Je ne sais pas ce qui me prends d’aller manger avec Colton et les enfants. Probablement parce que je trouve le temps long toute seule dans ma chambre et que quelque part, ils me manquent tous. C’est ma famille et même si je ne suis pas dans un bon état d’esprit et de santé, ça n’enlève rien au fait que j’aime passer du temps avec eux. La raison pour laquelle je me suis éloignée c’est bien parce que je ne veux pas qu’on me voit comme ça, je ne veux pas que les enfants commencent à avoir une image négative de moi. Je veux qu’ils continuent à bien me percevoir et je ne veux pas qu’ils soient au courant que je suis malade. Ils n’ont pas besoin d’être au courant, à leur âge… je veux éviter les problèmes et les complications, tout simplement. Du moins, ça c’est ce que je veux… qui sait ce que Colton leur a dit. Il aime bien ça raconté mes problèmes à tout le monde visiblement. Je m’installe doucement à la table avec une petite portion du repas qui sent très bon. Je n’ai pas vraiment l’appétit mais je n’ai rien avalé de la journée, je dois donc me forcer un peu question d’avoir un peu d’énergie – déjà que j’en ai pas énormément.

SKY : « Je n’ai pas pleuré. »
XAVIER : « Pourquoi tes yeux sont rouges? »

J’ai juste envie de lui demander : et toi? Pourquoi est-ce que tu es si curieux? Mais ce n’est pas la bonne façon de parler à un jeune enfant. Je garde donc patience en le regardant pour lui faire un petit sourire tout en passant ma main sur le dessus de sa tête.

SKY : « C’est juste parce que je viens de me réveiller d’une petite sieste. »

Xavier se contente de me sourire avant de continuer à manger, je fais de même après avoir croisé le regard de mon mari quelques petites secondes.

LOÏC : « Moi je pense que t’es malade, que t’as peur et que tu vas mourir toi aussi. »

Un gros silence s’installe à la table, mon cœur se serre et je n’ose même pas regarder le petit qui vient tout juste de me dire ça. Finalement, j’avale ma bouchée, je dépose ma fourchette et je quitte la salle à manger pour aller à la salle de bain du rez-de-chaussée.

L'atmosphère à la maison est pénible depuis que nous avons appris la nouvelle. Ma femme ne veut pas de mon aide, elle veut que je la laisse et peut-être même que je demande le divorce. Je ne vais pas demander le divorce parce que je l'aime et que nous allons vaincre ce cancer ensemble comme ce fut le cas la première fois. Nous formons une équipe du tonnerre, nous sommes un couple fort. Je ne laisserai jamais ma femme pour cette raison.

Nous sommes tous à la table et ce sont les enfants qui rompent le silence en demandant à Sky si elle a pleuré et pourquoi elle a pleuré. Je regarde ma femme quelques instants en ne disant rien. Elle ne veut plus que je parle, je ne vais donc plus parler, elle est assez grande pour répondre elle-même.

Loïc, qui ne parle jamais, ouvre la bouche et ce n'est pas pour dire quelque chose d'intelligent. Je n'ai pas le temps de répliquer que Sky s'est levée de table. Je la regarde s'éloigner et je repose mon regard sur Loïc.

COLTON : « Loïc! On ne dit pas des choses comme ça! Ce n'est pas gentil, tu fais de la peine à Sky! »

Xavier regarde frère et sa sœur avant de descendre de sa chaise. Il se rend à la salle de bain où se trouve Sky. Il cogne à la porte avec sa petite main.

XAVIER : « Sky... Je t'aime beaucoup beaucoup. »

Dit-il à travers la porte.

XAVIER : « Tu ne viens plus manger avec nous? Tu es triste? »

Je me rends aussitôt vers la salle de bain pour m’enfermer suite à ce que Loïc me sort. Où est-ce qu’il va chercher tout ça? Est-ce qu’il dit ça pour être méchant ou bien il ne réalise pas que ses paroles peuvent blesser? Je l’ignore mais ça blesse et pas rien qu’un peu. À peine la porte fermée derrière moi que j’entends le petit Xavier me parler ce qui me fait pleurer encore plus. Mon cœur est tout serré.

