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 "Je cherche dans les mystères de la vie ceux de mon âme"

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(#)Sujet: "Je cherche dans les mystères de la vie ceux de mon âme"  |   Sam 17 Oct - 2:45

Ailye Naya Syria

«
Got a secret, can you keep it ? Swear this one you'll save. [...] 'cause two can keep a secret... if one of them is dead.
 »


Nom : Syria
Prénom : Naya, Ailye
Âge : 25 ans
Date de naissance : 13 juillet 1990
Originaire : Elle vient du Québec, sa mère était française.
Situation familiale : Père - Envoie de lettres de temps en temps ; Mère - Aucune relation ; Sœur - Morte
Orientation sexuelle : Inconnue
Particularités : Tâche de naissance en forme de lune sur la tempe gauche, cicatrice sur la tempe droite ; tâches marrons dans l'iris appelées nodules de Lisch
Habitudes : Vérifier trois fois les portes et fenêtres ○ Laisser les lumières de sa maison allumées ○ Toujours avoir un décompte.
Groupe : Ice Age.
Avatar : Anya Barker

Anecdotes
Naya a recueilli un chat noir qui a désormais 1 an / elle tient un refuge d'animaux abandonnés / Elle ne mange ni viande rouge, ni farine blanche et ne prend que des produits bios, sans sucre rafiné et lait de vache / Elle n'a pas de cellulaire ni de télé, juste un ordinateur portable excessivement sécurisé / son unique ami, meilleur ami, n'existe pas /

Caractère



Le monde est rempli de toutes sortes de gens, de toutes sortes de caractère. Il y a des gens doux, des gens brusques, et ceux qui n'appartiennent au final à aucune catégorie. Elle n'appartient à aucune catégorie, un peu brusque, un peu douce, surtout douce avec les animaux et plutôt brusque dans ses rapports sociaux, un peu trop organisé et pourtant assez désorganisé. Peut-être qu'il faudrait reprendre du tout début pour comprendre de quoi on parle, de qui on parle et de ce dont il est sujet. Naya, de son deuxième nom, est cette femme que tu ne comprends pas, qui ne parle pas avec les yeux, mais avec les mots, que ces derniers agissent comme des lames ou comme des caresses, elle n'en fait pas de cas. Elle est forte, ou du moins est-ce l'image qu'elle donne aux gens, ne les laissant point percer le masque de froideur et d'autorité qu'elle affiche, de les laissant pas voir que, comme les autres, elle possède elle aussi des faiblesses. Comme pour éviter tout pépin, comme pour se protéger. Pour se protéger. Tout est fait dans le but de se protéger des autres qu'elle perçoit comme une menace à sa propre existence. Tout est fait pour qu'ils ne puissent pas atteindre ce qu'il lui ferait mal, pour ne pas qu'ils puissent connaître son histoire, ses erreurs, ce qui fait d'elle ce qu'elle est et ce qui leur permettrait de la rabaisser plus bas que terre. Et dans cette tentative d'autoprotection, elle se résout à la brusquerie pour ne pas laisser de brèches apparaître, pour ne pas qu'on puisse croire qu'on peut l'atteindre. C'est elle, c'est une partie de ce qu'elle est, une personne bien trop incertaine préférant ne laisser personne avoir ne serait-ce que la chance de pouvoir atteindre ce cœur qu'elle a enchaîné avec des chaînes impossibles à briser, qui la brûlent plus que tout, mais qu'elle garde.

Naya n'est pas la personne la plus agréable avec qui parler, la plus sociable, celle que l'on aime avoir à ses côtés. Elle est plutôt celle qui trouve toujours quelque chose à critiquer, quelque chose à améliorer, poussant n'importe qui à faire plus que ce dont il est à même de faire. Elle est plutôt celle qui se replie dans un mutisme quand quelque chose ne fait pas son affaire ou parfois même sans raison et elle plutôt celle qui répond cyniquement, ironiquement et parfois même sarcastiquement. Elle est de ceux qui ont une vision du monde un peu trop défaitiste, un peu trop noir, sans nuance de gris et sans blanc, juste avec d'étranges nuances de noir. Elle est comme ça et ne saurait changer, quand bien même se surprendrait-elle à le vouloir. Naya n'est pas la plus organisée, même si cela ne se voit pas à la simple vue de son agenda et de ses choses pour ses cours. Tout est bien fait. Les listes et les crochets en rouge sont là. Ses rares rendez-vous sont tous notés et pourtant, si on regardait sa façon d'agir au quotidien, on noterait qu'étrangement, son comportement est de nature désorganisé, tout comme ses discours, qui peuvent passer d'un sujet à un autre, et qui est plutôt superficiel, n'ayant rien de profond. Enfin si, tout est profond dans son discours, seulement… rien ne la concerne elle. Quand elle parle, c'est toujours pour expliquer, comme si elle était dans son cours en permanence, jamais comme en tant qu'être humain. Et ça, ça peut venir à irriter.

Et malgré tout, elle est observatrice, et elle note. Sans même s'en rendre compte, elle note mentalement tout ce qu'elle voit, ce qu'elle entend et souvent, elle retient. Naya a une mémoire étonnamment performante et ça, elle en est bien contente, elle ne trouve aucune difficulté à s'en satisfaire. Observatrice et perfectionniste, maniaque complètement, elle a des rituels qui se doivent d'être fait et quand elle accomplit une tâche, cette dernière se doit d'être bien, d'être à la limite de cette perfection impossible à atteindre, mais toujours visée. Mais elle ne fait aucun compromis, elle n'est pas d'un état d'esprit aimant faire des compromis, ce qu'elle dit, c'est tranché. On ne peut plus discuter. Naya a tendance à ne pas vouloir discuter quand elle pose son avis final sur quoi que ce soit, comme sur cette manie qu'elle a de manger aucun organique génétiquement modifié, aucun appareil récent, sauf l'ordinateur portable, et bien d'autres choses qui la rendent plutôt unique aux yeux des autres.

Et elle a cette tendance à s'emporter, parfois, quand les choses ne font pas son affaire, quand on décide de ne pas prendre en compte son avis ou encore quand on ne croit pas ce qu'elle dit, quand on remet en doute sa parole. Et elle a cette façon de ne pas supporter les gens, ou les endroits ayant bien trop de personnes, ou plutôt le contact avec les gens. Elle déteste le contact et s'arrange constamment de ne pas avoir à être en contact avec des personnes autre que ses étudiants avec lesquels elle impose une relation professeur-étudiant uniquement. Jamais personne ne pensera à tenter de n'être plus qu'un étudiant.

Elle n'est ni généreuse, ni égoïste. Elle ne donne pas, mais pas parce qu'elle veut tout garder pour elle, et puis, elle est d'avis que personne n'a réellement besoin de ce qu'elle possède, puisqu'elle n'est pas à la technologie d'aujourd'hui et qu'elle ne mange pas les produits bourrés de pesticides et les viandes bourrées de bactérie que les autres mangent. Cependant, il n'est pas rare de la voir offrir un billet d'argent à un sans-abri dans le besoin.  

