enfermée dans une chambre d'un motel miteu de la nouvelle orléans, je paniquais un peu. léo était sorti depuis des heures, dans moins d'une heure on était censé commetre un coup plus gros, plus fort que ceux qu'on avait jamais fait avant. on se contentais de faire les barraques de petits bourges blindés habituellement, pas de gros risques on entrait, on faisait notre shopping et on repartait. c'était simple, facile, pratique. mais cette fois léo voulait taper plus gros, plus fort, il avait alors monter ce plan là. une banque, putain. une putain de banque. c'était un peu trop gros pour moi, vraiment trop gros pour moi. c'était beaucoup trop dangereux, beaucoup trop compliqué, je savais même pas pourquoi j'avais accepter cette connerie de plan foireux à la con ! ou si, je savais, parce que c'était celui de léo. parce que j'aurais tout fait si ce mec là me le demandait, peu importe les risques, peu importe les conséquences. il rentrais finalement alors que j'étais assise sur le lit à regarder les flingues qu'il nous avait procurérer, d'un coup d'oeil il savait dans quel état d'esprit je me trouvais. pour me rassurer il vient me prendre dans ses bras et me dire que tout se passerait bien, qu'il ne laisserait jamais rien m'arriver.

une heure plus tard, nouvelle orléans, deux ans en arrière.
il n'y avait qu'un gardien à la pause déjeuner, les lieux étaient vides, léo disait que ce serait simple. entrer, prendre, sortir. il disait que les armes que nous avions dans les mains n'auraient même pas besoin de servir, que c'était juste pour faire peur, impresionné et pousser le gars à ouvrir le coffre. je n'y croyais pas vraiment, mais je faisait comme si. je me tenais à l'arrière de la caisse avec edward tandis que léo et un autre gars de notre petit groupe se trouvaient à l'avant. edward tremblait, il n'arrêtait pas de bouger et sa bougeotte me rendait plus nerveuse que je ne l'était déjà. après quelques secondes je soupirait fortement et me tournais vers lui. « calme toi, putain ! c'est toi qui tient le flingue, mec, c'est pas à toi d'être flippé ! » habituellement, je ne m'emportait pas contre lui, j'étais la seule en fait. je le défendais quand léo et l'autre s'en prenaient à lui, mais ce soir sa nervosité m'agaçait au plus haut point. léo se tournait vers nous en m'entendant et je haussait alors les épaules ouvrant de grand yeux. « calme le, il me rend nerveuse ! »

Je leur avais dit que ce n'était pas une bonne idée, que c'était trop gros, que nous pourrions jamais réussir à faire ça!!! Je leur avais dit qu'on devrait s'en tenir aux ptits dépanneurs au lieu de s'en prendre à une banque! En plus de ça, Léo m'avait donné un putain de flingue entre les mains!!! MOI!? Pourquoi il me faisait ça? Je lui avais pourtant dit plusieurs fois que je n'en voulais pas et pourtant j'en avais un que je tenais dans les mains de façon à trembler comme une feuille. Chaque fois que j'ouvrais la bouche c'était pour dire que ce n'était pas une bonne idée, qu'on devrait plutôt rebrousser chemin... pourtant Léo était tellement convaincu qu'on allait réussir! Je n'avais pas touché personne ici, je ne voulais pas vivre encore un épisode pour me rendre malade ou encore plus fou que je ne l'étais.  Je bougeais, je tremblais, bref, je faisais sortir le stress de tout le monde. Nessa, la jeune fille que Léo avait ramené avec lui depuis un bon moment déjà, était avec moi sur le siège arrière d'une vieille minoune toute rouillée.  « calme toi, putain ! c'est toi qui tient le flingue, mec, c'est pas à toi d'être flippé ! »

- Je vous ai dit de ne pas m'en donner un!!! Je veux pas faire ça, c'est de la folie! On va se faire prendre!

En plus d'être stressé, j'étais hyperactif et super sensible au toucher des gens, j'avais donc des tics assez pour dire que j'étais le petit fou de service. Cependant si j'étais embarqué dans cette histoire c'était bien parce que Léo me garantissait de l'argent pour survivre. J'avais qu'une voiture où je dormais, c'était tout! J'avais appris à voler les gens sans problème et maintenant on allait s'en prendre à une putain de grosse banque! Nessa avait toujours été gentille avec moi, mais là, je pense que je la stressait parce qu'elle n'était pas du tout contente de mon attitude.

- Après, j'arrête tout!!! Je ne peux pas croire que je vais faire ça!

On allait avoir assez de fric pour vivre longtemps après ça non? J'avais la chienne, je voulais disparaître... Léo était pourtant très convaincant, mais il me poussait toujours à faire des trucs que je ne voulais pas faire.

