Voilà. J'avais officiellement démissionné du programme de chirurgie et j'avais rejoint l'institut de médecine le plus côté. Cependant, je devais vider mon casier afin de laisser la place à quelqu'un d'autre. Cela me faisait tout drôle quand même. J'espérais tout de même de ne pas croiser William, au vu de la dernière fois. Ce n'était peut-être pas forcément évident comme situation, je voulais vraiment terminé cela très vite.

En arrivant à l'hôpital je tentais de passer inaperçue, mais c'était sans succès. Je croisais quelques infirmières et je leur parlais, donnant alors de mes nouvelles et en prenant des leurs. Elles étaient tristes que je les quitte, mais elles comprenaient, du moins, j'osais l'espérer. Après, avoir papoter avec quelques infirmières, même des collègues de travail et des titulaires que j'avais eu durant les années où je travaillais, pour être discrète, c'était raté.

Bref, au bout d'un moment j'arrivais enfin dans les vestiaires. Je me sentais toutefois pas bien. J'avais des douleurs dans le bas ventre, chose que je comprenais pas étant donné que je ne devais pas avoir mes règles maintenant. Enfin, il était temps que je rentre rapidement et que je me replonge sous ma couette, attendre que la douleur passe. J'arrivais enfin à mon casier quand je vis une jolie blonde. Je pouvais la reconnaître entre deux milles.

C'était Madison Campbell, une amie de William, la co-propriétaire du restaurant de ma meilleure amie et principalement ma cousine. Donc autant dire qu'on était bien liée toutes les deux. Contre notre grès. Enfin... Il était clair qu'au début, on ne pouvait vraiment pas s'entendre, je la détestai et elle vice-versa. Mais avec le temps, je pense qu'on avait apprit à se supporter. Je ne dirais pas qu'on était devenue les meilleures amies du monde, mais il n'y avait plus d'hostilité entre nous.

© queen campbell.

C'était la fin. Je veux dire, c'était vraiment la fin de cette internat concernant cette branche. J'en avais mal au cœur et peut-être, certes, je le regretterais, mais c'est ce qu'il me fallait désormais. Je n'étais plus la même qu'autrefois, il y a certaines épreuves qui peuvent changer une personne. Les miennes m'avaient changé au fur et à mesure. Le changement c'était pris en moi, discrètement jusqu'à la goûte d'eau qui ne fallait pas.

En tout cas, je sentais un nouveau changement, une nouvelle ère. J'arrivais dans les vestiaires pour découvrir Madison. J'aurais mieux voulu ne pas tomber sur elle. Nous n'étions plus en froid comme dans le passé, le passé où elle m'avait fait vivre des calvaires pas possible. J'avais réussis à passer au dessus de tout cela, de lui pardonner... Sans pour autant que je n'ai oublié. Puis, nous devions faire des efforts, nous étions de la même famille après tout.

La petite blonde -Madison était très petite, du moins par rapport où je devais faire trois/quatre tête de plus qu'elle- entama la conversation. Je la regardais un moment sans répondre, je prenais sur moi et j'essayais réellement de ne pas faire de vague « Oui, c'est vrai... Je n'ai plus ma place ici » Lui dis-je simplement en haussant les épaules et en me dirigeant vers mon futur ex-casier. Un article concernant ma cousine et l'homme que j'aimais été apparu, cela m'avait assez refroidi en soit.

Mais il y n'avait pas que cela, j'avais mal depuis un moment et cela empirait de minute en minute. Depuis l'article, depuis que je ne cessais de me poser des questions sur ma cousine et mon premier amour. Je ne comprenais pas pourquoi ça me travaillait autant et surtout comment cela se faisait-il que je puisse en avoir mal à ce point « Ouais, ça va... Juste une crampe » Répondis-je à Madison tandis que la douleur s'insinuait partout en moi.

Je me pliais un peu en deux, respirant et inspirant fortement. Ce n'était clairement pas normal. Je ne comprenais pas, je n'étais pourtant pas malade, j'avais bien rétabli de mon accident de voiture et je n'avais pas rechuter dans mon anorexie, ça ne pouvait pas être une douleur lié à l'alimentation, à son manque. Je faisais des efforts aux quotidiens pour me nourrir « Okai, enfaîte, non... ça va clairement pas » Admis-je après quelques minutes plié en deux.

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Je regardai doucement Madison « Peut-être » Fis-je simplement en haussant les épaules. Je n'étais pas assez proche de Madison pour me confier sur ce que je pensais ou sur ce que je ressentais. J'étais même loin d'être proche. On se supportait disons, mais il fallait se rendre à l'évidence, on ne peut pas s'entendre avec tout le monde. C'était comme ça. On ne pouvait pas aimer tout le monde et tout le monde ne pouvait pas vous aimer.

En tout cas, ce n'était pas la présence de Madison qui me préoccupai le plus. C'était la douleur qui me torturait de minutes en minutes. Je n'avais jamais eu autant mal. Bien qu'au début je ne voulais pas accepter d'avoir mal, car c'était supportable, mon état se dégrada et accepta finalement le fait que ce soit insupportable et je me pliais en deux. La douleur était telle que je me laissais même convaincre de passer des examens.

J'attendais finalement dans la salle, je stressai un peu. Je ne voyais pas du tout ce que je pouvais avoir. C'est alors que Madison m'annonça le résultat « Quoi ? Non c'est pas possible » Lui dis-je en refusant cette information « Je n'ai pas eu de rapport depuis... » Je fronçai les sourcils. La dernière personne avec qui j'avais couché était William, d'ailleurs, je n'avais couché qu'avec lui dans toute ma vie... C'était le soir où il y avait la fête de la plage.

Je me sentais devenir toute blanche « On ne s'était pas protégé » Murmurais-je plus pour moi-même qu'autre chose. Réalisant combien je pouvais avoir la poisse tout de même. Madison « Je comprends pas pourquoi.. Je suis le régime alimentaire de mon médecin... A cause de ma maladie si on peut dire, je ne devrais pas manquer de cela » Fis-je en fronçant les sourcils. Je regardai un instant mon ventre, passant la main dessus et caressant même mon ventre en me mordant la lèvre inférieur « Je ferais plus attention » Répliquais-je.

Je regardai Madison un moment « Je sais que tu es très proche de William... J'ai lu l'article sur vous deux, c'est cool je suis contente pour vous » Fis-je « Mais s'il te plait, ne lui dis rien... Déjà parce que c'est un secret professionnelle et ensuite, parce-que je suis ta cousine, je ne veux pas qu'il soit au courant... Pas tout de suite. » Lui dis-je en la regardant droit dans les yeux. C'était tout de même une situation très étrange et je n'avais qu'une seule chose, c'était de rentrer chez moi et d'aller me réfugier sous ma couette pour dormir et ne plus me réveiller.

© queen campbell.