Got all I need when I got you and I.

On venait d'atterir à Londres, Wayne et moi. C'était la première fois que je quittais le continent de l'Amérique et j'étais très excitée. C'était tout nouveau ici. Avec Wayne, on avait décidés d'arriver une journée plus tôt que le mariage parce qu'en fait, il venait d'ici. C'était sa ville natale et il allait me la faire découvrir. Je trouvais ça vraiment cool de partager ça avec lui. Ça nous rapprochait un peu plus je crois bien. On avait bien besoin de ça en ce moment! À Miami, les choses avaient été plutôt up and down depuis mon retour, mais récemment, je crois qu'elles s'étaient améliorés.

Donc voilà, on était à l'aéroport entrain de récupérer nos bagages. Même l'aéroport était énorme. Je sentais que cette ville allait me plaire. Je pris ma petite valise et remit mon sac à dos en place. J'étais là que deux jours, donc techniquement je n'avais pas besoin de valise, mais ma robe de demoiselle d'honneur était plutôt grosse donc je n'avais pas eu le choix. Du coup, on avait mit le peu de trucs à Wayne à l'intérieur aussi. Côté pratique. On sortit dehors une fois tout nos trucs en règle. Je sautillais littéralement sur place tellement la ville était belle. « Oh mon dieu j'arrive pas à croire que je suis à LONDRES. C'est tellement beau! » m'exclamai-je. Oui bon. J'avais l'air d'avoir 5 ans. Wayne devait me trouver folle, surtout que j'agissais rarement de la sorte avec lui. Alors qu'il se moquait de moi, je lui fis une grimace. « C'est bon toi. Tss. » lui répliquai-je. Plus moyen de s'énerver ou quoi. Je regardais les nombreuses voitures qui passaient devant nous. Je crois qu'on allait devoir prendre un taxi pour aller porter les trucs à l'hôtel, c'était logique.

Got all I need when I got you and I.

Ah, Londres. Rien que l’air me revigorait ! Mon pays natal, qu’est-ce que l’Angleterre m’avait manqué ! Ça faisait déjà deux ans et quelques mois que j’avais quitté Londres et que je n’y avais plus posé les pieds. J’avais le mal du pays, et le mariage de Sky et Colton me permettait de me bouger pour enfin revenir aux sources. Il est vrai que j’avais été parfois, disons réticent à revenir. Je ne pouvais pas me vanter d’une enfance et adolescence heureuse en ce pays. Bien au contraire, j’avais amassé tout un tas de problèmes et d’ennemies, qui parfois, je voulais bien l’admettre, me faisais me demander si revenir était une bonne idée. Mais au final, après avoir parlé de ce séjour avec Leyla, j’avais vite balancé mes interrogations à la poubelle. J’étais bien heureux de revenir. Nous avions même convenu de venir un jour avant le mariage, afin que je puisse lui faire visiter le pays dans lequel j’avais grandi. Elle qui n’avait jamais posé les pieds en Angleterre, ni même quelque part en Europe, j’étais assez fière de pouvoir faire ce voyage en sa compagnie. Je sais que depuis son retour ce n’était plus pareil, en grande partie à cause de moi, et je comptais bien sûr ce voyage pour la retrouver, nous retrouver.

Nous venions d’atterrir, je n’avais pas de bagage puisque le peu de choses dont j’avais besoin se trouvaient dans la valise de Leyla. Sa robe était assez imposante, et grâce à Dieu, nous les hommes, n’avions pas besoin de toutes ces futilités. Un smoking, une paire de chaussure italienne et c’était à peu près tout. Une fois à l’extérieur, je prenais la valise de Leyla, tout en continuant de marcher tandis que celle-ci s’exaltait comme jamais. Ça me faisait plaisir de la voir aussi heureuse. C’était même amusant de la voir autant excitée. Mon sourire ne me quittait pas. C’était une première. « Tu n’as encore rien vu ! Mais j’ai peur qu’en voyant la suite tu finisses par t’envoler si tu continues à sautiller comme ça. » Je riais, narquois. « C'est bon toi. Tss. » Je pouffais de plus belle. « Je plaisante, t’es adorable quand t’es si joyeuse. » je m’approchais d’elle et l’embrassais tendrement. « Bon, je te propose de passer d’abord à l’hôtel, histoire de déposer ta valise et de s'faire un brin de toilette puis on visitera la ville ? Ça te va ? » Je souriais après sa réponse affirmative puis m’approchait de la route afin de héler un taxi. Un de ces derniers s’arrêta face à nous. Nous montions à l’intérieur pendant que le chauffeur déposait la valise dans le coffre. Je prenais la main de Leyla dans la mienne. « J'suis vraiment content d’être ici avec toi. » dis-je sincèrement. Ce n’était pas dans mes habitudes de dire ce que je ressentais, mais j’essayais de faire des efforts envers celle-ci. Ou, c’est peut-être que je m’en voulais pour ce que j’avais fais, qu’inconsciemment, je voulais me rattraper, même si elle n’était pas au courant de la situation, je ne sais pas. Quoi qu'il en soit, je comptais réellement sur ce petit séjour pour bien faire les choses et ne plus merder comme j’avais l’habitude de le faire.

