jusqu'à se déboîter le pouce. Une grande malade cette fille, il n'y avait pas d'autres mots pour la décrire, sérieusement. En plus c'était tellement dégueulasse de la voir faire ça. Et puis elle grimaçait, tu m'étonnes, elle n'avait pas du se faire du bien en se déboitant le pouce. Au final, c'était un échec, et au lieu d'attendre plus longtemps, tu lui suggérais de partir. Plus vite vous quitteriez ce rocher, plus vite vous auriez plus de chance de trouver la sortie. Mais tu avais l'impression que cela faisait presque une heure que vous tourniez en rond, et le temps s'écoulait à une vitesse folle. Et le pire dans tout ça, c'est que tu stoppais votre course ayant comme une impression de déjà vu, comme si vous étiez déjà passés devant cet endroit. Alors, tu faisais part de cette impression à Anteynara. Mais t'avais clairement l'impression qu'elle te prenait pour une démeuré. Toutefois, vous ne preniez pas le même chemin que précédemment, mais l'autre cette fois-ci, en espérant ne pas retomber sur cet arbre une nouvelle fois. Et vous continuiez votre course. T'avais l'impression qu'il n'y avait pas de sortie dans cet endroit. Comme si finalement on vous avait déposé au beau milieu d'un immense labyrinthe, où la sortie était impossible à trouver. Partout où vous alliez, les chemins se ressemblaient. Vous étiez entourés d'arbres. Au bout d'un moment donné, un coup de feu vous stoppe dans votre course acharnée. Une douleur se fait ressentir à l'arrière de ton genou, te forçant à te retrouver à terre. Parce que c'est douloureux, et que c'est pile au niveau de l'articulation. Mais Anteynara n'est pas d'accord. Vous ne pouvez pas rester là. Alors elle t'aide à te relever, puis t'entraîne avec elle. Tu y mets toute ta bonne volonté. Il faut que vous vous sortiez de ce merdier. Vous ne pouvez pas laisser ces psychopathes vous rattraper. Malheureusement, on vous stoppe de nouveau dans votre fuite. Cette fois-ci, ce n'est pas un bruit, mais plutôt un des deux mecs qui attrape la tignasse de la jeune fille liée à toi. Toi t'as du mal à te débattre, parce que t'as le genou niqué, mais Anteynara, elle reste maître de ses mouvements, alors, elle se débat tant qu'elle peut, mais très vite, l'homme en question lui fait regretter ses actes en la ruant de coups au visage, sans doute pour la calmer un peu, et lui montrer qu'ici, ce n'est pas elle qui décide, mais lui. Eux. Toi, tu pisses le sang. C'est une question d'habitude maintenant. Puis vous voilà séparés. Tu pensais pouvoir t'échapper plus facilement, mais ils vous tiennent chacun fermement. C'est alors que celui qui s'occupe d'Anteynara lui donne la possibilité de te défoncer. Comme une impression de déjà vue tiens. Le type vient attraper tes bras pour les ramener dans ton dos, il tire dessus histoire de te faire grimacer dû à la douleur que tu ressens au niveau de tes épaules, à l'intérieur, tu sens tes muscles s'étirer, ça chauffe. Au même moment, tu regardes Anteynara. Pensant qu'elle va en profiter pour te casser la gueule d'avantage. Te finir pour sauver sa peau. Mais sa réponse te surprend. Elle refuse de te toucher. Elle a essayé de te sauver quand vous étiez encore liés. Tu peux le comprendre parce que vous étiez menottés ensembles, ainsi, si tu étais resté au beau milieu de cette forêt, elle aurait subi avec toi, donc tu considérais que si elle t'avait sauvé ta peau, c'était uniquement parce qu'elle pensait à elle. Mais finalement, là, elle avait l'opportunité de finir le travail qu'elle avait commencé dans l'entrepôt, et elle refusait. Comme si vous étiez désormais un binôme. Voilà que l'homme te lâchait pour te filer une pince. Devant Anteynara, il t'expliquait comment faire. Toi, tu écoutais. C'était le moment de pouvoir te venger de tout ce qu'elle t'avait fait subir. Mais en fait. Tu n'en n'avais pas envie. Mais. Au lieu de dire non. Tu tenais fermement les pinces entre tes doigts, et attrapais la main d'Anteynara. Tu crois que si j'y vais un par un, elle va douiller ? demandais-tu à l'attention du type, sérieusement, avant de plonger son regard dans celui d'Anteynara, qui le regardait, pensant que tu allais réellement le faire. Ainsi, tu écartais les doigts, ouvrant grandement la bouche de la pince, puis, tu plaçais le doigt de cette dernière entre les lames de la pince, jusqu'à la première phalange. Tu semblais tellement sûr de toi. Moi qui ais toujours voulu me venger. Tu jouais tout simplement le jeu. Le type était perché au dessus de ton épaule, à te regarder faire. Tandis que l'autre avait de nouveau cramponner la crinière d'Anteynara l'empêchant de bouger au moment où tu refermerais la pince sur le doigt d'Anteynara pour la faire crier de douleur. Tu la regardais, tout en appuyant doucement sur les manches de la pince, jusqu'à ce que les lames bien aiguisées n'effleure la peau de la demoiselle. Allez vas-y. Venges-toi. Appuis d'un coup. Bam. Mais au lieu de ça. Tu balançais d'un coup ta tête sur le côté pour que le côté de ta tête vienne briser le nez de l'un de vos ravisseurs, le faisant pisser le sang. Anteynara était réactive. Elle avait rapidement comprit ton petit jeu. Et malgré la balle dans l'arrière de ton genou. Cette dernière balançait la tête en arrière pour calmer le type, et pouvoir prendre la fuite. C'est ainsi que vous traversiez les bois à vive allure. Mais ils n'en n'avaient pas fini avec vous. Et vous poursuivez, malgré le nez en sang, et la lèvre ayant triplée de volume. Ils étaient munis de leurs attirails. Ils avaient tout prit, et vous suivez. Flingue en main, ils vous tiraient dessus comme des demeurés. Et voilà que tu pris de nouveau un coup dans le coude. Mais tu continuais quand même. Jusqu'à ce qu'Anteynara ne trébuche dans une branche. Tu entendais le boum. Mais il était hors de question de la laisser là. Alors tu rebroussais chemin, pour l'aider. Tu attrapais sa main tandis que l'un des ravisseurs lui attrapait les pieds. Mais heureusement, elle se débattait, suffisamment pour coller son pied dans la gueule du type. Mais voilà que l'autre te sautait sur le dos, plaçant son bras au niveau de ta gorge, serrant comme un barge, plaçant la bouche du flingue sur ta tempe. Tu bougeais plus, et t'avais du mal à respirer. Putain, t'étais foutu. Casses-toi putain ! criais-tu à l'attention d'Anteynara, qu'au moins un de vous parviennent à s'en sortir. Ta gueule ou j'te brise la nuque avant de t'éclater la cervelle ! te lâchais l'homme qui resserrait son bras au niveau de ta gorge.  
