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 Home is where you are. (bellamy)

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(#)Sujet: Home is where you are. (bellamy)  |   Jeu 7 Sep - 21:48
 
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Bellamy.
Andrea.
Bellamy était là. C'était complètement dingue, il n'en revenait pas. Et pendant tout ce temps, il s'était vaguement dit que peut-être que si un jour ils se revoyaient, Bellamy lui en voudrait. Après tout, c'était à cause de lui qu'ils avaient fini ainsi, dans ce foutu tribunal. Mais non, pas du tout, Bellamy avait l'air content de le voir, et ça remplissait Andrea de joie. Leurs débuts de conversation avaient été... comme un retour dans le temps, comme s'ils devenaient gamins à nouveau, et pourtant il y avait tellement de choses qui s'étaient passées depuis. Il était tout retourné ! Il aurait pu sauter sur place juste là, comme ça, pour évacuer cette joie qui s'était emparée de lui et qui l'empêchait de redescendre. Il souriait comme un idiot, tentait d'être cool, naturel, mais échouait royalement puisque l'effet des retrouvailles était encore bien présent. Ils essayaient comme ils pouvaient d'avoir une vraie discussion, d'arriver à quelque chose. Andrea avait parlé de ses études à Bellamy, il lui avait parlé de sa tortue Hector. Et il avait appris des choses sur le jeune homme aussi. Et à vrai dire, ils n'avaient pas vraiment changé, ni l'un ni l'autre. Tous deux semblaient être exactement là où on les aurait imaginés. Bellamy, toujours trop différent pour se soumettre aux règles, pour jouer le jeu imposé par la société. Lui aussi, il avait été marqué par l'endroit dans lequel il avait grandi, mais autrement qu'Andrea. De façon plus poussée, plus profonde. Comme si ça avait été gravé en lui et comme si se sortir de tout ça était impossible. C'était devenu lui tout entier. Quant à Andrea, il avait toujours été plus posé, plus sérieux dans la vie, appliqué à l'école, avec le désir d'un jour aller plus loin que sa vie. Faire des études, s'ouvrir l'esprit à plein de choses, se sauver de ce à quoi il aurait été destiné. Alors non, il n'y avait rien de bien étonnant au fait qu'il soit si appliqué dans son travail universitaire, si déterminé à réussir et à ne rien manquer. Il n'avait jamais aimé faire les choses à moitié, et lorsqu'il commençait quelque chose, il voulait y mettre tout ce qu'il avait pour en tirer le maximum. Ca comptait bien sûr pour ses études autant que pour le reste. La conversation dévia sur leur vie sentimentale, vaguement, sans qu'ils ne s'éternisent. Il faut dire que du côté d'Andrea, il n'y avait franchement rien à dire, et sa réponse à la question de Bellamy fut brève, claire, nette, précise... et vraiment très représentative de la situation. A croire que tout ce temps l'avait rendu puceau à nouveau, et sa façon de rougir face au jeune homme semblait appuyer en faveur de cette possibilité. Il retourna la question, en profita. C'était l'échange qui l'effrayait depuis le début, ce qu'il redoutait, n'ayant vraiment pas envie d'apprendre qu'il n'avait plus la moindre chance. Mais malgré tout, il était curieux, et il voulait être fixé. Il le fut, et la réponse le soulagea. Il tenta de retenir son sourire. Après ça, il proposa à Bellamy de venir chez lui. Il avait subitement envie de lui montrer son appartement, de lui faire une petite place dans sa vie, de le laisser entrer dans son antre. Il voulait qu'ils soient tous les deux, dans un lieu qui n'était que pour eux, pas là, sur un banc minable. Il alla jeter leurs déchets, et ayant obtenu une réponse positive de la part de Bellamy, il lui adressa un énorme sourire et attrapa sa main pour le faire se lever. Laissant ensuite ses doigts lui échapper, il glissa maladroitement ses mains dans ses poches en ouvrant le chemin. Ils firent le chemin à pieds, puisqu'il faisait bon et que le bus n'aurait pas changé grand-chose à la durée du trajet, et ils arrivèrent