Kenneth m’avait proposé de sortir un soir pour faire quelque chose que nous deux et j’avais accepté même si sortir dans des lieux publics ne me disait rien de bon. En plus de ça, je ne savais vraiment pas comment m’habiller… « Qu’un billard » qu’il a dit, mais je ne savais même pas si c’est tout ce que nous ferions. Peu importe, j’avais mis un t-shirt bleu marin et un jean. Je n’avais pas la grande classe, mais j’étais confortable et c’était l’important. J’avais laissé un petit mot à ma petite amie comme quoi j’allais la voir demain parce que ce soir Kenneth m’avait réservé.. Il faut dire que je passais tout mon temps avec Lysianna ces derniers temps, j’avais la tête dans les nuages et j’étais raide dingue d’elle. J’avais donc promis à Kenneth de me sortir un soir pour se revoir. Depuis le souper à quatre qui ne s’était pas si bien passé que ça, on ne s’était vu qu’une fois pour s’expliquer, mais on n’avait pas pris le temps de se voir bien longtemps. Ce soir c’était différent, on aurait toute la soirée. Je ne voulais pas me prendre la tête, je voulais juste m’amuser et avec Kenneth. Par contre, avec lui, je ne savais pas à quoi m’attendre exactement, mais je savais que ça ne serait rien de méchant. J’avais donc pris ma voiture pour passer le prendre pour se rendre au seven devil bar où nous irions jouer du billard. Est-ce que je savais jouer? Pas vraiment…. J’avais passé beaucoup de temps enfermé et en même temps quand j’étais à la rue, j’avais fait beaucoup de bars et j’avais joué, mais ça faisait bien longtemps.
- Tu peux me dire ce qui s’est passé avec ta moto?
Il m’avait dit au téléphone qu’il ne l’avait plus et ça m’avait drôlement surpris, je ne l’avais qu’avec ça quand nous habitions ensemble et il y tenait vraiment. Il l’avait peut-être vendue, mais il se retrouvait à pieds et ce n’était pas pratique. Je suis sûr que ça l’agaçait que je conduise en plus. Nous n’avions pas une longue distance à faire donc, nous fûmes vite arrivés. Nous entrâmes dans le bar en question, je n’avais jamais mis les pieds encore, c’est Kenneth qui devait être venu ici quelques fois et nous allâmes dans le coin billard pour monopoliser une table. Le serveuse nous avait vite repéré et nous demanda ce que nous voulions boire. Je dois dire qu’elle avait une poitrine assez énorme, il était difficile de regarder ailleurs… bien que c’est ce que je fis.
- Deux bières s’il vous plaît!
Elle était partie rapidement et on aurait dit que je pouvais respirer à nouveau. J’offrais donc la première consommation de la soirée à mon ami. En regardant Kenneth, il avait ce fameux petit sourire en coin. J’avais aussitôt levé les yeux en l’air. J’y pouvais rien, j’étais comme ça! En attendant d’avoir nos bières, je décidai de lui demander des nouvelles sur sa vie.
- Alors tu t’entends bien avec ma sœur? Tu t’es trouvé un boulot? T’as des nouvelles de Bailee?
Oui, trois questions en même temps parce qu’il savait que lorsque je parlais, je ne pouvais tout simplement pas m’arrêter. En même temps, je ne faisais pas ça avec n’importe qui…. Seulement avec lui et Elizabeth. Mes deux seuls amis. La serveuse revint nous porter nos bières et je lui sortis un billet de 20$ pour les payer. Je ne buvais pas souvent, mais ce soir, j’étais bien content de le faire en bonne compagnie.
(#)Sujet: Re: Bromance KELSTER | Mar 4 Aoû - 14:38
BROMANCE
Mon dos me faisait un mal de chien. J’étais heureux d’avoir un toit sur la tête quand je m’endormais le soir mais le canapé n’était pas une solution à long terme. D’autant plus que la grossesse de Lily allait sans doute lui donner un peu l’envie de garder une certaine intimité. Je devais donc trouver une solution. Seulement, plus j’y pensais, plus j’en revenais à la même conclusion. Je ne pouvais rien faire avant de trouver un emploi. Tout était beaucoup plus simple quand j’étais encore escort boy. Je ne me souciais pas de mon compte en banque et encore moi d’un moyen de payer mon loyer à la fin du mois. J’allais sans doute prendre un colocataire mais ce n’est pas la question. Dans tous les cas, j’avais besoin d’un travail. Il me fallait un nouveau plan de carrière surtout si je ne pouvais pas devenir serveur. Ce qui s’était passé avec Madison l’autre soir, n’était pas un acte isolé. J’avais déjà eu une mauvaise expérience avec Sebastian McKay. De plus, vu mon ancien travail, je risquais de croiser de nombreuses clientes et voir revenir mon passé au premier plan sans arrêt. Il fallait que je réfléchisse et que je trouve une bonne idée. J’attrapais des vêtements au hasard pour les enfiler avant de me diriger vers la porte d’entrée. Après avoir emporté les clés, j’étais sortit avant de découvrir la voiture d’Edward en bas de l’immeuble. Il était en train de m’attendre. J’espérais ne pas être trop en retard. Je grimpai à l’intérieur sans attendre et le laissa nous emmener jusqu’au bar. Ce dernier ne tarda pas pour me questionner à propos de ma moto. Je m’y attendais un peu et j’aurais souhaité lui donner une bonne réponse.
