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 Deep in thought [7 Février] ft. Kathelyn

 :: Saison douze - treize :: sujets et autres

Dean Hassani
Dean Hassani
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(#)Sujet: Deep in thought [7 Février] ft. Kathelyn   |   Ven 8 Jan - 9:56
Cela faisait déjà plus d'une semaine qu'il était de retour en Floride, mais l'impossibilité de prévoir le rappel au front restant grand, Dean profitait de chaque instant qui lui était accordé, au point qu'il avait très vite fait le tour de chacun de ses proches. Il avait également décidé un certain rythme de visites, dans le but de dédier un temps de sa permission à chaque personne qui l'entourait, et ce de manière plus ou moins équilibrée; il faisait au mieux. Et c'était justement cette raison qui l'avait poussé à se trouver dans les environs de l'église de Little Haïti : il devait y revoir quelqu'un, -et pas n'importe qui-. Elle avait été la première à avoir été honorée de son retour, celle qu'il avait choisi pour l'examiner et le soigner d'une vilaine blessure de guerre. Ils n'avaient eu d'autre option que de se revoir pour un suivi médical, mais pas que. Il y avait eu des promesses de faites avant son départ d'octobre dernier, et elles n'attendaient plus qu'à être réalisées.

Habillé de façon singulière, il passait inaperçu auprès des sportifs du dimanche, et encore plus aux yeux de ceux qui s'autorisaient une simple balade matinale; qu'il était bon de n'être considéré que comme simple civil ! Il resta immobile au milieu d'un chemin métissé d'origines, et posa son regard au bout de la rue. Le quartier n'était pas connu pour être l'un des plus calmes de Miami, mais l'aura religieux semblait s'être déposé sur cette partie-ci de l'arrondissement, obligeant les business illégaux et la criminalité à s'étendre un peu plus loin vers les ghettos. Il sentit que son téléphone vibra dans sa poche, et il n'eut pas réellement le temps de le sortir qu'une chevelure claire apparut dans son champ de vision; nul doute que le message venait d'elle. Il lui sourit, et attendit qu'elle réduise elle-même la distance qui les séparait, tout en la protégeant de quelques coups d'yeux avisés vers l'est et l'ouest.

A présent face à face, ils échangèrent quelques banalités seulement, car le carillon de l'édifice rappela rapidement la chrétienne à ses obligations de pratiquante. T'en fais pas, répondit-il aux perles brunes désolées qui se posèrent dans les siennes bien plus sombres, je vais trouver de quoi m'occuper. Les sourcils de l'infirmière libérale se détendirent légèrement, mais elle hésita tout de même à laisser son ami seul sur le trottoir alors qu'elle avait été la seule fautive du retard sur leur rendez-vous ; le travail avant tout. Dépêche-toi ou tu vas le regretter, la poussa-t-il en lançant quelques coups de menton en direction de l'église. Il la connaissait fortement croyante, à tel point qu'elle ne loupait aucune des cérémonies prévues en gloire au seigneur du christianisme. Et heureusement que, malgré le fait qu'il aurait aimé la garder à ses côtés plus longtemps, Dean savait se montrer raisonnable et convainquant.

Il ne céda pas et elle n'eut d'autre choix que de traverser la rue pour rejoindre les portes avant qu'elles ne se referment. Quant à lui, il la regarda disparaître avant de faire un tour d'horizon; où pouvait-il bien se poser pour attendre la fin des louanges ? Il ne connaissait pas grand-chose de ce que pouvait offrir Little Haïti, et n'était pas très rassuré de côtoyer un endroit que les businessmen illégaux privilégiaient. Dean était connu pour être sage, mais il y avait des situations où il ne pouvait rester totalement inerte. D'ailleurs, en parlant d'inertie, ses billes noires se posèrent sur une jeune femme assise sur l'un des seuls bancs qui tenaient encore debout, et qui jurait énormément avec les nationalités du coin. Elle semblait pensive, mais regardait intensément vers l'institution monothéiste qui se trouvait fièrement dressée devant elle. L'image parut tant étrange qu'elle attisa la curiosité du militaire qui ne trouva rien de plus intéressant à faire que de s'approcher.  

