Il était près de 21h00 quand nous avions décidé de quitter la Thaïlande. Chic pays je dois dire, les filles étaient plutôt accueillantes ici, mais je crois qu'il valait mieux que j'aille passer des tests médicaux après mon séjour là-bas. J'avais convaincu Kenneth de revenir avec moi, mais pour ça, j'avais dû accepté 3 conditions. 1 était déjà comblée, celle de lui donner la somme de 50 000 $. Maintenant que nous étions dans le jet, nous avions plus de 20h00 de vol à faire, ça n'allait surement pas être facile, bien que je n'avais pas l'intention de lui faire la conversation. Seulement, une des conditions était que je lui dise la vraie raison du pourquoi il voulait que je revienne à Miami.

- Je t'ai déjà dit que c'était pour Geane, elle arrêtait pas de me parler de toi et de ta mère et...... .Oui en fait, elle est où la mère McCallister?

Parce que nous avions eu beau passer du temps ensemble, je ne lui avais même pas posé la question encore et je dois dire que j'étais un peu embêté, car je pensais qu'ils étaient ensemble vu que que Geane m'avait parlé que les deux avaient disparus. C'était mystérieux, mais mon détective privé m'avait bien dit qu'ils se pourraient qu'ils soient ensemble en Thaïlande... Or, Kenneth ne l'a jamais mentionné et je ne l'avais pas vu non plus. Je fronçai les sourcils tout en me reprenant un verre de scotch. Je n'avais pas l'intention d'en offrir à Kenneth non plus, j'étais pas là pour faire copain-copain avec lui. Je le ramenais juste à sa soeur, c'était tout.

- Ta soeur s'inquiétait voilà tout! J'ai engagé un détective privé pour vous retrouver et ça l'a peut-être pris du temps mais il a réussi.

J'avais pris une mon verre pour le boire cul sec et j'espérais que Kenneth gobe ça en un rien de temps. Puis, il ne savait pas encore qu'en débarquant de l'avion, nous n'allions pas faire un saut à l'institut Jackson, mais, nous allions aller retrouver Geane. Si je m'étais bougé le cul jusqu'en Thaïlande pour aller chercher son con de frère c'était bien pour lui prouver que j'étais innocent. Je regardai alors Kenneth un instant, nous étions dans un avion, aucun échappatoire en vue.... À moins qu'il se tire en bas, mais là, il allait crever.

- Ha ouiii... pour notre marché... en arrivant, il y a une condition que j'ai omis de dire pour ma part... On va peut-être pas aller directement à l'institut, nous devons faire une escapade avant.

Et puis, nous allions atterrir alors que c'était le soir, ça devait être fermé de toute façon. Je savais que ça ne plairait pas à Kenneth, mais il devait se faire à l'idée. Quand on joue avec Sebastian McKay, il faut bien se douter qu'il y anguille sous roche.

Pendant un instant, j’avais paniqué. Le soir où Sebastian m’avait laissé seul, je m’étais dépêché de faire mon sac en courant dans tous les sens en me convainquant qu’Edward n’avait pas besoin de mon aide et qu’il aillait très bien sans moi. J’étais sortit de chez moi en marchant d’un pas rapide comme si le temps jouait contre moi et que quelqu’un pouvait encore me retenir dans cette ville. Un peu plus loin, j’avais attrapé un taxi pour me rendre jusqu’à l’aéroport le plus proche. Ce n’est que lorsque je posa un pied en dehors du véhicule que je réalisa à quel point ma vie était pathétique si je passais mon temps à fuir et à courir. On me retrouverait toujours et mes démons ne me quitteraient pas même à l’autre bout du monde. Je n’aurais jamais pensé faire demi-tour pour un mec comme Edward. Je ne comprenais pas vraiment mon besoin de le protéger. C’était mon colocataire et mon ami mais, d’habitude, je pouvais les abandonner sans aucun remord. Cette fois, ce n’était pas le cas. Alors, j’avais fait demi-tour comme si j’avais l’impression qu’on m’emmenait tout droit vers une exécution prochaine. Il m’avait déposé devant l’hôtel et je lui avais donné mes derniers sous avant d’attendre sur les marches à l’extérieur que ce soit le moment de frapper à la porte de la chambre. Et me voilà maintenant dans un jet privé en train d’attendre mon arrivée à Miami. Je devais partageais l’air avec la personne que je détestais le plus mais par chance, je n’étais pas à côté de lui donc pas obligé de voir sa tête. Je me contentais de regarder l’horizon en ne souhaitant pas vraiment arriver à destination.

