Depuis que j’ai lancé mon idée, ma proposition, nous nous trouvons dans un silence complet dans la chambre. J’ose espérer que Colton va finir par dire quelque chose. C’est surement la chose la plus difficile que j’ai dû à dire, à prendre comme décision mais quelque chose me dit que c’est la meilleure chose à faire pour le moment. Ce n’est pas sain pour lui de vivre avec moi présentement et je sais bien qu’il le sait tout comme moi mais qu’il ne se l’avoue pas parce qu’il m’aime. Et je l’aime, je l’aime encore tellement et ce n’est pas du tout parce que je veux mettre un terme à notre relation que je dis ça. On est loin du divorce. Enfin, j’ose l’espérer. Je fixe toujours mon mari, les larmes aux yeux pendant qu’il me dit qu’il n’a pas le choix d’accepter si c’est ce que je veux. La demande qui me fait par la suite me déchire littéralement le cœur en deux. J’ouvre la bouche, je le referme… Puis je me lance, du moins, je tente.

SKY : « Je… » Je commence à le regardant dans les yeux. Mes lèvres se pincent, je ferme les yeux pour prendre une grande respiration. Je croise de nouveau son regard pour finalement secouer la tête négativement. « Je ne suis pas capable de faire ça, t’as pas le droit de me demander de faire ça. »

Je ne peux pas regarder l’homme de ma vie dans les yeux et lui dire que nous deux c’est terminé pour l’instant. Je ne peux pas prononcer clairement les paroles, c’est au-dessus de mes capacités. J’essuie doucement mes larmes puis croisent mes bras contre mon ventre question de reprendre un peu sur moi, ce qui n’est pas facile du tout.

SKY : « Je vais retourner chez mes parents demain pendant le temps de mes traitements. Eliott a une chambre en plus là-bas, tout va bien aller. On va continuer à se voir et justement, quand on va se voir, je vais m’assurer d’être en forme, de bonne humeur et ne pas être ce vampire d’énergie que je suis pour toi présentement. »

Je m’approche doucement de mon mari, venant poser sa main contre sa joue. Je vois bien qu’il a, lui aussi, les larmes sur le bord des yeux et ça me blesse réellement de lui faire de la peine comme ça. J’ose vraiment espérer qu’il est en mesure toutefois de comprendre mon point de vue.

SKY : « Je pense sincèrement que ça va me faire du bien et même si c’est difficile, je sais qu’au final ça t’en fera à toi aussi. »

Je n'ai pas vraiment le choix, je dois accepter même si je ne suis pas en accord avec cette décision que je trouve stupide. Elle veut partir et si elle me promet qu'elle sera mieux en étant ailleurs, alors je vais l'encourager à partir parce que tout ce que je veux présentement c'est son bonheur et sa santé. Je veux qu'elle trouve la force pour se battre contre la maladie. Même si elle ne veut pas que je sois là, je vais me battre avec elle contre la maladie. Je vais être avec elle en pensée et je vais secrètement demander à ma belle-mère des nouvelles de Sky parce que je sais qu'elle ne m'en donnera pas. Sky a toujours été discrète sur sa santé et ses sentiments tout comme moi d'ailleurs et Loïc. Nous ne sommes pas du genre à exprimer nos émotions, nous gardons tout pour soi.

Je me contente de regarder ma femme, la mère de mon fils. Elle ne le dira pas en me regardant dans les yeux parce que je sais qu'elle n'y arrivera pas. Lui demander de faire une telle chose est impossible. Si tout était simple, mais malheureusement rien n'est simple dans la vie. Je ne sais pas quoi dire, je ne sais pas quoi faire présentement. Est-ce possible que nous formions une petite famille heureuse et en santé? C'est tout ce que je demande, la santé et le bonheur. Je ne demande pas un rôle au cinéma ou encore de gagner un Oscar, je demande uniquement que le malheur cesse de s'acharner sur ma famille.

COLTON : « Je ne sais pas... mais j'espère que c'est vraiment ce que tu désires Sky. »

Je ne sais pas ce que je vais dire aux enfants, mais je trouverai bien. Ce n'est pas une question à poser à Sky puisqu'elle a d'autres choses beaucoup plus importantes à penser en ce moment qu'à mes trois autres enfants qui sont déjà orphelins de mère. Je trouverai bien parce que j'ai toujours trouvé quoi dire à mes enfants.

