Retrouvailles

ofelia et sibbie

@OFELIA JIMENEZ

Le New Heaven Club connaissait bien ma paire de fesses. J'adorais sortir, m'amuser, même si je venais seule. Tous les clubs, bars et boîtes de cette ville me connaissaient bien. Faut dire, une flic qui débarque pour draguer tout ce qui bouge et qui repars jamais sans rien, c'est pas hyper banal. Pourtant, c'est moi. Flic rebelle le jour, femme fatale la nuit. Je ne perds jamais une seconde où je pourrais faire des rencontres, m'amuser et profiter de mon coeur et mes poumons. J'ai toujours vécu ainsi, sans contraintes, sans limites. J'ai choisi ce mode de vie là. Ce côté sans limites, sans peurs, ce côté imprévus. Je n'ai jamais cherché à monter des projets, à me projeter dans une belle petite maison avec quelqu'un à mes côtés un chien et un enfant à quatre pattes à côté. Jamais.

Depuis ma mission dans cette secte, ça avait pas mal changé. J'avais dû jouer la belle amoureuse d'un citoyen, tout faire pour tomber enceinte... Ce rôle avait fini par prendre le dessus, prendre ma conscience et la retourner. Des années à pas me poser des questions, et voilà que j'angoissais sur la vie que j'avais mené jusque là. Je faisais des thérapies, je revoyais ma façon de voir ma vie : tout le monde changeait de vision des choses, ma psy me le répétait bien.

Mais faire la fête, j'ai toujours aimé ça. Depuis que j'y suis retourné, petit à petit, en suivant bien correctement ma thérapie (sinon elle me refout en mi-temps et c'est hors de question), je ressortais quelques soirs par semaine. Ce soir, j'avais décidé de le faire seule. je connaissais le patron, Samael, donc je connaissais bien l'endroit. J'enfilais une belle robe moulante noire et mes hauts talons, mes cheveux légèrement bouclés blonds le long de mes épaules avec une pince pour relever les mèches rebelles qui m'empêcheraient de danser. Sauf que je n'avais pas prévu de croiser quelqu'un que je connaissais, plus que ça. Samael était une connaissance, plus un visuel que quelqu'un avec qui je passerais une heure à papoter. Là, j'allais tomber sur celle à qui je disais toujours tout. Celle sans qui je vivais depuis presque un an et c'était déjà trop. la seule personne de qui je me sois jamais attachée autre que mes talons. Quand je la vis, sur scène, à chanter, je n'y croyais pas. C'était une nana qui lui ressemblait, c'était pas possible. Mais cette voix, je la reconnaissais entre mille. Je savais que c'était elle. Que faisait-elle ici? pourquoi était-elle à Miami? pourquoi n'était-elle pas venue me voir directement à son arrivée? J'étais excitée et triste à la fois, c'était un drôle de sentiment. Je la regardais, mille lumière dans les yeux, alors qu'elle finissait son petit show. Je fonçais dans la foule alors qu'elle finissait, pour la retrouver. Je ne laissais personne me barrer le chemin, personne ne me séparait d'elle. J'attrapais son bras sans réfléchir, comme si j'avais senti notre aimant. Je plongeais mon regard dans le sien, sans rien dire. Je n'avais rien besoin de dire, elle savait. Elle savait que je n'avais pas les mots, de la retrouver ainsi alors qu'elle m'avait tant manqué. Pourtant, j'avais aussi envie de lui demander pourquoi j'avais dû tomber sur elle pour la voir ici. Mais là, son magnifique visage face à moi me laissait sans voix.

O... Ofelia. Qu'est-ce que tu fais là? je prenais un ton biiien plus doux que ce que je ressentais en réalité. Je ne pouvais pas être triste ou en colère envers elle, c'était impossible. Maintenant que je l'avais face à moi, c'est limite si je n'avais pas envie de la coudre à mon bras. D'ailleurs, je ne lui avais toujours pas lâché le sien, la touchant à la manière du frôlement, mais sans vouloir perdre ce contact physique maintenant que je l'avais.

