∞ we know that fighting is useless.

k e n n e t h . m c c a l l i s t e r . f t . m a d i s o n . c a m p b e l l .

Depuis l’évasion d’Edward, je viens quotidiennement à son domicile pour le soigner. Bien entendu, je m’étais toujours arrangée pour venir lorsque Kenneth n’était pas là. Le revoir m’avait fait quelque chose et je ne savais pas du tout comment gérer ça. Au début, j’étais furieuse puisque si je les ai aidé, ce n’est pas pour lui mais seulement pour Edward. Puis les jours sont passés, les semaines sont passées et ma colère est un peu redescendue. Rien n’est réglé mais disons que je ne m’imagine plus en train de le gifler comme j’aurai aimé le faire lorsque je l’ai revue. Kenneth a toujours réussi à faire sortir le meilleur de moi mais j’ai facilement pu me rendre compte qu’il pouvait tout aussi bien faire sortir mon côté obscure.
Quoi qu’il en soit, aujourd’hui, j’étais enfin prête à récupérer ma voiture et à affronter Kenneth. J’avais donc demandé Edward de me contacter pour ses soins une fois que Kenneth serait rentré. Et lorsque je reçus son message, je ne perdis pas de temps. Je pris immédiatement un taxi pour me rendre jusqu’à chez lui.
Pas à pas, je m’étais donc mise à marcher jusqu’à l’ascenseur. Surprise, en arrivant à l’étage, j’étais tombée nez à nez avec la concierge. « Blondie ! Tu es toujours en vie toi. » Dit-elle en me montrant toutes ces dents. Sur le coup, j’eus envie de rire mais j’étais parvenue à me retenir. « Pour toujours et à jamais. »  Lui souriais-je amusée avant de marcher fièrement jusqu’à la porte d’entrée de leur appartement. Edward ouvrit la porte au même moment et me fit entrer en m’indiquant que Kenneth était sous la douche. « Elizabeth m’attend, à plus ! » S’était-il contenté de dire avant de partir assez rapidement. C’était sympas de voir qu’il reprenait sa vie en main comme si de rien n’était.
Quant à moi, j’avais donc posé mon sac à main sur son canapé avant d’entrée sans frapper dans la salle de bain, vêtue d’une robe bleu, assez légère et cintrée. « Il faut qu’on parle. » Dis-je simplement après avoir ouvert les parois de sa douche pour le découvrir entièrement nu. Je n’étais pas déstabilisé par le paysage. J’avais un objectif et je ne partirai pas d’ici tant qu’il ne sera pas atteint. Mais je dois avouer que cette vision de Kenneth ne me déplaisait pas. Il avait toujours le même corps et sans vêtement, c’était juste encore plus attrayant. J’avais presque envie de le toucher mais je préférai me retenir et garder ce genre de pensés impure pour moi. Je venais de le prendre par surprise et je voulais rester crédible. Il est hors de question que je ne lui dise pas ses quatre vérités aujourd’hui et qu’il s’en tire aussi facilement. C’est pourquoi, sans même réfléchir, j’étais finalement entrée dans sa douche. « Je t’ai dis que je t’aimais et toi t’es partis à New York et t’as disparût pendant des mois. Tu te prends pour qui au juste pour faire ça ? Tu me prends pour qui pour me faire ça ?  » Lui dis-je alors en le regardant droit dans les yeux complètement trempée. Honnêtement, je m’en fichais un peu et je m’en fichais même d’avoir l’air d’une folle. Je voulais des réponses et je les aurai maintenant même si je dois les avoir à l’intérieur de cette douche. « J’ai attendu que tu reviennes pendant des mois ! Mais pas un coup de file, pas un sms, rien ! Et tu oses te pointer devant moi comme tu l’as fait à l’hôpital comme si de rien n’était ? » Lui dis-je en sentant l’énervement monter. Finalement, la tension était faussement redescendue. J’étais toujours aussi en colère. Et sans m’en rendre compte, ma main partit toute seule. Oui, je venais tout juste de le gifler. Mais sans réellement pouvoir me contrôler, je pris son menton avec la même main pour attirer son visage vers le mien et coller mes lèvres humides contre ses lèvres humides au goût savonné. Oui, je venais de l’embrasser aussi paradoxale que cela puisse paraître. Comme je l’ai dit plutôt, Kenneth est capable de me mettre dans des états inexplicables.