En gros à cet instant précis, j'ai l'impression de trainer deux meufs. Sauf qu'il n'y en a qu'une des deux qui est vraiment une meuf. Et pas n'importe qui, ma nana à moi. J'avais donc déjà un sacré poids sur les épaules, puisque j'emmenais ma petite amie que je me devais de protéger avec moi dans cette folie. Oui  je savais et assumais bien mon idée comme une folie, mais nous étions obligé de le faire. Alors la deuxième nana qui chie dans son froc qui n'est qu'autre qu'Edward me tape sur les nerfs. Il sait qu'on a absolument besoin de ce fric mais il est là à trembler comme une pauvre feuille à côté de Nessa qui elle malgré sa peur certaine a rangé ses faiblesses de côté. Il fallait qu'on réussisse et je leur avais promis que nous n'utiliserions pas les armes que nous avions entre les mains, qui étaient vraies mais seules moyen de pression et pas de meurtre. Mais là, l'attitude d'Edward malgré que ce soit mon pote depuis longtemps m'exaspérait. Et puis Nessa aussi, ça la stressait plus qu'autre chose. Du coup, quand elle me demandait de le calmer, j'étais obligé d'intervenir. Je m'arrêtais sur le chemin, où nous étions cachés, pour lui faire face. « écoute mec je comprends que ça te fasse flipper mais sérieux tu sais qu'on en a besoin et trembler comme une mauviette nous aidera pas au contraire. Je sais ce qu'on fait j'ai tout préparé tu connais le plan ces armes ne nous serons pas utiles mais si tu continues comme ça c'est toi que j'vais tuer. » dis-je afin qu'il arrête ses crises. Je jetais un oeil vers Nessa afin de m'assurer que ça allait pour elle, puis je revenais sur Edward. Je levais les yeux au ciel et je continuais ma route.

Il n'y avait qu'un gardien à cette heure-ci. Puis les lieux étaient peu empruntés en ce jour, donc il n'y aurait vraiment qu'un gars. J'avais tout préparé en informatique pour que les caméras ne nous enregistrent pas mais fassent comme si rien ne s'était passé. Nous avions des gants, pas d'empreintes. Nous avions le visage caché, au cas où le gars se souviendrait de nous. J'avais foutu un peu de drogue dans le café du mec histoire de l'avoir facilement. Je leur fis signe de venir découvert alors que je vérifiais que l'homme avait bu son café. J'avais réussi à déverrouiller la porte informatiquement, la seule que j'avais pu faire pour que nous passions une premier étape en sûreté, non vus des gens extérieurs. Une fois là, je n'avais plus qu'à menacer l'homme. Il ne fallait pas croire que je n'avais pas répété ce discours des milliers de fois, moi aussi je n'étais pas tout à fait rassuré de cette escapade. A l'heure qu'il était, la drogue devait avoir atteint son cerveau suffisamment pour qu'il se sente faible et dans les vappes. Nous arrivions à son dos, je levais mon arme à sa tête afin qu'il l'ait devant les yeux quand il se retournerait. « pas un geste brusque. Ouvre nous le coffre et on partira sans faire de dégâts. » dis-je de la voix la plus stricte possible, profitant qu'il se retourne pour jeter son arme à terre du pied, à Edward ou Nessa de le ramasser rapidement d'un geste sûr et sec. Silence. « t'es sourd? On te suit. Tous le système est bloqué, pas la peine de tenter de prévenir qui que ce soit. Puis tu dois avoir une famille, faudrait pas qu'il t'arrive quoique ce soit. Tente pas d'entourloupe, je sais où est le coffre. » ajoutais-je. Même s'il tentait l'impassibilité, l'homme semblait déstabilisé.

