Je sentis un café et des lèvres dans mon cou quand je me réveillais. Les chiens sur le lit me firent un peu râler, ils me secouaient dans tous les sens. Je pris mon oreiller pour le mettre sur ma tête, mais Rose voulait m'enlever avec son nez. Maëva ouvrit le rideau doucement pour faire entrer le soleil et je mis ma main sur mon visage. Puis je me redressais comme elle alors qu'elle posait le plateau sur moi. « Bon appétit mon ange » dis-je d'une voix un peu endormie. Je pris mon café pour vite me réveiller. J'avais oublié qu'on était dans notre nouvel appartement, et je m'y sentais vraiment bien, finalement. C'était une bonne surprise d'être là. Nous étions vraiment mieux. Je me réveillais petit à petit. Elle prit la parole, elle proposait d'aller faire des achats pour égayer le jardin. Je posais ma tasse pour prendre un de ses délicieux pancakes. « J'y pensais aussi, je voulais une guirlande de lumière extérieure, je trouve ça trop beau. Bref, on va y aller. Mais avant. » dis-je posant le pancake que j'avais dans mes mains et prit le sien pour le poser, pousser un peu le plateau faire tomber Maëva de côté dans le lit, au dessus d'elle je l'embrassais tendrement. « Je n'avais pas eu mon bisous alors.. il faut que je te punisse. » soufflais-je entre deux baisers la serrant contre moi. Je reculais l'aidant à se redresser en souriant coquinement. « On va se laver? » demandais-je une fois mon pancake fini, sans la quitter des yeux, avec un regard malicieux. Je me levais, allant vers la salle de bain, la regardant malicieusement pour qu'elle me suive.

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Jétais fière de moi, pour une fois que je réussissais à faire des pancakes mangeables. Ena se réveillait doucement et je le regardais, un petit sourire sur les lèvres. Dans ces moments la j'oubliais que j'étais malade, que la vie pouvait être courte car Ena me procurait un tel sentiment de bien être, un tel réconfort que tout allait pour le mieux. En tout cas il était ok pour aller faire quelques achats et j'avais bien l'intention de redécorer ce jardin mais lui n'avait pas l'air pressé. Il me fit tomber sur le lit pour m'embrasser avant de me proposer d'aller se laver. Vu le regard qu'il me lançait je me doutais bien qu'il avait autre chose derrière la tête mais ce n'était peut être pas le meilleur moment. Mon estomac était tout barbouillé, ce qui ne me donnait vraiment pas envie de faire les fous dans la baignoire. « J'arrive » lui répondis je tout de même en le suivant dans notre salle de bain privée. Je passais devant notre dressing que je trouvais bien vide, je n'étais pas vraiment ce genre de fille qui aimait faire du shopping, qui aimait la mode ou quoi que ce soit mais c'est vrai qu'avoir un dressing de cette taille et si peu de vêtement c'était dommage. Une fois dans la salle de bain j'allais me déshabiller pour rejoindre Ena mais une désagréable sensation me retourna l'estomac et sans dire un mot je couru m'enfermer dans les toilettes. J'avais lu sur internet que les nausées disparaitraient après le premier trimestre terminé, ce qui me laissait encore au minimum un mois à tenir. Quand ce fut passé je retournais dans la salle de bain et avant de rejoindre Ena sous la douche je me lavais les dents, histoire d'avoir une haleine fraiche. « Je déteste ça » dis je en collant mon corps nu contre le sien. Ena était habitué maintenant à me voir disparaître de temps en temps sans prévenir et ça le faisait même rire parfois. Je m'écartais lentement de lui, ma main se posant sur mon ventre. On distinguais nettement que mon ventre commençait à prendre forme et je pouvais passé des heures devant la glace, imaginant ce petit être qui grandissait en moi. « Et dire que dans quelques mois on pourra le sentir bouger... » J'avais hâte, hâte de savoir si c'était un garçon ou une fille, hâte de savoir s'il était en bon santé et surtout hâte de le tenir dans mes bras.

