Emi Burton

∞ Congrats ! It's a boy ! .

f i t z d u n c a n . m c c a l l i s t e r .  f t . m a d i s o n . c a m p b e l l .

Le vol avait été assez épuisant. J’avais passé mon temps à penser à Kenneth et ça m’avait d’ailleurs empêchée de m’endormir alors qu’habituellement, je m’endors toujours dans le nouveau jet que je me suis payée.  
En arrivant à New York, je fus accueilli par la mère de Geane. Cette ravissante et douce femme. Mais j’étais loin d’imaginer qu’en ouvrant la porte, je verrais Geane crier mon nom parce qu’elle s’apprêtait à mettre son monstre au monde. J’espère qu’il n’est pas difforme. « Hey.. Tu ne veux pas me cacher un peu le minou là, y a mon père à la porte ! » Je m’étais naturellement mise à rire avant de me mettre devant. « Monsieur McCallister, ce n’est pas un spectacle que vous devez voir. Geane aura du mal à se concentrer si vous êtes là. » Lui dis-je alors en me tournant vers lui. J’étais bien sérieuse, Geane était dérangé par la présence de son père et je pouvais bien le comprendre. Ses parties intimes sont à la vues de tous et ça n’est pas joli à voir. « Non ! Non ! Je resterai ici Madison ! Je veux voir mon petit enfant naître, mon tout premier ! » S’était-il exclamé. Il semblait tout aussi têtu que Kenneth, c’était incroyable. « Sortez monsieur McCallister » Exigesais-je alors en regardant Hayden qui avait ramené ce qu’il fallait.
Je m’étais redressée pour aller me laver quatre fois les mains et les avants bras pour me désinfecter correctement. Et en revenant dans la chambre, je pris une paire de gant stérile dans ma sacoche de chirurgien avant d’aller entre les jambes de Geane pour voir ce qui en était. « C’est déjà vachement dilaté ! Je commence même à apercevoir la tête !  » Lui dis-je tout enthousiaste en relevant ma tête pour regarder Geane puis Hayden. « Tu me laisses faire ? » Demandais-je à Hayden en le regardant. Il est titulaire alors que moi non et c’est pour ça que je m’étais permise de lui demander. Bien que je n’avais aucune intention de lui laisser le choix. « Merci, c’est trop gentil ! » Ajoutais-je sans attendre sa réponse. « Humidifie son visage, elle va devoir commencer à pousser ! » Expliquais-je alors à Hayden. « Allez ! Vite ! » M’exclamais-je alors que mon portable sonnait. A en croire la sonnerie spéciale que j’entendais, c’était la banque. Je trouvais ça même étonnant.