Got all I need when I got you and I.

J'appréciais beaucoup le fait que mon baptême de voyage se fasse avec Wayne. À vrai dire, je n'aurais pas pu demander mieux. Durant le voyage en avion, il m'avait bien rassuré. Ce n'étais pas la première fois que je la prenais, mais habituellement le vol entre New York et les autres endroits autour durait 1 heure ou 2. Là, c'était autre chose. Heureusement que Wayne était là. À l'aéroport aussi d'ailleurs, parce que j'aurais été complètement perdu. C'était immense! Je crois que Wayne ne m'avait jamais vu autant hors de ma zone de confort. C'était une autre facette de moi qu'il découvrait tout comme je découvrais une autre facette de lui dans son pays natal. Je savais que la vie de Wayne n'avait pas été rose du tout, c'est bien ce qui nous avait rapprochés au départ, mais je savais aussi qu'il était content de revenir ici. C'était son chez soi. En plus, ici son accent se ferait moins remarquer. C'était vachement sexy d'ailleurs cet accent.

Donc, on avait récupéré mon bagage et Wayne le transportait. C'était pas vraiment lourd, mais il avait décidé de faire son gentleman. Eh ouais, Wayne et gentleman dans la même phrase. Surprenant, mais il le faisait naturellement, du moins avec moi. Parfois. Oui bon ça dépendant sur quoi hein. Une fois à l'extérieur, je ne pouvais retenir ma joie et mon excitation, chose qui fit bien rire Wayne. C'était tellement rare qu'on se permettait de se laisser aller de la sorte ensemble. C'était souvent très sérieux. Disons que depuis un an, nous avions vécu notre lot de drames. Avant que tout se complique entre nous, on avait l'habitude de s'éclater constamment. Je savais que ce voyage pouvait ramener ça. Même s'il ria de moi un peu, il en profite quand même pour me dire que j'étais adorable. J'adorais l'entendre dire ça. Je restais une fille hein. Il m'embrassa et ce fut la chose la plus merveilleuse du voyage à date. Je sais pas trop ce qui se passait avec moi, mais je devenais fan de ces petites attentions. Eh ouais, c'était l'effet Wayne. J'en profita donc pour l'enlacer alors qu'il détailla le plan de la journée. Alors qu'il me demanda si ça allait, je leva ma main pour un high five. « Deal! » dis-je en souriant. En fait, dans cette ville, tout m'allait. J'avais juste tellement hâte de la découvrir.

Wayne nous appela un taxi et on attendit à peine 3 minutes. Ça me rappelait vaguement New York, tout en étant totalement différent. Le chauffeur installa la valise dans le coffre et on prit place à l'arrière. J'avais toujours trouvé ça bizarre ceux qui s'assoyait à l'avant. Wayne me prit la main et me déclara qu'il était heureux d'être ici avec moi. Si moi je devenais fan de ces trucs, Wayne commençait à être plus démonstratif. C'était inhabituel, mais j'adorais ça. Je le regarda avec un petit sourire et déposa un mini baiser sur le bout de son nez. « Moi de même cher monsieur Everden. » lui dis-je dans l'oreille. Qu'est-ce que j'aimais sa compagnie. Autant qu'on avait eu des complications, je sentais que dès qu'on s'y mettait et qu'on se rapprochait, tout devenait plus simple. J'avais juste envie d'être avec lui, d'être près de lui.

Le chemin en taxi dura une vingtaine de minutes. Le traffic qu'il y avait c'était incroyable. Le chauffeur se gara finalement devant l'hotel. Ce n'était pas un 5 étoiles, mais c'était magnifique. Il nous remit notre valise et on paya la course. C'était ma première fois dans un hôtel en fait. J'avais bien hâte de voir la chambre, si c'était comme dans les films.

Got all I need when I got you and I.

Je n'aurai pas pensé que l'Angleterre me manquait autant. Cependant ce n’est qu’en déposant les pieds au pays, que je réalisais que j’avais terriblement le mal du pays. Rien que de revoir les bus rouges, les taxis noirs, les cabines téléphoniques complètement inexistantes à Miami bref le paysage qui s’offrait à moi ne ressemblait en aucun cas aux États-Unis. Londres était en quelque sorte plus simple, moins extravagant. J’aimais ça. Non, j’adorais ça même. Pourquoi est-ce que j’avais quitté ce magnifique pays en fait ? Parfois, je me le demandais bien. J’avais voulu changer d’air, repartir de zéro dans un nouvel environnement, sans tous mes problèmes et des souvenirs que j’aimerai bien effacer de ma mémoire… Mais finalement, j’avais eu tort. Je n’avais pas pu repartir de zéro, ou du moins, pas complètement, pas concernant certaines choses. Mes souvenirs étaient toujours bel et bien présents, tout comme mes problèmes, qui même au contraire, s’étaient multiplier. A vrai dire, je pensais sincèrement que n'importe ou j’irai, les choses resteront les mêmes. Car comme je le dis si bien, karma is a bitch. (a’) Toutefois, je ne regrettais pas mon choix de quitter le pays. Ma vie se trouvait désormais à Miami. J’avais simplement terminé le chapitre de Londres il y a de ça deux ans, et je vivais celui de Miami présentement. Mais qui sait, peut-être que la fin du livre se trouvera en Angleterre ?