« J’en ai pas la moindre idée. Sûrement oublié pendant une soirée. J’ai déconné mais je finirais bien par la récupérer un jour. »
Je me doutais qu’elle devait être en Thaïlande et que je ne la reverrai jamais. Peut-être qu’on me l’avait volé ou peut-être que je l’avais échangé contre de l’argent ou autre chose. Je n’en avais aucun souvenir. Il allait falloir que je m’en achète une nouvelle et j’allais devoir choisir si cet achat allait passer avant le logement ou après. Ce n’était pas non plus évident de se déplacer en ville à travers les transports en commun. Je détestais ça et je détestais aussi me faire conduire. Même si j’appréciais Edward, il n’avait pas du tout la même conduite que moi et je trouvais ça stressant d’être sur le siège passager. De plus, j’étais un fan des deux roues. Par chance, la route n’était pas très longue. Ce bar était l’un de mes préférés en ville. Je le connaissais depuis mon premier jour. J’aimais l’ambiance, la simplicité et le côté un peu crade des murs. Authentique. C’était le mot qui le caractérisait. La serveuse était drôlement canon. Mon petit sourire en coin était apparu alors qu’Edward lui demanda deux bières. Il avait lu dans mes pensées.
« Alors tu t’entends bien avec ma sœur? Tu t’es trouvé un boulot? T’as des nouvelles de Bailee? »
En proposant à Edward une partie de billard dans ce bar, je ne m’étais pas attendu à avoir un interrogatoire aussi vite mais ça me faisait rire. Je me calla profondément dans la banquette trouée en cherchant mes mots. Il semblait tout vouloir savoir en même temps et j’avais autant de questions à lui poser.
« Ta sœur est géniale. Je ne sais pas comment je pourrais la remercier un jour pour son hospitalité et je suis content d’avoir une personne comme elle dans ma vie en ce moment. Elle rend la réintégration beaucoup plus simple. » Commençais-je après avoir décidé de répondre dans le même ordre que ces questions. « J’ai passé un test comme serveur récemment mais ça n’a pas totalement marché. J’aurais le droit à un autre essai bientôt… de toute façon, je ne suis pas certain qu’être serveur à nouveau soit une bonne idée. » Répondis-je sincèrement. Il me fallait quelque chose d’autre et de nouveau. J’étais en train de chercher et j’allais trouver. « Bailee m’appelle souvent sur le téléphone de ta sœur ou envoie des messages. J’ai de ces nouvelles presque tous les jours. »
Voilà. J’avais répondu à tout sans donner trop de détails mais c’était à mon tour maintenant. Je ne lui avais pas mentit et je voulais qu’il en fasse de même avec mes questions.
« Je veux tout savoir à propos de l’institut. Pourquoi tu t’es retrouvé là-bas ? Combien de temps ? Qu’est-ce qui s’est passé à ta sortie ? Est-ce que tu vas mieux ? Tu as récupéré tes emplois ? Lysianna est au courant ? »
(#)Sujet: Re: Bromance KELSTER | Mar 4 Aoû - 22:17
BROMANCE
L'histoire de la moto de Kenneth était vraiment mystérieuse... Comment un type pouvait ne plus se souvenir où se trouvait sa moto? J'y comprenais rien! Peu importe, je crois que j'aimais mieux ne pas le savoir surtout s'il s'agissait de ses magouilles. Je n'avais pas hésiter à poser des questions à Kenneth dès notre arrivé après la visite de la serveuse pour aller nous chercher de la bière. Ma soeur était sympathique bien que je ne la voyais pas souvent, je ne savais même pas qu'ils se connaissaient aussi bien. Par contre, le fait que Kenneth emploi le mot "réintégration" me perturba un instant. Depuis quand Kenneth avait besoin de réintégration à Miami? C'était pas lui ça! J'avais froncé légèrement les soucils, mais il avait continuer en parlant de Bailee qu'il lui parlait tous les jours. Je serai étonné de le voir discuter avec sa petite amie. Maintenant que nous avions nos bières, Kenneth à son tour me bombarda...
« Je veux tout savoir à propos de l’institut. Pourquoi tu t’es retrouvé là-bas ? Combien de temps ? Qu’est-ce qui s’est passé à ta sortie ? Est-ce que tu vas mieux ? Tu as récupéré tes emplois ? Lysianna est au courant ? »
Ma gorgée de bière passa un peu de travers parce que ce qu'il venait de me demander c'était très personnel et je n'avais pas tout dit à Kenneth sur ce que j'étais réellement. Il savait que j'avais des visions, mais sans plus...
- Heu... wow toi pour détendre l'atmosphère tu sais y faire comme toujours! commençai-je pour lui rappeler le désastre du dîner de l'autre soir. Bien, si je te disais tout ça, je ne suis pas sûr que tu voudrais me croire! Lys est au courant de tout maintenant comme Elizabeth, je dois dire que j'ai eu de la chance...
Je repris une gorgée de bière tout en le regardant... Je savais qu'il était avide d'en savoir plus, mais ce qui m'arrêtait vraiment c'était à savoir s'il était vraiment un vrai ami. En le regardant, je ne voyais pas autre chose qu'un ami, il était le seul pote que j'avais en dehors d'Elizabeth. Je mis alors mes mains sur la table à plat pour le regarder.
- J'ai fait une crise de démence... enfin... On m'a critiqué sur un boulot que je fais que tu n'es pas au courant... Je suis médium... Je... Je parle aux morts... Une fille que j'ai rencontré par hasard, qui est médecin, m'a défié et je l'ai invité à une de mes séances, elle a tout gâché et au final, on s'est retrouvé à la porte d'une de mes clientes. J'étais très en colère et ça dû provoquer une énergie nuisible... bah peu importe... je veux pas faire dans les détails, mais je me suis retrouvé inconscient à dire n'importe quoi et elle m'a fait interné... Elle avait lu mon dossier que j'avais au Canada... car ce n'est pas la première fois que je finis dans ce genre d'endroit... j'y ai été pendant 3 ans à Vancouver. De mes 15 à 18 ans. Bref, je peux pas te dire l'enfer que c'Était... Puis.... ici... heureusement que tu m'as sorti de là parce que sérieusement je ne sais pas comment j'aurais fini... Avant que tu viennes me sortir de là, ça faisait 3 mois que j'y étais.
