Epic Love

James & Elisha

Je venais de finir mon service au bar. Ca y est... Je m'était enfin lancée! Assise sur le banc des vestiaires, les doigts tapant sur l’écran de mon Iphone, je venais enfin d'envoyer un message à James. Le premier contact depuis qu'il m'avait raccompagné chez moi le week-end dernier. La tentation avait été forte, inutile de dire à quel point j'avais dû lutter pour ne pas craquer avant, mais j'y étais parvenue, enfin, jusqu'à ce soir. Je sais, il avait besoin de temps, il devait mettre les choses au clair dans sa tête afin de savoir ce qu'il voulait vraiment, l'ennui c'est que moi j'avais besoin de lui, et en ce moment même, plus que jamais. Ce week-end passé à ses côtés m'avait permis d’éclaircir certaines choses dans ma tête, il y avait eu des points plus négatifs, c'est vrai, mais j'avais eu tendance à leur accorder beaucoup moins d'importance que je le devrai. C'était peut être extrêmement naïf de ma part, mais je ne pouvais m'empêcher de penser à moi là dedans, et j'avais envie plus que jamais de le revoir, besoin d'entendre le son de sa voix, de sentir sa main s’égarer sur moi alors que son regard viendrait se plonger dans le mien... Il hantait mon esprit quotidiennement, me donnant la sensation que ma vie n'avait plus aucun sens lorsqu'il n'était pas là, et je commençais réellement à apprécier de ressentir toutes ces sensations, ça me faisait tourner la tête, me donnait des crampes d'estomac, m'empêchait de dormir, m'effrayait... Mais je ne m'étais jamais sentie aussi vivante que maintenant. Et tout ça était de plus en plus fort. Tout était évident désormais à mes yeux, et je ne chercherai pas à fuir, pas tant qu'il ne me laissait pas partir en tout cas. Ca paraissait tellement irréel. Il avait été mon ami pendant si longtemps, et là, je le voyais sous un autre angle de vue. Je ne savais pas s'il voulait avoir des nouvelles de moi, le fait que lui ne m'en donne pas m'avait un peu frustré, je l'avoue. J'étais dans l'attente, et s'il ne revenait pas vers moi, j'imaginais que les choses n'étaient pas plus évidentes pour lui à l'heure actuelle, malgré les bons moments passés au sein de cette ville la dernière fois. Il s'était passé tellement de chose entre nous la dernière fois, que j'avais du mal à croire qu'il pourrait tirer un trait sur ce "nous" qui était si important à nos yeux.

Il tenait à moi, je le savais, et il savait surtout à quel point moi je pouvais être attaché à lui, cela ne l'empêchait cependant pas de se montrer si proche envers moi, sachant le mal que ça pourrait faire si subitement il décidait de me laisser tomber. Il y avait eu ces étreintes, ces rires que nous avions partagé, et ces baisers échangés qui ne devaient rien signifier mais qui avaient pourtant tant de sens à mes yeux. Nous nous sommes enfermés dans cette bulle, comme si nous étions à l'abri du chaos si nous y restions, si nous abandonnions l'idée d'être raisonnable et de se comporter en adulte. Aucun de nous n'avait eu le courage de parler de tout ça, parce qu'en discuter rendrait la situation bien réelle et nous ramènerait à nos problèmes. Nous ne sommes pas en couple, pourtant, nous nous comportions comme tels, comme si rien ne pouvait nous arriver. C'était malheureusement pas le cas, et la réalité avait déjà bien reprit son rôle depuis notre retour en ville. Nous étions de nouveau éloigné, me forçant à admettre qu'il n'était pas avec moi, qu'importe ce qu'il y avait pu se passer, la vie avait reprit son cours, et semblait m'avoir abandonné au beau milieu de la route une fois de plus, à la seule différence, c'est que je regarde James s’éloigner sans parvenir à l'empêcher de s'éloigner. Nous devions nous revoir, qu'importe ce que ça engendrait, l'envie de pouvoir savourer sa présence quelques minutes, quelques secondes, semblait plus forte que tout. Chacun de ses SMS provoque chez moi un stress d'une telle force rien qu'à voir son nom s'afficher sur mon écran. J'ai peur de chacune de ses réponses, comme s'il serait prêt à me "quitter" d'un moment à l'autre. Pourtant, c'est loin d'être le cas. Le charme de ce week-end semble toujours opérer entre nous, et nous nous accordons même quelques confidences. Des personnes passent près de moi, pourtant, je ne les aperçois pas, comme si mon téléphone était la seule chose qui importait alors que je me trouvais encore sur mon lieu de travail.