devant l'immeuble, au centre-ville. Ils prirent l'ascenseur jusqu'au dernier étage, où se trouvait l'appartement d'Andrea. Il ouvrit la porte et laissa entrer Bellamy. « Tadaaaaam » qu'il lança maladroitement pour présenter son appartement, avant de refermer la porte derrière eux. Il était fier de son chez-lui, même si bien évidemment il n'aurait jamais pu se loger ici sans l'argent qu'il avait reçu après ses récentes mésaventures. Ce n'était pas excessivement grand, l'entrée donnant sur un salon et une cuisine ouverte, bordés de baies vitrées donnant sur la ville, et un jardin de toit. Une porte coulissante menait à la chambre, qui elle aussi bénéficiait de ses baies vitrées, et une autre porte donnait sur la salle de bain. « Voilà. Cuisine, petit salon... Le coin pipi... superbe douche à l'italienne. Ma chambre » il énuméra en montrant tout ça à Bellamy, s'amusant à lui faire visiter son antre. Arrivés dans la chambre, il alluma la guirlande lumineuse qui surplombait son lit, histoire de ne pas rester dans la pénombre totale, fit un petit tour sur lui-même pour lui présenter cette pièce, presque comme un ado, avec l'énorme rainbow flag qui décorait un des murs, sur lequel étaient inscrits un tas de messages engagés, ou son bureau couvert de tout et n'importe quoi. Mais à part ça, la pièce était presque vide, rangée en tous cas, épurée. Il emmena Bellamy sur la terrasse et le força à le suivre jusqu'à un petit coin. « J'te présente Hector » il fit en s'agenouillant pour soulever le feuillage sous lequel s'était planquée la tortue. Et voilà, c'était fait, les deux mâles de sa vie s'étaient rencontrés, il était désormais comblé. Après un moment là-dehors, ils rentrèrent à nouveau. « Tu peux te poser et tout... faire comme chez toi, je vais chercher un truc à boire » dit-il en laissant Bellamy dans la chambre, avant d'aller dans la cuisine. Andrea y remplit deux verres de jus, et revint dans la chambre, virant ses chaussures pour s'asseoir en tailleur sur le lit, face à Bellamy, lui tendant un des verres. « Alors, il te plait mon chez moi ? » il fit, un sourire sur les lèvres, un peu surexcité et voulant savoir à tout prix si l'endroit plaisait à Bellamy. Ca n'avait rien d'immense, mais c'était confortable et tout ce dont on pouvait rêver lorsqu'on vivait seul. Ou à deux, en comptant Hector qui bénéficiait de  son jardin personnel.
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(#)Sujet: Re: Home is where you are. (bellamy)  |   Dim 17 Sep - 17:28
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ANDREA & BELLAMY

Tout était flou autour de moi. Le passé et le futur n’existaient plus. Il n’y avait que le présent, là, maintenant, l’instant présent tout enroulé autour d’un visage. Le visage d’Andrea. Un fantôme de mon passé enfin revenu, un retour que je n’osais plus espérer, un corps contre lequel je n’espérais plus me blottir. Et pourtant, enfin, il était là. Andrea. Mon coeur battait à cent à l’heure alors que je lui suivais dans les rues de Miami. J’étais secoué de sentiments plus violents les uns que les autres, mais quelle douceur dans ce tourbillon…! Mes doutes, enfin levés, mes insomnies, oubliées ; Andrea était vivant. Andrea allait bien. Andrea ne me détestait pas, et moi non plus. Car j’avais longuement envisagé cette dernière possibilité : et s’il m’était devenu impossible de le regarder en face ? Et si j’étais devenu incapable de le regarder dans les yeux sans voir le visage de son frère se superposer au sien ? Et si, au fond, je n’avais jamais tourné la page de ce traumatisme ? J’avais été un idiot de douter. Alors oui, évidemment, Hamri serait toujours une partie de nous. On ne pouvait pas effacé ce qui avait été fait ; mais je n’y pensais pas. Pas maintenant, du moins. J’étais beaucoup trop occupé à scruter chaque mouvement, chaque tressaillement qui secouait le corps d’Andrea. Je le regardai marcher devant moi et ouvrir la porte de son appartement, juste pour être bien