c'était complètement stupide, irréfléchis, beaucoup trop dangereux. on le savait tous, moi, léo, edward, tout le monde était conscient que dans ce genre de situation tout pouvait partir en gros bordel en une fraction de secondes. j'avais une boule au ventre, je transpirait, je savais que j'aurais dû lui dire que je n'étais pas prête à faire un truc pareil, mais je savais aussi qu'il avait raison, on avait besoin de ce fric. après ça, léo m'avait promis qu'on arrêterais un bon moment, il avait dit qu'on aurait assez de fric pour se poser au calme, qu'on pourrait vivre comme des rois sans avoir à traîner dans des squat pourris et voler dans les magasins. j'avais envie d'y croire, mais pour ça il fallait qu'on prenne notre courage à deux mains, qu'on entre dans cette putain de banque et qu'on prenne ce qu'on aurait du avoir, ce qui était à nous. pourquoi ces enfoirés de riches auraient tout les priviléges alors que nous on vivait dans la misère, hein ? le pire dans tout ça, c'est que la banque était probablement assurée et qu'après notre départ de nouvelles liasses y seraient déposées. j'étais nerveuse mais je le cachais, edward lui n'y arrivait clairement pas, quand je lui demandait d'arrêter de flipper autant il explosait, paniquant d'avantages. « bah ouais, tu croyais qu'on allait les menacer avec un bouquet de fleurs ?! » nessa, du calme. ça servait à rien de lui crier dessus si ce n'est le stresser un peu plus. mais c'était plus fort que moi, je flippais tellement que je n'arrivais pas à parler sans crier. je soupirais fortement, laissant léo tenter de le détendre. quand il lui lançait que s'il continuait il allait le tuer, je lançait un regard à léo comme pour lui faire comprendre de s'arrêter. je ne savais que trop bien qu'edward avait peur de lui, la plupart des gens qui rencontraient léo finissaient par avoir peur de lui, il pouvait se montrer très impressionnant. enfin bref, mon petit ami se garait devant la banque en question, fort heureusement la rue était vide. je pris une longue inspiration avant de sortir de la caisse et de le suivre. tout s'enchaînait très vite, en mois d'une seconde léo tenait son flingue contre la tête du mec, il le désarmais et nous fit signe d'attraper le pistolet qu'il venait de jeter à terre, je regardais edward mais compris rapidement qu'il ne pouvait pas bouger de place. alors c'est moi qui le ramassais, à ce moment là j'aurais voulu être n'importe où au monde mais pas ici. pourtant, la peur avait laisser place à l'adrénaline, puisque j'étais ici maintenant je devait faire au mieux pour que tout se passe bien. le gars se décidait à reculer jusqu'au coffre, pendant que léo le menaçait toujours de son arme je gardait la mienne en mains et regardait un peu autour de nous, edward n'avait toujours pas bouger et ne levait même pas son bras, il se contentais de rester là près de la porte, en pleine vue de tout les passants. je lâchais un soupire et m'avançait vers lui pour l'attraper par le pull. « bouge de devant cette porte, putain. » je le relâchais et fit quelques pas, puis une pensée me traversait l'esprit. il y a quelques jours edward m'avait dit qu'il avait eu une vision, ou je ne sais comment ce qu'il était capable de faire était appelé. selon lui, léo allait être blessé mortellement aujourd'hui. c'était vraiment pas le moment de penser à ça, mais ça me revenait à l'esprit et je me tournais vers lui. je lui lançait un regard sérieux avant de lâchais d'une voix stricte mais basse : « ça arrivera pas, détend toi. ça va bien se passer. » j'essayais de rassurer qui, lui ou moi ? je me dépêchais de rejoindre léo, qui venait de forcer le mec à ouvrir le coffre. oui, il pouvait aussi être très persuasif mon mec. mes yeux s'émerveillaient devant tant de billets, j'en avais jamais vu autant. c'était dingue, qu'est-ce qu'on allait bien pouvoir faire avec tout ce pognon ? je m'imaginais déjà sur une plage, au soleil, avec mon léo. mon petit copain nous fit signe de remplir les sacs de sports que nous portions sur notre dos, je fut la première à entrée et tenter d'aller le plus rapidement possible pour remplir mon sac, je ne pouvais me retenir de sourire. « on est riches, bébé ! » lançais-je à l'intention de léo.

Je ne pouvais pas croire que j'allais faire ça avec eux, dans ma tête, ça tournait tellement vite que j'avais du mal à me concentrer, je ne pouvais pas éviter les tremblements parce que le stress était à son apogée. J'avais même été malade ce matin tellement je savais que Léo voulait se tenir au plan. Nessa était anxieuse également et me fit savoir que mon attitude allait la faire flancher... Elle se tourna vers Léo pour qu'il me remette en place. Je ne voulais pas d'arme et je leur avais pourtant dit! Il s'était tourné vers moi pour me parler pour que je ferme ma gueule un point c'est tout et que je sois pas une couille molle. Sa menace de me tuer réussi pourtant un peu à me calmer. Je me calai dans mon siège tout en me la fermant. Je n'aimais vraiment pas tenir cet arme entre mes mains.

- Non mais, vous pourriez le faire, moi j'en ai pas besoin!