Vous êtes au courant que vous allez louper une bonne partie des prières si vous restez assise sur ce banc, usa-t-il d'un ton tendre malgré sa voix naturellement grave, une amie m'a informé que sa communauté ouvrait facilement les bras à ceux qui en ressentaient le besoin, alors même si vous n'êtes pas l'une d'entre eux..., laissa-t-il la dernière syllabe en suspend. Il fronça un peu les sourcils face à l'air dépité de la brune avant de baisser le regard sur le sol; ce dernier méritait d'ailleurs un bon coup de rafraîchissement. Est-ce que... ça va, demanda-t-il après un bref silence. Parce que, concrètement, il était difficile de croire que la demoiselle était au mieux de sa forme. Ses yeux, son visage, sa posture, tout portait à penser que quelque chose de grave s'était passé, ou était entrain de se passer. Dean ne pouvait passer son chemin, il avait été bien trop habitué à aider son prochain. Je peux m'asseoir au moins, posa-t-il.

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(#)Sujet: Re: Deep in thought [7 Février] ft. Kathelyn   |   Sam 6 Fév - 18:04
Depuis que j’avais pris connaissance de mes souvenirs enfouis au fond de moi je me posais beaucoup de questions au sujet de ma foi. Je me demandais bien comment on pouvait commettre de telles atrocités au nom de la religion chrétienne en toute impunité. Qu’est-ce que faisait ce Dieu censé protéger ses enfants ? Je doutais de plus en plus qu’il en ait quelque chose à soucier de nous, pauvres petits humains vivant ici-bas sur Terre. Et puis, plus le temps passait, plus j’avais l’impression de m’éloigner des valeurs de l’Église catholique. Je ne m’y retrouvais plus. J’avais l’impression de ne pas être à ma place. Toutes ces règles si strictes ne me correspondaient pas. Je ne savais pas pourquoi mais aujourd’hui je ne me sentais pas légitime à rentrer dans cette église dans laquelle j’avais trouvé tant de fois du réconfort. Je m’assis sur un banc à quelques pas de la bâtisse religieuse, incapable d’aller plus loin. Ce serait la première fois de toute ma vie que je n’irais pas à la messe un dimanche, de mon propre chef.
 
Alors que mon cerveau était en proie aux doutes et aux interrogations, un jeune homme s’avança vers moi. Sur le coup, je me dis qu’il était peut-être perdu et allait me demander son chemin. J’avais beau habiter à Miami depuis plusieurs années maintenant, j’avais toujours du mal à aider les touristes un peu perdus. Alors que je me préparais à lui répondre négativement, ses paroles me laissèrent surprise. Je ne m’attendais pas à ce qu’il me parle de communauté religieuse. Un sourire se glissa alors sur mes lèvres, un petit sourire amusé et peut-être un peu reconnaissant d’aborder ce sujet. « Je … » commençai-je à dire. En faite quoi répondre ? Je n’en avais pas la moindre idée. Je refermais mes lèvres et croisai mes bras sur ma poitrine alors que je fronçais légèrement les sourcils. Le jeune homme me demanda si ça allait. « La politesse voudrait que je vous réponde que oui, mais honnêtement … je ne sais pas. » J’esquissai un petit sourire gêné et lorsqu’il me demanda s’il pouvait s’installer j’acquiesçai une réponse positive de la tête. Cette situation était quelque peu étrange je devais dire. Nous vivions dans un monde où les gens ne s’adressaient plus la parole, où les gens ne faisaient plus attention à leur prochain qui pouvait se trouver en détresse. Ce jeune homme semblait avoir une sensibilité qui l’avait fait s’arrêter pour s’inquiéter de moi et je trouvais cela beau quelque part. Ou peut-être que ma naïveté me prenait encore le pas sur mon jugement et il ne venait me parler que pour essayer de récupérer mon numéro ? Je le regardais un instant, détaillant son visage. Quelque chose me disait que ce n’était pas le cas. « Est-ce que vous êtes catholique ? » lui demandai-je. Ce n’était pas vraiment une question que l’on posait à une personne que l’on venait de rencontrer, mais j’avais l’impression que cette conversation s’y prêtait. Il avait ouvert notre discussion sur l’église donc je me disais que ce n’’était pas tant approprié que ça …

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(#)Sujet: Re: Deep in thought [7 Février] ft. Kathelyn   |   Dim 14 Fév - 11:47
La politesse. Celle qu'on apprenait aux chérubins très tôt sous le signe de la positivité, sous le cigle de bonne qualité. Celle qu'il fallait préférer au détriment de bien d'autres, et parfois même à la place de la vérité. Dean n'en attendait pas de la jeune femme qu'il venait d'accoster, appréciait bien plus l'honnêteté. Il ne s'était pas arrêté par courtoisie, avait vraiment la ferme intention de venir accompagner les maux qui trituraient le visage doux de la brune, quand bien même cette dernière n'était qu'une inconnue. Elle ne pouvait pas le savoir, mais, bien qu'il défendait majoritairement les couleurs de son pays, le commando rencontrait bien plus d'étrangers dans sa vie qu'il ne côtoyait ses proches, et c'était donc naturel pour lui de faire un pas bienveillant vers l'autre.

