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 deux âmes torturées qui se rencontrent.

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Chad Tate
Chad Tate
Chanel

- messages : 2616
- feat. & crédit : zacouille la fripouille
- anniversaire : 13/05/1992
- activité : dirige sa propre salle de sport
- double compte : la team et "o" et des "iii"
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(#)Sujet: deux âmes torturées qui se rencontrent.  |   Ven 13 Déc - 21:37


CHAISLEY
You told me you needed a perfect guy. That'll make your parents proud. 'Cause you still ain't found him yet. 'Cause we're still missing a round. And now you watch me put in all this work. Just to say it won't work out. You never took me seriously. Now what the hell is that about ?
J'étais assez fier de ma salle de sport. J'avais beaucoup travaillé pour l'ouvrir moi-même, la faire à mon image. J'avais ma propre équipe, je la managais et je m'occupais de tout. Je déléguais certaines tâches, j'étais le boss. Je m'étais bien trouvé. Pour quelqu'un qui s'occupe principalement de son boulot et de sa soeur, qui vit seul, le temps est assez équilibré et vaste. J'aime sortir, ce n'est pas ça, mais ce n'est pas comme si j'étais un mec de vingt huit ans qu'une nana attends à la maison ou avec une nana qui va le rejoindre plus tard à la maison. Je vivais seul et ça depuis toujours. Même Dani avait son indépendance, mais ça ne m'empêchais pas de toujours être hyper présent pour elle.

Bref, j'adorais ma vie comme elle était. Elle ne pourrait pas être autrement, ça ne collerait pas avec mon caractère. De toute façon, le simple principe du couple ne me colle pas à la peau - je suis bien trop possessif et colérique pour ça. Alors quand je ne suis pas à la salle ou avec Dani, je vais courir à la plage. Non je déconne, j'ai un chien aussi. Haha mais ce n'est pas ce que je voulais dire. Je sors beaucoup, j'enchaîne des relations sans lendemains. J'évite les nanas qui veulent du sérieux.

Au moins, rien ne pouvait venir me perturber. Aujourd'hui, je décidais d'entraîner des clients. Je n'avais pas de paperasses en cours, l'équipe était OK et je ne suis pas le genre de boss à ne rien foutre en regardant les autres faire. Je pars du principe que si le boss ne montre pas qu'il est le meilleur en la matière, il perds toute crédibilité. Alors je regarde les rendez-vous du jour, je gère un peu tout avant d'accueillir la prochaine cliente ayant demandé un coach. Elle était prête, en tenue de sport, prête à s'entraîner, et moi aussi. Je lui souris, une jeune femme brune, jolie. Faut le souligner. Mais je ne drague pas au travail. Bonjour hmm.. Paisley, c'est ça? merci le fichier client. je suis Chad. je serais ton coach pour aujourd'hui. lui fis-je alors. alors d'abord, avant de commencer, donne-moi tes objectifs. Tu veux développer une certaine partie de ton corps? Ou ta silhouette? Ou tu veux juste un accompagnant pour te défouler? il faut que je sache pour savoir où aller dans la salle. Les tapis, les poids, le coin boxe, même le step, les machines... on avait le choix.

PIPOU FT. PIPOU || PETIT MOT DOUX ICI PAS TROP LONG





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(#)Sujet: Re: deux âmes torturées qui se rencontrent.  |   Sam 14 Déc - 1:13

chad & Paisley

deux âmes torturées qui se rencontrent.


Bad day. Again. Elle s'était éveillée en sursauts, était parvenue à étouffer ses cris, ses sanglots sur son oreiller histoire de ne pas alerter Alexander dans la chambre d'à côté. La souffrance lui retournait les tripes, remuait ses intestins, au point qu'elle s'était sentie obligée de se lever précipitamment du lit pour aller expulser l'espèce de bile jaunâtre acide contenu dans son maigre estomac. Elle n'avait encore rien manger et attendrait certainement que Alexander partait le premier pour aller grignoter un petit quelque chose. Elle savait éperdument que si ils viendraient à déjeuner ensemble et qu'il la verrait dans cet état, il ne pourrait s'empêcher de lui poser milles et une question, et elle n'avait ni la tête, ni la force pour lui expliquer tous ses odieux cauchemars de son enfance et de son passé qui hantait ses nuits ses derniers temps et ce d'avantage en cette période de fin d'année. Alors, elle attendait qu'il parte pour prendre un petit déjeuner consistant, pour se doucher et s'habiller avant de filer silencieusement jusqu'à un endroit qu'elle n'avait pas pour habitude de fréquenter en temps normal. Une salle de sport, avec plusieurs machines de torture, avec des corps en sueur, éliminant tout les excès de gras qu'ils ont pût accumuler durant un week-end ou quelques jours. Cet endroit lui fou véritablement les jetons, parce qu'elle n'est pas une grande sportive Paisley, mais aujourd'hui, plus que n'importe quel jour, elle avait envie d'essayer histoire d'évacuer toute cette pression sur ses épaules autrement que par le travail ou la musique. Rien de tel qu'une bonne séance de sport pour se remettre en état et repartir l'esprit léger et paraît-il que ça ne fait de mal à personne.

