Je devais fixer mon plafond depuis plusieurs heures déjà. Ça faisait quelques jours que je n’arrivais pas à dormir la nuit, que je ne faisais que penser et le jour, eh bien… je pleurais. Ça résumait l’ensemble de mes journées pour le moment. Ce n’était pas un bon début d’année 2017 pour moi, ça aurait pu l’être, considérant ce qui s’était passé mais sachant que d’autres éléments entraient en compte : c’était tout simplement horrible. Et ce n’était de la faute de personne, sauf la mienne. Et j’avais beau vouloir contourner le tout, ne pas me rendre à l’évidence il fallait bien que je me l’avoue à moi-même : J’avais été infidèle. J’avais trompé mon mari et juste de me le dire à moi, rien que dans ma tête, ça faisait serrer mon coeur. Mais il n’était pas le seul à blesser dans cette histoire. Je ne l’avais pas trompé avec n’importe qui, un semble étranger dans un bar. J’avais couché avec Chad, Chad que j’appréciais plus que n’importe qui présentement, Chad qui me faisait du bien, mon vent de fraîcheur dans ma vie et que je respectais plus que tout au monde. J’étais dans une situation bien délicate et avant même de me plonger à tout raconter à Colton, il me manquait des morceaux de puzzle que je devais aller chercher auprès de mon « amant.  bien que je n’avais pas le qualifier ainsi.

Seulement, l’idée de lui faire face… de lui poser des questions et d’éventuellement devoir tout lui avouer me faisait angoisser au point où je me tapais une crise de panique. Ça avait réellement commencer dans la voiture en me rendant jusqu'à chez lui, mais surtout devant la porte en réalisais que j’étais complètement stupide de me pointer là-bas à cette heure. J’allais le réveiller pour lui lancer une bombe, je n’avais même pas réfléchi d’ailleurs qu’on était aux petites heures du matin. Comme quoi j’étais complètement déconnectée. J’avais cogné et attendu un petit instant avant que ce dernier ne vienne m’ouvrir. Déjà là… je n’avais même pas à bien le voir tellement mes yeux étaient remplies de larmes. Je tremblais aussi… « Je… devais te voir. » dis-je rapidement en entrant chez lui tout en me passant une main au visage. J’en avais du mal à respirer! Je n’avais jamais été comme ça de toute ma vie mais il faut dire aussi que jamais je n’avais eu honte de moi, de mes décisions comme ça aussi. J’avais toujours été celle qui marchait droit, qui faisait les choses dans les normes, toujours les bonnes choses à faire et là, j’avais sortis non seulement du droit chemin mais de mes valeurs et mes convictions. Je me contentai uniquement de secouer la tête lorsqu’il me demanda si ça allait niveau température. Je tremblais mais c’était surtout de stress à vrai dire.

Ce fut un peu le comble lorsqu’il s’approcha de moi pour me serrer dans ses bras. Geste que j’aurais pu apprécier, que j’aurais aimé apprécier mais dont je me laissais pas le droit. « Justement t’es là… et je… t’es… » Je n’arrivais même pas à me placer un mot, j’aurais aimé pouvoir mais c’était impossible. Je devais me calmer, j’aurais dû le faire avant même d’arriver ici mais de toute façon, le revoir me rendait tellement mal à l’intérieur qu’il était impossible pour moi de prendre sur moi. C’était comme si je voulais pour extériorisé mais que j’en étais incapable à la fois car je savais ce que ça allait donner, je savais que j’allais passer pour la pire femme du monde entier. À contre coeur, je me reculai du confort et de la chaleur de ses bras.  Je pleurais, incapable de faire autre chose, je restai immobile un petit moment, le regarde bien bas à prendre de grandes respirations pour essayer de me concentrer à enchaîner les mots. « Ça voulait dire quoi pour toi… toi et moi… » J’avalai difficilement ma salive. « Ce...ce qui s’est passé au jour de l’an? J'ai besoin de savoir... honnêtement...» Je relevai le regard vers lui pour croiser son regard quelques secondes. J’avais besoin de savoir avant de me lancer, pour savoir comment j’allais lui dire les choses. Est-ce qu’il espérait quelque chose avec moi ou bien ça avait été qu’un moment parmis tant d’autre? Parce que bon, on avait beau avoir traîné ensemble, je ne savais pas comment il était avec les filles, ni même s’il était du genre à vouloir quelque chose de sérieux. J’avais pourtant sentis une connexion, j’avais sentis quelque chose de plus entre nous mais peut-être que ça venait que de moi, que je m’étais laissée un peu trop emporter dans tout ça. .