Ça faisait déjà trois jours que j’étais avec Geane, Madison et moi on s’était mis d’accord de se relayer pour voir Geane suite à des désaccords entre nous deux, aucun de nous deux voulait mêler Geane à tout ça sachant qu’elle était bien enceinte, on ne voulait pas prendre le risque de la stresser, ou de la faire paniquer. Je passais beaucoup de temps avec le père de cette dernière qui passait son temps dans sa chambre, ne voulant plus sortir, même si j’essayais de la trainer hors de la chambre. J’étais fatigué à cause des allers-vients depuis des mois, et j’avais énormément de travail au retour, mais c’était pour la bonne cause. Je ne pouvais pas laisser Geane toute seule face à ce problème, si on peut dire comme ça, elle était déjà assez mal comme ça.
J’étais donc assis avec Geane dans sa chambre, on regardait la télé pendant que je picorais dans le paquet de chips où Geane n’arrêtait d’en piquer quelques-uns aussi, je dois dire que trainer avec une femme enceinte, vous fait beaucoup manger aussi. Puis je vis Geane se redressée avec difficulté, par réflexe j’avais mis ma main sur le milieu du dos, afin de l’aider, puis je m’étais adossé de nouveau contre le canapé, j’étais concentré dans l’émission quand lorsque Geane m’appelait, d’une voix paniquée. « Hayden.. Soit je me suis pissée dessus.. Soit j’ai perdu les eaux.. » Dit-elle en montrant son bas de pyjama, qui était mouillé, mes yeux s’écarquillaient, c’était le grand moment pour Geane. Je jetais le paquet de chips en voyant ça, me levant d’un bond. « Mais je penche plutôt pour la seconde hypothèse ! » Dit-elle avant de se mordre timidement la lèvre. Je me précipitais vers Geane, avec les mains tendus pour l’aider à rejoindre le lit, où je mettais rapidement les coussins l’un après l’autre. « Allonge toi, je vais vite examiné ça, mais ça se trouve que oui ! C’est le grand moment. » Dis-je, un peu paniqué, j’avais rarement fait ça à la maison, j’avais l’habitude d’être au dessus de la table avec le patient. « Madison était censée arriver à quelle heure ? » Demandait-elle en me regardant, je la regardais, puis de ma main libre, j’avais levé ma main pour regarder ma montre. « On peut l’attendre non ? » Dit-elle, désespérée, je ne voulais pas qu’elle se retienne d’accoucher, c’était imminent. « Elle ne va pas tarder, je pense que le bébé est en route.. » Dis-je, à peine le temps d’avoir fini ma phrase, je senti la main de Geane presser contre la mienne de toutes ses forces. « Oh putaaaaaain. » Dit-elle en serrant les dents, ce qui voulait dire, qu’il fallait qu’elle pousse le plus rapidement possible. Je me mis devant le lit, en attrapant le bas de son pyjama afin de l’ôter, et de me mettre entre les genoux de Geane. Je regardais rapidement, c’était déjà dilaté, et ça se dilatait très vite. « Le travail a commencé, et dans quelques minutes tu ne vas pas tarder à pousser… Il est trop tard pour la péridurale. Je reviens vite, je dois aller chercher le matériel ! » Dis-je, il fallait qu’elle soit prête pour ça, car ça se promettait déjà. Je commençais à partir, lorsqu’elle s’exclamait toute paniquée, elle avait raison, il y avait de quoi l’être, j’essayais de montrer calme et poser. « Attend, attend me laisse pas seule ! » Dit-elle, alors que j’allais répondre, la porte de la chambre s’ouvrit, Madison Campbell, arrivait comme une parfaite reine. Je me précipitais vers Madison en la saluant, expliquant rapidement la situation dans les détails avant de sortir. Au bout de deux minutes, je revenais charger comme un âne, je déposais le tout sur le sol devant le lit tandis que Madison se trouvait au chevet de Geane. Pendant que Madison essayait de faire sortir le père McCallister, cela me faisait doucement rire, car je le connaissais bien, puis il sorti. J’installais les serviettes, Geane levait son bassin afin que je puisse bien étaler la serviette sur le lit. Je m’étais lavé les mains en cours de route, et j’avais déjà mes gants stériles, puis Madison se mit derrière moi pour regarder où en était le travail. « C’est déjà vachement dilaté ! Je commence même à apercevoir la tête ! » Dit-elle toute contente, je levais les yeux au ciel discrètement avant de me pousser un peu. Puis elle me regardait avec insistance. « Tu me laisses faire ? » Demandait-elle, comme si elle avait quelque chose à faire, je me relevais du lit afin d’être près de Geane. « Merci, c’est trop gentil. » Dit-elle, avant d’ajouter. « Humidifie son visage, elle va devoir commencer à pousser ! » Dit-elle à moi, j’hallucinais ou bien ? C’était ma spécialité, je ne sais combien j’ai mis d’enfants au monde et elle me disait ça. « N’hésite pas à tirer une fois que tu tiens le bébé. Il est primordiale qu’il cri quand il sort, il faut qu’il ai le plus rapidement possible de l’air. » Dis-je d’une voix calme avant de prendre place près de Geane en prenant un gant de bain, que je trempais dans une bassine que la mère de Geane avait rapporté le plus vite possible. « Aller ! Vite ! » Dit-elle Madison en regardant Geane, qui commençait à pousser en serrant sa mâchoire, elle prenait également ma main afin de la presser. Je m’étais avancé vers Geane était souffrante. « Expire, et souffle, puis tu retiens ta respiration, n’hésite pas. Tu t’en sors très bien. » Dis-je en regardant Madison perturbée par la sonnerie de son téléphone, toujours en tenant la main de Geane, je m’approchais un peu pour voir où elle en était, la moitié du corps était sorti. Et le bébé ne criait toujours pas, ce qui m’inquiétait un peu, je lâchais la main de Geane afin de prendre les choses en main, je relevais ma tête en regardant Geane pour l’encourager par mon regard. « Pousse, tu y es presque! » Dis-je en haussant un peu le ton, d’une voix douce. Je me mettais derrière Madison en tenant les genoux de Geane, les poussant un peu plus, je libérais ma main afin de poser ma main sur le torse du nouveau-né, le pressant un peu, puis il commençait à s’agiter dans tous les sens en criant, Madison tire sur le nouveau-né, puis me demanda d’attraper un coupe-cordon de ma trousse, chose que je fis, et qu’elle coupa, en prenant soin de l’enrouler dans une serviette, en lui nettoyant le visage. Je levais ma tête tout souriant, en regardant Geane, essoufflée. « C’est un garçon ! » Dis-je.


