Andrea Rubysel Alvaro

I'm untouchable darkness, a dirty black river to get you through this. In the mouth of madness, down in the darkness

Caractère

   Andrea c'est le genre de gamin qu'on imagine bien avoir un magnifique parcours professionnel plus tard tant il est studieux. Il est du genre à apprendre avec facilités, à se démener pour comprendre les choses et se pousser à élaborer des raisonnements, il passe sa vie entière à analyser et réfléchir. Il avait beaucoup de facilités durant ses années scolaires, toujours premier à finir ses exercices, à en réclamer des nouveaux. Il est quelqu'un de généreux par nature, j'irai même jusqu'à qualifier cela d'altruisme à en croire son entourage. Cependant, cela peut aussi dépendre du niveau d'affection qu'il porte à la personne se trouvant en face de lui, il est toujours prêt à aider mais il en serait moins capable pour une personne très rude alors que pour un très bon ami il sera plutôt philanthrope. Il le principe de pouvoir améliorer la vie des autres, que ce soit par un mot réconfortant ou plus.

On l'a toujours qualifié de gentil, le bon copain qui est toujours là pour redonner le sourire et par la même occasion prendre soin des autres. Il a horreur d'être le témoin d'une injustice ou de la tristesse des autres, il fait son possible pour y remédier. Même si il aime tester de nouvelles expériences, il reste le plus droit possible sauf quand cela peut agir dans son intérêt. Même si il n'est pas le garçon qui a énormément étudier, il est capable de grande chose et excelle dans l'art de manipuler les gens de façon à ce que tout lui soit positif. Sous cette apparence de calme, il n'en suis pas moins une personne de caractère. Il suis franc, toute vérité n'est pas bonne à dire, mais dans certaines situations il le faut. Seulement la franchise d'Andrea a tendance à irriter puisqu'il est d'un calme olympien et ne s'énerve pour ainsi dire, jamais. Il sait parfaitement contrôler ses émotions et parvient à rire de n'importe quelle situation, même si son interlocuteur et à deux doigts de le frapper. Il se moque de tout et n'importe qui, il n'a pas besoin de s'énerver pour gagner.

Il est un éternel amoureux, dans le sens où il apprécie chaque cadeau de la vie, bon comme mauvais. Il est cependant assez solitaire, il ne va aller que très rarement vers les autres Il est certes altruiste comme déjà dit, mais il n'étale pas sa vie à n'importe qui, il a besoin d'un rapport de confiance mutuelle pour cela. Il est un ami fidèle, du genre à ne jamais laisser quelqu'un seul face à un problème. Il n'est pas réellement timide ni extraverti, il se situ au milieu de cela. Selon les circonstances et les personnes présentes, il peut être plus ou moins à l'aise et se laisser aller.

Il reconnait avoir eu une relation avec un jeune homme il y a quelques années, est-ce que cela fait de lui un homosexuel ? Il ne sais pas vraiment, il n'est pas du genre à catégoriser les personnes par leur orientation sexuelle. Depuis cette histoire il n'a plus ressenti aucune attirance pour un autre garçon. Serait-il donc devenu hétéro ? Avant cela, il était tout de même sorti avec des filles comme des garçons et avait eu des relations, mais jamais une aussi intense que celle avec Bellamy. Quoi qu'il en soit si on lui pose la question il répondrait n'y a aucun soucis à aimer le sexe opposé ou même les deux. Pour tout avouer il n'est pas un séducteur dans l'âme, il lui arrive de trouver des personnes séduisantes, mais il reste très courtois, car il n'est pas un adepte du rentre dedans. Depuis son histoire avec Bellamy les sentiments plus qu'amicaux le mettent un peu mal à l'aise.

crackle bones

Derrière l'écran

Histoire

     