J'attendais l'appel de Sky depuis plusieurs heures déjà. Elle devait le faire mais, rien. Comme un idiot, je continuais d'espérer qu'elle le fasse, que tout ce que je m'imaginais à présent soit faux. Je savais qu'à un moment donné, tout s'effondrerait en un rien de temps, et j'avais peur que ce moment soit venu. Je regrettais d'avoir fait le premier pas, de l'avoir embrassé, d'avoir révélé ce que je cachais depuis un moment déjà. J'aurais dû m'en tenir à l'amitié, car cette limite qu'on avait franchi semblait déjà l'éloigner de moi. Le truc c'est que, je m'imaginais mal éloigné d'elle. Je préférais souffrir en secret que de ne plus la voir ni l'entendre. Je voulais la voir rire, la voir heureuse, même si ce n'était pas à mon bras. A ce moment précis, tout ce que j'imaginais c'était Sky me disant qu'il vaudrait mieux qu'on ne se voit plus, qu'on ne se parle plus.

J'avais fais tout ce qu'il était possible de faire pour attendre son appel. Vers trois heures du matin, on toquait chez moi. J'étais perplexe à ouvrir mais, je le faisais tout de même. Je tombais sur nulle autre que Sky, mais une Sky terrorisée, tremblante, perdue, les larmes aux yeux. Je tentais de la calmer mais je faisais pire que mieux à en croire. Je lui disais que j'étais là, que rien ne pouvait lui arriver en somme et voilà ce qu'elle me répondait. « Justement t’es là… et je… t’es… » et là je comprenais. Elle se détachait de mon étreinte. Le voilà, le moment donné. Il était juste là, c'était maintenant. Je me pensais prêt et pourtant, un tas d'émotion pris le contrôle de mon corps à cet instant précis. Les larmes me montèrent, à moi aussi. C'était des larmes de colère, de tristesse, et de réponse aux siennes puisque je ne supportais pas de la voir ainsi. Mais c'était de ma faute. Elle était dans cet état là à cause de moi. Je l'avais embrassé en sachant qu'il y aurait des risques, j'avais fais le premier pas et maintenant elle était perdue, là, tremblante dans mon entrée. Je la regardais, souffrant de la distance qui séparaient nos corps mais voulue par Sky, alors je la respectais malgré tout. Mon corps entier me faisait mal, pas simplement ma poitrine, bien qu'elle semblait vouloir s'enfuir de honte. Elle regardait le sol, cherchant visiblement à se calmer et moi je la regardais, serrant ;a mâchoire. Il est clair que je ne supportais pas cet instant. J'ai toujours eu des problèmes de self-control, mais j'avais travaillé ça depuis ma venue à Miami, il fallait que je réussisse à me contrôler. Je respirais grandement, un peu comme elle. Une énorme boule s'était nichée dans ma gorge. Un couteau s'était enfoncé dans mon ventre et dans mon coeur. Mes poings étaient serrés. Je savais ce qu'elle cherchait à me dire, je le savais très bien et pourtant je ne prenais pas la parole. J'attendais qu'elle se calme, qu'elle aille mieux. Mais elle l'avait déjà affirmé, le problème c'était justement moi.

Enfin, elle prononçait les mots. Des mots qui me firent mal, qui chacun d'eux renforçait un peu plus la pression contre ma poitrine. En plus de ça, elle me regardait dans les yeux à présent. « Ça voulait dire quoi pour toi… toi et moi… » Elle fit une pause qui me parut une éternité. « Ce...ce qui s’est passé au jour de l’an? J'ai besoin de savoir... honnêtement...» Je fermais les yeux, ne pouvant pas affronter son regard plus longtemps. Je serrais plus mes poings avant de les rouvrir et de la regarder à nouveau. J'étais tenté de lui mentir, de lui faire croire que ce n'était que l'histoire d'une fois, comme avec tous les autres. Sauf que Sky avait réveillé quelque chose en moi que je n'avais jamais ressenti avant, quelque chose d'énorme qui m'habitait, qui était incontrôlable. Je ne pouvais pas lui mentir. J'en étais incapable. Mais si je le faisais, ce serait pour son bien, pour ne pas qu'elle s'en veuille. Je savais qu'elle s'en voudrait, car elle saurait que je souffre depuis un moment déjà, et je ne voulais pas qu'elle souffre. « Ce.. ce n'était pas.. ce n'était ri... » Je tentais de mentir mais même mes lèvres le refusaient. Elle m'avait demandé de lui répondre honnêtement et je ne pouvais pas lui faire ça. Je fermais les yeux, secouant la tête. Je lui tournais le dos un moment, me retenant de retourner mon appartement dans la seconde qui suivrait. Ces mots n'étaient pas simples, je ne les avais jamais dis à voix haute. Je me l'étais déjà avoué à moi-même et c'était énorme.. lui dire était une tout autre étape. Je restais là, de dos, les yeux fermés. C'était horrible de parler avec une telle boule dans la gorge. « Je ne peux pas te mentir.. » soufflais-je d'abord. Je me retournais d'un coup. « J'aimerais bien te dire que c'était comme ça, simplement parce que tu es belle et attirante mais je ne peux pas.. te mentir. » lui dis-je alors à la fois en colère et triste. Je laissais un silence, avalant fortement. « J'ai toujours été le genre de gars à ne pas prendre les choses au sérieux parce que je ne ressentais rien mais là.. avec toi c'est différent et.. » Je refaisais une pause. « Je sais pourquoi tu es venue.. Je sais ce que tu vas me dire mais je.. » Pause. « Je savais que ce moment viendrait. Je savais que tu finirais par me dire que tout ça n'est pas possible, et que je me mettrais à m'en vouloir, me dire que j'aurais dû continuer de garder tout ça pour moi, en secret, sans que tu le saches jamais. » lui annonçais-je les larmes plus imposantes que jamais. « Je sais que ce n'est pas ce que tu aurais aimé entendre, tu aurais préféré que ça ne veuille rien dire pour moi, ce serait plus simple je suis d'accord avec toi mais malheureusement.. je l'ai fais parce que.. » Je ne pouvais pas continuer mais ça semblait clair. Tout n'était pas sorti mais l'essentiel était dit. « Je suis désolé, je n'aurais jamais dû.. » dis-je alors avant de me prendre le visage entre les mains. « Je ferais n'importe quoi je.. je voulais juste te voir heureuse.. même si ce n'était pas à mes côtés je.. c'est tout ce que je voulais et.. enfin j'ai tout gâché. Tu es venu me dire qu'il faut qu'on ne se voit plus et que ça reste entre nous.. n'est-ce pas? » finis-je alors par lui demander, complètement meurtri, idiotement face à elle. Mes poings n'étaient plus serrés, je me sentais désarmé, sans vie.