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(#)Sujet: Re: real or not real ? (antyde)   |   Dim 22 Jan - 3:08
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Anteynara & Clyde

Il y a un coup de feu qui sert de signal, comme la sonnerie qui prévient qu'ils passent d'une phase à la suivante. Le début de la partie est terminé, et maintenant c'est la suite qui s'enclenche. Ils ne sont plus seuls, non, les types sont là, pas loin, ils les ont trouvés. Maintenant il faut juste courir, arrêter de réfléchir et de chercher des solutions et simplement courir dans une direction au hasard et continuer encore et encore. C'est ce qu'ils font, jusqu'à ce que Clyde tombe, et que les menottes qui les lient arrêtent ainsi Antey. Elle se penche, regarde. Il s'est pris une balle pile dans le genou, à l'arrière, c'est sûr et certain qu'il ne peut plus marcher ni courir, l'articulation est foutue. Mais elle le tire, essaye de l'aider à se lever, parce qu'il faut se barrer de suite. Sauf que c'est peine perdue, les types les ont rattrapés, l'un d'eux attrape les cheveux d'Anteynara et tire, la traîne aussi loin de Clyde que possible, avec leurs mains liées. Elle se bat comme elle peut mais tout ce qu'elle y gagne, c'est des coups encore et encore jusqu'à ce que ça la calme. Jusqu'à voir flou et avoir mal au crâne. Elle se remet un peu des coups qu'elle vient de se prendre, essaye de s'habituer à la douleur dans son crâne qui provient non seulement des coups mais aussi de l'autre con qui lui maintient les cheveux et qui tire dessus comme un malade. Puis, l'autre les détache, elle est enfin séparée de Clyde, et peut-être que c'est le moment de faire quelque chose. Mais non, Clyde ne peut pas courir, leur seule chance, c'est de finir les deux types, et ça, ce serait impossible. Pour le moment en tous cas, alors il faut juste tenir, attendre qu'une occasion se présente, et faire avec jusque là. Le mec qui ne la tient pas passe dans le dos de Clyde et lui maintient les bras ainsi, l'empêchant de se défendre, le présentant en sacrifice à Anteynara en lui disant de le frapper, de lui casser la gueule, de le démonter. Elle dit non, tout simplement. Elle est trop fière pour entrer dans leur jeu, pour faire ce qu'ils veulent. C'est juste par esprit de rébellion, au début, puis elle regarde vaguement Clyde, et elle se dit que de toute façon, elle n'a pas envie de le défoncer, clairement pas. Le type n'a pas l'air satisfait, mais il ne s'excite pas et au lieu de ça, il sort une pince coupante, la met dans la main de Clyde et le traîne vers Anteynara en lui expliquant rapidement comment couper un doigt. Elle est dans la merde et elle le sait, parce que Clyde ne va surement pas hésiter. Elle aurait du partir et le laisser là, et tout ça se confirme lorsque Clyde prend sa main et la tire vers lui. Elle résiste un peu, c'est un réflexe, essaye de tirer vers elle pour ne pas lui donner sa main si facilement, mais le mec qui tient encore ses cheveux et qui la maintient fait en sorte qu'elle cesse. Tu crois que si j'y vais un par un, elle va douiller ? il demande à l'autre, parce que visiblement lui aussi est cinglé, ou peut-être qu'il la hait vraiment à ce point et qu'il l'a simplement caché derrière un caractère dépressif et indifférent jusqu'à maintenant. En tous cas, il la regarde en ouvrant la pince, en l'approchant de son petit doigt, glissant celui-ci entre les lames. Elle a le coeur qui bat trop vite et elle essaye de le calmer, ça marche à moitié seulement, parce qu'elle connait bien ce genre de situation et elle sait que le suspens et la peur qui précède la douleur est pire que celle-ci. Peut-être que Clyde le sait aussi, peut-être que c'est pour ça qu'il joue. Elle ne quitte pas son regard des yeux. Moi qui ais toujours voulu me venger. C'est un peu trop dans le mélodrame pour elle, et elle est à deux doigts de le lui faire remarquer, mais au final elle se tait et ne brise pas le lien entre leurs regards, même quand il commence à fermer la pince. Ce n'est pas un regard provocateur, c'est à peine défiant, c'est juste... concentré. Parce qu'elle sait ce qui va venir, et elle ne peut pas être désorganisée à ce moment-là, au moment où les lames se fermeront sur son doigt, où celui-ci se détachera de sa main, quand l'os se brisera et qu'elle hurlera de douleur. Clyde la regarde au lieu de regarder ce qu'il fait, baisse la lame supérieure comme un décompte, et c'est bizarre, au point qu'elle lit quelque chose dans sa façon d'être. Le décompte ne semble pas être pour elle, au contraire, il semble compter avec elle. Allez vas-y. Venges-toi. Appuis d'un coup. Tout va très vite, comme elle s'y attendait un peu. Clyde défonce le nez de l'autre, et elle claque un coup dans la face de celui qui tient ses cheveux. Elle n'a pas le