-fin de la première partie - Alysse tourna rapidement son regard vers James après que le silence ne se soit installer entre eux. Elle était désolée.. tellement désolée et tout d'un coup, elle comprit pourquoi de toute évidence, il ne l'aurait jamais choisit pour partager son cœur. Alysse avait une vie bien trop complexe, et elle était trop brisée pour qu'il puisse l'aimer. Elle était trop inaccessible, trop perdue, elle devait se trouver avant de pouvoir offrir son cœur. Elle était triste, elle l'aimait et elle savait qu'il serait toujours là pour elle, comme aujourd'hui.. et elle l'aimerait toujours. Mais aujourd'hui, elle devait se rendre à l'évidence qu'ils ne seraient jamais autre chose que des amis, et même si cela faisait mal.. elle devait l'accepté car là-bas.. derrière les portes de cet hôpital, une petite fille n'avait pas besoin d'une mère dépressive.. et même si l'amour qu'elle avait pour James était toujours en elle, comme une flamme qui ne pouvait s'éteindre, elle devait le laisser partir.. laisser leur histoire derrière eux. Elle avait les mains tremblante, la respiration coupé : « tu veux que je t'accompagnes.. ? » demanda-t-il en souriant affectueusement. Alysse le regarda dans les yeux, et tendit alors la main pour prendre la sienne doucement, la serrant un peu. Elle hocha la tête : « J. j'ai besoin de toi... »elle avait la voix tremblante. Elle réussit à lui offrir un sourire et soupira. Elle avait besoin de lui, comme jamais et comme ami.. car il ne pouvait en être autrement et même si leur complicité était différente qu'auparavant, elle savait que ni lui, ni elle n'oublierait cette attirance qu'ils avaient eu l'un pour l'autre. Mais cela ne devait-être aujourd'hui qu'un souvenir, une page de leur histoire. Elle voulait pleurer, se rendant compte que dans ses mots fraternel, elle lui disait adieu... adieu à leur amour qui aurait pu être.. Elle lâcha sa main et prit une profonde inspiration, lui faisant signe qu'elle était prête, et ouvrit la portière de sa voiture, son regard se posant sur l'hôpital.. ou sa fille l'attendait.


Elle avait du mal à respirer, mais elle prenait de longue et profonde inspiration. Elle ne devait pas craquer, elle devait être consciente de ce qu'elle faisait et disait.. l'enjeu était trop grand pour flancher maintenant. Elle attendit que James se trouve à sa hauteur pour le regarder et instinctivement elle attrapa son bras de ses deux mains, comme pour s'appuyer à lui et sourit doucement, son geste n'ayant aucun sous entendu. Elle avança donc avec lui jusqu'à l'entrée de l'hôpital. Plus elle avançait, plus les choses devenait de plus en plus réel. Elle arriva donc à l'accueil et se râcla la gorge face à la secrétaire : « Bon.. Bonjour, heu.. je m'appelle Alysse Harper, je suis attendu au service euh... pédiatrique je crois » elle avait l'air plus détendu qu'elle ne l'était, James pouvant sûrement à la force avec laquelle elle serrait son bras. Elle écouta les indications de la secrétaire et hocha la tête. James et elle se rendirent jusqu'à un ascenseur et le silence resta présence jusqu'à arriver au service pédiatrique. On pouvait y entendre un tas d'enfant, l'ambiance était bien différente qu'elle ne le pensait. Elle lâcha enfin le bras de James et avança dans le hall, arrivant à la hauteur de l'infirmière qui tenait le secrétariat pédiatrique.. elle s'appuya au bord en plastique et dit d'une voix hésitante : « Bonjour. Je suis Alysse Harper.. on m'a appeler tout à l'heure.. » l'infirmière lui offrit un sourire chaleureux : « Oui bien sur.. attendez un instant je préviens le docteur Fitzduncan que vous êtes arrivé » Alysse hocha la tête et regarda James en croisant les bras : « On doit patienter.. » elle soupira, passant sa main dans ses cheveux et lorsqu'elle se tourna vers les siège elle vit un homme, venant de se lever, la regardant droit dans les yeux, l'air aussi confut et perdu qu'elle, habiller de son plus beau costume comme toujours..Donc tout ça était bien vrai... sa fille était ici.. et son père aussi..

