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 It was like waking from a nightmare to a worse nightmare. (sawyer)

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(#)Sujet: It was like waking from a nightmare to a worse nightmare. (sawyer)  |   Mer 26 Juil - 19:30
It was like waking
from a nightmare to
a worse nightmare.

Sawyer
&
Erwan

Sorti de la douche, il avait perdu de longues minutes à démêler ses boucles, avait pris soin de lentement glisser le peigne dans celles-ci pour en suite les sécher et les coiffer. Il ne savait pas trop comment d'habiller ce soir, quelque chose de sexy, mais pas trop non plus, dans le même esprit que d'habitude. Au moins, quand il restait dans sa chambre, il n'avait pas à penser à ça, puisqu'il attendait les clients en boxer. Mais ce soir, comme chaque semaine, sauf exception, il ne resterait pas enfermé ici et irait tapiner au centre-ville, près d'une boîte gay où les affaires marchaient toujours très bien. Il avait de la chance, ils étaient peu nombreux comme lui sur ce secteur-là, et il savait que les quelques personnes qu'il connaissait à Miami ne sortait pas dans ce coin. C'était peuplé de clubs gays très sympas, mais aussi de boîtes peu recommandables. En gros, pas du tout le genre d'endroit où il croiserait son frère ou un des quelques amis qu'il avait. Ca avait été arrangé ainsi avec son pimp, ça leur convenait à tous, c'était parfait. Enfin, il fallait dire que ces coirs-là étaient quand même ceux qu'Erwan redoutait le plus. Il ne savait jamais comment les choses allaient se passer, il avait l'impression de prendre un risque à chaque pas, avec l'incertitude de revenir avec assez d'argent pour contenter son employeur. Dans la maison, au moins, c'était eux qui s'occupaient de ramener les clients, Erwan n'avait qu'à se coucher et suivre le mouvement. Ca lui convenait. Dehors, c'était la jungle. Mais il devait faire avec, c'était comme ça. Il ne savait pas pourquoi, supposait que c'était une sorte de test, pour voir comment il se démerdait là-dehors, quelque chose dans ce genre-là. Ou peut-être qu'ils s'imaginaient lui faire un cadeau en lui donnant cette liberté un soir par semaine, celle de sortir et faire comme il voulait tant qu'il rentrait avec les thunes. Il n'en savait rien, et abandonna ce genre de réflexion en se concentrant pour choisir une tenue. Un jean moulant, des bottines, une chemise, rien qui ne changeait de ses habitudes, au final. Il commençait déjà à stresser en pensant à la soirée qui venait, mais il préféra enfouir tout ça au fond de son ventre, et remplit ses poches comme il le faisait à chaque fois : capotes, lubrifiant, et il quitta la chambre pour se retrouver en peu de temps au rez-de-chaussée, puis dans la voiture. Et quelques minutes plus tard, il sortait de la voiture là où on le déposa, là où il bosserait, son petit coin à lui. La nuit commença, Erwan faisant son job la boule au ventre, et pourtant tout se passait plutôt bien, aussi bien que possible. Il allait surement rentrer avec plus que ce qu'on lui demandait, et il pourrait surement aussi garder le surplus. C'était plus ou moins à ça qu'il pensait alors qu'il suçait un type derrière les escaliers de secours de l'immeuble dans lequel se trouvait la boîte. Le sol était lisse par-ici, c'était une bonne chose pour les genoux d'Erwan. Bien qu'il aimait parfois avoir quelques petits cailloux juste là sous la rotule, les sentir s'enfoncer dans sa peau et se concentrer sur la douleur. C'était rassurant, d'une certaine façon. Mais ce soir, ou du moins pour cette pipe, le sol était lisse et dépourvu de petits cailloux. Tant pis. Il pensait du coup à autre chose, comme ce surplus d'argent, et ce qu'il pourrait acheter avec. Il avait toujours un compte en banque bien fourni, puisqu'il avait mis de l'argent de côté pendant ses mois de gloire et n'utilisait pas ces thunes, mais il préférait ne pas y toucher, vivre comme si tout ce qu'il avait, c'était le petit pourboire de ses clients. Ca lui servirait à se payer une glace, ou un ticket de bus pour sortir de la ville et aller sur l'une de ces plages éloignées de Miami qui sont si belles. Le temps d'une journée. Ou un nouveau jean, si celui-ci finissait troué par l'un des petits cailloux. Quoique, il pouvait se balader avec des trous aux genoux, ce n'était pas gênant. Le mec debout devant lui termina et glissa à Erwan quelques billets pour le remercier, puis il s'en alla aussi vite qu'il était venu. Et voilà, c'était réglé, maintenant il restait juste à remettre ça encore et encore jusqu'à ce que ce soit le moment de rentrer. La boule dans son ventre était toujours là, par contre, parce qu'il se sentait plus que vulnérable ici, savait que la malchance pouvait lui tomber dessus et qu'il devrait se démerder tout seul. Pourtant, il y avait du monde dans le coin, des gens très sympas, mais peut-être pas prêts à prendre des risques pour un gars comme lui. Il n'en savait rien. En tous cas, Erwan n'avait pas peur pour rien, et ça c'était une certitude, ce n'était pas une simple angoisse vis-à-vis de la possibilité que quelque chose arrive. Il flippait parce que c'était déjà arrivé, et ça arriverait encore. Les rues étaient hostiles aux gens comme lui, et ironiquement, on disait souvent que la rue leur appartenait. Erwan n'était pas trop sûr de ça, parce que s'il ne s'appartenait pas à lui-même, il voyait mal comment il pouvait posséder autre chose, un truc aussi énorme que les rues qui plus est. Après la pipe derrière les escaliers, il eut le droit à un gros poisson, un mec qui venait là régulièrement et qui s'était déjà payé Erwan. Il l'emmena dans sa voiture garée pas loin de là, et tout ce que Erwan eut à faire fut se déshabiller, se coucher à plat-ventre sur la banquette arrière, et laisser le gars faire son affaire. L'autre derrière lui avait l'air de vivre le plus beau moment de sa vie, d'après les bruits qu'il faisait, et Erwan se contentait de fixer le siège du regard en attendant que ça se finisse. Une main se logea dans ses cheveux, appuya un peu sur son crâne, il laissa faire, et le corps gémissant cessa finalement ses mouvements en Erwan pour remplir la capote qu'il portait. Voilà, c'était ce qu'Erwan considérait un bon job. C'était impersonnel, froid, sans autre contact que leurs corps, pas de dialogue ou de cruauté, de jeu ou de demandes particulières. Juste la baise aussi glaciale et droite au but que possible. Il paya Erwan une fois qu'ils furent rhabiller, sans le moindre mot, juste le vague sourire d'un gars qui venait d'être satisfait par son achat, et un billet de vingt dollars supplémentaires qui seraient pour Erwan. Il sortit de la voiture en refermant sa braguette rapidement, et retourna dans la rue qui longeait l'arrière du club. Là, alors qu'il passait une main dans ses cheveux pour se recoiffer sans trop regarder devant lui, il sentit une main agripper son avant-bras, et se retrouva balancé violemment contre le mur en briques. Son dos heurta celui-ci, l'arrière de son crâne en fit de même, et il grimaça avant d'ouvrir les yeux et de reconnaître son agresseur, celui qui venait de le plaquer contre le mur et le tenait fermement. Erwan avait eu raison d'avoir la boule au ventre ce soir.