SKY : « Je t’aime aussi mon chéri. Je reviens vous rejoindre bientôt d’accord? »

Je l’entends me répondre tout doucement avant de me retrouver seule avec moi-même. J’appuie mon front contre la porte en fermant les yeux. Je n’aime pas être dans l’état dans lequel je suis et je n’aime pas faire endurer ça aux gens que j’aime non plus. Xavier, Loïc, Cassandra et Eliott ne sont que des enfants, ils ne devraient pas avoir à endurer mon mauvais caractère, je le sais très bien. Je me dis que je dois reprendre sur moi mais après ce que le plus des enfants de mon mari m’a dit, je suis ébranlée et je ne suis pas prête à reprendre sur moi. Je reste quelques instants dans la toilette avant de revenir à la salle à manger. Je n’ai plus d’appétit, je prends ton mon assiette en jetant un regard à Colton.

SKY : « Merci, c’était délicieux. »

Je vais jeter le contenu à la cuisine pour mettre mon assiette dans le lave-vaisselle. Je revins vers la table et essuie la bouche de mon petit avant de le sortir de sa chaise haute et le garder tout contre moi. Mine de rien, Eliott approche déjà de son 1 an et demi. Il grandit tellement vite et j’ai besoin d’un peu de temps avec lui.

SKY : « On parlera tout à l’heure. » dis-je à l’intention de Colton pour finalement quitter les lieux et retourner à l’étage.

J’en profite pour prendre soin de mon fils. Je trouve tellement que je suis une mauvaise mère. C’est la première fois depuis longtemps que je ne lui ai pas donné son bain par moi-même. Naturellement, Eliott est propre mais c’est une chance qu’il y ait son papa pour prendre soin de lui. Enroulé dans sa serviette à oreille d’ours, il me regarde avec ses grands yeux bleus et me fait des beaux sourires pendant que je le soulève pour faire l’avion jusqu’à sa chambre. Je prends de la crème, une couche et un nouveau pyjama pour aller m’enfermer dans ma chambre avec lui pour le crémer, changer sa couche et le mettre tout confortable dans son pyjama. Je m’amuse à lui faire des câlins, à le chatouiller. C’est un vrai baume sur le cœur que de pouvoir passer du temps avec Eliott. Il est mon petit soleil et une chance que je l’ai. Nous tombons les deux endormis sur le lit, un peu de travers en regardant la télévision. Naturellement. J’ai entouré le lit d’oreiller pour éviter que ce dernier ne tombe. J’ouvre doucement les yeux, un peu perdu en entendant la porte de la chambre s’ouvrir et voir mon mari y entrer doucement.

Je ne sais plus quoi penser, quoi dire ou quoi faire. Je ne sais pas comment gérer cette situation qui est difficile. Je veux aider Sky, mais à toutes les fois où je fais un pas vers elle, elle recule d'un pas. Elle ne veut pas de mon aide même si je sais qu'au fond d'elle c'est tout ce qu'elle désire. Elle a même voulu qu'on se sépare, chose que j'ai catégoriquement refusé.

Le temps passe, je m'occupe des enfants alors que Sky s'occupe d'Eliott. Ils regardent un peu la télévision et finalement, je vais les coucher puisqu'il est assez tard pour eux. Je leur raconte une histoire et je quitte leurs chambres. J'entre doucement dans la chambre conjugale, je regarde Sky au lit avec Eliott, les deux semblent dormir, du moins jusqu'à ce que Sky ouvre les yeux. Je viens sans doute de la réveiller. Je la regarde et, après un moment d'hésitation, je viens m'asseoir sur le bord du lit en la regardant.

COLTON : « J'ai parlé à Loïc, il ne recommencera plus. »

Dis-je avant de regarder notre petit Elliott en souriant. Il a l'air si bien en ce moment. Parfois, j'aimerais bien être de nouveau un enfant pour ne pas avoir de soucis comme je peux en avoir présentement. Je regarde ma femme sans vraiment d'expression sur le visage et j'attends qu'elle veuille bien me parler. Probablement qu'elle me demandera de sortir de la chambre comme c'est souvent le cas depuis quelques semaines.