Sans doute les veines ouvertes... Mon dossier avait été effacé... Je ne sais pas comment Kenneth s'y était pris, mais je ne pouvais jamais assez le remercier pour ça.
- Disons que j'étais pas mal assommé par les médicaments et le fait que tu payes un type pour me tabasser... bien ça m'a pris deux semaines à m'en remettre.. mais... ça valait le coup... merci!
Je ne l'avais jamais remercié pour ça!!! Et je voulais le faire mais, la façon que c'est sorti, je trouvais ca plutôt minable. Une bière n'allait surement pas équivaloir tout ce qu'il avait fait pour moi, c'était certain. Bon, j'étais conscient que j'avais lâché une bombe en lui disant que j'étais freak et que je pouvais parler aux défunts. Je me demandais s'il allait me croire d'ailleurs. Il y avait pourtant beaucoup de sceptiques et je dirais que j'allais mal le prendre s'il ne prenait pas la peine de me respecter. Je regardai autour de nous un instant et il n'avait toujours pas ouvert la bouche, c'était dingue ça, est-ce que j'allais passer la soirée à faire un monologue? C'était bien partie!
- Dis quelque chose... T'as pas besoin de me croire!
Enfin... nous étions tous les deux très différents et je savais que Kenneth aurait du mal à avaler ça. C'était un mec très terre à terre. Je voulais pas m'attarder non plus... En fait, s'il ne disait rien, c'était peut-être mieux comme ça. J'avais décidé de lui parler de Madison maintenant. Après tout, j'avais bien vu qu'elle était amoureuse de lui quand elle venait me soigner à l'appartement. Et lui, il l'avait vraiment ignoré.... comme un beau salaud.
- Raconte... t'as revu Madison?
Nous n'avions pas encore pris nos baguettes pour jouer au billard, mais ça allait venir plus tard... Je pense qu'on avait plus de choses à se dire que je ne le pensais. C'était tellement plus facile quand nous n'étions que nous deux et pas les filles avec nous.
(#)Sujet: Re: Bromance KELSTER | Mer 5 Aoû - 16:13
BROMANCE
J’avais balancé les réponses à mes questions sans rentrer dans les détails mais en jouant le jeu. Puis, j’avais posé les miennes en espérant qu’Edward en ferait de même. J’avais conscience que ce que je demandais ne devait pas être très facile pour lui. Je voulais qu’il m’en dise plus sur l’asile. Une période qui l’avait peut-être traumatisé et qu’il n’oublierait pas d’aussitôt. Cependant, j’avais besoin de savoir. Un torrent de questions ne cessait de me hanter depuis que je l’avais sortit de l’hôpital. Je l’avais laissé prendre la parole après un instant de silence. J’espérais ne pas l’avoir trop mit mal à l’aise. Il pouvait avoir confiance en moi. Je l’avais prouvé à de multiples reprises. Quoi qu’il en soit, je commençais à l’écouter en buvant une gorgeais de ma bière. Lysianna et Elisabeth étaient au courant de tout. J’étais donc le dernier à savoir. Le regard d’Edward se posa sur moi tandis qu’il rentra dans le vif du sujet en m’expliquant qu’il avait fait une crise de démence. Au fur et à mesure de son récit, j’avais tendance à froncer les sourcils quand je ne comprenais pas ce qu’il essayait de me dire ou à agrandir les yeux. Ce n’était pas son premier internement et il était persuadé de parler avec les morts. Je voulais vraiment le croire mais j’avais tendance à croire que ce que je voyais alors je préférais me répéter dans la tête que j’avais confiance en lui et que je croyais en lui. Je le laissais continuer, ne voulant surtout pas l’interrompre dans ses explications. « Disons que j'étais pas mal assommé par les médicaments et le fait que tu payes un type pour me tabasser... bien ça m'a pris deux semaines à m'en remettre.. mais... ça valait le coup... merci! » Je m’étais redressé sur ma banquette en grimaçant légèrement. C’était mon ami et j’avais fait en sorte qu’il se fasse tabasser. Une des raisons qui m’avait poussé à partir. Je regrettais mon geste. J’aurais dû trouver une autre solution au lieu de faire plus de mal autour de moi. Il avait mit deux semaines à s’en remettre et c’était ma faute. Je ne sais pas comment il avait su que c’était moi mais je ne me pardonnerais jamais ça. J’avais toujours cherché à le protéger, pas le tabasser. Ma main s’était reposée sur ma bière, légèrement tremblante avant que je ne puisse en boire encore une gorgée, puis deux, puis trois. J’allais la finir. Tant pis, j’en prendrais une autre. « Dis quelque chose... T'as pas besoin de me croire! » Je n’avais même pas remarqué que c’était à mon tour de parler. Il devait avoir peur que je le prenne pour un dingue. Bon, c’était un peu le cas mais en même temps, une partie de moi voulait vraiment le croire.
« Je crois en toi, Ed ! C’est largement suffisant. » Lui dis-je en le regardant. « Je suis désolé pour tout ça et pour t’avoir envoyé à l’hôpital… J’aurais au moins dû rester quelques jours après tout ça. »
Même si je l’avais vraiment voulu, ça n’aurait pas été possible. J’étais beaucoup trop instable et autodestructeur pour rester à ses côtés à ce moment là. Vu son état, je n’aurais fait qu’empirer les choses pour lui. La présence de Madison, lui apportait nettement plus. Mais je m’en voulais de ne pas avoir assuré. « Raconte... t'as revu Madison? » Mes yeux s’étaient relevés vers lui avant que je ne termine ma bière et que je fasse signe à la serveuse d’en apporter deux autres. Rien de repenser à mes retrouvailles avec elle, j’avais envie de me souler la gueule.