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(#)Sujet: Re: It was like waking from a nightmare to a worse nightmare. (sawyer)  |   Ven 28 Juil - 1:10
IT WAS LIKE WAKING FROM A NIGHTMARE TO A WORSE NIGHTMARE.
ERWAN ft, SAWYER.
Le seul avantage que je pouvais tirer du fait d'être au chômage, était de ne rien faire. Du moins, pas d'obligations particulières. Surtout le soir, j'aimais passer la majeure partie de la nuit dehors à vagabonder, c'était le seul moment de répit que je pouvais avoir, le seul moment où je me sentais à peu près normal, tant qu'il n'y avait pas de gens autour de moi en fait. Mais dans ma route, je décidais de passer par le centre-ville, dans un des quartiers spécial, j'avais une soudaine envie d'aller voir un "vieil ami" où le tourmenter était devenu un de mes péchés mignons. En réalité cet individu ne m'avait strictement rien fait, au début, lorsqu'il m'arrivait de le croiser, il était dans sa bulle à faire chier personne, mais il avait une tête à claque. Le genre de type que t'as envie d'éclater la face contre un pare-brise continuellement. Dire la vraie raison de cet acharnement m'était impossible, c'était juste physique, j'avais besoin d'un bouc émissaire dans ma vie, ça aurait pu tomber sur n'importe qui d'autres s'il n'avait pas été là. Tombé au mauvais endroit, au mauvais moment. Mais il n'était pas à plaindre puisque j'aurai pu lui faire pire que ce que je lui fais déjà endurer. Il devrait même se sentir privilégier d'avoir autant d'impacte dans ma vie pour que je puisse lui en faire voir de toutes les couleurs. Dans tous les cas, aujourd'hui, comme à chaque semaine, ce même jour-ci, je le trouvais sur le trottoir. Encore entrain de faire sa tapin pour gagner son gagne-pain. Je ne comprenais pas ce genre de personnes qui offraient leur corps à de purs inconnus uniquement pour pouvoir manger. Même la plus belle des putes n'aurait pas eu mon intention. C'est dans un sourire sadique que je m'approchais lentement de ma proie. Il venait tout juste de se faire fourrer à ce que j'ai pu comprendre puisqu'il sortait de la voiture d'un type, remontant sa braguette par la même occasion. Aucun amour propre en plus de ça. C'est pour cela qu'il fut violemment éjecté dans un coin, fait de mur de briques, où j'entendis même son crâne heurter avec violence le dit mur. Un son que j'appréciais tout particulièrement car je savais en cet instant que je lui avais fais mal. Serrant encore plus son avant bras avec ma main gauche, ma main droite, quant à elle, attrapait sa gorge avec force, sans pour autant l'étrangler. Du moins, pas pour le moment. « Bah alors ma petite salope, il t'a bien bourré le fond à ce que je vois. » D'une voix anormalement calme, un voile sur mes yeux s'était formé à l'instant même où j'avais prononcé ces mots. Resserrant un peu plus ma poigne sur sa gorge, je pouvais entendre sa respiration qui se faisait un peu plus rauque et rapide. « Tu t'en doutais que je viendrais, non? » Questionnais-je, comme si je posais une question à un ami, d'une voix doucereuse. D'ailleurs, c'était une question qui méritait une réponse. Et vu que je n'entendis toujours pas la moindre birbe de voix venant de sa profonde gorge, je relâchais la pression pour pouvoir lui donner une petite gifle. Non pas dans le but de lui faire mal. Je savais qu'il y avait plusieurs sortes de gifles, les plus violentes en général étaient dans l'unique but de faire mal. Mais celle-ci, était une sorte d'humiliation. « J't'ai posé une question! » Vociférais-je. En une fraction de seconde mon humeur changea du tout au tout.
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(#)Sujet: Re: It was like waking from a nightmare to a worse nightmare. (sawyer)  |   Dim 30 Juil - 9:35
It was like waking
from a nightmare to
a worse nightmare.