Voilà, j’étais là devant lui, ne sachant pas trop comment me comporter avec lui, comment dire les choses. En fait, je m’étais longtemps repassé le moment en tête, essayer de trouver la bonne façon de dire les choses mais j’en revenais toujours à la conclusion comme quoi dans ce genre de situation, il n’y avait pas de bonne manière de faire les choses… il fallait juste y aller, plonger… essayer de ramasser les pots brisés. Je devais assumer, mais j’étais pas rendu là, j’étais honteuse, je me sentais comme un être horrible. Avant tout de chose, il était important pour moi de savoir comment mon ami se sentait par rapport à notre nuit ensemble afin de voir ensuite comment réellement lui dire le tout. Si ça avait été qu’une nuit parmi tant d’autre, mon discour serait bien différent que s’il me disait ressentir quelque chose pour moi comme moi à son égard. Au départ, sa réponse sembla comme un début pour me faire comprendre que ce n’était rien mais il se stoppa, Je restai immobile devant lui en le regardant se fermer les yeux, mon coeur battait vite car je compris que ce n’était pas ça… que je l’avais bien vu et ressentis qu’il se passait quelque chose entre nous qu’une simple amitié, qu’un coup d’un soir. On tenait l’un à l’autre, et fortement.

Il ne pouvait pas me mentir, m’avait-il dit alors qu’il ouvrait les yeux, que son regard se fondit dans le mien. Puis, il me fit comprendre qu’avec moi, ça avait été différent de ce dont il avait l’habitude. Je pouvais bien dire la même chose. Jamais au grand jamais je n’aurais pensé plonger avec un autre homme que celui que j’avais épousé. C’était à l’encontre de mes valeurs mais avec Chad, c’était comme si je m’étais laissé emporter vers quelque chose d’autre… quelque chose de mal, car ça allait faire de grands ravages… mais tout de même quelque chose de beau si on éclipsait tout ça. « Je ne t’en veux pas… dis pas ça.  » le coupais-je en secouant aussitôt la tête. Je ne voulais pas qu’il pense ça car la seule personne envers qui j’Avais de la haine présentement, c’était moi et moi seule. Et voilà qu’il pleurait et que mon coeur se serrait encore plus. Je n’aurais jamais cru le voir émotif ainsi et ça rendait les choses encore plus difficiles.  « Non… t’as rien gâché… c’est moi qui a tout gâché… moi seule. » Eh voilà que mes pleurs étaient incontrôlable. Je tentais de les sécher à deux mains continuellement mais mes larmes revenaient de plus nouveau.

