Je faisais probablement partie de ses gens qu’on disait stupide à croire à des choses totalement inusité mais à défaut de ne pas avoir de religion à proprement parlé. J’avais fait le choix d’avoir des croyances. Je croyais aux anges, je croyais à la vie après la mort, je croyais au destin et je croyais aussi aux âmes-sœurs. Plus je parlais et je côtoyais Edward, plus j’avais l’impression qu’il était le mien. D’un autre côté, il ne me voyait peut-être pas comme tel et ça ne fonctionnerait pas dans ce cas-là mais j’aimais bien me dire que mon âme-sœur pouvait ressembler à un quelqu’un comme mon ami. Il était d’ailleurs important de souligner que je ne voyais pas ce terme en lien directement avec l’amour. Un âme-sœur pouvait très bien rester un ami.

Edward eu le don de chasser mes mauvaises pensées en me disant de beaux mots. Sa présence me faisait du bien, il semblait avoir encore plus confiance en moi que je pouvais en avoir moi-même. Ça faisait du bien dans un sens de voir que quelqu’un croyait en nous. Il arrivait à me donner de l’espoir que je n’avais pas. Mais cet espoir vivait toujours à travers ses yeux, à travers la manière dont il me regardait. Lorsqu’il n’était plus près de moi je retombais dans cette noirceur continuelle. Il était ma petite source de lumière et j’en étais encore déstabilisée de laisser un personne avoir autant d’impact dans ma vie. Mais il avait raison : on pouvait se soutenir l’un l’autre à se parlant, en se regardant. On ne pouvait pas faire autrement de toute manière. Je hochai positivement de la tête.

« On peut se le promettre Ed? Je veux dire…d’être toujours là l’un pour l’autre? »  

On dirait que j’avais besoin d’une promesse. J’en acceptais que rarement. J’acceptais des promesses que des personnes spéciales dans ma vie. J’avais été trop souvent déçue autrement. Je continuai en lui disant que je croyais en lui, autant qu’il croyait en moi. C’était spécial notre amitié mais c’était très apprécié aussi.

« Je ne te jugerai pas non plus. Les personnes qui t’ont laissé tomber n’en valaient probablement pas la peine. Je ne vois pas en quoi ce que tu pourrais me dire ferait en sorte que je ne te parle plus… ou que je ne veuille plus être amie avec toi. »

Il m’intriguait. J’avais du mal à croire que mon ami avait pu faire quelque chose de grave. Ça ne pouvait pas être ça. Qu’est-ce qui pouvait faire partir des gens de la sorte? Surtout qu’Edward était un jeune-homme tellement adorable. Un silence s’installa entre nous. Je soutenais son regard en m’y perdant l’espace de quelques secondes. Je ne clignais plus des yeux, comme si je voulais absolument me perdre dans son regard foncé.

« Si j’avais été quelqu’un de plus tactile, j’aurais aimé te faire un câlin. »

C’était un peu enfantin de dire ça comme ça mais d’avouer que j’aimerais bien toucher quelqu’un de la sorte, ça voulait dire beaucoup et c’était une grande étape pour moi. Parce que bon, si j’avais le choix de toucher quelqu’un présentement, ça serait probablement Edward. Il serait celui qui me dérangerait le moins je croyais bien.



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Je n'aimais pas promettre des choses parce que j'avais toujours peur que je ne puisse tenir ma promesse et j'avais cette affreuse impression que je décevrai Elizabeth si je lui promettais de se soutenir, mais en même temps je ne comprenais pas cette impression, car j'appréciais beaucoup Elizabeth et je me voyais mal la laisser tomber. Elle me ressemblait tellement et je me trouvais chanceux de l'avoir avec moi. Pourtant, elle me regardait dans le noir et je savais qu'elle attendait à ce que je lui promette.

- Je te le promets Eli, je serai toujours là pour toi! Je te soutiendrai et tu pourras même m'appeler en pleine nuit.