« Cette fille est une malade ! Elle est folle, Edward ! » Commençais-je en le regardant avec un air ahuri sur le visage. Je n’arrivais toujours pas à digérer ce qu’elle avait osé me faire. « Elle m’a frappé au moins quatre fois alors que je passais mon test de serveur. Elle m’a foutu son talon dans le visage et elle était à la limite de me crever un œil, je te le jure. » Rajoutais-je avant de sourire à la serveuse un sourire quand elle nous apporta nos bières. Vraiment canon. « Je m’en souviens plus très bien mais je suis quasiment sûr qu’elle m’a menacé de mort et je ne serais pas étonné si demain elle m’attendait dans un coin pour me violer avant de me tirer une balle dans la tête ! » En voyant le regard d’Edward, je sentais bien que j’avais un petit peu exagéré la situation. « D’accord, peut-être pas mais elle m’a quand même frappé et elle a de la chance d’être une femme sinon je lui aurais déjà mit mon poing dans la figure. Elle m’a fait mal et il est hors de question que je la recroise, un jour. »
(#)Sujet: Re: Bromance KELSTER | Mer 5 Aoû - 19:55
BROMANCE
J'avais presque tout dit à Kenneth en résumé et je pense qu'il allait comprendre un peu plus qui j'étais. Si je lui révélais le tout c'est que je lui faisais confiance pour qu'il n'aille pas raconter ça à tout le monde... Ma soeur n'était pas au courant et j'espérais qu'il allait tenir sa langue. Mais bon, il était du genre discret alors je ne pense pas qu'il allait bavasser ça. Ça me fit plaisir qu'il me dise qu'il croyait en moi, je ne l'avais jamais entendu dire quelque chose d'aussi personnel à mon encontre. Il semblait s'en vouloir pour le fait que j'aie été blessé pendant plusieurs jours après le tabassage, mais il ne fallait pas qu'il s'en fasse avec ça, j'étais sorti, j'étais libre et je me sentais bien grâce à lui. J'avais une petite amie, une meilleure amie et maintenant il était de retour et ça me faisait vraiment plaisir. Je me risquai ensuite de voir si Madison était au courant de son retour parce que même si "le souper" avait été une catastrophe, je ne l'avais pas appelé. Kenneth commanda deux nouvelles bière bien que la mienne soit encore à la moitié. Il buvait vite! « Cette fille est une malade ! Elle est folle, Edward ! » Je l'avais regardé en haussant un sourcil. À ma dernière connaissance, c'était moi qui parlait aux morts, c'était moi le fou. Madison n'était pas folle, je le savais! Je voulais que Kenneth explique ce qui s'était passé, car ça voulait dire qu'il l'avait bien revu. « Elle m’a frappé au moins quatre fois alors que je passais mon test de serveur. Elle m’a foutu son talon dans le visage et elle était à la limite de me crever un œil, je te le jure. » La serveuse vint nous apporter nos consommation et je détournai le regard de sa poitrine pendant qu'elle déposa le tout sur la table et Kenneth paya. « Je m’en souviens plus très bien mais je suis quasiment sûr qu’elle m’a menacé de mort et je ne serais pas étonné si demain elle m’attendait dans un coin pour me violer avant de me tirer une balle dans la tête ! » Je le regardai cette fois-ci de façon à lui montrer qu'il était en train d'exagérer. Comme s'il détesterait se faire violer lui! « D’accord, peut-être pas mais elle m’a quand même frappé et elle a de la chance d’être une femme sinon je lui aurais déjà mit mon poing dans la figure. Elle m’a fait mal et il est hors de question que je la recroise, un jour. »
Tout ça me choquait vraiment venant de Kenneth comment il pouvait traiter une femme comme ça? Ça n'avait pas de sens pour moi de réagir comme ça. C'était pourtant lui connaisseur des femmes, moi je ne connaissait que Lys et encore, on avait échangé qu'un baiser... Puis, je connaissait bien Madison, elle m'avait parlé de lui chaque jour qu'elle était venue me voir de Kenneth, elle était très amoureuse. J'avais pu alors frôler ses mains et j'avais vu sa vie, ses souffrances, ses peines, ses joies, ses amours... J'avais fait le tour je crois bien jusqu,à ce que je lui dise que je ne veux pas me faire toucher.
- Tu y vas fort un peu... Tu sais très bien que si tu restes dans le coin, tu risques de la croiser à nouveau et je comprends juste pas pourquoi elle s'est énervée contre toi.... Elle.... elle était vraiment amoureuse de toi. T'as dû faire un truc de travers? T'as été poli? T'as voulu t'expliquer avec elle? Tu t'es excusé d'être parti sans rien dire?
Kenneth avait ouvert la bouche pour aussitôt la refermer. J'étais sûr!!! Mon ami avait sans doute perdu son sang froid et il lui avait sans doute déballer des trucs pas gentils. Je savais comment il était, il avait du mal à se contrôler et je savais qu'il le faisait pour éloigner Madison de lui que ça soit conscient ou inconscient. J'écarquillai les yeux et je ne pensais jamais faire ça, mais il avait besoin d'une leçon de politesse. - Ken, t'es con ou quoi? Je pense que si elle t'a frappé c'était mérité! T'es pas du genre très doux, je te rappelle ce que t'a dis au souper avec les filles l'autre soir... Qu'est-ce que tu lui as dit? Qu'est-ce que tu as fais? Allez dis-moi!
J'avais pris une gorgée de ma bière pour ensuite croiser mes bras sur ma poitrine. Il était comme un livre ouvert même s'il faisait exprès de ne rien laisser paraître. Avec moi, il ne pouvait rien me cacher. Peut importe ce qui s'était passé avec Madison la faute revenait sur lui, je ne pouvais pas croire que Madison l'avait frappé pour aucune raison.
