Il est 19h, je suis parvenue à finir mon service plus tôt ce soir, et ce n'est pas pour rien. Je sais que James ne bosse pas et qu'il est prévu qu'Aloysia se charge de garder Logan jusqu'au lendemain matin. J'ai donc quelques plans en tête pour la soirée, j'espère juste que James n'a rien programmé pour cette dernière, parce que je ne l'ai clairement pas mis au courant de mes projets. C'est donc avec une mine enthousiaste que j'arrive jusqu'à chez lui et ouvre la porte doucement afin de préserver cet effet de surprise. Mon visage se fige brusquement alors que j'aperçois Logan, doudou à la main, les doigts dans la bouche un peu plus loin, près du canapé. Je m'y attendais vraiment pas à celle-là. Non, je n'avais pas prévu de faire sa rencontre ce soir, ca ne faisait pas parti du plan. Je suis prise de cours, pétrifiée, je pourrais encore faire demi-tour, mais Logan semble avoir remarqué ma présence et tourne le visage vers moi, m'accordant un premier regard. Okay. Tout va bien se passer, tout va bien se passer... Ce n'est qu'un bambin après tout. J'entends la voix de James qui remonte le couloir et referme finalement la porte derrière en m’avançant pour aller à son encontre, adressant un bref sourire gêné à Logan qui m'oublie un instant pour aller jouer. C'est le visage un peu tendu que je retrouve James. Ma joie de vivre n'est plus alors qu'il laisse un message à la nounou, lui demandant de l'appeler dès qu'elle aurait le message. J'attends qu'il raccroche, et m'apprête à déposer un baiser sur ses lèvres, de façon instinctive, c'était sans compter cette présence près de nous, qui semble soudainement me poser problème. Logan vaque à ses occupations, je suis pourtant incapable de venir saluer tendrement cet homme que j'ai envie de serrer et d'embrasser à chaque instant, on ne peut pas dire que je suis dans la retenue en temps normal, mais là ca serait trop... étrange. Je me gratte nerveusement le front, tentant de passer à autre chose et de connaître ce qui préoccupe James. "Est ce que tout va bien?" Je l'entends soupirer, sachant d'avance que ça n'annonce rien de bon. "Anastasia a de la fièvre, donc Aloysia ne peut finalement pas me garder Logan, et la nounou ne répond pas à mes appels." Me lance-t’il alors qu'il observe de nouveau l’écran de son tel, comme s'il aurait manqué un appel en l'espace de quelques secondes."J'ai un rendez vous avec le chef de la caserne des pompiers...". Je fronce les sourcils, tentant de comprendre à quoi il fait allusion."C'est une longue histoire, je t'expliquerai ça plus tard..." Je hoche de la tête et le voir partir en direction de Logan, alors que je me frotte les mains, m'attendant déjà à quitter les lieux. "J'suis désolé de te demander ça, mais faut vraiment que tu me dépannes là." Je hausse les sourcils, surprise qu'il puisse avoir une telle idée en tête. Est-il bien conscient de savoir à qui il s'adresse là? Il est sérieux? Non! Il plaisante. J'en suis presque à laisser échapper un rire tant cette blague pourrait valoir le prix de celle de l'année. Il vient attraper Logan et s'approche de moi, toujours aussi sérieux. Là je commence à paniquer. " Je devrais pas en avoir pour plus d'une heure, et puis la nounou viendra prendre le relais dès qu'elle aura eu mes messages...."Il prend cet air désespéré que je ne lui connaissais pas alors que j'ai l'impression qu'il me demande l'impossible. "Non mais at...." Je hoche négativement de la tête.Il reprend "Son plat de ce soir se trouve dans un pot dans le réfrigérateur"précise t-il alors qu'il dépose un baiser tout naturellement sur le front de son fils avant de me le mettre dans les bras. "Mais...je.."Je n'ai le temps de rien ajouter qu'il se trouve déjà sur le pas de la porte. "JAMES MATTHEW MAYEEER!!" m’écriais-je pour l'arrêter dans son élan, avec l'autorité nécessaire pour qu'il me prenne au sérieux. "Merci tu me sauves!" La porte se claque derrière lui, alors que j'ai le souffle coupé. Il vient réellement de laisser un enfant de deux ans avec moi, il l'a fait, il a osé... Logan ne sait pas plus que moi ce qui lui arrive, et il relève le regard dans le mien, alors que je suis forcée d'en faire de même. Je suis au bout de ma vie, et encore, le mot est faible. "Ca va bien se passer, tout va bien se passer" lui dis-je alors qu'il semble rester perplexe, ne comprenant sans doute pas à quoi je fais allusion. C'est lui que j'essaie de convaincre ou moi même? Il me fait comprendre d'un mouvement de bassin qu'il veut quitter mes bras alors que je le dépose sur le sol. Je soupire nerveusement en le regardant s'eloigner. Ca va être l'heure la plus longue de toute ma vie. Il a déjà pris son bain, je dois m'estimer heureuse, il ne risquera pas la noyade! Et puis, avec un peu de chance dans moins d'une heure il aura gagné les bras de Morphée, et je pourrais donc m'occuper tranquillement dans cet appartement dans lequel je me sens de plus en plus à l'aise. Je dois cependant penser à le nourrir avant ça.