Naya n'est pas quelqu'un de facile, d'ouvert, qui expose au monde ses émotions et ses faiblesses. Elle n'est pas ouverte du tout, bien renfermée. Bien sûr, elle parle. Mais il est rare qu'elle aborde et surtout, elle ne montre pas ses émotions. C'est un masque éternellement inexpressif sur son visage, qui ne varit jamais, à part pour afficher un souris contrit. Elle se renferme et s'isole dans des endroits où sont rares les gens, et elle peut passer des heures dans son bureau à l'université la plus reconnue de la ville, pour travailler les cours, pour corriger des copies, pour faire ses mots croisés, pour ne pas penser, pour ne pas réfléchir, pour faire autre chose qu'être. Que vivre. Parce qu'elle n'aime pas vivre, Naya. Elle n'aime pas la vie, elle n'aime pas la mort, elle n'aime pas sourire. Elle n'aime pas grand chose, hormis peut-être les animaux et la nature, l'air pur.

crackle bones



Derrière l'écran
Pseudo : Harry ou H.
Prénom : --
Âge : --
Pays : Québec. SI C'EST UN..ah non, Canada alors !
Fréquence de connexion : Les fin de semaine surtout.
Inventé ou scénario : Inventé
Comment as-tu connu le forum? : Publicité
Commentaires : J'espère que tout est correct.


Code:
○ [color=darkred] Anya Barker - Ailye Naya Syria[/color]


crackle bones
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(#)Sujet: Re: "Je cherche dans les mystères de la vie ceux de mon âme"  |   Sam 17 Oct - 2:46

Histoire






I – Ils ne vécurent jamais heureux


On s'attend toujours à ce que la suite d'une naissance soit quelque chose de beau, de magique et d'impressionnant. On s'attend toujours à ce que la joie suive cet événement des plus adorables. On s'attend toujours à ce que tout se passe un peu comme dans les contes de fée racontés lorsqu'on était jeune. On s'attend toujours… on a toujours des attentes, souvent démesurées. Sauf que la vie se plaît à toujours surprendre, à toujours faire le contraire de ce que l'on souhaite, de toujours détonner, et le plus souvent cela se passe lorsqu'on ne s'y attend vraiment pas, quand on n'y est pas préparé, quand on n'a pas les moyens de tout réparer. Eux, le bonheur leur est tombé dessus comme ça, sans prendre la peine de prévenir avant. Il fallait bien qu'il leur soit retiré un jour. Mais entre temps, ils prirent le temps de vivre une idylle. Une idylle vouée à l'échec, certes, mais une idylle quand même. Une idylle débutant pas rien de plus simple, rien de moins extravagant, qu'une stupide rencontre entre deux personnes prises par la vie active et seules, n'ayant rien à faire des temps de loisirs, mais surtout n'ayant point de temps pour s'adonner à des loisirs, perdues à jamais dans leur travail. Ce n'était rien de plus qu'une femme célibataire et un homme veuf ayant une petite fille de l'âge d'un an à peine. Ce n'était rien que deux adultes ayant ce besoin enfoui au fond d'eux, ce besoin de faire l'adolescent encore un peu. Ce ne fut pas le coup de foudre, ce ne fut pas quelque chose d'intense dès le premier regard, pas une de ces attirances extrêmes dès le départ, non, ce ne fut pas de tout ça. Ce ne fut pas tout ce qu'on dit de l'amour basé sur une rencontre banale, et elle n'avait pas le physique d'une déesse et lui, il n'était pas un Dieu Grec. Ils n'avaient rien de tous les clichés entourant cet émotion mystère, rien de tout ce que l'on attribuait aux idylles et pourtant, sans même le savoir, ils allaient vivre une idylle des plus irréelles, sans même avoir le temps d'y croire, d'ailleurs. Ce fut deux longues années d'une idylle qui n'avait pas promis de fin, mais qui n'avait pas promis de suite, deux années qui passèrent si vites, qu'ils n'eurent pas le temps de réaliser. Qu'il n'eût pas le temps de réaliser.

Elle, elle n'était qu'une modeste vétérinaire qui gagnait sa vie à soigner les animaux, à sauver la vie des êtres les plus adorables de la terre, et elle abordait le nom d'Illys Dirak. Et lui, il n'était absolument rien d'autre qu'Aaron Syria, le gérant et le créateur du petit café bistro dans lequel cette femme passait tous les jours, cette même femme qui n'était pas une partie de plaisir pour les employés de ce café et pour lui gérant. Les clichés et les conventions stipulent qu'ils auraient dû s'entendre dès le départ, mais ce ne fut pas le cas, encore une fois. Le cabinet vétérinaire d'Illys n'était pas bien loin du petit endroit qui faisait la fierté d'Aaron. Les premières journées, elle ne posa pas de problèmes, jusqu'au jour où elle se ramena avec la ferme envie d'un Moka, chose qu'ils n'avaient pas à leur menue. Catastrophe. «Comment ça vous n'en avez pas? C'est quand même la chose la plus essentielle! Un café-bistro sans moka c'est quoi? C'est rien! Rien vous m'entendez?! Non, mais! J'arrive pas à y croire. Appelez-moi le gérant! » Ce fut rapide. Les employés ne se battirent même pas. Ce fut le gérant qui fut appelé pour gérer le problème de cette cliente trop entreprenante, trop envahissante et trop capricieuse. Cliente qui irritait par-dessus tout le gérant, venant perturbé sa douce matinée. Elle se plaignait ardemment que ce café devait avoir un Moka, parce qu'elle n'avait que celui-ci à proximité de son cabinet vétérinaire et qu'elle n'avait pas beaucoup de temps de pause, et que c'était inadmissible qu'un tel endroit n'ait pas de moka. Elle en faisait une crise existentielle. Ce comportement excédait Aaron qui n'était pas le plus patient des hommes, surtout un dimanche matin. Ce fut donc évidemment avec une irritation transparaissant dans sa voix qu'il la congédia de son café-bistro. «Si tu n'es pas contente, va-t-en et ne reviens pas. » C'est ce qu'elle fit, à la différence près qu'elle revient le lendemain et le surlendemain, demandant toujours un Moka et partant au « Nous n'en avons pas » des employés. Elle était persévérante, le gérant se devait de l'admettre. Il finit par lui donner son Moka en l'ajoutant au menu, ne supportant pas de la voir venir tous les matins.