J'enfile ma veste, après lui avoir proposé de me rejoindre dans la soirée. Mes mains se glissent sous mes cheveux, afin de les extirper du vêtement qui les recouvre. Je regarde mon portable l'instant d'après, comme si j'étais omnibulé par ce dernier, par la réponse qu'il aurait pu m'adresser. J'espère surtout que James vient d'accepter ma proposition, et que je pourrai bientôt le retrouver, parce que c'est ce que je veux là, maintenant, malgré la confusion de nos rapports . Ma bonne humeur habituelle se voit soudainement compromise alors que je fronce les sourcils en lisant sa réponse. Je sais, je devrai ne rien ressentir, pas de jalousie, pas de déception... Il ne m'a jamais rien promis! Pourtant, j'ai toutes ces choses qui me font perdre pied alors que ma mâchoire se resserre au rythme des battements de mon cœur, qui semble subir un électrochoc. Ca me rend dingue, bien que j'essaie de me montrer la plus détachée, je suis submergée par cette sorte de colère sans précédent. Je ne peux m'empêcher de me dire qu'il se trouve avec elle, à cet instant précis, alors qu'il m'envoie des messages. Je n'ai aucune idée de quoi elle ressemble, mais les images s'imposent à moi comme une évidence. Ils sont certainement entrain de passer un moment comme nous avions pu en vivre lors de notre escapade dans ce trou perdu. Ca me rend dingue, et je semble perdre soudainement patience alors que je n'ai qu'une hâte, c'est de rentrer chez moi, et d'oublier ce que je viens de voir, parce que je serai capable de dire des choses que je pourrai regretter à cet homme qui semble se jouer de moi. Il ne joue pas dans le sens que je l'entend, je sais, il tient à moi, sûrement autant que je tiens à lui d'ailleurs, mais je ne semble pas être la seule à semer le trouble dans son esprit, il y a cette autre fille, et j'ai l'impression de le partager, et ça c'est quelque chose que je ne veux pas! Je ne le supporte pas! Et ca se voit, je claque la porte du vestiaire, me retrouvant de nouveau confronter à la foule. Je m'approche du comptoir, observant brièvement autour de moi auparavant. "Ou est passé Jenna?"m'empressais-je de demander à une de mes collègues qui se chargeait de nettoyer quelques verres. "Elle vient de partir, elle pensait que t'étais déjà partie toi aussi". Je soupire, profitant du brouha général qui couvre presque le son de nos voix. Super, manquait plus que ça!  J'étais venue en voiture avec elle, et là... j'étais contrainte à rentrer à pied à priori. Une vingtaine de minutes de marche, je saurai m'en remettre! J'ai déjà fait pire dernièrement. Je pousse la porte du bar, pleine d'entrain. Je m'arrête subitement, observant la ville sur laquelle la pluie semble s'être invitée. "Super" parviens à murmurer entre mes dents. J'étais plus à ça près! Je resserre la ceinture de mon parka et me lance finalement dans la marche, je viens mettre mon sac au dessus de ma tête, comme si ce dernier serait capable de limiter les dégâts sur ma jolie coiffure qui ne serait bientôt plus. Temps de merde, vie de merde! Je me retrouve sous une pluie battante, et la seule chose qui semble vraiment me mettre hors de moi reste James... Qu'il quitte mon esprit, diantre! Je suis qu'une idiote, si j'en suis là, c'est entièrement de ma faute! J'ai misé bien trop d'espoir sur ce nous, il faut que je redescende les pieds sur terre, tout resterait aussi complexe entre nous. Ca l'était déjà avant, et ça le sera toujours par la suite, nous sommes deux être incapables d'être sur la même longueur d'onde en même temps, c'est pas croyable. Ma marche en dit long sur ma façon de penser. Je suis assez tendue, et mon regard se perd régulièrement sur le sol alors que je ne cesse de penser. Au moins, le temps semble passer plus vite! Mon regard se relève alors que j'entends une voiture s'approcher, je reconnais rapidement celle de James, cette voiture qui me rappelle soudainement notre dernier périple, mais je ne suis pas disposée à sourire même si c'est synonyme de bons souvenirs. Mon bras relevé rejoint sa position initiale, comme si soudainement me retrouver trempée n'avait plus la moindre importance. Contre toute attente, je cherche à accélérer le pas afin de le dissuader de me suivre. Il pleut, avec un peu de chance, il abandonnera l'idée de vouloir discuter là maintenant alors que je m'enfonce dans une sorte de petit parc dans lequel les véhicules ne sont pas autorisés, mais qui me permet de prendre un raccourci afin de rentrer chez moi. Je l'entends m'appeler un peu plus loin, alors que je remets la bretelle de mon sac par dessus mon épaule. "JE T'AI DIS QUE JE VOULAIS PAS TE PARLER" Parviens-je à crier assez fort à travers ce bruit de fond que la pluie crée en s’abattant sur le sol ou les quelques arbres. J'avance toujours, les poings resserrés alors que j'espère de tout coeur que James va me laisser filer. Enfin, une partie de moi veut ça en tout cas. Je n'ai même eu leur courage de croiser son regard, c'est mieux ainsi! Il a ce truc qui parvient à me faire faiblir lorsque mes yeux croisent les siens.

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James & Elisha

Tout ça me rendait complètement dingue! James avait ce truc qui parvenait à me faire changer d'humeur subitement, c'était tout simplement pas croyable! Je pouvais avoir cette sensation de me trouver dans une sorte de paradis, lequel est rythmé par une sensation de bien être et d'amour absolu, et me retrouver finalement enchaîné aux portes de l'enfer. Je suis littéralement incohérente, mon esprit est en perpétuel conflit par sa faute, dans lequel le mal et le bien se battent pour régner! La question c'est pourquoi? Pourquoi me m'étais-je dans des états pareils pour lui? Comment faisait t-il pour me rendre si ... Moi, à fleur de peau... On pourrait croire que c'est dû à une mauvaise journée, mais je réalise que j'en suis toujours là, à danser sur un pied et soudainement changer pour l'autre. Je me braque, comme je sais si bien le faire, comme si toutes les excuses étaient bonnes pour que je fasse marche arrière et que je m'enfuis en courant. En générale, j'agis déjà ainsi, mais avec lui... Je ne peux m'empêcher de m'arrêter en chemin pour m'assurer que c'est vraiment ce que je veux. Et clairement non. J'ai mis peut être beaucoup de temps pour réaliser ce que je ressentais pour cet homme, mais je sais désormais plus que jamais ce qu'il en est. Je le veux. Du plus profond de mon être, comme s'il détenait une partie de moi, qu'il caractérisait qui j'étais vraiment. C'est vrai, il y avait eu toutes ces années d'absence durant lesquelles nous nous étions éloignés, nous avions prit des chemins différents, mais sa place dans mon cœur n'avait pas bougé, peu importe la distance, peu importe les mots, il était toujours resté auprès de moi d'une certaine façon, à la seule différence, c'est qu'il m'avait forcé à avancer seule, avec ce vide que je n'aurai jamais pu remplacer, que personne n'aurait été capable de remplacer. Et il avait suffit qu'il débarque dans ma vie pour que je me souvienne ce que ça faisait que de l'avoir près de moi. Une sensation que je ne saurai définir mais qui m'était particulièrement chère. Je ne pouvais pas le laisser partir, je ne savais plus comment faire en tout cas. J'aurai aimé que les choses soient plus simples, surtout après ce week-end, mais elles ne l'étaient définitivement pas. Peu importe ce qu'il y avait pu se passer entre nous durant ce dernier, James gardait cette position d'homme fantôme que je risquais de perdre à tout moment. J'aurai espéré que ces moments passés ensemble lui auraient permis de comprendre qu'il ne voulait personne d'autre à ses côtés que moi, mais ça ne semblait pas si évident à ses yeux. Je devais prendre mes distances autant que possible, afin que tout soit plus simple à ses yeux, et qu'il prenne une décision en connaissance de cause, mais j'avais bien dû mal à m'y contraindre. Je n'avais pas arrêté de penser à lui, tout me rappelait ces deux jours passés ensemble, et j'étais effrayée parce que le temps semblait effacer quelques uns de ces souvenirs qui s'étaient déroulés, j'en oubliais les propos exacts qu'il avait tenu à mon égard, et à ça me donnait la sensation d'être perdue. Est ce que j'avais exagéré tout ça? Est ce que mes sentiments m'avaient empêché de rester objective sur ce que lui ressentait vraiment... Il y avait eu ces baisers, qui eux parvenaient à me conforter dans l'idée que nous vivions quelque chose de particulier, c'était rassurant...