Ça me fait du bien que de passer le restant de la soirée avec mon fils, de m’occuper de lui et de finalement, tomber endormie avec ce petit homme que j’aime tant dans mes bras. C’est Colton qui me fait ouvrir l’œil un peu plus tard. J’ignore il est quelle heure mais il ne doit pas être bien tard sachant que mon amoureux ne se couche jamais à des heures de fou! Ce dernier vient s’asseoir sur le bord du lit pendant que je me redresse un peu. Je me passe la main au visage tout en secouant la tête à propos de ce qu’il me dit concernant Loïc.

SKY : « Mais non, ça va… il a dit un peu maladroitement ce qu’il pensait et au final, il n’a pas si tort que ça. »

Il a raison de dire que j’ai peur, je suis terrifiée. Je suis terrifiée à l’idée de mourir. À l’idée de disparaitre et de laisser mon fils ici, de laisser les gens que j’aime et d’abandonner Colton qui a déjà perdu sa première femme. J’ai une pression énorme sur les épaules ce qui me donne envie continuellement de lâcher prise car je n’arrive pas à trouver la force en moi nécessaire pour combattre tout ça une fois de plus, pour une deuxième fois…

SKY : « Est-ce que tu voudrais aller le coucher dans son lit s’il te plaît? »

Eliott ne va pas passer la nuit ici non plus. Il a sa chambre, son lit et de toute façon, je n’ai pas terminé de parler avec mon mari. Je ne souhaite pas réveiller mon fils car c’est toujours difficile de le rendormir par la suite. Colton prend Eli tout doucement pour sortir de la chambre avec lui et j’en profite pour me lever du lit et pour me mettre en pyjama. Je repris place sur le bord de ce dernier au même moment où mon mari revint à la chambre. Je le regarde un moment s’approcher du lit en silence, il me regarde en retour… sans trop savoir quoi me dire et ça… c’est assez fréquent dernièrement. Je pousse un soupir en me levant tout tranquillement du lit.

SKY : « Je pense que j’ai besoin que tu me serres dans tes bras. »

Depuis que je suis au courant de ma récidive, c’est la première fois que je demande de l’affection à mon mari mais là, j’en a de besoin plus que jamais.

Ça allait plutôt bien avec Loïc, du moins jusqu'à ce que Sky tombe de nouveau malade. Tout a changé dans la maison depuis que nous devons tous se battre de nouveau contre la maladie, contre ce foutu cancer. Je sais que ma femme m'en veut de l'avoir dire à sa mère, je sais qu'elle ne me le pardonnera pas tout de suite. Elle a le droit de m'en vouloir. Moi, j'ai juste fait ce que je pense qui était le mieux à faire. Je n'ai pas fait ça pour mal faire. J'ai fait ça pour qu'on ne vive pas tout cela seuls, parce que ses parents ont le droit de savoir que leur fille est malade. J'aime Sky, je l'aime plus que tout au monde, et ça, je ne veux pas qu'elle en doute.

Après une nouvelle soirée passée encore seule, après avoir couché les enfants, je prends le risque d'aller à la chambre. J'ouvre doucement la porte et je vais m’asseoir sur le bord du lit en expliquant à mon épouse que j'ai parlé à Loïc, qu'il ne dira plus des choses comme il a dites. Cette situation est difficile pour Sky, elle est difficile pour moi et elle est difficile pour les enfants. La maladie accepte tout le monde, mais nous n'allons pas baisser les bras, nous n'allons pas abandonner parce que nous sommes plus forts que tout.

Je regarde ma femme qui donne raison à Loïc. Je n'aime pas quand elle parle ainsi, je n'aime pas quand elle parle de la mort. Je préfère ne pas répliquer et c'est alors qu'elle me demande d'aller coucher le petit. Je m'exécute sans plus tarder pour finalement revenir à la chambre où un nouveau silence s'installe entre nous. Nous sommes comme des étrangers maintenant tous les deux. C'est alors qu'elle me surprend avec sa demande. Je viens la serrer dans mes bras et je ferme les yeux.