J'ouvre le réfrigérateur à la recherche du fameux pot et constate que celui-ci a été fraichement préparé par James. Je l'ouvre, et sens l'odeur qui s'en dégage. Rien de bien tentant pour moi, quelque chose à base de poisson et poireaux. Logan joue un peu plus loin, et je me demande déjà comment je vais faire pour l'approcher. Je m'avance doucement vers lui, comme s'il pouvait être dangereux pour moi. "Logan, tu vas venir manger..." Mes mains se posent sur mes genoux alors que je me penche légèrement.Aucune réaction, aucun regard. Je vais donc devoir employer les grands moyens et l'observe sous toutes ses coutures pour savoir comment le porter de la bonne façon. Il fronce les sourcils en m'observant et balbutie quelque chose que j'suis clairement incapable de décrypter. Je le glisse dans sa chaise haute. "Tout à fait" lui répondis-je alors qu'il semble attendre une réponse de ma part. Je fais réchauffer le pot en question que j'ai transvidé auparavant, et lui tends après quelques minutes, parvenant à trouver une cuillère adapté à son âge dans un tiroir. Il jette un coup d’œil à l'assiette et semble manifester un mécontentement que je ne comprends pas. "Allez Logan". Il se tortille dans sa chaise, continuant à râler alors que je tente de lui donner une première cuillère. "Va falloir que tu manges, on pourra jamais devenir copain toi et moi sinon" précisais-je en faisant les gros yeux, index levé. Je sais pas si c'est une bonne excuse, mais il semble ne pas y porter d’intérêt de toute façon. J'insiste et c'est dans un geste des plus parfaits qu'il vient taper sur la cuillère avec ses petits doigts, mettant de la purée un peu partout autour de lui. "Super". dis-je dans un murmure alors que je me frotte le visage pour en retirer. J'ignorais qu'il fallait enfiler un tablier quand on nourrisait un enfant. Je ne peux quand même pas le mettre coucher sans qu'il ait mangé! J'ouvre les armoires une par une, et finit par trouver du pain dans l'une d'elles. "Ça c'est bon!" Je sors une tartine que je lui donne, observant avec grande attention l’intérêt qu'il lui porte. Miracle! Suffisait de donner du pain, logique! Je suis sauvée. Après quatre tartines qu'il s'est envoyé en l'espace de 30 minutes, il me fait comprendre qu'il s'arrêtera là. Je décide donc de compléter ce repas parfaitement équilibré par un yaourt. Chocolat semble être une évidence, tout le monde aime le chocolat! Je lui tends donc la cuillère et l'observe s’engloutir le pot seul, s'en foutant un peu partout sur le visage. Je suis plutôt fière de moi, j'estime m'en sortir pas trop mal. Il a l'air plutôt content et rassasié! Je dois cependant remettre en ordre ce vacarme pendant que lui préfère jouer avec un puzzle. On a vraiment la belle vie quand on est jeune! Je suppose que je dois le laisser digérer avant de le mettre au lit, je m'installe donc dans le canapé, l'observant de temps à autre du coin de l'oeil. C'est étonnant, si j'ai réellement du mal à savoir à qui ils ressemblent le plus, il a le même regard que James, et je dois avouer que ca fait clairement son charme. Les yeux légèrement tombant, une couleur semblable à celui du jeune homme, c'est clairement déstabilisant. Je n'avais jamais remarqué auparavant. Je pense que le plus mal à l'aise là dedans, ca reste moi.Lui fait sa vie, sans même réaliser qui je suis, ou encore à quel point je pourrais avoir de l'impact sur celle-ci. Il semble subjugué face à cette série débile que j'ai choisi pour programme télé "Okay, il est temps de rejoindre ton lit bonhomme!". A defaut de le voir prendre la marche, je le porte, ayant récupéré le doudou sur le sol par la même occasion. J'entre dans cette chambre à la décoration soignée. Si je suis souvent venue ici, jamais je n'ai pris le temps de découvrir cette pièce. Je l'installe donc dans son lit, l'observant alors qu'il semble ne pas apprécier ce choix. "Chuuuut...." dis-je doucement penchée au dessus du lit. Que dire d'autre? Je ne sais même pas ce qu'est un rituel de coucher pour enfant! Il se tortille,chouine, se met debout, réclamant certainement la présence de son père. Je tente de l'amuser avec une peluche que je trouve un peu plus loin, et même si ca ne le fait pas rire de me voir prendre une voix grave pour m'adresser à lui, ca le calme un instant. Super! Je sors donc de la pièce sur la pointe des pieds, ravie de me dire que je vais enfin être seule. James ne devrait plus trop tarder de toute façon. Mais à peine ai-je fais trois pas dans le couloir que je m'arrête net face à ce cri qui m'est presque familier. Je soupire et penche la tête en arrière, dépitée. J'y étais presque! Tout y passe, je tente de le "bercer" , de lui chanter une chanson, qui se résume à une pitoyable interprétation de Taylor Swift, et finit par baisser les armes...

Je ressors de la chambre, la mine fatiguée, le bambin dans les bras. Je suppose que ce moment de solitude et de repos sera pour plus tard! Je m’assois sur le fauteuil, déposant Logan à mes côtés. Et je l'observe, lui semble presque victorieux. Il fait comme si de rien était et je réalise rapidment qu'il s'est emparé de la télécommande et appuie, sans vraiment savoir ce qu'il fait sur les touches. Ma série attendra à priori... Mon corps vient finalement s'allonger à moitié sur le canapé, épuisée. Et je le suis d'autant plus en constatant que le petit Mayer a opté pour un documentaire animalier. Il se trouve assit, et semble complètement captivé par les images sur les volatiles, alors que pour ma part, mes paupières ne demandent qu'à se fermer. Je lutte, je lutte... Mon bras vient instinctivement se glisser autour de son petit corps, voulant éviter une éventuelle chute. Je le sens finalement prendre appuie contre mon ventre, semblant à son tour perdre toute énergie. Je ne tiens plus pour ma part, j'ai beau y mettre la meilleure des volontés, je pense que cette soirée a eu raison de moi, j'ai besoin d'un instant, juste quelques minutes pour me ressourcer. Logan se retrouve finalement allongé contre moi, doudou à la main, la respiration bien profonde, ma main posé contre son petit torse...Nous nous sommes tous les deux assoupis...

Une belle soirée en perceptive., une soirée de REPOS. J’avais prévu de regarder un bon match à la télé et de me commander une pizza. Cette dernière me permettrait de me détendre et de penser à autre chose. J’étais un peu dépassé par les derniers évènements. Le retour de la mère de Logan, mon aventure en tant que pompier amateur. Sans compter les heures passées dernière le comptoir à servir des boissons et à écouter les histoires peu intéressantes des clients, sans oublier le rôle que je dois endosser chaque soirs en rentrant. Les piles étaient quelques peu à plat comme on dit si bien. Cet après-midi j’avais donc décider de prendre un peu de temps pour moi et passer du temps avec mon petit garçon. Journée shopping, oui parce qu’il grand tellement vite qu’il va finir par passer ses journées tout nu. Il est temps de refaire le point sur quelques tenues. Ce n’est pas un plaisir mais il faut bien le faire… Personne ne le fera pour moi. Alors c’est parti. En voiture Simone et nous voilà au centre commercial. Quelques achats rapides et surtout une belle paire de basket pour Logan. A croquer. Un vrai petit mec, près à draguer les fillettes de la crèche. J’avoue que je suis plutôt fière de lui, c’est un charmant et adorable bambin. Il était prévu depuis quelque jours qu’il passerait la soirée et la nuit chez ma sœur afin que je puisse passer une soirée tranquille. Mais c’était sans compter sur Anastasia qui en avait décidé autrement. Elle avait décidé, certainement contre son gré à faire de la fière. Il était donc hors de question pour Aloysia de prendre Logan cette nuit. Jusque-là ça n’avait pas d’importance, la soirée de tranquillité serait pour une autre fois. Je