Et c'était le cas! Vraiment! Ca ne pouvait pas être possible autrement, il ne pouvait pas être si indifférent, pas avec tout ce qu'il me disait. J’espérais donc que le choix s'offrait à lui comme une évidence... C'était sans compter sur ce message qui indiquait qu'il était avec une femme. Je perds soudainement tout mes moyens, je suis irrationnelle. Il ne me faut que quelques secondes pour faire le rapprochement. Il se trouve avec cette autre fille qui est clairement la raison pour laquelle lui et moi nous ne sommes pas ensemble. Je suis éprise d'un sentiment de jalousie puissant, jalousie qui me surprend puisque c'est bien la première fois que je me retrouve à éprouver ce genre de chose, et encore plus avec une telle intensité. Est ce légitime? Je ne sais pas, ce que je sais, c'est que je suis complètement aveuglé par ce dernier et que ressentir une telle chose me pétrifie de douleur. Je suppose qu’éprouver de tels sentiments pour quelqu'un apporte également son lot de point négatif. Je veux rentrer chez moi, je ne veux pas voir James et le lui fait savoir dans mon dernier message. Je sais que si je le revois, je vais de nouveau être en position de faiblesse, et je ne veux pas! Malgré tout ce que je ressens pour lui, je mérite mieux que la deuxième place, celle qui me définirait comme une sorte de maîtresse qu'il tiendrai à disposition et qui ne voudrait pas voir s'echapper. Cette simple pensée crée chez moi un cataclysme. Je lui en veux, parce qu'il sait très bien que je vaux mieux que ça! Peu importe s'il ne parvient pas à se décider, il se doit d'être sincère avec moi, et de me laisser partir si cette autre femme le trouble autant.

Je me confronte à cette tempête. En temps normal, j'aurai certainement patienté que celle-ci s’éloigne avant de me lancer sur le chemin du retour, mais je ne peux pas. Je ne veux pas. Je suis sur les nerfs, et je veux pouvoir m'enfermer chez moi pour soupirer un bon coup et me retrouver face à moi même. Je me lance donc, sans vraiment me poser de question. A vrai dire, je pense à mes échanges avec James, son image s'impose à moi comme une évidence, je le revois sourire, et ça suscite chez moi une moue alors que ça me fait fléchir un instant, qu'est ce que ça peut être agaçant! Je sais pas à qui je dois en vouloir le plus, James pour me considérer comme un jouet, ou moi qui suit complètement débile lorsque je suis aveuglée par cet amour... Les phares de sa voiture me rappellent à la réalité et m'extirpe de mes pensées. Il est venu! Je ne veux pas m'en réjouir. Je ne veux pas qu'il m'explique une fois de plus combien il est partagé entre moi et cette autre femme. Non! Alors je continue d'avancer, ignorant son appel alors que je soupire en accélérant la cadence. En m'observant, on devine que je suis sur les nerfs, mes bras sont tendus le long de mon corps, mes poings se resserrent si fort que je sens mes ongles s'enfoncer dans mes paumes, ma mâchoire resserrée me donne une crampe. Mais je suis décidée à aller jusqu'au bout et à lui échapper cette fois. Il ne m'aura pas, pas une fois de plus en tout cas!" Oui beh je m'en contre fiche ! Moi j'ai besoin de te parler ! " Il m’agrippe brusquement, me forçant à arrêter la marche alors que je suis forcée de lui faire face." NON! J'en ai assez de t’écouter! Tu vas encore tenter de me retenir, tu vas me dire encore toutes ces choses nous concernant...Et t'as pas le droit!"Criais-je alors que je retire mon bras de sa main brusquement. Je soupire lourdement et reprends avec un peu plus de calme en plongeant mon regard dans le sien. "Tu m'as laissé tomber amoureuse de toi! Tu m'as dis toutes ces choses, et maintenant je suis piégée dans ce... trou dans lequel tu m'enterres un peu plus à chaque seconde... Ca suffit maintenant!" Lançais-je, confuse. Je venais de lui dire ce que j'ai dis.. Mon dieu c'était de pire en pire. Je me passe une main sur le visage, tentant de me ressaisir. " Maintenant tu m'écoutes ! ". J'ai cette envie terrible de parler, comme si le fait de prendre la parole parviendrait à éviter que je me laisse une fois de plus influencer par ce qu'il pourrait me dire. "Premièrement, je n'étais pas avec une femme, j'étais avec ma sœur.. Et pourquoi... Tu veux savoir pourquoi ? ". Je hausse les sourcils avec un air condescendant, comme si j'attendais tout, et rien à la fois par cette réponse. Je reste persuadée qu'il va encore m'embobiner, me dire qu'il ne veut pas me perdre, qu'il ne peut pas vivre sans moi... mais il se passera sûrement bien du chapitre "Pareil pour l'autre" qui est pour moi est point non négligeable. Je détourne le regard, essayant de me protéger d'une certaine façon, alors que l'envie prend finalement le dessus. Je suis agaçante dans ces moments là, je le sais. J'ai tendance à être têtue et on peut clairement me reprocher mon manque de tolérance. Je reste indisciplinée et insupportable, comme si je voulais pousser l'autre à bout par un tel comportement de petite rebelle." Parce que je voulais lui dire que c'est toi... C'est toi, c'est toi que je veux.. C’est toi Elisha."  Mon regard change littéralement à ses mots, ma colère a laissé place à un regard surpris alors que le temps semble s'être arrêté. Mon cœur bat à tout rompre, et je ne parviens pas à deviner si c'est dû à l'effort que je viens d'accomplir en tentant de lui échapper ou si ce sont ses mots qui me prennent de court. Il me veut... J'ai une joie immense et indescriptible qui s'apprête à envahir tout mon corps, toute mon âme. J'ai attendu ce moment si longtemps, et là, nous y sommes, ca me paraît si irréel, j'ai l'impression de me trouver dans l'un de mes rêves, et que l'on me joue un mauvais tour pour finalement me dire que ce n'était que le fruit de mon imagination. Je veux ouvrir la bouche, je ne sais pas pour dire quoi précisément, mais ma prise d'inspiration est clairement le signe que j'allais me lancer dans une réponse, il m'empêche de le faire, venant poser son doigt sur mes lèvres.