Elle avait prise soin de se préparer à l'avance et se présenta, pour une fois, à l'heure à son rendez-vous. C'est un homme qui vint à sa rencontre, poli, courtois et même souriant. Un charmant jeune homme à qui elle offrit un sourire à son tour, venant tendre sa main pour de courtoises présentations.«Paisley oui. C'est bien cela.» Il a pas l'air de plaisanter, et curieusement, elle sent qu'elle va repartir d'ici avec de belles courbatures. Le lendemain risque d'être un peu plus dur à encaisser.Sagement elle l'observe, puis jette un oeil curieux sur les alentours, sur les machines, sur le bruit, sur la musique, sur la salle en général. Rien de ce qui est présent ici elle ne connait. Réservé aux habitués, Paisley craint déjà d'être placée sur des machines qui la ferait plus hurler de douleur que l'aider à la soulager, heureusement, le "coach sportif" semble s'intéresser à ses désirs, ses souhaits. Elle sourit, amusé par ce qu'il lui dit. «Entre nous, c'est la première fois que je poses les pieds dans une salle de sport. Je suis plutôt le genre de femme à poser ses fesses sur un canapé au soir venu avec un plaid sur les genoux et un pot de crème glacée entre les mains devant une série mielleuse qui dans tout les cas finira par m'endormir en quelques minutes.» commença t-elle histoire de poser carte sur table et de lui faire comprendre qu'elle n'était pas "la grande athlète olympique" qu'il pensait pouvoir entraîner. Dommage pour lui, il aurait affaire à une petite novice venue ici dans l'unique but de se défouler, d'expulser toute cette rage, cette colère en elle. De dénouer tous ses nœuds qui l'emprisonne, qui l'empêche d'inspirer profondément l'air pur environnant. «Mon but est bel et bien de me défouler. J'ai besoin d'évacuer, d'éloigner toutes ses ondes négatives qui tentent de m'ettouffer en ce moment..Vous pensez que ça serait possible malgré tout?» Le mec ne semble pas rire, il a l'air plutôt sérieux et au vu de sa carrure, il ressemble bien à ses coach sportif dont font appel les célébrités du monde entier pour quelques séances intensives et difficiles. Elle, elle débarque, complètement paumée, dans un lieu nouveau devant un homme qu'elle ne connait pas, et voilà qu'elle doit se livrer presque à lui pour lui dire exactement la raison du pourquoi elle était la, à espérer sérieusement qu'il ne la mettrait pas face aux autres, car elle risquait très certainement de s'en prendre à eux si ses derniers se moqueraient d'elle ou pire encore, s'amuseraient à la dévisager.
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(#)Sujet: Re: deux âmes torturées qui se rencontrent.  |   Dim 15 Déc - 21:53

chad & Paisley

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Bad day. Again. Une journée classique, pour moi. Rien de foufou. Faut dire, c'est la vie que j'ai décidé de mener. Une vie tranquille, seul. Je sors, je m'amuse beaucoup mais sans conséquences pour le lendemain. Je bosse, je tiens ma salle de sport dans les détails parce que j'ai 100% de mon temps.

Aujourd'hui, tout était à jour. Alors j'avais décidé de venir sur le terrain. J'aimais toujours ça, malgré la décision de prendre les rennes du navire. J'accueillais une charmante demoiselle qui était nouvelle d'après ce que je voyais. Première heure dans la salle, il fallait faire bonne impression. Mais bon, j'étais sûr de mes aptitudes en tant que coach, donc je n'hésitais pas trop. Je me présentais, poliment, avant de lui demander pour quelles raisons elle venait. Tout le monde avait des motivations différentes, c'était comme pour tout. C'était très important pour choisir les exercices de le savoir. Elle m'avouait alors qu'elle était plutôt du genre canapé-glace-plaid. Cette révélation me fit sourire, même rire légèrement. J'aimais bien sa façon d'être, pour l'instant, en plus d'être jolie. Enfin bref. Elle ne me mentait pas, au moins. Pas mal de client venaient m'inventer des trucs - ça se voyait directement évidemment - parce que pour certains faire de la muscu c'est se donner un genre - les pires de tous. Elle finissait par me dire qu'elle était en effet présente pour se changer les idées, en me demandant si c'était possible. Je fis "oui" de la tête. Tout à fait, aucun problèmes. J'ai exactement ce qu'il te faut. Le seul truc dans une salle de sport, c'était le tutoiement. On est là pour apprendre à se connaître, entre nous mais surtout elle avec son propre "elle", alors il était important qu'il n'y ait aucun obstacle à ça. Bah oui, le sport c'est surtout du mental, encore plus quand il s'agit de se défouler, elle devait en avoir pas mal à évacuer.

Je t'en prie, suis-moi. On allait un peu plus loin dans la salle, dans un endroit plus "fermé" avec des sacs. je suppose que tu as deviné ce qu'on allait faire. fis-je en attrapant deux paires de gants sur le côté. Je lui en tendais une. enfile ça et regarde bien le geste. c'est important. tu vois ton poignet doit partir comme ça. histoire d'éviter de te faire mal, tout simplement. on a pas envie de finir aux urgences tous les deux. fis-je en riant légèrement. J'enfilais les gants après avoir montré le geste sans et maintenant avec le gant. Je le faisais au ralenti, en insistant bien, sans toucher le sac. montre moi, à ton tour. fis-je alors en la regardant le faire "dans le vent". Elle était un peu maladroite mais, c'était ça. ça me fit sourire. OK niquel garde le. bien serré? je retirais mes gants que je jetais sur le côté et je vérifiais ses gants autour de ses poignets. OK on y va. j'allais derrière le sac pour le tenir. quand tu veux. pour commencer garde un bon rythme, respire bien, n'hésites pas à bien t'aider avec une jambe fléchie à l'arrière. pour avoir un bon appui je lui montrais, la voyant s'exécuter je revenais en position derrière le sac. allez. quelques coups. et après tu penses à tout ce qui te ronges et tu y vas. n'aies pas peur. juste garde un rythme que je puisse encaisser et que ça te revienne pas sur toi. fis-je en souriant de côté. Je sentais que j'allais bien m'amuser, avec elle.
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(#)Sujet: Re: deux âmes torturées qui se rencontrent.  |   Lun 16 Déc - 10:03

chad & Paisley

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Simple.Basique. Une séance comme n'importe laquelle avec un coach sportif, un vrai de vrai pour une fois. Un mec entièrement disponible pour elle et ses problèmes et dieu sait qu'elle en a. Pour une fois, elle se laisse embarquer sans sourciller, sans même un mot de plus. Elle regarde droit devant elle, elle appréhendes au fond d'elle, effrayée à l'idée de ne pas être à la hauteur de ses emmerdes, effrayée de perdre le contrôle et de laisser ses idées noires prendre le dessus sur son psychisme. Tout est une question de mental. C'est ce qu'ils diraient tous, la plupart des coach sportif qui eux sont capable de soulever de nombreux kilos sans grimacer. Ce n'était pas son cas à elle. Son corps entier s'immobilise dans une pièce "à part", un endroit ou plusieurs sacs rembourrés se trouvent, les fameux "Punching ball" ou les "sacs à nerfs" ça revient à la même chose. Elle comprend alors qu'elle va devoir cogner pour se sentir plus sereine, plus confiante. Elle va devoir frapper fort pour faire travailler ce petit cœur douloureux niché au fond de son poitrail. Elle va devoir suer, peut-être crier histoire de se libérer. Il va falloir être prudente, ne pas laisser son côté "Impulsive" et "sauvage" parler à sa place, se concentrer pour frapper la ou il faut sans être trop brusque. Attentivement elle observe le geste, mimé par le garçon, elle le retient dans un coin de sa tête, s'amuse à se le remettre une dizaine de fois avant d'enfiler sa paire de gants avec difficulté, venant à son tour répéter le mouvement que lorsque son matériel est bien fixé autour de ses poignets.