range un peu l’appartement après avoir baigné Logan, que j’ai mis en pyjama. L’heure du repas allait bientôt sonner. Mais c’est une tout autre sonnerie qui retentit. Celle de mon portable. Numéro inconnu au bataillon. Habituellement je ne réponds pas, mais j’ai comme un pressentiment. Je décroche et au bout du fil, le chef de la caserne de pompiers. Il demande à me voir rapidement. Je ne sais pas comment il a pu avoir mon numéro, pourquoi il veut me voir ? Je vais certainement me faire remonter les bretelles pour avoir été dans une zones interdites au public lors de l’incendie de l’autre jour. Je n’ai à présent personne pour garder mon fils. Je tente en vain d’avoir Rachel, la jeune fille qui vient surveiller Logan en mon absence. En même temps je comprends, je préviens au dernier moment. Mais clairement je suis dans une panade infernale, et ma mauvaise humeur commence à prendre le dessus. Tant pis j’irai avec Logan… C’est ce que je me dis alors que j’essaie une fois de plus de joindre la jeune nounou. Je reviens alors au salon où j’aperçois Elisha. J’aurai aimé être heureux de la voir mais là, j’suis un peu perturbé. « Rappel moi dès que tu as mon message, c’est important j’ai besoin que vienne t’occuper de Logan… » puis je raccroche gardant mon téléphone en main. Je dépose mon regard sur Logan afin de veiller à ce qu’il ne fasse pas de bêtises avant de regarder Elisha qui semble aussi stressé que moi. Pourquoi ? Je l’ignore…  Suis-je bête, Logan est présent, dans la même pièce qu’elle. Ce n’était peut-être pas le moment idéale pour faire les présentations. Mais je n’avais pas prévu et l’empêchement de ma sœur et la venue de ma petite amie. C’était totalement le bordel ce soir. Rien n’allait dans mon sens. Rien n’allait. Tout était en désordre… << Est-ce que tout va bien ? >> Je soupire face à cette situation qui m’échappe. Pour la première fois depuis deux ans, je ne sais quoi faire de mon fils… Je n’ai personne à qui le confier. «  Anastasia a de la fièvre, donc Aloysia ne peut finalement pas me garder Logan, et la nounou ne répond pas à mes appels. » Je soupire une nouvelle fois regardant mon portable dépité. « J’ai un rendez-vous avec le chef de la caserne des pompiers... » Lâchais-je alors que je regarde Logan. Je me sens à présent observer par Elisha. Mes yeux se posent de nouveau sur cette belle brune. « C’est une longue histoire, je t’expliquerai ça plus tard… » Soudain une idée me vient en tête. Et si Elisha me gardait mon fils… Ce serait parfaitement parfait. Je n’aurai pas besoin de le sortir et à mon retour je pourrai profiter d’elle. Ce serait la solution à tous les problèmes…. Mais oserais-je ? Acceptera-telle ? Après tout, qui ne tente rien, n’a rien. Je m’approche de Logan afin de lui expliquer rapidement la situation alors qu’Elisha est encore à quelques mètres de nous. « Je suis désolé de te demander ça, mais faut vraiment que tu me dépannes là. » dis-je alors en grimaçant quelque peu. Je sais que ce n’est pas les meilleures présentations au monde, mais c’est finalement une bonne idée de les laisser se découvrir sans que je sois là. C’est un mal pour un bien. Je lui adresse un sourire mi gêner mi stresser. J’attrape Logan et me dirige vers Elisha avec le même regard de petit enfant pour l’attendrir. « Je devrais pas en avoir pour plus d’une heure, et puis la nounou viendra prendre le relais dès qu’elle aura mes messages… » Je suis vraiment désespérer à ce moment-là. Mais j’ai confiance en elle. Elle peut le faire. Logan n’est pas difficile. Tout va bien se passer. Je n’ai pas peur de lui confier mon fils. << Non mais att…>> Je la coupe rapidement. Je ne lui laisse finalement plus le choix. « Son plat de ce soir se trouve dans un pot dans le réfrigérateur. » ajoutais-je en lui mettant Logan dans les bras de force, et dépose un baiser sur le front de mon fils ainsi qu’un rapide baiser sur la joue de cette sexy nounou d’un soir. Je file rapidement à la porte. << Mais… je >> J’ouvre la porte avant de me retourner suite à l’appel de mon nom complet. Rare sont les personnes qui m’appelle ainsi. Les seules fois où je l’ai entendu de la bouche de quelqu’un c’était de ma mère pour me disputer d’une bêtises. C’est tout à fait perturbant de l’entendre de la bouche de celle que j’aime. << JAMES MATTHEW MAYEEER >> Je souris satisfait de lui laisser Logan. « Merci, tu me sauves. Tu vas très bien t’en sortir. » Je lui adresse un sourire qui se veut rassurant suite au sien qui avait plutôt l’air atrocement mal.

Je quitte alors l’appartement confiant. C’est vrai, tout va bien se passer n’est-ce pas ? Il ne va y avoir de problèmes ? Je me répète ça sans cesse jusqu’à mon lieu de rendez-vous. J’entre et me présente à une jeune femme ; demandant à voir le chef qui m’a convié. Oui c’est bizarre vu l’heure mais qu’importe. << Bonsoir Monsieur Mayer, entrez. >> affirme le chef. Je le salue lui serra la main, impressionné par cette charisme et ce qu’il pouvait dégager en quelque mots. Nous venons alors à discuter de ce qu’il s’est passé il y a quelques jours. Mon intervention lors d’un feu. J’affirme que c’était impossible pour moi de ne pas aider. Je suis finalement remercié. Mes craintes se sont alors volatilisées. Je suis d’ailleurs invité à visiter la caserne. On dirait un gamin dans un magasin de jouets. J’ai envie de toucher à tout, d’essayer tout le matériel. Mettre l’uniforme. Je bave tellement devant tout ça, que le lieutenant m’offre une tenue adaptée à ma taille. J’ai quelques secondes de tranquillité, j’en profite donc pour regarder mon téléphone. Je n’ai pas de messages, pas d’appels en absences, je suis rassuré, mais l’heure tourne et ça fait déjà plus d’une heure que je devrai être rentré chez moi. « Bon désolé les gars… Il faut absolument que je rentre. On m’attend. » lâchais-je alors qu’un des pompiers me taquine. << Une belle jeune femme hein ! >> Je souris alors à ce dernier. « La plus belle même, et mon fils aussi. » ajoutais-je alors. Je crois que j’ai surpris tous ces jeunes pompiers par mon statut de père. Alors que je m’apprête à partir pour retourner chez moi, un nouveau sujet est déclenché. Je suis alors dans l’obligation de rester. Ils m’offrent l’opportunité de changer de vie, d’apprendre avec eux. Je ne peux pas leur refuser une heure de plus à leur côtés.

Il fait à présent nuit noire quand je quitte la caserne. Je n’ai toujours pas de messages sur mon portable. Je ne sais pas ce qu’il est le plus effrayant, d’en avoir ou justement de ne pas en avoir ? Je reprends alors la voiture pour rentrer. Je passe la porte le sac avec la tenue à la main. Silence radio. Sont-ils là d’ailleurs ? Je me pose la question. J’avance doucement dans le séjour. La télé est en route, un documentaire animalier. Mmmh d’accord…. Pourquoi pas. Mes yeux se posent instinctivement sur le canapé. Et qui j’y trouve. Les deux amours de ma vie endormie, ensemble… Si ce n’est pas adorable comme scène. Je suis charmé, amoureux plus que jamais et heureux d’avoir cette vie. Ma main attrape mon portable et sans plus attendre j’immortalise ce moment. Je prends ensuite possession de la télécommande afin d’éteindre la télévision. Ce qui réveille doucement Elisha.« Bonsoir princesse. » Je souris alors que ces yeux s’ouvrent lentement. « Je vais le mettre au lit. » dis-je doucement en prenant mon petit dans les bras contre moi. Je ne peux m’empêcher de le couvrir de bisous jusqu’à sa chambre. Je le dépose dans son lit et referme délicatement la porte portant son prénom en lettre en bois. Je reviens alors dans le salon et m’installe sur le canapé aux côtés d’Elisha qui vient alors se caler contre moi. Mon bras l’entour alors que mes lèvres se poses tendrement sur le haut de sa tête. « Alors cette soirée ? Tu m’en veux pas trop ? » demandais-je en passant doucement mes doigts entre ses cheveux.

