Le mercredi 3 juin, à 15h36
J’ai l’impression d’avoir passé des heures, voire même une éternité dans cette pièce, où mes clients se disputaient pour les biens communs, en essayant de se mettre d’accord, et j’essayais de trouver des compromis. Je fixais mon stylo alors que je le tripotais dans tous les sens, nerveux à ce que je pensais. Et si, j’avais tout perdu, si il n’y avait plus aucun espoir, aurais-je une raison de vivre encore ? Je levais ma tête en posant doucement le stylo sur les feuilles, avant de soupirer un long moment, où ils s’arrêtèrent de crier l’un après l’autre. « Nous reprendrons demain. » Lâchais-je avant de mettre les feuilles dans ma mallette, et de me lever d’un bond en appuyant sur la cravate, en guise d’un geste classe. Je marchais à travers de l’immense salle, avant d’ouvrir la porte et de la claquer derrière moi, je précipitais rapidement dans l’ascenseur avant qu’il ne ferme devant mon nez. Je portais un costume bleu foncé, avec des rayures légèrement reflétés, qui montrait de l’élégance, et la richesse que je possédais, mais voulait dire peu sur ma personnalité, je n’étais pas du genre à me vanter de ma richesse, mais j’étais le mec qui avait pratiquement détruit ma famille et je ne peux qu’en blâmer mon ex femme, mais aussi moi. Depuis le jour où j’étais avec Michelle, et quand j’ai couché avec une autre femme qu’elle, qui a mené la naissance de mon premier enfant hors du mariage… Depuis ce jour, je ne suis plus sien, et elle n’est plus mienne. C’est dur de se dire que notre mariage n’a été que fondé sur les mensonges qu’on a crée au fil des années. Le temps que je pense à tout ça, j’étais déjà au sous-sol, à essayer de trouver les clefs de ma voiture en fouillant dans mon costume dans tous les coins, je fais tomber une clef, une veille clef que je n’avais pas vu depuis longtemps… Il y a quelque temps, j’avais demandé à ce que retrouver Noah, mon filleul et savoir ce qu’il devenait, depuis cette clef me suit partout où que j’aille, c’était comme un signe. Je me baisse afin de prendre dans ma main cette clef, où je referme la main déterminer à faire ce que j’ai à faire. J’ouvre ma voiture, une Toyota Supra blanche, que j’en prend soin, et je me dirige vers l’adresse que m’avait donné mon détective. Je m’arrête devant en activant le frein à main en fixant l’immense maison. Il avait peut-être hérité une fortune. Je sors de la voiture, en claquant la porte avant de traverser le portillon, et le chemin jusqu’à la porte avant de toquer trois fois.

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jLe mercredi 3 juin, à 15h36
J’entendais beaucoup de bruits, une tondeuse derrière dont le moteur semblait pas très bien ronronné si c’était le moins qu’on puisse dire, et l’aboiement d’un chien qui devait indiqué ma présence, je reculais un peu afin d’admirer la baraque que possédait Noah. Une villa très luxueuse, très blanche et neuve avec le soleil derrière. Jusqu’à ce que j’entende la clef tourner dans la porte, et qu’elle s’ouvre. « Elle n’est pas là ! » Lâchait-il furax en voyant mon visage, mon coeur se serrait en entendant sa voix, je n’aurais pas dû agir comme un con. Je m’avançais rapidement, en mettant mon pied entre le rebord et le coin de la porte pour bloquer en claquant la main sur la porte. « Qu’est-ce-que tu me veux ? » Lâchait-il en soupirant. Je réalisais que j’avais complètement foiré avec Noah, ce n’était pas sa faute, et j’aurais dû l’aider, mais au lieu de ça, j’ai laissé ma colère m’envahir, j’ai complètement rejeté la faute sur lui. Il avait laissé pousser la barbe comme le faisais son père, il lui ressemblait tellement que j’oubliais que c’était son fils. « Je voulais te parler, laisse moi rentrer. » Dis-je en le regardant, il tira la porte vers lui et me laissa rentrer, je fis un signe de tête pour le remercier. Je mis les mains dans les poches de mon costume, en réalité je ne cherchais pas Madison mais lui. Il me regardait en croisant les bras comme si il attendait que je dise quelque chose, mais excepter que je ne savais pas trop quoi dire, ou par où commencer. Je levais les yeux en regardant un peu autour de moi, pour voir si Noah était bien ici, malgré le faite que j’avais agis de la sorte, je ne pouvais pas m’empêcher de m’inquiéter pour lui. Je m’avançais pour aller un peu plus dehors, en retirant ma veste du costume, défaisant le noeud de cravate et un bouton de ma chemise, il faisait chaud, je déposais ma veste sur une chaise avant de me retourner vers Noah. « Écoute, je ne m’attend à ce que tu me pardonnes du jour au lendemain, mais je suis venu te dire à quel point j’étais désolé. C’était ton père avant tout, et mon meilleur ami.. » Dis-je dans un premier temps, avant de passer ma main sur la bouche en soupirant. « Quand j’ai appris qu’ils étaient amants.. Ça m’a détruit. Et, elle était enceinte de lui. Je ne savais pas quoi faire. Quand tu apprends que les personnes qui t’aiment le plus, te trahissent, tu arrives à un stade où tu rejettes la faute à la terre entière, et je m’en suis pris à toi, je suis désolé Noah, j’aurais dû être là pour toi. » Lâchais-je en le regardant. C’était peut-être un début, mais c’était le moindre que je puisse faire.