Ses yeux clairs observent le sac face à elle, elle se concentre dessus comme ci cet objet était l'odieuse pourriture qui avait osé abusé d'elle plus tôt dans sa jeunesse. Elle le foudroie, n'a qu'une seule envie: Le planter et le dépecer. Si seulement c'était lui. Lui qui était en prison, lui qui n'avait eut le droit qu'à une misérable peine face à tout le mal qu'il avait pût lui causer, à elle et sa famille. Dieu sait ce qu'elle serait capable de faire si sa route viendrait à croiser de nouveau la sienne. Un meurtre certainement. Après un bref entraînement, il était temps d'agir maintenant. Elle donnait un premier coup sur ce sac en fléchissant sa jambe arrière comme il lui avait conseillé. Le deuxième coup partit aussi vite, aussi sec, un peu plus puissant que le premier. Un troisième avait suivit lui aussi, plus assuré mais encore sur la réserve. La voix du coach lui parvenait à l'esprit, il l'incitait à frapper encore et toujours, il l'incitait pour qu'elle se libère corps et âme. Elle n'avait pas retenu le "Garde le rythme", juste le "Frappe". Frappe et tais toi, continue de frapper sans jamais t'arrêter. C'était ce qu'il avait fait, son pseudo beau-père.

Des souvenirs lui revenaient en tête, elle se voyait, allongée sur le sol, les mains sur le visage à subir ses coups de pieds. Non, elle n'oubliera jamais tout les sévices dont elle a était la malheureuse victime. Elle n'oubliera jamais le fait que sa propre tante, soeur de son défunt père n'a jamais cherché à calmer son compagnon, à lui dire d'arrêter ses coups, et pourtant, elle avait été à côté, à observer la scène silencieusement, comme un spectacle qu'ont se contente de regarder avec les yeux et qu'ont se retient de juger. Paisley aurait pût la supplier de faire quelque chose, mais elle s'était simplement contenter de subir, subir sans jamais sourciller. Elle se rappelle de ses coups sur son corps, sur son abdomen, sur ses jambes, sur son dos, sur sa tête. Des coups qui auraient pût la tuer à l'époque. Des coups qu'elle donne elle aujourd'hui, sur ce foutu sac de boxe. Elle s'entend petite fille, pleurer le soir dans sa chambre, se demandant si la vie n'est pas trop dure avec elle pour qu'elle continue de la vivre. Elle s'entend souffrir, elle se voit pleurer et plus elle a l'image de cette petite fille malheureuse et désemparée et plus elle frappe sur le sac, encore, encore. Les coups s'enchaînent vite, elle perd le contrôle, s'égare dans son passé, que même si le coach lui demanderait de ralentir la cadence, elle ne le ferait pas, parce qu'elle est perdue Paisley, perdue et anéantie.

Son cœur commence à battre la chamade, elle sert la mâchoire, parfois grogne d'énervement en se défoulant sur ce foutu sac face à elle. Le coach n'existe plus durant quelques secondes, il ne reste qu'elle et son beau père, en l’occurrence "Le punching ball" et avant même qu'elle ne puisse contrôler quoi que ce soit, son dernier coup part, il s'abat non pas contre la victime rembourrée de son défouloir mais contre l'homme qui l'avait incité à évacuer toute la rage en elle. Un poing en plein visage qui la rappelle à l'ordre. «Merde!Merde merde...» Elle s'en veut, retire du mieux qu'elle peut ses gants pour se rapprocher du garçon histoire de s'assurer par elle même des dégâts.«Est-ce que ça va? J'suis désolé je voulais pas..» qu'elle soufflait avant de se mordre l'intérieur des joues, gênée et nerveuse à la fois. Cet homme risquait de la prendre pour une vraie furie, une folle à lier, chose qui n'était pas fausse en attendant, mais qui n'était pas vrai non plus en soit. Paisley était juste une femme avec des douleurs, des séquelles. Une femme avec un cœur lacéré, douloureux, en miette quasiment. «J'crois que je vais arrêter pour aujourd'hui. Si je continue comme ça, je risque de tuer quelqu'un.» Ses mains lâchent les gants qu'elle avait tenu jusqu'à présent et elle se sent encore plus bête, plus conne Paisley après ce qui venait de se passer. Au final, oui, elle s'était défoulée, mais non ça ne lui avait pas permise d'oublier toutes les souffrances du passé, pire encore, cela n'avait que les raviver, les faire germer dans un coin de sa tête sans qu'elle ne passe à côté. Il y avait toujours ce connard et son image dans sa cervelle, son sourire à la con et ses pieds dont il faisait usage la plupart du temps pour la frapper.