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Je proposais à Maëva de venir se laver. J'étais déjà sous l'eau qu'elle arrivait pour se déshabiller mais elle fut retenue par une envie pressante de.. vomir. Je savais que je devais m'y attendre, vu son état et je la laissais. Je savais que parfois, elle n'aimait pas que je m'en mêle de trop, alors je la laissais. En même temps, je pouvais comprendre qu'elle n'ait pas envie que je la vois vomir. Elle revint quelque temps après se coller à moi. Je la serrais tendrement contre moi. Je relevais une de ses mèches de cheveux comme réponse au fait qu'elle n'aimait pas ça. Ensuite, elle regardait son ventre et me fit part de sa hâte de le ou la sentir bouger. Je lui souris. Je posais mes mains sur son ventre. « J'ai juste hâte de te voir le ou la prendre dans tes bras, quelque soit le sexe. » soufflais-je alors. Je lui souris encore plus. Je savais aussi qu'elle n'aimait pas du tout que je parle au futur ainsi, car elle n'avait pas le même optimisme que moi. Mais je savais qu'elle le voulait aussi, et que l'imaginer ne peut pas faire tant de mal que ça. Je savais qu'elle était forte, et qu'on vivrait ça ensemble, même si c'était un de nos sujets un peu dispute. Je l'emmenais donc sous la douche pour la savonner doucement, avec toute la tendresse que je lui portais. Puis on s'habillait et allait dans la voiture vers le magasin d'aménagement extérieur. « Alors dis moi tout ce que tu voudrais. » lui dis-je alors la laissant choisir ce qu'elle voulait comme un enfant dans un magasin de jouet.

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Ena ne s'étala pas sur le sujet, ce qui m'attrista un peu. J'aurais tant aimé être comme tout ces autres couples qui imaginaient déjà leur bébé gambadait joyeusement, son sourire, son premier mot, mais à chaque fois je me disais que je ne verrais surement rien de cela. La douche fut vite terminée et une fois prêt on partit en direction du magasin faire quelques emplettes. Je n'étais pas ce genre de fille dépensière qui s'achetait une paire de chaussure par semaine, déjà parce que je n’avais pas un sous et de deux par ce que je n'avais pas était apprise comme ça. A l'intérieur du magasin il y avait tant de chose que je ne savais par ou commençait et Ena ne m'aidait pas vraiment. Il prit un chariot afin qu'on y dépose ce qu'on allait acheté et le premier achat serait un barbecue. Il faisait toujours beau à Miami et je m'imaginais déjà allongé sur un transat, l'odeur du barbecue me chatouillant les narines. Je mis le barbecue sur le chariot avant de partir en direction des chaises longues. Je n'étais pas compliqué, je prenais le moins cher à chaque fois comme ça pas de mauvaise surprise à la caisse. A côté des chaises longues se trouvaient des salons de jardin et je regardais Ena déçu. « Mais ça passera jamais dans ta voiture... » Ena n'avait pas une grande voiture et même si elle était super belle elle n'était pas adapté pour les grandes marchandises. Un vendeur vint me proposer son aide tout en me montrant forcément les produits les plus cher. Poliment je le remerciais en lui disant que je n'avais besoin d'aucune aide et je retournais vers Ena qui s'était arrêté devant les guirlandes extérieures. « Tu sais ce qui serait bien aussi, une balancelle... » Je trouvais ça super romantique et j'avais toujours rêvais d'en avoir une, maintenant qu'on avait la place c'était inconcevable d'avoir un jardin sans balancelle. J'avais tellement d'idée qui se bousculait dans ma tête que je ne savais plus trop quoi prendre. Il y avait aussi le bébé, quand il serait plus grand il serait surement heureux d'avoir une balançoire ou un toboggan. « Il y a trop de choix » dis je exténuais en m'appuyant contre le chariot.

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Elle voulait aménager l'extérieur, aujourd'hui. Nous allions donc au magasin de ce fait, et elle était très enthousiaste. Tellement qu'elle se mit à avoir mille et une idées aussi géniales les unes que les autres et d'un coup, elle s'arrêta coudes sur le caddi. Je me mis face à elle, prenant son menton dans ma main. « Bah qu'est-ce qui se passe d'un coup mon amour? » lui demandais-je doucement. Elle avait pris le barbecue et s'était arrêtée devant les chaises longues, me disant que la voiture était trop petite pour accueillir toutes ses idées, à vrai dire. « On fera livrer le tout par camion sinon, t'inquiètes pas. » lui dis-je alors caressant sa joue. Je ne voulais pas qu'elle perde l'enthousiasme qu'elle avait plus tôt. « Et d'accord pour la balancelle mon ange. Allez dis moi toutes tes idées je sens que tu en gardes pas mal dans ta petite tête, je veux savoir. Tu auras cet extérieur de rêve mon ange, je te le promets. » lui soufflais-je alors l'embrassant sur le front. « Tu veux pas un ciel de petites lampes pour avoir chaque nuit des étoiles avec ou sans nuages? Un petit étang avec quelques poissons, une petite serre pour apprendre à notre enfant à cultiver soi-même quelques légumes, des jeux extérieurs, une balancelle, des chaises de jardin, un barbecue, tout ça tu vas l'avoir mon amour ne désespère pas. » lui soufflais-je alors.

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