C'est à Tijuana, non loin du célèbre quartier "nord-ouest" que j'ai vu le jour. Enfin je n'étais pas exactement seul puisque j'ai la chance d'avoir un grand frère de cinq ans mon aîné, ce qui ne m'a jamais déplu. Bien qu'ayant eu la chance de grandir dans cette jolie jolie mexicaine, nous ne faisions pas partis de la classe sociale aisée, pouvant jeter l'argent par les fenêtres ou prendre des bains de champagne. Ma mère était une jeune femme, peut-être un peu trop jeune au goût de certains puisqu'elle n'avait que dix-sept ans lorsqu'elle tomba enceinte, mais cela ne lui porta jamais préjudice, ni même à la qualité de l'éducation dont elle nous fit l'apprentissage. Elle enchainait les petits métiers par ci par là, passant le plus clair de son temps à la maison pour s'occuper de sa nouvelle vie de famille. Mon père était à peine plus âgé, la vingtaine tout juste. Il s'agissait du voyou du coin, enfin ce genre de garçon se rattachant à une bande constituée d'hommes forts pour exister. Ce n'était pas une mauvaise personne, il faisait quelques trafics permettant de subvenir aux besoins de la nouvelle famille, il ne créait pas d'ennuis dans le quartier, il faisait seulement ce qu'on lui demandait sans trop poser de questions pour éviter d'avoir à subir des remontrances. La vie n'a jamais été un calvaire, issues d'une très grande famille il y avait de quoi se divertir à chaque comment entre les visites des oncles, les repas chez les grands-parents, les soirées avec les voisins, c'est ça la vie à la latine. Mes parents étaient un couple unis, étant ensemble depuis prêt de trois ans lorsqu'ils décidèrent d'agrandir la famille. Nous étions heureux sans avoir besoin de rouler sur l'or, il y avait juste assez pour vivre sans problème. A quatorze ans j'étais toujours dans le même cadre de vie, entouré par ma famille ainsi  Au fil du temps le quartier avait évolué, emmenant son flot de problèmes avec des nouvelles arrivées. Ma mère avait enfin trouvé un travail, elle aidait dans une épicerie du coin en tant que caissière. Mon père était parfois absent, et il revenait à certain moment avec des bleus au visage ou des traces sur les mains, mais il n'était pas recommandable de poser des questions, c'était impoli. J'avais compris avec les années qu'il était comme les pères de mes amis du quartier. Bien qu'étant jeune, il m'était paru évident qu'il fasse parti du groupe mafieux dirigeant cette zone là de Tijuana, cela allait de soit je dirai. Je connaissais les dangers de ce genre de vie, mais il avait toujours eu ce rythme de vie là et nous aussi, pourquoi faudrait-il s'inquiéter ? Avec le recul que j'ai à présent, je me dis que j'aurai dû me douter qu'un jour tout cela allait voler en éclat, cela ne pouvait pas durer indéfiniment.

 

Un soir d'été, en juillet plus particulièrement, nous devions mon frère, ma sœur et moi venir aider notre mère à faire l'inventaire de l'épicerie où elle travaillait. Arrivés sur place la porte réservée au personnel était grande ouverte, pourtant notre mère prenait soin de toujours la refermer consciencieusement. Des éclats de voix fusaient dans l'arrière-boutique ce qui força notre curiosité. « Écoute Frida, donne moi ce que le patron veut et t'auras aucun soucis, compris ? » Un homme armé menaçait notre mère recroquevillée sur le sol, le visage ensanglanté et tuméfié. Elle sanglotait et gémissait en fuyant le regard de son agresseur. « Je te promets que je n'ai pas les codes de la caisse, autrement je t'aurais déjà tout donner, pitié pars et je n’appellerai personne » C'était juste surréaliste, un cauchemar prenant forme face à nous, adolescents impuissants. Nous étions cachés derrière un étalage de la réserve. « Frida ... Il faut nous rendre ce que ton mari nous a volé, on vient seulement récupérer ce qu'il nous doit » Un second homme sortis de l'ombre avec un cigare entre les dents, il paraissait totalement placide. Voyant le manque de réaction de ma mère, il fit un signe à celui étant armé qui immédiatement lui asséna un coup des plus violent, lui arrachant un cri. Je ne parviens toujours pas à comprendre comment nous avons pu assister à cela. Hamri ne parlait pas, il avait le regard braqué sur cette scène, tremblant d'une manière inhabituelle. Sans que je m'y attende il s'approcha, cependant j'eus le réflexe de lui attraper la main pour le retenir et le ramener vers nous, l'enlaçant à son tour. « Et bien, notre amie semble en avoir eu assez et ne pas vouloir coopérer ... Quel dommage » J'avais de l'espoir, ils allaient s'en aller, c'était obligé, ça ne pouvait pas se finir autrement. Tout s'enchaina, l'homme fumant tourna les talons vers la sortie tandis que l'autre releva son arme vers la tête de notre mère. Le coup résonna, Hamri se dégagea et accourut, surprenant les deux hommes prenant la fuite sans scrupule.

 

Des fuyards, c'était ce que nous étions devenus, abandonnant tout derrière nous pour aller nous réfugier chez un oncle vivant de l'autre côté de Tijuana. J'avais entendu mon père raconter sa version des faits. Il avait gardé un peu d'argent de côté car la famille allait de nouveau accueillir un nouveau membre, et il fallait à tout prix de quoi affronter cela. Hamri lui était plus froid à son égard, refusant la plupart du temps de lui parler ou de rester dans la même pièce que lui. Forcément cette histoire tragique nous avait rapprochée et je découvrais un grand frère extrêmement protecteur avec lequel je passais mes journées. On a du se serrer les coudes tous les deux parce que malgré les évènements, mon père continuait ses trafics et il disparaissait de plus en plus. Avec Hamri on a été obligé de vivre un peu par nous même, mais de toute façon c'est le cas de tous les gamins de quartiers pauvres. Il a commencé à travailler en tant que livreur je crois, comme ça on avait toujours de quoi s'acheter à manger et même un peu plus parfois. Alors de mon côté j'ai cherché à me rendre utile et j'ai atterri dans un bar pas très recommandé, mais là bas je pouvais gagner un peu d'argent. Finalement avec Hamri on avait réussi à réunir assez d'argent pour se barrer de notre côté, dans un autre quartier de Tijuana encore. J'allais plus à l'école et lui arrivait toujours à trouver des coins pour dormir chez ses potes, alors on a un peu erré comme ça dans les rues de la ville jusqu'à ce qu'il trouve une vraie place de vigile dans le supermarché du coin. Au moins ça payait bien mieux que d'aller livrer des pizzas, et on commençait à avoir une belle vie.