certain que tout ceci était réel. C’était trop beau, beaucoup trop beau - j’avais cessé d’espérer, et voilà que maintenant mon rêve le plus fou se réalisait. Car j’avais depuis longtemps cessé d’avoir l’audace d’espérer que l’impossible se réalise. Pour moi, il était hier encore impossible de me trouver chez Andrea, avec lui. C’était impossible car nous avions été séparés depuis trop longtemps et dans les pires circonstances. Je m’étais enfin résolu à tourner la page de notre relation, à accepter qu’elle était terminée, bien que nous n’en ayons jamais convenu. J’avais accepté, enfin, que parfois le monde ne tourne pas dans mon sens. Que tous les souhaits ne se réalisaient pas, fussent-ils les plus beaux et les plus sincères. Peut-être que ma joie aurait été moins intense si j’avais continué d’espérer. Quoi qu’il en était, je ne pensais plus à tout ça. Un sourire et tout avait été balayé. Je n’avais qu’une idée en tête : profiter. Profiter de cet instant hors du temps, profiter d’être aux côtés d’Andrea. Profiter de le voir en face de moi, profiter de son sourire maladroit, profiter de tout cela. Parce que la vie me l’avait appris : j’ignorais ce qui se passerait demain ou dans un mois. J’ignorais ce qui se passerait entre lui et moi, j’ignorais si je serais encore en vie. Tout ce que je savais, c’était que j’étais là, à Miami, avec Andrea. Et aussi dingue que cela puisse paraître, je voulais en profiter.

« Voilà. Cuisine, petit salon... Le coin pipi... superbe douche à l'italienne. Ma chambre » Il était attendrissant. Un peu comme un gosse fier de montrer ce qu’il avait fait à quelqu’un qu’il estimait. C’était son chez-lui, après tout, et j’étais bien curieux de le découvrir. Curieux de savoir quel homme il était devenu, surtout, car enfin nous n’étions que des gosses quand nous nous étions connus. J’observai avec attention chaque détail de la pièce qui était sa chambre. La décoration était simple, mais elle me plaisait bien. Le rainbow flag qui décorait son mur ne m’échappa pas, évidemment. Il était immense. Cela me fit sourire. Andrea avait toujours été comme ça, et qu’il ait aujourd’hui affiché ce drapeau dans son appartement ne me surprenait pas vraiment. S’il avait l’air plus chétif que moi, il était en réalité beaucoup plus fort. Il revêtait tout comme une armure et assumait, l’affichant en grand sur tout un pan de sa chambre Je l’admirai pour cela. Après quelques instant, Andrea m’emmena hors de la pièce et me guida jusqu’à la terrasse. « C’est magnifique » dis-je presque à demi-mots. Je trouvais véritablement cet appartement splendide. J’aurais donné beaucoup pour avoir une terrasse. « J'te présente Hector » Andrea se baissa et sortit une tortue d’une sorte de buisson. Je me baissai à mon tour, pour me mettre à hauteur de la bête. Hector me regardait d’un oeil méfiant, la tête à demi rentrée dans sa carapace. « Le nouvel homme de ta vie, hein ? » lançai-je d’un ton taquin à Andrea. En vérité, cette histoire de tortue me faisait beaucoup rire. C’était lui tout craché. Sans trop savoir ce que je faisais, je caressai d’un geste hésitant la carapace d’Hector qui, effrayé, rentra ses quatre membres illico presto. Drôle d’animal de compagnie, pensai-je. Après quelques minutes, nous finîmes par rentrer à l’intérieur, ou plus précisément dans la chambre d’Andrea. « Tu peux te poser et tout... faire comme chez toi, je vais chercher un truc à boire » Je le regardai partir, toujours fasciné par le fait qu’il soit là, et que je sois chez lui. À Miami. Tout avait changé, ces cinq dernières années. Nous avions grandi. Cet appartement symbolisait bien ces changements ; aurait-il eu l’audace d’afficher un rainbow flag de cette taille, à Tijuana ? Sûrement pas. J’ôtai mes chaussures et m’assit en tailleur sur le lit, les yeux toujours rivés sur le drapeau accroché au mur. J’étais en train d’essayer de déchiffrer les divers messages qui y étaient inscrits quand Andrea revint, deux verres dans les mains.