Après lui avoir adressé un sourire et avoir obtenu l'autorisation de s'asseoir à ses côtés, il ne se fit pas prier pour s'installer sur le banc, marquant tout de même respectueusement une certaine distance. Les vertèbres se collèrent au dossier et ses phalanges se joignirent sur le bas de son ventre. Il respecta le silence de sa voisine, car il savait que, parfois, seule la présence d'une personne pouvait être salvatrice. Pourtant, elle ne resta pas longtemps muette et articula des mots qui firent s'étirer davantage les lèvres du militaire. C'est étrange, ce que vous me demandez là, commença-t-il avant de laisser un souffle rieur s'échapper d'entre ses lippes, d'habitude, on a plutôt tendance à me demander si je suis bouddhiste, hindouiste ou animiste, cita-t-il.

Il tourna ensuite le faciès vers son interlocutrice : à cause de ma tête, bien sûr, vous l'aurez compris. Il plissa les paupières pour montrer qu'il n'y voyait aucune attaque, et ne prenait pas mal ces suppositions. Je m'y intéresse beaucoup en ce moment, plutôt pour ma propre culture personnelle, indiqua-t-il, mais je ne suis pas chrétien, non. Son ouverture d'esprit, son métier et sa rencontre avec Ellie l'année passée, l'avaient conduit à comprendre des croyances qui n'étaient pas les siennes, tout en découvrant qu'il n'y avait pas que des différences. Et c'était surtout autour de ces points communs qu'il tentait de travailler, peut-être pour encore plus de tolérance. Je suis musulman, lâcha-t-il sans crainte d'être jugé sous la surprise, et vous ?

La question était plutôt rhétorique, puisqu'il avait deviné à son interrogation qu'elle priait Dieu, Marie et Jésus Christ. Ou, tout du moins, qu'elle l'avait jadis fait. Le monde est en constante évolution, lança-t-il avant même qu'elle ait eu le temps de lui répondre, rien n'est censé stagné, ni personne. Pas même sa foi. Il reporta ses pupilles sur l'église devant laquelle ils étaient tous deux assis, et jeta un bref coup de menton vers la bâtisse. Je suis sûr qu'il le sait, et qu'il le comprend, lui aussi, parla-t-il de celui qui était vénéré par les pratiquants du christianisme. La vie est faite de bouleversements, parfois brutaux, qui font douter, qui nous obligent à nous remettre en question, parla-t-il en connaissance de cause, pour y avoir été confronté à l'âge de dix-huit ans.

Son entrée à l'université de médecine avait été refusée catégoriquement, et il n'avait réfléchi à aucune autre possibilité. Bloqué devant un avenir incertain, il avait fait la rencontre de nombreuses personnes spécialisées dans l'orientation avant de voir l'armée comme une évidence ; une évidence qui n'avait pas fait l'unanimité auprès de sa famille. Les critiques auraient pu le faire reculer, les bâtons auraient pu le faire tomber du chemin qu'il avait décidé d'emprunter à vive allure, mais il était là, fier d'œuvrer pour sa patrie, et ne regrettait pour rien au monde son choix. Et Dean savait ô combien il était très difficilement bien vu, pour un musulman, de faire la guerre, mais il était persuadé que son Seigneur le comprenait ; qu'importait ce qui était dit, Allah le soutenait.  