Je sentais qu'elle avait besoin de me l'entendre dire et je lui avais dit. Maintenant, il fallait que je veille à se que je tienne à cette promesse et j'allais tout faire pour réussir. Elle m'apportait beaucoup et je savais qu'ensemble on allait vivre beaucoup d'expériences exceptionnelles. Quand je lui confiai que je n'étais pas prêt de lui parler de ce que j'avais comme trouble, elle me rassura sur le fait que les personnes à qui je m'étais confié n'était pas digne de confiance. En même temps, elle ne savait pas mon trouble et je savais que ça pouvait en faire fuir, mais elle... je trouvais tellement qu'elle me comprenait.

- Je ne sais pas Eli, je pensais que c'était possible de m'accepter comme je suis... mais je me suis trompé... donc... c'est difficile de s'ouvrir aux autres.

Puis, elle me fit sourire en me disant qu'elle m'aurait fait un câlin... Juste de le dire c'était comme si elle était en train de me le faire.. Notre énergie parlait tellement que c'est ce que je ressentis. Elle était sincère et je savais que c'était la vérité. Je regardai à nouveau Eli dans le noir et je me trouvais bien là, maintenant, assis là avec elle, en train de parler de choses tellement plaisante à divulguer.

- Tu te sens mieux? Tu veux qu'on sorte au casse-croûte du coin pour se prendre à manger? Je n'ai toujours pas sommeil et toi?

Je n'avais vraiment pas sommeil pour tout dire.... Il arrivait souvent que je faisais des nuits blanches, car justement, je n'avais pas besoin de dormir, j'étais comme ça! Je restai assis en attendant sa réponse, peut-être qu'elle ne voulait pas sortir, mais la nuit, il y avait peu de gens, c'était le meilleur temps pour sortir à mon avis!

- La nuit, c'est tellement mieux!

Bien qu'il faisait noir, mais ça.... on s'en moquait.

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Ça faisait du bien de ne pas se sentir seule pour une fois. Je ne savais pas c’était quand la dernière fois que j’avais ressentis ça, la sensation qu’on compte aux yeux de quelqu’un. Le sentiment de se dire quelque part, durant quelques secondes dans sa journée, une personne peut avoir une pensée pour moi. Je ne savais pas trop comment le prendre d’ailleurs. Je ne savais pas trop ce que j’avais bien pu faire à Edward pour qu’il m’apprécie autant mais ça faisait sincèrement plaisir et j’osais espérer qu’il sache qu’il était également important pour moi et qu’il pouvait compter sur ma présence en cas de soucis ou même pas en cas de soucis, juste s’il voulait faire un truc… ou même rien faire. J’étais disponible. Ce n’était pas comme si j’étais réellement occupée non plus.

Je ne savais pas ce qu’Edward cachait et je n’allais pas le forcer à savoir. S’il ne voulait pas m’en parler, c’était son choix. Tout le monde avait droit à son petit jardin secret mais si des gens avaient décidés de ne plus lui parler à cause de ça, c’était totalement stupide et je lui fis comprendre aussi. Mais il avait raison, c’était difficile de s’ouvrir aux autres. Je voulais toutefois qu’il comprenne que j’étais là pour lui et à défaut de ne pas pouvoir le serrer dans mes bras, je lui fis part du fait que je le ferais, si j’en avais la capacité. Je réussie à lui arracher un sourire et ça me fait fit tellement plaisir, que je souris à mon tour.

« Oui, ça va mieux mais je ne suis pas fatiguée. »

Sa proposition d’aller manger m’intéressait. Je me redressai alors pour me mettre en position assise en regardant mon ami.