COLTON : « Tu es certaine que tu seras en mesure d'avoir Eliott avec toi? »

Ce n’est pas facile de dire à son propre mari qu’on aime de tout son coeur que nous avons à partir pour un petit moment. Je ne veux pas qu’il prenne ça comme une séparation car je ne vois pas ça comme ça. Je l’aime, il m’aime et nous n’avons aucune raison de ne plus être ensemble. Le problème est que je ne veux plus être un fardeau et que si je continue à rester ici à culpabiliser, je ne prendrai jamais la force nécessaire pour m’aider à guérir. Je vois mon retour à la maison comme une récompense, comme une motivation. En attendant, je vais aller chez mes parents. Je sais que je ne vais pas manque de rien là-bas. Cependant, ce n’est pas évident de l’expliquer à Colton qui ne semble pas trop comprendre mon choix. Je suis toutefois heureuse qu’il l’accepte tout de même. Au final, je suis certaine que cette petite pause lui fera du bien mais même encore, ce dernier ne semble pas convaincu.

SKY : « Je veux juste que tout s’arrange et j’en ai de besoin. Je reviendrai à la maison rapidement, je te promets. »

C’est bien la première fois que je me montre positive concernant mon état de santé, j’en suis moi-même surprise. Colton me demande ensuite si je suis apte à pouvoir prendre soin de notre fils. Je hausse positivement de la tête avant de lui répondre :

SKY : « Mais oui, il a sa chambre chez mes parents et… je ne serai pas seule là-bas non plus. Et si tu veux, tu peux l’avoir à coucher ici aussi quelques fois mais si c’est trop difficile pour toi, je peux comprendre aussi… tu as déjà Cassandra, Xavier et Loïc. »

Et ils demandent déjà beaucoup d’énergie donc un enfant de 1 an et demi, c’est beaucoup aussi. Il ne doit pas se sentir mal de refuser, je ne vais pas lui en vouloir car c’est mon choix de prendre du recul. Je soutiens le regard de mon mari un petit instant dans l’attente de sa réponse.

SKY : « Ce soir… c’est donc ma dernière nuit ici avant un petit moment… » dis-je, la gorge bien serrée.

J'aime ma femme et je pense que le plus beau cadeau que je puisse lui faire aujourd'hui c'est de la laisser partir parce que c'est ce qu'elle veut. Elle veut partir parce qu'elle se sentira mieux chez ses parents. Je ne peux pas lui refuser parce que je l'aime et que je ne veux que son bien comme n'importe quel mari désire le bien de son épouse. Elle dit qu'elle reviendra, mais qu'est-ce qui prouve qu'elle reviendra vraiment? Peut-être prendra-t-elle goût à rester chez ses parents et à avoir plus de "liberté". Après tout, elle a juste 24 ans, elle est mariée, elle a un enfant et elle doit se battre contre la maladie pour la deuxième fois. Peut-être regrette-elle toute cette vie, peut-être qu'elle demandera le divorce pour pouvoir vivre sa vie qu'elle n'a pas pu vivre jusqu'à présent. Si je dois mettre ma deuxième femme, je me promets que je ne referai plus jamais ma vie, que je vais rester seul avec mes quatre enfants. Mes enfants ont besoin de moi.

COLTON : « Ok. »

Voilà tout ce que je réponds lorsqu'elle dit qu'elle reviendra vite. J'espère qu'elle reviendra vite parce que je ne peux vivre sans elle et elle le sait parfaitement. Peu importe, je la regarde dans les yeux pour m'assurer que c'est bel et bien ce qu'elle veut. Je le vois dans ses yeux que c'est vraiment ce qu'elle veut. Je ne vais pas abandonner notre fils, même si j'en ai déjà trois à m'occuper de mon premier mariage.

COLTON : « C'est mon enfant autant que Loïc, Cassandra et Xavier. Je vais le prendre lorsque tu auras besoin de repos. »

Je vais m'arranger comme je l'ai toujours fait. Ça n'a pas toujours été facile, mais je m'en suis toujours sorti haut la main. Je ne me vante pas, je suis uniquement fier de ce que je fais.

COLTON : « D'accord... Donc tu pars demain... »

Dis-je avant de baisser la tête en prenant une grande respiration. Par la suite, je relève la tête.

COLTON : « Tout ira bien, je te le promets. »

SKY : « Merci. » dis-je dans un souffle.