Clairement, j'avais tout imaginé, sauf ce type de soirée. Je savais que ma rencontre avec Logan aurait du avoir lieu depuis bien longtemps. Peut être avais-je fait en sorte de gagner du temps, espérant que ce dernier que j'avais gagné m'aiderait à affronter la situation avec plus de confiance. ce n'était pas le cas. Je pense simplement avoir repoussé l’échéance. Le voir rend ça tellement plus....réel. James est père, et le fait de voir un mini lui au beau milieu de son salon me le fait bien comprendre. Les jouets et objets de puériculture que j'ai pu croiser prennent finalement leur sens. Si j'ai l'impression que cet appartement devient un peu le mien, je comprends surtout qu'il est celui de Logan et James. Je ne suis qu'une sorte de courant d'air qui vient et s'en va au gré du temps. Et c'est une réelle famille que je croise, dans un quotidien qui doit leur semblait banal, mais qui me terrifie au plus au point à cet instant précis. Je me dois cependant d'y faire face, avec un peu de chance, mon change avec le garçon n’excédera pas plus d'une trentaine de minute. Et puis il y a James, même si je déteste qu'on m'observe appréhender un enfant, je sais qu'il le fera sans le vouloir, cherchant certainement à se rassurer de ce côté là. Et je deviendrais nerveuse, je ferai en sorte d'ignorer le bambin, et ca sera pire... Mais au moins, il est là pour faire le lien entre lui et moi. Du moins, c'est ce que j'imaginais. C'était avant qu'il me croit capable de le garder le temps qu'il aille à la caserne. Je crois réellement à une blague. Si je suis une adulte autonome, James sait à quel point c'est impensable de me laisser gérer un enfant. Je ne dramatise rien. Jamais je n'ai eu besoin de faire de babysitting et plus je me tenais loin des enfants, mieux c'était. Mais il ne plaisante pas, clairement. Je sais que s'il me demande ça c'est qu'il n'a pas d'autre choix, qu'il a opté à toutes les possibilités avant de penser à celle-ci. N'empêche que c'est pas pour autant que je comprends. Non, il peut pas me laisser en compagnie d'un enfant de moins de deux ans. Autant dire qu'il le livre presque à lui même. Je tente de le retenir par tous les moyens possibles, n’hésitant pas à employer les grands mots en criant tout ses noms avant qu'il ne disparaisse. Mais il ne s'arrête pas, je crois qu'il sait que je serais capable de l'arrêter par la force, mais avec Logan dans les bras, c'est un peu moins pratique.

Voilà comment je me retrouve à passer la soirée avec l'être qui compte le plus au monde pour James. le fait que ce soit son fils change cependant relativement la donne. Ca m'attendrit légèrement, je dis bien légèrement. J'ai l'impression de le retrouver dans ses traits du visage ou encore dans les expressions faciales, c'est assez déstabilisant. Je ne dirais pas que cette soirée fût une réussite, mais il est vivant, et à priori, pas de traumatisme de sa part. C'est un début. Je m'attends à finir sur le canapé, attendant que James rentre, mais Logan ne semble pas décidé à gagner son lit et me le fait rapidement savoir. Je baisse les armes, le récupérant avant même d'avoir eu à supporter une crise de sa part. Je dois donc supporter un documentaire animalier qui est carrément un supplice, mais qui semble divertir le petit. C'est le principal. Mes paupières menacent de se fermer. Je sens la fatigue de la journée et le stress que j'ai subi, ou plutôt que je me suis infligé pour rien en ayant gardé Logan. Ce dernier semble s'installer de façon plus confortable, restant silencieux alors que je résiste de toute mes forces pour ne pas m'endormir. Mais il semblerait que le sommeil ait eu raison de moi. Le silence soudain dans la pièce me fait légèrement sursauter, me souvenant de la situation et surtout de cet enfant que je garde. J'ai l'agréable surprise de voir James non loin, et c'est d'ailleurs lui qui s'est chargé de couper la tv. Je serais incapable de dire combien de temps je me suis assoupie, le fait est que Logan n'a pas résisté longtemps lui aussi et qu'il se trouve toujours près de moi, la bouche légèrement entrouverte.« Bonsoir princesse. » Je fronce les sourcils en me redressant légèrement sur mes avant-bras. « Je vais le mettre au lit. » me lance t-il en attrapant l'enfant qui n'ouvre même pas les yeux. Je me redresse d'avantage en ayant plus de place et me frotte un instant le visage avant de voir revenir James dans le salon. Il s'assied sur le canapé alors que mon corps vient instinctivement se blottir contre le sien.« Alors cette soirée ? Tu m’en veux pas trop ? » Je soupire doucement, dédramatisant intérieurement ce que j'ai vécu. "Je t'en veux à mort..." Mon regard se relève finalement dans le sien alors qu'un léger sourire qui se veut rassurant parvient à se glisser sur mes lèvres. "Je dirais que lui comme moi on est parvenu à survivre" m'amusais-je en souriant. "Comment s'est passé ton rendez-vous?"