« Je trouve que c’est une bonne idée. Laisse-moi juste me changer! »

Car bon, j’étais en pyjama et ce n’était peut-être pas la meilleure tenue pour une escapade nocturne. Je me levai alors pour me diriger dans ma chambre et enfiler un jeans et un chemisier. J’attachai mes cheveux et je pris à la va-vite mon sac à main sur mon bureau.  Je fis signe à mon ami que j’étais prête et nous quittâmes mon appartement pour se rendre à la marche à ce casse-croute. Je rêvais déjà de mes pogos et mes frittes. C’était une excellente idée au final. Je marchais à ses côtés alors qu’il avait les mains dans ses poches de jeans. Il y avait uniquement la lumière de la lune et des lampadaires qui nous éclairait. La ville était toutefois encore animé, il faut dire que c’était la sorties des bars et plusieurs courraient après des taxis pour retourner à la maison tandis que d’autres personnes étaient regroupés pour parler et rire ensemble. D’autres s’embrassaient contre les murs de briques et allaient clairement passer le restant de la nuit ensemble.

« T’as beaucoup d’amis ici à Miami? Car je dois t’avouer qu’à part toi… je n’ai pas personne vraiment. Il faut dire que c’est un peu difficile de s’en faire vu que je ne sors pas beaucoup. »

Puis en passant devant un bar, une bande sortit en même temps et je passai près de me faire bousculer au passage. Je m’étais donc tiré sur le côté, à côté d’Edward et je lui fonçai alors dedans. Je fis le saut et je me reculai aussitôt en plaçant mes mains devant moi en secouant la tête. Un contact physique, mon dieu.

« Je suis désolée, je ne voulais pas J’ai… je n’ai pas… fait exprès. » dis-je aussitôt.


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Elizabeth était partante pour m'accompagner pour aller manger un peu. Je savais qu'il était tort et je pensais qu'elle voudrait dormir, mais elle ne réfléchit même pas, elle n'était pas fatiguée. Je lui souris alors dans la pénombre, elle allait me tenir compagnie pendant la nuit. J'avais tendance à me trouver des activités nocturnes, mais à deux c'était toujours mieux. Elizabeth s'excusa pour aller s'habiller autrement. Il est vrai que le look pyjama dans la rue c'était pas top, mais je l'aurais accompagné sans mal même habillé de la sorte. L'habit ne défini aucunement les gens. Ce n'est pas parce que tu portes un costume que tu es honnête. Il ne fallait pas se fier aux apparences quoi. J'attendis donc Elizabeth près de la porte, mais je portai un coup d’œil autour de moi. L'appartement était paisible à présent. Il y avait eu des gens qui avaient vécu ici et ils avaient débalancé l'énergie. J'espérais que maintenant ça va mieux pour elle. J'avais hâte de manger une bonne poutine bacon/saucisse... Pas très santé, mais au combien satisfaisant pour mes papilles gustatives. Nous quittâmes donc son appartement pour rejoindre la rue et marcher en direction du casse-croûte de l'autre côté de la rue. Elle me demanda si j'avais beaucoup d'amis... C'était pas une question que je me faisais poser souvent...

- Et bien.... j'en ai pas beaucoup non plus.... Toi, Lysianna, Sky et mon colocataire Kenneth. Je ne suis pas une personne qui sort beaucoup non plus en dehors de mon travail et je suis plutôt du genre solitaire.

Elle devait au moins me comprendre au niveau social. Nous avions pas une vie remplie d'amis. J'avais ma soeur également, mais depuis son accident, c'était plutôt difficile de se voir.

- Tu as peut-être juste moi pour l'instant, mais quand tu te décideras à sortir un peu plus, les gens découvrirons que tu es une fille géniale et ils voudront être rapidement ton ami.

Je marchai les mains dans les poches, ça me permettait de me concentrer sur les pas que je faisais présentement et répondre à Elizabeth. Pendant que nous marchions, des gens sortirent d'un même bar et du coup Elizabeth voulut les éviter et elle me toucha par inadvertance. Sa peau toucha la mienne et instantannément, je vis un flash survenir dans ma tête... Je la voyais elle, courir comme si le diable était à ses trousses au travers des maisons. Il faisait nuit et elle pleurait! Je n'entendis même pas ce qu'elle me dit tellement j'étais absorbé par ce que je venais de voir. J'avais figé et je me frottai le bras nerveusement. Vu son visage, elle s'en faisait pour moi...