Pas que je me doutais que Colton ne tente pas de m’aider avec Eliott. Il est un père exemplaire et je sais qu’il est et sera toujours là pour nous deux. Nous sommes sa famille au même titre que ses autres enfants. Je compte toutefois garder Eliott plus souvent car je ne veux pas qu’il soit déborder avec quatre enfants à s’occuper. De toute façcon, je suis ne mesure de prendre soin de mon fils.

SKY : « Demain oui, mais je reviendrai de temps en temps te voir, voir les enfants… tu sais bien. »

Je ne pars pas pour plus revenir, quand même. Ils sont ma famille, je les aime et ils vont me manquer plus que tout.

SKY : « C’est temporaire mon amour, je te le promets. »

C’est à mon tour de lui faire cette promesse car je ne veux pas qu’il croit que pars d’ici pour le quitter, pour mettre fin à ce que nous avons. J’aime cet homme plus que tout au monde et jamais je ne veux qu’il disparaisse de ma vie. Bon, c’est impossible car nous avons un enfant ensemble, le beau Eliott qui mérite amplement d’avoir ses deux parents dans sa vie. Mais je ne veux pas que justement, Colton soit uniquement le père de mon fils, je veux qu’il reste mon mari, l’homme de ma vie, la personne dont j’ai de besoin et dont j’aime le plus au monde. Je laisse Colton quelques minutes question d’aller à la salle de bain me nettoyer le visage et les dents. Étant uniquement en pyjama, je retourne vers lui, assit sur le bord du lit. Il a l’air bien pensif, chose tout à fait normal suite à notre conversation. Je reste immobile à l’observer un petit moment avant qu’il ne redresse la tête et qu’il ne s’en tendre compte. Je décide donc de m’approcher une fois de plus de lui, restant debout entre ses jambes pour venir enrouler mes bras autour de lui et le serrer fort dans mes bras. La suite ne sera pas facile, elle ne l’est déjà pas mais je suis persuadée que nous serons en mesure de s’en sortir. Je prends le visage de mon amoureux entre mes mains, caressant des joues de mes pouces avant de me risquer à déposr d’abord un doux baiser sur ses lèvres, puis un deuxième. C’est tellement bon, tellement plaisant que j’en oublie tout mes soucis l’espace d’un moment. Comme si les dernières semaines n’ont pas existé.

SKY : « Repousse-moi si tu veux, mais j’en ai de besoin. »

Je le regarde quelques secondes avant de m’approcher de nouveau. Mon nez se frotte contre le sien puis, mes lèvres se glissent jusqu’à sa joue où je dépose quelques baisers avant de revenir vers ses lèvres que j’embrasse amoureusement, presque férocement. Comme si le baiser arrivera à me donner le courage d’aller de l’avant, comme si je trouverai en cette échange la force dont j’ai tant besoin. Je me décolle ensuite de nouveau pour me permettre - et me donner le droit - de retirer tout doucement mon t-shirt en regardant mon mari dans les yeux. Comme si j’attends qu’il fasse quoi que ce soit, qu’il me donne son approbation, je ne tiens pas à le mettre mal à l’aise, peut-être aussi que je m’emporte un peu trop et qu’il n’a pas envie de se rendre là avec moi. Je suis malade après tout.

J'ai quatre enfants avec deux femmes différentes et je les aime tous à égalité. Je n'ai pas d'enfant préféré. Ce n'est pas facile avec Loïc, mais je l'aime autant que j'aime Xavier, Eliott et Cassandra. Mes enfants sont ce que j'ai de plus précieux. Pour rien au monde je voudrais les échanger. Mes enfants sont ma raison de me lever le matin pour aller travailler. Je le redis encore et toujours, sans mes enfants je ne serais plus de ce monde. Je fais tout pour mes enfants et j'espère qu'ils sont heureux.

J'ai peur de me retrouver seul avec quatre enfants si le destin devait faire en sorte que Sky quitte pour un monde meilleur. Je ne peux faire autrement que de penser au pire même si je me montre positif lorsque je suis avec ma femme. Il faut bien que l'un de nous soit positif. Je suis son mari, je suis là pour la soutenir, pour lui remonter le moral et pour lui dire que tout ira bien parce que nous allons se battre ensemble. Je vais me battre avec elle même si elle va s'installer chez ses parents.