Je pris une grande respiration en tentant d’affronter son regard mais c’était tellement difficile. « J’aurais aimé que les choses soient différentes…. tellement… » commençais-je. Au fond, c’était la vérité, j’aurais aimé rencontrer Chad et être libre pour lui, pouvoir commencer quelque chose de beau avec lui car ça avait été ça entre nous : simple, beau et nouveau et je m’étais laissée emporter par ce vent de fraîcheur, cette nouveauté qu’il apportait dans ma petite vie et qui me faisait tellement de bien à travers toutes les difficultés auxquelles je devais faire face dans mon quotidien. « Chad... je… je suis mariée. Je ne vis plus avec lui présentement à cause de certains problèmes mais… je suis encore avec lui, techniquement… » J’allais quand même pas lui avouer mon cancer en même temps et tout, une chose à la fois, c’était assez difficile pour moi comme ça. J’aurais voulu lui dire que je ne couchais pas avec les deux en même temps… je n’avais pas couché avec Colton depuis très longtemps avant de le faire avec Chad, j’étais quand même pas… oh et puis, oui… j’étais une salope! Enfin, c’était bien comme ça que je me sentais. Puis, comme pour essayer de le rassurer même si je me doutais bien que je n’allais plus pouvoir grand chose pour lui, je m’approchai du jeune homme, lui touchant doucement la main du bout de mes doigts, ne voulant pas en faire trop, ne sachant plus comment me comporter car je ne savais pas comment il se sentait. J’avais le souffle coupé, j’avais de la difficulté à me tenir debout et j’aurais aimé avoir ce sentiment de soulagement après lui avoir dit tout ça, un poids en moins mais c’était pas le cas car j’avais l’impression de perdre instantanément quelqu’un à qui je tenais énormément. « Mais… le truc est que… j’arrive pas à regretter…. J’aurais aimé que les choses se passent différemment, oui… je n’aurais voulu blesser personne dans cette histoire… mais cette nuit là… j’arrive pas à l’oublier, ni à la regretter et peu importe ce que tu peux penser de la situation… et de moi… Je veux que tu saches que… que j’ai développé de forts sentiments pour toi, malgré tout… » Ça pouvait sembler terrible de dire ça mais je préférais laisser parler mon cœur cette fois, tant qu’à se dire les vraies choses. « Tu m’as rendu heureuse...comme je ne l’avais pas été depuis longtemps. »  ajoutais-je, la gorge serrée.

Tout ce qui se passait maintenant était digne d'un véritable cauchemar. Je me doutais que ce moment arriverait, le moment où on viendrait me rappeler que tout ça n'était qu'éphémère, que tout s'arrêterait. C'était Sky en personne qui venait le faire, chez moi, au beau milieu de la nuit. Je commençais à me dire que je n'aurais jamais dû l'embrasser, jamais dû entamer cette chose-là, car sans ça nous serions toujours ce que nous sommes, je l'aimerais toujours en secret et tout serait plus agréable pour tous les deux. Mais non, nous étions bien là tous les deux, éloigné mais face à face, à se dire les choses. Je m'étais préparé et pourtant, c'était encore plus dur que ce que j'aurais pu croire. J'aurais pu lui faire croire que je n'avais rien ressenti, et passer à autre chose, m'excuser, lui dire que je la respectais néanmoins mais que ce n'était rien de plus, peut-être que ça aurait été mieux. Je ne pouvais pas mentir, cependant, pas à elle, et plus à moi. J'avais passé les derniers jours à me faire dire que rien de tout ça n'était possible, que je ne pouvais rien ressentir pour personne mais là c'était bien la preuve du contraire. Je ressentais quelque chose d'énorme et de profond pour la jeune femme qui se tenait devant moi.

Elle ne voulait pas que je m'en veuille, pas que je dise que j'avais tout gâché. Pourtant, c'est exactement ce que je pensais. Même si elle ne m'avait jamais dis clairement sa situation, je l'avais vite deviné et j'aurais pu contourner ça. Je le savais très bien. On aurait pu rester ce Chad et Sky faisant les musées, allant sur les plages, comme ça sans arrières pensées. Là, c'était trop tard, j'allais la perdre et je le savais. Seulement, cette pensée avait tendance à me rendre fou. J'avais les yeux humides, mes poings étaient serrés, je tremblais, mon coeur battait fortement. Je m'agitais pour ne pas qu'elle voit ça mais, la vue des larmes sur son propre visage me rendait encore plus taré. Je détestais ça. Je voulais la prendre dans mes bras et lui faire tout oublier, histoire de la voir sourire maintenant tout de suite mais je ne suis pas en pouvoir de le faire. « S'il te plait Sky ne.. » dis-je levant la main encore loin d'elle comme pour effacer sa larme.