ROGERS. ♕

️ Mi mejor amiga, mi doble: reunidos de nuevo ️
@Sibbie de Ayala  

Les derniers mois avaient été particulièrement difficile, j'avais dû passer mon temps à fuir pour sauver ma peau. Pour finir par sauter dans le premier avion avec juste ma valise d'hôtesse de l'air. Jamais je n'aurais imaginé venir vivre à Miami avant ces derniers évènements, moi qui pensais à tord, qu'il me serais possible d'aller me cacher au Brésil.
Mais malheureusement c'était beaucoup trop dangereux...du moins, pour le moment.

Je revêtis pour la troisième fois ma magnifique robe rouge, celle-là même qui m'avais redonner un nouveau souffle à mon arrivée. Tout c'était enchaîné si vite.
Je me produisais au New Heaven Club pour la troisième fois, rechantant ma composition avec cette même nostalgie et tristesse qui ne me quittais jamais réellement. Mais ce soir c'était différent, l'émotion était amplifiée sans que je ne sache pourquoi.
Je sentais un regard chaud et familier sur moi, sans que je ne puisse apercevoir d'où il pouvait provenir. Faut dire qu'il y avait foule ce soir au club.

Ma chanson achevée, je descendais de scène. A peine avais-je franchis la dernière marche qu'une main m'empoigna avec vigueur. Je commençais à sortir quelques belles insultes en Portugais quand mon regard croisa le sien...

Sans voix, émue autant qu'elle, je soupirais, lui offrant mon plus beau sourire.

"Sibbie...."

Je l'attrapais pour la serrer contre moi, déposant un baisé dans le creux de son cou. Puis je pris fortement son visage dans mes mains, sans pour autant lui faire de mal....

" Comment as tu pu me laisser sans nouvelles ces derniers mois??? "

Lui dis-je doucement, quelques larmes venant naître dans mes yeux. Mais voici que je la câlinais de nouveau, elle m'avait tellement manquée. Sibbie fait partie des personnes les plus importantes de ma vie. Elle est sûrement la seule à qui j'ai pu dire "je t'aime" en le pensant & ressentant réellement.
Je ne pouvais m'empêcher de la toucher, mes doigts jouant avec les siens, alors qu'un slow venait d'être lancer par le DJ.

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ofelia et sibbie

@OFELIA JIMENEZ
Je n'aurais jamais cru croiser ma meilleure amie ici. Elle était au Mexique et n'avait pas bougé en même temps que moi, puisque j'avais perdu le pari. On se donnait des nouvelles régulièrement tout de même grâce au téléphone, en visio, par message ou par photos. Là, depuis ma dernière mission dans la secte, je ne lui avais rien dis. je n'allais pas bien et je ne voulais pas qu'elle ne s'inquiète. Comme je ne voulais pas qu'elle s'en fasse de trop, j'avais préféré attendre que ça aille mieux. Et puis, elle non plus n'avait pas envoyé grand chose ces deux derniers mois. Et puis, comment pouvait-elle être à Miami?

J'étais sans voix, face à elle. Même si elle n'avait pas dit qu'elle était ici, je n'arrivais pas à lui dire que je lui en voulais. Nos corps s'attrapèrent sans attendre. Elle me prenait dans ses bras et je me serrais contre elle. Son baiser dans mon cou me fit l'effet d'un électrochoc. Son contact m'avait horriblement manqué et je m'en rends compte maintenant qu'elle est près de moi. Elle prends mon visage entre ses mains en me demandant ce qu'il s'était passé ces derniers mois. je vois qu'elle a les larmes qui montent dans ses yeux. Je vois la sincérité dans ses yeux et ça me calme alors qu'elle n'a pas répondu à ma question. Elle me reprends dans ses bras avant d'attraper légèrement mes mains et la musique changeait autour de nous. tu sais quoi? et si on dansait et qu'on parlait de tout ça après? lui fis-je alors en lui souriant doucement, tirant sa main vers la piste de danse pour danser ce slow avec elle. Je me collais à elle naturellement pour attraper ses hanches et la garder près de moi. Puis je posais mon menton contre son épaule. Je lui soufflais dans l'oreille : tu étais magnifique sur scène. et je me reculais légèrement pour caresser sa joue au passage. j'ai vécu une horrible mission dans une secte... il fallait la démenteler mais pour ça, j'étais avec un civile connu de la secte et... je regardais autour de moi, je la regardais en souriant, me forçant à sourire. je ne préfère pas en parler ici. fis-je alors que les larmes montaient aux yeux. et toi? tu n'as pas répondu à ma question. fis-je alors en faisant une petite moue triste, toujours en dansant contre elle. Elle était la seule personne avec Arlo à qui je tenais comme la prunelle de mes yeux. Je mourrais pour elle, elle le savait que trop bien. j'ai envie de danser avec toi et en même temps on a pleins de trucs à se dire... Tu peux sortir un instant? On revient juste après? lui proposais-je alors. Je n'avais pas envie de parler de tout ça sous ce bruit. Je risquais de craquer, en plus, et ça en public je refusais. Seul Arlo savait tout, elle allait le rejoindre, naturellement. C'était un peu sensible pour moi.

