J’avais attendu ce moment depuis longtemps et en même temps, une certaine angoisse se lisait sur mon visage. En arrivant un peu plus tôt à l’aéroport, mon cœur s’était emballé. Revenir à Miami n’était pas un projet qui me faisait particulièrement plaisir. C’était surtout terrifiant. Mon dernier passage ne s’était pas très bien passé et les souvenirs de mes erreurs ne cessaient jamais de me hanter. Les conneries que j’avais accumulées dans cette ville étaient à la fois incroyables et déconcertantes. Il y a plus de deux ans, j’étais arrivé à Miami pour la première fois en pensant être prêt à m’installer et vivre comme monsieur tout le monde. Avoir quelque chose de stable semblait être une bonne idée mais, j’avais lamentablement échoué. Les mauvais choix s’étaient succédés les uns après les autres et j’espérais ne pas faire la même bêtise aujourd’hui. Je devais reprendre ma vie en main et cette journée était le début de ma nouvelle vie.

Un sourire s’était logé sur mes lèvres tandis que le poing d’une des mes mains s’écrasa contre la porte d’entrée d’un appartement. J’avais frappé quelques coups en attendant patiemment que quelqu’un m’ouvre et en espérant ne pas avoir de mauvaises surprises. Par chance, ce ne fût pas le cas. Lily était à présent devant moi comme je l’avais espéré. Je m’étais empressé de la prendre dans mes bras pour la saluer avant de relâcher aussitôt la pression en la regardant. Mes yeux s’étaient directement posés sur son ventre. Je ne voyais rien de choquant pour l’instant. Elle avait toujours sa taille fine et rien ne laissait sous entendre qu’un bébé était en train de pousser dans son bide. Je ne préférais pas en parler tout de suite avec elle, je ne voulais pas que ce soit mes premiers mots et je n’avais pas envie qu’elle se braque avec moi.

« Mon avion avait un peu d’avance mais, je suis vraiment content d’être enfin là. » lui avouais-je finalement directement en attrapant mon sac de voyage que j’avais posé par terre précédemment. Je n’arrivais pas à croire que j’étais de retour et revoir cet appartement et ce palier qui avait connu de nombreuses disputes entre Geane et moi, me mettait déjà à rude épreuve. Pourtant, c’est ici que j’allais vivre pendant plusieurs jours. Ma colocataire provisoire m’avait informé que ma sœur était à New York et que je pourrais squatter son appartement pendant son absence. Un moyen pour moi de me laisser plus de temps pour me réintégrer en ville tout en restant au contact de la personne qui m’avait soutenu ces dernières semaines.

J'étais chez moi, sur mon lit et je faisais la position du lotus. Oui, vraiment. Je faisais vraiment des choses bizarres des fois, mais cela me permettait de bien réfléchir, de faire le point. Sur tout. Sur ma vie, sur mes sentiments, sur des choix difficiles. En un an tellement de choses avaient changés, l'année dernière je venais tout juste de perdre ma virginité avec mon meilleur ami avant de partir loin pour l'Australie. J'étais revenue et j'avais emménagé avec ma meilleure amie. Mon meilleur ami qui était devenu mon premier amour, nous avions vécu de bons moments... Malgré nos soucis à tous les deux, nos hauts, nos bas...

Désormais, je n'étais plus avec lui... J'attendais son enfant, mais je ne voulais plus le voir, je voulais qu'il le soit le moins possible. Bien entendu, je serais obligé de garder quelques rapports avec lui et de le voir de temps en temps. C'était aussi son enfant, enfin, s'il voulait de lui. Et malgré le fait qu'entre nous ça ne ce soit très mal fini. Je ne priverais jamais mon bébé de son père et je n'écarterais jamais William de la vie de son enfant s'il veut en faire partie. Le bébé n'avait pas à subir les conséquences de nos actes à William et moi.

Enfin, jamais je n'aurais cru qu'à peine vingt et un an je me retrouve mère célibataire avec mon agence et mes études. Ce n'était pas du tout l'avenir que je m'étais prévue, que je m'étais imaginé. Je croyais aux contes de fées, au véritable amour et cet amour éternel... Le genre d'amour que rien ne peut vaincre. J'avais cru que c'était ce que je partageai avec mon ex petit-ami, mais j'avais tort. C'était encore difficile, je ne pouvais pas arrêter de l'aimer du jour au lendemain, mais je commençais à revivre sans lui, à ne plus exister à travers lui.