Sawyer
&
Erwan

Il y avait ce type. Ce type-là, que Erwan reconnaîtrait parmi des centaines. Ils ne s'étaient pas vus des milliers de fois, ne s'étaient tombés dessus qu'assez récemment, mais Erwan connaissait déjà trop de lui. Son visage, son haleine, son odeur, ses mains dures et rugueuses, ses yeux perçants. Le sentiment de vulnérabilité totale qu'il installait en lui. Et Erwan ne pouvait rien faire, il ne pouvait pas l'éviter, juste croiser les doigts pour ne pas avoir à le croiser. Malgré tout, il continuait de faire son travail, de sortir une fois par semaine comme on le lui demandait, il ne se laissait pas bouffer par l'appréhension, et ça, c'était déjà une petite fierté à avoir. Il était un survivant, Erwan, de toute façon. Façonné et taillé par des horreurs et forcé de toujours continuer, toujours survivre, même sans la moindre force. Il ne savait pas si c'était naturel, un trait de son caractère, ou s'il le devait à ses parents, ou à Leo. Leo, peut-être, il devait beaucoup de choses à Leo. Autant ses cauchemars que ses forces, que ses cicatrices, que ses qualifications diverses. Que sa capacité à sucer des queues comme personne. Que sa capacité à s'isoler dans une petite bulle pendant que des choses horribles et terrifiantes lui arrivaient. Il devait un peu trop de choses à Leo, même, du moins à son goût. Mais Leo n'était pas le sujet, et ce n'était pas lui, cet homme qui était devenu sa nouvelle anxiété. Ce type-là n'avait pas de nom, mais il avait pris une place toute particulière dans la vie d'Erwan, ces derniers temps. La boule au ventre, une angoisse sous-jacente au creux de lui, il continuait ses nuits en bravant la peur de la possibilité que la soirée tourne mal. Ca tourna mal, au moment où il ne s'y attendait pas. En même temps, il ne s'y attendait jamais vraiment, c'était toujours surprenant au moment où ça arrivait, même s'il savait que ça viendrait peut-être. Il se retrouva claqué contre le beau mur de briques qu'il trouvait si intéressant parfois lorsqu'un client le prenait là, contre ce mur. Il en avait déjà étudié les pierres, analysé les variations de coloris. Mais là, il était dos au mur et la seule variation de coloris qu'il pouvait analyser, c'était le regard du mec qui le tenait là, fermement, une main menaçante autour de son cou. « Bah alors ma petite salope, il t'a bien bourré le fond à ce que je vois. » il entendit, mais ce n'était pas encore clair pour lui. Ca résonnait bizarrement dans sa tête, surement que le choc contre le mur n'était pas encore tout à fait passé. Il avait le regard un peu perdu, dans le vide, à moitié aveuglé en plus de ça. La main qui tenait sa gorge se serra, et même si ce n'était pas au point de l'étouffer, de couper sa respiration, Erwan paniqua un peu. Ce fut comme une alarme, quelque chose qui lui disait qu'il y avait un danger, qu'il fallait se réveiller. Son coeur se mit à battre plus vite, sa respiration suivit le rythme. « Tu t'en doutais que je viendrais, non? » il entendit encore, une question rhétorique surement. Qu'est-ce qu'il pouvait bien en avoir à faire, de ce que Erwan pensait ? Son regard cherchait aux alentours, essayait de trouver quelqu'un pour l'aider, mais non, c'était désert. Alors ses yeux se fixèrent dans ceux de son agresseur pour le première fois ce soir, et peu après, ce dernier lui donna une petite gifle, une petite tape sur la joue. Ca ne lui fit rien, il en avait connu d'autres, des gifles et des humiliations. Le mec avait l'air détendu, calme, et c'était horrible, puis quelque chose dans ses yeux changea, et ce qu'il dit ensuite fut sur un ton radicalement différent. « J't'ai posé une question! » qu'il brailla. Et visiblement la question n'était pas rhétorique, puisqu'il attendait une réponse de la part d'Erwan. Il tenta d'avaler sa salive, de libérer sa bouche pour répondre, malgré la main autour de son cou. « Oui.... oui j'me doutais » il couina, siffla, malgré le manque d'air, sa gorge bloquée et incapable de produire de son. Il essayait de réfléchir, parce que ça craignait, toute cette situation puait. Et malheureusement pour Erwan, il avait trop bien appris, était trop bien formé, formaté. Plaqué contre un mur, violenté par un inconnu, le corps mou et flexible se laissant aller et abandonnant l'espace d'un instant, parce qu'il n'avait pas le droit de se défendre, parce que le client était roi, et qu'Erwan devait suivre tout simplement. Déformation professionnelle. Il lui fallut quelques secondes pour se rappeler que ce gars-là n'était pas un client, qu'il venait de l'agresser, comme les autres fois, qu'il ne comptait pas payer pour ses services et là... Sa conscience reprit le dessus. Il gesticula un peu, attrapa par réflexe la main qui serrait sa gorge et tenta de tirer un peu dessus pour se libérer un peu, mais il n'avait pas assez de violence en lui pour faire quoique ce soit qui puisse vraiment faire du mal à ce mec. Il était impuissant. « Qu'est-ce que tu veux ? » il demanda en essayant de se libérer, mais sans y parvenir.
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(#)Sujet: Re: It was like waking from a nightmare to a worse nightmare. (sawyer)  |   Mer 2 Aoû - 23:21
IT WAS LIKE WAKING FROM A NIGHTMARE TO A WORSE NIGHTMARE.
ERWAN ft, SAWYER.