« Alors, il te plait mon chez moi ? » me demanda-t-il pendant que je buvais une gorgée de jus. Andrea me regardait avec un sourire à faire pâlir les anges. Il me donnait l’impression d’être un enfant attendant l’approbation de quelqu’un qui comptait à ses yeux. Cette pensée me toucha et me réconforta. Me dire que j’étais encore quelque chose à ses yeux me réchauffait le coeur, en un sens. Parce que malgré ces années de séparation, il comptait toujours pour moi. Il compterait toujours, probablement. « C’est génial » dis-je en lui rendant son sourire. De toute façon, je ne pouvais pas arrêter de sourire comme un con. « Et puis, ça, là… » continuai-je en désignant le drapeau. «… C’est cool. J’aimerais bien en être aussi fier que toi ». J’aurais aimé pouvoir être fier de ma sexualité et pouvoir la vivre comme n’importe quel autre individu, mais le fait était que j’en étais incapable. Incapable d’assumer tout cela, peut-être par peur, mais sûrement davantage par habitude. « Vous êtes bien ici, avec Hector ». Un silence s’installa, mais pas un de ces silences pesant et gênant qui vous donnent envie d’être ailleurs. J’étais content d’être là, avec lui, et je profitai de ce moment de latence pour le regarder un peu mieux, regarder ses traits encore une fois, ces traits-là qui semblaient gravés au fond de moi, au plus profond de ma mémoire. Pendant longtemps, j’avais cru avoir oublié son visage, sa voix, son attitude, mais maintenant qu’Andrea était en face de moi, je me rendais compte que je n’avais jamais rien oublié. Que c’était quelque chose que je n’oublierais jamais. Au final, je me fichais pas mal de savoir ce que notre relation allait devenir. Même si demain nous nous détestions, Andrea resterait toujours une partie de moi. « Allez, raconte-moi tout. Je veux savoir tout ce qui t’es arrivé depuis quatre ans » lançai-je un peu brutalement, mais d’un ton enjoué. Je voulais tout savoir, savoir quel homme Andrea était devenu. Nous avions beaucoup grandi, ensemble ; du moins, lui m’avait fait grandir, beaucoup, et ce pendant le laps de temps très court que nous avions passé ensemble. Court, mais incroyablement intense. Malheureusement, j’avais l’impression d’avoir manqué tant de choses…! Il était un adulte désormais, et ce malgré ses traits toujours adolescents, voire enfantins. « On a du temps à rattraper ». Je me rapprochai un peu de lui, tout en gardant une certaine distance entre nous. Je ne pouvais m’empêcher de le regarder… ou plutôt de le dévorer littéralement du regard. Je me demandais s’il avait choisi de nous installer sur son lit par hasard.

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(#)Sujet: Re: Home is where you are. (bellamy)  |   Mer 20 Sep - 23:16
 
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Bellamy.
Andrea.