« Je t'ai déjà dit que c'était pour Geane, elle arrêtait pas de me parler de toi et de ta mère et..... Oui en fait, elle est où la mère McCallister »

Ma tête se tourna vers lui brusquement et mon regard à lui seul pouvait lui faire comprendre que je ne comptais pas répondre à cette question. Ce n’était pas ses affaires et je ne voulais pas parler de ma mère avec lui ou n’importe qui d’autre. Mes yeux avaient fini par se baisser vers son verre alors qu’il était en train de se resservir un verre d’alcool. Je mentirais si l’idée de lui voler son verre ne m’avait pas traversé l’esprit. Seulement, je m’étais contenté de cramponner mon siège en regardant à nouveau à travers le hublot.

« Ta soeur s'inquiétait voilà tout! J'ai engagé un détective privé pour vous retrouver et ça l'a peut-être pris du temps mais il a réussi. »

Je n’étais même pas étonné qu’il ait engagé un détective privé pour me retrouver. Je savais ce qu’il faisait en ce moment. Il était en train de répondre à la seconde condition tout comme il avait payé mes dettes. Il ne manquait plus qu’Edward et tout serait fini une bonne fois pour toute. Je n’aurais pas à le revoir encore.

« Ha ouiii... pour notre marché... en arrivant, il y a une condition que j'ai omis de dire pour ma part... On va peut-être pas aller directement à l'institut, nous devons faire une escapade avant. »

Je m’étais retourné vers lui tellement vite que j’en avais le tournis. Qu’est-ce qu’il venait de dire ? J’allais le tuer. C’était trop beau pour être vrai. A croire qu’il ne savait pas tenir sa parole. J’avais bien compris qu’on allait quand même sortir Edward mais je ne voulais pas perdre une seconde et je n’avais pas le temps de faire une escapade ridicule.

« T’avais promis, salaud ! » criais-je dans sa direction. « Je ne te suivrais nulle part tant qu’Edward ne sera pas libéré. Tu m’as bien compris ? Je ne t’accompagnerais pas dans un bar à putes parce que t’es en manque. Edward et cet institut seront notre première destination comme tu l’avais promis. C’était ma première condition. » lui rappelais-je sur un ton légèrement agressif.

J’avais mit mes écouteurs sur les oreilles pour ne plus l’entendre avant de fermer les yeux dans le but de faire mine de m’endormir. Hors de questions d’en débattre. Je ne bougerais pas de ce jet si ce n’est pas pour aller voir Edward.

Kenneth se faisait discret dans l'avion et c'était tant mieux, mais j'avais quand même des choses à lui dire. Parce qu'on avait passé un marché, il fallait quand même que je lui offre ce qu'il voulait savoir et surtout, je devais lui dire qu'on allait pas directement aller voir les fous en atterrissant à Miami. Je ne lui avais pas dévoiler ce que nous allions faire et surtout où nous allions. S'il le savait maintenant, je me demandais s'il n'aimerait pas mieux se jeter en bas de l'avion.

« T’avais promis, salaud ! Je ne te suivrais nulle part tant qu’Edward ne sera pas libéré. Tu m’as bien compris ? Je ne t’accompagnerais pas dans un bar à putes parce que t’es en manque. Edward et cet institut seront notre première destination comme tu l’avais promis. C’était ma première condition. »

Je fis mine de l'imiter parce que franchement là il était barbant. En plus de ça, je levai les yeux en l'air parce qu'il n'aurait pas le choix de me suivre.

- On va pas dans un bar à.... MAIS ! VA TE FAIRE FOUTRE!

Il avait mis ses écouteurs sur ses oreilles alors que j'étais en train de parler et il me fit un doigt d'honneur en guise de réponse sans doute! Je plissai les yeux avant de me recaler dans mon siège et ainsi éviter de le regarder. Ce connard pensait vraiment que j'allais faire ce qu'il venait de dire? Pas question et il n'aurait pas le choix d'affronter sa sœur même s'il en avait pas envie parce que c'est vrai qu'elle était chiante et vice-versa. Je décidai de terminer mon verre pour fermer les yeux à mon tour et peut-être réussir à fermer les yeux. Ce voyage n'avait pas été des plus reposants.

Nous étions sur le point d’atterrir pour Miami quand je me réveilla. Il faisait nuit et on pouvait apercevoir des milliers de lumières tout autour en regardant par le hublot. J'allumai ensuite mon téléphone pour voir si je pouvais avoir du réseau. J'avais l'intention de demander à Geane où elle se trouvait à cette heure-ci. Au fur et à mesure de notre échange, je poussai un juron, car je dois bien l'avouer, elle me faisait carrément chier. J'avais donc contacté mon privé pour qu'il me la trouve au plus vite. J'avais soupiré et une fois l'avion bien au sol, je quittai l'appareil suivit de Kenneth. Une limousine nous attendait.

- Bonsoir Mr. McKay, vous avez fait un bon voyage? Me questionna Antoine sans hésitation.

- Je ne pourrais pas dire ça! répondis-je en regardant Kenneth.