Je pouvais enfin m'amuser, trouver de quoi me divertir pour cette soirée. J'étais juste censé faire une balade nuptiale et voilà que je me retrouvais à plaquer ce foutu prostitué contre le mur, limite à l'étrangler, bien que je n'y étais pas aller jusque là. Enfin pour l'instant. Je profitais grandement de la situation puisqu'il ne se défendait pas. En fait j'avais même l'impression que n'importe qui pouvait le victimiser comme ça, qu'il ne dirait jamais rien ou ne ferait jamais rien. Y'a des moments où je trouvais ça lassant donc je lui octroyais une petite frayeur et je me barrais tout aussi rapidement. J'espérais secrètement que ce soir il allait au moins hausser le ton ou se débattre pour que je puisse enfin en faire mon affaire sans que ma once d'humanité me chamboule l'esprit toute la nuit entre ce qui est le bien et le mal. Même si je me foutais complètement de ce que disait ma petite voix intérieur. J'avais arrêté de l'écouter depuis bien longtemps maintenant. On me prenait déjà assez pour un fou alors si je rajoutais entendre des voix sur ma liste, je serais sûrement le mec le plus flippant de la ville. Quoi que, ça se discutait, au moins je pouvais me faire passer pour la victime, la pauvre petite personne malade dans sa tête. Cette pseudo couverture m'aidait beaucoup parfois, lorsque j'avais des démêlés avec la justice surtout. Mais l'insolence que pouvait avoir ce type à ne pas me répondre, même s'il devait penser que c'était une question rhétorique, m'énervait au plus haut point. Je lui fis d'ailleurs savoir et j'eu un sourire de satisfaction après avoir entendu sa voix semi apeurée mais surtout manquant d'air. Mais c'est quelques secondes plus tard qu'il se daigna à gesticuler et même essayer de retirer ma main de son cou. Je fronçais un instant les sourcils, me demandant ce qu'il voulait faire et s'il allait réussir à la faire. Evidemment que non, il n'était pas en position de pouvoir en cet instant. Je ne le laisserais pas faire, il n'aura pas le luxe de s'échapper de si tôt. Resserrant ma main autour de son cou, commençant à l'étrangler vraiment juste après qu'il m'ait demandé ce que je lui voulais, je pris sa main posée sur la mienne pour l'attraper violemment et la retourner, entendant un léger craquement. Son poignet allait très bien, ce devait être l'articulation de ses doigts qui faisaient ce bruit là. Un voile se forma sur mes yeux alors que je plongeai mon regard dans le sien. Quelque chose me submergea l'esprit, comme une envie de meurtre. Sa pseudo insolence m'avait tellement donné l'envie d'encastrer sa tête contre des barrières en ferrailles, de voir son sang couler et surtout sa cervelle éclater. « Je veux que tu crèves. » Je lance, simplement, tandis que mon autre main lâchait la sienne pour que je puisse étrangler le jeune homme avec plus de force, jusqu'à ce qu'il ne suffoque. Mais reprenant mes esprits, je desserrais un peu plus la pression. « Mais pas maintenant.. » Je lâche son cou pour ensuite le prendre par le t-shirt et l'envoyer valser à quelques mètres de moi alors qu'il s'affalait de tout son long par terre. « ..avec qui je m'amuserai sinon? » Je lui souris amicalement alors que j'étais accroupis devant lui. C'est vrai ça, il était ma petite distraction personnelle. Que j'aille bien ou non, c'était le seul présent pour moi. Le seul qui était là lorsque j'avais envie de cogner. Enfin.. Tous les lundis. Malheureusement. Enfin je ne passais pas non plus tous mes lundis soirs à aller le voir. J'aimais bien m'éclipser pendant un temps afin qu'il pense que j'avais lâché l'affaire et débarquer quelques semaines plus tard. Me relevant et soupirant en faisant craquer mon cou, je vins lui enchaîner un coup de pied droit dans les côtes. Et un second. Le voyant se crisper et se recroqueviller, je m'asseyais par terre juste à ses côtés, le regardant se tordre de douleur. Appréciant le délicat bruit de la souffrance. Faut dire qu'à sa place j'aurai eu mal. Attendant qu'il se calme un peu, mon regard se posa à nouveau sur son visage. « Tu suces? » Demandais-je sérieusement en défaisant ma ceinture. « Sans les dents hein, cochonne. »
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(#)Sujet: Re: It was like waking from a nightmare to a worse nightmare. (sawyer)  |   Dim 27 Aoû - 14:30
It was like waking
from a nightmare to
a worse nightmare.

Sawyer
&
Erwan

Les rues n'étaient pas sûres, c'était bien connu. Même dans les quartiers les plus fréquentés. L'enveloppe nocturne se déposant sur la ville en faisait celle des fêtards, et des gens qui avaient quelque chose à cacher, ceux qui se sentaient plus en lumière dans l'obscurité. On disait que la rue appartenait aux gens comme Erwan, que ceux qui y vendaient leur corps la connaissaient mieux que personne. Que les ambiances, les quartiers, tout leur était familier. Qu'ils savaient sur quel coin de rue aller pour faire telle ou telle chose, trouver telle ou telle clientèle à telle ou telle heure. On disait aussi que comme ils y étaient dans leur élément, il ne fallait pas venir les emmerder, que c'était eux les maîtres de la nuit dans les ruelles sombres de Miami. Que tous les autres noctambules, dealers, artistes, fêtards et criminels en tous genres, ne leur arrivaient pas à la cheville. Qu'eux utilisaient la nuit pour s'y cacher, s'y fondre, ou comme une douce amie. Les gens comme Erwan, ils la possédaient. Ils faisaient la nuit plus que quiconque, étaient maîtres de ces rues, traînaient sur les trottoirs en regardant les passants avec insistance et défiant quiconque de venir les bousculer. Des regards teintés d'invitation et d'assurance. Erwan, il avait encore du mal à être l'un d'eux, à l'avoir cette assurance, à être invitant. Ce n'était pas comme s'il en avait réellement envie, ce n'était pas non plus comme si l'argent qu'il se faisait ce soir allait lui permettre de payer sa bouffe et son loyer. Et ce n'était pas comme si tout ça lui apportait le moindre plaisir. Mais ça faisait partie du job, alors il était là, malgré la timidité, dans ces rues censées lui appartenir mais qui au final ne faisaient que le bouffer. Et comme ça arrivait parfois, les choses ne se passèrent pas comme prévu. La soirée avait commencé si simplement, mais voilà qu'il se retrouvait coincé entre un corps et un mur. Et ce