Oui, il souhaitait se débarrasser d'elle. Alors comment était-il venu à prendre un dîner avec elle? Il n'en avait aucune idée. Il l'ignorait complètement. Mais il ne disait rien, il en profitait, parce que si le visage de la jeune fille était sérieux pendant ses heures de travail, en dehors elle possédait un regard possédant des étoiles et une énergie à couper le souffle. Elle était bien agréable une fois passée ses comportements agaçants et sa façon d'être capricieuse. Sa voix était bien douce également. Et puis plus les jours passaient, plus il se surprenait à rêver d'elle et de son corps. Elle n'était pas magnifique, elle n'était pas belle non plus, même pas mignonne, juste jolie. Et pourtant, ça lui suffisait amplement. Une flamme était née de ces rencontres quotidiennes, de cet agacement qu'elle lui procurait au début et cette flamme tentait de vivre et s'étendre de tous les moyens. Jusqu'à ce qu'ils soient un couple. Jusqu'à ce qu'ils forment un couple. Et alors, ce besoin de vivre comme des adolescents ressortit, et ensemble, ils furent des adolescents. Ils se tenaient la main, rêvaient de l'autre, sortaient la nuit, faisaient comme s'ils étaient des adolescents surveillés par des parents, et elle annulait bien des rendez-vous avec des maîtres voulant faire vérifier leurs animaux. Ce n'était absolument rien d'autre que des adolescents dans des corps d'adultes. Lui, il laissait sa petite fille, Raven, à une gardienne qu'il payait, une gardienne qu'il connaissait et elle pouvait de cette façon lui faire des prix d'amis. Il ne savait pas si Raven souffrait de cette soudaine absence de la part de son paternel, mais il ne voulait même pas chercher à le savoir, parce que pour la première depuis la mort de sa femme à la naissance de cette merveille de sa vie, il vivait comme jamais auparavant. Jusqu'au jour où tout ça, ça s'arrêta. Où tout ce qui entretenait la flamme s'éteignit par la disparition inexpliquée d'Illys. Elle n'était plus au cabinet, elle ne venait plus au café qu'il gérait et elle laissait planée dans l'esprit de cet homme ayant redécouvert la définition du bonheur des doutes et des questions. Il avait bel et bien redécouvert la définition de bonheur, et en particulier, que c'était bien plus qu'éphémère. Et puis un jour, neuf mois plus tard, un berceau contenant un petit nouveau-né, de trois jours pas plus, se trouvait sur le pas de sa porte quand il revint du travail. Il était redevenu ce père que Raven connaissait, un père présent travaillant pour la vie d'une famille réduite. Sans pouvoir le décrire, il sut tout de suite que c'était le fruit de son union avec cette vétérinaire et il prit le petit être fragile dans ses bras. Il était tout chaud et venait tout juste d'être déposé là, quelques minutes avant son arrivée. Et une couverture brodée lui fit murmurer quelque chose.

« Ailye Naya Syria…» 

II – Adaptation difficile.

Naya avait grandi légèrement en l'espace d'une année. Ses cheveux blonds poussaient progressivement et ses yeux gardaient leur teinte bleue. Comme les yeux de sa mère. Rappel incessant et douloureux à son père qui, envers et contre tout, s'occupait autant d'elle que de Raven. Et il continuait de travailler pour financer les études de sa petite fille qui, à ce jour, avait quatre ans et débutait l'école. Il doutait de son envie de voir sa toute première fille débuter son envol dans un monde qui pouvait parfois ne pas être juste, parfois ne pas être doux et souvent, pouvait être cruel. Mais il se devait de faire comme toutes les familles et laisser sa petite fille entrer dans une école et se faire des amies, apprendre, et apprendre à vivre surtout. De son côté, lui, il continuerait de travailler, comme il le faisait cette dernière année, apportant ses petites à son travail, les laissant se divertir dans son bureau. Et maintenant, il n'avait plus que Naya. Naya, il l'appelait Naya, parce qu'Ailye se rapprochait bien trop d'Illye et que le seul souvenir de la personne qu'il avait aimé après sa défunte femme, ça lui brûlait la peau d'un manque et d'une souffrance impossible à effacer, à chasser ailleurs sans qu'elle ne revienne.

Cette journée-là, Naya tenait entre ses mains un crayon de cire, tandis qu'il gardait un œil sur elle, elle qui mettait tout ce qu'elle pouvait dans sa bouche. Elle était jeune et c'était une passe que tous les enfants traversaient, il avait seulement hâte qu'elle la passe et qu'il ne doive plus la surveiller en permanence ainsi. Parce que mine de rien, en plus de son travail, prendre Naya en charge était épuisant. Il la regardait avec ce mélange de tendresse et d'amertume dans son regard. Malgré lui, il ne pouvait pas changer le reproche dans ses yeux, parce que si Naya était adorable et qu'il lui donnait tout l'amour dont elle avait de besoin, tout l'amour qu'il avait à lui donner, elle ressemblait tant à sa mère que c'en était douloureux. «Naya non! » Il se précipita vers elle pour lui retirer le crayon qu'elle avait porté à sa bouche et retint un soupir désespéré. Elle serait dans cette phase combien de temps? Surtout… surtout qu'elle n'avait toujours pipé mot. Raven sortait déjà deux ou trois mots à un an. Mais Naya… rien. Elle n'avait même pas babillé, elle était juste restée là, à sourire aux gens, sans rien de plus.  

Il retourna s'installer dans son fauteuil après lui avoir donné quelques jouets avec lesquels elle pouvait s'occuper, mettre dans sa bouche si elle le voulait aussi. Et il continuait de la regarder, de chercher les différences avec sa mère. Bien sûr, Naya avait les rondeurs d'un bébé alors qu'Illye n'était rien d'autre que la minceur incarnée, un peu trop mince, trop mince pour être belle. Naya, elle, avait le corps rond d'un bébé et on ne pouvait pas le lui reprocher, jamais il ne le lui reprocherait. Il ne voulait pas qu'elle maigrisse à s'affamer. Il avait trop vu de gens dans son entourage s'enfoncer dans le cercle infernal de l'anorexie mentale pour laisser ses enfants le faire, sans même vouloir comprendre que parfois, volonté n'allait pas de paire avec le destin. Sans doute qu'Aaron n'en avait que faire du destin, lui qui désirait seulement protéger tout ce qui lui restait de sa famille, ses deux filles. Père monoparental qui se débrouillait, il ne voulait pas perdre le soleil de sa vie, ses deux filles. Raven et Naya. Deux petites pour lesquelles il aurait un amour inconditionnel ne pouvant faiblir.

Et la fin de la journée sonna, il prit Naya qui chigna un peu. Elle aimait le bureau de son père et sans même qu'elle ne manifeste une seule parole, son comportement disait le tout. Il eut un petit sourire affectueux et amusé puis il prit l'auto pour retourner dans sa maison, en passant par le service de garde de l'école de sa plus grande fille. Lorsqu'ils furent tous les trois dans cette maison qu'il affectionnait tout particulièrement, il passa toute une soirée à regarder Raven s'occuper de Naya. La première adorait la dernière et elles possédaient un lien indestructible et particulier les unissant. C'était beau. Et Aaron se souvenait de la première journée où Raven avait vu Naya. Le sourire illuminant le visage de sa petite fille n'ayant pas de mère, mais à qui il venait de donner l'opportunité d'être sœur. «Tu vas voir papa, je serais la meilleure des grandes sœurs de l'univers et elle ne se lassera pas de me le répéter sans cesse! » Voilà ce qu'elle avait dit avant de demander à pouvoir la prendre dans ses bras et la bercer. Et les voilà un an plus tard, Naya ne parlant toujours pas et pourtant, si lui s'en inquiétait, Raven n'en prenait pas ombrage et ne tentait même pas de la faire parler. Il s'approcha des deux et tenta de soutirer un mot, un seul, à la petite, sauf que sa plus grande intervint. « Elle parlera quand elle sera prête papa. » Il sourit tristement et hocha la tête, ébouriffant au passage les cheveux châtains clairs de Raven qui grommela quelque chose. Il retourna à sa place et recommença à les observer. Il n'avait pas visiter les sept merveilles du monde, mais pour lui, à ses yeux, les merveilles du monde, il en avait deux dans la maison, dont une qui remplissait la pièce de ses éclats de rire à cet instant présent, alors qu'elle s'occupait de sa petite sœur.