J’avais prévu une bonne soirée détente. Seul, sans rien avoir à faire, sans rien penser. J’avais tout de même prévenu Elisha que j’avais la soirée et toute la nuit de libre. C’était sans doutes pour lui faire comprendre que j’aimerai volontiers qu’elle passe après son travail. N’ayant pas eu de réponse positive de sa part, je m’étais donc fait à l’idée d’être seul ce soir… Pizza, une petite bière et un match à la télé, laissant traîner les jouets et tout ce qu’il va avec. Torse nu, en short, la belle vie quoi. Pas de bruits, de pleurs, pas de « papa, papa, papa » toutes les deux secondes. Mais fini le rêve. J’avais reçu un appel du capitaine de la caserne de Miami, me donnant un rendez-vous dans l’heure qui suivait. Jusque-là tout va bien. C’est Aloysia qui devait me garder Logan ce soir et cette nuit, elle devait même me le déposer à la garderie le lendemain matin pour que je me fasse un grasse matinée. Mais Anastasia n’avait certainement pas envie de partager sa mère ce soir. Une poussée de fière et certainement des coliques. Donc finalement Logan doit rester avec moi…. Mais j’ai rendez-vous. Plan de secours, j’appelle Rachel, la nounou qui vient régulièrement garder mon fils. Mais pas de réponses non plus. C’est une blague. On se demande à quoi serve les téléphones. Je deviens nerveux. Littéralement je la harcèle… en vain. Le monde s’acharne sur moi ce soir décidément. Rajoutant à la panique, voilà qu’Elisha débarque par surprise. Je la retrouve dans l’entrée toute souriante, pimpante, séduisante, incroyablement belle. C’est une torture de me dire que je ne vais devoir lui annoncer que je ne suis finalement plus disponible. Un supplice de ne pas pouvoir profiter de cette femme exceptionnelle ce soir. Dieu seul sait l’envie et le besoin que j’ai de l’avoir auprès de moi. Mais encore une fois on s’acharne sur nous. Je ne réalise pas toute suite que la femme que j’aime et mon fils se trouvent à quelques mètres l’un de l’autre. Les présentations n’ont pas été faites officiellement et ça rajoute à mon stresse du moment. Comment vais-je faire… ? Comment va-t-elle le prendre ? Elle a va certainement croire à un piège étant donné que je me trouve quelque fois insistant sur son manque d’engagement envers notre relation… Quand je dis relation, j’entends bien entendu notre famille ou du moins ma famille, mon fils. Et cette famille que nous pourrions former. Ce serait bien plus simple pour nous voir régulièrement. Et puis après tout, peut-être qu’un jour Elisha finira par apprécier ce quotidien partagé avec nous et déposera ses affaires dans la même armoire que les miennes. Peut-être qu’elle finira par aimer ce rôle et cette relation avec Logan…. Peut-être que cette soirée donnera des idées pour un futur à trois ou quatre…
Mais là n’est pas la question du moment… La vraie question est : Qu’est-ce que je fais de Logan… ? Après avoir rapidement évoquer les problèmes avec Elisha une idée me vient… Et quelle idée dois-je dire… Si je veux pouvoir profiter d’Elisha à mon retour il faut qu’elle reste chez moi… Et donc si elle patiente ici… Beh Logan aussi. Après tout autant faire d’une pierre de coup non ? Je remarque bien que cette idée ne l’enchante pas, je n’aurai pas parier sur le contraire d’ailleurs. Je ne lui pose d’ailleurs aucunes questions et lui file Logan dans les bras, là au moins je suis sûr de ne pas être poursuivit. Ça n’épargne pas les menaces de mort de sa part et les yeux révolver qu’elle m’adresse. Mais je n’ai pas le choix vraiment. J’aurai aimé lui éviter ce supplice mais là elle est mon dernier recours. J’ai confiance en elle. Si elle m’aime vraiment, elle prendra sur elle. Logan est toute ma vie, elle sait donc qu’il est important pour moi… elle devra veiller sur lui pendant mon absence. Je compte sur elle plus que jamais. J’espère juste de les retrouver en vie tous les deux. Logan n’est pas un enfant sauvage mais il a bien le caractère des Mayer et je sais que parfois c’est tendu. Mais je suis certain qu’il tombera sous le charme de cette femme qui m’a fait succomber.
Je n’en ai pas pour longtemps, une heure tout au plus… Enfin c’est ce que je croyais… Mais c’est dingue tout ce qu’il y a à découvrir dans une caserne. Les équipements, les règlements. Sans compter sur les sapeurs-pompiers qui ont la langue bien pendue.  Je vois l’heure défiler sur la grande pendule qui trône dans le hall. Plus les minutes passent plus Elisha doit me détester. L’heure du coucher approche et je crains finalement le pire. Je n’ai pas pris le temps de lui expliquer quoique ce soit. Mais je me dois de rester encore à la caserne. Je dois me montrer réceptif à ce qu’ils me racontent. La belle brune s’en sortira certainement comme une chef. Deux ou trois heures ??? Peut-être plus, je n’en sais trop rien. Je repars de cette caserne qui risque pour mon plus grand bonheur de devenir un lieu habituel pour moi. Bizarrement j’ai une petite boule au ventre quand je suis devant la porte de chez moi. Elisha va certainement me faire regretter de l’avoir laissé seul face à Logan. Je suis fin prêt à affronter la tornade - qui plus est, est très sexy en colère. – Mais c’est une tout autre situation que je découvre en parcourant le salon. Les deux amours de ma vie, endormi l’un contre l’autre dans le canapé. C’est une scène totalement inédite et clairement attendrissante. Je suis ravi et soulager de voir qu’Elisha a très bien géré la situation encore une fois. Je me dois d’immortaliser cette œuvre avec mon téléphone que je dépose sur la table basse après avoir éteint la télévision. Très étrange d’ailleurs ce documentaire, mais passons. Elisha ouvre doucement les yeux en observant ce petit corps qui dort sur elle. Je pense qu’elle est tout autant surprise que moi de les voir si proche. Je constate avec sa première expression faciale qu’elle est épuisé et peut-être un peu en colère contre moi. J’attrape ce mini moi afin de le coucher dans son lit où il sera bien mieux. Quoi que soit disant passant Elisha est très confortable. Logan à l’air d’être déjà bien endormi puisqu’il n’ouvre même pas les yeux et se laisse totalement aller vu la lourdeur de son corps. Un long soupire s’extirpe de sa bouche quand je le dépose au milieu de son lit. Je l’observe quelques minutes après avoir embrassé sa petite tête une dernière fois. C’est une jeune femme encore endormie que je retrouve dans le salon. Son corps vient se blottir contre le mien après que je me sois installé au fond du divan. Je tente de savoir si elle m’en veut de l’avoir laisser tomber plus longtemps que prévu. Elle soupire, c’est mauvais signe. Mes doigts se glissent entre ses cheveux. << Je t’en veux à mort… >> Je profite qu’elle ne me voit pas pour faire de gros yeux. Puis son visage se relève vers le mien que je baisse quelque peu pour plonger mon regard dans le sien. Cette proximité me faire sourire et ma main libre vient doucement se poser sur sa joue que je caresse avec mon pouce. «Je suis désolé, mais j’avais vraiment pas le choix. » annonçais-je. << Je dirais que lui comme moi on est parvenu à survivre. >> Je suis soulagé de cette réponse. Tout à l’air de s’être bien passé. Pas de problèmes domestiques, pas de pompiers en arrivant. Je suis plutôt fière d’elle. « Je savais que tu allais très bien gérer. Il n’a pas trop fait sa terreur ? Le connaissant, il a dû essayer de te faire du charme non ? » demandais-je en laissant glisser ma main sur sa hanche. << Comment s’est passé ton rendez-vous ? >> Je souris alors grandement. « C’était cool. Je m’en serai voulu de l’avoir loupé. Vraiment… Je me découvre une nouvelle vocation je crois… » dis-je dans un premier temps. Je constate son manque de compréhension face à ce que je lui dis. Je me redresse un peu afin de pouvoir la regarder correctement.  « L’autre jour, un feu s’est déclaré dans une maison près de la crèche où Logan est. Du coup j’ai assisté à l’intervention des pompiers… J’ai proposé mon aide. » Je reprends mon souffle très expressif dans mes gestes. « C’était exceptionnel… Je me suis senti pour la première fois de ma vie, utile. Je me sentais à ma place vraiment. C’était dingue. J’étais mort de trouille pourtant » avouais-je en riant. « Mais j’ai pas vraiment chercher à comprendre en fait. » terminais-je d’avouer. « Je ne sais pas trop ce que ça va donner, si je vais y arriver, si j’ai les épaules assez solides, mais j’ai envie de tenter quelque chose avec cette caserne, ils sont super, le capitaine me propose de les rejoindre pour entamer la formation. » Je souris, scrutant la moindre réaction de sa part. « Tu penses que je suis dingue ? » demandais-je en essayant d’analyser son silence.
