Teddie Billie Kelley

I'm untouchable darkness, a dirty black river to get you through this. In the mouth of madness, down in the darkness

Caractère

Je vais vous décrire ma personnalité, sur ce que les personnes que je connaisse disent sur moi. Pour commencer, ma famille me raconte souvent que je suis de nature gentille et sociable, ce qui a tendance à agacer mon père qui souhaiterait que je sois un peu plus stricte et glaciale pour ce qu'il envisage pour moi plus tard. Si seulement il pouvait imaginer que je m'en contrefiche de ce qu'il pense de ma personnalité. Pourtant, je fais l'effort de me montrer ainsi quand je me rends au siège social. Ce qui est relativement contre-nature pour moi. Il est vrai que je n'ai pas particulièrement besoin de me rendre sur le lieux de travail de mon père pour être froide et un peu peste, je le suis systématiquement avec les personnes que je n'aime. Un peu timide, même si cela ne se voit pas tellement, je le suis principalement avec les personnes que je ne connais pas. Ma confiance, je ne l’accorde pas facilement, mais une fois que je l’accorde, mieux vaut ne pas la perdre, parce que je suis très rancunière et je dis toujours que la vengeance est un plat qui se mange froid. Intelligente, je n’en suis pas moins un peu bavarde, notamment durant les cours de sports, oui, je n'ai jamais été très douée en basketball, bien que j'aimais bien faire la pompom-girl, puis les cours de géographie, je n'aimais pas vraiment le professeur en fait, il avait un effet somnifère sur moi. Ce qui était assez appréciateur quand je n'avais pas fermé l’œil de la nuit à cause d'une soirée. Je suis aussi une jeune fille qui aime s’amuser, fêtarde, sors souvent le week-end quand je ne dois pas travailler. Avec mes amis, je suis loyale, à l’écoute, blagueuse, joueuse. Je suis aussi quelqu’un que l’on qualifie de bisounours, je suis toujours en train de faire des câlins à mes amis. Autrement, je suis également jalouse, courageuse, un peu trop confiante, un peu maladroite, bordélique et quelque peu impatiente.

crackle bones

Derrière l'écran

Histoire

   Qui n’a pas l’habitude de voir un conte débuter son histoire par le célèbre « il était une fois » ? Ma vie n’a rien d’un conte de fées ou d’un simple conte, ce n’est pas non plus une histoire de princesse. Je la qualifierais plus d’une histoire banale. Je ne me vois pas vous relater ma petite vie par un petit « il était une fois », comme-ci cela pouvaient avoir une quelconque signification à mon égard. Bref, je ne vais pas m’éterniser sur ce petit détail, commençons plutôt le récit de ma vie, c’est bien pour cela que vous êtes si attentif à mon discours. Non ? Mais bon de là à faire un livre biographique sur ma personne. Je n’en vois vraiment pas l’intérêt. Avec la chance que j’aie, je risque de faire un peu le perroquet, il faut dire, que vous avez déjà un bon nombre d’information à mon sujet.

Mon nom ? Kelley, Teddie Billie. Ce n’est pas courant, je vous l’accorde. Qui appellerait sa fille après deux prénoms à connotation masculine, c’est vrai quoi, lorsqu’on entend le prénom, on s’attend forcément à un homme, mais non, je suis belle et bien une femme, je peux me dévêtir un peu pour vous le prouver. Pourtant, je crois bien que c’est la seule chose que je porte fièrement qui me vient de mon père. Oui, parce que figurez-vous que c’est uniquement mon père qui a fait le choix des prénoms. Enfin, non, ma mère voulait me donner un prénom typiquement coréen. Sauf que mon père était totalement contre, vous devinez bien qui a eu le dernier mot ? Oui, mon père, mon paternel, celui qui rêvait tellement d’avoir un fils légitime, qui se retrouve avec une fille au prénom masculin qui devra pourtant assurer la relève. Qu’est-ce qu’il est barbant avec cela, il en a déjà un de fils, bon certes, né d’une relation extra-conjugale, cependant, il reste son fils, SON FILS QUOI. Alors pourquoi il vient me casser les burnes – que je n’ai pas au passage. Ah oui, le conseil des actionnaires ne veut pas d’un illégitime au pouvoir de la société. Ce n’est pas comme si on allait gouverner le monde non plus, d’après mon père si, on peut gouverner le monde financièrement. Bref. C’est le 13 janvier 1995 que j’ai vu le jour dans un hôpital à New-York, oui à l’époque mes parents se trouvaient en voyage dans cette ville. Enfin mon père s’y trouvait pour le travail et ma mère a suivi le mouvement pour ne pas être seule.