Je lui avais confié ma valise pour qu'il la mette dans le coffre et je me glissai le premier sur la banquette de cuir noir et allai vers la fenêtre pour parler à Antoine de notre destination. Je repris ensuite ma place initiale pour me resservir à boire. La limousine avait toujours à boire! Enfin, quand je ne vidais pas les réserves. Je sortis également de ma poche arrière un petit sachet de poudre blanche que je comptais également me le mettre dans le nez. Le voyage avait été long, j'étais fatigué et ça allait bien me revigorer avant de revoir Geane. Je n'étais pas ravi de m'y rendre, mais je pense qu'elle avait des excuses à me présenter et peu importe ce qui allait s'échanger, je n'allais pas rester longtemps. Mon privé me rappela pour me dire qu'effectivement Geane était bien chez elle en ce moment. Puis, après un bon moment, la voiture s'immobilisa et je me tournai vers Kenneth:

- Sort!

Antoine vint ouvrir la porte et Kenneth sortit le premier, il comprit vite où nous étions et je savais qu'il n'allait pas aimé. Il ne voulait pas voir sa soeur!

- Hey calme toi les nerfs! Deux minutes et après on va sauver ton minable de coloc!

Parce qu'après tout, c'est tout ce qu'il voulait!!! Et moi arrêter ici, c'est tout ce que je voulais! On était tous les deux gagnants en faisant cet arrêt, s'il voulait jouer les divas, j'allais vite m'énerver.

Je n’avais pas réussi à m’endormir ne serais-ce qu’une seule seconde. J’avais fermé les yeux pour que Sebastian évite de m’adresser la parole et les avaient rouvert à la seconde où ses ronflements s’étaient fait entendre dans le jet. Aussitôt, je m’étais levé de mon siège pour lui piquer un verre et la bouteille de scotch. Ce voyage était insupportable pour moi et je ne me voyais plus tenir des heures sans un remontant pour m’aider à me décontracter un peu. Pourtant, rien n’y faisait. J’étais toujours autant anxieux. Mes pieds n’arrêtaient pas de bouger tout comme mes doigts sur l’accoudoir de mon siège. Je ne voulais clairement pas y retourner et j’étais à la limite d’aller demander au pilote de faire demi-tour immédiatement. La seule chose qui m’en empêcha c’est de savoir qu’il n’obéirait qu’à cet imbécile de Sebastian et personne d’autre. Quoi qu’il en soit la bouteille de scotch n’avait pas fait long feu et je ne me sentais même pas bourré. Sans doute trop stressé pour penser à autre chose ou profiter des effets de l’alcool. Mon état de nervosité avait atteint une limite que je n’avais jamais connue auparavant et l’atterrissage n’avait pas arrangé les choses. Il faisait nuit. Je n’étais pas prêt. Le soleil était couché, les lumières toutes allumées et la piste d’atterrissage bien visible. Mon cœur s’était accéléré et la seule raison pour laquelle j’essayais de garder mon calme c’était pour ne pas que Sebastian se foute de ma gueule. La vérité c’est que j’avais simplement envie d’hurler à cette saleté de pilote de me déposer dans une autre ville que Miami. N’importe laquelle mais pas celle-là.

Une fois nos valises récupérées, un chauffeur nous attendait à la sortie de l’aéroport. Enfin, je suppose qu’il n’était pas vraiment présent pour moi mais peu importe. Je m’en fichais. Exactement comme le pic de Sebastian qui m’était égale. J’étais préoccupé par d’autres choses plus importantes que son égo surdimensionné. Ce dernier grimpa dans la limousine tandis que je passais à l’arrière du véhicule pour déposer mon sac dans le coffre. Hors de question que quelqu’un le fasse pour moi. J’avais deux bras pour ça. Après un bref moment d’hésitation, j’étais grimpé à mon tour dans la limousine pour m’installer sur la banquette arrière à l’opposé de Sebastian. Je ne supportais plus de voir sa tête. 20 heures d’avion m’avait fait une overdose. Mais je devais le faire pour Edward. Juste pour lui.

Quand la limousine s’arrêta enfin, j’avais pensé me retrouver devant ce fameux institut. Sebastian me demanda de sortir… ou plutôt m’ordonna ce qui me donna envie de lui faire à nouveau un doigt d’honneur pour lui dire d’aller se faire foutre. Cependant, le paysage m’était tellement familier que ma colère avait pris le dessus et que ma seule envie à présent était de lui caser la figure. On était devant l’appartement de Geane et pas en train d’aider Edward comme il l’avait promis. J’aurais dû me donner qu’il n’avait aucune parole.