 

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J’avais levé les yeux aux ciels en l’entendant me dire de telles absurdités. « N’hésite pas à tirer une fois que tu tiens le bébé. Il est primordiale qu’il cri quand il sort, il faut qu’il ait le plus rapidement possible de l’air. » Ce n’était pas vrai. Ce n’était pas une nécessité. C’est vrai que c’est mieux mais tous les bébés ne pleurent pas tout de suite.  Et puis ça m’énervait qu’il soit là. Malheureusement pour moi, je n’avais pas d’autre choix. Je devais supporter sa présence.
Le pire fut lorsqu’il venu derrière moi pensant sans doute que son aide était nécessaire. « T’es pas obligé de me coller autant ! » Lui dis-je en continuant d’aider Geane à sortir le bébé. C’était un garçon, qu’est-ce qu’il était beau. Tellement beau que je m’étais même mise à laisser une petite larme couler. Mon filleul, mon beau garçon. En effet, Geane m’a demandé il  y a quelque jour d’être la marraine de ce petit bout de chou. Mais ce n’est pas la seule chose qui a été convenu. En effet, je vais prendre la responsabilité de ce bébé et effectuer mon rôle de marraine. Je vais m’occuper de lui dans le plus grand secret et je vais chercher à lui offrir le plus beau foyer qu’il puisse trouver. Mon association s’occupera très bien de lui et je m’occuperai très bien de lui. Il sera heureux mais j’ai l’espoir qu’un jour Geane veuille s’occuper de lui. Elle n’est pas prête pour le moment mais le sera surement plus tard.
Une fois le bébé nettoyé, Hayden le mit dans les bras de Geane mais cette dernière s’emporta et se mit à pleurer. Elle ne voulait pas de lui et les cris du bébé s’étaient même intensifiés. Sans doute ressentait-il le rejet de sa mère. Une autre larme se mit à couler le long de ma joue, c’était une scène tellement triste. « Vas-y, recouds moi ou je sais pas.. Fais ce que tu as à faire, et partez.. Sortez de ma chambre et occupez-vous de lui. » S’exclama-t-elle ! J’étais triste, vraiment très triste mais je parvenais à contenir mon émotion. Je lui pris le bébé des bras et le remis correctement dans sa serviette avant de partir avec lui pour le nettoyer. « Tu te rends compte Madison ! Ma fille vient de me donner un petit-fils ! Comment s’appelle-t-il ? On ne lui a pas donné de nom ! Elle ne l’a pas fait ! » Souriait la jeune grand-mère qui m’accompagnait tandis que le grand père était resté avec sa fille et Hayden.
« Si, il a un prénom : Riley Seth McCallister et il est tellement beau qu’il en fera tomber des cœurs. » Souriais-je alors en posant mon regard sur ce beau bébé. « Dis-moi Madison, tu as l’air différente des autres fois. Qu’est-ce qui se passe ? Et ne me dit pas que tout vas bien, je commence à bien te connaître ma chérie. » Souriait la jeune femme. Je m’étais mise à rire nerveusement. Je ne pouvais pas lui répondre. Kenneth me l’a interdit. Personne ne doit savoir qu’il est de retour pour le moment. C’est notre pacte. « Disons que j’ai passé de bon moment à Miami ces derniers-temps. »  Lui souriais-je alors avant de reprendre pour changer de sujet. « Pouvez-vous me ramener ma trousse médicale, je vais examiner ce petit bout de chou. » Je voulais m’assurer que tout allait bien, c’est la marche à suivre à l’hôpital alors je compte bien la faire ici également. « Je vais bien m’occuper de toi mon amour, tu verras et puis je suis certaine que ton tonton Kenneth tombera aussi sous ton charme. Je te préviens, il est un peu ronchon, lunatique et il a très mauvais caractère mais il est merveilleux, tu l'aimeras, j'en suis certaine. Entre McCallister, vous n'aurez pas de problème pour ça. » Lui souriais-je alors en touchant ses petits doigts fragiles.