Être avec Leyla me plaisait vraiment. Après toutes nos péripéties, se dire que l’on pouvait enfin passer du temps, loin de tout, rien que tous les deux étaient assez réjouissants. La brunette m’enlaçait alors que je lui demandais son avis. Celle-ci concluait le tout avec un « deal » suivis d’un high five que j’exécutais à l'instant où elle tendit la main en l’air. C’était bien du Leyla, ça me faisait sourire. Quand je disais qu’elle n’était pas comme les autres femmes.

Une fois à l’intérieur du taxi, je lui confiais que j’étais heureux de pouvoir être ici en sa compagnie, je fermais les yeux alors qu’elle me fit un petit baiser sur le nez. Je souriais légèrement alors qu’elle m’affirmait que c’était réciproque. Au bout d’une vingtaine de minutes, nous arrivions à destination. L’hôtel était assez coquet, ce n’était pas d’un luxe sans pareil, mais ça avait son charme. C’était adéquat pour les… les couples je trouvais. Nous payâmes le taxi, puis, valise en main, nous entrions dans l’hôtel. Après avoir passé le nécessaire à l’accueil, nous montions enfin dans notre chambre. Je l’ouvrais à l’aide de la carte. « Après toi. » Je faisais une grimace afin de me moquer de mon comportement du genre pseudo gentleman. Je riais tout en entrant dans la chambre après elle. Je refermais la porte, posais la valise et jetais un coup d’œil de l’ensemble. Grand lit deux places, mini frigidaire, télévision, salle de bain de ce que je pouvais apercevoir, je ratais surement certaines choses mais la vue de la chambre m’avait réquisitionné. « Wow ! » dis-je en m’approchant du petit balcon dont nous disposition. « C’est magnifique. » affirmais-je en m’approchant de Leyla.

Got all I need when I got you and I.

C'était quand même dingue de penser que la relation entre Wayne et moi avait commencé il y a plus d'un an. Je crois que ni l'un ni l'autre n'avions pensé vivre autant de trucs ensemble. On était carrément passé par toutes les phases. Même si nous n'avions jamais été officiellement ensemble, je sentais que depuis que j'étais revenu, c'était différent. On se donnait davantage l'un à l'autre si je peux dire ça comme ça. On s'étaient manqués et ça paraissait. Je lui faisais entièrement confiance et même si je savais que par le passé, il était un vrai coureur de jupon et qu'ils allaient voir ailleurs, c'était différent maintenant. Du moins, c'est ce que je croyais. On se donnait une chance et on passait à une autre étape, pas vraiment besoin d'aller voir ailleurs. On était ce qui se rapproche le plus d'un vrai couple avec la fidélité. C'était bien, c'était différent pour nous deux.

Ce voyage, c'était donc une étape de plus. On se rapprochait d'une façon plus ''normale'' plus basic disons. On avait eu un parcours très différent de la plupart des couples faut dire. Fallait donc bien commencer à vivre des normalités. Ça allait faire du bien je crois. Tout était toujours si dramatique, là on était juste nous. Nous-mêmes, ensemble. On se redécouvrait même en quelques sortes. Je n'avais jamais vraiment vu le côté de Wayne très détendu qui faisait seulement profiter de la vie. Il commençait également à voir davantage le côté innocent de ma personne. Je me laissais allé. Ça avait été difficile, mais on y était.

Après un court trajet de taxi, nous étions finalement arrivé à l'hôtel. On l'avait choisit parce qu'il était abordable, mais surtout près de tout. C'était donc très pratique. J'avais l'air d'une enfant de 5 ans lorsqu'on pénétra dans le hall d'hôtel. C'était rien de grandiose, mais c'était ma première fois donc j'avais le droit! Wayne amenait toujours la valise et je me sentais un peu coupable, mais après tout c'était lui les muscles (aa). On monta jusqu'à la chambre, qui était juste une étage avant la dernière. Wayne fit son gentleman, ce qui nous fit rire tous les deux. C'était pas tellement dans ses habitudes, mais il faisait un effort. Il prit le temps de regarder la chambre, mais je me dirigea immédiatement vers le balcon admirer la vue. C'était dingue. Une autre raison pourquoi on avait choisit cet hôtel. Wayne s'approcha de moi et complimenta également la vue. « Tellement! » dis-je enthousiaste. Je me plaça derrière lui pour l'enlacer, mais comme je ne voyais plus rien, je glissa ma tête sous son bras. Comme si j'étais un p'tit chat quoi. (a') « Ça me donne presqu'envie de quitter Miami cet endroit. C'est à se demander comment tu as pu partir. » dis-je en lui tirant la langue. Je savais bien pourquoi il était parti en fait. Mais ça devait lui faire un bien fou d'y revenir. Je le serra hyper fort, puis me détacha. J'alla m'écraser quelques secondes sur le lit - beaucoup trop confortable - parce qu'après tout, le voyage avait été long.