Alysse écarquilla les yeux en voyant son père.. Elle ne l'avait pas vu depuis près de 7 ans et il avait toujours ce même air sur de lui et arrogant : « Alysse... ? tu as tellement grandit» il semblait ne pas la reconnaître. Bien sûr, après toutes ces années, elle n'était plus une demoiselle mais bien une vrai femme. Elle était comme bloquée tandis qu'il commençait à avancer vers elle et lorsqu'il commença à vouloir la prendre dans ses bras, elle le poussa d'un coup, si bien qu'il manqua de perdre l'équilibre : « Ne me touche pas ! » L'expression du visage de la jeune femme avait totalement changer, passant d'une neutralité à une rage énorme, ses yeux si clair prenant une lueur sombre. Les personnes présente qui chuchotait arrêtèrent aussitôt et les infirmières se levèrent. James près d'Alysse, était présent pour l'empêcher de recommencer. L'envie de frapper cet homme était si énorme qu'elle avait du mal à contrôler son corps : « Comment oses-tu ?! Comment as-tu osé me faire ça à moi !! Ta fille !! T'es vraiment le pire des salopards ! » elle n'avait pas l'habitude de parler ainsi, mais elle craquait totalement, lâchant tout ce qu'elle avait voulu lui dire toute ces années, le visage de son père la regardant ce jour si horrible s'imposant à elle : « tu me l'as arracher ! Mon bébé ! Ma fille tu me l'as arracher ! Tu as détruit ma vie pour quoi ?!! Pour te retrouver ici aujourd'hui comme si tu étais de sa famille !! » son père se redressa et la regarda l'air désolée : « J'ai fait ça pour ton bien » elle prit un air déconfit, les yeux grand ouvert : « mon bien ?! MON BIEN ? T'es vraiment qu'un putain de macho pour penser que retirer un enfant à sa mère est quelque chose de bien à faire !! DEGAGE D'ICI !!! tu n'es rien du tout pour elle !! Tu n'es rien d'autre que la sale type qui l'a arracher à sa vrai mère ! MOI ! » les infirmières commençait à dire à  Alysse de se calmer, certaines venant accompagner James à sa hauteur.. mais le plus suprenant était qu'elle ne versait toujours aucune larme : « NON LAISSEZ MOI ! Je veux que ce monstre dégage d'ici ! » il soupira : « Je suis le tuteur légal maintenant, je n'ai pas le choix... » elle prit un air choqué : « Quoi??!! C'est quoi ces conneries ! » il avança vers elle prudemment : « Je vais t'expliquer, je vais tout t'expliquer... ma puce je. » elle le coupa : « Ne t'avise plus jamais de m'appeler comme ça ! Tu as détruit ma vie ! Je ne suis qu'une coquille vide depuis 7 ans ! 7 ans papa ! 7 ans que je ne suis que l'ombre de moi-même. » une infirmière rappela de nouveau à l'ordre et Alysse se tourna vers elle en s'excusant d'un regard et lança un regard de mépris à son père, ne prenant même pas la peine d'en rajouter. James la poussa vers un coin tranquil et ils allèrent s'asseoir en attend que le docteur viennent leur expliquer la situation.. avant de revoir enfin sa fille : « excuse moi d'avoir crier comme ça... » elle soupira en relevant son regard vers James : « et désolée de t'entraîner dans cette histoire... je comprendrais si tu veux partir.. » elle espérait qu'il lui dise qu'il resterait, qu'il soit là pour elle... elle ne voulait pas être seule.. et encore moins avec son père.