« Hey calme-toi les nerfs! Deux minutes et après on va sauver ton minable de coloc ! »

Deux minutes ? Est-ce qu’il se rendait compte de ce qu’il était en train de me demander ? Il me disait deux minutes comme si j’allais juste aller chercher du pain. J’étais sortit de la voiture et avait crié sur son chauffeur pour qu’il ouvre ce foutu coffre de merde. Sans perdre une seconde, j’avais attrapé mon sac, prêt à disparaître aussi vite avant de me rappeler que j’avais besoin de lui pour sortir Edward… ou peut-être pas. Je pouvais sans doute le faire sortir en douce d’une manière ou d’une autre. C’était sans doute réalisable mais Edward ne supporterait pas longtemps de vivre caché pour ne pas se faire enfermer à nouveau. Ce n’était pas une solution valable sur du long terme. Je détestais avoir besoin de lui. Ce n’était pas juste.

« Non. Pas deux minutes, je refuse de rester deux minutes en haut. Ce sera deux secondes ou rien du tout. »

Je ne sais pas s’il pensait que je bluffais mais j’étais très sérieux. Elle ouvrirait la porte et je partirais aussi vite. Je n’étais pas prêt à lui parler. Pas encore. Je sentais mauvais, je m’étais pas rasé depuis au moins deux mois, j’avais les traits tirés par la fatigue et les yeux rouges après plusieurs mois de conneries incessante. Ce qu’il me demandait était injuste alors ce serait deux secondes ou rien du tout. Il n’avait pas l’air d’être contre ce qui me fit froncer les sourcils. Je ne comprenais pas ce qu’il attendait de moi. Je ne comptais clairement pas parler à ma sœur ou m’excuser pour l’instant alors pourquoi frapper à sa porte pour juste quelques secondes. Je me vida aussi vite l’esprit en me dirigeant vers l’immeuble. Je ne voulais pas attendre sinon ça me laisserait le temps de réfléchir et je ferais le chemin inverse. J’étais arrivé si vite devant sa porte que j’avais dû attendre Sebastian avant de frapper à la porte. Comme un réflexe, je l’avais laissé tout seul devant en restant un peu à l’écart vers les escaliers. Ma respiration s’était accélérée et mes yeux s’étaient posés sur le sol. Je ne voulais plus le faire. Je voulais partir mais c’était trop tard.

Kenneth n'était pas très content bien entendu, mais il n'avait pas le choix s'il voulait que je coopère pour la suite. Je ne voulais pas passer cinq minutes à le convaincre non plus d'y aller comme un gamin qui fait un caprice.

« Non. Pas deux minutes, je refuse de rester deux minutes en haut. Ce sera deux secondes ou rien du tout. »

- D'accord!

Je lui fis signe de passer devant. Parce que deux secondes ou deux minutes c'était pareil. Peu importe, en autant que Geane voit que son frère était intact, peut-être avec le sida, mais quand même, il était là. Il prit la direction de l'immeuble et nous y entrâmes pas en même temps, car il avait pris de l'avance. J'espère que ce n'était pas un plan pour me semer. Mais après avoir emprunté le couloir de l'appartement de Geane, il se tenait devant sa porte et il m'attendait. Un faible rictus s'installa sur mon visage. J'étais si près du but! Une fois devant sa porte, je lui donnai l'honneur de frapper. Trois coups... Rien.... Encore Trois coups... Rien... Il voulu partir alors je l'attrapai par le collet de son chandail avant de crier:

- Geane, ouvre la porte!

Bien entendu, elle n'avait pas l'intention d'ouvrir, alors je soulevai le paillasson pour regarder si la clé était toujours là, mais elle n'y était pas cette fois. Elle avait dû l'enlever en sachant que j'arriverais pour la voir. Ce qu'elle pouvait m'énerver!

- Ouvre! Ou je défonce la porte! Et pense au fric que ça va te coûter!

J'avais lâché Kenneth en levant les yeux, signe que Geane était toujours aussi chiante! Bien entendu, elle ne voulait pas me voir, elle me l'avait bien fait savoir par SMS, mais j'étais coriace, je trouverais bien un moyen d'entrer si elle ne le voulait pas. Kenneth voulait repartir, mais encore une fois je le ramenai par le bras pour qu'il se tienne bien droit devant la porte et je posai mon bras autour de son cou lorsque Geane ouvrit la porte pour la saluer. Celui-ci me poussa aussitôt, mais Geane avait eu le temps de voir mon geste. Je pris mon air fendant pour lui montrer à quel point j'étais au-dessus de mes affaires.

- Salut Geane! Ça va? Je te fais un cadeau là, tu devrais être contente!

Je mâchai ma gomme de façon arrogante pour lui montrer à quel point elle avait été stupide. Je n'avais pas l'intention de rester, peut-être que Geane voulait crier sur Kenneth, mais moi j'en avais rien à foutre. Je me reculai alors pour les laisser se parler.

- Je t'attends dans la limo!

Je repartis en sifflotant.