 

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(#)Sujet: Re: deux âmes torturées qui se rencontrent.  |   Lun 16 Déc - 20:13

chad & Paisley

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Le sport m'avait énormément aidé dans la gestion de la colère. C'est sûrement pour ça que j'ai décidé d'en faire ma vie, d'ailleurs. J'étais incontrôlable, à une époque. Je partais au premier tour avant, j'avais un cruel problème de colérisme. C'est très simple, j'étais en colère h24. Le poing serré, le caractère de merde, la tolérance zéro, l'impatience, la jalousie... tout me ramenait à la violence. Je me dégoûtais, c'était ça la vérité. C'est en arrivant ici, à Miami, que j'avais décidé de changer. Je ne voulais pas changer de vie de A à Z et rester ainsi. Je me rappelais trop mon père dans ces cas-là. Et la plus grande peur de ma vie : lui ressembler. C'est le sport qui m'avait aidé thérapeutiquement à sortir de mes excès de colère. Je m'étais largement calmé, lar-ge-ment. J'avais parfois des rechutes, dans les moments trop extrêmes. La plupart du temps, je me calmais automatiquement. J'avais développé une vraie force de retenue. Et puis faire mon métier de ce qui m'avait sauver, c'était aussi une force.

Je me reconnaissais en Paisley à ce moment-là, sans qu'elle le sache forcément puisqu'elle ne me connaissait pas. Je lui souriais donc, elle m'amusait. Elle assumait d'avoir besoin de se défouler alors qu'elle n'avait pas l'habitude de faire du sport. Ce n'était pas son genre. Mais pour se défouler, on a pas dix mille option. Enfin, vous me direz, y'en a qui font le ménage pour ça! Enfin... Je savais très bien ce qu'elle pouvait vivre, alors je savais que j'étais sûrement la personne de la situation. Le destin me l'avait amené. Je l'invitais à me suivre et je l'emmenais au coin boxe de la salle. Je lui montrais comment faire. Elle restait attentive et reproduisait le tout correctement. Alors la séance commençait sans qu'elle ne s'en rende trop compte. Petit à petit elle prenait de l'assurance et je la motivais.

Peut-être un peu trop. Je la sentais qu'elle se perdait dans ses pensées. Elle évacuait, elle avait l'air d'avoir vraiment la raison de son mal en face d'elle. Et puis elle ratait son coup. En plein dans ma face. Directement mes mains vinrent sur mon visage, je faisais un petit pas en arrière. Elle s'excusait directement en venant vers moi. Je levais une main vers elle. ça va, ça va, t'inquiètes pas. je respirais un moment le temps que ça passe. Je m'étais déjà pris des coups, ça allait. Faut juste que ça passe. Doucement je retirais mes mains du visage et je le secouais en clignant des yeux. wow. je sentais que tu étais partie dans tes pensées, mais je pensais pas que tout ce qui t'entoure disparaîtrait dis donc. On va utiliser un sac sur pied. fis-je en riant doucement. ça passait là, je sentais déjà presque plus rien. comme tu veux. en tout cas ça semblait commencer à marcher. je pense que si tu veux réessayer ça ira mieux. je la regardais alors. Elle avait pas l'air d'être vraiment débarrassée de ce qui la hantait. Je fronçais les sourcils. je sais que ça me regarde pas, mais tu es sûre que ça va? enfin... je sais ce que c'est de vouloir se défouler.. alors n'hésites pas. je lui souriais doucement. je parlais de recommencer une séance, mais il y avait un double sens. Si elle voulait parler, aussi. Je sais que ça m'aurait fait du bien aussi de parler. J'ai toujours été hyper solitaire, je ne pouvais pas en parler. Alors si je pouvais l'aider, en plus j'étais complètement extérieur. ça pourrait être plus simple, elle ne se sentirait pas jugée. Je bougeais la mâchoire. y'a de la force n'empêche dans ces petits bras. petite note d'humeur, bien connue chez Chad Tate. ma petite signature. 
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(#)Sujet: Re: deux âmes torturées qui se rencontrent.  |   Mar 17 Déc - 11:15

chad & Paisley

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Ce qui devait arriver, arriva. Elle avait perdue le contrôle. Elle avait perdu ses moyens face à son passé. Elle n'était pas parvenue à lui faire face sans sentir cette rage au fond de ses tripes. La douleur était encore bien présente malgré les années, ancrée en elle, attendant patiemment un moment comme celui la pour surgir et tenter de la mettre plus bas que terre. La douleur, elle avait apprit à vivre avec, elle s'était habituée à elle comme ci cette dernière faisait partie de sa vie de tout les jours, de son quotidien. La douleur, elle ne disparaîtra jamais et elle le savait mieux que personne Paisley. Elle lui donnait envie de chialer cette foutue douleur mais elle ne le fit pas, préférant ravaler sa peine, sa tristesse pour continuer à se battre comme elle avait l'habitude de le faire en temps normal, sauf que voilà, aujourd'hui ce n'était pas elle qui prenait des coups mais ce pauvre coach sportif qui avait cherché à l'aider, à faire en sortes qu'elle puisse évacuer toute cette peine, cette souffrance ancrée en elle.

Maladroitement, elle s'était excusée, voulant apporter un semblant de soutien et d'aide à cet homme qui ne méritait pas de se manger son poing en pleine face. Il la tint à distance de lui durant quelques secondes, avant de prendre la chose avec un certain humour. Il cherchait certainement à la rassurer, mais elle se doute Paisley qu'il devait la prendre pour une vraie folle à lier maintenant. Elle soufflait une énième excuse à peine audible avant de lâcher prise sur la boxe et de laisser tomber ses gants sur le sol. Elle en avait trop fait et refusait de continuer à penser à ce connard qui lui avait pourri la vie. Pourtant elle semblait bien partie pour vider le surplus de colère qu'elle avait en elle. D'après lui, elle était en bonne voie pour.  « On arrête.» qu'elle répétait en fermant quelques secondes les yeux. Elle était encore trop fragile, trop sensible intérieurement pour continuer de se battre avec ses deux poings, et elle refusait de s'en prendre à nouveau à cet homme qu'elle ne connaissait que depuis même pas une heure.