temps de reprendre son souffle, il faut courir, malgré la blessure de Clyde, malgré sa tête qui tourne. C'est ce qu'ils font, aussi vite que possible les deux à la même vitesse, fuyant les balles qui cherchent à les rattraper. Elle s'écrase comme une merde. Elle ne l'a même pas senti arriver, juste la pression de la branche au-dessus de son pied, et le sol rugueux sous ses mains qui l'ont rattrapée de justesse. C'est une galère de sortir son pied de sa prison, et si Clyde essaye de l'aider à se lever, les types sont à nouveau là, et tirent sur son pied. Elle se débat et lui met un coup dans la gueule, mais c'est inutile. L'autre est déjà l, il attrape Clyde, le maîtrise en un rien de temps, son bras autour de la gorge du jeune homme et son arme sur sa tempe. Quant à Antey, elle est plantée là comme une conne, l'autre type est au sol et se tient le visage, et elle devrait peut-être se barrer mais ça veut dire laisser Clyde là et prendre le risque très prononcé de se faire descendre. Casses-toi putain ! lui balance Clyde qui a décidé de jouer au héros, au martyr. Elle lui lance un regard qui lui montre bien à quel point elle trouve que son idée est mauvaise, et d'ailleurs elle n'est pas la seule à penser ainsi. Ta gueule ou j'te brise la nuque avant de t'éclater la cervelle ! Et du coup, elle réfléchit rapidement, reprend le côté de Clyde en un rien de temps parce que face à ces imbéciles, vaut mieux être unis. Elle a toujours la tête qui tourne, elle voit flou, c'est horrible, et du coup, la première idée qui lui vient est la bonne. Elle ne cherche pas pendant quinze ans, il y a l'autre mec encore au sol, près d'elle, et elle l'attrape d'un coup, le soulève en tirant sur sa veste et sort en même temps le flingue qu'il porte rangé à sa taille, le braquant sur la tempe du mec, imitant la position de Clyde et de l'autre. « Lâche le ! » elle ordonne à l'autre, d'une voix autoritaire et assumée qui n'a rien à voir avec le bordel en elle à ce moment précis. Elle est en pleine improvisation, elle n'a rien de prévu au-delà de ça, surtout qu'elle n'est pas au top de sa forme. Elle ne sait pas ce qu'elle fera une fois que le mec aura lâché Clyde, si c'est ce qui arrive. Ils restent comme ça pendant un moment, elle essaye de réfléchir mais ça accentue son mal de crâne et ça lui donne la nausée. Peut-être qu'elle les tiendra juste en joue pendant que Clyde s'éloigne, qu'elle restera juste là pour lui faire gagner du temps, puis elle essayera de viser juste et de les descendre tous deux, malgré sa vision douteuse. Sauf que ça ne va pas jusque là, le type en-face bouge, puis il y a un coup de feu, encore. Il vient de tirer dans le pied de Clyde. Et le temps qu'elle comprenne et qu'elle réagisse, elle sent juste une douleur perçante dans son épaule, tombe. Celui qu'elle tenait en joue lui arrache l'arme des mains et lui met un coup dans le visage... comme si la balle qu'elle vient de se prendre dans l'épaule n'était pas suffisante. Elle se redresse comme elle peut, pour au moins être assise, et on dirait que la douleur mêlée au fait de ne plus être debout l'aide à mieux voir. Ca tourne encore, mais elle arrive mieux à se centrer. Clyde pisse le sang de partout, le genou, le coude, maintenant le pied. Elle est à peine mieux avec son épaule qui s'improvise fontaine. Celui qu'elle tenait en joue quelques secondes plus tôt a repris le contrôle, arme à la main, il vient remettre sa main dans ses cheveux et pointer l'arme sur son crâne à elle cette fois-ci. L'autre, il resort sa pince, il la balance dans les feuilles mortes, à un mètre de Clyde, devant lui. Puis il braque son flingue sur lui. « Si tu fais pas c'que j't'ai demandé, on vous butte tous les deux » dit le type, et Anteynara sait de suite ce qu'elle veut, même si elle prend quelques secondes pour digérer le truc, comme si ça la percutait d'un coup, un choc violent qu'elle fait de son mieux pour amortir. Cinq petites secondes pour accepter ce qui va se passer. Elle sait que Clyde a des priorités un peu en désordre, pas besoin de le connaître personnellement depuis dix ans pour savoir qu'il n'est pas tout à fait normal dans sa tête, alors juste au cas où, elle tourne la tête vers lui, comme elle le peut avec le flingue contre son crâne et la main qui tient ses cheveux. Elle lui adresse un regard qu'elle espère il comprendra. S'il faut choisir entre y laisser son doigt ou sa vie, le choix est vite fait, ça fait partie de ce qu'elle appelle "gagner du temps", ce qui consiste à tenir peu importe ce qui arrive jusqu'à ce que l'occasion ou l'idée se présente pour s'en tirer, vivants. Elle le fixe, essaye de lui dire rien qu'avec le regard qu'il doit prendre la pince et faire ce qu'il a à faire, que c'est bon, qu'il n'a pas à chercher parce que c'est ça la solution.  