n'était pas un corps neutre, un corps qui prendrait un peu de ce qu'Erwan avait à donner, en échange de quelques billets. Il aurait préféré un de ces corps-là, ça lui aurait apporté quelque chose, ça serait resté dans les limites de ce qu'il jugeait normal et facile. Ce corps-là ne promettait rien de facile, rien de bien non plus, tout comme les yeux du type face à lui. Son agresseur avait une main fermée sur sa gorge, lui coupant à moitié la respiration, écrasant sa trachée et ses cordes vocales et il fallut un moment à Erwan pour comprendre que c'était là le moment d'essayer de se défendre. Il gigota un peu, essaya avec ses propres doigts de desserrer ceux du mec, en vain. Au contraire, la main se serra encore plus, et cette fois-ci au lieu de simplement le maintenir, elle cherchait à lui faire du mal, à l'étrangler. Ce n'était pas une sensation qui lui était inconnue, mais jamais il ne s'y habituerait vraiment, et surtout pas là, alors qu'il lisait dans les yeux en face de lui comme une envie de meurtre. Dès l'instant où la main se serra, il se mit à paniquer, son coeur battant plus fort, sa main cherchant à le libérer. C'était instinctif, animal, parce qu'on était en train de l'étrangler et il allait se défendre. Sauf que le type lui prit la main, et il ne comprit pas grand chose à part la soudaine douleur accompagnée d'un craquement. Un sanglot passa la barrière de ses lèvres, le seul son qu'il finit par produire, entre la douleur et la peur qui commençait vraiment à le gagner. « Je veux que tu crèves. » C'était si simple et si direct qu'Erwan ne réagit pas de suite, mais le type avait désormais ses deux mains autour de son cou, appuyant sur celui-ci, et là, il commença à paniquer. Il n'avait pas envie de mourir, tout compte fait. Pas maintenant. Son visage se crispa, un autre sanglot s'échappa de ses lèvres tandis que les larmes commençaient à monter. Il tenta d'inspirer, mais rien ne vint, et il paniqua encore plus, oubliant tout le reste pour subitement essayer de faire entrer de l'air dans ses poumons. Il était en train de suffoquer. « Mais pas maintenant.. » Et il eut à peine le temps de prendre une respiration qu'il sentait son corps être soulevé et balancé plus loin, comme s'il ne pesait rien. Epuisé, la gorge déchirée par la toux, il était trop faible pour se défendre ou se relever, s'étalant là sur le sol dégueulasse. « ..avec qui je m'amuserai sinon? » Erwan ne le calculait pas vraiment, trop occupé à essayer de respirer à nouveau normalement. Sa gorge lui faisait terriblement mal, et en plus de la suffocation, il ne parvenait pas à calmer sa panique et son désespoir face à lui situation. Tout ça lui arrachait encore des semblants de sanglots. Un coup dans les côtes, il se recroquevilla par réflexe, fermant ses yeux aussi fort que possible comme si ça allait lui permettre de disparaître. Un second coup, au même endroit. Il pleurait, doucement, sans bruit, les larmes s'étant mises à couler sur ses joues. Le seul soulagement était l'absence d'un crac, ce qui lui faisait comprendre qu'aucune côte n'était cassée. Couvertes de bleus, sans le moindre doute, mais il connaissait la sensation d'une côte brisée, et l'absence de celle-ci était un petit soulagement. Tout petit soulagement, parce qu'il ne savait pas ce qui l'attendait. Cet homme disait vouloir s'amuser, alors peut-être qu'il passerait la nuit à le battre et le torturer jusqu'à finir par l'achever. Peut-être que c'était sa dernière nuit et qu'il allait crever dans cette ruelle dégoûtante. Il ne savait pas comment s'en sortir, savait cependant qu'il était impuissant et ne pouvait rien faire. Il était à la complète merci de son agresseur, ne pouvait compter sur personne. C'était sans espoir. Il finit par ouvrir les yeux, fixer le ciel au-dessus de lui avant de tourner la tête vers le gars qui s'était assis là, le regardant. Il osait à peine le regarder dans les yeux, de peur qu'un petit regard ne provoque une nouvelle agression. « Tu suces? » il demanda, et Erwan n'eut à penser que quelques micro-secondes avant de hocher la tête, voyant le type ouvrir sa ceinture. « Sans les dents hein, cochonne. » il hocha encore la tête, plutôt vivement, parce que sucer il savait faire. C'était peut-être sa porte de sortie, et si c'était ça que le type voulait, Erwan pouvait le lui donner. Si ça pouvait le sortir de là en vie. « Okay » il dit en même temps, pour s'assurer que sa réponse était bien passée, que le type avait bien compris qu'il acceptait, qu'il n'avait pas besoin de le frapper encore. Il se redressa un peu, baissa les yeux vers la ceinture défaite et le haut du boxer qui dépassait légèrement du jean. Il n'avait pas la force de se battre, de toute façon, et en général, il insistait toujours et ne pliait pas lorsque des types insistants cherchaient à profiter de ses services sans payer. Mais là, il savait bien que s'il refusait, ce serait pire, qu'il ne pourrait pas s'en tirer. « Tu me laisseras, après ? » il demanda, hésitant, presque tremblant mais tentant tout de même de ne pas avoir l'air trop pitoyable. Cependant, il avait mis de côté sa fierté depuis longtemps, c'était bien moins douloureux ainsi. Il espérait pouvoir obtenir un accord, un petit quelque chose, qu'il pourrait donner de son talent, et que le gars le laisserait tranquille une fois cela fait. En général, c'était un échange qui fonctionnait, lorsqu'il faisait simplement ce qu'on lui demandait. « Je peux faire tout ce que tu veux. Je peux être bien pour toi » il ajouta, désormais agenouillé face à son agresseur, s'étant un peu ressaisi et lui faisant comprendre en le regardant dans les yeux que c'était un deal qui valait le coup, qu'il ne regretterait pas de s'être tapé Erwan au lieu d'avoir continué à le tabasser. Il voulait mettre toutes les chances de son côté, lui suggérant même plus que la simple fellation demandée. Tout en se préparant doucement à ce qui allait suivre, la douleur dans sa gorge toujours aussi présente et qui n'allait certainement pas s'arranger, et massant un peu la jointure de sa mâchoire en prévention.
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(#)Sujet: Re: It was like waking from a nightmare to a worse nightmare. (sawyer)  |   Dim 3 Sep - 21:03
IT WAS LIKE WAKING FROM A NIGHTMARE TO A WORSE NIGHTMARE.
ERWAN ft, SAWYER.