Elle n'avait pas besoin d'en dire plus pour qu'il comprenne que psychologiquement, elle était malmenée par des démons du passé.  C'était un combat de tout les jours, quotidien. Pas un jour ne s'écoulait sans qu'elle ne pense pas à ses cadets qu'elle aimait démesurément. Pas un jour elle ne regrette pas de les avoir abandonnés. Une chose est sûre, elle n'oubliera jamais le regard mauvais que lui avait lancé son frère avant d'être emmené , lui et sa sœur, par les forces de l'ordre. Alors que Rose l'appelait à s'en déchirer les cordes vocales, lui continuait de lui lancer un regard noir et froid à cette grande sœur qui pourtant leur a toujours promit qu'ils seraient ensemble à tout jamais. Une promesse qu'elle n'avait pas sût tenir au final et qui lui avait brisée le cœur. Les deux bras le long du corps, elle était restée immobile pendant que ses cadets se faisaient emmener. Elle n'avait pas pleuré ce jour la, pas devant eux, parce qu'elle s'était promise à elle même de ne jamais le faire. Ce jour la, son cœur avait été mit à rude épreuve, elle ravalait encore et toujours ses larmes, sa souffrance, les yeux brillants, humides prêt à déverser ce précieux liquide cristallin qu'elle refusait de voir pourtant courir le long de ses joues de porcelaine. PAISLEY. PAIS'! Les cris déchirants de sa sœur cadette lui donnait des frissons et elle n'avait qu'une seule envie Paisley à ce moment la: La rattraper par les épaules pour blottir son petit corps fragile contre le sien. Caresser sa chevelure délicatement en l'embrassant milles et une fois sur le sommet du crâne. Lui promettre que tout ira bien, qu'ils finiraient par se retrouver tôt ou tard, un jour futur mais encore une fois, elle n'en avait pas eu la force.

Perdue dans ses pensées, elle se contenta de secouer la tête négativement quand le coach lui demanda si tout allait pour le mieux pour elle. Non elle ne va clairement pas bien et cela se ressent, cela se voit. Sa carapace se fragilise, se fissure lentement mais sûrement. Il faut qu'elle se ressaisisse, qu'elle se rattrape pour éviter de craquer littéralement. Heureusement, l'homme a de l'humour, et sous ses derniers mots, il parvient à lui faire décrocher un sourire amusé. Si il savait toute la force qu'elle contient en elle, il en serait bien surprit, comme quoi, pas besoin de s'entraîner tous les jours pour être forte.  «Ils peuvent soulever des montagnes ses petits bras. Ils sont pas aussi musclés que chez certaines femmes, mais ils me ramènent loin et m'aide parfois à surmonter bien des obstacles.» qu'elle se contenta de répondre en se penchant en avant pour rattraper ses gants laissés au sol. « Reprend les avant que je ne change d'avis et que je me met à te taper dessus à nouveau.» Elle s'était mise à rire doucement. Bien sûr qu'elle ne le ferait pas, c'était une façon pour elle de plaisanter et de dédramatiser sur ce qui s'était passé plus tôt. Délicatement elle replaça une mèche de ses cheveux derrière son oreille en s'assurant à nouveau que son coup n'avait pas porté préjudice au garçon.«T'es sûr que ça va? J'suis vraiment maladroite quand je m'y met. Allez, pour me faire pardonner je t'offres quelque chose à boire, enfin, si t'as le temps, je supposes que y'a d'autres furies derrière moi qui attendent d'être coacher non?» Elle gardait un sourire un peu bête sur les lèvres, mais elle était comme ça Pais', elle pouvait parfois avoir le pire caractère de merde du monde comme parfois vouloir être gentille avec certaines personnes. La en l’occurrence, c'était plus que normal qu'elle veuille se faire pardonner, pour surtout qu'il évite de la considérer comme une timbrée, voir qu'il se met à avoir peur quand elle franchira à nouveau le seuil de sa salle de sport.
 

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(#)Sujet: Re: deux âmes torturées qui se rencontrent.  |   Jeu 26 Déc - 23:25

chad & Paisley

deux âmes torturées qui se rencontrent.


J'avais la nette impression qu'on avait atteint quelque chose avec Paisley, là. Elle m'avait juste confiée être venue pour se changer les idées, se vider la tête, extérioriser. Rien de mieux que le sac de boxe pour ça. J'avais poussé la belle à sortir ce qu'elle avait, à ne pas être timide. J'avais senti petit à petit que ça montait mais je ne m'attendais pas à finir la main contre le visage parce qu'elle avait dépassé la limite physique du sac de boxe. Elle était hyper confuse et abandonnait ses gants rapidement par peur de faire pire. C'était en effet peut-être tout pour aujourd'hui mais vu la force avec laquelle elle y était allé, elle en avait en effet bien besoin. Je ne voulais pas m'immiscer dans sa vie mais je lui conseillerais de revenir un peu. Peut-être pas tout de suite. Elle me proposait un verre, ça me laisserait le temps de mettre ça en place avec elle. Je lâchais rapidement mon visage en la regardant. ça va j'ai toujours l'iris bleu? fis-je en riant alors ensuite. Je ne sentais déjà plus rien. Elle avait de la force, oui, je l'avais dis, mais quand même, je suis pas une brindille. Je mettais le doigt sur son crâne délicatement en disant : c'est la force du mental, c'est la force la plus pure. c'est bien, ça. lui fis-je alors. C'était qu'elle était une femme forte, simplement. Je lui souriais. Je me rendais bien compte du compliment sincère que je venais de lui faire. Je ne m'en cacherais pas, cette fois. Je n'étais pas très compliment mais j'y tenais, après ce que je venais de voir.

J'avais vécu la même chose, il y a des années. J'avais l'impression de me revoir un peu. J'étais très maladroit aussi. Je voulais user du sport pour dégager toute la haine que j'avais, toute la rancoeur. Je voulais changer, être un nouvel homme. J'y étais arrivé maintenant et c'était de loin. Tout mon passé avec mes parents, mon père, la souffrance de ma soeur, leurs coups, mes bleus, les saignements de Dani, les soirs où on se cachait... Toutes les fois où j'avais été violent bien trop facilement comme lui, je ne voulais pas être comme lui, c'était la dernière chose que je voulais. Je serrais le poing si facilement, auparavant. A la moindre occasion. C'était dur, ça avait été horrible mais j'y étais arrivé. Aujourd'hui j'étais sûr de ne pas être violent comme lui il l'était, de protéger ma soeur comme il le fallait. Plus de prison, plus de fuite, rien. Je ne savais pas quels étaient les problèmes de cette jeune fille mais, je m'attachais un peu à elle. J'avais envie de l'aider, quelque part. Je ne savais pas si elle me laisserait faire mais en tout cas si elle le voulait, j'étais prêt à faire ça pour elle. Elle était intéressante, ce qui était rare de nos jours.