III – Parce que le temps passe toujours.

Le temps a toujours passé de façon aléatoire et surtout cruelle, sans jamais demander l'avis, mais ce qui dérange sans aucun doute le plus, c'est qu'en passant, le temps change les choses, le temps change les gens. Sauf que le temps ne l'avait pas changé, elle. Naya. Fille de ce gérant qui semblait avoir les traits tirés par la fatigue, les yeux injectés de sang parfois, comme si le sommeil l'avait quitté depuis des temps. Et pourtant, il donnait tout pour ses petits filles. Sauf qu'il n'y avait que Raven qui lui rendait. Naya rendait l'affection à Raven, mais pas à Aaron, pas à son père, comme si elle le prenait pour unique responsable de quelque chose, mais quoi? Il aurait bien aimé le savoir. Fermée et désagréable avec lui, elle était ouverte et quelque peu désorganisée dans son langage avec sa grande sœur, ou plutôt sa demi-sœur, mais qui entre les trois prenait ombrage sur cette nuance? Naya était la petite sœur de Raven et la fille d'Aaron, rien de plus et rien de moins. Raven s'occupait bien de la petite ayant les cheveux plutôt longs, jusqu'à ses épaules. Son père allait devoir lui faire couper un jour, pour qu'ils poussent encore plus. Aaron ouvrit son carnet et nota de prendre rendez-vous avec l'unique coiffeuse à qui il faisait confiance.

Raven faisait dessiner Naya. Comment nier que les deux filles s'entendaient à merveille? C'était impossible et c'était le seul amour que Naya semblait vouloir accepter de recevoir. C'était déchirant de voir que sa petite fille refusait toute tentative d'approche de sa part et de la part des autres, s'enfermant dans un mutisme dès qu'on tentait de la faire parler. Elle n'était pas la petite fille attachante et adorable que l'on souhaitait avoir et pourtant, pour rien au monde il ne voudrait l'échanger contre une petite fille modèle. Elle parlait maintenant, à quatre ans, elle parlait. Cela faisait un an qu'elle s'était enfin décidée à parler, mais uniquement à Raven. Les autres n'avaient le droit qu'à des oui et des non, et c'était un peu triste de voir qu'elle se renfermait comme ça, mais il ne pouvait rien y faire. Alors il écoutait le son de sa voix quand elle était avec sa sœur, il les écoutait jouer, s'amuser, et il écoutait Naya passer d'étranges commentaires parfois, que Raven laissait sous silence, elle n'y répliquait pas. « Pourquoi les lumières attirent les fées? » avait-elle dit cette journée-là, alors qu'il les regardait encore. Il avait vu sa plus grande regarder avec un grand sourire la plus jeune et lui répondre du tact au tact «Parce qu'elles sont comme des papillons, elles ont besoin de lumières pour vivre, sans ça, elles sont désorientées. - Alors je garderais éternellement les lumières allumées. Les fées sont si gentilles »  ,avait répondu la petite blonde. Le sourire doux qui s'était dessiné sur les lèvres de Naya n'avait pas de prix, illuminant le cœur torturé du père qui les regardait.

Mais ce n'était que le début, ce n'était que la fin de la douceur, des espoirs, ce n'était rien d'autre que le calme plat précédant la tempête. Si seulement les tempêtes pouvaient être prévues, on tenterait d'y échapper, sauf que ce n'est pas toujours possible de les prévoir. Elle n'avait que quatre ans, la vie devant elle, sauf que quelque chose n'allait pas. Aaron ne le savait pas. Mais au fond, si. Il n'était juste pas suffisamment attentif à son subconscient, se disant que si quelque chose n'allait pas, tout allait s'arranger, sauf que le temps n'arrange pas tout, parfois il détériore les choses, malheureusement et parfois, laisser les choses se détériorer, c'est prendre le risque de tout perdre. Il a décidé de prendre ce risque quand tout allait bien. Quand Naya se confiait à sa grande sœur, quand Raven savait la faire sourire, quand tout semblait demeurer stable. Mais tout ne resterait pas stable. La vie n'est pas quelque chose que l'on peut prévoir d'avance, ce n'est pas une succession d'événements prémédités. Si seulement. Si seulement il avait su. Il aurait pu s'y préparer.

C'était un an plus tard, le 10 juillet 1995, trois jours avant l'anniversaire de la petite fille avec ses cheveux blonds et ses grands yeux bleus dégageant une froideur, n'ayant pas d'innocence, et avec sa sœur, elle jouait devant le café, attendant que leur père termine certaines paperasses. Et elles jouaient avec ce ballon qui était leur favori. Il rebondissait suffisamment et pas trop non plus, c'était amusant de se le lancer, mais moins quand une des deux ne l'attrapait pas et qu'il revolait un peu trop loin. Cette fois, il tomba dans la rue et Naya, dans son intrépidité habituelle, se précipita pour le prendre, sans regarder si une voiture allait arriver. Ce fut Raven qui courut et poussa sa petite sœur sur le trottoir de l'autre côté. Naya reçut le rebord du trottoir sur la tempe, mais elle était hors de portée des roues de l'automobile. Sonnée, elle put malgré tout voir sa sœur figée.

3,

La peur. Les cris affolés, mais ce n'était qu'une question de seconde. Le chauffeur n'était pas attentif. Les petites filles n'étaient pas prudentes. Le père n'était pas présent. Ce n'était qu'une question de circonstance, qu'une question de secondes qui semblèrent durées des heures. Et ce fut les yeux d'une petite fille de cinq ans qui enregistra le tout à la manière d'un caméscope, d'un appareil photo.

2.

Des crissements de pneus. Des bruits intenses. Et les cris qui se figèrent dans le temps, dans l'espace, quand le père tourna la tête vers la fenêtre pour regarder ses petites, quand le chauffeur comprit qu'il freinait un peu trop tard, quand la petite comprit qu'elle aurait dû être à la place de sa grande sœur. Des révélations qui coupèrent le souffle. Qui firent comprendre que rien n'est prévu, que tout arrive sans prévenir.

1.

Les cris moururent dans un bruit sourd. Ce fut un choc qui ébranla tous ceux qui étaient là. Personne ne réagit. Le père était figé, la petite fille complètement sonnée et perturbée. Que venait-il de se passer? Nul n'allait souhaiter avoir la capacité de s'en souvenir et pourtant, le manque allait s'immiscer dans chaque fibre de leur vie pour leur rappeler qu'un instant suffit pour que tout bascule.

0.