(#)Sujet: Re: Bromance KELSTER | Mer 5 Aoû - 23:21
BROMANCE
« Tu y vas fort un peu... Tu sais très bien que si tu restes dans le coin, tu risques de la croiser à nouveau et je comprends juste pas pourquoi elle s'est énervée contre toi.... Elle.... elle était vraiment amoureuse de toi. T'as dû faire un truc de travers? T'as été poli? T'as voulu t'expliquer avec elle? Tu t'es excusé d'être parti sans rien dire ? » J’avais fini par froncer les sourcils en le regardant droit dans les yeux. Est-ce que c’était une blague ? Il se fichait de moi là ? Je n’arrivais pas à comprendre sa réaction. Je lui avais pourtant bien expliqué que Madison m’avait frappé et m’avait balancé son talon. Il devrait me soutenir, j’étais quand même son ami. Si Lysianna lui avait fait un truc de ce genre, je me serais moqué un peu mais je me serais empressé de l’insulter pour être du côté de mon ancien colocataire. J’avais roulé des yeux en soupirant. Je n’étais pas responsable et je n’avais rien fait pour me faire frapper. « Ken, t'es con ou quoi? Je pense que si elle t'a frappé c'était mérité! T'es pas du genre très doux, je te rappelle ce que t'a dis au souper avec les filles l'autre soir... Qu'est-ce que tu lui as dit? Qu'est-ce que tu as fais? Allez dis-moi! » La confiance règne, apparemment. J’étais exaspéré et un peu déçu qu’il ne soit pas de mon côté. Cette fille s’était occupée de lui mais en même temps c’était son travail. Moi, j’étais son ami gratuitement.
« J’ai été parfait à ton diner ! » commençais-je à me défendre.
Certes, je n’étais pas la personne idéale mais j’avais fait de mon mieux et beaucoup d’efforts. De plus, je n’allais pas changer totalement de personnalité pour un repas. Je voulais que sa copine apprenne à me connaître réellement. Je le regarda croiser les bras sur sa poitrine ce qui me fit pousser un soupire. Ce n’était pas juste. Il n’était pas objectif. J’aurais préféré qu’il dise qu’il n’y avait aucune bonne raison pour me frapper.
« Si tu veux mon avis, c’est une psychopathe. » repris-je pour enfoncer le clou. « Je lui ai rien dit de mal. J’ai seulement dit que je m’étais fait pas mal de filles dans l'hôtel, que je ne voulais pas coucher avec elle et que j’avais une copine. » Rajoutais-je en haussant les épaules. « Ce n’est pas de ma faute si les femmes sont compliquées et chiantes. Ce que je sais, c’est qu’elle me doit des excuses. » Finis-je par dire en prenant à nouveau de la bière. « Il parait même qu’elle a rencontré ma mère à New York. Tant mieux pour elle. » Dis-je en levant les yeux au ciel avant de me mettre à rire. « Elle m'a même fait un discours pour me prouver que j'avais des sentiments pour elle ! Non mais t'entends ça ? »
Je ne sais pas ce qui s’était passé pour que j’accepte d’aller dîner avec Kenneth pour présenter Lysianna. J’avais vu Kenneth bien content que je sois en couple, mais je ne savais pas trop ce qu’il avait cherché à voir en dîner avec nous deux. Mon erreur, avait été de choisir Élizabeth pour nous accompagner, j’avais cru que leur présenter ma meilleure amie était une bonne idée mais ça ne l’était pas au bout du compte. Parler de Madison avec Kenneth, ça me montrait à quel point il pouvait être indélicat et ne pas comprendre la situation. J’étais pourtant celui qui ne connaissait pas grand-chose aux filles, mais là, on aurait dit que lui, il ne connaissait pas grand-chose à l’amour même s’il était en couple avec Bailee.
« J’ai été parfait à ton diner ! » se défend-il après que je lui ai parlé du dîner de l’autre soir. Ma bouche avait fait un o parfait! Il savait qu’il avait été inconvenant et pensait que tout s’était super bien passé. En fait, je savais que ça l’avait amusé de parler de ses conquêtes ou même de nudité! J’étais certain qu’il l’avait fait exprès.
- Parfait? Mais tu rigoles? T’as mis tout le monde mal à l’aise en parlant que tu voulais des idées pour poser nu pour Bailee et en plus de ça t’es allé dire que t’avais couché avec deux filles et tu l’as dit en riant comme si t’étais fier! C’était déplacé! Pourquoi tu penses que tout le monde est parti avant la commande? ( :O )
J’Étais encore outré de sa conduire, je savais alors qu’il ne me verrait pas de sitôt avec Lys ou même Elizabeth. Moi, ça pouvait passer, mais je sais qu’elles n’étaient pas habituées à entendre ce genre de dialogue. En même temps, j’aurais dû le voir venir, je savais comment il était, il avait du mal à bien se tenir et il prenait un méchant plaisir à me faire réagir. Quoiqu’il en soit, je ne voulais plus parler de ce dîner, il était à oublier (ou à écrire). J’avais posé beaucoup de questions à Kenneth pour savoir ce qui s’était passé avec Madison et je savais même s’il me parlait qu’il allait que me dire la pointe de l’iceberg.
« Si tu veux mon avis, c’est une psychopathe. Je lui ai rien dit de mal. J’ai seulement dit que je m’étais fait pas mal de filles dans l'hôtel, que je ne voulais pas coucher avec elle et que j’avais une copine. » Ma gorgée de bière vint à me sortir par le nez tellement j’étais surpris d’entendre ça. J’avais attrapé ma serviette en papier pour m’essuyer aussitôt et pourtant Kenneth ne s’était pas arrêter de parler comme si c’était normal. « Ce n’est pas de ma faute si les femmes sont compliquées et chiantes. Ce que je sais, c’est qu’elle me doit des excuses. Il parait même qu’elle a rencontré ma mère à New York. Tant mieux pour elle. » Un peu de jalousie ici? « Elle m'a même fait un discours pour me prouver que j'avais des sentiments pour elle ! Non mais t'entends ça ? »
J’avais froncé les sourcils face à tout ce qu’il m’avait dévoilé sur Madison. Bon, je ne connaissais pas bien Madison côté cœur, mais je savais que c’était fort ce qu’elle ressentait pour lui.. Pour ce qui était de le frapper, je ne savais pas vraiment comment ça c’était passé… Disons que l’envie de toucher Kenneth me traversa vite l’esprit, mais je me ravisai. J’avais encore le nez qui piquait à cause de la bière, c’était tellement désagréable, mais je pense que Kenneth devait avoir mon avis sur la chose, même si je n’étais pas un grand connaisseur. J’avais tassé ma bière pour regarder mon ami en face.