Juste au moment où on fit sortir le bébé, j’annonçais que c’était un garçon sans faire attention à ce que disais Madison, il était tellement beau que j’eu un petit sourire en le voyant. « Bienvenue parmi nous Riley. » Dis-je doucement en le tenant dans mes bras, il était si petit, c’était la première fois que je faisais accoucher une personne proche de moi, et j’ignorais que je porterais autant d’importance à ce petit-être. Puis, je commençais à nettoyer son visage et son petit corps avant de m’approcher vers Geane qui refusait de le porter dans ses bras, j’avais quitté pendant deux secondes le visage de ce petit, pour regarder Geane qui semblait désemparée, et brisée. Puis, le bébé commençait à pleurer, je ne savais pas quoi faire, je serrais le bébé près de moi, je me tournais vers Madison qui pleurait légèrement, avant de le confier. « Vas-y recouds moi, ou je sais pas.. Fais ce que tu as à faire, et partez.. Sortez de ma chambre et occupez-vous de lui. » Dit-elle, j’étais surpris, Madison prit le bébé avant de quitter la chambre avec la mère de Geane, elle parvenait à le calmer, elle avait de l’expérience avec les bébés, cette pensée m’attristait.
Une fois la porte fermée, je m’approchais de Geane qui avait mit ses mains sur ses yeux, comme pour se cacher, le père était près d’elle, essayant de la rassurer. « Ma petite fleur, ne pleure pas.. Il est magnifique ! » Disait le père, il était mal en la voyant pleurer, et je ne savais pas quoi dire, je posais ma main sur l’épaule du père, il tournait sa tête vers moi, il avait les yeux remplis. « Je vais m’en occuper. Aller rejoindre votre femme, Madison et .. » Dis-je dans un premier temps avant de regarder Geane. « Votre petit-fils. » Dis-je tristement, le père quittait la chambre en me remerciant de m'occuper de sa fille, je fis le tour du lit, pour m’occuper de Geane, débarrassant des serviettes et tout le reste, puis au bout d’une dizaine de minutes, j’observais Geane, elle regardait la fenêtre dans le vide. Je m’approchais d’elle, me mettant à côté d’elle, afin de la prendre dans mes bras sans rien dire, elle n’avait pas besoin de dire quelque chose. Elle collait sa tête contre mon torse, avant d’éclater au sanglot et tenant ma chemise, comme si elle cherchait quelque chose à s’accrocher. Je n’avais jamais vu Geane aussi triste de ma vie, c’était bien la première fois. « Tout ira bien. » Dis-je doucement.


 

Emi Burton

Le père de Geane venait de rejoindre les autres personnes en fermant doucement la porte sans aucun bruits, tandis que moi je rangeais la chambre dans le grand calme où Geane était complètement vide… Rien que de regarder ses yeux, c’était de la confusion, ça me faisait un pincement au coeur. Je ne l’avais jamais vu comme ça, la seule chose que je pouvais faire, c’était de m’installer près d’elle sans dire aucun mot, mais de lui apporter un réconfort. Elle venait de mettre son enfant au monde, et elle n’en voulait, elle avait rien demandé. Je ne pu que sortir que tout ira bien, du moins je l’espérais, cette chambre me rappelait un tas de souvenir passer avec Geane, et ça me brisait le coeur pour elle, elle était passée par tellement de choses. Elle évitait mon regard, ce que je trouvais normal, je fixais donc juste la porte de la chambre, où je pouvais entendre les pleurs du bébé s’éloignés, je crispais discrètement mes lèvres en fronçant les sourcils. « Non Hayden… Tout n’ira pas bien. Je suis conne putain ! Regarde dans quel merdier je me suis foutu ! » Dit-elle en commençant à pleurer sur moi, j’essayais de dire un mot, quand je pu trouver une voix. « Arrête, tu as bien fait. Tu es la personne la plus courage que je n’ai jamais rencontré. » Lâchais-je en regardant Geane, qui s’enfonçait d’avantage sur mon torse, grimaçant puisque cette dernière bougeait sans cesse. « Me laisse pas, je t’en supplie, aide moi. Sors moi de ce bordel.. » Dit-elle en pleurant, tirant sur ma chemise, je la serrais davantage sur moi, que pouvais-je bien faire ? Elle était ma personne, une des personnes les plus importantes de ma vie et je ne pouvais rien faire pour soulager sa douleur. Je m’en voulais terriblement de ne pas pouvoir faire quelque chose pour elle, qui avait tant fait pour moi ces temps-ci. « Je suis là, je ne te quitte pas, je serais toujours là… Dors un peu, tu en a besoin. » Dis-je la serrant davantage près de moi, je posais ma tête contre la sienne qui était son épaule. Je sorti mon portable pour modifier mon vol, et envoyer un email pendant qu’elle dormait. Je commençais à avoir le bras endoloris par la pression de sa tête.

3 heures plus tard.

Je m’étais levé, puisque Geane dormait à poing fermés, je parti voir Madison, qui était assise sur le canapé avec les grands-parents, et berçant Riley qui gigotait toujours autant, ce qui me fait un peu sourire, un peu de douceur dans ce monde au moins. Je regardais Madison, elle aurait fait une merveilleuse mère, puis le père de Geane m’aperçut arriver. « Comment va notre fille ? » Demandait-il triste, je mis mes mains dans mes poches, je savais qu’on allait en arriver là. « Elle se porte bien physiquement, mais … Elle est anéantie moralement. » Dis-je doucement, la mère de Geane porta une main sur sa bouche en lâchant un petit gémissement douloureux.