Je riais à sa référence à d'autres clientes. Non, je ne programme jamais rien. On ne sait jamais le temps que ça peut prendre. fis-je en montrant ma mâchoire. ou si je vais finir à l'hosto et là je ris de bon coeur. Je me relevais en la regardant. tu veux peut-être te changer aux vestiaires avant? je vais au bureau en faire de même, on se rejoins dans le hall? et c'était parti. J'allais me changer pour me revêtir de mes habits de ville, c'est à dire mon petit tee shirt, jean, basket. l'efficacité et le canon, quoi. allez y'a un p'tit bar café pas loin sympa, on y va? fis-je en la retrouvant en habits "normaux" dans le hall. Elle était jolie, c'était à souligner. J'avais hâte d'en savoir plus sur elle, de faire sa connaissance.

On s'installait alors à une table et je levais les yeux vers elle. je t'offre le verre, c'est une question de principe. lui fis-je alors en souriant. On commandait. alors alors Paisley dis moi... commençons par les banalités. d'où tu viens, ce que tu fais, la chose à laquelle tu penses en premier en te levant... si tu trempes ta brosse à dent avant ou après avoir mis le dentifrice... je riais légèrement. J'étais pas du genre à être à l'aise dans ces cas-là, malgré ma volonté d'être présent. Malgré tout, j'avais aussi quelque chose dans mon esprit qui me trottait et je devais lui dire, coûte que coûte. J'avais un peu peur de sa réaction. Etant moi-même quelqu'un de très réservé et qui se renferme comme un escargot, c'était se foutre de la gueule du monde. Mais bon, fallait que je le dise alors... c'était parti : tu as atteint un vrai truc tout à l'heure. je sais que c'est pas évident, je connais ça... je peux mettre un masque de protection mais je pense que tu devrais le refaire de temps à autre... je lui souris alors qu'on nous apporte notre commande. t'as pas envie de grignoter un truc avec?
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(#)Sujet: Re: deux âmes torturées qui se rencontrent.  |   Ven 27 Déc - 8:58

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deux âmes torturées qui se rencontrent.


La colère ne mène bien souvent à rien. Aujourd'hui, son esprit était confus, noyé par un flot d'images qu'elle se serait bien abstenue de se rappeler. Plusieurs images défilaient dans sa petite tête, et bientôt, autour d'elle, rien ne semblait plus exister. Il n'y avait qu'elle, ce sac, ses poings et ce type. Ce vieux connard qui avait tenté d'abuser d'elle par le passé. Il lui avait demandé de frapper, elle s'était sentie pousser des ailes. Plus ou la poussait à se surpasser et plus elle se surpassait, en oubliant parfois qu'elle peut blesser les autres, ou même pire, se blesser elle même. La blessure profonde de son cœur s'était ravivée, la plaie s'écartait un peu plus douloureusement et bon sang qu'est-ce que ça faisait mal. Elle frappait, aussi fort en laissant parfois quelques gémissements de colère et de rage sortir d'entre ses lèvres. Je vais te tuer. Je vais vraiment te tuer. qu'elle pensait en revoyant l'autre tête de con, son sourire de débile, sa bouche pleine de merde. Ce mec mérite tellement plus que la prison. Ce mec était loin pourtant, à plusieurs kilomètres d'elle, quelque part ou il ne pourrait plus l'atteindre, ou il en avait de toute manière plus le droit maintenant. Ce mec était loin, mais Chad, lui, était prêt, trop prêt. Son pauvre visage avait été la victime de ses pensées, de son passé et qu'est-ce qu'elle s'en voulait. Elle n'est pas violente de nature Paisley, il faut vraiment la chercher pour avoir une gifle de sa part mais pour le coup, elle y avait été vraiment fort.

Elle s'excusait encore et toujours en ramassant ses gants pour les tendre au garçon. Ce dernier, à défaut de lui en vouloir, semblait plutôt fière d'elle et de la minuscule séance qu'il lui avait offert.C'est la force du mental, c'est la force la plus pure. c'est bien, ça. Le mental. Elle ne sait pas si c'est la force du mental mais en tout cas, son mental semblait encore trop bordélique pour qu'elle puisse et saches utiliser cette force à bon escient et ce sans blesser gratuitement autrui. En guise de réponse, elle lui sourit, l'invite à boire un petit café, un thé, un chocolat chaud ou autre boisson si il préférait, à moins qu'il ne soit trop occupé avec d'autres furies dans son genre ou même pire. il lui répondit, toujours sous le ton de l'humour, et elle ne pouvait s'empêcher de pouffer de rire Paisley malgré ce qui venait de se passer. «Promis si tu finis à l'hôpital, je te rendrais visite. Après tout, je te dois bien ça non?» elle en rajoutait elle aussi, histoire de se détendre, de détendre l'atmosphère qui semblait loin d'être pesante contrairement à ce qu'elle aurait crût. En attendant Chad avait accepté sa proposition, et ils se retrouveraient tout les deux dès lors qu'ils auraient troqués leurs vêtements de sport contre des vêtement de bons citadins.