 
<< J… J’ai besoin de toi…>> Je souris bêtement alors que sa main de dépose sur la mienne. D’accord, James, t’as voulu faire le grand, maintenant assume jusqu’au bout et accompagne là pour ces retrouvailles. Il faut qu’être présent au cas où ça se passe mal. J’en sais rien, elle a certainement besoin de quelqu’un sur qui se reposer si tout ça est trop compliqué ou trop fort en émotion. J’en sais rien, je me doit d’être là, je l’ai proposer, je ne peux plus faire marche arrière. Un signe de sa part et nous sommes dehors. Je marche en direction de l’entrée, j’ai une boule au ventre, je me demande bien ce que je fais là… Je sens ses deux mains entourer mon bras, et je prends une grande respiration et continue d’avancer en glissant mes mains dans mes poches de pantalon nerveux. Arrivés l’entrée, je le regarde un moment. « Sure? T’es prête ? Sinon on peut attendre encore un peu » dis-je alors qu’elle affirme être prête pour rencontrer en quelque sorte sa propre fille. Nous entrons et elle fini par se présenter. Je reste à ses côtés, silencieux, après tout qu’est-ce que je peux bien dire ? Je suis qui au finale ? Personne ! << Bon.. Bonjour, heu, je m’appelle Alysse Harper, je suis attendu au service euh pédiatrie je crois. >> J’hoche la tête confirmant sa demande. Nous sommes alors dirigé à l’étage pédiatrie, j’ambiance est tout à fait différente, on peut entendre des enfants pleurer, d’autres rire, des parents inquiets dans les couloirs, d’autres en pleure. C’est toujours compliqué et touchant quand il s’agit d’enfants, de bébés. Elle  se présente à l’accueil du service. Avec cette voix stressée. Je suis toujours silencieux, je ne sais pas quoi faire de mes mains. J’observe un peu partout les murs colorés des couloirs. Je suppose qu’on fait ça pour rendre le quotidien des enfants malade un peu plus joyeux, moins triste. << Bonjours. Je suis Alysse Harper… On m’a appelé tout à l’heure. >> Je me suis éloigner un peu d’Alysse afin de regarder à travers la vitre des infirmières s’occuper de petites crevettes branchées par plusieurs tuyau, ça fait froid dans le dos de voir de si petit être sans défense être dans cet état. La vie est parfois tellement injuste, tellement cruelle. J’imagine la peur et l’angoisse des parents ! J’ai ressenti ça lorsque Logan a été hospitalisé après notre accident de voiture. C’est horrible d’attendre. C’est le pire. Alysse me rejoins et m’informe qu’il faut patienter. «  D’accord, beh on peut s’assoir là si tu veux. » dis-je en lui montrant deux chaises libres. On allait s’installer, quand un homme plutôt classe s’approche de nous, ou plutôt d’Alysse. Je le regarde attentivement, je reconnais certains traits chez Alysse, certainement son père. Et je comprends immédiatement que c’est son paternel vu l’accueil qu’elle lui réserve. Je ne sais pas si je dois m’interposer, dire quelque chose, faire quelque chose ? Je me surprends à attraper son bras afin de le tirer dans un coin pour qu’elle se calme, mais rien n’y fait, elle est remonté contre lui et je comprends. Surtout quand on sait ce qu’il lui a fait. Elle veut bien entendu qu’il parte de cet hôpital, affirmant qu’il n’avait à faire ici. Lui en revanche affirme être le tuteur d’égale de la petite, ce qui est complètement absurde vu la situation. Trop c’est trop, Alysse est véritablement dans un état second. Je décide donc que cette conversation doit se terminer maintenant avant que ça ne dérape. Je la tire un peu plus loin.<< Excuses moi d’avoir crié comme ça… désolée de t’entraîner dans cette histoire… Je comprendrais si tu veux partir. >> Je soupire « T’en fais pas pour moi, je t’ai dit que je serais là, je ne vais pas partir, c’est fait pour ça les amis après tout non ? » dis-je avec un sourire qui se veut affectueux. «  Pis ta réaction est tout à fait normal, il n’avait pas le droit de faire ça ! » ajoutais-je alors que ma main vient se glisser dans son dos pour la prendre dans mes bras, d’un geste tendre et amical. Je dépose un baiser au-dessus de sa tête. «  Si je peux faire quoi que ce soit d’autre, dis le moi. » finis-je par dire à la jeune femme avant de m’éloigner un peu d’elle, afin de reprendre une distance raisonnable.

