(#)Sujet: i never did, i never will (daniella) | Mer 10 Juin - 22:41
golden eyes feed my role, this forgotten space race under my control, who's returned from the dead ? who restrains ? you wanted more than i was worth, you think i was scared, and you needed proof, who's returned from the dead ? who remains ? i don't love you, i never did, i don't love you, i never will.
Deux heures du matin. Une nuit calme, aucun nuage dans le ciel. Un vent doux et tiède soufflait dans les rues désertes de Miami. Il faisait toujours bon, ici, tandis qu'à Tijuana, ma ville natale, il faisait lourd. Tout était lourd : l'air, l'atmosphère. C'était une ville oppressante, qui te bouffait toute entière. Maintenant que je n'y vivais plus, je m'en rendais compte, mais quand on est à Tijuana, on est comme sous l'emprise de la ville. On ne se rend pas compte à quel point cette ville est un poids. Tijuana, c'est malsain. Ça ferait plonger le plus honnête des hommes. C'était l'enfer sur terre. Là-bas, il n'y avait que des monstres. De l'horreur, partout. J'en étais devenu un, par ailleurs. Depuis ma plus tendre enfance, j'avais eu l'impression que Tijuana m'élevait. Que c'était elle qui me forgeait le caractère et m'imposait cette règle. Ouais, cette ville était terrible. Alors que Miami, tout était doux. Pas de violences. Enfin, il y avait des petites histoires, mais ça n'était rien par rapport à ce que j'avais pu voir au Mexique. Là-bas, chaque nuit, je m'attendais à retrouver un corps dès que je changeais de rue. Et parfois, c'est ce qui m'arrivait. Vraiment, ce que Tijuana vous faisait supporter, c'était trop. Alors même si cet univers si impitoyable me manquait, je devais admettre que Miami me faisait du bien. Comme si c'était relaxant. J'étais assis là, sur ce muret, à la limite nord de la ville. Mon pilon au bec, entouré par deux, trois autres garçons qui riaient grassement, j'observais la rue vide. À peine éclairé par des lampadaires.
Même ainsi, on se sentait en sécurité. Je n'avais plus besoin de me balader avec un couteau. Je ne craignais pas de me faire égorger à chaque coin de rue —enfin, si, mais moins qu'à Tijuana. Je tirais plusieurs fois sur mon joint, la tête ailleurs. Ce truc ne me faisait aucun effet, à peine plus qu'une clope. C'était mon quatrième de la soirée et toujours rien. J'étais blasé. Vingt ans et déjà insensible à la marijuana. Pourtant, celui-ci était un pur. Je passais ma main sur mon bras, à l'endroit exact où, dans mes jeunes années, j'avais l'habitude de me piquer. Ça, c'était l'extase. Un autre univers. Une sensation de clarté. L'héro, mon grand amour, désormais loin de moi. J'avais arrêté cette connerie après Andrea. Ça me faisait trop penser à lui, et ça me faisait toujours trop mal. Un shoot d'héro avait fait débuter notre relation, un couteau planté dans mon abdomen l'avait terminé. Beau début, triste fin. Les garçons qui m'entouraient se faisaient des blagues lourdes et rigolaient grassement. En temps normal, j'aurais ris avec eux. Mais ce soir, je ne me sentais pas trop d'humeur. Il y avait des jours, comme ça, où j'étais calme, pensif. Alors que normalement, j'étais le plus gros kéké que la terre ait jamais porté. Pas ce soir. Je pensais à tout ce qui m'arrivait en ce moment. Toutes les merdes. Hannah. Ma famille. Il n'y avait qu'elle qui m'importaient. Et ma ribambelle de petites soeurs, aussi. Mes pensées furent interrompue par une voiture qui passa devant nous, et se gara sur le trottoir, de l'autre côté de la rue. Une jeune femme en sortit. Elle était blonde, grande, bien foutue. Elle portait une robe moulante et courte à souhait, qui laissait deviner des formes voluptueuses. Mes trois amis du soir se mirent à la siffler, en toute élégance. La jeune femme s'appuya sur un poteau, bien en face de nous, et nous dévisagea. Je mis quelque temps à la reconnaître, tant mon esprit était ailleurs. Mais cette fille, je ne pourrais jamais oublier son visage. Daniella. Comme un poison. En la voyant, je souris. Elle ne me lâchait donc jamais ? Elle prenait donc si mal notre "rupture" ? Je me levai et marchai d'un pas décidé vers elle, tandis que les autres abrutis applaudirent. Je me plantai face à elle, et plongeai mon regard de ses yeux. Je ne l'aimais pas. Nan, elle était juste bonne. Un super bon coup. Mais pour le reste ? Plutôt vide. Cette fille se résumait juste à son vagin. « Je te manque tant que ça ? Tu ne peux donc pas te passer de moi ? » Je ris d'un petit rire jaune. Mon ton n'était pas spécialement agressif. « Dégage, tu veux ? J'ai franchement ni le besoin, ni l'envie de voir ta face ».