Après son consentement concernant ce projet fou, je me lève après avoir rapidement déposer mes lèvres contre les siennes. « Bouges pas. » dis-je en quittant la pièce après avoir attrapé le sac offert par la caserne. Je me rends dans la salle de bain où j’ôte mes vêtements pour enfiler cet uniforme. Ça donne toute suite une allure plus sûr de soi, plus…. Respectable. Je m'examine dans ce vêtement et je pense que j’y prendrais rapidement l’habitude. Je retourne près de ma belle sur un air de Joe Cocker que j’imite à merveille. Je me place à l’arrière du canapé et laisse glisser mes mains de son bas ventre à son cou. Ça peut paraître complètement dingue, oui je suis dingue mais j’ai comme une envie de m’amuser ce soir. Alors oui il y a eu quelques mésaventures en ce début de soirée mais elle est loin d’être terminée. Je passe par-dessus de dossier pour me retrouver face à cette spectatrice d’un soir. Je lui adresse un sourire charmeur et séducteur basculant mon corps avec ce dernier. Je déboutonne lentement cette veste qui mine de rien donne horriblement chaud. Sensuellement je la retirer et la laisse tomber près de moi. Je lui tourne à présent le dos et remue les fesses en me reculant, ( 1m55 )
Jusqu’à me remettre face à elle, me penchant sur elle afin d’attraper ses lèves rapidement lui laissant un gout de trop peu. Je laisse la joie à Elisha d’admirer mon corps musclé Un peu comme ça puis comme ceci. Je m’approche un peu plus de la jeune femme prenant ses mains afin de les laisser passer sur mon torse très sensuellement laissant mon bassin donner quelque à-coup contre son corps.
Mais je suis arrêté net par le bruit de la sonnette. « Attends-moi princesse, je vais voir qui c’est. » Je me détache de cette dernière. C’est très étrange comme situation. Il est tard, je n’attends personne. Habituellement j’aurai immédiatement stressé et paniqué mais ce n’est absolument pas dans l’état dans lequel je suis actuellement. J’ai plutôt envie d’aller éteindre le feu que j’ai créé en Elisha que d’aller voir qui sonne à la porte. C’est certainement une erreur en plus vu l’heure. Une erreur…. Je suis loin de m’imaginer ce qu’il m’attend. J’ouvre alors la porte un sourire aux lèvres, complètement dans un état second. Je suis ramené immédiatement les pieds sur terre à la vue de ces deux silhouettes également en uniforme mais pas vraiment le même que moi. Plutôt ceux qu’on fuit… « Euh bonsoir… qu’est-ce que je peux faire pour vous messieurs ? » demandais-je alors que je suis littéralement reluqué par ces deux policiers. Effectivement je ne suis pas dans la meilleure tenue pour accueillir les forces de l’ordre…

Jamais je n'aurai imaginé passer une soirée pareille. Je dois dire que je suis prise de cours, je ne suis clairement pas confiante alors que James vient à imaginer que je pourrai garder Logan pour quelques heures. Peut être que je dramatise, que j'en fais trop, mais il n'a pas idée de la panique que ca fait naître en moi. Tout ca m'est étranger, et je ne suis pas sûre de vraiment vouloir connaître d'ailleurs. Mais il me met sous le fait accompli, m'obligeant à revoir mes envie. Voilà comment je me retrouve allongée sur un canapé, forcée à mater un vieux documentaire avec l'enfant qui ne souhaite à priori pas dormir. Je dois dire que les plans que j'avais pour la soirée ressemblaient à tout sauf à ça. Mais plus le temps passe, et plus je semble oublier l'heure qui passe. J'ai cessé d'observer cette fichue horloge, même si je n'ai qu'une envie, c'est d'être libéré de ce rôle de nounou que James m'a imposé. Malgré ça, je ne l'entends pas rentrer. Ces dernières heures riches en émotion ont eu ma peau, et c'est lorsque James plonge la pièce dans le silence complet que ça me ramène à la réalité. Je constate que Logan a fini par sombrer contre moi, ce qui est assez étrange, mais pas désagréable, je dois l'avouer. James se charge donc de le mettre dans son lit et je profite de ce moment pour tenter d’émerger doucement.Il vient me rejoindre dans le canapé, je me blottis contre lui, heureuse de le retrouver malgré la fatigue. Sa question n'aurait sûrement pas eu la même réponse s'il m'avait demandé ca avant de le garder, mais maintenant que le pire est passé, je réalise que ce n'était pas si terrible, bien que je ne suis pas sûr de vouloir réitérer l'expérience un jour, ou tout du moins tout de suite... Je veux quand même lui reprocher cette façon d'agir, même si mon attitude laisse rapidement transparaitre un ton assez neutre. Je pense que je veux surtout lui faire savoir que ca ne doit pas se reproduire. Il semble soulagé par mes réponses, et ses questions ne peuvent me laisser indifférente alors que je laisse finalement échapper un léger rire qu'en y repensant. "Non, j'ai surtout l'impression qu'il a compris que j'étais faible, et qu'il en a profité." Preuve en est avec ce repas clairement pas équilibré, ce couchage tardif, et le fait que le petit bonhomme détenait le pouvoir sur la télécommande."Mais il a été assez sage, c'est un bon garçon." lançais-je en plongeant mon regard dans celui de James. Cette réponse le concerne également, je sous-entend au passage que James doit bien gérer son éducation, en sachant qu'il fait ça seul en plus. Je lui demande à son tour le déroulement de la soirée et suis rapidement surprise par ses dires. Une nouvelle vocation? Mon air perplexe ne passe pas inaperçu puisqu'il s'empresse finalement de préciser tout ça. Je l’écoute, ne pouvant m'empêcher de sourire tendrement à ses explications. Je le sens concerné et investi, et je dois dire que je ne m'y attendais pas, je suis agréablement surprise. Je pense qu'il n'y a rien de mieux que de se sentir vivant et aussi expressif en parlant de quelque chose que l'on a fait. "Je pense que s'il y a bien une chose que j'ai compris depuis qu'on s'est retrouvé, c'est que tu es tout sauf dingue, James! C'est tout simplement génial pour toi. Et moi je sais que tu peux y arriver..." Ajoutais-je en hochant de la tête. Je hausse finalement les épaules pour justifier mes dires, alors qu'il semble pas aussi confiant que moi à ce sujet. "Regardes où tu en es, tu as un boulot qui te prend beaucoup de temps et dont les horaires ne sont pas toujours arrangeantes pour une vie de famille, et pourtant, tu arrives à t'occuper de Logan, et ce, tout seul... Tu gères tout le reste, et tu parviens même à me trouver un peu de place dans ton emploi du temps bien chargé. Tu ne devrais pas douter de ta capacité à y parvenir..." Je crois en lui plus qu'en quiconque. Je réceptionne ses lèvres et pose ma main sur sa joue pour profiter de ce délicieux moment attendu. Il se recule finalement."Bouges pas" Me lance t-il alors que je fronce les sourcils en le voyant s’éloigner. "Mais où.." Je n'ai pas le temps de finir ma phrase que je ne le vois déjà plus.