ROGERS. ♕

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@Sibbie de Ayala  

Nous n'avions pas pris assez de nouvelles l'une de l'autre ces derniers mois, ce qui semblait n'envisager rien de bon. Cela ne nous ressemblait pas et pourtant nous n'avions eu aucune disputes. Entre elle et moi de toute manière, cela était assez rare et ne durait jamais plus de 24 heures.
Mais parfois quand on est au plus bas, on préfère le cacher aux personnes qui nous sont les plus chères pour ne pas les inquiétés.
Et me voici ENFIN contre elle, profitant de son parfum et de sa peau qui m'avait tant manqué. Un an c'était bien trop long, surtout pour nous.

"Oui bien sûre, dansons." Répondis-je doucement au creux de son oreille, souriant à son compliment "Merci ma chérie!" Je plongeais alors mon regard dans le sien alors qu'elle continuait à me parler, commençant à me raconter quelques bribes de ce qu'avait été sa vie ses derniers mois. Son faux sourire ne me rassura pas le moins du monde, surtout à l'entente du mot "secte", je fronçais les sourcils, inquiète. "Viens, suis-moi!"
Je lui pris doucement sa main, lia ses doigts aux miens pour ne plus la lâcher. Nous montions les escaliers et j'ouvris la porte des loges avec ma clé, refermant derrière notre passage. "Nous serons tranquilles ici! " Je déposais un baisé au coin de ses lèvres et nous prenions place sur le canapé. "Raconte moi! c'est quoi cette histoire de secte?" Je caressais doucement son visage du bout des doigts, inquiète de ce qu'elle allait me confier.

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ofelia et sibbie

@OFELIA JIMENEZ
Depuis que j'étais arrivé à Miami, je donnais pas mal de nouvelles à ma meilleure amie encore au Mexique. On s'organisait des visios, on s'échangeait des snaps, on parlait en vocal... Je lui disais tout et inversement. on était comme ça, toutes les deux, toujours à se parler, tous les jours. Fusionnelles depuis toujours, comme les deux doigts de la main. Je ne savais pas faire sans elle alors que le reste du monde peut bien me laisser tomber que je n'en ai rien à faire.