" Depuis notre weekend, je n'ai cessé de penser à toi. Tu m'as terriblement manqué et j'ai réalisé à quel point j'avais besoin de toi dans ma vie. " Je ne rêve pas. Mes yeux plissés à cause de l'eau qui s’abat sur mon visage, je ne quitte pas les siens, comme si j'avais besoin de me rassurer pour baisser la garde. Parce que j'ai peur, j'ai si peur de le perdre. Je ne veux pas briser le moment qui est si précieux à mes yeux. Je prends quelques secondes avant de répondre, avec un visage bien plus doux."Et qu'est ce qui me dit que tu vas pas changer d'avis?" Demandais-je en fronçant les sourcils, sur un ton un peu plus doux. C'est la seule crainte que je pouvais avoir. Comment pouvait il être sûr que j'étais la bonne? Pour moi le choix ne se posait pas, il était clair que mon choix était déjà fait depuis bien longtemps, et que je n'avais plus aucun doute, mais lui... Je ne voulais pas me lancer dans une histoire qui au final me briserait alors qu'il réaliserait subitement que je ne suis pas celle qui voulait depuis le début."   Et deuxièmement, t’es très jolie ruisselante de pluie que je vais devoir t’embrasser. " Je suis une fois de plus entrain de succomber, et sans aucune retenue. Je me mordille la lèvre, hésitante, et finit par esquisser un sourire alors que c'est moi qui décide de prendre les devants avant qu'il n'ait le temps de le faire. Je m'approche de lui, me glissant sur la pointe des pieds pour mener à bien mon action. Mon bras vient entourer son cou, alors que mon autre main se dépose à l'arrière de sa tête, sur ses cheveux. Je m'accorde un quart de seconde pour apprécier ce sentiment de liberté qui nous ait offert. Ce n'est plus un moment d'insouciance, ce n'est pas un moment que l'on s'accorde... Ce baiser aura un goût bien plus différent des autres, il signera clairement le début de notre histoire, celle que je n'aurai jamais pensé vivre à mon arrivée en ville, et encore mois auprès de James, qui est désormais tout ce que je veux le plus au monde. Mes lèvres viennent finalement trouver les siennes, alors que je l'attire d'avantage contre moi. Il n'y a pas de mot pour décrire cet état de bonheur qui m'envahit, tout ce que je sais, c'est que plus rien ne me retient désormais. Ce baiser gagne en intensité alors que nous nous trouvons toujours au beau milieu de ce parc désert, sous cette pluie battante qui nous se charge de nous tremper de la tête au pied. Mais je m'en fiche, tout ça n'a plus d'importance, je l'ai lui, et je suis incapable de m'en détacher, comme si il était hors de question qu'il m'échappe désormais.

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James & Elisha

Pourquoi j'agissais ainsi? Je ne sais pas! Ca me dépassait, je gérais très mal mes émotions, clairement! Je ne sais pas si j'avais toujours été ainsi ou si je me découvrais un nouveau caractère, mais j'étais ingérable en amour, dans tous les sens du terme d'ailleurs! J'étais envahis de tout mon être par des ressentiments qui me poussaient à bout. Je me savais impulsive, mais ajoutez y une dose de sentiments amoureux et je rafle tout sur mon passage! Colérique, jalouse, têtue... Un beau palmarès de défauts à mon actif. Je tente d'être raisonnable, et l'instant d'après j'ai oublié toutes mes bonnes résolutions. Le week-end avait eu son lot de drames, mais nous étions parvenus à changer la donne grâce à mon altercation avec cet autre employé dont je n'ai pas envie de citer le nom. Je suppose surtout que l'initiative du beau brun de vouloir m'embrasser nous avait permis un rapprochement des plus intenses. Il m'avait surtout donné l'occasion de pouvoir l'embrasser sans avoir ce sentiment de le tirailler sur le plan sentimental. Je savais à quel point il était perdu, je ne devais pas profiter de cette faiblesse, ce n'est pas ainsi que je voulais qu'il me veuille en tout cas. Il devait voir les choses sur un plan large, sans que je ne veuille prendre la place au premier plan. C'était dur mais c'était ainsi. Je ne jouais pas là. Être séductrice, je savais faire, mais ce coup-ci il n'était pas question de récolter un homme pour m'amuser, non, j'y jouais certainement la relation de ma vie. Je détestais être dans cette phrase niaise, cette phase dans laquelle j'ai l'impression de ne vivre qu'à travers un homme, de ne penser qu'à lui. C'était douloureux pour une femme indépendante comme moi de découvrir que ma vie semblait trouver un sens uniquement lorsqu'il fait parti de celle-ci, c'était affreusement perturbant, déstabilisant, frustrant. Jamais je n'avais vécu une telle situation. Il était dans mon esprit tout le temps, au lever, pendant mes heures de travail, au coucher, dans mes rêves. Je tentais de passer outre cette obsession, mais chaque petite chose me rappelait sa personne, c'était comme une évidence qui s'imposait à moi. J’espérais que ces derniers jours l'avaient aidé à faire un choix, que les choses lui paraîtraient plus évidentes, mais il semblerait que non. Le fait qu'il ne me donne pas de nouvelle depuis la dernière fois qu'on s'était vu était déjà un mauvais présage. Je ne baissais pas les bras pour autant, je n'y arrivais pas, je gardais cet espoir que peut être j'avais toujours mes chances, ce que j’espérais de tout cœur, malgré que je ne voulais pas me l'avouer clairement. Je ne voulais pas lui mettre de pression ou quoi que ce soit.. Non enfaites rien que de dire ça signifiait que j'étais dans l'attente, et je trouvais ça tellement puérile! J'étais une fonceuse habituellement, et là je me plaçais en tant que spectatrice, une victime, j'attendais mon jugement comme si je n'étais pas en mesure de faire ce qu'il y avait de mieux pour moi. Peut être parce que je persistais dans cette idée que James était sûrement la plus belle chose qui puisse m'arriver, bien qu'il se comportait un peu comme un loser en amour, il faut l'avouer. Jouer sur deux tableaux n'était pas la chose la plus brillante qu'il ait fait jusqu'à présent, qu'importe, je parvenais à passer au dessus de ça, aveuglée par cette bouffée d'amour que je ressentais à son égard.Mais malgré nos précédents échanges qui me soulageaient et me donner envie encore plus d'y croire, il y avait eu ce dernier message qui était venu gâcher ce bonheur qui s'emparait de moi. La réalité... Elle vous rattrape au moment où vous y attendez le moins, et venait de me frapper en plein visage! James venait de me ramener à cette amer réalité qu'était la notre, il était avec cette femme! Peu importe les mots échangés lors de notre week-end, les baisers partagés, ces moments complices et riches en émotion, nous en étions toujours là, à trouver notre place dans ce triangle amoureux malsain! Il m'avait dit toutes ces choses par messages alors qu'il se trouvait à ses côtés, cette simple pensée me répugnait! Comment osait t-il faire ça?! Était t-il si innocent et respectueux qu'il pouvait me le laisser entendre? Je n'y croyais pas , je n'y croyais plus!