Je ne sais pas comment les choses se passeront mais j'espère que tout ira bien. Il faut que tout se passe bien parce que nous avons assez donné dans les épreuves depuis que nous sommes ensemble et même avant que nos chemins se croisent à l'aéroport. Je la regarde dans les yeux, lui contentant de lui faire un petit sourire en guise de réponse.

Elle s'approche de moi, se mettant debout entre mes jambes. Je relève la tête en la regardant, répondant à son baiser doucement. Elle retire son t-shirt alors que je la regarde. C'est bien la première fois qu'elle agit ainsi depuis qu'elle a appris pour la récidive de son cancer. Je glisse mes mains sur son dos dénudé, me permettant de pencher ma tête et de déposer mes lèvres sur son ventre.

Je ne crois pas que c’est mal de chercher auprès de l’homme qu’on aime de l’affection. Je crois que ce qui me laisse un peu distante tant qu’à tenter la chose est que j’ai peur qu’après tout ce temps, Colton ne soit pas d’accord. Peut-être aussi qu’il n’a plus du tout d’envie pour moi. C’est pourquoi je lui affirme qu’il peut très bien me repousser s’il le souhaite avant de ne risquer à l’embrasser bien tendrement, pour finalement mettre plus d’ardeur en le voyant bien réceptif. Et hop, en quelques secondes à peine, j’enlève mon t-shirt. Je ferme doucement les yeux en sentant ses lèvres se presser contre mon ventre. Je m’abandonne complètement à ce petit signe d’affection, glissant mes mains dans ses cheveux. Après tout ce temps, c’est la meilleure sensation au monde et présentement, c’est tout ce que j’ai de besoin : me retrouver dans les bras de mon homme le temps de cette dernière nuit que nous avons ensemble avant je ne sais combien de temps. Je décide de reprendre son visage pour capturer ses lèvres des miennes en me faisant glisser vers l’avant, plaçant mes jambes de chaque côté de son corps à califourchon. Je décide de prendre les choses en main et de faire la même chose avec son propre t-shirt que je lance un peu plus loin. Mes lèvres se frayent un chemin jusqu’à son cou en sentant ses mains se poser dans le bas de mon dos, me faisant me coller encore plus contre lui. Sentir la chaleur de son corps me fait un bien fou et je n’ai pas du tout envie que ça s’arrête.

SKY : « Je t’aime tellement. »

Mon front se colle contre le sien et j’y reste un moment, caressant le dessus de ses épaules avant de pousser un peu pour ce dernier se laisse tomber vers l’arrière. Il es tellement beau, tellement un bon mari, un bon père de famille que je ne peux que non seulement l’aimer, mais l’admirer et me compter chanceuse de l’avoir toujours dans ma vie malgré tout. Je m’occupe de détacher son pantalon et de glisser ma main doucement à l’intérieur de ce dernier, approchant mon visage.

SKY : « J’en ai vraiment envie...»

Je veux pas qu’il fasse attention à moi, je veux pas qu’il me prenne pour une petite chose fragile. J’ai juste besoin de me sentir comme avant, comme une femme, une vraie… au moins le temps d’une nuit.

Sky est ma femme et je l'aime plus que tout au monde. Ce n'est pas parce qu'elle est malade que je ne l'aime plus ou que je l'aime moins. Je l'ai épousée pour le meilleur comme pour le pire. Je ne suis visiblement pas né pour avoir une vie simple. Depuis que je suis tout petit tout est compliqué pour moi. Je ne sais pas si la vie me lâchera un jour, si elle me donnera un peu de repos. Peu importe, tout ce que j'ai vécu depuis que je suis enfant fait de moi un homme plus fort que jamais aujourd'hui. Ça m'en prendra énormément pour me mettre à terre puisque plus rien ne m'épuise aujourd’hui. Bien entendu, beaucoup de choses me font peur et me font de la peine, mais je n'en parle pas. Je garde tout pour moi comme cela a toujours été le cas.

Je suis surpris que ma femme ait envie qu'on se retrouve comme un couple normal puisque nous ne sommes plus un couple normal depuis des semaines et des semaines. C'est à peine si nous passions du temps ensemble depuis qu'elle a appris la récidive de son cancer. J'ai tout fait pour me rapprocher d'elle, mais elle ne voulait pas. Elle ne me le disait pas, mais elle me le faisait comprendre avec ses airs et ses gestes tels des soupires ou encore ses yeux se levant vers le ciel.