 

On s'en sortait, on était bien dans notre petit appartement à bosser chacun de notre côté et à se revoir le soir. Mais notre quartier c'était pas le grand luxe, et je continuais de voir les visages des vendeurs de drogues, les passeurs, les mules tout ce qui avait un peu causé la perte de ma famille. Mais j'étais pas plus triste que ça, c'était derrière nous maintenant et ce milieu m'avait jamais vraiment intéressé. Enfin ça c'était jusqu'au jour où en rentrant j'avais vu ce gars, c'était pas la première fois que je remarquais qu'il trainait dans le coin. Il avait pas la tête du pays, on aurait dit un petit oiseau perdu dans un monde étranger à lui. Mais je me trompais, c'était son élément la rue et il semblait avoir mérité sa place ici. Je savais pas ce qu'il vendait, et c'était un peu du suicide d'aller le voir après tout ce qu'il s'était passé, mais je pouvais pas m'en empêcher. Même avec un père trafiquant, j'avais aucune idée de ce qui circulait dans les rues de Tijuana, je me contentais de mes clopes et du cannabis parfois. Le monde de la drogue se résumait à ça pour moi, alors il fallait que je tente avec ce que je savais. La première approche a été dure, Bellamy s'était foutu de moi en me repoussant comme jamais. Je comprenais pas, de la drogue c'est de la drogue, pourquoi me refuser du cannabis ? Mais je me démontais pas, et chaque jour je revenais le voir avec le même sourire et la même demande et lui s'énervait encore plus comme un lion en cage. Il me faisait rire, à s'exciter comme une bête pour du simple cannabis. Je lâchais pas prise, parce qu'il avait ce truc de plus que les autres. A côté les autres filles et garçons c'étaient de la merde, vraiment. Un jour j'ai enfin trouvé le mot magique, sa came à lui c'était l'héro. Là c'était bienvenue au paradis parce que j'avais réussi à plus ou moins dompter la bête féroce qu'était Bellamy. C'était un peu comme le loup et l'agneau, sauf que le loup arrivait pas à faire peur au pauvre agneau qui se moquait de lui.

 

Notre relation était tellement parfaite, j'aurai donné n'importe quoi pour Bellamy et ses crises de nerfs comme si il avait cinq ans. Sa manière de s'emporter pour rien et de se la jouer gros dur. Même quand il revenait avec des bleus sur le visage, qu'il promettait d'aller tuer celui qui s'était foutu de lui ou de tabasser le premier venu, moi ça me faisait tomber encore plus amoureux de lui. Bellamy c'était le seul et unique, il n'y avait que lui pour me distraire et me rendre autant accro. La clope, la drogue c'était rien comparé à l'effet qu'il me faisait. Même si je touchais pas à ces conneries, j'étais totalement dépendant du gars qui était mon opposé. Je me voyais toujours vivre cette aventure fabuleuse avec lui, à le laisser gueuler comme un fou pour finalement me contenter de lui sourire tout en buvant un verre d'alcool trop amère. Pour moi ça aurait pu durer à vie, je voyais pas de fin à cette histoire parce que c'était inimaginable. J'en ai parlé à Hamri, pour lui dire que j'étais enfin heureux, mais jamais je me serai douté de ce qui allait arriver. C'est en le voyant rentrer avec un hématome et son couteau ensanglanté que j'ai compris. J'ai essayé d'aller voir Bellamy, mais Hamri m'a envoyé chez un de ses potes qui m'a retenu jusqu'au moment du procès. Qu'est-ce que je pouvais dire ou faire ? Rien j'étais impuissant alors j'ai laissé la seule personne que j'aimais se voir interdire de me voir. C'était il y a trois ans, et pas une seule journée ne passe sans que je pense à lui, à nos moments ensembles, nos disputes et son sourire fier. Après le procès je suis parti, j'ai enchainé les boulots mais en dehors de la ville, je ne voulais plus jamais revoir Hamri bien qu'il avait toujours été mon protecteur, il m'avait enlevé l'amour de ma vie. Par le plus grand des hasard j'ai entendu parlé d'un certain dealer gay tournant sur Miami, un gars de la cité qui était parti après s'être pris un coup de couteau. Ça ne pouvait être que lui, Bellamy était donc aux États-Unis et bien vivant. Sans même réfléchir j'ai pris le peu d'affaire qu'il me restait pour passer les douanes avec quelques difficultés, et prendre la direction de Miami.