Ma famille ? Si vraiment, vous insistez, je peux éventuellement, vous parler de ma famille. On va commencer par le type le plus important, le plus imposant et le plus impressionnant, mon père. C’est un homme, vous vous doutez bien, on n’a pas encore inventé la femme avec des spermatozoïdes après tout. Un homme d’affaires très pris visiblement, il était rarement à la maison lors de mon enfance, il faisait pourtant l’effort pour toujours être présent à tous les évènements marquant qui me concernait. J’avais beau être une fille, je crois que finalement, j’ai une très grande place dans son cœur, que je serais toujours son petit bébé et que je passerais toujours un peu avant sa société. Je ne vais pas m’attarder d’avantage sur cette société, si vraiment vous voulez savoir de quoi il s’agit, je vous en parlerais un peu plus tard, mais pour ne pas vous frustrer, je peux toujours vous dire que les diverses enseignes ont forcément le nom de Kelley dedans. Âgé de 41 ans, il n’avait que 21 ans lorsque je suis venue au monde, peut-être n’était-il pas prêt à devenir père, je n’en sais trop rien, mais il était déjà marié alors bon… Mon père se nomme Henry G. Kelley, mais ne le prononcer pas avec un son [EN] mais plus avec H[AINE]RY, vous voyez un peu la différence ? Enfin ce n’est qu’un conseil pour éviter de vous le mettre à dos. Ensuite, il y a ma mère, la fille d’un grand PDG d’une boite de divertissement en Corée du Sud à Séoul. En réalité, je crois bien que le mariage de ma mère avec mon père n’était pas vraiment d’amour à la base, mais bel et bien, un mariage arrangé. Je suppose qu’ils ont accepté tous les deux et qu’ils devaient probablement être un minimum attiré l’un vers l’autre, sinon je ne serais pas de ce monde. Enfin, je l’espère. On peut dire que le jour où son père à elle mourra, ce sera mon père qui deviendra le PDG de la société de mon grand-père coréen, puisque ma mère est fille unique. Pour en revenir à ma mère, elle aide mon père dans la société, je crois qu’elle est directrice générale ou directrice du secteur marketing, je n’en sais trop rien à dire vrai. Elle s’est mariée assez jeune elle aussi du coup, elle avait 19 ans lorsque je suis venue au monde, ce qui lui aujourd’hui 39 ans. Je ne suis pas réellement proche de ma mère, elle ne comprend pas ma passion pour la musique, aucun de mes parents ne le comprend en réalité, mais lorsque j’étais jeune, ils m’ont laissé faire ce que je voulais pensant qu’arrivé à l’âge de 19 ans, j’obéirais sans rechigner. Manque de peau pour eux, j’ai déjà fait en sorte d’annuler les premières fiançailles auxquelles j’avais eu le droit, mais je ne doute qu’ils me trouveront un autre fiancé d’ici là. Américain ou Coréen, cela reste à voir. Oui, oui, j’arrête de m’éloigner du sujet, ou pas, après tout, je peux dire ce que je veux. Alors, elle se nomme Eun-Jung Kelley, mais née Lee. Elle est arrivée aux États-Unis pour son mariage en fait. Puis, il y a mon demi-frère né d’une relation extra-conjugale de mon père avec une femme que je ne connais pas. Mon père a reconnu l’enfant, mais il ne sait jamais vraiment attardé sur son éducation, pour lui ce n’était qu’une aventure sans lendemain avec la secrétaire, enfin, elle était secrétaire à l’époque puisque suite à la grossesse, mon père a décidé de la faire muter dans une autre société avec l’aide d’un ami entrepreneur. À croire que mon père n’était pas vraiment amoureux de ma mère, puisqu’il a eu l’aventure avec cette femme 10 mois avant que je vienne au monde. Mon demi-frère n’a donc que 1 mois de plus que moi. J’espère seulement que mon père n’a pas fait d’autres incartades. Déjà que j’ai l’impression qu’il est très fertile. Passons, mon demi-frère ne m’aime pas réellement, en fait, je crois qu’il n’aime pas la famille de mon père. Seulement, je n’ai rien fait. Je m’en fous un peu au final, je ne sais pas grand-chose à son sujet, seulement qu’il se nomme Samuel, enfin, il me semble qu’il porte ce prénom et le nom de famille de sa mère. Je crois qu’en fait, il est jaloux, qu’il aurait aimé que mon père s’occupe de lui, qu’il est le droit à un peu d’attention. Je le comprends un peu finalement. J’avoue que je ne sais pas comment j’aurais réagi, si j’avais été dans sa situation. Puis en dernier, je garde le meilleur pour la fin, mon cousin, celui que je considère comme un frère, celui qui fera toujours partie de ma famille, celui qui prend le temps de toujours venir me porter secours, celui qui vit un peu à la je-m’en-foutiste. Il se nomme Hadès et il a tout juste 22 ans.