Il faut dire, que c'était en parti grâce à Kenneth. Le frère de ma meilleure-amie, il m'avait soutenu comme jamais, nous nous étions soutenus. Il m'aidait à avancer et je voulais tout faire pour que lui aussi, puisse avancer dans sa vie. Nous avions tous les deux besoin de tournée une page, de finir un chapitre dans nos vies. Je ne sais pas si sans lui, j'arriverais à me lever. J'étais tombé et je m'étais lourdement fait mal, je n'avais pas eu un atterrissage de tout repos. Mais Kenneth m'avait tendu la main pour me relever et c'est ce que je faisais.

D'ailleurs, je l'attendais avec impatience. Il devenait venir un temps à la maison, vu que Geane n'était pas là.. Ce n'était pas l'amour fou entre les deux. Kenneth et moi, nous avions beaucoup échangé et j'étais véritablement heureuse qu'il me fasse confiance, que nous étions là l'un pour l'autre. Je lui faisais indéniablement confiance. Nous étions une équipe lui et moi... Un tapement à ma porte se fit entendre et un énorme sourire apparut mon visage. Je n'avais pas ressenti la joie de voir une personne, comme ça depuis longtemps.

Je me précipitai vers la porte et avant d'ouvrir, je me calmai. Je ne voulais pas qu'il me prenne pour une folle non plus. Je me sentis bien et une brise de sécurité se fit en moi tandis qu'il me prit dans ses bras protecteurs « Je suis heureuse que tu sois de nouveau ici » Lui dis-je en souriant et en m'effaçant pour le laisser entrer « Tu as fait bon vol ? » M'enquis-je alors avant de reprendre « Tu as faim ou soif ? Je peux te faire à manger si tu veux » Lui proposais-je alors en prenant son sac pour le débarrasser. Enfin, j'essayais... Le sac était tellement lourd, enfin pour moi et ma force de mouche, qu'il resta à terre « Oops ? » Dis-je en rougissant un peu et en rigolant de ma bêtise.

Les choses avaient beaucoup changés en si peu de temps. Je m’étais repris en main mais j’avais pu aussi compter sur le soutien d’une personne inattendu. Lily. Je ne me souvenais pas très bien pourquoi je l’avais choisit elle au lieu de quelqu’un d’autre. Sans doute parce que même si je la connaissais peu, il y a encore quelques semaines, elle m’avait toujours semblé être une personne pleine de vie et optimiste. Je savais qu’elle allait répondre positivement à ma première lettre et ne pas me laisser tomber. A une époque, elle avait tout fait pour me tendre la main et m’aider. Elle voulait à tout prix que je me réconcilie avec ma sœur et que je tente de faire des efforts. Je ne l’avais pas écouté et je l’avais même repoussé plusieurs fois. Je ne voyais en elle, qu’une fille qui se mêlait des affaires des autres sans leur permission. Finalement, mon avis sur elle avait radicalement changé quand je pris la décision de reprendre contact avec elle. Je lui avais demandé un coup de main et malgré toutes mes erreurs, elle avait accepté sans broncher. Bien évidemment, je lui rendais l’appareil. Ce n’était pas à sa hauteur mais je l’aidais du mieux que je pouvais en la laissant se confier à moi. Elle était enceinte et sa vie allait radicalement changer à partir de maintenant, surtout si elle décidait de garder l’enfant. Je ne sais pas ce que j’aurais fait à sa place. Je ne savais même pas m’occuper de moi sans échouer à la fin.

Prendre Lily dans mes bras m’avait fait un bien fou. On s’était rapproché à distance en s’envoyant des courriers mais je ne l’avais jamais revu en chair et en os devant moi. J’étais bloqué dans mon centre pour faire une cure de désintoxication et de toute façon, les visites n’étaient pas autorisées. Je n’étais pas devenu son meilleur ami mais nous étions proches. Nous avancions ensemble pour nous aider à surmonter les obstacles. « Je suis heureuse que tu sois de nouveau ici » Le sentiment était réciproque même si une certaine anxiété ne semblait pas vouloir me quitter d’aussitôt. Les questions se succédèrent alors. Elle me proposait de boire, de manger ou me demandait si j’avais fait bon vol. Je m’étais mit à rire avant même de pouvoir répondre après l’avoir vu essayer de porter mon sac. Il y avait toute ma vie dedans. Enfin, si on oubliait les quelques trucs que j’avais laissé chez Edward. Je ne serais pas franchement étonné s’il les avait jetés ou vendu. En parlant de lui, il fallait que je prenne mon courage à deux mains et que je passe le voir. La dernière fois, il n’était pas dans une position agréable et j’espérais ne pas le retrouver à nouveau dans un asile de fou. « Je vais le prendre, ne t’en fais pas pour ça. C’est déjà gentil de ta part d’accepter que je reste quelques jours ici. Je ne sais pas comment te remercier ou ce que j'aurais fait sans toi. » Lui dis-je en reprenant mon sac une nouvelle fois dans les mains.