je l'avais retrouvé par hasard ici et je ne savais pas encore ce qu'elle faisait là. Mais en effet, ces derniers mois avaient été trop longs pour devoir lui raconter face à face au milieu d'une foule. j'adorais danser avec elle, sentir mon corps contre le sien, lier mes doigts aux siens... mais il fallait qu'elle sache. Si je ne lui avais pas envoyé de message c'était pour ne pas l'inquiéter mais puisqu'elle était sur place, ça finirait par me faire du bien de tout lui dire. Elle m'amenait dans sa loge en arrière coulisse. Elle m'embrassait au creu des lèvres avant de nous installer dans son canapé, posant sa main sur mon visage en me demandant ce qu'il s'était passé. Je lui souris alors en prenant cette main dans la mienne, la serrant des deux miennes. y'avait une mission, une secte à défaire... c'était sur un mois entier alors forcément ceux qui sont en couple ou qui ont de la famille se défilaient. moi, je n'ai pas d'attaches, rien à part mon cousin ici, alors j'me suis portée volontaire. commençais-je alors. Je baissais les yeux vers nos mains avant de relever le regard dans le sien, le plongeant profondément. j'y suis allé avec un civil qui avait réussi à en sortir. J'ai dû jouer la nana folle amoureuse qui le ramenait au bercail et ils m'ont demandé de tomber enceinte de lui pour prouver ma dévotion. lui fis-je alors en serrant sa main. ils m'ont drogués, violées, bref tu imagines même pas et j'ai fini par tomber enceinte, à la fin de la mission avant le jour que nous avions choisi pour tous les attraper. je marquais une pause. mon cerveau a fini par adopter le petit jeu. c'est psychologique, à force de jouer un rôle... c'est ma psy qui m'a expliqué. en sortant de là je n'étais plus la même. j'ai repris le boulot à mi-temps dans des missions pourraves genre alignement de parking tu vois... je vois encore la psychiatre. Oh, et j'ai perdu le foetus une semaine après. même lui ne voulait pas de moi. lui fis-je alors sans la regarder avec un petit rictus triste. depuis, je... je me pose pas mal de questions sur la vie que j'ai choisi de mener... qu'est-ce qu'il se passerait si je me laissais aller dans une relation, si j'avais un enfant "normalement", si je suis digne de confiance pour ça. personne ne me fait confiance, je suis trop imprévisible, tu le sais toi. personne ne pense à moi pour des tâches importantes. tout ça, ça... ça me travaille. lui confiais-je alors avant de me rapprocher d'elle dans le canapé, lui faisant face en tournant mon buste vers elle. J'attrapais son visage puis fit glisser ma main dans son cou pour poser mon front contre le sien. et puis je tombe sur toi. comme si le destin t'avait envoyé pour me réchauffer le coeur. me rappeler qui je suis et d'où je viens, aussi. te quiero mi querida. Te extrañé mi amor. soufflais-je ensuite, les larmes au bord des yeux. mon coeur battait à mille à l'heure, mon corps l'appelait, il guérissait petit à petit intérieurement à mesure d'être près d'elle. Une larme coulait de ma joue, de joie, de tristesse, de tout ce qui m'envahissait. viniste a salvarme. ven aquí. lui fis-je alors dans un souffle, me rapprochant de plus en plus d'elle avant de poser le plus tendrement possible mes lèvres contre les siennes, mêlant ma larme à sa peau de porcelaine. dis moi tout maintenant, à ton tour finissais-je par souffler après avoir longtemps profiter du goût de ses lèvres dont j'avais souvent rêvé.

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@Sibbie de Ayala  

J'angoissais d'entendre ce qu'elle avait à me dire, moi qui d'habitude était aux premières loges lorsqu'il se passait quelque chose dans sa vie. J'étais toujours la première avertie, enfin, pas ces derniers mois. Je ne pourrais pas lui en tenir rigueur, car je la connais, je nous connais et rien n'est plus fort et authentique dans ma vie que notre lien. D'ailleurs personne ne peut le comprendre à part nous.
Nous sommes comme qui dirait aimanté l'une à l'autre. Même chacune en couple, il en serait toujours ainsi, que cela plaise ou non. Mes mains dans les siennes, je retenais mon souffle, ne la coupant pas jusqu'à ce qu'elle est terminé de vider son sac.

"Pendejos"  laissais-je m'échapper, les dents serrées, la gorge nouée en tentant de retenir mes larmes de rage. J'aurais tellement pu leur faire du mal, les détruire un par un si j'avais été là. Instinctivement je repensais à mon propre viol  et à la grossesse qui en avait découlé. Je savais que trop bien ce qu'elle ressentait et cela me rendais malade. " J'aurais dû être là, tu aurais du m'appeler, j'aurais pris le premier avion jusqu'à toi. " Puis je laissais s'écouler quelques larmes, me rapprochant d'elle, la serrant contre mon cœur, caressant ses bras, son cou. " Ce monde m'a tellement dégoûtée et je suis tellement désolée que tu est vécu cela toi aussi. Je donnerais tout pour que cela ne te soit jamais arrivé. Et tu sais que je serais prête à tout pour te protéger hein. Ont-ils été arrêtés? "  demandais-je, prête à aller faire justice moi même pour elle s'il le fallait. " Mi amor, un jour tu seras une super maman mais lorsque TOI et TOI seule tu l'auras décidé tu m'entends? et il y aura toujours quelqu'un qui voudra de toi. Te quiero para siempre: hors de question de vivre trop loin l'une de l'autre désormais!" j'ajoutais tout en la câlinant "MOI je te fais confiance et oui tu est imprévisible comme moi, tu croques la vie selon tes envies, tes valeurs. Toi & moi on est des forces libres, on ne rentre pas dans les cases établies par la société et cela peut déranger. No importa! Et si au travail on ne sait pas reconnaitre ta valeur, va t'en. Des boulots c'est pas ce qu'il manque, ou deviens ton propre patron. "