La société de mon père ? Pourquoi voulez-vous que je dise quoi que ce soit à ce sujet, cela ne me concerne pas directement. Ah oui, vraiment, vous avez sans doute raison, ma triste vie est basée sur le fait que mon père soit PDG d’une grande société, le malheur, je ne vous raconte pas. Si je me souviens du cours rapide que mon père m’a raconté sur ce sujet barbant, c’est qu’il était jeune quand il a décidé de reprendre la société de son père et d’en faire une entreprise plus grandiose. À l’origine, ce n’était qu’une chaine de quelques petits motels, seulement mon père avec des financements d’amis riches a démoli les petits motels pour en faire des hôtels de luxe 5 étoiles que seules les stars ou les personnes très riches peuvent s’offrir, un peu comme Dubaï, vous voyez le genre. Donc celui qui gagne dans les 1500 dollars, ce n’est pas la peine, la nuit la moins chère sans le petit-déjeuner doit bien être de 400 dollars, je crois bien. De trois hôtels, mon père en a eu 5, rachetant certains grands hôtels, ou faisant construire de nouveau. Rapidement, il s’est fait un nom imposant dans le marché de l’hôtellerie possédant pas loin de 10 hôtels après seulement 3 ans de labeur. C’est à mon avis grâce à son ambition et sa volonté qu’il s’est fait reconnaitre auprès de mon grand-père sud-coréen. Je ne vais pas non plus vous raconter tout l'historique de la société. Mais sachez qu’aujourd’hui la chaine d’Hôtels de mon père ne comporte pas loin de 20 ou 30 hôtels implantés un peu partout dans le monde. Vous reconnaitrez ceux-ci grâce à l’enseigne qui est HGK Hôtels, oui, il a choisi de mettre à la Française et non à l’anglaise, puisque hôtel se dit motel en anglais. En plus, il ne faut pas oublier la partie mode de la société, des boutiques de luxes là aussi bien entendu, boutiques qui vendent des vêtements, des sacs, des bijoux… HGK Trade, parfois, je me demande ou mon père va chercher les noms. Je pense que d’ici quelques années, vous aurez le droit à HGK MegaStore (nom des futurs centres commerciaux que mon père souhaite ouvrir), un nom bien banal, je vous l’accorde, mais les initiales de mon père s’y trouvent forcément. Navrant quand on sait que je devrais prendre la suite, devrais-je moi aussi remplacer HGK pour y mettre mes propres initiales qui sont TBK ? Qui fait, limite, le nom pour une boisson alcoolisée, vous ne trouvez pas ? Puis, n’oublions pas qu’il y aurait aussi la société de divertissement de mon grand-père coréen. Actuellement, elle porte le nom d’EYP Entertainment. Une fois sous la coupole de mon père, elle sera rebaptisée HGK Entertainment, vous pouvez en être certain. Une société qui travaille dans la k-pop avec des groupes de chanteurs ou des chanteurs seuls. Sans oublier les acteurs aussi qui tournent dans des films ou Drama. Enfin, ce jour n’est pas encore arrivé, dieu merci. Je crois bien avoir fait le tour pour la société et le pourquoi je suis une fille avec un très gros porte-monnaie en même temps.