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Le mercredi 3 juin, à 15h36

« Tu ne crois pas qu’il est un peu tard pour ça ? » Dit-il en me regardant, et il avait ses propres raisons de me détester. J’avais été absent pendant une grande partie de sa vie, surtout quand il était en prison, même si j’avais essayé d’y aller, mais j’en avais pas la force. Mais je sentais que quelque part par là, il n’avait pas besoin d’un homme brisé dans sa vie, et je n’étais pas à la hauteur d’être son exemple d’homme. Et j’ai blâmé Noah pour les erreurs de son père et Michelle de m’avoir trompé alors qu’elle avait le plus besoin de moi. « Mieux vaut tard que jamais. » Dis-je en le regardant, je culpabilisais, et je faisais de mon mieux pour me reconstruire, devenir une meilleure personne où je veillerais sur mes proches ou du moins ce qu’il en reste. « Ouais, t’aurais dû, mais tu l’as pas fait, t’as même refuser à Madison de me parler, ou de me fréquenter.. » Dit-il, il s’en souvenait encore, et ça me traversait à l’esprit ce qu’il s’était passé récemment. Après tout, que ferais un père pour protéger ses enfants ? Mais Noah, je le considérais comme mon propre fils depuis des années, et ce que j’avais entendu affectait mon jugement envers lui. « J’essayais de protéger ma fille ! Tu n’es pas un père Noah, un jour tu le seras, et tu comprendras que j’essayais de faire. » Dis-je voulant m’expliquer, j’étais persuadé que je faisais de ce qu’il y avait de mieux pour mes enfants. Michelle m’avait tellement menti, notre mariage était fondé sur le mensonge, et c’était en parti de ma faute. « J’aimerais te montrer quelque chose, de ton père. J’ai pleins d’histoires à te dire, s’il te plaît suit moi. » Dis-je en le regardant, plein de compassion.

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Le mercredi 3 juin, à 15h36

J’avais décidé de voir Noah, mon filleul depuis le jour il est né, autrefois son père et moi nous étions les meilleurs amis du monde depuis l’université, mais tout à changer depuis le jour il m’a trahi en couchant avec ma femme, voire même la mettre enceinte. En parti c’était de ma faute, j’étais pratiquement jamais là pour elle et pour mes enfants, ma colère s’était abattu sur Noah, où je n’ai pas été présent pour lui, j’avais décidé que c’était assez, que je devais réparer tout cela, car après tout, ce n’était pas de sa faute si son père m’avait trahi.
Je me sentais horrible, de ne pas avoir fait quelque chose pour Noah quand il était adolescent, peut-être que si j’avais été plus présent dans sa vie, il n’aurait pas fait tous ces conneries. Je l’aimais comme un fils, puis le mien était en Europe, du moins ce que je croyais. Et aujourd’hui, nous n’avions plus aucune nouvelles et ça m’inquiétait énormément dois-je dire.

