Bonjour, ceci est un appel venant de la Prison d'État de la Floride. William Jacob Armstrong souhaite entrer en contact avec vous, acceptez-vous cet appel? Pour répondre OUI veuillez appuyer sur le #1 pour refuser l'appel, veuillez appuyer sur le #2.

J'appuie sur la touche 1 pour répondre à l'appel. La voix tremblante, je réponds une fois la mise en relation faite.

Allô ? William, c'est toi ? Comment tu vas ?

J'avais le cœur qui me débattait comme pas possible. Pourquoi? C'était pas comme si c'était la première fois que je parlais avec elle. Ça en fait, c'était ce que j'essayais de me dire pour me faire prendre sur moi mais le truc était que j'étais tellement rongé par les remords que depuis le tout début, je faisais n'importe quoi... quitte à l'avoir empêcher d'entrer en contact avec moi.

- Euuh. ouais, salut Kath! Je m'étais toujours considéré comme quelqu'un de franchement assez dégourdie de la conversation mais là... j'avais la voix rauque, les mots manquant et pourtant, c'était moi qui avait initié cet appel. « Comment... tu vas? »

Aussi demandé, aussi regretté. T'es un con Armstrong.

J'étais en colère et morte d'inquiétude Je savais pas du tout quel sentiment allait prendre le pas sur l'autre. J'avais à la fois envie de le massacrer comme j'avais autant envie d'avoir des ses nouvelles. Et puis quand il me retourna la question si ca allait, je crois que l'un pris inévitablement le dessus sur l'autre.

Comment je vais ? commencai-je d'une voix la plus calme possible. Oh, écoute aujourd'hui je suis allé me balader un peu à la plage. J'ai aussi fait quelques courses, je crois que je vais cuisiner un rôti pour ce soir ... et puis je changeai de ton soudainement. NON MAIS T'ES SERIEUX ?! hurlai-je dans le combiné du téléphone.Tu crois que je vais comment ? Je suis morte d'inquiétude pour toi. Tu refuses de me voir, tu me donnes pas de nouvelles. Tu crois que je prends les choses comment ?

J'avais presque envie de lui raccrocher au nez. Mais je me disais que s'il avait pas voulut me voir jusque là, l'occasion de le revoir serait peut-être la seule. Sait-on jamais qu'il change d'avis.

Oui. dis-je simplement.