J’avais fini par la suivre jusqu’à l’entrée en rentrant à l’intérieur. Après tout, les voisins n’avaient pas besoin d’entendre nos conversations. « Pour te répondre, je n’ai pas faim, pas soif et mon vol était plutôt bon… en particulier l’hôtesse de l’air. » rajoutais-je en plaisantant. Je disais ça pour rire et sans arrière pensée. Je n’étais plus le même Kenneth. L’ancien aurait couché avec elle en essayant de lui prendre de l’argent. Le nouveau était fidèle à une femme et ne cherchait pas à coucher avec tout ce qui avait deux pieds. « Et toi ? Comment est-ce que tu te sens ? » La questionnais-je. Je n’avais pas résisté à l’envie de lui poser la question et j’espérais que ça ne la gène pas trop. Je m’inquiétais pour elle. Mère célibataire à vingt et un ans, ce n’était pas facile.

Bon d'accord, pour le coup, je ne faisais pas une hôte super. Je voulais débarrasser mon invité de ses affaires, mais le sac était un peu trop beaucoup lourd pour moi. Résultat : je tombais pratiquement en avant. Je me mis à rire de ma bêtise « De rien, c'est avec plaisir » Lui dis-je doucement « Tu sais bien que tu peux compter sur moi, à n'importe quand et pour n'importe quoi Kenneth, je ne t'abandonne pas » Lui dis-je doucement en le regardant droit dans les yeux. Je voulais vraiment qu'il me croie, car c'était la vérité.

J'étais une personne très loyale. J'étais même une personne très dévouée avec mes proches, et même avec les autres en général. J'étais comme ça, comme on disait... J'étais un peu trop bonne, trop conne des fois. Mais c'était une partie de moi, et même si cela me jouait beaucoup de tours, je ne pouvais pas la nier. Je préfère mille fois être là pour les autres, malgré les conséquences que d'être une garce. Je ne voulais pas être ce genre de personne, malgré les rudes épreuves que j'avais pu avoir, je ne voulais pas me laisser aller, j'avais trop de respect pour moi et trop d'estime.

Je trouvais que cela était inutile d'être méchant envers autrui, surtout quand c'était gratuit. Bien entendu, je n'étais pas une sainte non plus, il arrivait que parfois la colère prenne le dessus. Mais ce n'était jamais de très grande duré et jamais très violent non plus. Quoique « Tu veux dormir où ? Je peux te passer ma chambre ou alors le canapé qui se déplie » Lui proposais-je « Je ne vais pas te passer la chambre de ta sœur, connaissant vos rapports, je ne veux pas de scandale » Fis-je avec une petite moue et en jouant avec mes doigts.

Je levais les yeux en l'air à la réflexion de Kenneth « Tu n'es pas possible McCallister » Lui dis-je en lui faisant une petite tape, avec ma force de mouche et mes poings inoffensifs, à son épaule « Je ne savais pas que tu étais branché hôtesse de l'air » Répliquais-je alors avec un sourire « Comment va Bailee ? » Lui demandais-je doucement en souriant. Je ne l'avais jamais rencontré cette femme, mais Kenneth m'avait beaucoup parlé d'elle et l'effet qu'elle avait sur mon ami était tellement merveilleux que je ne pouvais que l'aimé.

Je nous dirigeais dans le salon afin qu'on puisse se poser tranquillement « Si on se posait, tu dois être épuisé » Répliquais-je pour ne pas répondre à ça question. C'était plus facile par correspondance de se confier, il ne voyait pas la douleur lancinante que j'avais au cœur, au corps... Dans ton mon être. Une fois installée, je passais la main sur mon ventre, le caressant doucement... J'avais pris cette petite habitude. Il était sûr que mon bébé ne manquait pas d'affection de ma part, il était celui que j'aimais le plus.