On se rend compte que le chemin qu'on a emprunté n'est plus adapté au vélo sur lequel on a décidé de se balader, et qu'il faut trouver une déviation pour empêcher nos roues de crever, imagea-t-il le cours de la vie, encore faut-il trouver les allées, parce qu'elles sont souvent bien cachées. Parce qu'on ne connaissait que très rarement toutes les options qui s'offraient à nous, jusqu'à ce qu'une phrase, une brochure, une personne, nous les fasse remarquer.  Puis il rit : je parle, je parle. Vous devez me trouver ennuyant d'un coup. Il ajouta un peu de volume à son éclat avant de dire : c'est le côté négatif des militaires ça. On est tellement tenus à se montrer discret en mission qu'une fois en civil, on a tendance à tout lâcher.
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(#)Sujet: Re: Deep in thought [7 Février] ft. Kathelyn   |   Dim 14 Mar - 15:24
Il y avait des rencontres dans la vie qui pouvait avoir un sens bien mystérieux. Le destin nous réservait des surprises dont on ne comprenait pas le but sur le moment mais qui plus tard se révélaient être d’une grande importance. Je ne savais pas pourquoi cet homme c’était arrêté pour me parler alors que j’étais en proie aux doutes devant mon église. Mais il l’avait fait. De but en blanc je lui avais demandé s’il était catholique. Ma question sembla le surprendre, mais pas l’offusquer le moindre du monde car il en ria même tout en m’offrant une réponse. « Les gens ont beaucoup de préjugés sans doute. Mais vous êtes devant une église et me parlez de votre amie catholique alors … » Je laissai ma phrase en suspens et lui offrit un léger sourire. Il me répondit ensuite qu’il n’était pas chrétien mais musulman. Je ne connaissais pas bien cette religion. J’hochai la tête. « Oui je suis catholique, mais disons qu’en ce moment je me demande si c’est la religion qui me correspond. Je ne suis plus très sûre de m’y retrouver pleinement. » C’était la première fois que je disais cela à haute voix. Je n’avais encore partagé avec personnes mes doutes sur ma foi jusque-là. J’avais peur que l’on me juge et qu’on me sermonne. Je n’avais pas besoin de ça. La réaction du jeune homme à mes propos fut totalement celle dont j’avais besoin en cette instant. Bienveillante, compréhensive et dénuée de tout jugements à mon égard. « J’aime votre façon de penser. » lui dis-je avec une grande sincérité. Voir la foi et plus largement la religion comme quelque chose en perpétuel mouvemente et changement c’est ce dont j’avais besoin d’entendre. Dans la vie rien n’était immuable.
 
Seulement, j’avais l’impression que dans ma paroisse les autres fidèles ne partageaient pas ce point de vue-là. Je sentais que je ne pouvais pas exprimer mes doutes sincèrement. Ils n’auraient sans doute pas compris mon choix de vouloir trouver une religion qui me correspondait davantage. Je trouvais le catholicisme trop contraignant, trop de préceptes n’étaient pas en accord avec celle que je souhaitais être. Et le jugement, même si la bible nous disait de ne pas juger autrui, était bien trop présent et m’étouffait. Je me sentais une mauvaise catholique alors qu’au fond de moi je savais que j’étais une bonne chrétienne. Voyez la différence …
 
Le jeune homme employa une image de vélo empruntant différentes routes que je trouvais très appropriée. Je hochai de la tête approuvant ce qu’il disait. Cela me faisait réfléchir. Et puis il se mit à rire et s’excusa de trop parler, m’indiquant que c’était sans doute un défaut de militaire. Mes lèvres affichèrent un sourire amusé. « Vous n’êtes pas du tout ennuyant je vous assure, vous êtes même de très bons conseils en fait. J’avais besoin d’entendre les choses que vous m’avez dite, alors merci. » Le destin ou même peut-être Dieu, qui sait, avait-il mit cet homme sur ma route pour me faire comprendre qu’il n’était pas mauvais de me remettre en question ? Qu’il était bon pour moi de me questionner au sujet de ma foi ? Peut-être. « Je vais peut-être être un peu indiscrète et j’espère ne pas être maladroite, mais j’ai une question personnelle à vous poser … » Je me mordillai légèrement la lèvre inférieure et entrelaçai mes doigts de mes deux mains les uns aux autres. J’espérais trouvais les bons mots pour poser ma question. Je réfléchis un instant et me lançai. « Est-ce que … vous disiez être militaire et musulman … avec tout ce qui se passe dans l’actualité, aux Etats-Unis comme plus largement dans le monde, est-ce que ce n’est pas difficile d’associer les deux ? Je veux dire, les sondages montrent très clairement que les musulmans ne sont pas très bien vu dans la société, est-ce que dans le corps militaire eux aussi ont des préjugés sur votre foi ? » Je regardai l’homme un instant avant d’ajouter précipitamment. « Vous n’êtes pas obligé de répondre, c’est peut-être trop indiscret … » La religion musulmane n’avait pas vraiment bonne presse ces dernières années et surtout depuis les attentats du 11 septembre. A cette époque, j’étais encore au complexe et nous avait servit cet évènement pour nous montrer que les humains à l’extérieur de notre communauté étaient tous simplement des êtres cruels et barbares qui se servaient de Dieux inventés de toutes pièces pour commettre des crimes d’une violence inouïe. Avant de sortir du complexe, je pensais qu’il n’existait qu’un seul Dieu et que tous les autres n’étaient que des inventions. Aujourd’hui mon regard était tout autre. En quoi mon Dieu serait-il plus réel qu’un autre ? Pour autant j’avais une grande méconnaissance des religions qui sortaient du champ de la chrétienté.
 