- Ça va!

J'étais un peu surpris parce ce que je venais de voir, mais surtout troublé! Je ne lui demanda même pas si elle était ok pour sa part. Je remis aussitôt les mains dans mes poches pour marcher le dos voûté en silence pour se diriger vers le casse-croûte. Tout s'emmêla dans ma tête, j'aimerais croire que ce que j'avais eu en flash n'était pas véridique... mais peu importe, tout ce que je voulais pour la première fois de ma vie, c'était de lui retoucher pour avoir toute l'histoire, mais je savais que c'était malhonnête de faire ça. Une fois arrivé au casse-croûte, je pris le temps de voir si elle allait bien.

- Toi, ça va? Je veux dire, tu te sens pas trop mal?

Il y a des fois dans la vie où s'était inévitable, on touchait quelqu'un et voilà, mes visions décollaient sans le vouloir. C'était différent avec mon métier de médium, j'étais préparé à ça! Je savais quelle énergie mettre de l'avant.

- Laisse-moi t'offrir ton pogo et ta frite!

OUps.... elle ne l'avait pas dit qu'elle voulait ça...

- Heuuu... bien si tu veux ça.....

Malaise... Je me contentais de dire à la vieille madame au filet sur la tête que je voulais une poutine carnivore.

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Il avait raison Edward, enfin… j’aimais croire qu’il avait raison lorsqu’il disait que dès que je me laisserais être plus ouverte aux autres, j’allais avoir d’avantage d’amies. Je devais travailler là-dessus car j’avais une grosse carapace et ce n’était pas du tout évident pour moi. J’avais hoché positivement de la tête avant de continuer mon chemin en sa bonne compagnie. Notre petite promenade fut toutefois dérangée par une bande que je tentai d’éviter en fonçant directement dans Edward. Je m’étais aussitôt reculé en secouant la tête. J’étais mal à l’aise, je ne voulais pas et voilà que tous les deux, on était terriblement dérangé par ce contact. On avait l’air probablement de deux fous, qui est-ce qui réagissait ainsi à un simple accrochage de bras? Nous deux… sans aucun doute.

L’important, c’était qu’Edward allait bien, bien que ça semblait prouver le contraire vu la manière dont il s’était crispé et frotté le bras. Il me regardait étrangement. J’allais mettre ça sur le choc. Pour ma part, j’avais l’impression que ma peau me démangeant encore à l’endroit où nous étions entrés en contact. J’allais faire très gaffe que ça ne se reproduise plus.

« Ça va aussi… » répondis-je lorsqu’il me retourna ma question.

J’allais quand même pas dire que je trouvais ça horrible et tout car je ne voulais pas qu’il pense qu’il me dégoutait ou quoi que ce soit, c’était pas du tout le cas. Nous arrivâmes finalement au casse-croute, de quoi changer l’ambiance un peu. Mon ami m’informa qu’il allait payer pour moi et je secouai vigoureusement la tête lorsqu’il s’était retourné vers moi après avoir passé sa commande. Je lui lâchai un petit regard pas très d’accord avant de m’adresser à la dame qui semblait vraiment écœurée de son boulot de nuit. Elle devait en voir des sans-abris et des jeunes saouls en quête de nourriture après une soirée de folie.  

« Non non! Arrête de tout vouloir me payer! T’as été mon héros ce soir donc c’est moi qui offre.»

Je tandis aussitôt un billet à la dame qui le prit. J’y tenais très sincèrement. Je souris ensuite à Edward en rangeant la monnaie dans mon portemonnaie. Je fis quelques pas pour me prendre des condiments tout en parlant à mon compagnon nocturne.