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(#)Sujet: Re: real or not real ? (antyde)   |   Lun 30 Jan - 20:40
real or not real ?
Anteynara & Clyde

T'as clairement l'impression de vivre un véritable cauchemar, c'est pas possible d'avoir la poisse comme ça, et de passer ton temps à te retrouver dans des situations pareilles. A croire que tu avais un don si particulier pour te foutre dans la merde jusqu'au cou. Pourtant, tu espérais que ce ne soit qu'un vieux cauchemar, et que tu finirais par te réveiller, mais plus tu avançais dans la forêt, et plus tu réalisais que tout ceci était bien réel. Tu aurais été seul à la rigueur, tu aurais pu en douter, mais là, tu étais lié à Anteynara, elle pourrait elle-même témoigner de la réalité des faits. Toi tu voulais que ce soit un cauchemar uniquement pour te réveiller et mettre fin à tout ça. Mais tu voyais bien que même en clignant des yeux, lorsque tu les ré-ouvrais, tu te retrouvais de nouveau perdu au beau milieu de cette forêt, à essayer de trouver le même rythme que Anteynara pour ne pas vous emmêler les pinceaux étant toujours liés l'un à l'autre. Mais voilà qu'une balle vint se loger au creux de l'arrière de ton genou, te forçant à tomber au sol comme une pauvre merde. Tu sais que si tu ne fais aucun effort, elle subira tout autant que toi, alors elle t'aide, et tu te relèves pour essayer de reprendre votre course, vous échapper, tant bien que mal, mais c'est fini, vous êtes foutus, ils vous rattrapent, les deux cinglés sont juste derrière vous. L'un d'entre eux attrape la chevelure de la brune, te faisant reculer d'un coup sec en arrière. Et ton genou qui pisse le sang. Ca te brûle, c'est atroce. Mais ce n'est pas le moment de se focaliser là-dessus. Clairement, il faut trouver quelque chose. Un moyen de se barrer de là, de s'en sortir vivant. L'heure de la vengeance a sonné. Ils vous ôtent enfin ces menottes qui pour ta part, t'ont bien cisaillé le poignet. Vous vous retrouvez l'un loin de l'autre. Chacun avec un ravisseur. Voilà que l'un deux essaie de pousser Anteynara à te défoncer la gueule et te réduire à néant, comme elle l'a fait la première fois. Tu la regardes, tu sais combien elle en est capable. Peut-être que sa soif de vengeance va faire qu'aujourd'hui elle va te buter comme elle en a toujours rêvé. Tu t'y attends. Faut pas être con, si elle t'as "sauvé" quelques minutes auparavant, c'était uniquement pour sauver sa peau. Elle se fiche littéralement de ta gueule. En même temps, ça peut se comprendre. Mais étonnamment, alors que tu t'attends à ce qu'elle prenne plaisir à te faire du mal, un simple "non" sort de sa bouche. Tu relèves le regard en sa direction. Non. Elle refuse de s'en prendre à toi. Peut-être que finalement vous êtes un duo et qu'elle considère que si vous vous êtes retrouvés dans cette merde ensembles, c'est pour en sortir ensembles. Ca te conviens, le message est passé. Comme elle refuse de te toucher, ton ravisseur te pousse jusqu'à elle. Quelques centimètres seulement vous sépare désormais. Il place alors une paire de pince entre tes doigts, et voilà qu'il n'attend qu'une seule et unique chose, celle que tu lui coupes les doigts, un à un. Tu serres la mâchoire. Tu n'en as aucunement envie. Mais une idée te traverse l'esprit. Et tu t'exécute, prêt à lui couper une première phalange. Tu la regardes, tu soutiens ton regard, et tu essais également de rester sérieux, comme si tu t'apprêtais très sincèrement à refermer la pince sur son doigt. Et tu le fais oui, tu le fais, jusqu'à ce que les lames n'effleurent sa peau. Et d'un coup, bam. Non, tu ne refermes pas violemment la pince sur son doigt, non, tu balances l'arrière de ta tête au milieu de la face du type qui se retrouvait derrière toi pour le sonner. Anteynara se défend à son tour, et vous vous remettez à courir, encore, comme si c'était votre seul échappatoire. Ce n'est pas évident de courir avec une balle dans le genou, mais l'adrénaline, et l'envie de t'en sortir te font te faire te surpasser. Seulement c'est au tour de Anteynara de tomber. Tu ignores si elle s'est prit un coup, mais tu veux lui venir en aide, on t'en empêche. Une main t'attrape l'arrière du pull, et t'attire quelques mètres