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(#)Sujet: Re: Deep in thought [7 Février] ft. Kathelyn   |   Lun 22 Mar - 15:02
La jeune femme à ses côtés sembla rassurée d'entendre des paroles aussi neutres et compréhensives, et Dean ne put que sourire davantage face à l'apaisement qui s'était dessiné sur les traits de son faciès avant même qu'elle n'en exprime le sentiment. Il était bien conscient que le jugement de l'autre était bien plus présent qu'il ne l'était autorisé dans les textes sacrés. Il en avait fait les frais, continuera à y faire face tant qu'il restera convaincu de son choix de carrière, du fait qu'être militaire était le métier fait pour lui. Combien de fois ses parents lui avaient répété, mot pour mot, ce que les Ecritures avaient condamné, rapportant cela à l'armée, et plus généralement aux États-Unis ? Il avait cessé de compter, mais cela ne voulait pas dire que ces accusations d’œuvrer contre son Dieu s'étaient estompées avec le temps.  

Pire que tout, cela s'était empiré quand il avait osé jouer cartes sur table. Sa carrière ayant été le centre de toutes les attentions lors d'un dîner familial, il avait décidé d'ouvrir la bouche, et avait avoué faire partie des commandos envoyés combattre le terrorisme, quand sa famille l'avait toujours pensé n'être qu'un simple soldat de l'armée de terre restant à quai. Un vent glacial s'était glissé dans la pièce, et il avait vu ses parents perdre en couleurs. Tout le monde s'était jeté quelques regards, et les plus grands enfants de ses frères et sœurs avaient arrêté toute activité. Son père adoptif avait finalement tapé du poing, s'était levé et avait quitté la salle à manger, élancé par de grands pas lourds et énergiques. Il ne s'était pas laissé abattre, n'avait ni baissé les yeux, ni la tête. Pas même lorsque les paires d'yeux s'étaient tournées vers lui.

Alors il pouvait pleinement la comprendre : faire face aux opinions des autres était difficile, mais pas insurmontable lorsqu'on s'entourait des bonnes personnes. Parfois, il était important de s'éloigner des siens et de trouver refuge auprès d'autres, de ceux qui étaient capables de nous faire évoluer ou, au moins, nous accompagner dans la quête perpétuelle du soi qui nous était destiné. Dean avait trouvé ces gens-ci dans l'armée, au sein d'autres bataillons, durant ses formations. A l'extérieur aussi, lors de ses sorties personnelles. Et même au sein de sa propre famille : en Soraya, sa sœur aînée de deux ans, et Jihane, l'une de ses cousines. Il avait émis des distances physique et temporelle de son plein gré pour revenir en un « lui » plus proche de la réalité, et il espérait que sa voisine d'assise puisse en faire un jour autant.

D'ailleurs, elle sembla faire un pas supplémentaire dans cette direction, et le combattant balaya très vite la maladresse dont elle fit part pour lui répondre. Tout le monde a des préjugés sur tout le monde, quand on regarde bien autour de nous, non, interrogea-t-il la brune. Combien de fois les personnes au physique peu conventionnel étaient pointées du doigt, voire moquées ou mises de côté, alors qu'en creusant davantage on se rendait compte que cela cachait une raison autre qu'un simple laisser-aller ? Est-ce qu'on n'a jamais été témoin d'une scène raciale qui n'impliquait pas forcément un homme ou une femme à la peau noire ou couleur caramel ? Et, pour aller plus loin que l'apparence, n'y avait-il pas des combats entre les pro et les anti lors de manifestations ? Et tout ça, c'était à cause de préjugés infondés, d'un manque de communication avéré.

Si je vous disais que j'ai eu le droit à plus de remarques de ma famille sur mon engagement que de remarques de militaires sur mes croyances, vous me croiriez, demanda-t-il après avoir tourné la tête vers son interlocutrice. Il laissa un temps de silence entre cette phrase et la prochaine, au cas où elle voudrait réfléchir ou réagir, puis reprit. Les musulmans ont beaucoup servi l'armée des États-Unis, et ça s'est nettement remarqué dès le dix-neuvième siècle, et leur nombre n'a jamais cessé d'accroître. Vous parlez du onze septembre, et c'est justement après cet épisode tragique qu'on a connu l'une des plus grandes envolées d'engagements, plissa-t-il les paupières, fier, encore aujourd'hui, de la réponse immédiate de ses frères pratiquants. Même s'il restait des personnes butées, les conditions de vie en régiment n'étaient pas catastrophiques.