Ce fut la fin. Le bruit sourd fut remplacé par des craquements. Un corps d'enfant, c'est fragile. Elle revola un peu plus loin, on entendit son corps heurté l'asphalte de la rue. On entendit les freins crisser, l'homme claquer la portière de la voiture et s'agiter, ses paroles se perdant dans le temps, on entendit le père hurler, s'énerver, perdre contrôle, se diriger vers l'homme et puis on entendit plus rien que les pleurs d'un père brisé, et les halètements d'une sœur traumatisée. Ce n'était rien. Rien d'autre qu'un événement qui pourrait arriver à n'importe quelle famille, mais qui leur est tombé dessus. Comme si la vie décidait immanquablement de s'acharner sur eux, peut-être que c'était ça? Ils commençaient à se le demander, perdant une fillette remplie de joie qui aurait pu avoir une belle carrière et un bel avenir, perdant de ce fait la personne sur qui reposait une autre petite fille beaucoup plus renfermée, beaucoup moins émerveillée aux plaisirs secrets de la vie. Ce n'était rien d'autre qu'un horrible accident, rien d'autre qu'un manque d'attention, rien d'autre qu'une banale erreur. Et c'est quoi une erreur? Quelque chose d'humain. Malheureusement pour eux, chaque erreur à des conséquences et ce n'est pas toutes les conséquences qui sont réversibles. Certains sont irréversibles. Et les conséquences qui découlent d'une erreur abominable, celle qui vient à coûter la vie de quelqu'un, ce n'est pas une conséquence qui peut être corrigée. C'est une erreur qui apporte quelque chose de définitif. Un vide. Des pleurs. Des traumatismes. Des petits trucs qui assombrissent le moral à tout jamais. Certaines personnes ne s'en sortent pas. Une vie peut être arrachée encore une fois.

IV – Ce n'est que le commencement de la dégradation.

Première partie : Renferment et école.

Elle avait désormais six ans, ce qui fait qu'elle entrait à l'école. Naya avait passé une année entière à ne rien faire de plus que de manger, boire, dormir et dessiner. Parce que Raven et elle passaient des journées entières à dessiner et qu'elle ne voulait pas oublier sa grande sœur. La vie continuait sans elle, c'était injuste aux yeux de la petite. Parce qu'à ses yeux, Raven avait été la personne la plus importante. Et la perdre, c'était un peu comme se perdre elle-même. Elle ne se sentait plus comme avant. Et elle ne voulait plus s'attacher, plus aimer de nouveau, plus connaître ce sentiment d'important, parce qu'elle ne voulait pas perdre encore une personne. Elle était jeune, et alors? Elle savait que perdre quelqu'un ayant une importance à tes yeux, ça venait à te détruire, à te faire du mal et elle, elle n'avait jamais été capable de laisser son père l'aimer. Parce que sa mère, elle ne l'avait jamais connu, alors qu'est-ce qui lui donnait la certitude que son père ne la laisserait pas si jamais elle lui montrait qu'elle avait besoin de lui? Maintenant, elle était devant l'école dans laquelle elle allait passée six prochaines années et elle ne put se retenir de soupirer. Elle aurait dû se faire faire présenter l'école par Raven qui lui aurait raconté tout ce qu'elle savait des professeurs, les rumeurs qui couraient, les élèves à éviter et ceux qui étaient gentils. Oui… mais ce n'était pas le cas. Pas de yeux marrons et cheveux châtains à ses côtés. Ce n'était pas juste! Elle réprima un soupir et entra dans cet endroit aux murs blancs, mais plus vraiment blancs, plutôt gris et jaunis par le temps, à la suite des autres élèves de sa classe. Élèves qui étaient tous aussi simplistes les uns que les autres. Et elle espérait que personne n'attendait d'elle qu'elle se fasse des amis, parce qu'elle ne comptait pas s'en faire. Elle qui ne voulait même plus parler aux autres. Elle qui ne voulait parler qu'à une seule personne : Raven.

Et les autres élèves qui la regardaient se mettre en retrait, au dernier pupitre de la classe, qui sortait tous ses effets scolaires choisis par elle. Des effets simples. Elle paraissait si fragile, à se cacher derrière ses cheveux blonds et longs, ne les attachant pas. Elle semblait si facile à atteindre, comme une bête que l'on traquerait jusqu'à ce qu'elle finisse les pattes en sang à force d'avoir bien trop couru, pour fuir. Et les petits, c'est cruel, dans une société où la fragilité n'est pas acceptée. Dans une société où on fait prôner la loi du plus fort, celle de la jungle, où ceux qui sont plus aptes à survivre à la pression peuvent réussir et où les autres ne sont rien de moins que des poussières devant se faire nettoyer. Elle semblait si… cassable qu'ils n'allaient pas se faire prier pour tenter de casser la glace qu'elle donnait l'impression d'être. Pauvre petite fille. Pauvres petits élèves qui, sans le savoir, allaient s'heurter à bien plus fort qu'eux. À une petite qui sait que la vie demande à ce que l'on se batte, qui sait que la destruction n'est pas quelque à gagner, mais quelque chose que tu as, et que rien ne peut être épargné. Une petite fille qui, malgré tout, sait que la vie n'est pas toute belle, mais plutôt bien sombre. Elle était plus forte qu'eux, et ça, ils n'avaient pas attendu de le savoir. Ils auraient dû, sans doute, mais ils n'étaient pas patients. Pourquoi des petits seraient patients? Ils auraient dû l'être.

Deuxième partie : Violence.

Les premières journées se passèrent sans problème, sans aucun problème, et c'était trop beau pour être vrai, Naya ne le savait que trop bien. Et bien sûr, les élèves montrèrent leurs vraies visages une journée où le soleil brillait de milles feux dans le ciel. Ce n'était rien d'autre qu'une récréation, vers dix heures du matin, quand ils s'approchèrent de la jeune fille. Celle qui venait tout juste de rentrer à l'école, comme eux. L'un d'eux s'approcha de Naya qui se tenait en retrait, un carnet de dessin à la main, avec un crayon. Elle dessinait. Pour se rappeler de Raven surtout. Elle ne pouvait oublier que sa défunte sœur pouvait passer des jours à dessiner avec elle, vantant que Naya pourrait bien avoir un don pour cet art si elle prenait la peine de s'entraîner pour le développer. Alors elle dessinait. Un lit sophistiqué de crayons pour esquisses à la main, une gamme à ne pas négliger. Allant du HB au B et plus encore, permettant de donner vie à ce qui se trouvait sur la feuille. Ce garçon lui arracha son cahier des mains, provoquant une réaction. "Hé!" Elle ne voulait pas qu'on le touche, ce cahier. Il était à elle, il lui appartenait. Son cahier. Avec l'esprit de Raven dedans. Celui qui lui avait pris avait les yeux bruns et ses cheveux approchaient sans peine le noir. Idiot. Son esprit était dénué de toute conscience. Il était idiot et elle n'avait jamais voulu retenir son nom. Elle voyait son regard parcourir la feuille sur laquelle il y avait une grille de cimetière. Et en arrière plan, une tombe. Un rictus affreux déformait sa bouche et l'enlaidissait. "Comme ça, nous avons une timbrée aimant les cimetières ! À moins qy'il n'y ait un autre fou là-bas attirant ses grâces ?" Un frisson la parcourut, puis un sentiment glacé se glissa dans ses veines, implacable. Le regard clair de Naya prit une teinte orageuse, elle-même glaciale. "Rends-moi mon carnet." Il n'allait pas l'écouter. Il ne prenait même pas la peine de lui jeter ne serait-ce qu'un médiocre coup d'œil. Alors Naya perdit patience. Et le coup vola. Sa mâchoire, au garçon, fit entendre un craquement. Elle avait fermé les poings. Elle n'avait même pas remarqué, mais elle les avait fermé et les serrait même ardemment. Et la surprise se peignit sur les traits du petit idiot devant elle. Elle, elle avait un petit sourire. "Tu me le rends maintenant ?" Question réthorique. Il lui jeta violemment tandis qu'elle l'attrapait. "Sale conne va !" La voix du brun tremblait. Il s'en alla sans attendre. Elle souriait. Les amis du garçon le rejoignirent et elle, elle se remit sans attendre à dessiner pour chasser cette impression de glace enflammée dans ses veines.