COLTON : « Je t'aime. »

Je laisse Colton transporter notre fils jusqu’à sa chambre. Je profite du petit moment pour enfiler mon pyjama. J’étais en train de dormir il y a seulement quelques minutes et je compte y retourner éventuellement. En voyant mon mari revenir à la chambre, je m’approche doucement de lui en lui demandant de me serrer dans ses bras. Sans hésitation, ce dernier s’exécute. Me retrouver contre lui enveloppe tout mon corps d’une chaleur tellement réconfortante que je ne peux faire autrement que fermer les yeux. Il me dit qu’il m’aime, j’ai le cœur qui débat et je me contente de le serrer encore plus fort. Ce moment, il est magique et même si le geste peut sembler anodin, c’est exactement de ça que j’ai besoin depuis longtemps maintenant.

SKY : « Je suis désolée de rendre ça encore plus difficile, j’ai beaucoup de mal… »

Je continue à le serrer tellement fort contre moi, comme si par la force de ce câlin, j’arriverais à lui enlever toute la peine que je peux lui causer depuis que j’ai appris ma récidive. Il doit être tout autant apeuré que moi à l’idée que je puisse être en train de vivre mes derniers mois et pourtant, il se montre fort… il est l’homme le plus fort du monde entier. Il est mon héros, il est le héros de ses enfants aussi. Colton est un homme merveilleux et je suis la pire des femmes que de lui faire subir tout ça. Je sèche mes larmes en me reculant un peu de lui.

SKY : « Tu ne crois pas que ça serait mieux pour nous deux de prendre du recul? Tu n’aurais plus à me voir comme ça…  et moi, je me sentirais moins mal de te faire vivre tout ça… ça doit tellement pas être facile pour toi… Je m’en veux tellement…»

Je suis sur le bord des sanglots car c’est probablement une des choses les plus difficiles que j’ai dû à dire.

Malade ou non, je l'aime et je l'aimerai toujours. Je ne l'aurais pas épousée si je n'aurais pas eu l'intention de passer ma vie avec elle. Je ne suis pas un lâche et je ne le serai jamais. Son cancer est revenu, mais ce n'est pas pour cela que nous allons baisser les bras. Nous devons se battre parce que c'est le plus important et que l'amour vient à bout de tout, non?! Je sais que c'est difficile d'être positif, mais il faut l'être et moi je le suis  alors que Sky ne semble pas vouloir l'être. Elle est désolée, mais elle n'a pas à l'être, elle n'a pas à être désolée.

COLTON : « Je ne t'en veux pas chérie et je ne t'en voudrai jamais. C'est difficile, c'est vrai, mais je t'aime et je ne suis pas fâché. Tout ce qui se passe n'est pas de ta faute. C'est la vie qui a décidé de nous mettre une fois de plus à l'épreuve. »

Je la serre toujours contre moi doucement pour ne pas lui faire mal alors qu'elle, elle me serre assez fortement. Je ferme les yeux doucement en profitant de ce moment de "tendresse", la première fois depuis très longtemps. Je dois profiter de ce moment puisque je ne sais pas quand Sky refera la même chose par elle-même. C'est elle qui a fait les premiers pas, ce qui est un miracle étant donné les événements.

Lorsqu'elle se décolle de moi, j'ouvre les yeux et je la regarde. C'est alors qu'elle me parle de recul. Qu'est-ce qu'elle veut dire exactement? Je ne veux pas prendre de recul. Je ne sais pas quoi penser en ce moment ou encore quoi dire. Pourquoi est-ce qu'elle me dit ça? Est-ce une manière de me dire qu'elle veut divorcer? On ne divorce pas parce que nous sommes malades...