- Je n’ai pas tout compris ce que tu as pu dire à Madison, mais ne crois-tu pas que tu l’as vexée? Et en te voyant parler d’elle comme ça, je dirais qu’elle t’a vexé aussi, mais pour quelle raison je ne sais pas? Elle t’a fait quoi pour que tu lui en veuilles? Mis à part les coups, t’es pas une fille, je pensais que tu faisais de la boxe, *petit sourire glissé au coin de mes lèvres* que t’étais un dur?
Kenneth était beaucoup plus fort que moi et jamais je ne pourrais avoir le dessus sur lui, mais quand même, il s’était pris des coups par Madison, il savait encaisser à mon avis, mais je crois que c'est son orgueil qui en avait pris le plus durement.
- Je croyais que c’était moi le nul en filles! Mais tu ne t’entends pas toi-même? Tu sembles plus l’apprécier que tu ne veux l’admettre et j’ai toujours pensé que si tu t’étais barré c’était à cause d’elle… pour fuir ou je ne sais pas quoi… T’as jamais rien ressenti pour elle? Si c’était le cas… pourquoi tu ne l’as jamais repoussé? Enfin, merde Kenneth tu ne pourras pas la contourner si tu restes à Miami! Tout le monde le sait ça sauf toi apparemment.
On parlait des vraies affaires! Je venais de lui donner ma théorie sur le fait qu’il avait quitté Miami deux fois plutôt qu’une. Madison m’avait confié qu’il ne lui avait jamais rien dit comme quoi il n'était pas intéressé par elle. C'était difficile de savoir ce qu'il pensait et je dirais que ce n'était sans doute pas de mes affaires, mais il pouvait quand même me dire ce qu'il pensait réellement pour une fois. Je n'allais pas en parler à Madison, je n'étais pas du genre à faire ma pie.
- Vous vous devez des excuses tous les deux et tu devrais les faire en premier pour éviter de recevoir un autre coup. À moins que tu aimes ça?
Parce que qui sait… Madison était peut-être capable de lui donner un coup dans les parties…. Peu importe, ma dernière remarque m’avait fait rire et je me moquais un peu de lui. Pour une fois que je pouvais le faire! Je n’aurais jamais pensé qu’il aurait pu avoir un problème de filles. Il avait eu tellement de femmes avec qui il avait fait du sexe alors que moi….. J’étais restreint au toucher et aux baisers. Je terminai alors ma première bière pour prendre la seconde. Kenneth avait presque fini sa deuxième déjà. Je devais peut-être boire un peu plus vite pour le suivre, je ne sais pas.
(#)Sujet: Re: Bromance KELSTER | Jeu 6 Aoû - 17:31
BROMANCE
Edward débloquait complètement. C’est la première fois que j’étais en total désaccord avec lui. J’avais fait des efforts et j’avais vraiment tenu à rencontrer sa copine. Il est vrai que je n’avais jamais eu beaucoup d’amis masculins mais j’avais quand même tout fait pour ne pas l’embarrasser. J’étais sûr que Lysianna s’était amusée. Elle avait rit. Je n’étais quand même pas dingue. Et puis habituellement, il aimait mon humour. Être amoureux, ça ne l’avait pas arrangé le pauvre. Il était coincé et me reprochait des tonnes de choses. On aurait dit Madison. Les deux iraient bien ensemble. Bande de rabat-joie.
« Personne n’était mal à l’aise et ma question était extrêmement sérieuse. » répondis-je dans un grognement. « Je suis désolé si mon envie de faire du nu pour ma copine te pose un problème ! »
J’avais croisé les bras à mon tour en me reposant contre la banquette. Bailee m’avait envoyé une jolie photo d’elle et j’avais eu envie d’en faire de même. Ce n’était pas un drame. En plus de cela, le conseil de Lysianna était très bon. J’avais emprunté l’appareil photo d’un de mes anciens collègues et la qualité était nettement supérieure. Je ne voulais pas que le téléphone me donne dix kilos en plus. J’avais évité le pire mais il ne comprendrait jamais. Si un jour, je trouve cet idiot dans son salon à poil en train de se photographier la queue, je me foutrais de sa gueule jusqu’à la fin des temps. Après cet épisode malheureux, je devais maintenant m’expliquer à propos de miss folle dingue. Elle m’avait foutu son talon dans la tronche mais apparemment tout le monde la défendait. Le monde était injuste et ce n’est pas Edward qui donnerait la définition de solidarité masculine. C’était un traitre, c’est tout. Je ne décolérais pas et mes bras étaient toujours croisés.
« Je n’ai pas tout compris ce que tu as pu dire à Madison, mais ne crois-tu pas que tu l’as vexée? Et en te voyant parler d’elle comme ça, je dirais qu’elle t’a vexé aussi, mais pour quelle raison je ne sais pas? Elle t’a fait quoi pour que tu lui en veuilles? Mis à part les coups, t’es pas une fille, je pensais que tu faisais de la boxe, que t’étais un dur? »
Je l’avais fusillais du regard. Elle m’avait frappé et si j’avais pu lui rendre les coups, je l’aurais mieux accepté. Un point c’est tout. Depuis quand est-ce que Edward défendait les violences physiques ? Ce n’était pas acceptable. A ce stade, je n’attendais même plus qu’il se range de mon côté. Il avait clairement choisit son camp.