Troisième partie: Rencontre... étonnante.

Et les jours passèrent encore une fois, sans accroche, mais ce n'était pas terminé. Ils n'en avait pas terminé avec elle. Les humiliations commencèrent progressivement. Les insultes publiques, les grafitis sur le casier. Ils voulaient lui faire payer et elle, elle se réfugiait dans le dessin, dans ce cahier qui la quittait pas. Jusqu'à ce jour, où elle aperçut un nouveau. Ne laisse pas passer cette chance, lui disait son esprit. Il était mignon, son expression respirait l'innocence et la gentillesse. Alors non, elle ne voulait pas laisser passer cette chance, mais... elle ne fit rien. Rien d'autre que lui passer discrètement un papier l'invitant à passer chez elle un soir, pour ne pas attirer les foudres des autres élèves sur lui. Pourquoi pourrir la vie de cet élève qui semblait si doux pour des conneries? Elle ne voulait pas.  Alors elle lui avait laissé un mot, et elle l'avait vu sourire. Il se présenta chez elle le soir même. Naya s'enferma avec lui dans sa chambre. Et ils parlaient. Apprenaient à se connaître. Elle l'appréciait tout particulière. Ça semblait réciproque. Doux sourire sur les deux visages. Et même à l'école, il venait la voir entre deux cours. Elle se sentait bien. Sans comprendre comment ni pourquoi, on cessa aussitôt de l'humilier, la regardant plutôt avec un mélange d'effroi et d'incompréhension, de rejet. Mais elle, elle ne s'occupait plus que de cet ami, que son père n'avait jamais vu. La blondinette ne voulait pas que son père le voit de toute façon, qu'est-ce qu'il en avait à faire de ses amis? Au fond, elle savait. Elle savait que son père aurait bien aimé apprendre cela, sauf qu'elle ne désirait pas partager, elle ne désirait pas le partager avec lui. Elle ne désirait pas parler avec lui. C'était comme ça, tout simplement comme ça.

Quatrième partie : La vérité frappe.

Quatorze ans. Les années ont passé, elle est toujours ami avec ce garçon, mais cette journée, elle ne le voyait pas. Il était partie en vacance avec ses parents, parce qu'au final c'étaient les vacances d'été, alors elle ne lui en voulait de ne pas être là. C'était tout à fait normal. Il en avait le droit. Cette journée-là, elle dormait dans son lit à l'étage, tranquillement, les yeux clos. La chaleur infusait dans son corps en entier, et elle appréciait ce sentiment d'être comme dans ses couvertes sans les avoir sur elle. Mais la sonnette de la porte d'entrée retentit, obligeant de ce fait la jeune fille à sortir de son lit, poser ses petits pieds nus sur le parquet et descendit l'escalier au plancher température pièce. Elle ne portait rien de plus qu'une robe dans un tissu fin, dessinant son corps à la perfection. Ce corps qui n'avait plus rien d'un enfant, perdant cette rondeur enfantine. Son visage s'était affiné, ses clavicules paraissaient désormais, et elle était bien mince. Ses os étaient légèrement visible et elle se plaisait à porter des vêtements qui lui soulignaient cette minceur. Ce ne fut pas long pour qu'elle soit déjà devant la porte, s'étant dépêchée en remarquant que son père n'allait pas ouvrir. Naya se demandait bien pourquoi il n'allait pas ouvrir la porte, mais ce n'était pas important, elle voulait juste faire taire ce bruit de clochettes qui lui tombait sur les nerfs. Elle ne mesure pas sa force quand elle ouvrit sa porte, si bien qu'elle cogna contre le mur, laissant sans doute une trace qu'elle regarderait plus tard. La jeune adolescente se trouvait devant une personne, une adulte, aux cheveux aussi blonds que les siens, légèrement plus foncés et possédant les mêmes yeux bleus. Et son odeur… était une odeur que Naya n'oublierait jamais, au grand jamais. Sa mère se tenait devant elle, fidèle aux descriptions que son père lui faisait parfois, la berçant dans son lit quand elle avait des crises d'angoisse. Parce que seule la description de sa mère et les années passées avec elle contées par son père pouvaient la calmer. Et maintenant… elle se tenait devant elle? C'était si beau, un peu trop pour être vrai. Alors Naya la regardait, la détaillait, regardait les courbes de son corps, un corps mince comme le sien, des yeux ombrageux dans lesquels une expression d'amour inconditionnel y était inscrit. Elle observait cette mère qui l'avait abandonné à la naissance et cherchait à ne pas lui en vouloir, mais à ne pas lui pardonner trop vite non plus, après tout. Mais c'était un déferlement d'émotions qui prenait son petit corps et elle ne parvenait plus à faire semblant. C'était trop d'émotions pour elle, pour que rien ne se voit. Son visage montrait tout. Surtout sa confusion.

« Maman?
- Naya… » 

Un simple murmure qui semblait porté par le vent. Un simple murmure qu'on aurait pu manqué, comme si sa mère craignait de parler, d'alarmer le père de la petite, ou encore comme si elle craignait qu'une simple parole prononcée fermement ne vienne briser sa petite fille qu'elle semblait chérir. Elle fronça les sourcils. Sa mère ne bougeait pas. Elle aurait aimé voulu lui sauter dans les bras, pleurer de joie, montrer qu'elle était si contente, si heureuse de la revoir ou plutôt de la voir après tout ce temps, mais elle demeurait silencieuse, attendant une réaction de celle qui la regardait avec un regard si tendre… et insoutenable. Et puis, la voix de son père retentit derrière elle. « Ma chérie, pourquoi tu gardes la porte ouverte s'il n'y a personne? » L'adolescente resta là un moment, se tourna vers son père, puis reporta l'attention sur sa mère qui était toujours là jusqu'à ce qu'elle comprenne ce que son père venait de dire. S'il n'y personne. La phrase semblait faire écho dans sa tête et les larmes lui montèrent aux yeux. Elle claqua la porte qui fit un bruit sourd et se retourna. « Je-je, il-enfin… il y avait quelqu'un qui-qui.. sonne-décriss t'sais? .. » souffla-t-elle, manquant de souffle, et puis elle s'enfuit dans sa chambre, s'y enferma, refusant la discussion. Des sanglots étouffés dans un oreiller était néanmoins entendu par cet homme, Aaron, resté derrière la porte de la chambre de l'unique fille qui lui restait. Il ne comprenait plus.

V – Parce que chaque début commence par une fin et que chaque début a une fin.