C'est telle une furie que je traverse les rues de la ville. J'en reviens pas de ce que je viens de voir, et d'ailleurs la pluie est le cadet de mes soucis, tout ce qui importe c'est ce qui vient de se passer... James, James, JAMES! C'est si agaçant! Il ne mérite sûrement pas autant d’attention, autant d'amour! Rapidement, je le vois débarquer. C'était à s'en douter, mais mes pensées m'avaient fait oublier un instant qu'il allait réellement venir à ma rencontre. Je le fuis comme je peux, essayant de m'engager dans un chemin que lui ne pourra pas emprunter avec sa voiture en tout cas. Un son de klaxon se fait entendre alors que j'ai tiré un trait sur l'idée de me protéger de la pluie, il est bien plus important de me protéger de cet homme qui me fait tourner en bourrique depuis si longtemps. Il est essentiel que je le fasse parce que lui ne compte pas m’épargner, vais-je enfin réaliser que j'vais y laisser ma peau et me reprendre en main!? Il me rattrape sans plus attendre alors que j’accélère mes pas. Sa main vient finalement m'arrêter dans mon élan alors que j'ai enfin le loisir de lui exprimer ce qui me passe par la tête, là tout de suite. Et contre toute attente il sourit, suscitant chez moi un spasme de défense alors que je retire sa main de mon bras d'un mouvement brusque. Il se moque de moi, comme si ce n'était pas suffisant et humiliant! Je me laisse embarquer par mon impulsivité légendaire, à un tel point que je lui lâche cette bombe sans même prendre le temps de mesurer les conséquences qu'elle pourrait engendrer, je viens de lui avouer que je suis amoureuse de lui, y laissant une partie de ma fierté au passage, lui donnant l'occasion de me rabaisser une fois de plus. N'ai-je aucun amour propre? Je m'auto-détruis et je semble y prendre goût en plus! Plus rien ne semble me surprendre venant de nous. Pourtant... James fini par avouer toutes ces choses, créant chez moi un changement soudain de ce comportement. Je m'attendais clairement à tout ce soir, mais pas à ça. Je suis d'ailleurs si surprise que j'ai dû mal à réaliser ce qu'il vient de me dire, je semble être avide de toute émotion, parce qu'il m'a coupé le souffle par ces paroles qui ont bouleversé mon cœur, mon être tout entier. C'est tout ce dont j'ai toujours rêvé, et j'ai peur de réaliser que tout ça n'est qu'une illusion, et qu'il va de nouveau me laisser tomber. Je ne veux pas me laisser fléchir avant de m'assurer qu'il est bien sûr de ce qu'il veut, et qu'il n'aura pas de regret par la suite." Tu crois vraiment que je serais là à te faire là à te faire une déclaration d'amour sous la pluie... si je n'étais pas sûre que c'est toi que je veux dans ma vie, à mes côtés.. ". Je lâche un souffle de soulagement discrètement, m'autorisant enfin à respirer de nouveau. " C'est la première fois que je fais ça.. Que j'ouvre mon cœur à ce point-là.. Et c'est devant toi que je le fais... C'est vraiment que tu comptes pour moi.. J'ai besoin de toi.. ". Je craque littéralement sur place. Ça se lit désormais sur mon visage, tout ce stress, toute cette tension vient subitement de quitter mon corps et de libérer mon esprit, il me veut, sûrement autant que moi, et ça provoque chez moi une telle joie que je suis incapable d'y répondre, tout ce que je peux faire c'est savourer ce moment qui vient de bouleverser ma vie pour toujours.

Je ne peux retenir plus longtemps ce besoin de l'embrasser, il est présent plus que jamais et il est impensable que je me contienne plus longtemps! Le contact de ses lèvres sur les miennes me font vibrer alors que je parviens à me répéter qu'il veut être avec moi, qu'il a choisi ce nous qui représente tant à mes yeux. Parce que là il est clair que ce "nous" est là, plus significatif que jamais. Ce baiser est le début de notre belle histoire qui ne demande qu'à être écrite, il marque le début de ce couple improbable de vieux amis, je n'ai aucune idée d'où celle-ci va nous mener, ce que je sais, c'est que je n'irai nulle part, je resterai quoiqu'il se passe. Mes lèvres caressent les siennes sans aucune retenue alors que j'entoure son cou de mes bras comme pour l'empêcher de partir. Je n'ai plus l'intention de le laisser filer, plus jamais. Il me soulève, suscitant chez moi une forme de sourire bien que mes lèvres se trouvent toujours sur les siennes. Je me sens parfaitement bien, et j'aimerai que ce moment ne s'arrête jamais tant il est magique. Il me dépose finalement sur le sol, décolant ses des miennes alors que je me surprends à garder les yeux fermés et à me mordiller la lèvre inférieure, rêveuse. J'ai complètement oublié que nous nous trouvons sous cette pluie battante qui ne cesse d'accroitre. Mes yeux s'ouvrent doucement, comme pour s'assurer que tout ca n'était pas qu'une illusion. " Tu veux toujours de moi alors ? " Je me mordille la lèvre, un fin sourire éblouissant mon visage, alors que ma main vient agripper la sienne et que je l'attire contre ma poitrine, comme si je voulais qu'elle s'attarde un instant près de mon cœur qui bat la chamade pour lui."Plus que jamais..." Répondis-je en plongeant mon regard dans le sien." Je crois que je suis de nouveau retombé raide dingue amoureux de toi… " Je souris tendrement, littéralement sous le charme. "Je crois bien que cette fois je n'y vois aucun inconvénient..."Repris-je alors que je réduis de nouveau la distance qui nous sépare. "Parce que je suis sans aucun doute possible amoureuse de toi, moi aussi, indéniablement amoureuse de toi"Veillais-je à préciser en prenant le soin de bien articuler chaque syllabe. C'était une chose que je pouvais désormais affirmer, contre toute attente, j'étais tombé folle amoureuse de cet homme que j'avais considéré si longtemps comme un ami. Mon nez effleure le sien un instant alors que je ferme les paupières, comme si j'avais ce besoin de profiter d'avoir un contact avec lui en permanence, sans avoir à être dans la retenue désormais. Mon visage se relève finalement vers le ciel,alors qu'un grondement de tonnerre se fait entendre au dessus de nos têtes. Un sourire se dessine alors que rapidement je laisse échapper un rire. Je crois que je n'ai jamais autant aimé la pluie que ce soir, d'autant que celle-ci qui ruisselle sur le visage de James et le rend d'autant plus séduisant. "On va mourir d'une pneumonie!" M'amusais-je. Mes mains toujours dans les siennes, je penche légèrement le visage comme pour tenter de l'attendrir. "Tu viens chez moi? On y sera plus à l'abri"