 

Alysse était dans un tel état qu'elle n'avait pas pu contrôler sa réaction en voyant son père. Elle allait réveiller les enfants en repos, mais elle s'en moquait. Seule la rage qui l'envahissait à la vue de cet homme responsable de son malheur faisait vibrer ses oreilles. Elle aurait pu le frapper là, faire jaillir le sang et l'envie de l'étrangler était de plus en plus présente. Mais sentant la main de James sur son bras, elle se calma, le regardant et ils finirent par se mettre un peu à l'écart, de façon à ce qu'ils se trouvent assez loin de Karl. Alysse s'excusa auprès de James, comprenant parfaitement s'il voulait partir. Après tout sa place n'était pas ici.. il n'avait aucun lien avec la famille d'Alysse, et c'était injuste de sa part de le mêler à ses histoires. Puis, elle avait l'air si faible comme ça, ayant absolument besoin de quelqu'un pour l'aider dans cette épreuve. Mais ne pouvait-elle pas se permettre un peu de faiblesse de tant en temps ? N'avait-elle pas le droit après tout ce qu'elle avait pu surmonter dans sa vie ? « T’en fais pas pour moi, je t’ai dit que je serais là, je ne vais pas partir, c’est fait pour ça les amis après tout non ? » elle sourit avec tendresse : «  Pis ta réaction est tout à fait normal, il n’avait pas le droit de faire ça ! » elle hocha la tête en inspirant profondément et le laissa la prendre dans ses bras. Elle posa sa tête contre lui, fermant les yeux, profitant de ce geste affectueux et amicale, fraternel. Elle sentait son cœur battre un peu plus fort dans sa poitrine, mais elle était fière d'elle. Elle ne ressentait plus la douleur. Cette journée allait l'aider à passer un cap, et même si elle était, de toute évidence toujours amoureuse de lui, elle pouvait parfaitement devenir son amie, comme avant. Elle soupira : « Si je peux faire quoi que ce soit d’autre, dis le moi. » elle s'écarta en même temps que lui et le regarda dans les yeux prenant sa main : « tu fais déjà tellement. Tu es génial. Merci » elle lâcha alors sa main en voyant le médecin arriver. " mais si tu peux m'empêcher d'égorger mon père.. ce serait bien" Ce visage d'ailleurs ne lui était pas inconnu et elle commençait à remettre doucement un nom sur son visage. C'était le médecin qu'elle avait déjà vu plusieurs fois lorsqu'elle venait encore souvent à l'époque où elle buvait beaucoup. Elle l'avait rencontré dans un couloir, où Alysse regardait les bébé derrière la vitre, dans un état pitoyable et pleurant comme un conne devant un spectacle magnifique.. Mais elle avait du mal à remettre un prénom sur son visage.

Ils se levèrent et rejoignirent Karl qui se trouvait déjà à côté de Docteur Fitzduncan. Alysse était nerveuse, ses mains étant moite et tremblante. Elle déglutit et n'arriva même pas à sourire. Elle évita à tout prix à croiser son regard avec celui de son père et laissa le docteur serrer la main à James et son Père :  « Bonjour, je suis le docteur Fitzduncan. On a déjà eu l’occasion de se rencontrer dans le passé, content de vous revoir monsieur. »  elle leva son regard vers James, quelque peu intrigué et presque inquiète. Logan avait-il eut des soucis de santé ses derniers temps ? Elle allait devoir lui en parler. Alysse avait toujours été proche de ce petit garçon et elle l'aimait beaucoup.. le fait de ne pas savoir s'il allait bien l'avait toujours frustrée. Puis Hayden serra la main de la jeune femme qui se concentra sur lui alors, le saluant d'un geste de tête :  « Si ça peut vous rassurez, Amylia va bien. » Alysse sentit la force qu'elle dut rassembler pour ne pas tomber par terre. Sa fille.. sa fille s'appelait Amylia.. Amylia. Comme c'était jolie, un prénom magnifique. Elle-même aurait pus l'appeler ainsi. Puis elle allait bien, elle allait bien.. elle avait l'impression qu'un poids énorme venait de s'échapper de ses épaules : « Je dois comprendre ici, ce qui se passe. Qui est le tuteur officiel de Amylia? » Alysse vit le regard de Hayden se poser sur elle et elle baissa le regard en serrant les poings quand son père prit la parole : « C'est moi... » elle le coupa aussitôt d'un ton cassant, faisant de son mieux pour ne pas perdre son calme : « Cela devrait être moi. Je suis sa mère. Toi tu n'es que le monstre qui a détruit nos vie » elle lui lança un regard plein de haine. James n'avait sûrement jamais ce regard chez la jeune femme, ni même ce ton dans sa voix. Elle croisa les bras en baissant de nouveau son regard et Karl continua en regardant le docteur : « Ses parents adoptifs mon déclarer comme tuteur légale en cas de décès. Cependant, je ne peux pas m'en occupé. Je suis trop vieux pour ça... » Alysse en rajouta : « comme si tu avais déjà sû t'occuper d'un enfant de toute façon.. » elle sentit le regard de James sur elle et elle s'adoucit en croisant son visage plein d'encouragement : « Je sais que je n'ai pas été un père parfait.. Mais je veux ce qu'il y a de mieux pour Amy » Alysse tourna son visage d'un coup vers lui et avait du mal à retenir sa voix : « fallait y penser avant de me l'arracher ! » elle se tourna vers Hayden qui semblait confut et s'excusa d'un regard et Karl continua à l'intention du médecin : « Je veux laisser la garde à ma fille, ici présente. Je ne sais pas si c'est possible.. mais c'est le mieux à faire» Alysse sentit l''angoisse monter en elle. Et si on lui refusait sa fille, si elle ne pouvait la voir... si elle était mise dans une famille d'accueil ?  Elle sentit ses mains trembler encore plus : « Je peux la voir... ? » demanda-t-elle hésitante, la voix tremblante.