« Ailye Naya Syria. » 

Son nom retentit dans la salle remplie d'adultes et adolescents. La jeune femme serra les dents pour ne pas reprendre le directeur, elle ne supportait définitivement pas qu'on l'appelle par son nom complet. Pour elle, c'était Naya, rien d'autre. Naya réprima un soupir, avançant lentement dans l'allée, tous les regards posés sur elle. Chaque pas la rapprochait de l'inévitable. Elle allait devoir monter sur la scène, prendre son diplôme et faire un discours. On l'avait choisi pour le faire, alors qu'elle avait refusé, ils avaient insisté, et même l'avaient limite obligée. Elle monta les marches un à un. Elle ne voulait pas. Elle ne voulait pas prononcer un foutu discours dégoulinant d'espoir, pourquoi le ferait-elle? Elle n'était pas de ceux qui pensaient que l'avenir leur réservait toutes sortes de choses, de belles choses, parce qu'elle connaissait la valeur de la Mort. Elle se souvenait de Raven, de celle qu'elle avait perdu, elle se souvenait de cet ami qu'elle avait cru avoir, elle se souvenait même le jour où elle avait frôlé la mort. Ce fameux jour. Cela avait été un jour de décembre, alors que la neige tombait intensément, Naya s'était trouvée à cet instant dans sa maison, ou plus précisément dans sa chambre. Elle s'y avait enfermé, refusant catégoriquement que qui que ce soit entre. On cherchait à l'enlever, avait-elle crié quand on cherchait à entrer, à forcer la porte. Elle avait été persuadée que tous étaient contre elle et qu'on cherchait à la tuer, elle en avait été persuadée. Et le tout avait duré plusieurs jours, sans qu'elle ne mange ou ne boive. Au final, l'ambulance fut appelé, elle fut hospitalisée un bon mois. Et elle avait dû travailler ardemment et longuement pour reprendre son retard, et maintenant elle graduait. Elle aurait dû être fière, elle ne l'était pas. Naya se trouvait désormais devant cet homme plutôt âgé, aux cheveux bien gris, aux yeux gris également, ridé. Il lui souriait. Il lui tendit son diplôme et elle serra sa main. Il lui montra d'un geste le micro. Elle s'y avança. Tous la regardaient. La rendait folle. Elle ne supportait pas. Elle sentait les premiers symptômes d'une crise de panique. Inspirant, expirant. Elle cherchait à se calmer.

« On m'a demandé de vous écrire un discours. Je ne l'ai pas fait. (Elle prit une pause.) Je ne vois pas pourquoi je l'aurais fait quand je n'ai jamais voulu le faire. C'est vrai quoi, vous vous attendiez sans doute à quelque chose clamant que l'espoir fait avancer et qu'on ne doit pas perdre nos rêves de vue, mais moi, je vais vous dire ce que j'en pense. La vie n'est rien d'autre qu'une montagne avec un sommet toujours plus haut. Jamais atteignable. Tu peux te contenter d'un plateau de la montagne, mais tu verras les autres s'hisser toujours plus haut Mais ça sert à quoi? À part se prouver à soi-même? Il vaut mieux être motivé par l'envie de se prouver quelque chose à soi-même, ou d'être soi, que d'espérer pouvoir un jour être à la hauteur d'une personne ou de l'autre, parce qu'au final, ça sert à quoi? Tu ne ressembleras jamais à telle personne ou à une autre. Tu demeures toi. Peu importe les efforts que tu peux faire, tu seras toujours que toi. Que cela se voit ou non, les démons du passé reviendront toujours, tu ne peux jamais éternellement les chasser. Et l'espoir dîtes-vous? L'espoir, c'est du poison. Parfois, ça te fait carburer, mais souvent, ça te tue. Parce qu'à trop espérer, tu vis les désillusions. Mais c'est si important que ça, ne pas souffrir? Allez-y! Souffrez. Souffrez parce que souffrir t'apprend à survivre et souffrir est aussi un passage inévitable dans la vie. Si je ne peux dire qu'une chose, c'est de vivre. De vivre ou de survivre. Peu importe les jugements, peu importe qui tu es, si tu dois être un criminel, sois-le, parce que tu seras et le peu de temps que tu seras, tu vivras. J'ai vécu, je vivrais, je vis en ce moment même, dans des conditions que certains ne connaîtront jamais, mais je vis. Et vivre est une chance inestimable. Une chance que je déteste. Que l'on finit tous par détester, mais c'est comme ça. Et je vais vivre, comme bon nombres d'entre vous. Ceux qui vont graduer comme moi vont évoluer dans un monde qui n'est pas nécessairement fait pour eux. Ils vont apprendre à vivre comme ça, à concilier avec tout ça, et puis… ils vont avoir, pour certains, des métiers. On est tous différents. Et je veux que vous appreniez à apprécier cette différence. » 

Naya inspira profondément et n'entendit pas les applaudissements, parce que son esprit était embrumé et qu'elle tomba sur le sol, ne tenant plus debout, ses jambes ne la supportant plus. Elle gisait désormais sur le sol de l'amphithéâtre, sans connaissance, et tous s'affolèrent. Ce n'est qu'un peu plus tard, à l'hôpital, que son père apprit qu'elle était en état de mal-nutrition et que cela pouvait nuire grandement à sa santé. Et ce n'est qu'un peu plus tard, après que son père ait tout dit à un psychiatrique, que les mots tombèrent. Si dans la pièce le temps semblait défiler à une vitesse adéquate, normale, acceptable, quand les deux mots furent prononcés, il n'entendit plus rien et manqua lui aussi de faire un malaise. Comment? Comment cela avait-il pu se produire? Pourquoi? Surtout pourquoi? Mais au fond, il avait compris depuis longtemps que c'était tout simplement héréditaire et que sa mère l'était, elle aussi… Il s'entendit à peine prononcer une phrase qui lui brisa le cœur en deux, et le piétina par la suite, le laissait amorphe. « Alors hospitalisez-la. Je veux qu'elle puisse vivre sans mettre sa vie en danger. » Il n'allait jamais se faire pardonner, il en était certain, mais c'était pour sa fille qu'il le faisait, et il ne regretterait pas cette décision. Naya était la prunelle de ses yeux, et il ne souhaitait pour rien au monde la perdre, surtout depuis qu'il n'avait plus qu'elle. Alors il devait faire tout ce qui était en son possible pour que sa petite fille survive, et s'il fallait l'interner, il allait le faire. Alors il apposa sur les papiers sa signature, d'une main tremblante, avec des yeux embués de larmes, tandis qu'il se souvenait le jour où il l'avait trouvé devant la porte, immobile, en tenue de nuit, sans bouger. Et quand il lui avait parlé, elle s'était retournée, les larmes aux yeux. Un prétexte n'étant pas plausible avait sorti de sa bouche et elle s'était réfugiée dans sa chambre, comme toujours. Il se souvenait de tout ce qui s'était passé, parfois détruisant la personne qu'il était, parfois le ravissant, ces derniers cas étant plutôt rare, surtout depuis la mort de Raven, depuis que Naya avait perdu sa grande sœur, celle en qui elle avait placé tous les espoirs d'une petite fille brisée dès la naissance.