loin d'Anteynara pour placer son bras autour de ton cou, et tu sens le canon du flingue refroidir ta tempe. Ce n'est pas comme si c'était la première fois que tu te retrouvais avec un flingue sur la tempe. Tu cris à Anteynara de partir, mais elle refuse, préférant s'allier à toi. Vous êtes officiellement ensembles contre ces malades. Contrairement à Anteynara qui était beaucoup plus réfléchie dans ce qu'elle t'infligeait dans son entrepôt, vous sentiez bien que ces deux mecs faisaient un peu au feeling, et n'avaient véritablement rien prémédité. Tout ce qu'ils voulaient, ce n'était pas qu'eux vous torturent, mais plutôt que vous vous torturiez mutuellement. Et comme vous aviez refusé précedemment, vous en subissiez désormais les conséquences. Tu ne bougeais pas, et Anteynara refusait de partir d'ici, elle parvint à maîtriser son ravisseur, lui arrachant le flingue pour prendre exactement la même posture que vous, elle étant en position de force contrairement à toi. Ca durait quelques minutes. Des minutes qui semblaient être une éternité, mais voilà que tu tombais au sol, un coup de plus, dans le pied cette fois-ci. A tout moment la balle t'avais brisé tous les petits os logeant dans cet espace. Et un second se fit entendre et c'était au tour d'Anteynara de tomber, de s'écrouler et de pisser le sang au niveau de l'épaule. Et là, comment s'en sortir alors que vous êtes deux éclopés ? En fait, c'est comme si vous étiez foutus, et pour une fois, tu ne veux pas te résoudre à une fin si tragique. Le type lance un truc à tes pieds. Ton regard se pose immédiatement dessus, et malgré les feuilles mortes qui cachent ce dernier, tu arrives à voir que c'est encore cette fichue pince. Il a de la suite dans les idées ce con. Il veut absolument que tu lui coupes le doigt, au risque de vous buter à tous les deux. Tu ne connais peut être pas Anteynara, mais tu peux lire dans son regard qu'elle t'autorise à le faire. Peut-être que si vous acceptez enfin d'accomplir l'une des tâches demander, Anteynara aurait une idée pour vous en sortir. Toi à part essayer de les buter, tu n'avais pas d'autre idée. Bien que tu n'ai pas envie, et que l'idée de couper une phalange à cette dernière te dégoûte, tu t'approches d'elle, et au final. Tu refuses. Tu ne peux pas lui faire ça. Dans tes rêves ! t'exclames-tu alors brusquement et soudainement. Tu te prends alors une putain de tarte dans la tête. Pour te rafraîchir les idées. Et tu balances la pince. Mais ne crois pas t'en sortir aussi facilement. Le type la rattrape, et voilà qu'il t'oblige à le faire. Il te serre la main avec la pince dans cette dernière. Clac. C'est coupé. Bordel de merde que c'est dégueulasse. Ca pisse le sang comme jamais. Et le bout de doigt, il est là, juste à vos pieds. Alors que l'autre abruti et ravi et tire un coup de feu en l'air comme pour exprimer sa joie, tu te retournes et lui plante l'une des branches de la pince dans l'oeil, bam. C'était la seule chose à faire. Un hurlement s'échappe de sa bouche, tandis que l'autre se jette sur toi comme un sauvage. Tu te retrouves en position de dominer, le dos au sol, et le type sur toi, qui te rue de coups avec son flingue, mais tu parvins à l'éjecter quelques mètres en arrière, mais tu n'avais pas vu que l'autre avait sorti sa pince de son orbite. Tout va trop vite. Ils vous rattrapent une nouvelle fois, et c'est à Anteynara de se venger. Vu que Clyde a fini par accepter de lui couper un doigt, à Anteynara de se venger. En réalité, ce qu'ils veulent, c'est les faire se faire mutuellement du mal. Ils veulent qu'ils en viennent à se détester, pour ensuite se tuer. Qui sera le premier à tuer l'autre ? Anteynara ? Ou bien Clyde ? Le type sort plusieurs ustensiles de sa petite sacoche qu'il avait d'accroché autour de la taille. Choisis ce que tu veux, venges toi ! Il y avait de tout, et certaines choses te rappelais vaguement de très mauvais souvenirs. Le flingue, ça sera pour la fin, la touche finale, lances alors l'autre abruti, le tout accompagné d'un rire complètement débile mais un tant soit peu machiavélique.
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(#)Sujet: Re: real or not real ? (antyde)   |   Mer 1 Fév - 2:53
real or not real ?