Il devait être vingt et une heure, j’étais tranquillement poser dans le canapé avec ma meilleure amie devant une pauvre émission qu’on regardait pour faire passer le temps accompagné de notre tisane sous notre plaid. Comme des vieilles. A vrai dire, même si Lily recommençait tout doucement à marcher, elle n’avait pas encore la force de sortir prendre un verre dehors, surtout depuis qu’elle et William n’étaient plus ensembles. Je ne savais pas vraiment ce qu’elle ressentait puisqu’au final, nous n’en avions pas parlé plus que cela mais je savais pertinemment que  même si elle voulait jouer sa fille forte, cette situation l’affectait au plus haut point. La jeune femme s’installa à mes côtés tout en me balançant mon téléphone que j’avais laissé sur le comptoir de la cuisine. «Tiens ton téléphone vient de sonner, c’est Sebastian qui veut savoir où t’es !» Lança-t-elle sans essayer de me cacher qu’elle avait lu mon message. Bah, vas-y, fais-toi plaiz ! Répondis-je amusé. En fait, je me foutais un peu qu’elle fouille dans mon téléphone ou peu importe l’endroit. Lily était ma meilleure amie et je n’avais absolument rien à lui cacher bien qu’elle ne sache pas tout de ma vie. Je pris donc mon portable et consulta mon message avant de finalement l’envoyer chier. Il voulait me voir mais moi je n’en avais pas envie. Il avait alors insisté en me menaçant d’appeler son détective afin de me retrouver. Et bien s’il n’avait que ça à faire, il pouvait toujours gaspiller son argent dans ses conneries. La conversation s’arrêta et sachant très bien qu’il viendrait ici, je m’étais empressé d’aller ramasser la clé se trouvant sous paillasson afin qu’il ne puisse pas entrer.  Les heures se suivirent et ce dernier ne donna pas signe de vie. Et bien ce n’était pas plus mal. Lily s’était endormit sur le canapé et je mentirai si je disais que je ne commençais pas à faire de même. Cependant ce sont des coups à la porte qui me firent sursauter. Il était maintenant vingt trois heures et ce connard s’était pointé chez moi. Où était le respect bordel ? Je ne comptai pas aller lui ouvrir, il allait bien finir par se barrer en voyant qu’il n’avait aucun moyen de rentrer chez moi. « Geane, ouvre la porte! Ouvre! Ou je défonce la porte! Et pense au fric que ça va te coûter! » Cria-t-il de dehors, mon amie se redressa les yeux ensommeillés, et me lança contrariée avant de se lever. « Vas lui ouvrir putain, il va réveiller tout l’immeuble ! » Elle était de mauvais poils, elle entra donc sa chambre et claqua la porte énervée une fois à l’intérieur. Je soupirai lourdement, toujours assise sur le canapé avant de finalement me lever pour aller ouvrir énervée. PUTAIN MAIS T’AS PAS COMPRIS QUE JE VOULAIS PLUS TE.. M’écriais-je avant de finalement me couper dans mon élan en voyant mon frère debout face à moi. « Salut Geane! Ça va? Je te fais un cadeau là, tu devrais être contente! » Déclara-t-il fier de lui tout en mâchant son chewing-gum d’un air supérieur tandis que mon aîné le repoussait afin de se détacher de son emprise. Je fus plutôt surprise de les voir tous les deux ici, surtout Kenneth puisqu’il n’avait rien de bien agréable à regarder. Il semblait fatigué, il avait les yeux rouge et ça barbe ne datait certainement pas d’hier. Il avait dû vivre dehors durant un long moment et à vrai dire je n’osais même pas essayer de respirer par le nez. Il me faisait de la peine. Mais après tout, on récolte ce qu’on l’on sème. Mon regard fixait mon aîné qui semblait être aussi heureux que moi d’être ici tandis que Sebastian en profita pour se barré en déclarant à Kenneth qu’il l’attendait dans la limousine. Que comptaient-ils faire ensembles au juste ? Il allait quand même pas l’embarquer dans ses coups foireux ! Bref, ce n’était pas l’important pour l’instant. J’attendis que Sebastian descende pour prendre la parole. Alors ? C’était bien ? Demandai-je innocemment. Tu t’es amusé j’espère ! Je baissai les yeux quelques secondes avant de reprendre. Tu te rends compte que je t’ai cru mort ?! Tu.. Tu te rends compte que j’ai faillis tuer un homme en le faisant passer pour le responsable de ta disparition..  parce que t’as pas été foutue de me dire que tu partais.. Parce que t’as pas été foutue de me donner de tes nouvelles, encore une fois ! Je fis un pas dans sa direction pour reprendre. Je me suis inquiété Kenneth bordel !  Je t’ai cru mort ! Répétais-je en sentant ma voix déraillée. J’avais envie de pleurer de soulagement, de le prendre dans mes bras mais également de le gifler, tout ça en même temps. Et pourtant je ne pris pas la peine de bouger, et resta immobile face à mon aîné qui n’avait toujours pas daigner ouvrir la bouche.