« T’es encore plus con que c’que je pensais! » Dit-il dans un premier temps, en me regardant, dont le regard était impassible, il avait tous les droits de m’en vouloir et je ne l’en blâmais pas pour cela. « Comme si j’étais capable de faire du mal à Madison, je ferais tout pour elle ! » Dit-il en fronçant les sourcils, pour montrer qu’il était bien sérieux, et je le croyais. Mais je me rendis compte que Noah n’était pas père, il ne pouvait pas connaître ce sentiment où on doit protéger son enfant peu importe de qui il s’agit. Je soupirais en passant ma main sur mon front, comme pour évacuer une partie de la douleur permanente qui tapait sur ma poitrine. « Je le sais Noah ! Je suis un père, j’ai fais une erreur, un jour tu le seras aussi, et tu en feras aussi des erreurs avec eux, tes enfants te détesteront pour ça. » Dis-je en haussant un peu la voix, je voulais le remettre un peu à sa place qu’on avait pas le contrôle sur ce genre de choses, et qu’en une seule petite minute, tout peut changer à jamais, ce qui était le cas dans notre famille et pour lui. Par la suite, je l’informais que je souhaitais lui montrer quelque chose qui me tenait à coeur, surtout à son père. Je lui demandais si il pouvait me suivre, j’espérais de tout mon coeur qu’il me suive, car c’était important, et peut-être qu’il pourrait retrouver une partie de son père dans ce que je vais lui montrer. On sorti doucement, je descendais rapidement des marches avant défaire quelques boutons du col de ma chemise qui me serrait. J’aurais du le faire avant, ça m’aurait permis de mieux respirer quand je parlais avec Noah, j’avais l’impression d’étouffer mes sentiments, je n’étais pas doué pour m’exprimer, et j’avais fais ce que je pouvais. « Crois pas j’vais te pardonner juste parce que tu m’parles de mon père. » Dit-il en d’une voix dure, il ferma la porte derrière lui avant de me suivre, je me retournais alors que j’étais devant ma Toyota Supra. Il me rejoignit d’un pas pressant, comme si il était aussi pressé de se débarrasser de moi. « C’était aussi mon meilleur ami. On a tout les deux perdus une personne. Aller monte dans la voiture. » Lançais-je en le regardant, avec une voix aussi dure que la sienne. Je fis le tour de la voiture, puis regarda à droite et à gauche, il n’y avait pas de voitures, et je montais dans mon siège en activant le contact, bougeant légèrement la boite de vitesse. Puis en quelque secondes j’accélérais direct en sortant de ma place où j’étais garé. « Maintenant, qu’est-ce-que tu fais dans la vie ? » Demandais-je à Noah, j’essayais de faire la discussion, on était encore loin.

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Le mercredi 3 juin, à 15h36

Rien qu’à entendre le son de sa voix, on pouvait voir qu’il m’en voulait d’avoir été absent dans la période la plus sombre de sa vie, mais sauf qu’il ignore que ça à été aussi la mienne, et j’essayais de faire mon deuil à ma manière, jusqu’aujourd’hui, j’avais décidé de changer cela, et de lui montrer que je n’étais plus l’homme que j’étais ces dernières années. Je me persuadais même que Noah avait mûri ces dernières années, je savais qu’il avait été souvent présent pour Madison quand je n’étais pas là, et jamais je ne pourrais contre-dire ça, malgré le faite que j’essayais de protéger ma fille autrefois. « Oh non, je ferais certainement pas les mêmes erreurs que toi, j’ai eu un très bon exemple. » Dit-il en grognant presque, comme si j’essayais de salir quelque chose, alors que loin de là, mais je ne riposte pas, il n’était pas un père, il ne pouvait pas comprendre l’amour qu’on porte à ses enfants, je venais de perdre ma fille. Puis je soupirais avant de me retourner vers Noah, triturant les peaux de mes ongles, un signe nerveux. « Tu sais, je venais de perdre Leah, par le premier amour de Madison.. Tu ne peux pas m’en vouloir de protéger ma seule fille. » Dis-je doucement. Avant de descendre les marches pour rejoindre ma voiture luxueuse, Noah m’avait très bien fait comprendre qu’il ne me pardonnerait pas, et je le savais pertinemment, je n’étais pas parfait après tout, on avait tous fait des erreurs, j’espérais au fond de mon coeur qu’il puisse me pardonner un jour. Une fois qu’on était installé dans la voiture, un gros silence s’installait entre nous, et je détestais ça, je voulais en savoir plus sur Noah, qui semblait masquer sa nervosité. « Bah tu sais, y a pas grand monde qui accepte d’embaucher un ex-taulard, alors je me contente de réparer des caisses. » Dit-il simplement, ce qui me fit sourire, il était bien le fils de son père, mon meilleur ami disait toujours qu’il voulait être mécanicien, mais il ne gagnerait pas assez suffisamment sa vie pour subvenir aux besoins de sa famille, mais il se contentait juste de bricoler les voitures de collection qu’il trouvait. « Tu as énormément de potentiel en toi Noah, je n’ai jamais douté de ça une seule seconde depuis le jour où tu es né. » Dis-je en tournant ma tête pour apercevoir sa réaction, puis on arrivait dans une route où je connaissais bien les virages, où j’appuyais sans hésiter sur l’accélérateur, et je commençais à m’amuser, avant de ralentir doucement lorsqu’on arrivait dans un endroit, très vieux, où se montrait de vieux entrepôts, je freinais sèchement, au point de voir une fumée autour de la voiture lorsque je sorti. « Eh, Noah, je te laisse ouvrir l’entrepôt qui était à moi et à ton père quand on avait ton âge. » Dis-je en sortant mes clefs, faisant le tour de la voiture, en le lui lançant la clef en question depuis le début.

© charney