Mon enfance ? Ou mon adolescence ? Que voulez-vous que je vous raconte là-dessus ? Il n’y a pas grand-chose à dire à part que mon père était peu présent comme ma mère d’ailleurs. Ils faisaient pourtant l’effort d’être présents pour les grands évènements de ma vie. J’ai donc grandi avec la gouvernante, une gouvernante bien emmerdante, vous savez, elle avait la manie de vouloir que je sois parfaite, HEY OH, depuis quand on fait des enfants parfaits ? Sans compter que la perfection n’existe pas. J’étais une petite comme toutes les autres petites-filles, il ne fallait pas me demander la lune non plus, je faisais déjà l’effort d’être à l’heure et présentable pour le diner avec une tenue différente de celle de la journée bien sûr. Alors le reste, j’en avais que faire. Puis ce précepteur de bonnes manières que ma mère m’avait trouvé pour devenir une jeune femme parfaite à marier. Pire qu’une princesse, mon enfance, je vous l’assure, je me demande si vivre dans une tour n’aurait pas été mieux. Franchement, j’en avais que faire de ces cours de bonne tenue :
– marcher la tête droite et bien haute, loupé lorsque je me rends à l’université tête baissé et les écouteurs sur les oreilles avec la musique à fond pour ne pas entendre les autres personnes que je ne connais pas vraiment.
– une femme de votre envergure ne peut pas pleurer devant des personnes, trop tard, j’ai fondu en larme devant la classe entière lorsque je me trouvais encore à l’école primaire, je venais de me prendre le ballon en pleine poire, je maudits encore ce garçon pour m’avoir foutu légèrement la honte devant la classe. Les rires m’ont suivi le reste de la journée, heureusement mes amis étaient là pour relever le niveau et me demander si j’allais bien. Question idiote quand on savait que je saignais du nez, que j’avais mal et que j’aurais un bel œil au beurre noir le lendemain.
– vous devez avoir un vocabulaire irréprochable et soutenu, mince alors, moi qui passe mon temps à dire des « ça va » aux personnes que je connais, des insultes quand je suis remontée, du langage familier, sans compter que le vouvoiement, je ne connais, je dis « tu » à tout bout de champ, excepté avec mes professeurs évidemment.
– votre posture a table doit être digne d’une grande reine, me gonfle avec ses principes ce type, mes pieds je les mets comme je veux sous la table, puis mon dos aussi d’abord. Ce n’est pas lui qui va me dicter ma vie, si ?
La liste est encore longue bien sûr. Seulement, je ne vais pas toute vous la décrire, puis les cours de cuisines, coutures et j’en passe que la gouvernante me donne depuis que je suis en âge de comprendre, c’est-à-dire 6 ans. Cela ne fait que trois ans que j’ai réussi à me débarrasser du précepteur et de la gouvernante, j’ai fait comprendre à mes parents que je pouvais me débrouiller seule. Autrement, j’avais d’autres occupations beaucoup plus ludiques et amusantes comme l’école, maternelle, primaire, collège, on n’y échappe pas. Il faut y travailler, c’est vrai, mais on passe aussi du temps avec les copains/copines. L’équitation, j’en fais depuis l’âge de 5 ans, bien que j’aie quelques souvenirs douloureux à cause de chutes, j’ai toujours aimé les chevaux et je n’arrêterais l’équitation pour rien au monde. La musique, je joue du piano et de la guitare, j’ai suivi des cours pour apprendre, maintenant, je joue très bien de ses deux instruments. J’ai aussi fait quelques années de théâtre avant d’arrêter parce que je n’avais plus le temps.

Moi qui pensais en avoir fini avec les études, c’est loupé, après le lycée, je me retrouve à l’université où je suis des études dans le commerce. Ce n’est pas réellement les études que j’aurais choisies si j’avais eu le choix, mais je ne l’ai pas, mon père tient tellement à ce que j’assume la relève que je n’arrive pas à lui dire non. Je n’aurais pas eu un avenir tracé, j’aurais été faire des études à la Juilliard School, puisque j’ai toujours rêvé de faire des comédies musicales. Seulement, puisque je ne peux visiblement pas le faire, j’ai opté pour la chanson, oui, chaque fois que j’ai du temps libre, je me rends dans un endroit tel qu’un parc ou une plage pour y chanter et jouer de la guitare. Je n’ai que 20 ans et j’ai l’impression d’en avoir 50 ans. Heureusement, que j’ai les soirées pour décompresser. Parfois, j’aimerais avoir assez de courage pour m’enfuir loin de ce monde et vivre ma vie comme je l’entends. Ah oui, je travaille aussi dans la société de mon père du coup, pour gagner un peu d’argent, j’ai l’impression que c’est le mien comme ça. Je suis une agente d’accueil dans un hôtel de mon père pendant les vacances et les week-ends. Bon, je vais aussi souvent au siège social pour participer aux réunions exténuantes.

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