Au courant de ces dernières semaines, j'en suis même venu à me demander si elle m'aimait encore et même si je l'aimais encore. Je ne sais pas pour elle, mais mois je l'aime encore, je l'aimerai toujours. Je n'ai jamais douté de mon amour pour cette femme et j'espère que ça n'arrivera jamais puisque cela voudra dire que je suis un con. Je ne suis pas parfait, mais je fais tout pour essayer de l'être, du moins en ce moment même alors que nous vivons une période difficile.

Sky me fait bien comprendre qu'elle a envie de moi et comme je l'aime, je ne peux pas lui refuser. Je ne peux pas d'autant plus que j'en ai envie moi aussi. Même après ces années de relation, à toutes les fois où elle glisse sa main dans mon pantalon ça me fait en sorte qu'un frison traverse mon corps. Je pourrais avoir l'habitude mais on dirait que je ne m'y habitue pas. Je relève donc la tête vers elle et je capture ses lèvres avec tendresse. Il n'en faut pas plus pour finalement que nous nous retrouvions nus tous les deux. N'oublions pas que les enfants dorment, qu'il ne faut pas trop faire de bruit pour ne pas les réveiller.

Je m'allonge sur le lit en remontant la couverture sur nos corps. Je glisse doucement ma main sur le joue de mon épouse en la regardant dans les yeux. De mon autre main, je caresse son dos le long de sa colonne vertébrale.

COLTON : « Je t'aime, même si c'est difficile ces dernières semaines entre nous. »

C’est normal que dans un moment oû plus rien ne va entre nous de se poser des questions. Je mentirais si je disais que je n’avais pas songé à mettre fin à mon couple définitivement. Je crois aussi qu’il est impossible de ne jamais douter. La vie est un doute constant, que ça soit sur le plan amoureux, amical, professionnel ou personnel. C’est toujours une remise en question, un doute et c’est justement cette hésitation qui nous fait réaliser les vraies choses et qui nous permet d’aller plus loin.

En ce moment, la seule chose que j’ai envie c’est de retrouver mon amoureux, l’homme de ma vie, le père de mon enfant comme avant, comme si tout ça n’existait pas. Comme si on vivait encore notre petit bonheur de parents et de couple marié. Je l’aime et la seule façon que je peux lui montrer présentement c’est en m’abandonnant dans ses bras pour la première fois depuis fort longtemps. Le moment est parfait, il est magique. Tout es tellement naturel et tellement bon à la fois. Il ne faut pas beaucoup de temps avant qu’on ne se retrouvent nus ensemble sous les couvertures, que nos dos corps refassent connaissance et qu’on s’abandonne à cet amour, à ce sentiment tellement fort, tellement puissant qui nous projette tout droit dans un autre monde.

SKY : « Je t’aime aussi. »

Je l’embrasse, me plaçant au dessus de lui pour continuer à profiter du moment jusqu’à ce qu’on tape le le point du non retour en même temps. Je le regarde dans les yeux, transpirant de sueur contre lui, je l’embrasse sans arrêt comme pour faire durer encore plus longtemps la chose. Puis je me résigne en me glissant à ses côtés, toujours bien contre lui là je me sens si bien.

SKY : « J’aurais tellement aimé que les choses soient plus faciles. »

La tête posée contre son torse, je laisse mes larmes rouler de nouveau sur mes joues en caressant doucement son torse du bout de mes doigts. J’ai encore le coeur qui me débat et je ne voulais tout simplement pas que ce moment se termine. Il ne reste qu’une nuit à dormir dans ses bras avant d’être loin de lui pendant un moment. Mais j’assume, c’est mon choix et je pense sincèrement que c’est la meilleure chose à faire. Dans le cas oû je réalise que c’est complètement stupide, j’ose espérer avoir toujours ma place dans cette maison qui est également la mienne. Je fini par m’endormir sur son torse quelques minutes plus tard et c’est au petit matin que mes yeux s’ouvrent doucement en sentant Colton se lever doucement du lit. Je le rattrape d’un coup par le bras, l’obligeant à se recoucher.

SKY : « S’il te plaît, reste encore un peu avec moi. »

Aux dernières nouvelles, les enfants ne sont pas encore debout. Du moins, je n’ai rien tendu. Mon mari n’a donc pas la possibilité de se rhabiller puisque je me colle contre lui pour pour profiter de la chaleur de son corps.

SKY : « Qu’est-ce que tu vas dire aux enfants? Si tu veux… je peux le faire avec toi. »

Je parle de mon départ, bien entendu.