Au fond de moi, bien à l'intérieur, je savais pourtant bien -du moins je m'en doutais- que Erwan ne devait pas être un mauvais type, au contraire. C'était même peut-être le genre de type à avoir plein d'amis. Il ne méritait pas ma haine comme il ne méritait pas d'être épargner. Et puis, en cet instant précis je ne rencontrais aucun remord envers moi-même de lui faire subir cette agression. Pour moi, tout ça était devenu notre jeu, jeu pour auquel Erwan ne trouvait pas de plaisir à jouer. C'était dommage pour lui car moi je m'amusais comme un petit fou à l'étrangler et le faire voler à quelques mètres de moi. Cette scène me rappelait vaguement un moment de mon enfance, lorsque j'avais sept ans. J'étais en Russie, mon pays natal et je venais tout juste de tabasser un gosse qui ne voulait absolument pas me donner ses billes. Mes parents à l'époque, pensaient qu'il était dangereux de jouer avec des billes, qu'on pouvait même s'étrangler. Alors en tabassant ce gosse blond, j'avais voulu lui foutre un calo dans la gorge pour voir s'il allait l'avaler ou au contraire, si mes parents avaient raisons. Mais les instituteurs avaient été plus rapide que moi car ils venaient de stopper cette petite bagarre qui a eu le coup de casser des dents au blond. Bof il avait de la chance parce que c'était encore des dents de lait. Mais je me rappelle m'être même fortement amusé à ce moment là. Reprenant mes esprits face à cette légère absence en ce souvenir, je me voyais rouer de coups le gamin qui avait vachement l'air d'en morfler. Cessant mes coups, après lui avoir asséner le fait que je voulais tout simplement qu'il meurt, je m'étais assis en face de lui, le regardant se tordre de douleur, jusqu'à lui demander le plus sérieusement du monde de me faire une fellation. Chose qui ne se fit pas prier à dire deux fois. En même temps c'était son travail, et je ne comptais en rien lui payer ça de toute manière. Mais lorsqu'il se mit à genou, face à moi une fois que je m'étais levé pour détacher ma ceinture, il me demandait si je comptais le laisser tranquille après. D'une voix doucereuse et d'un air entendu, je lui répondis d'une manière que je voulais sincère. « Evidemment! Après, tout n'aura été qu'un mauvais cauchemar. » Souriant en coin, j'enlevais ma ceinture au complet alors que ce dernier, lui, s'affairait à vouloir déboutonner mon jean et faire zipper ma braguette. Je ne savais pas si j'allais réussir à bander sur le fait que ce soit un homme qui me suce, et rien qu'à l'idée d'imaginer ça me laissait perplexe et dubitatif. Enroulant ma ceinture autour de ma main, l'air de rien et sans non plus qu'il s'en rende compte, je fit en sorte que ma boucle soit au niveau de mes phalanges. Alors qu'il avait posé ses mains sur l'élastique de mon boxer, je pris ses cheveux d'un geste des plus tendre que je ne pouvais, alors il levait la tête en ma direction. Après une légère caresse sur ses boucles et un sourire en guise de réponse, j'en pris une bonne poignet à la main avant de lui mettre une droite en pleine mâchoire, la boucle de la ceinture ayant tapé juste. Je le laissais tomber par terre. « Tu croyais quand même pas que j'allais te laisser m'sucer la bite?! » Vociférais-je en me tapant la tête avec la ceinture, devenant fou. Je le pris par le col de son vêtement, le relevant encore une fois jusqu'à le plaquer une seconde fois contre le mur en briques. Mon visage déformé par la haine, une lueur folle dans mon regard, je le secouais violemment et entendais même par moment sa tête cogner contre les briques. « T'as cru que j'étais un putain de gay comme toi ou quoi?! Tu m'prends pour qui?! » La voix déformée par la rage, je ne pu contrôler l'envie soudaine de coller mon front contre son nez. 
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(#)Sujet: Re: It was like waking from a nightmare to a worse nightmare. (sawyer)  |   Mar 5 Sep - 20:29
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Erwan

Erwan avait une relation particulière avec la mort. Comme pour beaucoup d'autres choses, à vrai dire. Il avait une relation particulière avec le sexe. Avec les gens. Avec la vie. Et la mort. Puisque tout revenait toujours à ça, au final. Pourtant, il était loin d'être obsédé par des idées macabres, loin d'idéaliser le fait de se vider de son sang comme si c'était un jeu. Loin de rire, loin du sadisme aussi. Ce n'était pas son truc. Mais la mort, il essayait de ne pas y penser, mais parfois elle débarquait sans qu'on l'attende, toquait à la porte. Coucou, je suis là. M'oublie pas. Juste pour lui rappeler qu'il y avait cette chose horrible qu'il craignait plus que tout au monde, mais dont il lui arrivait de rêver. Il ne comptait plus le nombre de fois où il avait souhaité ne plus être. Ce n'était pas l'idée de mourir qui l'intéressait. C'était plutôt le fait d'être mort. Evidemment, ce qui l'embêtait dans l'histoire, c'était la transition entre vie et mort. Comme un tas de gens, sans doute. On a envie de le faire, vraiment, et au moment d'y aller, on laisse tomber. Et bien disons que c'était le genre de situation qu'il connaissait un peu. Jamais il n'était allé jusqu'à planifier son suicide, parce que malgré tout ce qu'il avait du traverser, il continuait d'avoir de l'espoir en la vie. Plus ou moins. Ou juste un instinct de survie trop développé, trop animal. Vivre peu importe le prix. Il y en avait qui disaient qu'il fallait des couilles pour se tuer, d'autres qu'il fallait des couilles pour ne pas se tuer. Erwan pensait que ce n'était pas une histoire de couilles, et qu'on faisait d'ailleurs appel aux couilles un peu trop souvent et pour des sujets qui ne les concernaient pas du tout. Mais passons. Il avait une relation un peu spéciale avec la mort. Avait des objets ou des lieux de sa vie quotidienne qui étaient tout spécialement liés à la mort. Il y avait le pont qu'il passait tous les soirs depuis qu'il avait repris du service, et en le traversant, il se disait à chaque fois qu'il pourrait simplement sauter. S'était même arrêté un soir en y pensant fortement. Il y avait la baignoire, à l'époque où il vivait à Los Angeles. Parce que cette salle de bain avait été la seule pièce dans laquelle il avait pu s'enfermer