De retour dans le hall principal, elle le suivait dans ce bar-café non loin ou elle pourrait se commander un bon café chaud qui lui réchaufferait les mains, qui lui redonnerait de la force et du courage pour continuer à lever des montagnes à l'aide de ses petits bras pourtant d'habitude bien fragiles.Le café serait offert par Chad, et de nouveau elle en eut un sourire amusé sur les lèvres.  «Une question de principe hein.. Dis plutôt que t'as peur que je te tapes encore.» Ce fût à son tour de rire de bon cœur, avant de s'intéresser à ce qu'il lui demanda. Honnêtement, que pouvait-elle lui dire d'elle? Tout lui révéler? Elle aurait certainement beaucoup de mal. Elle n'a pas l'habitude de s'ouvrir aux autres en temps normal, préférant garder au fond d'elle même toute cette misérable vie, ce passé difficile et douloureux qu'elle a eu. Les seules et rares personnes au courant de tout sont Sky et Léo, Sky étant sa cousine, Léo étant.. Léo, un garçon qui lui ressemblait comme deux gouttes d'eau, mais genre vraiment.«Entre nous.. Je sais pas trop si ça t'intéresserais d'en apprendre plus sur moi. Je suis plutôt banale comme fille.» qu'elle disait en baissant les yeux sur la table. Il faut dire qu'elle n'est pas franchement à l'aise pour parler d'elle, elle n'aime pas monopoliser la discussion et la plupart du temps, c'est elle qui pose les questions, histoire de préserver un peu plus la carapace qu'elle a eu tant de mal à forger durant toutes ses années autour d'elle. Ce n'est que lorsqu'il lui reparlait de ce qui s'était passé durant l'entraînement qu'elle releva ses yeux vers les siens. Il pense vraiment ce qu'il dit? Elle expire lentement l'air contenu dans ses poumons alors que sa petite tête se met à nouveau à penser. Il vient clairement de lui avouer connaître cette rage, cette colère que l'ont peut ressentir à un moment dans sa vie et cela la rassure, beaucoup même, de ne pas être la seule furie à vouloir tout renverser sur son passage. Elle n'a pas le temps de lui répondre que la commande arrive à table. D'un geste négatif de la tête elle lui répond lorsqu'il parle d'un en-cas quelconque en accompagnement à son café, à vrai dire, elle a plus envie de parler que de manger. Ce mec l'intrigue vraiment. «Tu connais ça? Vraiment?» elle ne jouait plus, elle ne riait plus cette fois, elle voulait vraiment chercher un soutien, quelque part dans ce foutu monde de merde.Elle voulait entendre quelqu'un lui dire qu'elle n'était pas seule dans sa souffrance, qu'il faut parfois souffrir pour réussir à atteindre des sommets.«Ok. Alors si tu veux tout savoir. Je viens pas d'ici. Je suis Anglaise, j'ai longtemps habité à Londres.» qu'elle finit par lui avouer en s'amusant à mélanger son café à l'aide de sa cuillère et ce pendant plusieurs secondes. La nostalgie semblait s'être emparé d'elle quand elle repensait à Londres, à toute sa petite vie la bas, à son enfance joyeuse, ses parents.. les meilleurs parents du monde.
 

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(#)Sujet: Re: deux âmes torturées qui se rencontrent.  |   Sam 28 Déc - 21:49

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J'avais bien compris que j'avais touché un point sensible. Depuis que Paisley m'avait atteint au visage, elle ne voulait plus faire de boxe. C'en était sûrement trop, une espèce de goutte qui avait fait déborder le vase. Elle était adorable. Elle me proposait de sortir boire un verre alors j'acceptai. Je me disais que si elle voulait discuter, je serais une bonne oreille. Je sentais qu'il se cachait quelque chose derrière tout ça et... ça m'intriguait.

On s'échangeait quelques vannes. C'était agréable. Je voulais savoir quelque part ce qu'il se cachait derrière tout ça. Je me revoyais, quelques années en arrière, en train de combattre ma vraie nature. Ma colère, ma tristesse, mes vengeances. J'avais eu de très nombreux moments où j'avais craqué, et bien pire que de frapper un coach sportif. Paisley était une belle femme, c'est vrai, mais elle était bien plus que ça. Elle était drôle, elle était réactive, elle était intéressante. J'aimais bien ce genre de jeune femme alors forcément, qu'elle me dise que j'ai peur qu'elle recommence me faisait rire. Je n'ai pas peur de grand chose, en règle générale, alors que Paisley me frappe, encore moins. oh oui j'ai peur de tes muscles fis-je en mimant la peur et en reculant légèrement sur ma chaise. Je riais ensuite. Je ne lui cachais pas que je voulais mieux la connaître. Je sortais une vanne sur une brosse à dent histoire de', à la Chad. J'aime bien dire des choses très sérieuses en vannant. Elle me répondait qu'elle ne se pensait pas très intéressante. et modeste en plus. continue dans deux minutes je te demande où je signe. fis-je alors en riant légèrement. En même temps, si elle se savait intéressante, elle serait arrogante. Peu pour moi. je déteste les gens arrogants. Elle avait une force d'esprit, c'était sûr, et c'était ça qui m'intéressait.

Je finissais par tenter le tout pour le tout et lui dire ce que je pensais. Je lui disais qu'elle devrait continuer, que je savais ce que c'était et qu'elle ne devait rien lâcher. Après ça, je changeais quand même de sujet pour ne pas trop en faire, nous rattachant au moment présent : le café. Elle me faisait non de la tête pour grignoter et je la suivrais. Elle semblait plus intéressée par la discussion : parfait. J'avais réussi à la mettre en confiance, au moins. Je sais que j'ai tendance à me méfier des gens alors je comprendrais qu'elle en fasse de même. Je suis le premier à mettre de la distance avec les autres, mais là c'était elle qui m'intéressait. Je lui faisais donc oui de la tête quand elle me demandait confirmation que je connaissais ça. sûrement d'une manière différente de toi mais oui. j'ai beaucoup travaillé pour changer ce que mon passé a fait de moi. lui fis-je alors avec un petit sourire forcé. et puis j'en ai fais mon métier. fis-je en souriant d'un coup alors que j'étais très sérieux. Elle finissait par commencer son histoire, elle se lançait. Elle m'apprenait être anglaise. Je levais les sourcils. aucun accent, dis donc. contrairement à Sky, par exemple. Je baissais les yeux à cette pensée. Je chassais ça avant de relever les yeux. Tu as quitté Londres il y a longtemps, du coup? ça a l'air de te manquer. lui fis-je en voyant ses yeux briller à cette parole. J'ai déménagé ici il y a trois ans avec ma soeur. Je viens de New York. lui répondis-je aussi. Je mettais de la distance en général mais elle s'était ouverte, alors je lui devais bien ça. Je levais ma tasse à mes lèvres en la regardant. tu te plais à Miami? commençons par les choses simples. Peut-être qu'elle m'en dirait plus, mais je ne voulais pas la brusquer. Je voulais qu'elle soit à l'aise, je voulais être une oreille pour elle.
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(#)Sujet: Re: deux âmes torturées qui se rencontrent.  |   Dim 29 Déc - 13:16