« Je croyais que c’était moi le nul en filles! Mais tu ne t’entends pas toi-même? Tu sembles plus l’apprécier que tu ne veux l’admettre et j’ai toujours pensé que si tu t’étais barré c’était à cause d’elle… pour fuir ou je ne sais pas quoi… T’as jamais rien ressenti pour elle? Si c’était le cas… pourquoi tu ne l’as jamais repoussé? Enfin, merde Kenneth tu ne pourras pas la contourner si tu restes à Miami! Tout le monde le sait ça sauf toi apparemment. »
Il ne lui manquait plus que le tee-shirt du fan club de Madison Campbell. J’aimais bien Edward mais là, c’était un crétin qui commençait à jouer avec mes nerfs. Je n’acceptais pas sa prise de position aussi flagrante. En plus, je ne m’étais pas barré à cause de Madison. En tout cas, pas la seconde fois. La première, peut-être, mais ça n’avais rien à voir avec les sentiments que j’éprouvais pour elle. J’avais tenté de tuer un mec, merde. C’était beaucoup plus que ça.
« Vous vous devez des excuses tous les deux et tu devrais les faire en premier pour éviter de recevoir un autre coup. À moins que tu aimes ça? »
Alors là, c’était la goutte d’eau. M’excuser ? Non mais oh. Elle me devait des excuses et c’était à elle de faire le premier pas. Je n’avais rien fait de mal à part dire ce que je pensais et si ça pose un souci à quelqu’un, alors il n’a rien à faire dans ma vie. D’ailleurs, je trouvais Edward très critique envers moi, ce que je ne me serais jamais permis avec lui.
« Si tu aimes tant que ça Madison, je t’en prie. Fonce ! Il parait qu’elle est sortie… enfin qu’elle a couché avec pas mal de garçons donc ne parle pas de sentiments avec moi. D’ailleurs, le dernier en date est le copain de ta sœur. » Commençais-je en me levant de ma banquette. J’étais énervé. Je prenais mal ce qu’il avait osé me dire. Quitte à me mettre mon dernier véritable ami hors de ma vie, tant pis. « Je t’ai dit que j’avais une copine, Bailee. Tu penses peut-être que cette relation n’est pas sincère mais tu n’as rien compris du tout ! » Rajoutais en fouillant dans mon portemonnaie pour sortir un billet. « Je suis extrêmement déçu. Tu as changé Edward et ce n’est pas en bien. Je pensais qu’on était ami mais si tu préfères Madison, vas-y ! Je m’en fiche. Tu ne viendras pas te plaindre quand elle t’aura frappé. » Finis-je par dire en sortant enfin cette saleté de billet et de le tendre la serveuse. Elle parlait avec ma mère et maintenant, elle me piquait mes amis. Bravo ! Je n’aurais jamais dû revenir. J’attrapa ma veste qui trainait et me dirigea vers la porte pour sortir de ce bar. « Mon humour et moi, on se casse ! » criais-je une dernière fois. Je claqua la porte et pris une des rues au hasard en fourrant mes mains dans mes poches. Cette soirée était nulle.
(#)Sujet: Re: Bromance KELSTER | Jeu 6 Aoû - 18:50
BROMANCE
Kenneth avait écouter tout ce que j'avais dit et j'attendais qu'il me réponde, mais au lieu de ça, il s'était mis sur la défensive. Il était énervé et je ne comprenais pas pourquoi? Nous parlions calmement et je venais de lui donner mon opinion. À quoi ça sert les amis si on ne peut pas le faire? « Si tu aimes tant que ça Madison, je t’en prie. Fonce ! Il parait qu’elle est sortie… enfin qu’elle a couché avec pas mal de garçons donc ne parle pas de sentiments avec moi. D’ailleurs, le dernier en date est le copain de ta sœur. Je t’ai dit que j’avais une copine, Bailee. Tu penses peut-être que cette relation n’est pas sincère mais tu n’as rien compris du tout ! Je suis extrêmement déçu. Tu as changé Edward et ce n’est pas en bien. Je pensais qu’on était ami mais si tu préfères Madison, vas-y ! Je m’en fiche. Tu ne viendras pas te plaindre quand elle t’aura frappé. »
Il avait balancé un billet sur la table et j'étais figé sur place par ce qu'il venait de me dire. IL N'AVAIT RIEN COMPRIS!
-Ken.... commençai-je.
« Mon humour et moi, on se casse ! » Il avait tourné les talons et il m'avait laissé tombé. Je me suis mis à rire nerveusement tout seul comme un con sur cette banquette. Qu'est-ce que j'avais dit de mal? Qu'est-ce qui n'allait pas? Pourquoi il agissait ainsi? Il ne m'avait pas répondu. Je ne lui avais pas demandé d'aimer Madison!!! Je lui avais dit de s'excuser!!! Je savais pour lui qui était en couple, jamais je n'oserais faire ça! Je tapotai ma bière tout en la buvant doucement. Je n'avais pas d'amis en dehors de lui et c'était la première fois que ça me faisait ça... non deuxième fois si je me rappelle Leho. Ça c,était très mal terminé et voilà que ça recommençait. J'avais cet esprit devant moi qui se moquait de ma gueule.
- La ferme toi! Dégage!