lui-même, seul. La seule pièce où il avait pu se sentir séparé de Leo. Et la baignoire, il était resté plusieurs fois debout à la fixer du regard et imaginer s'y noyer, ou s'y vider de son sang. Elle connaissait bien son sang de toute façon, puisqu'il s'y était baigné de nombreuses fois après ses soirées de travail, après les abus et la violence. Il aurait pu s'y tuer, la baignoire l'aurait vécu comme un événement tout à fait normal. Mais pour en revenir à la mort, il semblait qu'elle lui était promise ce soir, entre les déclarations du type qui s'amusait à le frapper, et les coups, la main qui l'étranglait, le destin. Lorsque le cul fit son entrée dans l'histoire, Erwan vit cela comme une porte de sortie, une bouée de secours. Le sexe il savait faire. Surtout sucer, putain, oui. Il était vraiment bon pour ça. C'était comme ça qu'il se sauverait. « Evidemment! Après, tout n'aura été qu'un mauvais cauchemar » lui répondit le type, et ok, c'était une bonne nouvelle. Ils avaient trouvé une solution, un moyen de s'entendre. Erwan insista même un peu, pour montrer sa bonne volonté, lui promettant qu'il ne regretterait pas, qu'Erwan pourrait être un bon coup. Et peut-être que s'il se laissait faire et que tout allait comme l'autre le voulait, il cesserait tout simplement. Autant jouer la bonne petite pute jusqu'au bout. Alors qu'il se foutait à genoux et préparait le terrain, il essayait d'ignorer le malaise, de faire taire la petite part de rébellion en lui qui lui hurlait qu'il allait sucer ce gars gratuitement juste pour qu'il arrête de le frapper, et que ce n'était comme ça que ça devait se passer. Il se retrouva devant le boxer, posa ses doigts sur l'élastique, mais des doigts dans ses cheveux lui firent lever un peu la tête. Il regarda l'homme, qui lui sourit, et en quelques secondes il réalisa que ce sourire n'avait rien de beau ou de rassurant ou de bienveillant. La seconde suivante, il grimaça de douleur en sentant sa tête suivre la direction dans laquelle ses cheveux étaient tirés. Et presque simultanément, il vit quelque chose qui ressemblait à un poing avec un quelque chose de brillant dessus, un truc qui semblait attirer la lumière. Mais il ne put pas vraiment y penser plus longtemps, la douleur s'écrasa sur le coin de sa mâchoire, et il tomba au sol à nouveau. Décidément, ça en devenait répétitif. La douleur était assomante, et il lui fallut un petit temps pour reprendre ses esprits et réaliser que sa porte de sortie s'était claquée devant lui. « Tu croyais quand même pas que j'allais te laisser m'sucer la bite?! » hurla l'autre, avant de prendre le col d'Erwan pour le soulever, le plaquer contre le mur et le secouer. C'était interminable et Erwan ne savait pas quoi faire à part fermer les yeux très fort et espérer que ça finirait bientôt, et laisser ses yeux se remplir de larmes. Sa tête heurta le mur encore et encore et ça ne faisait que s'ajouter à la douleur constante. Il se disait que peut-être que c'était le moment de se défendre, de frapper et d'essayer de se sauver, parce qu'à ce rythme là, le gars venait peut-être de décider qu'il allait lui claquer le crâne contre les briques jusqu'à ce que mort s'en suive. Mais il cessa. « T'as cru que j'étais un putain de gay comme toi ou quoi?! Tu m'prends pour qui?! » dit-il, et c'était peut-être bien ce qui faisait le moins mal de tout ça, parce que c'était tellement cliché. Seulement, le coup qui suivit fut un beau contraste dans le domaine de la douleur puisque le nez d'Erwan sembla exploser. Il hurla de douleur et glissa doucement le long du mur pour se retrouver assis parterre, recroquevillé, le visage entre les mains, du sang coulant librement de son nez. Il n'avait pas l'air cassé, c'était une petite consolation. Erwan était épuisé à ce stade-là, et il avait l'impression de perdre tout espoir. Il ne sentait plus son visage, ni sa tête qui avait l'air de vouloir exploser, ni ses côtes, sa gorge... Et avec la gueule qu'il devait avoir, rentrer ce soir, s'il s'en sortait vivant, allait être une épreuve particulière. Affronter le regard et les réflexions et peut-être même les punitions du boss. Rien que pour ça, il se disait qu'il n'avait pas la force de bouger d'ici ou d'espérer quelque chose de meilleur. Il avait le visage couvert de sang et cherchait à respirer à travers la douleur, et visiblement, son agresseur s'était trouvé un peu de pitié et lui laissait le temps de se remettre avant de poursuivre. Erwan leva le regard vers lui, appuyant sa tête contre le mur qui se trouvait derrière lui. Il se sentait vidé de toutes forces, ses yeux commençaient à vouloir se fermer, et il savait que c'était plus une impression qu'autre chose, qu'avec un peu de boost, il pourrait très bien se relever et essayer quelque chose. Mais non, ça lui semblait impossible maintenant. « J'ai connu des clients comme toi » il dit après l'avoir fixé droit dans les yeux un moment. Erwan se sentait perdre tout espoir, et c'était plutôt désagréable, mais visiblement ça lui donnait envie de parler. Alors il parlait. « Un soir ils viennent. Ils frappent et ils crient. Ils te crachent dessus pour avoir osé imaginer qu'ils pourraient avoir envie d'un homme. Le lendemain ils viennent avec 300$ et te supplient de leur sucer la bite et de les laisser la foutre dans ton cul » il ajouta, simplement, sans baisser le regard, le visage dénué de toute émotion parce que le simple fait d'exprimer quelque chose lui aurait pompé encore plus d'énergie. L'histoire était vraie et il avait quelques souvenirs qui remontaient. Mais il existait aussi de simples connards qui voulaient juste frapper. Ce gars-là, Erwan ne savait pas à quelle catégorie il appartenait, mais il verrait bien. « Tous les soirs sauf le lundi, j'suis au Birdcage. La maison close derrière le bar du même nom. La sonnette du bas. » il expliqua, au cas où, estimant n'avoir rien à perdre. Si le gars se pointait, ça lui aurait ramené un client, tout ça. Et sinon... il ne savait pas. Est-ce que ça aurait des conséquences ? Il ne lâcha pas le regard de son agresseur, malgré la douleur et la fatigue et l'impression que ses yeux allaient se fermer. Il attendait juste la réaction, sagement. Il attendait la suite.