« T’es devin ou c’est écrit dans mon front que j’allais prendre  un pogo et une frite? Est-ce que tu savais aussi que je prends de la moutarde sucrée pour mon pogo et de la mayo pour mes frites? Je suis impressionnée en fait! Tu dois être bon aux devinettes! »

La dame cria notre numéro de commande et Edward s’occupa de prendre le sac. Nous n’allions pas rester dans cet endroit qui sentait la vieille patate. Nous allâmes donc dans le parc juste en face pour s’installer au sol, sous un lampadaire. Mon ami me donna mes choses à manger et je le remerciai avant de m’attaquer d’abord à ma frite.

« Du gras! Est-ce qu’il y a sincèrement quelque chose de plus réconfortant que ça? » dis-je en le pointant avec une frite que j’apportai ensuite à ma bouche avant de rire avec lui.


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Elizabeth et moi étions encore sous le choc, mais je pense qu'avec le temps, ça allait s'améliorer. Je voulu payer, mais elle le fit aussitôt pour moi. Décidément, je ne pouvais même pas lui payer à manger et je dois dire que ça m'agaçait. En même temps, elle avait sortit des billets avant moi et ainsi elle m'avait eu. Je la laissai faire après tout, je ne voulais pas partir en guerre surtout que là, je n'étais pas apte à argumenter.  Elle ne m'avait pas parlé de sa commande jusqu'à ce qu'elle mette du ketchup sur ses frites. J'avais regarder ailleurs et j'avais répondu  quelque chose qui était sans doute crédible.

- hahaha... je lis dans l'esprit des gens, dis-je à la blague.

Le fait qu'elle dise que j'étais doué en devinettes, ça ne me faisait pas vraiment rire... en fait je ne savais pas trop comment réagir, car j'avais la trouille qu'elle découvre mon secret. Si elle savait, elle n'aurait pas dit ça et je n'étais pas un maniaque de devinettes. Nous allâmes jusqu'au parc voisin pour s'installer sous un lampadaire où nous seront bien éclairés. C'était calme dehors et l'air était frais, ça faisais du bien. On était assis face à face avec un bon mètre de distance. Il ne fallait pas qu'un incident comme celui de toute à l'heure se reproduise. Mais je dois dire que j'étais énormément curieux parce que j'avais vu des choses qu'elle avait vécu et je n'avais pas tout vu. Je souris à mon amie face à sa remarque sur le gras avant de continuer à manger dans le silence. C'était bon, c'était vrai, mais j'avais du mal à me remettre de ce qui s'était passé.

- Comment tu te sens toi, quand tu touches quelqu'un?

Parce que je dirais que pour moi c'était sans doute une sensation différente, car visiblement, elle semblait déjà être remise de ses émotions tandis que moi, je paniquais toujours intérieurement. Elle me regarda tout en plongeant son pogo dans le ketchup et elle se mit à réfléchir.

- Je ne me sens pas bien je crois... Je vais rentrer.

Je ne lui en voulais pas, mais vraiment pas, mais je crois que j'avais besoin de me retrouver tout seul. J'avais déposé ma fourchette dans mon plat et je la regardai d'un air navré.

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« Tu brilles au soleil aussi? Elle est où ta Bella? » dis-je en riant.
Car bon, en plus de s’appeler Edward, il me disait qu’il lisait dans les pensées. Ça me faisait penser à Twilight car je devais avouer que j’avais été bien fan quand ça avait été le phénomène du moment. J’étais plutôt team Edward d’ailleurs. Je préférais les maigrelets intellectuels à des gros bras sans rien dans la tête. Et puis, Edward avait voulu attendre jusqu’au mariage et je trouvais tellement ça beau. Bref, je n’allais pas m’emporter encore bien longtemps, un plan pour que mon ami me trouve étrange mais bien qu’il ne semblait pas trop comprendre mon délire.