Anteynara & Clyde

Elle est dans un mauvais film, c'est obligé. Ca y est, Anteynara s'est retrouvée plongée dans un univers parallèle, a quitté la réalité pour débarquer dans un merdier injustifiable, inexplicable, qui n'a rien de logique. Qu'est-ce qu'elle fout là ? Une forêt, Clyde, deux imbéciles pas seuls dans leur tête. Elle en a vues des choses, a vécu un paquet de conneries, a traversé de nombreuses situations à la limite du crédible, mais ça, c'est peut-être la cerise sur le gâteau. Le truc auquel elle ne s'attendait pas. Et pourtant elle est bien là, avec Clyde, et elle s'allie à lui, malgré tout. Ils sont enfin séparés, libres d'une certaine façon. Son poignet n'est plus lié à celui du jeune homme, mais ce sont ses cheveux qui sont maintenus fermement par la main du type. Elle regarde Clyde un moment, essaye de se concentrer, d'arrêter de voir double, mais ça semble impossible. Lui, il est blessé au genou, et même avec toute la volonté du monde, il y a des choses qui ne sont pas possibles. Il n'ira pas loin comme ça, et si elle veut se sauver, ce sera sans lui. Elle renonce, parce qu'elle est idiote, ou parce qu'elle a un minimum de loyauté. De la loyauté mal placée, parce qu'ils ne sont rien l'un pour l'autre, en fait. Elle ne lui doit rien, ils n'ont pas d'accord ou d'arrangement. Mais ils ont commencé ce truc menottés l'un à l'autre, et malgré tout, ça a créé quelque chose, si bien qu'elle se sentirait le trahir de s'enfuir sans lui. L'abandonner, ce serait immonde. Elle reste, comme une idiote, et elle n'aurait pas du. Ils lui ordonnent de frapper Clyde. Ce ne serait rien de nouveau, elle l'a déjà fait. Elle le connait Clyde, le connait très bien d'une façon que peu de gens le connaissent. Elle connait son corps et sa peau, sa chair, son sang. Elle connait les os de son visage contre ses poings, elle connait l'intérieur de sa chair contre ses doigts. Elle connait son sang coulant sur ses bras à elle. Elle sait même où frapper pour  lui faire mal, elle connait ses faiblesses, les endroits qui le font souffrir plus que d'autres. C'est fou à quel point elle le connait, comment ces quelques petites heures dans son entrepôt les avaient rapprochés tous les deux. Et là, pourtant, elle n'en a nullement envie. Elle s'appelle Anteynara et en général, quand on lui dit de faire quelque chose, ça lui retire toute envie préalable de le faire. Elle leur dit non tout simplement, sans hésiter. Disons qu'elle n'aurait pas du. Ce qu'elle aurait du faire, c'est hocher la tête tout simplement, se lever, aller vers lui, et le défoncer, tout simplement. L'abimer autant que possible, aussi fort que possible, pour que les autres types soient contents, et que peut-être ils lui fichent la paix. Quelle idiote. Clyde n'est personne pour elle, pourquoi est-ce qu'elle s'en soucie ? Pourquoi est-ce qu'elle cherche à lui épargner ça ? Au final, tout ce qu'elle y gagne, c'est qu'ils changent de tactique pour en choisir une où elle est loin d'être gagnante, et en un rien de temps, Clyde se retrouve avec une pince coupante dans la main et les instructions précises de comment s'y prendre pour couper un doigt. Elle maintient son regard dans le sien lorsqu'il glisse les deux lames autour de son doigt, lorsqu'il ferme doucement l'objet jusqu'à coincer sa peau, juste un peu. C'est lent, comme s'il attendait quelque chose, comme s'il comptait, et elle comprend juste au bon moment. C'est un décompte, un décompte pour elle, pour qu'elle fasse quelque chose, et lorsqu'ils arrivent à zéro, la pince tombe, ils contre-attaquent tous les deux et fuient. Ils courent, mais c'est de courte durée, et les voilà pris au piège une nouvelle fois. Surtout Clyde, à nouveau. C'est encore une fois lui qui est à deux doigts d'y rester, qui risque le plus, avec le bras autour de son cou et le flingue sur sa tempe. Elle, elle est libre et pourrait s'en aller, courir et le laisser là sans regarder derrière elle. C'est ce qu'il lui dit de faire, ce qu'il lui crie, et si elle avait le temps et la possibilité de le faire, elle se demanderait sans doute comment ils en sont arrivés là, à s'autoriser à ne pas être égoïstes l'un avec l'autre. A être soudés au point d'accepter ce genre de chose. D'accepter que si l'un d'eux sans s'en sort, c'est mieux que d'y rester à deux. D'accepter aussi de ne pas laisser tomber l'autre. Parce qu'effectivement, elle est stupide, et elle reste une seconde fois alors qu'elle aurait pu fuir et l'abandonner. Ce qu'elle fait, malgré ses vertiges, sa vision troublée, l'écho bizarre dans sa tête, elle surprend l'autre type, lui arrache son arme de sa ceinture, et le prend en otage, mimant la position de Clyde et de l'autre cinglé. Ca aurait sans doute très bien marché dans d'autres circonstances. Ce n'est pas la première fois qu'elle fait ça, qu'elle tient un corps contre elle et menace de lui faire sauter la cervelle. C'est même proche de la routine, sauf qu'elle ne voit pas bien, qu'elle n'entend pas bien, et en quelques secondes ça part en carnage. Clyde a une balle dans le pied, et sans doute qu'ne regardant de près, on peut voir les os mis en pièces, des petits bouts de ceux-ci visibles dans la plaie. Elle, son épaule est trouée, pisse le sang, elle est parterre et essaye de se concentrer pour ne pas se laisser submerger par la douleur et ses vertiges. Résultat, elle retrouve légèrement, lentement, ses facultés visuelles et auditives, la douleur brûlante dans son épaule remplaçant ses maux d'avant. Le moment où elle se rend compte qu'ils ne sont pas bien placés pour s'en tirer facilement, c'est