Je regardai un moment Kenneth, qui me regardait silencieusement. Il attendait sûrement une réponse de ma part et préféré me laisser le temps pour répondre « Ce n'est pas si facile que ça, tu sais » Lui dis-je doucement en haussant les épaules « J'ai rendez-vous tout à l'heure avec le médecin pour la grossesse, savoir pourquoi j'ai autant de soucis avec » Lui dis-je doucement « Tu veux bien m'accompagner ? » Lui demandais-je doucement « Après si tu es trop fatigué avec le vol ou si tu préfères faire autre chose, je comprends ne t'inquiète pas, je ne serais pas du tout vexer » Le rassurais-je avec un grand sourire.

La remarque de Lily ne m’avait franchement pas étonné. Je savais que je pouvais compter sur elle à n’importe quel moment et elle me l’avait prouvé sans cesse ses dernières semaines. Elle savait aussi que la réciproque était valable. Je ne la laisserais pas tomber si elle avait besoin de moi et je ferais de mon mieux pour ne pas jouer les crétins avec elle ou gâcher notre amitié. Pour la première fois, j’allais remettre un pied dans la réalité après ma cure et cette épreuve semblait beaucoup plus facile à ses côtés. Je ne sais pas ce que j’aurais fait sans son aide et sa proposition de m’accueillir. Je pense que j’aurais baissé les bras comme je le faisais toujours. Cependant, cette fois était différente. Je voulais me battre, elle m’apportait son soutien et je voulais être présent pour ce qu’elle traversait tout comme elle l’avait été là pour moi.

Je l’avais suivit jusqu’à l’intérieur de l’appartement en portant mon sac de voyage avant de le poser finalement dans le salon près du canapé. Mes yeux parcoururent rapidement la pièce mais rien n’avait tellement changé depuis ma dernière visite. Même si c’était assez étrange de m’imaginer vivre ici quelques jours, ce n’était que pour un petit moment. Je comptais bien me trouver autre chose et mettre les voiles dès que je le pouvais ou en tout cas, avant le retour de Geane. En parlant de cette dernière, Lily me questionna vite sur l’endroit où j’allais passer la nuit. Apparemment, elle n’y avait pas tellement réfléchit avant mon arrivée. « Le canapé sera parfait. » lui répondis-je avec un petit sourire au coin. Il est évident que je n’allais pas mettre un pied dans la chambre de Geane et je n’allais pas non plus embêter Lily en prenant la sienne. De toute façon, il était clair dans mon esprit que le canapé serait mon lit pour ces prochains jours.

Je ne m’étais pas gêné pour parler de mon voyage en commentant la beauté de mon hôtesse de l’air. Evidemment, c’était juste une blague et je savais que Lily le comprendrait très bien. Je n’étais plus le même grande de garçon et je lui avais sans doute expliqué cent fois ce détail dans mes lettres. Elle me frappa gentiment en rigolant et je m’étais contenté d’hausser les épaules avec un air innocent sur le visage. « Tous les garçons sont branchés hôtesse de l’air. » répliquais-je pour me défendre en ne quittant pas ce petit sourire arrogant de mes lèvres jusqu’à l’évocation de Bailee. Mon visage s’était adoucit et mon sourire arrogant avait laissé place à un sourire bêta. Elle avait changé beaucoup de choses dans ma vie et m’avait rendu légèrement idiot. « Elle va très bien. Elle est toujours heureuse et on dirait que rien ne peut réussir à lui retirer sa bonne humeur... Je crois qu’elle avait prévu aujourd’hui de s’enchaîner à un arbre pour manifester contre la déforestation en Amazonie ou un truc dans le genre. » Dis-je en rigolant. Cette femme était folle et c’est sans doute pour cette raison que j’étais tombé sous son charme immédiatement. Elle n’avait rien à voir avec moi aux premiers abords mais elle avait cette passion pour la nature et les voyages qui m’avait guidé pendant des années.