Suffisait qu'un tir et qu'il arrive... ce qui doit arriver. En plus de ça, j'avais eu une vision au sujet de Léo et j'en avais tout de suite parlé à Nessa pour l'avertir du danger qui l'attendait et je dois dire que je paniquais vraiment. Je voyais des choses depuis toujours et souvent, je ne trompais pas! Nessa devait le voir dans mes yeux que je flippais à mort, pas juste pour moi, mais pour lui aussi. Nous risquions gros... la prison, notre vie!!! On ne savait vraiment pas comment ça allait se passer. Ça pouvait bien aller, mais ça pouvait aussi mal aller. On roula jusqu'à la banque où nous stationnèrent la voiture non loin. Il allait falloir que nous soyons rapide. Ce n'était pas un problème pour moi. Nous rentrâmes dans la banque sans problème et pourtant je figeai déjà quand le gardien fut désarmé... Nessa ramassa le flingue et je restai là devant la porte jusqu'à ce que Nessa vienne me ressaisir. J'avais en tête cette scène fatale qui me revenait facilement, le même décor, les mêmes banquiers...

- Nessa....

Mais il était trop tard, elle et Léo étaient déjà en tête pour braquer la banque et se diriger vers le coffre fort. Nous le suivirent sans plus attendre et je dois dire que je fus impressionné par l'étendu d'argent qu'il y avait à l'intérieur. Pendant un instant, je croyais rêver et vite, je me mis au boulot pour remplir mon sac que je tenais en bandoulière autour de mon cou. Léo, Nessa et moi on se jetèrent un regard et là je dirais que c'était plus joyeux.. mais il fallait faire vite. En moins de 1 minutes, nos sacs devaient être plein. Une fois que ce fut fait, nous sortîmes rapidement, je pensais vraiment qu'on pourrait s'en sortir vu la vitesse où nous allions! Le plan était bon et je voulais me convaincre que tout irait pour le mieux.

- Il faut filer!!! Vite!

Léo et Nessa étaient toujours à l'intérieur... nous avions dit qu'il ne fallait pas s'attarder, je voulais partir et c'est tout!!! Avoir cet argent pour de bon. J'avais levé mon arme pour la première fois vers le gardien en question qui avait toujours les mains en l'air. Il valait mieux qu'il ne bouge pas lui, je ne voulais pas tirer.

Je faisais signe aux deux complices de remplir les sacs. Ils le firent rapidement mais, je sentais bien qu'Edward n'était toujours pas rassuré. Pourtant, tout se passait très bien. Avec sa peur, il ferait tout foiré. Mais bon, je voulais avoir confiance en lui pour une fois et le laisser faire sans rien dire. Je souris à la phrase de Nessa et je tournais la tête. Edward lui reculait. Je remplissais mon sac en regardant Nessa en souriant. Nous étions arrivé jusque là, je ne comptais pas tout gâcher. Je profitais de ce moment et voir le bonheur dans les yeux de ma petite amie comptait énormément à mes yeux. Je n'avais pas remarqué qu'Edward avait fini par faire une connerie. Il tremblait comme une feuille derrière notre dos. Alors que nous finissions de remplir nos sacs, j'entendais sa voix de fillette nous appeler. Je levais les yeux au ciel sans lâcher Nessa des yeux. « Il va vraiment tout faire foiré » lui confiais-je avant de tourner la tête vers où je l'entendais. Je n'y croyais pas.

C'est le garde qui tenait l'arme d'Edward à présent. « putin tu me saoules » sortis-je regardant l'homme nous pointer l'arme dessus à présent. Il fallait que je pense à une astuce, maintenant. Il pointait l'arme vers moi et Nessa que je mettais derrière moi. Je levais les main comme si j'allais me rendre puis au dernier moment j'abaissais Nessa alors qu'il tirait, je lui fis une balayette pour qu'il tombe tête contre le coffre, que ça l'assome. « courrez! » hurlais-je les laissant partir en premier, visant l'homme en sortant aussi vers la voiture que j'ouvrais de loin pour qu'Edward et Nessa soient en sécurité. Puis je me retournais mais l'homme tirait et c'est Nessa qui le vit car elle se mettait en travers du chemin. « Nessa! » hurlais en la rattrapant et courant vers la voiture. Edward était paniqué, moi aussi mais il fallait rester concentré. « FONCE! » dis-je posant la main contre la plaie de Nessa. « Va chez Auguste putin, pas l'hôpital connard c'ets là qu'il vont nous chercher en premier! » hurlais-je avant de regarder Nessa. « ça va aller bébé, je suis là ça va aller. » Auguste était un mec qui s'en sortait en médecine.. au black. Comme ça on se ferait pas prendre et il guérirait Nessa. J'attrapais les larme aux yeux en voyant ce sang sur mes mains. Celui de ma petite amie. « pourquoi tu as fais ça mon amour.. reste avec moi surtout garde les yeux ouverts reste là » soufflais-je alors portant une main derrière sa tête pour la garder contre moi. J'aurais dû me prendre cette balle, pas elle. Elle avait fait ça pour me protéger alors que je n'avais pas vu le coup porté contre moi. Je lui avais promi que tout irait bien. Putin quel con.