(#)Sujet: Have you ever danced with the Devil in the pale moonlight? (lux) | Mar 18 Aoû - 1:05
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(#)Sujet: Re: Have you ever danced with the Devil in the pale moonlight? (lux) | Ven 21 Aoû - 0:34
hadès and lux
Have you ever danced with the Devil in the pale moonlight ? Δ THE JOKER.
Elle n’arrivait plus à tenir en place. Cela faisait déjà une semaine qu’elle agissait très bizarrement pour la plupart des gens. Et le jour tant attendu était enfin arrivé. Elle n’avait pas prévu d’y aller avec quelqu’un. Elle aimait bien faire des petits trucs toute seule des fois, juste pour elle. Bien sûr qu’elle avait des amis avec qui elle aurait pu partager ça, mais, c’était plus fort qu’elle, elle avait parfois besoin de temps seule, pour elle-même. Dans ces moments-là, elle pensait beaucoup à Simon. Elle y pensait toujours, en général, au moins une partie de son esprit lui rappelait le douloureux souvenir de la perte. Mais lorsqu’elle était seule, c’était encore pire. Elle ne pouvait s’empêcher de revivre encore et encore dans sa tête les magnifiques moments d’amour et de tendresses qu’ils avaient vécus ensemble. Elle savait que c’était mauvais, qu’en continuant à ressasser le passé ainsi, elle n’irait jamais de l’avant. Mais elle n’était même pas certaine de vouloir aller de l’avant. Même si elle était encore là, à mettre un pied devant l’autre un an et demi plus tard. Dix-huit mois et la douleur de la perte de son amoureux était toujours aussi vive. Une plaie ouverte, béante, qui lui faisait mal à en crever et que seul un bon joint arrivait à atténuer. Elle ne disparaissait jamais vraiment cette douleur, mais parfois, Lux arrivait à la sortir de sa tête de temps en temps. Et son cœur, son corps, son esprit, chaque partie d’elle pouvait enfin souffler. Et dès qu’elle y repensait, la culpabilité d’avoir oublié ce souvenir si cher pendant quelques instants lui revenait en plein visage et elle avait envie de pleurer.
En début d’après-midi, elle se décida enfin à sortir de son lit. Mais pour la simple et bonne raison que la boite de weed sur sa table de nuit était vide et qu’elle savait en avoir une autre sur le bureau. Elle s’installa, croisa les jambes et prépara son joint en silence. Elle regarda l’heure du coin de l’œil et grogna. Elle n’était pas sûre qu’elle aurait le temps de le fumer. Elle termina néanmoins de le rouler et elle le posa sur le coin du bureau. Elle traîna ensuite son corps maigrichon sous la douche. Elle attacha rapidement ses cheveux en chignon et profita de l’eau froide sur son corps moite de sueur. Elle mouilla aussi son visage pour tenter de se réveiller un peu. Mais c’était peine perdu, les paupières à demi close, elle faillit même se rendormir sous la douche, tant la température général était agréable. Mais elle ne le fit pas et elle se traîna à nouveau jusque sa chambre. Là-bas, elle enfila des sous-vêtements, un short en jeans si court qu’on en voyait presque ses fesses et un petit débardeur blanc avec un dessin de crâne de gnou. Au moins comme ça, elle n’aurait pas froid.
Puis, il fut déjà l’heure de partir. Son joint sur l’oreille, son téléphone dans la poche, elle partie quelques heures à l’avance, mais pas trop. Même si elle était petite, elle n’avait pas envie de se retrouver tout devant à se faire écraser par la foule lancé dans un pogo. Elle préférait être un peu derrière, quitte à moins bien voir mais à mieux respirer.
[…]
Alors que le festival battait son plein, elle commença à se sentir un peu mal, à avoir la tête qui tournait et des lumières dans les yeux. Elle se rappela alors qu’elle n’avait pas mangé. Elle tourna la tête derrière elle pour voir s’il y avait encore beaucoup de monde et si elle aurait le temps de sortir de la foule avant de tomber dans les pommes. Mais son regard fut attiré par tout autre chose que la quantité de personne qu’il pouvait y avoir derrière elle. Hadès était là. Tout en soupirant, elle retourna la tête devant elle. Un peu trop rapidement car elle sentie ses jambes flagellait sous son poids. Mais elle ne pouvait pas paraitre faible devant le jeune Mayer, c’était hors de question. Elle n’arrivait pas à se l’expliquer, mais tout son corps rejetait violemment Hadès, chaque mots sortant de sa bouche n’était que poison et mensonge. Et pourtant, elle ne put s’empêcher de le regarder à nouveau. Comme inexorablement attiré par le charme, le sourire et le regard du guitariste. Et tout à coup, elle eut des étoiles devant les yeux. Elle sut alors qu’elle devait sortir de la foule. Mais il était trop tard, elle fit quelques pas, vacilla… et tomba lourdement au sol, beaucoup plus près d’Hadès qu’elle ne l’aurait voulu.
(#)Sujet: Re: Have you ever danced with the Devil in the pale moonlight? (lux) | Dim 23 Aoû - 21:16
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(#)Sujet: Re: Have you ever danced with the Devil in the pale moonlight? (lux) | Mar 1 Sep - 15:46
hadès and lux
Have you ever danced with the Devil in the pale moonlight ? Δ THE JOKER.