Il se leva par la suite et se rendit dans la chambre dans laquelle elle reposait, ses cheveux blonds, châtains pâles l'hiver, étendus sur le lit, sur elle. Ses yeux clos, son teint excessivement pâle. Elle avait perdue du poids, il ne l'avait même pas remarqué. C'était injuste.. injuste qu'elle ait à vivre ça et pourtant, malgré tout ce qu'il aurait aimé, malgré tout ce qu'il aura tenté, on ne choisit pas ce qui arrive, on ne peut pas contrôler la vie d'autrui. Tout ce que ce père anéanti fit, c'est de prendre la chaise dans le coin de la pièce et la poser aux côtés du lit de cette femme qui allait entrer bientôt au cégep. Il soupira en la regardant, se jurant que ce n'était qu'une année. Elle allait rester là une année, il ferait toute la paperasse de l'autre côté, cherchant les universités faisant le métier qu'elle avait toujours voulu faire depuis ses 14 ans. Devenir professeur. Mais pas en n'importe quoi non, en neuroscience. Cette discipline l'a passionnait et la passionnerait sans doute toujours, elle voulait l'enseigner, transmettre tout ce que l'on pouvait apprendre de cette partie des sciences aux autres et il avait hâte de la voir réussir, parce qu'il savait que lorsque ce moment se présentera, le sourire sur le visage de Naya serait éblouissant et qu'il ne l'échangerait pas. Pas même pour tout l'or du monde. Ce sourire serait la seule raison pour laquelle il resterait sur cette terre, lui qui attendait depuis des années que ce sourire revienne sur des lèvres qui ne semblent plus être à même de ne serait-ce que l'esquisser. Alors oui, ce père, Aaron, cet homme, espérait tant que Naya poursuive ce qu'elle voulait fait. C'était un but. Une conquête personnelle. Pas pour se prouver, mais pour être. Il le savait. Elle ne cherchait jamais à prouver quoi que ce soit, elle n'en avait pas de besoin non, elle ne voulait pas, elle voulait seulement être la personne qu'elle devait être, seulement ça.

VI – La réussite aura toujours des prix.

« Qu'est-ce que la réalité? » 

La voix de la nouvelle professeur dans cet établissement retentit dans la classe. Les élèves levèrent la main. Elle donna la parole à deux élèves. Le deuxième lui donna quelque chose, de la matière à discuter, et elle souriait. Naya était désormais cette personne qui enseignait et partageait ses connaissances, chose qu'elle avait toujours voulu, mais elle savait qu'elle aurait d'autre sacrifice à faire, chose à laquelle elle ne pensait pas en ce moment. Parce que présentement, tout ce qui comptait pour cette jeune femme, c'était le cours qu'elle donnait et les étudiants qui l'écoutaient attentivement tandis qu'elle expliquait que la réalité n'était rien d'autre que le fruit de l'imagination. Naya expliquait le fait que les impulsions neurochimiques envoyés quand on rêve, quand on est dans les nuages ou encore quand on hallucine, sont indifférenciables de celles qui sont envoyées lorsqu'on vit la même situation. L'heure du cours tirait à sa fin, elle allait devoir mettre un terme à ce cours. Et elle savait comment, après tout.

« Alors comment différencie-t-on le réel de l'irréel? »

Et bien sûr, elle n'oublia pas de rappeler aux étudiants qu'ils avaient un devoir à lui remettre avant la fin de la semaine, dans lequel cas elle se verrait obligée de retrancher au moins quinze pourcent par jour de retard. Bien sûr, elle ne leur retirerait pas autant de pourcentage par jour. Cinq pourcent tout au moins, mais elle les menaçait uniquement pour les motiver à remettre leur travail à temps, qu'elle ait tout le loisir de corriger les copies. Elle regarda les élèves quitter sa classe et la verrouilla la porte à trois reprises. La blondinette s'attacha les cheveux avant d'aller courir quelques kilomètres. Elle courrait toujours. Se maintenant en forme. C'était quelque chose d'indispensable à son quotidien, sans oublier ses mots croisés. Sa course la ramena chez elle, chose à laquelle elle s'attendait. Elle revenait toujours chez elle quand elle laissait ses pieds la porter. Naya soupira légèrement et entra dans sa maison, vérifiant à trois reprises encore une fois qu'elle avait bien clanché le verrou. Elle se laissa tomber sur le fauteuil, les yeux clos, quand elle sentit une pression. Elle ouvrit les paupières et vit cet ami. Elle lui parla de sa journée et il l'aida à préparer ses prochains cours. Elle aimait discuter avec lui, il lui permettait de mettre de l'ordre dans ses pensées et de bien réfléchir. Et elle avait besoin de sa présence finalement. Sans soute pourquoi, depuis toutes ses années, le contenant de médicaments était resté fermé. Elle alla, par la suite, regarder les enveloppes reçues dans sa boîte aux lettres et y vit une demande d'enseignement dans une école à Miami. C'était une occasion en or. Elle n'hésiterait pas à la saisir.

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(#)Sujet: Re: "Je cherche dans les mystères de la vie ceux de mon âme"  |   Sam 17 Oct - 9:05
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(#)Sujet: Re: "Je cherche dans les mystères de la vie ceux de mon âme"  |   Sam 17 Oct - 14:08
Bonne recherche pour tes photos et avatar Wink


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(#)Sujet: Re: "Je cherche dans les mystères de la vie ceux de mon âme"  |   Sam 17 Oct - 21:17
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(#)Sujet: Re: "Je cherche dans les mystères de la vie ceux de mon âme"  |   Sam 17 Oct - 21:39
Merci à tous ! "Je cherche dans les mystères de la vie ceux de mon âme" 856107933
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(#)Sujet: Re: "Je cherche dans les mystères de la vie ceux de mon âme"  |   Dim 18 Oct - 1:29



Tu es validée!


Bonjour/Bonsoir Ailye N. Syria Je dois dire que ça m'a pris bien du temps te lire, mais j'ai réussi "Je cherche dans les mystères de la vie ceux de mon âme" 776115001 Je suis fier de moi! Très belle histoire et surtout bien détaillée! J'espère que tu aimeras ton rôle de professeure ici à Miami et que tu laisseras derrière toi tes crises de panique. Wink Seul petit conseil que je peux te donner, c'est peut-être avoir un avatar plus clair :) .

Alors bienvenue officiellement dans la superbe famille de Love Me Like You Do. Là où il y a des tonnes de fous-rires, de la complicité à l’état pur, des tas de rebondissements et juste assez d’inceste pour être encore socialement acceptable  Sans blague, c’est une joie de pouvoir te compter parmi-nous et nous espérons sincèrement que tu sauras trouver ton petit bonheur ici car nous t’aimons déjà beaucoup.

Maintenant, tu es apte à faire tes demandes mais aussi que tes liens et  tes topics. Si ce n’est pas déjà fait, il serait bien d’aller jeter un petit coup d’œil aux règles du forum afin que tout soit bien compris. Je te conseille également d’aller t’inscrire ici pour que la très aimable (oupas) Nightmare puisse intervenir dans tes RP ou t’envoyer des petits mots d’amour *tousse* par SMS et/ou autre.

N’hésites pas non plus à participer à l'évènement ou bien aux RPs d’intégrations. Il nous fera plaisir de te compter parmi nous et de pouvoir s’amuser avec toi. Nous avons également la chatbox et pleins de jeux super amusants!

Si tu as des questions, n’hésites pas communiquer avec le staff, ils sont souvent là… presque 24/24. ( L’avantage d’avoir des Français ET des Québecois, héhé! )  

Alors voilà, c’est tout. Viens faire chauffer ton clavier en notre compagnie maintenant.




FICHE PAR ROMANE

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(#)Sujet: Re: "Je cherche dans les mystères de la vie ceux de mon âme"  |   Dim 18 Oct - 1:33
Bienvenue et félicitation pour ta validation ! "Je cherche dans les mystères de la vie ceux de mon âme" 776115001
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