COLTON : « Non, je ne veux pas Sky. Tu es ma femme, tu es la mère de mon fils, je ne veux pas que nous prenions de recul. Où es-tu allée chercher cette idée folle? »

SKY : « La vie est injuste, surtout pour toi… tu ne mérites pas tout ça. »

Il ne méritait pas d’avoir perdu Julia et il ne mérite pas de passer près de me perdre pour la deuxième fois. Je ne sais pas ce qui se passera pour la suite et ça fait tellement peur. La mort m’effraie tellement, mais c’est les gens qui seront toujours vivant après mon départ qui m’effraie le plus, le fait de devoir les laisser seuls ici. Je ne veux tout simplement pas. C’est pourquoi je pense que c’est mieux pour Colton et moi de s’éloigner un moment. Peut-être qu’avec du recul, il sera en mesure de réaliser qu’il est mieux sans moi dans sa vie et que si j’ai à partir, ça sera à ce moment moins difficile pour lui. Peut-être aussi que je vais m’en sortir et que nous allons être heureux d’avoir pris du temps chacun de notre côté pour ensuite continuer notre vie ensemble. Mon mari me répond comme si je viens de lui la chose la plus stupide au monde. Je fronce les sourcils en secouant la tête.

SKY : « Honnêtement? J’y pense depuis un moment déjà… »

Depuis que je sais que je suis malade en fait. Pas avant, avant tout allait bien. Je travaillais beaucoup mais ce n’était pas un problème, du moins… pas un problème aussi important que mon cancer présentement.

SKY : « Et au risque de paraître cliché, ce n’est pas toi… c’est moi. » je commence avant de lui prendre la main, probablement question de le rassurer une peu. « J’ai juste vraiment l’impression que ça serait plus facile pour moi de vivre ça de mon côté, de vivre ça avoir moi-même sans blesser personne… J’en ai marre de te faire la vie dure. Je ne veux plus être un fardeau. »

J’ai les larmes aux yeux et je ne me cache pas pour les laisser rouler sur mes joues. C’est la chose la plus difficile que j’ai dû à dire de ma vie et il ne me rend pas la tâche facile. Il me regarde avec inquiétude, je vois bien qu’il n’est pas d’accord, qu’il ne comprend peut-être pas où je veux en venir. Je prends une grande respiration ainsi qu’une autre. Je lâche sa main pour prendre son visage à deux mains et l’embrasser fortement sur les lèvres, comme si je tente de le rassurer du mieux que je le peux lors de cet échange. Je colle mon front contre le sien en tenant toujours ses joues dans mes mains.

SKY : « Je ne dis pas que je veux divorcer, ni même que je ne t’aime plus… tu sais bien que ce n’est pas le cas Colton… mais… je pense sincèrement que ça serait une bonne idée! »

De s’éloigner un moment pour pouvoir mieux se trouver quand les choses allaient redevenir ce qu’elles étaient.

Comment suis-je supposé réagir à sa demande? Comment suis-je supposé le prendre? Est-ce que je dois accepter sa demande? Je ne le sais pas. Une partie de moi ne veut pas que j'accepte et une autre partie de moi me dit de l'accepter parce que je l'aime et que je dois faire ce sacrifice puisque c'est ce qu'elle désire tellement. Je la regarde longuement dans les yeux en cherchant ce que je dois lui répondre.

Un long silence s'installer entre nous. La pièce est silencieuse au point où nous pourrions entendre une mouche voler. Je ne peux pas dire que je suis fan de ce silence puisqu'il est lourd. Je dois dire quelque chose et je le sais parfaitement. Vous ne vous imaginez pas à quel point ça tourne dans ma tête. Je baisse finalement la tête et je regarde mes mains comme si elles m'aideraient à répondre quelque choses

COLTON : « Si c'est vraiment ce que tu désires... J'imagine que je n'ai pas le choix d'accepter? »

Lorsque Sky a une idée dans la tête, elle ne l'a pas dans les pieds. Elle est comme sa mère, elle a une sacrée tête dure, ce n'est pas croyable tout ça. Je relève la tête et je la regarde dans les yeux.

COLTON : « Regardes-moi dans les yeux et dis-moi que c'est vraiment ce que tu désires. »