Epic Love

James & Elisha

Ma vie avait pris tellement un tournant si différent, c'était troublant. J'imagine que j'y étais pour quelque chose, j'avais baissé la garde face à James, me laissant peu à peu entrainé dans ce tourbillon amoureux. Il m'avait suffit de ce week-end pour réaliser que je le voulais, je le voulais plus que tout, qu'importe le prix à payer, qu'importe ce que je devais y laisser. Je m'étais souvent voilé la face, j'avais tenté de me convaincre que tout ceci n'était que passager et éphémère, mais ce n'était pas le cas. J'étais bel et bien complètement sous le charme de cet homme. Ca peut paraître surprenant, c'est vrai, je l'avais eu longtemps auprès de moi, j'avais eu de nombreuse occasion de le voir plus que comme un simple ami. Pourquoi ce n'était pas arrivé à l’époque? Je n'en sais foutre rien! Je ne peux malheureusement pas dire que j'ai été victime d'un coup de foudre lors de nos années au sein de cette université de New-York. J'étais sûrement trop impliqué dans cette autre relation pour pouvoir ouvrir les yeux sur lui. J'avais cependant ressenti des choses, bah oui, chaque fois qu'il avait voulu s'éloigner de moi, j'avais été touché par cette distance soudaine entre nous, et j'avais toujours essayé de le faire changer d'avis, comme si j'étais incapable de me passer de lui. Et puis la tristesse ainsi que la déception qui m'avaient envahi en le voyant prendre cet avion était clairement la preuve qu'il comptait déjà bien plus que je ne voulais l'admettre. Je l'avais su, je l'avais réalisé alors qu'il s'engageait le couloir d'embarquement. J'avais eu ce nœud à la gorge. On savait tous qu'après l'université nos chemins se sépareraient, je ne semblais cependant pas prête à le perdre lui. Tout était différent ici à Miami. Notre relation ressemblait à un véritable montagne russe, nous pouvions vivre un moment de pur bonheur et nous déchirer l'instant d'après comme si nous nous apprêtions à nous dire adieux à tout jamais. Notre relation était abominablement compliquée, pourtant, malgré tout ce qui pouvait se passer entre nous ou se dire, je gardais tout cet amour pour lui. Même lorsqu'il m'avouait que je n'étais pas la seule, même lorsqu'il me repoussait d'une certaine manière... J’éprouvais toujours toute ces choses à son égard. J'étais incapable d'être raisonnable, peu importe le mal que je m'infligeais en agissant ainsi. L'amour était plus fort que tout, et je m'étais faite une raison. Je ne pouvais pas résister plus longtemps contre ce dernier. Je me devais de l'explorer, d'aller jusqu'au bout, sans savoir où tout ça m’amènerait. Est ce que j'avais peur? Bien sûr que oui! J'étais complètement pétrifiée, il avait suffit de voir ce que tout ça avait provoqué sur ma personne pour voir que j'avais changé, en si peu de temps d'ailleurs, ca ne m'était pas familier, et l'inconnu me faisait peur... Enfin c'est l'engagement me faisait peur plus concrètement! Du haut de mes vingt six ans, jamais je n'avais eu de relation sérieuse, même avec ce professeur, je n'étais qu'une gamine qui était folle d'un homme qui lui apportait une certaine maturité, rien de plus, tout avait été trop vite, tout était assez brouillon dans nos rapports. Là, c'était totalement différent. Je n'étais plus une ado'. J'avais des responsabilités, la fuite n'était plus possible. J'avais longtemps eu un train de vie si solitaire que j'avais peur de m'embarquer dans cette histoire. Mais il suffisait que je me trouve face à lui pour que tout ces doutes s'envolent. Ce n'était pas être en couple que je voulais, c'était être avec James, ce qui revenait au même en soit. Le fait que James soit celui avec qui je m'apprête à faire le grand saut changeait toute la donne. Il me donnait envie de m'investir, me donnait l'envie d'y croire. Il me donnait envie de changer, d'être quelqu'un d'assez bien pour être avec lui. Bien sûr que nous n’étions pas à l'abri des problèmes, bien au contraire, beaucoup nous attendait je pense, comme confronter Joy sur cette relation que nous avions décidé d'explorer, essayer de changer nos habitudes pour l'autre, apprendre à vivre avec ce qui fait parti de la vie intégrante de chacun, comme Logan pour James... Toutes ces choses nous attendaient, mais je ne parvenais pas à y penser là tout de suite, je voulais juste savourer ce moment de pur bonheur qui s'offrait à nous.

Nous étions peut être fous, complètement insouciants, mais nous étions surtout complètement dingue de l'autre et il suffisait de nous regarder pour s'en rendre compte. Tout était si évident entre nous. Je ne comprends pas comment j'avais pu passer à côté de tout ça pendant tout ce temps, toutes ces années. C'était lui et moi, uniquement nous. Notre baiser échangé sous la pluie est magique, il m'enivre au plus profond de moi, me bouleverse le coeur, il signe définitivement le début de notre histoire, il est tout simplement parfait! Il a ce goût de liberté et d'un amour si fort que personne ne pourrait le briser, jamais. Nous pouvons enfin le faire, nous y sommes arrivés. Après toutes ces péripéties, nous sommes plus proche de l'autre que jamais. Je ne veux pas le laisser partir, j'ai peur d'ouvrir les yeux et qu'il ne se trouve plus à mes côtés. Cette peur de le perdre reste présente, elle était déjà lorsque l'avais retrouvé dans le bar dans lequel je baissais, j'espère juste qu'elle finirait par disparaitre ou du moins s'atténuer, parce que je suis trop impliquée dans cette histoire, et que je serai dévastée si je m'y retrouvais un jour dans cette situation. Enfaites ça me semble impensable. Il représente tellement à mes yeux que devoir imaginer un instant ma vie sans lui me semble impossible. Mais nous n'en sommes pas là, et je préfère chasser cette idée de mon esprit. Il est là, contre moi, et il n'y a aucune raison que ça change. Il m'avoue être tombé amoureux de moi, pour la seconde fois, ce qui me pousse à sourire. J'aimerai graver ces paroles à tout jamais dans ma tête, je n'ai pas envie que le temps les efface. Il est important qu'il sache que cette fois cet amour est tout autant partagé. Il me serre contre lui, alors que j'en oublie que ses vêtements sont mouillés, ma joue se pose contre son torse alors que je ne cesse d'avoir ce sourire satisfait sur mon visage. Le contact de son corps contre le mien est quelque chose de précieux et dont je ne peux décidément plus me passer. Je recule légèrement mon visage pour observer le sien." Je suis heureux de t'entendre dire ça, tu ne peux pas imaginer depuis combien de temps j'attends ça. " Tout ça était si surprenant, moi qui pensais qu'il était parvenu à m'oublier et que plus jamais je n'aurai de chance avec lui, et là, il m'avouait que cet amour pour moi ne l'avais jamais vraiment quitté. "Je pensais que tu avais fini par me sortir définitivement de ta tête..." Lançais-je en haussant les épaules doucement alors qu'une moue diverti les traits de mon visage.