Bellamy était là, dans son appartement, c'était complètement dingue ! Et pourtant, Andrea avait maintenant compris que c'était la réalité, il avait cessé de se mordre la langue pour tenter de se réveiller. Tout ça était vrai, ils avaient mangé ensemble et fait le chemin jusqu'ici, et maintenant, Bellamy était dans son appartement, dont il était très fier, et il visitait son antre, son repère. Ca avait même l'air de lui plaire, du moins, il complimenta le lieu ce qui lui valut un superbe sourire de la part d'Andrea. Il emmena Bellamy sur la terrasse, et il lui présenta Hector avec beaucoup de joie, sortant la bestiole de sous son buisson, et la soulevant pour la montrer à Bellamy. Les quelques personnes à qui il avait présenté Hector n'avaient pas été particulièrement emballées. D'après ces gens, son animal de compagnie n'avait pas l'air très commode, et semblait détester le genre humain. C'était complètement faux. Et ils étaient simplement jaloux du fait qu'Andrea ait eu l'originalité d'adopter une tortue plutôt qu'un chien ou un chat. Ou jaloux de la superbe terrasse qui était le QG de l'animal en question. En tous cas, il espérait vraiment que Bellamy allait apprécier Hector, ou du moins sa présence. Ce n'était pas une bête très expressive, mais c'était un colocataire très agréable, et ça permettait à Andrea de ne pas se sentir seul. « Le nouvel homme de ta vie, hein ? » lui lança Bellamy, avant de tenter une caresse. Hector eut peur, bien sûr, c'était un froussard. Andrea se rendit compte de la réaction un peu tard, son attention absorbée par son invité et les mots qui venaient de sortir de sa bouche. Non, vraiment, il n'y avait qu'un seul homme dans sa vie, et il était juste là. Et pendant tout ce temps, même s'il avait doucement commencé à faire son deuil de leur relation, il n'y avait eu qu'un seul homme. Pendant des années, il s'était lentement dit que ce n'était pas la peine de continuer à espérer, que c'était fini et qu'avec tout ce qui était arrivé, ce serait impossible de se retrouver. Et pourtant, heureusement qu'il n'avait pas baissé les bras entièrement, parce qu'ils étaient là aujourd'hui. Il était là avec l'homme de sa vie. Qui n'était pas Hector, mais clairement Bellamy. Bien sûr. Réalisant donc après coup qu'Hector était allé se planquer dans sa carapace, il rit un peu. « C'est un trouillard » il commenta avant de reposer la bête dans son feuillage, et d'emmener Bellamy à l'intérieur, dans sa chambre. N'étant pas exactement certain de ce qu'il fallait faire maintenant, il l'invita à poser ses affaires, se mettre à l'aise, tout ça, et il sortit en direction de la cuisine pour préparer deux verres de jus de fruit. Pourquoi du jus ? Il n'en savait rien. Peut-être parce que la présence de Bellamy réveillait la part la plus adolescente de l'homme qu'il était devenu, et lui servir une bière ou du vin ou quoique ce soit d'autre... ça n'aurait pas eu de sens. Ca aurait été radicalement nul et pourri, même. Il revint dans la chambre, s'assit face au jeune homme, sur le lit, lui tendit un verre avant de croiser les jambes pour lui demander avec curiosité si ça lui plaisait. Il avait franchement envie d'entendre son verdict, certainement parce qu'une partie de lui rêvait de l'avenir, de passer des heures avec Bellamy, dans cet appartement. Rien n'était sûr, est-ce qu'ils auraient un futur ? Il n'en savait rien... mais il espérait très fort. Il ne voulait pas considérer d'alternative. « C’est génial. Et puis, ça, là… C’est cool. J’aimerais bien en être aussi fier que toi » fit Bellamy, et Andrea le regardait avec des yeux pétillants et un grand sourire, s'accrochant à chaque mot. Quand Bellamy désigna le drapeau, Adrea tourna la tête vers celui-ci tout en écoutant le jeune homme, puis revint vers lui, son sourire s'effaçant un peu pour devenir plus simple. Il ne savait pas si ça voulait dire quelque chose de particulier, si ça avait un sens caché, une histoire. Si Bellamy avait réellement quelque chose dont il devait avoir honte, ou s'il avait fini par se fondre dans la masse, décider de se plier aux codes. Il avait peut-être été trop habitué, et avait choisi de vivre caché. Andrea ne pouvait s'empêcher de se dire que c'était un peu de sa faute, à cause de Hamri, à cause du couteau dans l'abdomen, qu'évidemment ça avait du être un élément déclencheur... quelque chose qui avait dissuadé Bellamy d'être fier, de s'afficher. Il n'en savait rien, se faisait