Elle commençait à me dire qu'elle aurait voulu que ce soit différent. Parce que moi j'aime cette situation, peut-être? Bien sûr que non. Je voudrais la changer et j'avais déjà imaginé comment. Qu'est-ce que je pouvais lui dire? Rien ne changerait rien. Elle continuait en parlant de son mari, qu'elle ne vivait pas avec lui mais qu'il existait tout de même. Je hochais la tête comme si je ne voulais pas entendre ça. Je ne savais pas quoi faire, je commençais à sentir la violence monter en moi. Mais tout d'un coup, Sky vint prendre ma main. Aussi délicatement et discrètement que possible mais ça eut le don de me calmer. le regard par terre, je reprenais mon souffle. Je tournais doucement la tête vers elle, notre proximité me faisait du bien malgré la situation. « Je.. je me doutais que tu avais quelqu'un mais je.. enfin je n'arrêtais pas de faire des allusions, pour que tu en parles, que tu me ramènes à la réalité, que je me dise qu'en effet tu n'étais pas pour moi mais tu n'as jamais rien dis.. pourquoi? » demandais-je alors, sans lâcher sa main. J'aurais pu le dire de façon méchante, j'aurais pu lui en vouloir, lui faire la morale à ce propos mais j'étais incapable de lui "crier" dessus ou quand bien même de lui en vouloir, alors je lui demandais ça aussi simplement que possible. Elle me disait qu'elle ne regrettait pas, qu'elle avait ressenti quelque chose pour moi et que je l'avais rendu heureuse. A cela, un petit sourire s'échappa de mon visage. J'aimais savoir que je l'avais rendu heureuse mais.. je notais cette marque du passé alors ce sourire était en même temps.. triste. « J'aimerais aussi que les choses soient différentes.. j'ai un peu l'impression que le monde veut me punir.. M'apprendre à aimer quelqu'un pour qu'ensuite cette personne vienne me dire que c'est impossible et me parle au passé. » soufflais-je alors lâchant doucement sa main et me reculant. « Mais tu n'as pas répondu à ma question.. qu'est-ce qu'on fait? ce qui est fait et fait.. je suppose que cet emploi du passé veut dire que tu préfères que je sois un souvenir.. » dis-je alors, tournant la tête vers elle. Mais pour autant, je ne pouvais m'empêcher d'être un peu possessif. « N'empêche que.. j'espère que ça apprendra à ton mari que quelqu'un d'autre peut te rendre heureuse.. je ne veux pas te manquer de respect Sky vraiment au contraire je.. je ne comprends pas tout ça tu.. tu viens de me dire que ça faisait longtemps que tu n'avais pas été heureuse et je.. enfin c'est tout ce que je veux pour toi et si avec lui... » je me rendais vite compte du caractère égoïste de ma phrase, de ma pensée. Je secouais la tête. « Excuse moi je.. je ne devrais pas dire ça. Je respecte tes choix et enfin.. oui.. je veux juste que tu sois heureuse. » finis-je en la regardant. « dis-moi ce que je dois faire.. si je dois disparaitre je le ferais.. je ferais n'importe quoi. »

C’était la pire chose que j’avais dû traverser, littéralement. J’étais quand même passée par-dessus bien des choses dans ma petite vie. Devoir quitter mon pays, ma famille pour emménager dans une ville que je ne connaissais pas, j’avais passé à travers de deux cancer, d’un accident de voiture qui avait passé près de coûter la vie à mon fils et à moi et même encore, j’avais l’impression de souffrir encore plus présentement en avouant à Chad toute la vérité. J’étais terriblement honteuse et je ne pouvais que pleurer, surtout en lui avouant que j’étais mariée, que j’étais en couple depuis plusieurs années avec Colton. Chad se mit à secouer la tête, comme s’il ne voulait pas assimiler les paroles et moi, je continuais car il devait les entendre, même si ça faisait mal, il fallait faire face à cette réalité, tous les deux. On s’était perdu dans notre petite bulle de semblant d’amour, ou du moins, d’émotion mais je ne pouvais pas me permettre de continuer. Du moins, pas dans ces conditions. Je m’étais approchée pour prendre sa main dans la mienne. Je voulais juste le calmer, je voulais qu’il soit ok mais je savais que présentement, c’était un peu difficile pour nous deux de garder notre sang froid. C’était gros ce qui se passait. Puis, il se mit à me dire qu’il se doutait que j’avais quelqu’un. C’était assez évident : je sortais avec un acteur de série télévisée en même temps. Il voulait savoir par contre, pourquoi je ne lui avais pas tout dit. Je le regardai quelques secondes dans les yeux, me demandant moi-même pourquoi… mais c’était le vide total dans ma tête. Je me contentai de soupirer en secouant la tête. « Je sais même pas pourquoi… » Peut-être que j’avais eu peur qu’il perde intérêt sur moi en sachant que j’étais mariée. C’était horrible, oui. Pas que j’avais voulu coucher avec lui dès le départ mais il m’avait donné de l’attention qui quelque part, ne m’aurait peut-être pas donné en sachant dès le départ que j’étais avec quelqu’un. Peut-être aussi que mon couple allait tellement pas bien que j’avais pas voulu que ça interfère là-dedans, je ne voulais pas en parler. Puis, le fait de lui dire que je ne vivais pas avec lui aurait soulevé des questions concernant mon cancer : un autre truc que je voulais garder mort.