Après avoir payé et reçu notre commande. Nous allâmes nous installer dans le petit parc de l’autre côté de la rue. Je trouvais qu’au final, j’avais bien fait d’appeler mon ami car je passais un bon moment. Oui, j’avais eu une crise plus tôt, mais justement… en sa présence j’oubliais tout ça. Je fus quelque peu surprise par sa réponse. Comment est-ce que je me sentais quand quelqu’un me touchait? C’était très difficile à expliquer en fait. J’essayais de trouver les bons mots pour l’expliquer mais ça se vivait plus qu’autre chose. Il fallait vivre mon malaise pour réellement comprendre. Je n’eus même pas le temps de répondre qu’Edward ajouta qu’elle allait quitter. J’avais manqué un bout moi ou quoi? Je sortis de mes pensées pour le questionner du regard.

« Mais… on vient d’arriver. Tu as à peine mangé. »

J’avais regardé sa poutine qui, comme de fait, avait à peine trois bouchées en moins environ. Je ne comprenais pas trop ce qui se passait. Il me proposait de sortir manger et quelques minutes plus tard, il voulait partir. Je ne pouvais pas le retenir quand même mais ça ne m’empêchait pas d’être confuse et me poser des questions. Je relevai la tête vers lui pour le regarder alors qu’il me fixait avec un petit air désolé. Je fronçai les sourcils, l’air incompris.

« Est-ce que ça va? J’ai fait quelque chose de mal? Parce que si c’est le cas… je ne voulais pas et je suis désolée. »

J’étais déçue, mais qu’est-ce que je pouvais bien faire? Ce n’était pas comme si c’était la première fois que je vivais une déception, ma vie entière en était une. Peut-être que j’étais juste ennuyante comme personne et il s’en rendait finalement compte. Je me pinçai les lèvres en posant le restant de mon pogo devant moi.

« Je te souhaite une bonne nuit alors Edward. »

Je ne savais plus trop quoi lui dire maintenant. Je me contentai uniquement de lui sourire, malgré tout.


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Je n'avais vraiment pas compris pourquoi Elizabeth m'avait demandé si je brillais au soleil et si j'avais une Bella? C'était quoi une Bella? J'avais froncé les sourcils sans comprendre jusqu'à ce qu'elle me parle de la saga Twilight. J'étais loin d'être un vampire.... et en l'entendant parler, je voyais bien qu'elle était fan de Twilight, c'est pourquoi je me jura d'écouter ces films là un jour pour me mettre au point. Enfin bref, nous avions décidé d'aller au parc pour manger tranquillement ensemble, mais je dois dire que j'étais réellement troublé parce le fait qu'elle m'avait touché et que j'avais vu une partie de sa vie en flash. C'était très peu, mais tellement fort dans mon esprit que j'avais du mal à passer outre. C'est pourquoi je lui avais demandé de me dire ce que ça lui faisait quand on la touchait, mais je ne lui avais pas laissé le temps de me répondre que je voulais m'en aller, je ne me sentais vraiment pas bien.

- Non non non... c'est pas toi... je... Bien.... je suis encore sous le choc je pense du fait que tu m'ais touché... Pas toi?

J'étais resté assis tout en la regardant. Je ne voulais pas rester avec elle, je faisais souvent des trucs bizarres en plus et je ne voulais pas qu'elle le voit que j'étais bizarre. Elle me souhaita ensuite bonne soirée tout en me souriant, mais j'étais prête que sûr qu'elle n'était pas ravie, qu'elle se sentait légèrement blessée et ça je ne le voulais pas. Maintenant, je pouvais ressentir comment elle était.

- Je vais te dire pour moi ce que ça me fait quand une personne me touche. C'est comme une immense boule de stress qui vient se blottir dans ma poitrine et qui m'empêche de respirer à chaque fois. Mon cerveau déraille et je me sens comme ça pendant des heures et des heures après et là tu vois... je ne suis pas capable de me contrôler.

J'agitais nerveusement les mains. Je me les touchais, je jouais avec, je les secouais.. Bref, j'avais plein de tics qui allaient me faire passer pour un fou. Et ça je ne le voulais pas. J'avais parlé rapidement à Elizabeth et je dois dire que je devais avoir l'air niais quand même, mais si elle aussi n'aimait pas se faire toucher, j'espérais au moins qu'elle me comprenne. Bref, je voulais partir et être seul.