Nous nous étions assit finalement sur le canapé et je n’avais pas pu m’empêcher de voir la main de Lily se poser sur son vente. Ce reflexe m’avait provoqué un nouveau sourire. C’était plutôt mignon et j’imaginais qu’elle allait garder cet être qui grandissait en elle. Un silence s’était installé mais je compris vite que la réponse à ma question n’était pas très positive. Elle n’était pas au meilleur de sa forme. « J'ai rendez-vous tout à l'heure avec le médecin pour la grossesse, savoir pourquoi j'ai autant de soucis avec... Tu veux bien m'accompagner ? Après si tu es trop fatigué avec le vol ou si tu préfères faire autre chose, je comprends ne t'inquiète pas, je ne serais pas du tout vexer » Je n’étais pas le genre de type à aller chez le médecin avec une fille enceinte d’un autre gars pour parler de sa grossesse. Pourtant, avec Lily, c’était différent. De plus, j’avais changé. Je voulais l’aider. « Je viens avec toi, j’en ai envie et ça ne me dérange pas. » commençais-je dans un premier temps avant de froncer les sourcils en hésitant un peu. « William n’est pas libre ? Tu es certaine de ne pas vouloir lui demander de t’accompagner à ma place ? » La questionnais-je.

Je me mis à rire de la réflexion de mon ami « Ah oui ? J'aurais peut-être dû devenir hôtesse de l'air alors » Dis-je en un petit clin d'oeil « Histoire qu'au moins une fois, je puisse plaire à un garçon » Dis-je en souriant. Je n'étais pas la fille des plus courtiser ou avec plus de prétendant à ses pieds. Je ne cherchai pas spécialement à en avoir, du moins, avant j'en avais rien à faire puisque j'avais William, mais même lui ne voulait plus de moi alors bon, maintenant que j'étais seule et que je n'étais pas encore une baleine... Je devais peut-être en profiter et essayer d'oublié le père de mon bébé comme lui il m'avait oublié.

C'est alors que je pris des nouvelles de la copine de mon ami « Je suis contente alors » Fis-je avec un grand sourire avant d'éclater de rire au projet de sa chérie « Elle n'est pas possible, vraiment, elle est géniale comme fille » Dis-je avec un énorme sourire « Je suis contente qu'elle soit dans ta vie, elle te fait tellement du bien, ça fait plaisir à voir... Vraiment » Lui dis-je en lui prenant les mains pour lui presser avant qu'on ne se dirige au salon.

Je caressais mon ventre, pour faire un petit câlin à mon bébé. Il ressentait toutes les tensions que j'avais et j'en avais beaucoup ces derniers temps à cause de son père, donc je voulais le rassurer et le rendre mieux en lui faisant des petites caresses, je voulais qu'il aille bien mon bébé. Comme toutes les mères, je suppose. Bref, j'annonçai à mon ami que j'avais rendez-vous chez le médecin et j'osais même lui demander s'il voulait bien m'accompagner.

Je baissai la tête quand il me parla de William. J'avais mal au cœur en entendant son prénom, il était même en train de saigner « Je ne veux pas voir William pour le moment, c'est trop difficile, ça fait trop mal » Révélais-je le gorge nouée « Je lui enverrai un message pour le tenir au courant tout de même, de toute façon, ce rendez-vous me concerne plus moi et non le bébé donc ça ne le regarde pas vraiment » Expliquais-je alors en un haussement d'épaule.

Je me mordis la lèvre « Je ne cherche plus à savoir s'il est libre ou pas, il doit être avec sa copine ou son plan cul du moment, Madison Campbell » L'informais-je, je savais qu'il l'a connaissait, après je ne savais pas si c'était de nom ou s'ils étaient plus proche que de simples connaissance « Donc à partir du moment qu'il sort et couche régulièrement avec ma cousine, que je haï profondément... Je veux avoir affaire à lui, le moins possible donc les SMS c'est déjà très gros pour moi » Finis-je en me raclant la gorge.

Parler de cela, faisais toujours de moi une véritable fontaine. D'ailleurs, j'essuyais quelques larmes qui menaçait très franchement de tomber « Désolé, je t'embête avec ça alors que tu viens d'arriver » Dis-je avec une petite moue désolé « Je dois avoir l'air pathétique comme ça et stupide aussi pour me laisser atteindre de la sorte par ces deux-là, ils sont pareils au final » Avec un petite sourire pâle « En tout cas, je te remercie beaucoup de venir m'accompagner, j'ai vraiment peur et je suis même terrifié à vrai dire » Avouais-je en rougissant.