" Je sais que mon comportement de ces dernières semaines n'a pas été des plus glorieux, j'en suis désolé, je suis désolé de t'avoir fait attendre et je suis désolé si je t'ai blessé. Mais aujourd'hui, je me rends compte, que j'ai toujours su que c'était toi que je voulais... " Je hoche négativement de la tête, tentant de le rassurer alors qu'il me dit toutes ces choses qu'il semble lui tenir à coeur. C'est vrai qu'il avait été assez indécis dernièrement, les choses n'avaient pas du être plus facile de son côté, entre sa rupture avec Joy, cette femme pour qui il semblait éprouver des choses et mon retour dans sa vie, ca avait du être particulièrement perturbant. Sa position n'avait pas du être plus agréable, il avait été tourmenté de tous les côtés. "Si c'était nécessaire pour que tu saches ce que tu voulais vraiment, j'peux pas vraiment te le reprocher. Bien qu'on peut pas dire que t'aies vraiment pris tes distances avec moi pour t'aider à la tâche". Je laisse échapper un petit rire innocent. Je ne l'avais clairement pas aidé non plus, malgré quelques efforts par ci par là, j'avais cédé à presque chacun de ses rapprochements. Mes doigts s'entrelacent avec les siens alors que je lui adresse un regard des plus amoureux. " Je... je t'aime, si tu savais a quel point je t'aime Elisha." Le temps s'arrête. Ces trois mots me fige sur place. Il me l'avait déjà dis, j'avais déjà entendu ces derniers, mais là, ils ont un tout autre sens. Il ne me dit pas cela dans le sens qu'il m'adore vraiment, c'est vraiment sincère, et je parviens à mesurer le poids de ces mots à travers son regard. J'ai cette envie folle de lui dire que moi aussi, parce que c'est le cas! Je l'aime, je le sais, je le sens. Mais j'ai cette pudeur qui me bloque subitement. Je n'ai jamais dis ça a personne, et je me sens incapable de les sortir, là maintenant, alors que pourtant l'instant est idéal. Je ne veux pas qu'il croit que ce n'est pas mon cas, parce que bien sûr que moi pareil, seulement, je ne parviens pas à l'exprimer. Je pourrais lui expliquer tout ça, mais j'ai peur que ça lui fasse remarquer d'avantage ce choix de ne pas lui dire. Je viens donc l'embrasser subitement afin de lui apporter une réponse à tout ça, bien que ce n'est sûrement pas celle qu'il attend. Un baiser profond et tendre. Je ne sais désormais plus me passer du goût de ses lèvres.

La nature nous rappelle à l'ordre par un bruit sourd, me forçant à constater l'ampleur des dégâts sur nos corps. Je grelotte presque sans m'en rendre compte alors que je ne peux retenir un rire tant nous ressemblons à rien. Rectification, je le trouvais encore plus sexy lorsqu'il est mouillé. Les risques de tomber malade planent au dessus de notre tête, je le lui fais remarquer sans plus attendre. Je n'ai pas trop envie de bouger, mais ça semble plus raisonnable de m'y forcer." Je m'en fiche, mourir à tes côtés serait la plus belle mort.. "Mon corps vient s'appuyer contre le sien, mon visage relevé vers lui alors que mes mains trouvent refuge sur ses reins. Un délicieux sourire se dessine sur mes lèvres." Mais vivons cette belle histoire d'amour avant de mourir." Je hoche brièvement de la tête "J'suis d'accord avec toi! J'ai envie de te profiter de toi avant ça!" M'amusais-je alors que je le regarde tendrement alors qu'il vient appuyer d'avantage mon corps contre le sien. Je lui propose finalement de venir chez moi. Une première. En même temps, il vaut mieux pour nous de s’abriter dans un endroit au sec et dans lequel nous pourrons nous réchauffer. " Oui, je ne te laisserai plus jamais, je n'ai plus envie d'être séparé de toi, plus jamais, je l'ai été trop longtemps. " Je garde mon sérieux en énonçant ma réponse "Moi aussi.. Bien qu'on y soit certainement forcé à un moment où un autre monsieur Mayer! Je te rappelle que nous avons un travail... Et dans deux endroits concurrent en plus de cela!" Je dépose un bref baiser sur ses lèvres et observe sa voiture en souriant. "J'espère que tu veux bien te charger de raccompagner la jolie jeune femme en détresse que je suis, une fois de plus?" Je laisse échapper un rire, sachant pertinemment que la réponse allait être positive, je le voyais mal me dire qu'il me retrouverait devant chez moi, ou encore que nous allions finalement préféré la marche à un trajet au sec. Ma main se glisse dans la sienne une fois de plus, alors que je profite de ce geste pour l'inciter à mettre son bras autour de mon cou, voulant le sentir contre moi alors que nous nous dirigeons vers la voiture, sans vraiment forcé le pas. J'ai ce sourire qui illumine mon visage et qui en dit long sur mon état d'esprit. Je ne peux pas être plus heureuse qu'à cet instant précis.  

Epic Love

James & Elisha

Si on m'avait dit à mon arrivée à Miami que je vivrais ce genre de situation, je n'y aurai jamais cru, et encore moins avec James. Le destin nous avait séparé, chacun de nous s'était fait une raison, et nous avions évolué sans l'autre à nos côtés. J'y étais parvenue! Bien sûr, j'étais loin d'être un modèle féminin, sur tous les plans d'ailleurs, mais je pensais être en accord avec ce que je voulais, la liberté, l’insouciance. Je voulais m'amuser, profiter de la vie, savourer la compagnie de jeunes hommes que j'oublierai dès le lendemain.... J'ai souvent imaginé nos retrouvailles, j'en ai même rêvé à de nombreuses reprises, mais jamais celles-ci n'incluaient une relation amoureuse. Il faut dire ce qu'il y est, mes sentiments pour lui sont apparus du jour au lendemain  et n'ont cessé d’accroitre depuis, depuis notre accident je pense, depuis que j'ai retrouvé cet homme merveilleux que je n'avais pas réussi à retenir à New-York. Tout ça était surprenant, surtout pour une femme comme moi qui disait ne pas vouloir connaître l'amour, le vrai, voilà que celui-ci me prenait au dépourvu avec cet ami de longue date, me démontrant que je n'étais qu'un pion dans ce jeu, et que ce n'est pas nous qui choisissons l'amour mais bien lui qui nous choisis. J'étais si impliquée sentimentalement, que je ne parvenais pas à me défaire de cette fixation que je faisais sur lui. Je comprenais maintenant ce que c'était qu'être si déraisonnable lorsque les sentiments entraient en jeu. J'avais clairement perdu la bataille face à mon esprit qui me disait d'arrêter, face à tout mes principes, et j'avais eu raison de suivre mon coeur, puisque aujourd’hui, il venait de m’amener tout droit au bonheur, tout droit à cet homme que je voulais plus que tout. Il m'avait choisi. Nous allions enfin vivre cette histoire, NOTRE histoire. Nous nous devions de le faire, c'était si évident, nous étions incapable de se passer de l'autre, qu'importe l'issue chaotique à laquelle ça pouvait nous mener, nous foncions, tête baissée, et je n'avais pas l'intention d'abandonner.