 
Je me demande bien ce que je fais là… Je voulais aider une amie et me voilà au milieu d’une dispute familiale, ça craint. Je ne sais pas trop comment réagir, quoi dire ou quoi faire… Je n’ai pas mon mot à dire. Après tout, je ne suis qu’un ami et rien du tout vis à vis de la petite. J’ai réellement envie de soutenir Alysse, mais je ne sais comment faire vu dans l’état dans lequel elle se trouve. J’ai peur de dire quelque chose de mal ou quelque chose de déplacer. je n’en sais rien en fait, j’ai juste envie que tout s’arrête rapidement. Heureusement que le docteur Fitzduncan arrive pour essayer de détendre l’atmosphère, je dis bien essayer car ce n’est pas le cas, au contraire. Alysse a l’air de vraiment en vouloir à son père et c’est tout à fait normal, il lui a quand retirer son bébé. Mais je ne connais pas vraiment toute l’histoire. << Bonjour, je suis le docteur Fitzduncan, on a déjà eu l’occasion de se rencontrer dans le passé, content de vous revoir monsieur.>> me dit le jeune docteur avant d’échanger une poignée de main. C'est vrai que nous nous étions rencontrés il y a quelques mois lors de l'hospitalisation de Logan après notre accident de voiture. Il avait été très professionnel, très rassurant. Je garde pour une fois un très bon souvenir d'un médecin. « Plaisir partagé. » dis-je avant d’écouter de qu’il avait à dire. << Si ça peut vous rassurez, Amylia va bien. Je dois comprendre ici, ce qui se passe. Qui est le tuteur officiel de Amylia ? >> J’entend pour la première fois le prénom de la petite, et je dois avouer que je trouve ça très mignon, t’es original. Mes yeux se baladent entre Alysse et son père. La guerre est de nouveau lancée... D’après ce que je comprends le père d’Alysse, donc le grand-père de la petite est le tuteur légal après les parents adoptifs, mais il ne peut pas s’en occuper, donc la garde revient à Alysse. Mais d’après les dires du pédiatre, le père adoptif est encore au bloc, mais s’il y avait un peu de chances qu’il survive, il serait un légume branché à des machines toute le reste de sa vie, donc dans l’incompétences de s’occuper de la petite. << Je peux la voir ? >> demande Alysse au docteur. Je pense que pour moi il est temps de partir, je n’ai plus rien à faire ici. Je compte partir en silence, discrètement. Je me recule un peu du groupe pour quitter les lieux, mais c’était sans compter sur le jeune homme qui me demande si je veux venir aussi. Je me stoppe immédiatement, prends une grande respiration avant de me retourner vers les trois personnes. Je frotte mes mains l’une contre l’autre en regardant Alysse. « Beh euh… C’est pas vraiment ma place, mais si tu veux que je vienne, je viens.. » dis-je en m’adressant à la jeune blonde.  

