∞ this can't be real.
h a y d e n . f i t z d u n c a n . f t . m a d i s o n . c a m p b e l l .
J’étais dans le service pédiatrie aujourd’hui et comme souvent, je m’occupais moi-même de l’opération. En effet, il nous manque plusieurs titulaires et mon savoir-faire a été reconnu par le chef de la chirurgie. Heureusement que Hayden a longtemps fait mes louanges. Il n’y a qu’une seule Madison Campbell en chirurgie et ça, dans cet hôpital, tout le monde le sait. Les autres résidants sont même jaloux puisque je suis ce qu’ils appellent un « vautour » mais je l’assume. Je veux être la meilleure, je suis la meilleure et je resterai la meilleure. J’aspire toujours à me surpasser et il est inconcevable pour moi que je ne le fasse pas.
« Docteur Campbell, on voit vous souvent avec le docteur Armstrong ces temps-ci… » Dit naturellement le docteur Ramirez. Un léger sourire se dessina alors sur mon visage. Je ne paraissais pas froide en sa compagnie pour la simple et bonne raison que le docteur Ramirez est une femme que j’apprécie et que je connais depuis très longtemps. Je n’irai pas jusqu’à dire que nous nous confions mutuellement nos vies mais disons que lorsque l’on peut, on le fait. C’est important de pouvoir avoir quelqu’un avec qui partager sa vie lorsque l’on passe autant de temps dans cet hôpital. Néanmoins, je voulais rester crédibles auprès des autres et je fis donc disparaître ce petit sourire.
« C’est vrai. Il est de bonne compagnie. » Dis-je simplement en refermant le ventre de cette jolie dame enceinte.
« Il est tellement sexy, je vous envie d’avoir une relation intime avec ce bel âtre. » Continua la jeune femme. Légèrement surprise par ses propos, mon visage se leva en sa direction. Elle était face à moi et je ne comprenais pas d’où elle sortait ça.
« Je vous demande pardon ? » Lui demandais-je intriguée en ne la lâchant pas du regard, stoppant légèrement les points de sutures que j’étais en train de faire.
« C’est le mexicain qui m’a dit ça. Il m’a même montré les caméras de surveillance présente dans l’ascenseur. » Je ne répondis rien et je me remis à suturer le patient. William et moi avions oubliés la présence de ses camaras. Mince ! Je ris alors intérieurement en restant sérieuse à l’extérieur.
« Terminée pour moi, je vous laisse finir. » Dis-je simplement avant de sortir du bloc et de jeter mes gants à la poubelle afin de me laver les mains.
Une fois sortis, je marchais dans le couloir en direction de l’accueil pour récupérer mes autres dossiers en bipant mon équipe d’interne. Oui, lorsque l’on est résident, nous avons la charge d’internes. Choses fabuleuse, j’aime donner des ordres.
Cependant, lorsque je fus devant l’accueil, je reconnu cette ravissante rousse… C’est ma cousine, Alexie. Celle-ci m’aperçue et me pris dans ses bras aussitôt. Elle n’avait pas l’air bien et je pense savoir pourquoi. Mes bras l’entourèrent pour la consoler. Elle me fessait beaucoup de peine.
« T’es… au courant pour ma mère? » Demanda la jolie rousse. Je n’eus pas le temps de répondre que cette dernière repris la parole aussitôt.
« Dis-moi qu’elle va bien Madi… dis-moi qu’elle est ok…» Son regard persistant ne me déstabilisait pas mais ne me laissait pas tellement de choix. Mentir à ma cousine ? Je ne peux pas. Je l’aime bien trop pour ça. Malgré ce que l’on peut penser, Alexie est comme une sœur pour moi. C’est ma cousine, mon sang, ma famille et je ferai tout pour elle je suppose.
« Je voulais venir t’apprendre tout ça à Londres mais visiblement, quelqu’un t’a déjà mis au courant malgré mes instructions. Je sais ce que tu vas dire et tu as tout à fait raison. Je n’avais pas à te tenir à l’écart de tout ça et je n’en ai pas le droit mais je t’aime. Et comme je t’aime, je veux te protéger. Je ne veux pas que tu souffres et j’ai pris la décision qui me paraissait juste. Je suis paradoxale, je le sais aussi mais c’est délicat d’être docteur et de t’aimer aussi fort, tu comprends ? » Lui dis-je simplement en la regardant. Je ne tournais jamais autour du pot avec ma cousine, je l’aime, nous sommes proches et j’emploie les mots qui me viennes :
« Disons que tu ne retourneras pas à Londres avant un bon moment. Ta mère aura besoin de toi… Elle a déjà besoin de toi… » Lui dis-je simplement. Normalement, je devrais la ménager mais je ne peux pas faire de faux semblant et jouer avec les mots. C’est la famille d’un patient certes mais c’est aussi ma famille. C’est une Campbell, même si elle n’en porte pas le nom.
« Elle a besoin de toi parce qu’on ne sait pas ce qu’elle est et ce n’est pas une bonne chose. Ça peut vouloir dire un milliard de chose. Elle peut ne rien avoir de grave, juste un mauvais virus mais elle peut aussi avoir une maladie orpheline, elle peut aussi être en train de mourir… Il y a tant de possibilité et aucune réponse pour le moment. Elle doit rester sous observation… Mais tout le monde est là pour elle, tout le monde vient la voir. C’est plus qu’une infirmière dans cet hôpital, c’est notre maman-gâteaux à tous. » Lui dis-je en la reprenant dans mes bras par la suite. Sa mère ne cesse de nous cuisiner des gâteaux et on l’aime pour ça. On l’aime aussi parce qu’elle est formidable et nous sommes tous très peiner par ce qui lui arrive. Et puis, c’est ma tante, n’oublions pas que même sans ses gâteaux, je l’aime.
© queen campbell.