Et c'est alors qu'elle posa ses lèvres sur les miennes. Je développais son étreinte, pressant ses lèvres pour venir chercher sa langue que je viens caresser avec la mienne.

" ça m'avait tellement manqué! " soufflais-je alors qu'une douce chaleur venait m'envahir. Je déposais de nouveau des baisés le long de son cou, avant de venir l'embrasser avec fougue une nouvelle fois.
Là tout de suite, je n'avais plus envie de parler, je ne souhaitais pas rompre ce moment si magique par d'autres nouvelles inquiétantes.

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Retrouvailles

ofelia et sibbie

@OFELIA JIMENEZ
Par hasard, j'avais retrouvé ma meilleure amie dans ce bar que je fréquentais souvent. J'étais étonnée, elle semblait être employée ici. Je n'étais pas venue souvent depuis le passage de la secte mais j'aurais remarqué la présence de ma meilleure amie. Son aura m'appelait immédiatement, je sentais quand elle n'était pas loin. C'était comme ça, entre elle et moi, nos âmes s'entremêlaient tellement qu'on était obligée de s'aimer l'une l'autre d'une manière ou d'une autre. D'ailleurs, on avait décidé de le faire de multiples manières.

Je lui racontais tout pour la secte, ce qu'il s'était passé, tout. Je n'omettais aucuns détails presque à ma meilleure amie. Ce n'était pas très positif, voire plutôt très négatif et je n'aimais pas passer nos premières minutes de retrouvailles là dessus mais il fallait qu'elle sache. Elle n'avait pas eu énormément de nouvelles ces derniers mois à cause de ça et elle l'avait forcément remarqué, comme moi pour elle. Elle me disait qu'elle aurait pris le premier avion si elle avait su. Je ne voulais pas t'embêter. Je voulais gérer ça seule, tu me connais. lui fis-je alors qu'on était dans sa loge, les mains entremêlées, ne sachant se séparer dorénavant qu'elles étaient les unes avec les autres. Elle me serrait contre elle, faisant un sous-entendu sur ce qu'elle avait vécu en me disant n'avoir pas voulu ça pour moi. Oui, ils sont en prison en ce moment-même, ne t'en fais pas. lui fis-je alors. Elle eut des mots si réconfortants pour moi, si gentils. J'avais besoin de les entendre, je m'en rendais compte. Dorénavant mes larmes étaient presque de joie d'entendre ces mots. Elle me disait qu'elle pensait que je serais une super maman si je voulais et que ce serait quand je voudrais et que ce que les gens pensent de moi on s'en fiche. ça me faisait du bien de l'avoir, là. Je me rendais vraiment compte qu'il n'y avait qu'elle pour me remonter le moral. Elle était moi et j'étais elle, alors forcément, c'était plus simple de se comprendre ainsi. merci, tu ne peux pas savoir comme ces mots me réchauffent. Pour être flic seule, c'est pas simple mais disons que je me débrouille pour faire mon petit bout de chemin tranquillement seule. lui fis-je alors en souriant alors qu'elle me serrait encore contre elle. Son odeur, sa voix, tout m'avait manqué.

Quand je posais mes lèvres contre les siennes, tout mon corps se réchauffait tout à coup. Je lui demandais de me dire ce qu'il advenait d'elle mais elle préférait poser ses lèvres dans mon cou, avant de revenir faire danser sa langue avec la mienne. D'accord, je n'avais plus non plus envie de parler mais je n'oublierai pas qu'il faut qu'elle me dise tout. J'attrapais son visage entre mes mains.

ROGERS. ♕