Il va falloir plusieurs minutes avant d'entendre de nouveau un bruit de porte provenir depuis le couloir. Mon regard se dirige instinctivement vers lui, et je ne peux retenir un rire en l'observant, dans cet uniforme, tentant de me charmer par son attitude mais aussi par son regard. C'est tout d'abord très drôle, bien que terriblement sexy. J'ai toujours eu un faible pour les hommes en uniforme, inutile de dire que James me fait d'avantage craquer dans cette tenue qui lui va d'ailleurs à ravir! Il s'approche de moi, laissant glisser ses mains le long de mon corps alors que je ne bouge pas, savourant chacune des attentions qu'il m'accorde en parfaite spectatrice. Si ca m'amuse réellement, et ça se constate  par le sourire qui ne quitte pas mes lèvres, je suis cependant troublée par sa présence et viens me mordiller la lèvre alors qu'il ouvre sa veste, me laissant entrevoir une vue bien agréable sur son torse et ses abdominaux. Il se joue de moi, s'amusant à m'embrasser furtivement, mais me laisse tout de même l'occasion de profiter un peu du toucher de son corps alors que mes mains viennent se glisser dans le bas de son dos afin de l'attirer d'avantage contre moi et de pouvoir attraper ses lèvres à la volée. C'est tout simplement divin. Et cet état d'euphorie se transforme peu à peu en quelque chose de plus sensuel. Il a éveillé tout mon être et je compte bien en profiter maintenant que nous avons enfin un moment à deux. La sonnette vient cependant nous interrompre. James se charge d'aller ouvrir, parvenant à me faire sourire de nouveau alors qu'il va se charger de recevoir dans cette tenue. Clairement, il fait penser à un strip teaseur avec la veste ouverte. L'une de mes mains se glisse devant ma bouche afin de cacher un sourire moqueur et très amusé. Je n'ai malheureusement pas la joie de voir la réaction de celui(celle, ceux?) qui lui fait(font) face, mais j'entends clairement leur réponse. "Elisha Parker se trouve t-elle ici?" L'amusement de la scène n'est plus. Je suis plutôt perplexe et curieuse maintenant alors que je me lève pour les rejoindre, ouvrant d'avantage la porte pour mieux voir qui me cherche. Leur costume à eux ne fait aucun doute sur qui ils sont. Mais pourquoi la police me cherche t-elle? "C'est moi." lançais-je à leur égard alors qu'ils sont tout les deux froids et pas commodes. "Mademoiselle Parker, nous vous plaçons en garde à vue pour homicide volontaire..."mes yeux s'écarquillent à cette annonce alors que l'un d'eux se charge de me passer les menottes. "C'est une blague?!" Aucun ne me répond, comme si j'étais tout simplement un objet qu'on cherche à ligoter"...vous avez le droit de garder le silence, tout ce que vous dirait pourra être retenu contre vous...." je sens la main de James tenter de m'agripper pour empêcher ce qui se passe, essayant surement d'avoir un échange plus civilisé et plus doux. Je l'observe sans avoir de mot à lui donner, je suis incapable de savoir ce qui m'arrive. ".... Vous avez le droit à un avocat, si vous n'en avez pas, on vous en comettra un d'office..." Je hoche négativement de la tête, me laissant embarquer en adressant un dernier regard à James, que je laisse, sans aucune explication...

C’était donc loin d’être la soirée de mes rêves. Rien ne c’était passé comme je l’aurai souhaité. A croire qu’une fois de plus on s’acharne sur moi ou du moins du la soirée en amoureux que j’envisageais. Logan ne devait pas être présent. A sœur s’était gentiment proposé de me le garder jusqu’au lendemain matin. Ce qui s’avérait être parfait. Mais ça c’était avant que tout s’écroule. Aloysia ne peut plus prendre mon fils pour la nuit et j’ai un rendez-vous de dernière minute. Sans oublié qu’Elisha va sans doutes débarquer dans l’idée de me trouver seul. C’était une toute autre version de moi qu’elle découvre en arrivant dans l’appartement. Elle n’a pas pris la peine de sonner. Elle fait comme chez elle et je dois dire que ça me va parfaitement. Je veux qu’elle se sente de plus ne plus comme chez elle ici. Mon souhait le plus cher c’est qu’un jour elle ne veuille plus repartir un matin et d’y laisser définitivement ses affaires auprès des miennes. Alors peut être qu’on passera notre temps à nous chamailler pour des bêtises mais en attendant qui ne tente rien n’a rien. Et c’est une habitude à prendre je pense. Mais l’idée de la voir chaque matin à mes côtés me rend heureux. De pouvoir lui préparer de bons petits plats quand elle rentrera tard de son chantier à la galerie. De lui faire couler un bain pour qu’elle se détende… Tout ça me fait rêver. Mais je crains que ce ne soit pas encore le moment. La rencontre officielle avec le mini moi n’a pas encore été faite. Enfin… A présent si. Ce n’était pas comme ça que je l’avais imaginé mais là je suis paniqué. Je dois partir et je n’ai personne pour garder Logan…. A moins que justement Elisha le garde. D’une ça lui ferait prendre un peu plus ses marques dans cet appartement que je compte partagé avec elle et de plus ce serait l’occasion qu’ils passent un peu de temps ensemble, histoire qu’ils se teste et se découvre. En fait j’aurai tant aimer partager ce moment avec eux mais je suis pressé. Alors même si Elisha va me détester les minutes qui vont suivre je lui laisse Logan sans même qu’elle ait le temps de rétorquer. Enfin si la seule chose que je retiens en partant c’est le fait qu’elle sache mon nom entièrement. C’est d’ailleurs un frisson qui parcours mon corps tout entier quand j’entends ce son de sa bouche. Ça me fait doucement sourire tout de même. Je suis si fière de ce qu’elle va faire et j’ai complétement confiance. Tout va bien se passer.