Et pourtant, je me devais lui dire que malgré tout ça, je ne regrettais pas la nuit qu’on avait passé ensemble car c’était bien vrai : ça avait été magique. J’aurais aimé que ça se passe dans de différentes circonstances, oui… mais en dépit de tout ça, ça avait été parfait à mes yeux. Lorsqu’il se mit à me parler de parler au passé, je fronçai les sourcils. « Je comprends pas… » Il devait mal comprendre quelque chose là… Il lâcha alors ma main ce qui me brisa le coeur en deux car c’était comme si ça voulait dire beaucoup… ce détachement. Je secouai de nouveau négativement lorsqu’il me demanda si je voulais qu’il ne soit qu’un souvenir. Pas du tout… c’était pas ce que je voulais mais pour le moment, j’étais incapable de lui dire ce que je voulais faire maintenant. «Cette décision, je peux pas la prendre toute seule… c’est certain que je ne veux pas que tu sois qu’un souvenir! »Mais il fallait qu’il me dise également ce qu’il voulait qu’on fasse. Pour l’instant, Colton ignorait tout mais c’était une question de temps avant que je me rendre à lui pour tout lui avouer aussi. D’ailleurs, Chad se mit à me parler de mon couple suite au constat que je lui avait fait concernant le fait qu’il m’avait rendu heureuse et il avait raison quand il disait ça, même s’il s’excusait, il n’avait pas à le faire. « Dernièrement, on s’est perdu lui et moi… c’est plus comme avant. T’as pas à t’excuser, tu as raison... » Je partageais son avis sur le fait que si quelqu’un d’autre arrivait à me rendre heureuse, c’était peut-être parce que quelque part, mon couple ne fonctionnait plus. « Chad, c’est la dernière chose que je veux...que tu disparaisses…» Ça me ferait tellement de mal de devoir le perdre, juste y penser, je paniquais car il était important pour moi. Bien rapidement, il avait su faire sa place dans mon coeur mais je pouvais comprendre que les choses étaient différentes maintenant que je venais de lui dire tout ça. « Mais je peux comprendre si tu ne veux plus me parler, ça serait parfaitement normal… j’ai tellement pas été correct… »Je me sentais comme une moins que rien. Je pris une grande respiration en essuyant mes larmes du revers de ma main. J’aurais pu me sentir libéré de lui avoir tout dit mais c’était tout l'inverse, je me sentais coupable surtout maintenant que je savais qu’il avait des sentiments pour moi en plus de tout ça. Je lui avait fait de la peine! «Je peux vivre avec mes propres souffrances, mais de savoir que je blesse des gens que j’aime, c’est la pire chose qui soit. J’ai honte de moi et tu mérites mieux que d’avoir quelqu’un comme moi dans ta vie. »