quand la pince s'écrase dans les feuilles mortes, et que les mecs leur annoncent que s'il ne se passe pas ce qu'ils ont demandé, si Clyde ne fait pas ce qu'ils veulent, alors ils sont morts tous les deux. Il est con, Clyde, c'est pas nouveau et elle le sait. Il est bizarre et pour lui la tranquillité d'une balle dans la tête ressemble plus à un soulagement qu'autre chose. Il est du genre de ceux qui espèrent que la mort va venir les chercher pour leur éviter trop d'épreuves. Antey, elle n'est pas comme ça, et là en plus de ça, il s'agit de son doigt à elle. Elle n'hésite pas, elle est déjà décidée. S'il lui faut du temps, c'est juste pour se faire à l'idée. Puis elle le regarde, lui adresse un regard qui veut tout dire, l'autorisation de le faire, de prendre cette pince et de venir lui trancher un doigt pour les sauver tous les deux. Elle le voit s'approcher d'elle avec l'arme, le suit du regard. Ca ne lui est jamais arrivé, de se faire couper un doigt. Logique, elle en a toujours dix. Elle ne sait pas ce que ça fait exactement de sentir celui-ci se détacher de la main, ou du reste du doigt. Elle ne sait pas non plus si Clyde va couper un os ou s'il va choisir le niveau de l'articulation. Elle ne sait pas lequel est le pire. Couper des doigts, elle l'a déjà fait, ça. Elle l'a fait surtout sur des cadavres, des corps déjà morts. Mais aussi une fois sur un type vivant. Il s'est battu aussi fort qu'il a pu, a résisté, gesticulé dans tous les sens, si bien qu'elle a du le maintenir fortement et que tout ça a rendu l'expérience bien plus dégueulasse qu'elle ne l'auarait été sans. D'un côté, elle ne veut pas rendre la chose plus compliquée que ça ne l'est pour Clyde. Parce que ce n'est pas dur, à vrai dire, il suffit d'appuyer fort. Alors elle va juste rester là, se laisser faire silencieusement sans se battre ou essayer de se libérer. Ce serait inutile. Et pour Clyde, pour le remercier au moins d'avoir refusé la première fois, c'est mieux, tout simplement. Elle se prépare psychologiquement à se retrouver amputée, à sentir son doigt se détacher. Clyde ne l'a surement jamais fait, il est débutant là-dedans, alors peut-être qu'il tremblera, que ses mains ne seront pas sures, qu'il se débrouillera comme une merde, qu'il lui bousillera la main complètement. Peut-être qu'il va glisser, lui arracher la peau plus qu'autre chose, puis s'acharner comme un malade sur l'os, pour tenter de le briser, et tirer dans tous les sens sur les nerfs, ligaments, et autres tissus en tous genres qui se mettront en travers de son chemin. Peut-être aussi qu'elle ne devrait pas trop y penser. Dans tes rêves ! il sort soudain, avant de balancer la pince, et pour le coup, elle le hait autant qu'elle lui en est reconnaissante. Tout ça pour ça, et surtout, cette incapacité de faire ce qu'elle lui dit. A sa place, elle n'y aurait pas réfléchi mille ans. Enfin, le soulagement est de courte durée, parce que l'autre malade attrape Clyde, la pince, la lui fout à nouveau dans la main et s'approche. Lui, il n'hésite pas, et elle, elle sait de suite que ça y est, c'est le moment, c'est pour maintenant. En un rien de temps, son petit doigts est entre les deux lames, la pince dans la main de Clyde, maintenue elle par celle du type. Et il appuie, d'abord, elle regarde Clyde dans les yeux, quand le métal coupe à travers sa peau et ses muscles. Mais quand les lames commencent à faire craquer tout le reste, elle hurle, ferme les yeux fort fort, ne regarde pas. Elle n'a pas besoin, elle sent la pince qui s'agite, qui bouge pour tirer et tordre et enfin couper complètement à travers tout ça. C'est fini mais la douleur subsiste, ses yeux restent fermés, collés, elle ne regarde pas son doigt ou ce qu'il en reste, ça risquerait de la faire gerber. Du coup, elle rate tout ce qui suit, la petite attaque ridicule de Clyde, et tout ce qui le mène à se retrouver maîtrisé une fois de plus, le visage un tout petit peu plus ensanglanté qu'avant. Sa main tremble, ce n'est pas la peur, c'est juste que la douleur est si forte et omniprésente dans toute celle-ci que tout ce que sa main trouve à faire, c'est trembler. Elle aimerait bien que ça cesse, mais elle ne sait comment faire. Et voilà qu'un des deux commence à déballer tout son kit du parfait psychopathe. Il y a à peu près de tout, rien de vraiment mystérieux aux yeux d'Anteynara, et elle le regarde étaler ses trucs tout en se concentrant et cherchant à se calmer et ignorer la douleur, passer outre. Elle est plutôt douée pour ça, enfermer ce qui fait mal dans une partie de sa tête et le mettre sous clé. Le gars lui dit de choisir, de se venger, et franchement, elle n'en a nullement envie. Elle se lève malgré tout, difficilement, pas tant à cause de sa main que de son épaule trouée. Marche lentement vers les objets présentés, devant Clyde, là où il est maintenu fermement par l'autre malade. Elle échange un regard avec lui, juste vite fait. C'est un peu comme du déjà vu, sauf que tout est différent. Elle regarde les objets exposés, elle n'a pas envie, en fait. « You got nothing else ? / T'as rien d'autre ? » elle demande, l'air de s'en foutre royalement de tout ça, comme si ce qu'on lui propose ne correspond pas à ce qui l'inspire. Le gars secoue la tête, mais il capte qu'elle joue avec lui, que ce n'est pas sincère, que si elle ne se baisse pas pour ramasser un objet c'est pour une autre raison. Pas parce que son ustensile de torture ne répond pas présent. « You care about him or something ? / T'en as quelque chose à foutre de lui ou un truc du genre ? » il lui balance, et elle secoue