Personne. J’avais frappé à la porte et personne n’avait répondu ou ouvert. Un petit sourire s’était logé sur mes lèvres comme si je voulais déjà fêter la victoire en observant le visage agacé de Sebastian. J’étais déjà prêt à prendre la fuite quand Sebastian m’avait retenu devant la porte pour frapper à nouveau. C’était quoi son problème ? Il n’y avait visiblement personne de l’autre côté de la porte. Peut-être qu’elle était simplement dehors en train de s’amuser avec un autre mec que lui. Ce serait quand même une bonne chose même si j’avais un peu de mal à le croire avec ces deux-là. Et voilà. Sebastian se mettait à crier et j’avais presque plus honte de lui à présent que de mon apparence. J’avais envie de le faire taire mais s’il pouvait s’énerver assez pour rester calme quand on irait chercher mon colocataire, ça m’allait plutôt bien. Après quelques secondes, je voulais qu’il se rende à l’évidence. Je m’étais donc redirigé vers les escaliers à nouveau pour lui faire comprendre que c’était le moment de partir mais cet idiot m’avait attrapé par le cou. Ma première réaction fût de commencer à lever un de mes poings dans l’intention de le frapper sans y parvenir puisque la porte s’était finalement ouverte me faisant perdre tous mes moyens. Non. C’est le seule mot qui me venait en tête quand je m’étais retrouvé face à ma sœur. Mes yeux s’étaient fermés et un soupire était sortit de ma bouche.

« Salut Geane! Ça va? Je te fais un cadeau là, tu devrais être contente! »

Son air ironique m’avait fait froncer les sourcils. Je ne comprenais pas vraiment ce qu’il se passait entre eux. Moi qui pensais être là juste pour qu’il fasse plaisir à ma sœur, je n’en étais plus totalement certain à présent. Son sourire puait l’arrogance et ces yeux la victoire. Il ne perdit pas de temps pour décréter qu’il m’attendait dans la limousine. Quel connard ! Il me laissait tout seul en plus de ça. C’est lui qui voulait venir ici. Quoi qu’il en soit, j’aurais mit ma main à couper qu’ils n’avaient pas eu de relations sexuelles ensemble depuis un moment. Le regard de Geane sur moi me mettait quelque peu mal à l’aise. Je n’étais déjà pas très heureux qu’elle me voit tout de suite et comme ça mais ça devenait de pire en pire au fur et à mesure des secondes. Je ne comptais rien dire et si elle ne disait rien, on allait rester dans cette situation sans doute pendant des heures.

« Alors ? C’était bien ? Tu t’es amusé j’espère ! »

La suite n’annonçait rien de bon pour moi. Ça sentait la dispute à des kilomètres. J’aurais pu me défendre mais je n’en avais aucune envie. Je reconnaissais mes fautes dans cette situation et puis je ne voulais pas crier sur elle ce soir. J’étais fatigué et je ne voulais pas reprendre ce genre de relation avec elle. Je savais qu’elle n’en avait pas terminée avec moi.

« Tu te rends compte que je t’ai cru mort ?! Tu.. Tu te rends compte que j’ai faillis tuer un homme en le faisant passer pour le responsable de ta disparition..  parce que t’as pas été foutue de me dire que tu partais.. Parce que t’as pas été foutue de me donner de tes nouvelles, encore une fois ! Je me suis inquiété Kenneth bordel !  Je t’ai cru mort ! »

Elle avait fait un pas vers moi et j’en avais fait un en arrière par reflexe. Je comprenais mieux la raison de ma présence ici. Sebastian voulait juste prouver qu’il n’était pas responsable. C’était sacrément égoïste de sa part mais ce n’était pas une surprise avec lui. Je ne sais pas pourquoi je n’arrivais pas à regarder Geane dans les yeux. La honte. Peut-être. Un long silence s’était installé. C’était à moi de parler mais par quoi commencer ? Finalement après quelques minutes, j’avais levé les yeux pour la regarder réellement pour la première fois en haussant les épaules.

« Tu as eu raison. Kenneth est mort. »

Je le pensais vraiment et c’est tout ce que j’avais à dire pour l’instant. Je m’étais écarté un peu plus avant de reprendre les escaliers dans le sens inverse pour rejoindre Sebastian jusqu’à la voiture en laissant Geane sur son palier. J’avais bien dit que je ne resterais pas. C’était au dessus de mes forces et je n’étais pas prêt. Je ne me sentais pas prêt. Ce n’était pas le bon moment. Mes mains tremblaient légèrement alors que je me glissai dans le véhicule en fixant Sebastian. Je n’allais lui faire aucun commentaire même si je savais la vérité et qu’il m’avait mentit.