 
Alysse pouvait paraître dure avec son père. Surtout lorsqu'on voyait la situation vu de l'extérieur, mais elle ne pouvait pas s'en empêcher. Ses mots qu'elle avait contenu depuis tant d'année à se cacher de son père.. elle avait eut peur, et elle s'en rendait compte aujourd'hui. Elle avait ignoré ses appelles, ignoré ses messages, sans jamais répondre, même pour le rembarrer. Elle n'en avait jamais eut la force. Mais aujourd'hui tout éclatait. Elle allait enfin revoir sa fille, et avec tout ce qu'il se passait dans sa vie.. elle ne pouvait plus rien contenir. C'était un trop, un tout qui faisait qu'elle laissait sortir tout ce qu'elle avait contenu toutes ces années. Heureusement que James était là, même s'il était en retrait, il ne se rendait pas compte de l'importance qu'il avait. Par sa seule présence, elle arrivait à ne pas craqué, hurler, pleurer, frapper son père.. elle ne voulait pas qu'il l'a voit comme ça. Cela devait être déjà tellement pour lui.. Alysse entourait son corps de ses bras, crisper, s'empêchant de trembler de part et d'autre. Elle regarda rapidement James et son regard se tourna vers le Docteur qui semblait mal à l'aise face à l'atmosphère visiblement tendu, entre le père et la fille. Alysse passa sa main dans ses cheveux, regardant ensuite dans le vide, se concentrant sur sa respiration pour ne pas trop s'emporter tout en coupant sans arrêt la parole à son père. Elle voulait qu'il s'en aille, qu'il disparaisse et qu'il ne revienne jamais. Mais pouvait-elle faire cela à sa fille.. apparemment, il ne lui restait que Karl, qu'elle semblait connaître. Mais depuis quand la voyait-il ? Depuis quand était-il dans sa vie... l'avait-il vu grandir? Avait-il eut se privilège alors qu'elle en avait été privé. Elle sera des poings quand la voix d'Hayden la ramena à la réalité des choses : « Cependant, le père adoptif est encore au bloc, mais… il y a très peu de chances qu’il s’en sorte indemne. S’il s’en sort, il passera le reste de sa vie à être un légume et branché à une machine. D’où pourquoi on vous a appelé, vous êtes la seconde option. » Alysse mit sa main devant sa bouche, les yeux grand ouvert : « Oh mon dieu... c'est horrible » elle pensa à ce pauvre homme qui avait élevé sa fille, elle aurait aimer pouvoir le remercier d'avoir aimer et chérie son enfant toutes ses années, mais elle n'allait sûrement jamais pouvoir le faire.

Elle demanda alors s'il était possible de voir Amylia, le regard brillant et plein d'espoir. Son père restant tout de même un peu plus en retrait. Elle lui lança un regard.. devait-elle continuer de lui en mettre plein la figure.. ? Non, elle devait se comporter comme une adulte responsable. Elle se râcla la gorge et tourna donc son regard vers Hayden : « Bien-sûr, monsieur Mayer voulez-vous venir aussi? » Alysse eut une instant à froncer les sourcils, ne comprenant pas cette question, puis elle se tourna vers James, créant un petit espace intime afin qu'il discute tranquillement, à l'écart des deux hommes : « Tu.. tu veux venir.. ? » demanda-t-elle hésitante : « Beh euh… C’est pas vraiment ma place, mais si tu veux que je vienne, je viens.. » Alysse se pinça les lèvres. Elle regarda un instant le sol et remonta son regard vers lui. Puis, elle avança d'un pas et le serra dans ses bras. Elle se sentit se détendre d'un coup, comme si elle avait eut besoin de cette étreinte pour que le courage qu'elle croyait éteind en elle revienne instantanément. Elle le serra fort contre elle, humant son parfum et dit d'un ton étouffé : « Tu as déjà tellement fait.. » elle se recula, tenant ses mains : « Je ne veux pas te forcer à m'accompagner. C'est quelque chose de très important et je comprendrais tout à fait que tu ne veuilles pas être impliquer. » elle prit un temps et recula encore un peu, préférant ne pas rester trop longtemps près de lui de la sorte et ajouta : « Mais... si tu veux la voir. J'en serais heureuse et même honorer. Je te laisse le temps de réfléchir si tu veux.. » elle sourit, d'un air attendri et se tourna alors vers Hayden en se sentant crisper de nouveau : « Je suis prête... Mon ami nous rejoindra peut-être ensuite.. » elle regarda son père et ajouta : « Tu as intérêt de ne plus faire aucune erreur » menaça-t-elle d'un ton aussi calme que menaçant.. comme l'eau qui dort. C'est alors qu'elle suivit le Médecin, son cœur battant de plus en plus fort dans sa poitrine. Elle se tourna vers James, un sourire fébrile s'affichant sur ses lèvres.