On était sensé jouer au billard, parler de tout... Je voulais lui parler de Lys, mais la conversation avait tourné sur lui. Je faisais quoi moi? J'étais perdu en fait. En fait, j'étais à présent angoissé parce que je ne savais pas quoi faire. En fait, je ne savais même pas ce que j'avais fait de mal! Tu fais quoi là? T'es con! Tu racontes des trucs alors que tu ne connais rien aux filles! Il ne veut plus rien savoir de toi! . Je m'étais pris la tête avant de me lever et de prendre la sortie en courant. En sortant du bar, je fis trois pas pour regarder autour de moi où il avait pu aller. Il avait fait plusieurs rues et je le voyais au loin c'est pourquoi je m'étais mis à courir comme me l'avait montré Jordan, mais ça ne voulait pas dire que j'étais doué. Je réussi à le rattraper alors qu'il continuait toujours sa route. J'avais le souffle court, je voulais mourir parce que mon cœur battait fort et j'avais mal partout.
- Arrête.... *souffle* qu'est-ce que tu fais? *souffle* Je voulais pas te critiquer... je connais rien aux filles t'as sûrement raison! *souffle* je m'excuse!
Je me pliai en deux dans l'espérance de retrouver mon souffle normal. Je ne sais pas s'il allait m'écouter encore ou bien me lâcher pour de bon. Je ne savais pas ce qu'il avait en tête. Peu importe j'étais sur le bord de la panique parce que je ne savais pas avec qui je parlerai de tout ça s'il n'était plus là! Je ne sais pas pourquoi, mais je prononçai immédiatement ces mots:
- Je veux faire l'amour!
Il m'avait regardé d'un drôle d'air. Je soufflais encore de ma course... Putain, j'allais mourir du coeur. Il n'était pas en train de penser que c'était avec lui que je voulais faire ça non? Je décidai donc d'être plus clair.
- Pas avec toi! Avec Lys! Et avec qui tu penses que je peux parler de ça? T'es mon seul ami!
Je m'étais redressé, mains sur les hanches pour le regarder. Il allait me lâcher que pour cette connerie que je lui avais dit? Il avait dit que j'avais changé alors que c'était faux. Il ne me connaissait pas!!! Il ne savait pas par quoi j'avais traversé, ce que j'avais vécu! Il ne savait qu'une partie! Finalement il était peut-être comme les autres? Je n'étais pas fait pour avoir des amis. Je pris place sur le bord du trottoir pour m'asseoir parce que je n'aimais pas du tout la situation et je pense que j'aurais bien pris une dose de ses médicaments qu'on m'avait donné à l'institut.
(#)Sujet: Re: Bromance KELSTER | Jeu 6 Aoû - 22:04
BROMANCE
J’avais commencé à marcher en prenant la première rue que j’avais trouvé et sans chercher une destination précise. C’est ce que j’appréciais le plus quand il était tard et que j’étais de mauvaise humeur. Un tour dans la ville, au calme, tout en essayant de trouver un endroit encore ouvert et accueillant. C’était ma façon d’oublier les soucis et de me calmer. Je n’avais pas bien pris cette discussion avec Edward. Je le considérais comme un bon ami et il avait tout le droit de me donner son avis mais ça m’avait quand même vexé. Cette soirée avec Madison m’avait vraiment mis dans une colère noire donc je ne voulais pas plaisanter dessus ou même en discuter. De plus, c’est vrai que j’en avais pris un sacré coup quand elle m’avait frappé. J’irais même juste qu’elle m’avait blessé. Pas physiquement mais moralement. Elle parlait sans savoir pourquoi j’étais partit et ce que j’avais enduré, exactement comme Edward. J’étais toujours le méchant de l’histoire et j’étais fatigué de devoir me défendre tout le temps même si j’étais généralement en tord. Ils parlaient de mes sentiments comme s’ils savaient mieux que moi. Ils étaient loin de la vérité. Les paroles de Madison n’arrivaient pas à quitter mon esprit. Je me souvenais de la séance photo mais c’était ridicule. Certes, elle avait été très jolie mais je ne ressentais rien à ce moment là. Elle m’embrouillait la tête et je détestais ça. Mes pensées m’échappèrent à la seconde où Edward était apparu devant de moi, complètement essoufflé. On aurait dit qu’il allait mourir d’une seconde à l’autre. Il fallait vraiment qu’il se mette au sport. « Arrête.... qu'est-ce que tu fais? Je voulais pas te critiquer... je connais rien aux filles t'as sûrement raison! je m'excuse! » J’y été peut-être allé un peu fort avec lui. Ma sortie était quand même assez dramatique pour peu de choses. « Je veux faire l'amour! » Mes sourcils s’étaient froncés. J’espérais vraiment qu’il ne pensait pas que j’étais gay à présent et que je voulais coucher avec lui. J’avais regardé dans la rue autour de nous, un peu mal à l’aise par la situation. « Pas avec toi! Avec Lys! Et avec qui tu penses que je peux parler de ça? T'es mon seul ami! » D’un coup, je me sentais nettement plus rassuré. Il s’était redressé en retrouvant un souffle pratiquement normal avant de s’asseoir sur le bord du trottoir. J’avais soupiré légèrement puis fait la même chose que lui en prenant place à ses côtés.
« Désolé d’avoir réagit au quart de tour. » commençais-je à dire en soupirant, sans le regarder. « C’est juste… compliqué, tu sais. » finis-je par lui confier. « Je crois que tu es mon seul ami aussi. » rajoutais-je dans un petit rire nerveux.
J’avais d’autres amis mais c’était différent. Ce n’était pas des amis à qui je me confiais ou qui pourraient me soutenir en cas de coup dur. C’était plutôt des potes de soirées ou avec qui je m’échangeais des bons plans. Je ne considérais pas Edward comme ça. J’avais confiance en lui. J’étais quasiment certain que je pourrais lui confier ma vie.
« Alors comme ça, tu veux coucher avec elle ? » récapitulais-je avant de reprendre. « C’est quoi le problème ? La toucher ou le fait que tu ne l’ais jamais fait auparavant ? » dis-je en tournant la tête vers lui. J’avais soigneusement évité le mot puceau ou vierge pour ne pas jouer le mec embarrassant une fois de plus.