des films. « Vous êtes bien ici, avec Hector » Andrea sourit en hochant un peu la tête. C'était sûr. Ils étaient bien. C'était son chez-lui, et il ne comptait pas en bouger avant longtemps. Mais bon, il se fichait bien de son appartement ce soir, parce que Bellamy était là. Ils restèrent un moment dans le silence, se regardant un peu, buvant doucement leur jus de fruit. « Allez, raconte-moi tout. Je veux savoir tout ce qui t’es arrivé depuis quatre ans » Andrea sursauta un peu, surpris du son légèrement brutal qui brisa le silence. Et... il ne savait pas par où commencer, ou comment lui dire certaines choses, parce que si Bellamy voulait tout savoir, il allait bien devoir tout lui dire. Puis, il le lui devait bien, c'était important. Ce ne serait pas très agréable, et il ne voulait pas tout gâcher... « On a du temps à rattraper » ajouta Bellamy, alors qu'Andrea cherchait par où commencer. Et pour le coup, il était bien d'accord, ça le fit même sourire, mais quand Bellamy s'approcha un peu de lui, il laissa tomber son sourire pour le regarder avec plus d'insistance. Il était tellement beau, et là, assis sur son lit, dans sa chambre, c'était parfait. Ca lui rappelait tellement l'époque où ils étaient deux gosses, enfermés dans une chambre, avec leurs jus de fruit, parce qu'Andrea avait toujours tant aimé le jus de fruit. Ca n'avait pas changé. Rien ne semblait avoir changé, en fait. Ils étaient là, dans la chambre, assis sur le lit avec leur jus, et ils avaient tous les deux l'air de gamins. Dans la chambre d'Andrea qui avait tout du repère de l'étudiant, et rien de vraiment adulte. Mais quatre ans avaient passé, malgré tout. Bellamy venait de se rapprocher, et Andrea en fit de même, glissa vers lui, si bien que leurs genoux se touchaient. C'était agréable, plus que ça même. « Je... J'ai pas fait grand-chose d'intéressant » il avoua, après s'être raclé la gorge. La lumière tombait de façon intéressante et particulièrement artistique sur le visage de Bellamy, et évidemment, Andrea le fixait, regardait les ombres sur ses joues, ses lèvres. Ses lèvres. Il s'humidifia les siennes en y passant la langue. Il était soudainement captivé, et si sa vie avait été un film, sans doute que le réalisateur aurait choisi ce moment-là pour foutre un silence total, forcer quelques plans bien insistants sur son visage, les lèvres de l'un et de l'autre, les regards, puis peut-être choisir une musique de fond... quelque chose. Parce que là, sans qu'Andrea ne réfléchisse, et se sentant tiré vers Bellamy par un fil imaginaire, le destin, quelque chose... il se pencha doucement et déposa un baiser drôlement innocent sur les lèvres du jeune homme. Ce fut rapide, comme deux gosses, et l'instant suivant il revenait à sa place, semblant surpris lui-même parce qu'il venait de faire. Oh. Oops. Il ne savait pas s'il devait être gêné, si le geste avait été inapproprié. Bellamy ne l'avait pas repoussé, c'était déjà une bonne chose, non ? Ne laissant à personne le temps de dire quelque chose, de réagir, il prit les verres vides et se leva. « J'vais re-servir du jus ! » il déclara et se dirigea à nouveau vers la cuisine. Il laissa tout de même la porte ouverte, histoire de pouvoir parler à Bellamy. « J'ai habité à San Francisco pendant trois ans ! Avant d'arriver ici. J'ai fait mes trois premières années d'université là-bas » il raconta tout en remplissant les verres, avant de refermer la bouteille, la remettre au frais et prendre les deux verres pour revenir vers la chambre. « J'étais à Phoenix en Arizona avant ça, c'est là que mes parents nous ont emmenés quand on est partis de Tijuana... ils m'ont fait interner, et dès que j'suis sorti baaaah j'me suis barré » il avoua, essayant de tout faire passer facilement dans le récit, parce qu'il était un peu gêné, autant par ce blabla sur sa propre vie que par le baiser qui était venu de nulle part, même s'il en avait eu très envie. Il parla tout en traversant le salon, les yeux sur les verres pour s'assurer de ne pas renverser, et arriva à la porte de la chambre, leva le regard vers Bellamy pour lui adresser un sourire maladroit et le rejoindre après avoir posé les deux verres sur la table de chevet cette fois-ci. « Et toi ? Raconte ? » il dit, se laissant tomber sur le lit, pas exactement assis cette fois-ci, mais plutôt étalé sur le côté, le coude enfoncé dans le lit et la tête posée sur la main.
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