chad & Paisley

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C'était lui qui le lui avait dit, pas elle. La force la plus pure, la plus juste n'était pas celle du corps mais du mental. Cela tombe sous le sens, n'importe qui peut soulever des montagnes tant que sa tête l'en lui donne la force. Elle avait les moyens Paisley de combattre ses démons, de passer à travers la barrière de la fragilité, de la faiblesse. Elle n'a rien d'une fille faible, elle porte juste, sur ses douloureuses épaules, un fardeau qui ne semble pas vouloir la lâcher. Depuis toute petite déjà, elle avait eut le droit à plusieurs responsabilités, des responsabilités d'adultes pour une gamine d'à peine dix ans. On lui avait demandé de veiller sur ses cadets, sur ses deux petits êtres fragiles qui tremblaient en voyant la tombe de leurs deux parents. Ses petits êtres fragiles qui pleuraient à chaudes larmes sans jamais s'arrêter, qui semblaient inconsolables et que, pourtant, bien des gens cherchaient à réconforter à travers une main compatissante sur l'épaule, ou une chaude étreinte affective.Qu'elle chienne cette vie. Faire autant de mal à autant de monde, il faut être sacrément diabolique pour faire cela, mais c'est ça la vie, la dure réalité de la vie. Il faut savoir profiter de ses beaux jours quand ils sont la, avant que la pluie arrive et que les bourrasques emportent tout sur leur passage, la joie comme la bonne humeur.«Fais attention. Elle l'avisait. Ce n'était pas une menace, loin de la. A vrai dire, elle n'était plus en mesure de faire du mal à personne, plus maintenant que son âme semblait s'être apaisée et que ses souvenirs lointains semblaient s'en être allés eux aussi.

Il n'y avait qu'elle désormais. Elle et Chad, assis tout les deux à cette table, à attendre sagement leur commande en apprenant à se découvrir l'un l'autre. Il cherchait à en savoir plus sur elle, elle sentait son corps se crisper à cette demande. Elle n'est pas le genre de femme à parler d'elle, parce que contrairement à certaines, elle n'a pas fait de grands exploits dans sa vie. Non, ce n'est pas une grande dame comme dans les livres d'histoire. Bien au contraire. Paisley a passé son temps à fuir la vie, le monde entier alors que sa garde semblait réservée à plusieurs familles prêtes à l'accueillir les bras ouverts. Elle ne voulait pas d'eux, elle voulait juste rentrer à la maison, dans sa maison à elle laissée à l'abandon. Il s'amusait à la taquiner à nouveau et elle pencha la tête, un sourire aux lèvres alors qu'il parlait de modestie. Elle n'était pas modeste, mais réaliste.«Pas modeste. Réaliste, c'est différent.» Elle pouvait pas s'en empêcher, c'était plus fort qu'elle de le reprendre.

En attendant, Chad semblait lui aussi avoir quelques démons derrière lui, prêts à sortir les couteaux pour le poignarder impunément. A la différence d'elle, lui semblait avoir apprit à faire avec, et cette salle, dont il était l'heureux propriétaire l'aidait grandement à cette reconstruction de soi. Elle n'était pas seule à avoir souffert par le passé, et d'en avoir quelques séquelles encore à l'heure actuelle, lui aussi avait du souffrir, peut-être plus, peut-être moins, elle n'en savait rien. Et comme ci tout semblait si naturel avec lui, elle lui avoua finalement venir de Londres. Il semblait surprit de ne pas entendre d'accent,c'est juste qu'elle savait le camoufler et qu'au fond d'elle, elle faisait tout pour que les gens pensent qu'elle a toujours vécue ici, dans une belle famille qui l'aimait terriblement. Londres est une grosse partie de son histoire, elle y était née, avait grandit la bas avant que son petit monde ne bascule et ne l'oblige à poser pieds à Miami.«Ça fait quelques années ouais que j'ai quitté Londres..mais entre nous, je la regrette un peu.» Il lui avoua venir de New York et qu'il avait posé les pieds ici en compagnie de sa soeur. Comme elle aurait aimé elle aussi poser ses bagages à Miami avec ses cadets dans chaque mains. Malheureusement ça n'avait pas été le cas, et dieu sait ou ils sont à l'heure d'aujourd'hui.«Oh. Tu as une sœur.» Cette chance. Rien n'est plus précieux que la famille, et ça, elle le savait mieux que personne. Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. La vie lui a tout arrachée et cette précieuse famille qui aurait dût être unie pour l'éternité s'était déchirée sans qu'elle ne soit en mesure de la recoller, de faire en sortes qu'elle reste unie éternellement. Cette famille s'était dispersée, détachée en trois morceaux, un au paradis, l'autre au bout du monde et ce dernier morceau.. perdu à miami. «Je fais avec. J'ai appris à m'habituer à Miami et à ce qu'elle peut m'apporter. Je lui en suis reconnaissante de m'avoir sortie de la merde, rien de plus.» qu'elle avoua à nouveau à Chad en haussant les épaules. Do you like Miami? No more. No less. Sa carapace commençait à laisser entrevoir un léger faisceau de lumière qui lui faisait mal, qui brûlait sa rétine. Ce faisceau minuscule, c'était Chad qui essayait d'entrer, et c'était douloureux. «Et toi alors? New York c'est ça? Qu'est-ce qui t'as fais venir à Miami?» Demanda t-elle finalement style de rien en abordant un nouveau sourire, un nouveau rictus. Elle voulait à tout prix qu'il cesse de lui poser des questions, parce que plus il lui demanderait des choses et plus elle parlerait, parce qu'au fond, malgré cette femme forte qu'elle cherche à paraître, elle n'en était pas moins Paisley, cette petite fille, petite ballerine au cœur sensible, au coeur de guimauve, moelleux, fragile autant à l'extérieur qu'à l'intérieur.
 

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