Elle ne sentit pas son corps heurter le sol dur et froid du parc. Elle ne sentit pas la foule piétinait son corps frêle et manquer de lui briser plusieurs os. Non, pas plus qu’elle sentit Hadès la traînait or de la foule ou lui mettre des claques. Non, elle, tout ce qu’elle sentit, tout ce qu’elle vit, ce fut le noir et une sensation bizarre d’être dans du coton. Un bourdonnement continu parvenait à ses oreilles mais elle aurait été incapable d’en donner l’origine. Son corps lui était inconnu et pourtant elle distinguait par-delà le bourdonnement ; les battements frénétiques mais désordonnés de son cœur. Puis, ce fut la douche froide. Elle hoqueta en sentant l’eau glacé – qu’elle identifia être l’eau du lac – lui coulait sur le visage. Elle eut même la sensation que cette eau lui lacérait le visage tant elle avait froid tout à coup. Par réflexe, elle posa sa main sur son oreille et Hadès avait beaucoup de chance : en effet, son joint n’était pas mouillé. S’il l’avait été, elle l’aurait sans doute poussé – tenter de le pousser – dans l’eau en hurlant comme une hystérique. Son joint, c’était sacré. Et elle n’hésitait pas à sauter à la gorge de quiconque osait abîmer « son précieux ». C’était sans doute d’ailleurs, le seul moment où Lux sortait de ses gongs et montrait un trait de sa personnalité sous la carapace. Parce que Lux quand on la connaissait vraiment, elle n’était pas seulement le zombie décoloré défoncé H24 et tentant vainement de supporter son existence. Elle était plus que ça. Et c’était une des raisons qui la poussait à détester Hadès. Parce qu’il faisait exactement la même chose. Cette carapace débile, mais rudement efficace qu’ils s’obligeaient à montrer au monde en espérant pouvoir ne pas trop souffrir encore en s’attachant.
Elle cligna péniblement des yeux, sentant couler sur ses joues le mascara qu’elle avait appliqué sur ses cils ainsi que le crayon noir qui entourait ses yeux lui donnant l’air d’un panda et accentuant plus que jamais les cernes lié à son insomnie. Mais Lux avait fini par aimer cette apparence décharné, à son visage creusés et ses yeux enfoncés. Elle n’avait plus peur de son reflet cadavérique et l’exposait donc à tout le monde sans crainte des moqueries. Elle sentit des gouttes couler le long de son cou et descendre jusque entre ses seins. La sensation brûlante de la sueur mêlée à la piqûre du froid provoqué par l’eau était très étrange. Elle frotta le dessous de ses yeux en espérant retirer le maximum de mascara et d’eye-liner qui aurait pu couler. Mais elle ne comptait pas trop sur le fait d’être jolie à cet instant. De toute façon, elle n’en avait que faire d’être jolie. Ses yeux se posèrent sur son sauveur et elle eut la surprise de découvrir Hadès. Elle ne comprit pas tout de suite, parce que ça n’avait aucune logique. Pourquoi serait-elle seule avec Hadès alors que son dernier souvenir était la sensation étrange de tomber. Elle ne pouvait se l’expliquer, pourtant sa bouche s’ouvrit d’elle-même, prononçant un mot que son cerveau n’analysa que trop tard : « Merci. » Quand elle prit conscience de ce qu’elle venait de faire, elle eut la sensation bizarre que ça lui avait arraché la bouche et qu’il était hors de question que ça se reproduire. Plutôt mourir cette fois. Mais de toute évidence, c’était bien Hadès qui l’avait sortie de la foule pour la réveiller – certes à coup d’eau glacé, m’enfin – et éviter qu’elle meurt écrabouiller par la foule. Elle ne savait pas vraiment quoi dire ou quoi faire de plus. Elle resta immobile, assise et attendit que quelque chose se passe.
Enfin, comme de toute évidence, rien n’allait se passer, elle attrapa son joint sur son oreille et le porta à sa bouche. Elle l’alluma en tirant une longue latte, faisant rouler avec délice la fumée dans sa gorge et dans ses poumons avant de la souffler en faisant quelques ronds vers Hadès. Elle crevait d’envie de lui parler. Pire, elle crevait d’envie de l’embrasser, de sentir la peau rugueuse de ses doigts de guitariste contre sa peau. Elle en mourrait d’envie et pourtant, elle se bornait à le fixer sans piper mot. Elle n’était pas à l’aise avec lui. Alors que tout son esprit le rejetait, son corps l’appelait en hurlant. Sa conscience ne faisait que le critiquer quand son corps criait « putain, fais-moi l’amour. » ; autant dire que la situation était complexe. Et puis Lux pensait à Simon, comme à son habitude. Elle tira encore quelques lattes et soupira. Après tout… Elle le tendit à Hadès, de toute façon, qu’est-ce qu’elle pouvait bien faire d’autre que d’accepter qu’il l’avait sauvé et qu’elle lui état redevable. Elle avait envie de vomir à cette idée, mais elle devait faire avec. Hadès avait volé à son secours. Quand bien même ils semblaient se détester, ils leurs étaient impossible de rester éloigné. Par choix ou à cause du destin, Lux n’en avait aucune idée. Mais son cœur battait la chamade dans son thorax et cela l’a mettait dans un état pas possible. Elle ne pouvait pas. Hadès ne pouvait lui plaire. « Pourquoi t’as fait ça ? » demanda-t-elle alors, de but en blanc. Elle espérait une réponse, mais savait que la haine d’Hadès prendrait le dessus. Tout comme elle prendrait bientôt le dessus sur elle aussi. Elle profita de cet instant de repos où elle se sentait perdu pour essayer de briser la carapace d’Hadès. Après tout, qui mieux qu’elle pouvait briser la carapace de quelqu’un, puisque la sienne était si forte.