« Alors ? Pour Edward ? »

J'avais rejoins ma limousine tranquillement les laissant tous les deux se parler. Je savais que Geane n'allait pas le manquer. J'avais accompli tout ce que je voulais maintenant et j'en étais ravis. Il était rendu tard et je ne sais pas, mais aller sauver un type dans un asile, ça ne me plaisait pas du tout. Nous n'allions pas passer inaperçu si nous y allions la nuit. Kenneth revint quelques minutes plus tard. Déjà? Elle avait dû lui crier dessus, mais quand il prit place sur la banquette, il me parla immédiatement d'Edward.

« Alors ? Pour Edward ? »

Je regardai ma montre avant de le regarder lui et son air pressé. Ça ne pressait pas vraiment, une nuit de plus ou de moins dans son asile de fous, ça ne changerait rien. En plus de ça, j'étais un peu fatigué.

- On ira demain si tu veux parce que si on se pointe là à cette heure-ci, on va se faire remarquer!

La limousine n'avait pas bougé encore... Antoine attendait mes indications. Je savais que ce que je venais de dire énerverait Kenneth. Mais il fallait réaliste, si nous allions là maintenant, on allait clairement échoué et s'il n'était pas stupide comme je le pensais, il serait d'accord. Voyant qu'il s'énervait contre moi, car il devait se dire que j'étais un sale menteur, j'avais levé les yeux en l'air et j'avais dis:

- Demain matin, nous allons sortir ton petit copain de là. En attendant, je pense qu'il serait mieux de parler de plan parce que je suis pas imbécile ces endroits là sont bourrés de sécurité!

Je ne connaissais pas vraiment les asiles, mais ça devait ressembler un peu aux centres de désintoxication. J'y avais été faire un bond une fois et je dois dire que c'était plutôt serré comme endroit et avant moi les gens avaient essayé n'importe quoi pour s'enfuir ou bien se trouver des trucs à consommer qu'ils ne permettaient presque rien. Je m'appuyai contre mon dossier avant de dire ce qu'il fallait faire.

- Si tu le sors comme ça sans effacer son dossier il sera recherché par la police et retrouvé en un rien de temps.

À moins qu'il avait des contacts dans la police, mais ça m'étonnerait vu son emploi du temps. J'avais pas l'intention de sortir un minus de là, je pouvais bien aider pour effacer son dossier, parce que j'avais conclut un marché, mais je n'allais pas levé un petit doigt pour fuir. Il devait y avoir des caméras partout en plus.

- Il y a des caméras sans doute et les clés doivent se trouver à l'accueil ou sur les gardiens. Je ne sais pas si c'est comme les prisons là-bas ou bien plus comme un hôpital.

On était plutôt démunis en information et je dois dire que je n'étais pas sûr que ça fonctionnerait.

Mes yeux s’étaient noircit soudainement. Sebastian était en train de m’avouer que finalement, nous n’irons pas voir Edward. Je ne pouvais pas y croire. J’étais venu jusqu’ici pour l’entendre dire qu’il était trop tard pour aller sortir mon colocataire de l’asile. Il se fichait de moi. Je ne savais même pas si je pouvais croire un seul mot de ce qu’il était en train de me dire. Il ne cessait de repousser ce moment alors que je n’étais revenu que pour ça. Ma patience avait des limites et clairement, Sebastian venait tout juste de les atteindre. J’avais besoin de son aide et il en profitait un peu trop. Je ne sais pas pourquoi mais en atterrissant, j’avais eu le pressentiment qu’il me dirait qu’il était beaucoup trop tard. Et ça venait de se produire. Il avait juste attendu que je sois face à ma sœur et qu’il obtienne ce qu’il voulait réellement de moi.

« Demain matin, nous allons sortir ton petit copain de là. En attendant, je pense qu'il serait mieux de parler de plan parce que je suis pas imbécile ces endroits là sont bourrés de sécurité ! »

Je ne savais pas si je pouvais lui faire encore confiance mais de toute façon, je n’avais le choix. Il allait falloir attendre demain mais ce qui est certain c’est que je n’attendrais pas plus longtemps. Je ne le voulais pas et je ne le supporterais pas. Edward était resté déjà trop longtemps enfermé et je voulais lui prouver que je serais toujours là pour lui. Il n’était pas juste un mec avec qui je partageais mon appartement et qui me donnait sa part d’argent. Je secoua ma tête vivement pour me replonger sur ce qui était le plus important. Sebastian n’avait aucun plan. Il accepté mes conditions mais n’avait même pas vraiment réfléchit pour savoir si c’était réalisable. C’était un menteur. Moi qui pensais qu’il pouvait tout faire avec de l’argent. Je venais de comprendre que ce n’était pas le cas.