Je me sentais vraiment idiot là, face à elle. Au fond, j'avais prévu cette situation, je m'étais préparé. Je savais qu'un jour ou l'autre elle viendrait m'avouer qu'elle avait quelqu'un et que tout ceci n'est qu'un ramassi de mensonges et de rêves qui ne se réaliseront jamais. Malgré tout, j'avais appris à aimer à ses côtés. Je n'y étais jamais parvenu, auparavant et j'avais envie d'y croire et de le vivre pour une fois. Mais évidemment, quel sera le jour où Chad Tate pourra aimer sincèrement sans trouver d'obstacles sur sa route? C'était le moment, l'instant dont j'avais eu peur alors qu'elle ne me répondait pas. Malgré ma tentative de préparation, rien y faisait. Je n'étais pas prêt à la souffrance que ça me procurait là tout de suite. C'est une avalanche, une tempête, une tornade qui s'abattait dans tous mes membres. Mes yeux étaient embués et je n'arrivais plus à réfléchir correctement. Je gigotais un peu, je cherchais des trucs à dire qui pourraient changer la donne mais rien y faisait : je me sentais ridicule et pathétique. J'aime cette femme devant moi, c'est une chose évidente. Je ne pouvais m'empêcher de trouver l'argument qui éviterait la solution pourtant évidente qui nous pendait au nez.
Elle ne savait pas me répondre sur le pourquoi ne me l'avait-elle pas dit avant, mais finalement je devinais. Je me disais que peut-être elle se plaisait dans cette petite aventure de drague et de moments "romantiques" qu'elle ne vivait plus avec son compagnon actuel et qu'elle ne voulait pas le perdre pour la simple et bonne raison que ça lui faisait du bien. N'importe qui aurait réagi de la même manière, c'était compréhensible. Je ne pouvais pas lui en vouloir. De toute façon elle pourrait me faire vivre n'importe quoi, je ne pouvais lui en vouloir. Il suffisait que je pose le regard sur elle pour que tout à coup, tout s'envole, toutes mes rancunes contre elle. Pourtant, la voilà la solution. Il fallait que j'arrive à lui en vouloir, pour ne plus souffrir. Elle était avec quelqu'un, merde, je ne pouvais pas continuer à ressentir ce que j'avais au fond de moi à l'instant T. Elle ne comprenait pas pourquoi je disais qu'elle parlait au passé, elle me disait au contraire ne pas vouloir que j'en sois, qu'elle ne pouvait pas prendre la décision seule. Je serrais du poing, à quelques mètres d'elle. Il fallait que je décide qu'il faudrait mieux qu'on soit séparé, en plus de tout ça? C'était trop, je ne me sentais pas capable. L'entendre me dire qu'elle ne voulait pas que je m'éloigne, pas que je disparaisse, c'était trop dur pour lui dire ensuite qu'il le fallait. Par contre, elle ne me contredisais pas sur ma comparaison avec son mari, elle disait même que j'avais raison. Je fronçais les sourcils, la regardant. Elle continuait en disant qu'elle comprendrait si je ne voulais plus lui parler, mais je fis non de la tête, sans pour autant lui couper la parole sur le reste. J'avais du mal à parler, à présent. J'avais une boule telle dans la gorge, je voulais la garder, pas qu'elle explose. Je ne savais pas ce dont elle était composée. Elle pleurait et ça me torturait. Elle essuya ses joues d'un revers de la main, je la regardais toujours, silencieux. Elle ajouta quelque chose qui me fit bondir. Elle commença par dire qu'elle pouvait vivre avec ses maux mais pas avec ceux de ceux qu'elle aimait, mais le reste fut pire pour moi. Elle avouait avoir honte, et que je ne méritais pas d'avoir une "telle personne" dans ma vie. Sur ces mots, je ne pouvais me retenir. Il fallait que je rectifie tout cela. Je m'approchais alors d'un coup d'elle, me retrouvant à quelques millimètres d'elle. Je la regardais dans les yeux, je posais une main sur sa joue pour la forcer à me regarder. « je t'interdis de dire une chose pareille » commençais-je alors, fermement. « tu ne sais rien de ce que tu représentes pour moi, tu ne devrais pas avoir honte. tu n'es en rien responsable de mon état. imagine que tu m'aies dis tout de suite que tu étais mariée, ça n'aurait rien changé. je serais quand même tombé sous ton charme dans ce musée et je t'aurais quand même couvert de moments comme on les a vécu et je t'aurais quand même aimé en secret comme je l'ai fais. » osais-je dire alors. ça sortais si simplement parce qu'elle m'avait mis hors de moi, c'était donc ça la solution pour me faire avouer des choses de l'amour? que ça sorte sans que je réfléchisse, sous une impulsion de colère que je devrais pourtant contrôler? « tu n'es pas une mauvaise personne et je refuse de te l'entendre dire ou même que tu le penses. c'est moi qui ne te mérite pas, pas l'inverse. tu es une femme extraordinaire, drôle, intelligente, bourrée de talent et forte, compris ? tu mérites tout ce que le monde peut donner de plus beau. » lui dis-je alors dans un dernier souffle car la boule refaisait son apparition. Je redescendais de ma petite colère, me rendant compte de ce que j'avais dis. Mais je ne reviendrais pas dessus, c'était trop tard de toute façon. Je lâchais doucement son visage, reculant à peine d'elle mais quand même. je secouais la tête « tu ne peux pas me demander de prendre une décision Sky.. je suis désolé de te dire ça comme ça mais tout ce dont j'ai envie là c'est de t'arracher à lui.. et je ne peux pas faire ça, c'est mal et pourtant l'envie est bien là.. c'est égoïste. » lui avouais-je alors, puisqu'il fallait dire ce que j'en pensais c'était dit. « c'était la première fois que je.. que j'arrivais à ressentir quelque chose de véritable et je.. moi aussi j'aurais dû arrêter je savais mais j'ai laissé tout ça grandir en moi parce que.. parce que moi aussi, j'ai été égoïste, alors arrête de dire que tu es la seule coupable là dedans. » je laissais un silence, le temps de trouver la force de dire la suite. « pourtant il faut que je te laisse partir.. je souffrirais oui, c'est une chose certaine mais je refuse que tu te sentes responsable de cela, car tu ne l'es pas et quoiqu'il arrive je ne t'en voudrais jamais. » lui dis-je alors remontant ma main sur sa joue pour la caresser doucement. j'avais une envie folle de l'embrasser, de la faire rire, sourire car elle pleurait mais.. ce n'était pas mon rôle. « je veux juste que tu sois heureuse avec ou sans moi, ce n'est pas à moi de décider de la manière dont tu voudras l'être » continuais-je sans un souffle alors que bien plus forte que moi, une larme coulait sur ma joue. « il est tard, je vais t'appeler un taxi. je te laisse faire ton choix Sky, tu as le temps qu'il te faut pour le faire. quelqu'il soit je le respecterais et si tu veux qu'on soit ami je.. enfin il me faudra quand même un peu de temps mais.. je ferais ce qu'il faudra pour l'être pour toi » dis-je alors me reculant, descendant ma main le long de son bras, je serrais légèrement sa main comme signe de promesse et je prenais mon téléphone pour lui commander un taxi.