(#)Sujet: Re: i never did, i never will (daniella) | Jeu 11 Juin - 13:05
Quatre ans que j'étais à Miami et je ne commençais à me relâcher que maintenant. Bien sûr si vous écoutez les autres, ils vous diront que je suis comme ça depuis le début, mais c'est faux, certes à mon arrivée, j'étais une totale délurés, prête à faire n'importe quoi pour avoir un peu de tune, mais maintenant que j'ai ma propre entreprise, je profite autrement et surtout j'aime tenir les reines. J'étais loin de ma famille depuis quatre longues années, je n'ai pas eu de nouvelles d'eux depuis tout ce temps excepté mon grand frère, car c'est lui qui m'as aider à fuir. Je n'ai rien dit aux plus jeunes pour éviter qu'ils vendent la mèche où qu'ils s'attirent des ennuis en voulant me rejoindre, c'était mieux comme ça, mais il me manquait énormément et ce qui me rendait folle c'est que je ne sache pas ce qu'ils sont devenus, même mon frère est dans l'incapacité de me répondre où ne veut rien me dire. Ceci dit, grâce à l'article de Nightmare, j'ai appris que ma petite sœur, Nessa, était dans le coin et ça ce passait pas forcement bien pour elle, j'avais engager un détective pour suivre sa trace et me donner le plus d'informations possible à son sujet pour le moment où j'irais la voir. Il étais dix neuf heures et le soleil n'allait pas tarder à ce coucher, je quittais mon bureau et montais dans mon range rover, pour rentrer chez moi. Sur la route, je remarquais une bande de mecs assis sur un muret à fumer des joints, je reconnus Bellamy, c'était un ami un peu particulier et j'aimais passer du temps avec lui, jusqu'au moment où il décida de tout stopper pour une fille. Je l'ai assez mal pris je l'admets. Pourquoi ? Tout simplement parce que je n'aime pas qu'on me laisse tomber comme une vieille chaussette. Je me stoppais sur le côté, au bord du trottoir, je descendais de la voiture et m'appuyais contre un poteau sachant pertinemment qu'il allait venir me voir et je ne m'étais pas tromper. Il débarquait, joint au bec me demandant s'il me manquait tant que ça et que je ne pouvais pas me passer de lui. Il me lançait ensuite de dégager car il ne voulait pas me voir. Je lâchais un petit rire et lui piquer le joint qu'il avait au bec pour tirer une longue taffe. - Quoi ? J'ai pas le droit de me promener et d'admirer la vue ? Lâchais-je avec un petit sourire en coin. - Je voulais aussi te prévenir que la semaine prochaine j'ai rendez-vous avec ta chère copine pour son défiler de mode, elle m'as l'air très... gentille… Tu ne voudrais pas quand même que tout soit gâché… Ajoutais-je alors avec le même sourire pendu au bout des lèvres. Garce moi ? Noooon, j'aime juste m'amuser.