« Si tu le sors comme ça sans effacer son dossier il sera recherché par la police et retrouvé en un rien de temps… Il y a des caméras sans doute et les clés doivent se trouver à l'accueil ou sur les gardiens. Je ne sais pas si c'est comme les prisons là-bas ou bien plus comme un hôpital. »

Cela ressemblait sans doute plus à une prison. J’en étais presque certain. Il y avait des fous qui avaient tué des gens là-dedans. Ce n’était pas aussi libre qu’un hôpital même si je n’en avais jamais visité un de l’intérieur. J’étais resté un long moment silencieux sans voir le temps passer. Je cherchais une idée, un point de départ. En une nuit, on ne pouvait pas trouver un plan pour infiltrer ce genre d’établissement aussi surveillé. Les caméras étaient un défi beaucoup trop gros. J’avais mit beaucoup de jours à organiser mon plan pour infiltrer la villa de Sebastian. Une nuit n’était pas assez.

« Et si… Si Edward est transféré à l’hôpital, ce sera moins surveillé et plus facile ? »

Je l’avais questionné sans vraiment attendre de réponse car je la connaissais déjà. Mon cerveau n’arrêtait pas de balancer des idées mais pas forcément toutes concluantes quand je m’étais arrêté sur une en particulière. Edward allait me tuer mais je ne voyais pas d’autres solutions.

« Tu as de l’argent. Trouve un moyen de payer l’un des patients pour qu’il s’en prenne à Edward. S’il est suffisamment blessé, ils le transféreront à l’hôpital et ce sera plus simple pour nous. Je m’occupe de chercher un badge et une tenue de médecin cette nuit. Je le sortirais. Et toi tu trouves une idée pour effacer son dossier. Est-ce que ça te convient ? »

Je n’avais pas attendu sa réponse pour ouvrir la portière. Il n’avait pas le choix après tout. Il me devait bien ça. J’étais sortit à l’extérieur avant de passer ma tête à l’intérieur à nouveau.

« Demain. 9h00. Devant chez toi. »

Clair. Net. Précis.  

Il fallait être réaliste, on ne pouvait tout simplement pas foncer là-bas et le kidnapper au passage. Puis, je pouvais bien soudoyer pour effacer son dossier, il était difficile de convaincre pour faire sortir un dude quand la bâtisse a plein de caméra de surveillance et des gardiens de sécurité. Il était certain que ça devait être un endroit bien surveillé. Il fallait faire attention et je n'allais certainement pas me mettre dans la merde pour un mec comme Kenneth. Si je restais pour le plan, c'était bien parce que j'avais convenu d'un accord et quand je donnais ma parole, je ne revenais pas dessus.

« Et si… Si Edward est transféré à l’hôpital, ce sera moins surveillé et plus facile ? »

Je le regardai alors dans les yeux pour essayer de comprendre ce qu'il voulait faire vraiment. Il n'était quand même pas en train de me dire qu'il voulait que je le fasse transférer? Je n'avais pas vraiment ce pouvoir là et payer quelqu'un pour faire ça, c'était presque impossible, on allait vite s'en rendre compte.

« Tu as de l’argent. Trouve un moyen de payer l’un des patients pour qu’il s’en prenne à Edward. S’il est suffisamment blessé, ils le transféreront à l’hôpital et ce sera plus simple pour nous. Je m’occupe de chercher un badge et une tenue de médecin cette nuit. Je le sortirais. Et toi tu trouves une idée pour effacer son dossier. Est-ce que ça te convient ? »

Je me suis mis à rigoler face à ce qu'il venait de dire. Parce que c'était un peu étonnant qu'il propose de blesser son colocataire. Jamais j'aurais cru qu'il me dise un truc comme ça, mais il avait pas tort sur le fait qu'il serait moins surveillé là-bas.

- Tu veux faire tabasser ton copain? Alors là, je me demande lequel est le plus fou!!! Mais ouais... ça marcherait sans doute mieux comme ça! Je vais essayer d'utiliser mes contacts pour faire en sorte que ça soit possible.

Il sortit de la limousine pour ensuite se pencher pour me regarder à nouveau. Il ne se prononça pas sur ce que je venais de dire, mais plutôt sur l'heure de notre réveil.

« Demain. 9h00. Devant chez toi. »

J'avais haussé un sourcil et lui, il avait refermé la porte. Antoine était sortit pour lui donner son bagage et ensuite j'avais demandé à mon chauffeur de me conduire chez moi. En espérant que Kenneth trouve où j'habite maintenant... ou pas. Je ne suis pas sûr que je serai sur pieds à 9h00, mais peu importe, je devais me démerder pour trouver quelqu'un à l'intérieur de l'asile qui pourrait tabasser Edward juste assez pour qu'il soit transféré à l'hôpital. J'appelai alors mon privé pour qu'il me dégote pendant cette nuit des gars prêts à faire le job à l'intérieur. J'enlevai mes chaussures, pour me dégourdir les orteils. Enfin, je rentrais chez moi et je dois dire que j'en étais bien content même si au final, je n'avais toujours pas ce que je voulais.


RP CLOS