On ne peut pas toujours pratiquer convenablement notre religion, confia-t-il à la jeune femme à peine plus vieille que lui, il nous arrive de devoir faire des sacrifices, appuya-t-il, faisant référence au rasage de la barbe ou à la consommation de nourriture prohibée par l'Islam, mais on voit de réels changements dans l'armée américaine qui sont plutôt rassurants. Des lieux de culte étaient d'ailleurs construits pour leur permettre d'être à l'aise avec leurs pratiques, et de se retrouver, d'échanger et se soutenir. Maintenant, il était certain que les musulmans restaient au mieux discrets. Ils ne criaient pas sur le toit d'autres bataillons qu'ils pratiquaient une religion longtemps et toujours critiquée pour des actes qui, concrètement, ne leur incombaient aucunement. Vous en parlez parce que vous avez, vous aussi, des préjugés, questionna-t-il, sans juger.

Ils étaient nombreux, les Américains, à avoir des ressentis plutôt négatifs sur la pratique de l'Islam. Les autres croyants étaient probablement pires que les athéistes eux-mêmes qui, pourtant, ne se faisaient pas prier pour discriminer les religions. Une mauvaise connaissance, une mauvaise expérience, et la haine explosait pour des décennies, voire à vie. Il y avait de ceux qui ne voulaient pas s'ouvrir aux différences, et ceux qui ne voulaient pas voir les ressemblances. Dean avait eu l'adresse et l'intelligence de lire de nombreux textes sacrés de différentes pratiques ; n'était-ce pas d'ailleurs normal de vouloir exercer une religion qui collait à nos pensées personnelles ? La plupart du temps, elle se transmettait de parents à enfants, mais, après réflexion, est-ce que cela fonctionnait-il vraiment ainsi ? Nous n'étions pas les copies conformes de nos aïeux.

Il l'avait laissée répondre puis s'était levé sans même lui offrir un regard bon ou mauvais. Qu'importaient les mots qui étaient sortis de sa bouche, il était certain, d'ores et déjà, de l'avoir fait changer d'avis de manière positive. Et si on se trouvait un endroit où boire un verre, lui proposa-t-il, à moins que vous vouliez rester plantée indéfiniment devant cette église dans laquelle vous ne rentrerez, de toute évidence, pas ? Il avait un peu de temps avant que la messe ne se termine et qu'il ait à venir récupérer Ellie. Le quartier n'était peut-être pas le plus sécurisé, mais loin d'être le plus dangereux s'ils ne s'éloignaient pas trop de l'édifice religieux ; les gangs savaient respecter les lieux de culte, heureusement.

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(#)Sujet: Re: Deep in thought [7 Février] ft. Kathelyn   |   Jeu 13 Mai - 15:23
Le monde était emplit d’une grande diversité et la preuve était sous nos yeux. Lui comme moi ne partagions pas la même religion et c’était pourtant fort intéressant de pouvoir croiser nos points de vue en matière de religion. Il était si aisé de discuté avec Dean alors que je venais à peine de croiser son chemin. D’ailleurs celui-ci répondit à mes interrogations concernant sa foi et son métier. Dans mon esprit, je me faisais l’idée que les deux devaient être difficiles à allier. L’islam n’était pas la religion la plus en ‘vogue’ aux Etats-Unis depuis les attentats du 11 septembre. Le jeune homme me rassura en disant que les mentalités tendaient à changer ces derniers temps. Puis il ajouta que j’avais sans doute des préjugés. Son ton n’était pas malveillant, au contraire. « Je mentirais en disant que non, je pense que nous avons tous des préjugés sur ce que nous ne connaissons pas ou mal. » J’avais lu et entendu parler de l’islam au travers des journaux, de documentaire et il y avait une part de cette religion qui pouvait parfois m’effrayait mais qui était bien vite chassé par ma propre expérience de la religion catholique. Dans ma religion aussi il y avait des dérives de la bible et du tord faits à un nombre important de gens, seulement cela ne faisait pas autant de bruit. « Je ne crois pas qu’il y ait de religion meilleure qu’une autre. Je pense que c’est l’interprétation des textes religieux qui font qu’elle devient soit néfaste soit bienfaisante. ». Sur mes paroles il s’était alors levé du banc et m’avait proposé à boire un verre. J’acquiesçai d’un hochement de tête. Clairement je n’avais pas envie de me rendre au sermon du prêtre aujourd’hui et une conversation avec un inconnu me semblait beaucoup plus approprié. « Je crois que pour aujourd’hui, je vais laisser mon habitude dominicale sur le trottoir. » Je laissai afficher sur mon visage un léger sourire. Je me levai à mon tour du banc et lui emboitai le pas vers le café le plus proche de l’église.
 