Je reviens quelques heures après avoir en quelque sorte abandonné Elisha. Je ne sais pas vraiment à quoi je devais m’attendre en rentrant mais certainement pas à cette scène attendrissante au plus haut point. Je tombe encore plus amoureux de cette femme voyant qu’elle a survécu à l’ouragan Logan. Ce rapprochement mérite d’être immortaliser. Comment dire que cette photo va être encadrer dans les jours prochains... J’attrape le petit homme pour le mettre dans son lit et retourne près de cette belle brune dans le salon. Son corps vient se blottir contre le mien alors que j’hésite à poser la question fatidique. Comment ça s’est passé ? << Non, j’ai surtout l’impression qu’il a compris que j’étais faible, et qu’il en a profité. >>Je souris alors que mes doigts glissent dans ses cheveux. « Ce petit est un champion. Si tu as cédé à tous ses caprices, il ne fait aucuns doutes : il t’a accepté. » dis-je tout doucement. C’était peut-être un grand pas en avant qu’il venait de se passer ce soir. J’étais finalement plus que ravi de cette soirée. Elisha ressent le besoin d’ajouter quelque chose. << Mais il a été assez sage, c’est un bon garçon. >> Mon regard ne quitte désormais plus le sien une seconde. « Tout le portrait de son père. » répondis-je en laissant un sourire s’emparer de mes lèvres. « Tu ne peux pas savoir le bien que ça me fait… » C’était en référence à cette rencontre qui c’était peut-être fait à l’improviste mais qui c’était tout de même bien passée. « Je sais que tu ne veux pas qu’on aille trop vite que c’est pas fait pour toi tout ça… Mais je suis touché que tu ais fais l’effort pour moi. Et je t’aime pour tout ce que tu es. » avouais-je alors que je dépose doucement mes lèvres contre les siennes savourant enfin un premier baiser. Je n’attendais bien entendu aucune réponse de sa part. Le fait qu’elle ne soit pas partie en courant à mon retour est une réponse suffisante pour moi. Le fait qu’un enfant partage ma vie ne l’effraie probablement plus autant qu’avant.  Voilà le moment de parler de ma soirée. Je pense ne m’être jamais autant exprimé avec mon cœur. J’avais l’impression que toute ma vie allait être bouleversée par ce changement soudain et qu’Elisha était la seule dont j’avais besoin pour y arriver. Le fait de savoir qu’elle me soutiendrait me rendait plus fort. Je bafouille, je parle vite, je me répète mais c’est certainement le stress. Je joue ma vie en quelque sorte. << Je pense que s’il y a bien une chose que j’ai compris depuis qu’on s’est retrouvé, c’est que tu es tout sauf dingue James ! C’est tout simplement génial pour toi. Et moi je sais que tu peux y arriver… >> Je souris tendrement. « Tu crois vraiment ? » J’ai toujours été plutôt confiant concernant les femmes, mais concernant ma vie personnelle et professionnelle j’ai toujours douté de mes compétences. Je l’observe attentivement, chaque trait de son visage n’a plus de secret pour moi. << Regardes où tu en es, tu as un boulot qui te prend beaucoup de temps et dont les horaires ne sont pas toujours arrangeantes pour une de famille, et pourtant, tu arrives à t’occuper de Logan , et ce, tout seul… Tu gère tout le reste, et tu parviens même à me trouver un de place dans ton emploi du temps bien chargé. Tu ne devrais pas douter de ta capacité à y parvenir. >> Alors là je ne m’attendais pas du tout à ça de sa part. Je suis complètement reboosté. « Tout ça c'est grâce à toi... C'est toi qui me donne la force d'avancer tu sais... Tu me rends meilleur et plus fort en étant à mes côtés. » lâchais-je. J’ai envie d’y arriver pour elle, pour ne pas la décevoir.« Je suis l'homme le plus chanceux de t'avoir » ajoutais-je. Je veux lui montrer qu’elle a eu raison de croire en moi et que je ne suis pas simplement le barman du coin. Mes mains se déposent sur ses joues tendrement comme une caresse et je m’empresse de l’embrasser. « Merci… pour tout. » dis-je contre ses lèvres. C’est certainement banal mais c’est ce qui convient le mieux. Bien entendu je la remerciais pour cette soirée en tant que nounou improvisée mais aussi pour tout ce qu’elle venait de dire. Encore une fois elle arrivait à me surprendre.
Cette soirée mérite une belle suite et je compte bien user de mes charmes pour la remercier comme il se doit. Je dois dire que cet uniforme tombe à pic. Je m’improvise stripteaseur et pompier en un soir. C’était totalement existant. J’avais dans l’idée de la séduire bien évidemment et par n’importe qu’elle moyen je tente de faire monter la chaleur. A priori toute cette mise en scène fait son effet, autant sur ma personne que sur celle de ma petite amie. Mon corps bouge sans même que je le dirige. Je ne pense plus à rien, seulement à m’amuser et à procurer de légèreté. Je suis joueur ce soir et laisse ses mains se balader sur ma peau brulante. Mon corps se rapproche du sien, profitant de cette proximité pour l’embrasser rapidement. Je lui laisse sans doute un goût de trop peu vu que ses mains se chargent de rapprocher mon corps du sien lui laissant l’opportunité de prendre mes lèvres en otage. Je ne lutte pas et me laisse entraîner dans cet échange sensuelle. A genoux, mon corps contre le sien, je sens doucement l’excitation faire son apparition. Je compte bien profiter d’elle ce soir et de lui faire perdre la tête comme elle la souvent fait envers moi. Mais encore une fois, coup du sort, nous sommes interrompu par la sonnette qui retentit dans l’appartement. Je me charge d’aller ouvrir rapidement afin de ne pas réveiller Logan. L’euphorie du moment retombe immédiatement à la vue de ces deux personnes. << Elisha Parker se trouve-t-elle ici ? >> Je me tourne instinctivement vers le salon et aperçoit Elisha arriver. Je ne sais pas pourquoi, mais je sens très mal cette fin de soirée. << C’est moi. >> Je place instinctivement mon bras autour de sa taille. << Mademoiselle Parker, nous vous plaçons en garde à vue pour homicide volontaire… >> Mes yeux se forment en d’énormes billes rondes. « Non mais vous devez faire erreur ! » dis-je alors que l’on me l’arrange littéralement lui posant les menottes autour des poignets. << C’est une blague !? >> Je tente de les empêcher de l’emmener. « Arrêtez, elle n’ait rien avoir cette histoire ! Laissez là ! STOP vous lui faites mal là » m’écriais-je. Mais rien n’y fait, je suis rapidement repoussé par l’un des policiers. << Vous avez le droit de garder le silence, tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous… Vous avez le droit à un avocat, si vous n’en avez pas, on vous en commettra un d’office.  >> S’exprime d’un d’entre eux. Je n’ai le temps de réagir qu’ils l’embarquent sans aucunes explications de plus. Je reste sur le pas de la porte anéantis. « Je vais te sortir de là, ne t’en fais pas. Je vais prendre un avocat ! ça va aller... » Malheureusement je ne pouvais la suivre et rester auprès d’elle. Un petit être dormait profondément dans son lit. « Je t’aime… » lâchais-je désespérément. Je pense d’ailleurs qu’elle n’a rien entendu de ces derniers mots tant la scène s’est déroulée rapidement. La soirée parfaite n’est décidément plus d’actualité et s’achève aussi mal qu’elle avait commencée.