- Je.... veux pas.. te laisser comme ça...  je peux te reconduire au moins?

Parce que quand même, je n'allais pas l'abandonner dans un parc sombre, on ne sait jamais ce qui pouvait arriver.

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Je pensais que c’était bien à partir de ce moment que je compris que le problème d’Edward était encore pire que le mien. Je ne savais plus trop quoi dire, quoi faire alors que mon ami voulait partir. On venait à peine d’arriver. J’avais sérieusement l’impression d’être le problème et je me sentais tellement impuissante par rapport à tout ça. J’avais posé mon pogo devant moi car je voulais essayer de comprendre et contre toute attente, Edward me donne quelques réponses à mes questionnements. Je pouvais comprendre sa réaction, son étouffement à la poitrine, la tête qui tourne. Lors d’un contact, j’avais l’impression que mon corps au complet réagissait mal à tout ça. Ça me faisait devenir nerveuse et très souvent, je faisais des crises de paniques mais là, ça avait été différent, va savoir pourquoi. Peut-être qu’il avait eu le don de me changer les idées complètement.

« Ça va aller Edward Je comprends parfaitement comment tu peux te sentir. Je suis désolée. Avoir su que ça aurait fait tout ça, je me serais laissé entrer dedans au lieu de te faire du mal à toi! »

Je fronçai les sourcils en ramenant mes jambes contre ma poitrine et en les entourant de mes bras. J’avais le don de toujours tout gâcher. Après, il ne fallait pas se demander pourquoi je n’avais pas d’amis, pourquoi je ne voulais pas sortir de chez moi. Edward voulait aller me reconduire chez lui avant de partir. J’avais secoué la tête.

« Ça va Edward, j’te jure. Je suis une grande fille. J’habite à deux coins de rues, je vais m’en sortir. Ça me fait de la peine de ne pas pouvoir être en mesure de t’aider comme tu l’as fait avec moi plus tôt. Je suis encore désolée car j’ai l’impression que c’est de ma faute. Va prendre soin de toi et donne-moi des nouvelles rapidement, d’accord? »

J’avais appuyé le tout d’un petit sourire, comme quoi je ne voulais pas qu’il s’en fasse avec moi. Il devait prendre soin de lui maintenant. Je jetai un regard à ma nourriture au sol, je n’avais plus faim. Je voulais juste rentrer maintenant chez moi et essayer de dormir pour tout oublier et arrêter de trop penser.


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Je m'en voulais tellement de réagir comme ça et je ne savais pas pourquoi c'était plus fort que moi. Je me sentais mal et je ne voyais pas autre chose que de me retrouver tout seul après ça. Le fait qu'elle court... qu'elle pleure qu'elle tremble de peur me faisais frissonner d'effroi. Et ça me perturbait énormément. Elle avait vécu un traumatisme et j'étais en train de le vivre. Je voulu quand même la raccompagner chez elle, mais elle refusait ce qui me mis encore plus mal à l'aise.

- bye!

J'avais pris ma poutine avec moi, mais je la balançai à la poubelle tandis que je décidai de faire du jogging pour rentrer chez moi. Je courrais, comme l'avait fait Elizabeth une nuit étoilée autrefois. Elle devait avoir 14 ou 15 ans, je la voyais toujours en pleurs et je pouvais ressentir sa douleur. Il fallait que je me change les idées, que je pense à autre chose, mais pour l'instant c'était impossible, il fallait que je me calme. Une fois rendu chez moi je refermai la porte à clé et je m’adossai à la porte pour me laisser tomber le souffle court. Ma main se posa sur mon front et je tapai de la tête contre la porte. Je me trouvais tellement ridicule. Elizabeth avait dû me trouver vraiment ordinaire pour ce coup là.... Mais... elle ne pouvait pas comprendre au final. Personne ne le pouvait même si elle avait la peur du touché.

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