la tête, parce que non, elle ne se soucie pas de Clyde, mais c'est juste que là, elle n'a pas envie. C'est une question de respect, ou un truc qui y ressemble. « Cause if you don't do it, we will and we're gonna hurt you both for real. / Parce que si tu le fais pas, ce sera nous, et on vous fera mal vraiment » Elle comprend très bien ce qu'il veut dire, elle n'est pas conne. Si elle ne s'en prend pas à Clyde, ce seront eux qui le feront, et eux... ils chercheront à faire mal, vraiment mal, le plus possible, sans se retenir. Elle au moins, elle peut contrôler un peu, lui épargner certaines choses. Il la remerciera de l'avoir fait, quand il s'en sera tiré. Elle se baisse, saisit le poing américain qui traîne. C'est ce qui lui semble le moins terrible, si elle contrôle ses coups, ça ne devrait pas trop le détruire. Elle glisse ses doigts dans les trous faits pour, marchant vers Clyde d'un pas assumé, lui adresse un dernier regard compatissant, un peu comme un mot d'excuse, et elle frappe. Un coup, bien mis, dans le visage, qui envoie sa tête et son torse sur le côté malgré les mains qui le tiennent, qui lui ouvre le visage et crée des plaies sur celui-ci. C'est le premier coup, le plus violent, et les suivants, elle les adoucie un peu, fait en sorte de ne pas frapper dans des endroits à risque, là où elle pourrait blesser un organe. Elle est elle-même épuisée, et elle réalise que ce qu'elle est en train de faire, c'est inutile. Ca lui tombe dessus subitement, sans qu'elle ne s'y attende, elle comprend qu'ils ne risquent pas vraiment de se tirer de cette situation. Puis frapper Clyde ainsi, ça n'a rien de jouissif. Dans un élan de stupidité, elle colle un coup dans le visage du type qui le tient, et l'autre est là en quelques secondes à peine pour la désarmer et l'immobiliser. Clairement, ça ne leur a pas plu, parce qu'après ça tout s'enchaîne. Peut-être qu'elle a signé leur arrêt de mort, mais ils savent tous les deux que celui-ci était bouclé bien avant. S'il y avait un chemin de la facilité, ce n'est pas celui sur lequel les deux mecs décident de les pousser, parce qu'ils s'acharnent encore à les frapper, casser tout ce qui se casse, à les saigner. Antey en particulier, pour ce qui est de pisser le sang. Elle a quelques grosses blessures qui ne cessent de saigner, à tel point qu'elle en train de se vider tout simplement. Clyde est bien amoché, affalé dans les feuilles mortes, comme elle. « I've had enough of this. / J'en ai assez » annonce alors un des mecs. Il avance, un flingue en main qu'il ouvre pour en virer toutes les balles, sauf une, montrant bien à tous les deux ce qu'il est en train de faire. Pendant ce temps, le second va vers Clyde, se baisse à son niveau, lui colle son flingue dans le ventre, et le place juste bien pour tirer une fois à bout portant, une balle qui va lui trouer le bide et lui niquer les organes. « Twenty minutes, approximately, that's what you'll have to suffer through until you're finally dead. / Vingt minutes environ, à souffrir avant d'enfin crever. » lui dit simplement l'autre, avant de se tourner vers Anteynara qui essaye avec deux doigts de boucher le trou dans sa jambe d'où s'échappe le sang. « Maybe more for you, 'til you bleed out. / Peut-être un peu plus pour toi, le temps de te vider de ton sang. » Et elle sent bien qu'elle en a déjà perdu beaucoup trop, mais elle y croit peut-être un tout petit peu encore. Ou pas, c'est juste pour faire genre. Ils sont au milieu d'une forêt, avec personne pour les aider, ils sont morts. Le mec dépose le flingue chargé d'une seule balle dans les feuilles mortes, entre eux, à égale distance de chacun. « If one of you is in a hurry. / Si l'un de vous est pressé... » il souffle en se redressant, puis il se hâte, accompagné de l'autre, et tous les deux disparaissent sans attendre, laissant Antey et Clyde seuls face l'un à l'autre, avec l'arme au milieu. Elle regarde un instant le mec à quelques mètres d'elle, ils s'échangent un regard, puis elle n'hésite pas plus longtemps pour ramper comme elle le peut et aller prendre le flingue. Elle ne sait pas encore ce qu'elle va faire avec, mais elle ne supporterait pas de laisser le contrôle à quelqu'un d'autre, de laisser l'avantage. Elle revient s'adosser à un tronc d'arbre, ouvre même l'arme pour constater qu'il y a bien une seule balle. « No one will be looking for us. / Personne viendra nous chercher. » elle lui dit en observant le chargeur, puis remettant tout en place. Sa façon à elle de lui dire, s'il ne l'avait pas compris avant, qu'ils ne sortiront pas d'ici. Elle pisse le sang de partout, a la tête qui tourne, ils n'ont aucun moyen d'appeler à l'aide ou de se tirer de cette forêt de merde. Clyde a le bide troué et les organes saccagés. Elle ré-enfonce ses doigts dans la plaie qu'elle a à la cuisse, pour essayer de ralentir le saignement. Ca n'a pas vraiment de sens de faire ça, mais c'est instinctif, c'est comme ça qu'elle est et elle ne changera pas. Anteynara et son instinct de survie, incapable de laisser tomber. Peut-être que c'est le moment où elle devrait. Elle sait très bien qu'elle ne sortira pas de là, mais elle a des réflexes qu'elle ne peut pas abandonner, qui lui sont inconscients, ancrés dans son corps. Elle relève le regard vers Clyde, tourne l'arme vers lui, le doigt sur la gâchette, sans braquer réellement le flingue sur lui. Elle garde juste son bras posé sur ses genoux, le canon dirigé vers lui, lève un sourcil interrogateur, comme pour lui demander s'il veut qu'elle le descende.
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