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(#)Sujet: Re: It was like waking from a nightmare to a worse nightmare. (sawyer)  |   Mer 6 Sep - 16:11
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Encore une fois, la colère venait reprendre le dessus. Et puis merde, comment il pouvait s'imaginer deux secondes que j'aurai réellement eu l'envie qu'il me suce? J'étais pas désespéré au point d'aller voir les putes, et encore moins avec un mec. Rien qu'à l'idée qu'il puisse s'imaginer un seul instant ça me fichait dans une grande colère. Et je ne comptais pas être gentil avec lui avec de simples paroles. Encore une fois, les coups fusaient. Le pire c'est que je commençais à avoir du mal à me contrôler, mais je ne voulais pas porter un coup qui aurait été fatal pour lui. J'en avais encore grand besoin de lui pour pouvoir avoir un défouloir quand bon me semblait. Mais une fois mes paroles suivis de mes actes prononcés, le jeune homme très amoché me regardait pour me raconter que je n'étais pas le seul à lui avoir fait ça, et qu'au final, ils revenaient tous pour la même et unique chose, se perdre en lui. Contre toutes attentes, je ne réagissais pas mal, mon regard restait tout aussi fou que durant cette petite bataille, mais mes lèvres s'étiraient en un large sourire, qui se voulait même compatissant. Le contraste entre les deux était très étrange d'ailleurs. « Quand j'voudrais me faire fourrer ou même fourrer un mec, j'ferai appel à toi, promis. » Je desserrais mon emprise sur lui pour venir tapoter sa joue à l'aide de ma main, de façon amicale. « T'es bien con de me donner en plus de ça l'adresse où tu bosses les autres jours de la semaine. J'le savais pas forcément, mais là ouais. Bien con. » Je ris et fouille dans ses poches pour trouver de quoi me plaire et tapait dans le mille avec des billets. Je supposais fortement que ce soit ce qu'il avait gagné dans la soirée. Comptant le tout, j'eu une moue satisfaite et lui montrait son gagne-pain. « C'est quoi ton p'tit nom? » Alors qu'il venait de me répondre, de façon légèrement étonné, j'haussais les sourcils le temps d'une seconde. « J'te remercie pas alors, Erwan. » Enfournant le liquide dans ma poche de jean, je sortais mon paquet de clope pour en mettre une dans ma bouche et l'allumer. C'est alors qu'il était temps pour moi de partir. Et sans un regard en arrière, je m'en allais vagabonder dans les rues de Miami.
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(#)Sujet: Re: It was like waking from a nightmare to a worse nightmare. (sawyer)  |   Mer 6 Sep - 18:41
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Il avait peut-être perdu tout espoir de s'en tirer, ou alors, il s'était juste dit qu'au point où il en était, il n'avait plus grand chose à perdre. En tous cas, à moitié assommé et vidé de ses forces, assis contre le mur et le visage couvert de son propre sang, il leva le regard vers celui de l'autre gars, et lui annonça simplement qu'il n'était pas l'unique en son genre, qu'Erwan avait connu d'autres types comme lui. Des refoulés, pour la plupart. Des mecs qui venaient l'emmerder comme on vient embêter un gamin dans la cour de l'école, et qui le bousculaient, le frappaient, l'insultaient, parce qu'il était gay et que ça semblait tellement les déranger. Et quelques jours plus tard, ils revenaient, suppliant, pour s'envoyer en l'air et satisfaire leurs besoins, parce qu'à force de baiser leur femme qui ne leur faisait aucun effet, ils avaient fini par comprendre qu'ils ne pourraient pas se mentir toute leur vie. Peut-être que ce gars-là était marié. Ou peut-être qu'il ne viendrait jamais, suppliant, mais qu'il repasserait comme l'un des autres, le pousserait à genoux et lui ferait sucer sa queue pour de vrai cette fois. Qu'il l'insulterait et le traiterait de "sale petit pédé" entre deux grognements de plaisir. Parce qu'Erwan en avait connu des comme ça aussi, qui aimaient bien se mentir jusqu'au bout. Il ne savait pas de quoi demain serait fait, mais au moins, il donna l'adresse de la maison, si ce gars voulait se payait une heure ou deux. « Quand j'voudrais me faire fourrer ou même fourrer un mec, j'ferai appel à toi, promis. » il fit en le lâchant un peu. Erwan le laissa faire lorsqu'il tapota sa joue, n'ayant pas la force ni l'envie de réagir. « Je fourre pas. C'est pas dans mes qualifications » il précisa quand même, et il se retint d'ajouter que ça aurait été dur, de se faire fourrer par un type qui ne parvenait plus qu'à bander un jour sur cent. « T'es bien con de me donner en plus de ça l'adresse où tu bosses les autres jours de la semaine. J'le savais pas forcément, mais là ouais. Bien con. » dit le gars, et oui, peut-être bien, mais Erwan ne pensait franchement pas que ce gars s'amuserait à payer pour aller lui taper dessus. Il sentit les mains du mec sur ses cuisses, et l'espace d'un instant il crut que ça allait encore tourner autrement, mais en fait non, les mains étaient dans ses poches, et elles en sortirent ses gains de la soirée. Merde. « C'est quoi ton p'tit nom? » Il leva ses yeux fatigués vers les billets que brandissait l'autre gars, et avec un peu de soulagement il constata que ce n'était que la moitié. Peut-être qu'il pourrait encore sauver sa nuit. « Erwan » dit-il. Et putain, il fallait qu'il se remette et vite, il fallait qu'il fasse quelque chose, il ne pouvait pas rester là. « J'te remercie pas alors, Erwan. » il entendit l'autre dire, mais il ne faisait plus très attention, et l'entendit partir. Ce fut en se donnant un coup de boost qu'il réalisa que l'espace de quelques secondes, il avait failli partir loin de là. Mais non, il ne pouvait pas. S'il voulait se sauver, il devait encore bosser, faire de son mieux, même avec sa sale tête défoncée. Il se leva comme il le put, et fouilla ses poches pour compter ses billets. Cent dollars, voilà ce qui manquait. Il quitta la ruelle et se trouva un bar, traça vers les toilettes et se nettoya le visage, puis il retourna dans la rue, et termina sa nuit.


FIN.
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