J’avais un grand coeur, toujours ma vie, j’avais fais en sorte de faire passer les gens avant moi car il n’y avait rien de plus beau, de plus important à mes yeux que le bonheur des gens que j’aime. J’avais toujours voulu faire les meilleurs choix possible, être la meilleure version de moi-même et faire en sorte que tout se passe pour le mieux. J’avais toujours été à l’école, j’avais toujours travaillé fort pour arriver à mes buts. Oui, j’avais marié un homme de presque 10 ans mon aîné, oui, j’étais tombée enceinte en étant à ma dernière année d’université mais ça ne faisait pas de moi une mauvaise personne. Ce qui, à mes yeux, faisait de moi une mauvaise personne c’était de me retrouver dans cette situation : à être tombé sous le charme d’un homme, de l’avoir laissé s’attacher à moi alors que j’étais toujours en couple avec Colton et que même si on ne vivait plus ensemble, on était toujours ensemble et il attendait après moi. Je m’étais laissée emporter dans ce bonheur, dans ce bien être que je n’avais plus depuis que j’étais tombée malade de nouveau. Chad avait su me faire vivre comme une jeune femme de mon âge, quelque chose que j’avais un peu oublié de faire en embarquant dans une vie de famille avec Colton. Je fis part de comment je me sentais à mon ami et rapidement, il s’était approché de moi pour m’empêcher de continuer à penser comme ça. La proximité me déstabilisai aussitôt, j’avais soulevé la tête pour affronter son regard alors que mon coeur battait à toute allure. J’avais ouvert la bouche, pour la refermer aussitôt alors qu’il se confiait à moi, terminant en me disant qu’il était amoureux de moi. « Je… » commençais-je avant de m’arrêter en réalisant qu’il n’avait pas terminé de parler. Il me couvrait de compliment, allant même jusqu’à se descendre lui-même là-dedans. Je lui coupai donc la parole en secouant négativement la tête à maintes reprises. « Là c’est moi qui t’empêche de dire ça! Tu mérites tout ce qui a de plus beau au monde, tu mérites d’être heureux toi aussi Chad! » Il lâcha mon visage doucement, se reculant un peu pour retrouver une distance normale avec moi. Je soupirai à mon tour, croisant les bras sur mon ventre.

Il était impossible pour moi de prendre la décision de le repousser, de l’enlever de ma vie. Mais s’il voulait le faire lui, je voulais qu’il comprenne que je ne pouvais qu’accepter sa décision, même si ça me démolissait à petit feu. Ça faisait mal de l’entendre me dire qu’il voulait m’arracher à Colton, qu’il voulait être égoïste et m’avoir pour lui. Au final, je réalisais que je ne méritais aucun des deux...je méritais juste de me retrouver seule pour ce que j’avais fait. Il essayait de me faire comprendre que je n’étais pas la seule responsable là-dedans mais je refusais de lui mettre la faute dessus. Et qu’il me dise en plus que jamais il ne m’en voudrait pour ça… c’était inimaginable. Comment est-ce qu’il pouvait avoir autant de bonté en lui? « Je ne mérite pas que tu sois aussi gentil avec moi… je mérite juste que tu m’envoies balader… que tu me repousses… tu facilites pas les choses là. » Même si ça aurait fait mal, j’aurais préféré qu’il me traite de tous les noms que de me dire qu’il m’aimait car là, je savais que je venais de le blesser encore plus lui aussi et c’était vraiment difficile pour moi de me tenir devant lui. Lorsque sa main rejoint ma joue une fois de plus, je fermai les yeux, laissant une larme perler sur ma joue pendant que ma tête s’accotait doucement sur la douceur de la paume de sa main. « C’est comme si en ce moment, je me donne pas le droit d’être heureuse Chad, pas après ce que j’ai fais… pas après la peine et le mal que je vais faire autour de moi. » En commençant par lui, et ensuite Colton… et ma famille quoi! Chad décida qu’il était assez tard et que je devais rentrer chez moi et il vint pour m’appeler un taxi. Je l’arrêtai : « Pas la peine, j’ai ma voiture…. » Je tournai la talon comme pour me rendre jusqu'à la porte et sortir de son appartement mais en tournant la poignée, je fermai les yeux un bref instant, me retournant vers Chad qui était toujours bien droit devant moi à me regarder et je m’empressai d’aller dans ses bras pour le serrer fort… et j’y restai un moment en pleurant un peu. Je ne pouvais pas partir sans faire ça, c’était plus fort que moi et je me disais que s’il ne voulait pas, il allait me repousser. Je restai immobile, la tête dans le creu de son cou avant de me relever un peu et déposer un baiser sur sa joue et lui murmurer un « Merci » bien sincère. Merci d’être gentil, merci d’être lui, d’être beaucoup trop compréhensif. Je me reculai doucement, soutenant son regard avant de quitter définitivement les lieux, les épaules un peu plus légères, oui… mais le coeur encore plus lourd.