Une fois à l’intérieur, je me délaissai de ma veste que je posai sur le dossier d’une chaise sur laquelle je pris place. Un serveur arriva pour nous demander ce que nous souhaitions. « Un chocolat chaud et un cookie au chocolat. » J’étais friande de chocolat oui. Et tant qu’à devoir me prendre la tête avec de cessantes questions, autant le faire avec un ou deux petits plaisirs. Je laissai Dean répondre au serveur et celui-ci s’en alla nous préparer notre commande. « Vous disiez que votre famille vous avait fait des remarques sur votre engagement, pourquoi ? C’est honorable de vouloir combattre son pays je trouve, ceci-dit je peux comprendre que votre famille soit inquiète si vous partez en mission dans des pays en conflits. » Je pense que je serais constamment morte d’inquiétude si l’un de mes proches devait s’engager pour combattre. Ne pas avoir de nouvelles pendant de longues périodes, redouter le moindre coup de fil qui pourrait annoncer une mauvaise nouvelle … Cela ne devait pas être facile tous les jours, il fallait s’armer de courage, certes une autre forme de courage dont pouvait faire preuve Dean, mais tout de même.
 
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Dean Hassani
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Desigual

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- anniversaire : 19/11/1994
- activité : Il a longtemps rencontré des difficultés, et le manque de motivation l'a conduit à s'engager très tôt dans l'armée. Aujourd'hui, il a l'honneur et la fierté de faire partie d'un bataillon des forces spéciales américaines. Au grand damne de ses parents adoptifs, il s'est même décidé à gagner du galon. .
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(#)Sujet: Re: Deep in thought [7 Février] ft. Kathelyn   |   Dim 16 Mai - 18:26
Il avait été évident qu'elle n'entrerait pas dans cette église, comme il avait été facile de deviner qu'elle lui emboîterait le pas sans grande hésitation. La demoiselle avait certainement moult problème en tête, mais ne semblait pas être de celles qui s'enfermaient volontairement dans leurs pensées négatives. Derrière cette moue en pleine réflexion, Dean avait su entrevoir ce besoin d'échapper aux tortures que lui infligeaient son mental, de vivre libérée de cette culpabilité ressentie lorsqu'on tirait une croix sur ce qui avait marqué longtemps le quotidien, mais pour lequel on ne trouvait plus vraiment d'attrait. Il avait été celui à lui tendre la main, et le plus important était qu'il l'avait fait sans poser de jugement, de quoi effacer toute plausible suspicion quant à ses intentions ; il existait forcément des hommes bons sur cette terre.

Il avait attendu qu'elle se lève à son tour du banc pour la guider jusqu'au premier café, car il lui avait semblé inutile de chercher à allonger le trajet. Ils étaient en sécurité près du lieu de culte, car respecté de tous, - même des mécréants du quartier-. Il était situé près d'un angle de carrefour, et ne payait pas de mine. A l'extérieur, certaines chaises posées illégalement sur le trottoir manquaient d'un barreau ou deux à leur dossier, et les tables en fer étaient tachées de rouille. Les cendriers n'avaient pas été vidés depuis la veille, et on n'y voyait pas que des mégots de cigarettes. Des chewing-gums étaient collés sur les coins, et ils restaient des verres oubliés. Les lettres de l'écriteau s'étaient effacées, si bien qu'il était même difficile de deviner où ils mettaient les pieds. Pour, cela ne fit pas reculer le soldat qui poussa la porte.

Celle-ci émit une certaine retenue qui obligea Dean à user d'un peu plus de force. Les gonds grincèrent, ce qui fit tourner la tête de celui qui tenait le bar, un chiffon sur l'épaule, un autre pour essuyer ce qui avait été récemment nettoyé par ses soins. Bonjour, salua l'asiatique de manière assurée. On lui répondit uniquement d'un geste de la tête, ce qui indiqua qu'ils étaient rendus à un endroit qui réclamait un peu d'autonomie. On prend une table pour deux, prévint le combattant sur le même ton, ce à quoi un signe du faciès l'invita à faire comme chez lui. Il ne se laissa pas prier et conduisit la brune, fraîchement rencontrée, entre les allées jusqu'à des chaises à l'assise décolorée. L'emplacement semblait propre, probablement peu utilisé puisque posé dans un coin sombre de l'établissement ; tant mieux.

Il offrit un sourire rassurant à sa voisine avant de choper l'une des cartes et le lui donner pour qu'elle puisse faire son choix. Il en prit une également, et commença à dévaler la maigre liste des boissons proposées. Elle était bourrée de fautes, et le soldat se demanda intérieurement si cela résultait de l'illettrisme du patron, ou d'une grande inattention de sa part. Le serveur n'attendit pas bien longtemps avant de venir les rejoindre, un carnet et un stylo en mains. Dean laissa la jeune femme prendre commande avant d'en faire de même : un expresso. Ce fut son premier choix, mais il changea d'avis la seconde suivante : plutôt un caramel, et ce sera tout, merci. L'homme ne prit même pas la peine de noter la demande des clients et fit demi-tour sans ajouter une once de sympathie à leur égard.