Ce baiser, ces mots... Je suis dans un état émotionnel qui dépasse mes espérances. Il réveille tout mes sens par la douceur de ses lèvres, le parfum enivrant qu'il dégage, le regard qu'il me lance au beau milieu de ce décor improbable... Je suis complètement et littéralement sous son charme. Je ne parviens pas à me détacher de lui et ressens régulièrement ce besoin de le toucher d'ailleurs, comme si le contact était une forme d'addiction à laquelle je ne pouvais échapper. " Comment tu peux penser ça.. Tu n'as jamais quitté mon esprit. " Mon regard trahi mes émotions. Chaque parole est un véritable ras de marée qui rempli mon coeur d'amour. J'ai tellement attendu pour entendre tout ça, j'en ai tellement eu envie depuis ce week-end. Il s'excuse d'ailleurs pour son comportement qui était loin d'être parfait dernièrement. Je ne dirai pas que je lui en ai pas voulu, parce que ca serait mentir. Mais l'attente valait le coup, il était auprès de moi désormais, c'était tout ce qui comptait, qu'importe les moments difficiles que j'avais du subir ces dernières semaines. Et puis clairement, on ne peut pas dire que je l'avais vraiment aidé à prendre ses distances durant cette période de doute, bien au contraire. J'étais toujours là, près de lui, même lorsque je tentais de l'ignorer, de le repousser en lui criant dessus..." Je suis incapable d'être trop longtemps loin de toi.. " Je me pince les lèvres, rêveuse "Ca ne sera plus un problème désormais." Chaque fois que nous aurions envie de voir l'autre, nous n'aurons qu'à mettre à exécution le plan, c'était aussi simple que ça. Plus besoin de savoir si c'était déplacé, précipité, ou une envie non partagée... Peut être que nos rapports allaient être désormais bien plus simple qu'auparavant, qui sait! Il me surprend cependant avec ces trois mots. Je suis prise de court. Bien sûr que je l'aimais, il n'y avait aucun doute là dessus, maintenant, j'avais cette boule au ventre à l'idée de devoir lui avouer là tout de suite. Je n'avais jamais dis ces mots à personne, et encore moins à un homme. J'étais terrifiée à l'idée de devoir le faire, et de toute façon, je n'y parvenais pas. Les moindres sont étaient incapables de sortir de ma bouche. J'en suis désolée, j'espère juste qu'il ne m'en tiendra pas rigueur, parce qu'après tout ce que j'ai fais pour lui, il ne peut décidément pas remettre en doute mes sentiments à cause d'un problème de communication. Il va de soi que j'aimerai que l'on reste toujours cloitré l'un avec l'autre, bien que je pense qu'on prendrait aussi le risque de s'entretuer au fil des jours, étant donné nos deux forts tempéraments, et puis, il y a surtout la vie qui continue autour de nous, et nos boulots respectifs qui risquent d'ailleurs de nous mettre des bâtons dans les roues avec nos horaires infernales.  " Tu as raison.. mais la journée est finie pour le moment alors on va pouvoir en profiter... " Je hoche brièvement de la tête, bien contente que ce soit le cas. Nous allions enfin pouvoir passer un moment rien que tous les deux, sans avoir à se pré-occuper de ce que sera fait demain.

Nous prenons la direction de la voiture, alors que ma main vient sans plus attendre attraper la sienne et l'inciter à m'enlacer. Ses lèvres s'attardent un instant sur ma tempe, alors que mes paupières se ferment à ce toucher qui est si précieux. James m'ouvre la portière alors que je le remercie et prend place côté passager. J'apprécie de me retrouver à l'abri, sans que je ne le maîtrise, un sourire illumine doucement sur mon visage alors que j'attache ma ceinture. Cette voiture était une pièce stratégique de notre histoire. Elle nous avait rapproché à deux reprises, lors de cet accident au stop, et surtout avec cette panne le week-end dernier. Si nous en étions arrivés là, c'était en partie grâce à un simple véhicule à quatre roues, qui l'aurait cru. James monte à son tour alors que je l'observe discrètement du coin de l'oeil. " Il faut que tu me diriges, c'est la première fois.. Que je suis invité chez toi. " Je lâche un rire. "Et quel honneur! Ca n'arrive pas souvent tu sais" M'amusais-je. J'aurai aimé dire qu'il était le premier, mais ca serait mentir... Il y avait eu Seb, William avait également passé la porte d'entrée peu de temps avant mes retrouvailles avec James, bien qu'il s'était contenté de rester sur le pas de celle-ci, et puis Jake qui avait fait son intrusion et que j'avais invité le soir même à dîner... Oui, valait mieux définitivement oublier de sortir ce genre de phrase, surtout maintenant. Je ne savais pas si James était au courant de mon passé sulfureux avec les hommes de cette ville, mais j'étais décidé à le garder pour moi aussi longtemps que possible. Sa main vient m'extirper de mes pensées alors qu'elle trouve se pose sur ma cuisse, je viens poser la mienne par dessus, jouant avec ces doigts me laissant guider par ce simple moment de tendresse qui nous était accordé. Nous restons silencieux, pas un silence pesant, non, un silence précieux. Je me dois cependant de le briser régulièrement afin de lui indiquer le chemin. Il n'y a pas besoin d'autre mot, pas là maintenant en tout cas, être simplement à ses côtés me suffit. Nous arrivons dans ce quartier résidentiel où se trouve mon appartement. Ce n'est pas du grand luxe, mais je n'ai pas à me plaindre. Je descends de la voiture, contournant celle-ci alors que je monte les quelques marches qui mènent à ma porte d'entrée, suivie de peu par James. J'ouvre celle-ci, et m'empresse d'allumer quelques éclairages au passage. Heureusement pour moi que je suis plutôt du genre ordonnée, parce que je ne m'attendais pas a recevoir ce soir.

L'appartement est assez cosy, peut être un peu trop grand pour une seule personne, mais je n'avais pas vraiment eu le choix lors de mon arrivée. Je pouvais donc apprécier ces grands espaces qui m'étaient offerts, cette deuxième chambre vacante, qui l'était depuis le départ d'Enael. Bon evidemment, tout ça avait un prix... Qu'importe. Je sautille sur place, surprise par un frisson soudain. Il faut dire que les vêtements humides n'aident pas à me réchauffer " Fais comme chez toi, j'vais nous chercher des serviettes" lancais-je alors que je me précipite vers la salle de bains. J'en ressors finalement avec de quoi nous ressuyer alors que James semble découvrir les lieux timidement. Je m'approche de lui en souriant et passe une main dans ses cheveux mouillés que je mets en bataille. "C'est très... TRES sexy!"Precisais-je alors qu'un sourire charmeur prend possession de mes lèvres. "Bon j'suis désolée, mais tu vas devoir sûrement encore retirer tes vêtements... Ca devient une mauvaise habitude de toujours te mettre nu sous mes yeux. Pas que je m'en plaigne, mais tu me soumets à la tentation Mayer! " Je laisse échapper un rire, me trouvant toujours à proximité de ce dernier. Je hausse les sourcils, un sourire taquin s'empare de moi alors que je me perds l'instant d'après dans son regard. Une pulsion me pousse à me glisser sur la pointe des pieds alors que l'une de mes mains s'appuie sur son torse et que mes lèvres viennent se poser sur les siennes. Un doux et court baiser qui exprime ce que je ressens. Je suis ravie qu'il soit là, chez moi, dans cet endroit qui m'est si personnel et familier. Je recule légèrement mon visage du sien afin de pouvoir l'admirer.