Le brun ajouta une mimique adressée à son inconnue du jour, qui commenta la nonchalance du gars de salle puis il fit un tour d'yeux furtif de celle-ci. Peu de clients étaient attablés, peut-être parce que ce n'était pas l'heure ni le jour d'affluence. Les seuls qui étaient présents, en plus de leur duo, étaient un quadragénaire qui enchaînait les verres au comptoir, comme s'il buvait de l'eau, un groupe d'amis qui revenaient sans doute d'avoir chopé une bonne affaire, et quelques touristes qui se demandaient probablement ce qu'ils foutaient là. Son observation fut stoppée par la prise de parole de la chrétienne, et Dean leva les sourcils tout en lui accordant toute l'importance. Ses paroles étaient justes, et c'était effectivement ce qu'il pensait également, sauf que : le droit de guerre est codifié dans le Coran.

Les assaillants qu'il rencontrait parfois n'étaient que des adolescents, et parfois même des enfants, volés, élevés et entraînés dans le simple but de tuer. Il y avait des hommes et des femmes de tout âge qu'il traquait sur ordre de la hiérarchie, et qu'il devait empêcher de nuire sans poser la moindre question, sans ne serait-ce que montrer la moindre hésitation. Il avait fait prisonniers des bourreaux de guerre pour pêcher des informations, et quoi de mieux pour gagner du temps que les faire parler d'une manière peu amicale ? Les forces spéciales n'étaient pas là pour blaguer et, si la mission le leur demandait, il devait agir de manière efficace et efficiente. Ma mère me demande sans cesse si je connais réellement le véritable agresseur, ajouta-t-il avant qu'un souffle à demi-rieur ne s'échappe de ses narines ; pouvait-on réellement savoir ?

Pire encore, il avait combattu de nombreuses fois durant les mois sacrés, et n'avait pu se résoudre à gérer le conflit autrement que par le retour d'agression. Quel soldat de sa section pouvait se permettre de baisser son arme et d'engager la conversation ? Ils étaient déployés pour des situations que l'armée elle-même, elle seule, ne pouvait gérer. Ma famille n'aime pas me savoir contrer des « frères », fit-il ; à comprendre des musulmans, comme eux, comme lui. Ils restent enfermés dans leurs lectures sans prendre connaissance de ce qui se passe réellement, haussa-t-il les épaules ensuite, mais est-ce que je peux vraiment leur en vouloir ? Non. La réponse était évidente. L'ignorance faisait partie de chaque individu, et lui non plus n'avait pas le savoir absolu, il ne jetait donc pas la pierre.

J'ai l'impression qu'en vous concentrant sur ma personne, vous tentez de fuir vos doutes, vos interrogations, et tout ce qui vous a mené à vous asseoir sur ce banc, j'ai tort, demanda-t-il avant qu'elle ne trouve une autre raison de se tourner vers un sujet qui le mettrait au centre de toutes les attentions. Il lui sourit à nouveau, conscient qu'il l'avait peut-être démasquée. Il ne voulait pas la mettre mal à l'aise, mais lui rappela tout de même que : si nous sommes là, c'est pour vous. Vous vous souvenez ? Non pas par pitié, non pas par empathie, juste parce qu'il avait, lui aussi, connu ce sentiment, fut un temps. Ils furent cependant coupés par l'arrivée du serveur qui posa de manière non légère le plateau en plein milieu, ce qui eut même le don de faire sursauter Dean ; discret dans sa venue, indélicat dans son service.

Le militaire leva son regard sur lui, dans l'espoir qu'une excuse soit prononcée, mais il n'en fit rien. Il hésita à faire une remarque, mais, pour ne pas mettre son interlocutrice dans l'embarras, se retint. J'espère que la qualité du lieu se sentira au moins dans ce que nous avons commandé, ne put-il s'empêcher de lâcher. Il posa les doigts de sa main autour de la tasse fumante, ce qui eut le don de lui faire reculer la main tout en l'agitant dans les airs ; espérait-il pouvoir la refroidir ainsi ? En tout cas, on ne peut pas dire que les boissons sont arrivées froides, s'exclama-t-il avant de souffler sur la légère brûlure présente sur son annulaire. Revenons à vous, débuta-t-il après avoir décidé d'attendre un peu pour la dégustation, qu'est-ce qui vous a poussé à vous poser des questions ?

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