“Amitié dans la peine, amitié certaine.„

Tu vois, en amitié on ne passe pas devant le maire, alors il n'y a pas vraiment de date anniversaire mais ça peut quand même durer toute une vie puisqu'on s'est choisis.

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Il était plus de midi quand mon avion se posa enfin. Cela faisait trois heures que j'étais maintenant dans ce gros engin et même si j'avais pris l'avion plusieurs fois dans ma vie, je n'étais jamais vraiment rassurée tant que celui-ci ne touchait pas le sol. Heureusement c'était chose faite et après avoir eu la frousse pendant trois heures, je pouvais maintenant être toute excitée à l'idée de revoir ma meilleure amie . Deux ans très exactement, deux ans sans voir sa petite frimousse certes avec tous les réseaux sociaux et les facetimes, les gens loins de nous nous parraissent proches mais croyez-moi quand vous habitez avec la personne et qu'elle se retrouve ensuite à l'opposé du pays, aucune application mobile est assez forte pour vous rapprocher autant que vous le souhaitez. Je regardai le peu de paysage que je pouvais apercevoir à travers le hublot, Lily ne m'avait pas menti Miami avait l'air d'être une ville géniale, qu'il était bizarre de me dire que c'était à présent ma ville à moi aussi.  Je bondi de mon siège lorsqu'on nous annonça que nous pouvions enfin sortir.

J'attendais ma valise avec tous mes autres compagnons de voyage espérant que la mienne arrive en première, je trépignais du pied gauche, c'est assez étrange de faire ça non? Comme si cela allait faire venir ma valise plus vite. D'ailleurs pour l'instant, il ne se passait rien, je jetai un coup d’œil à l'horloge, 12h45 et déjà 33°C, ces derniers temps il faisait tout aussi chaud à New York mais à en croire Lily-Anne l'air était beaucoup moins étouffant ici.
J'aperçu enfin ma petite valise turquoise sur le tapis et j'allai la récupérer sans grande difficulté. Toutes mes autres affaires devaient arrivés par livraison dans les semaines qui suivent mon arrivée, j'avais mis dans ma valise seulement les choses réellement nécessaire à ma survie. Je me dépêchais d'aller à l'arrivée, là où Lily-Anna m'attendait surement..

Lorsque j'arrivais enfin à l'arrivée, je l’aperçu entre un couple se retrouvant et une grand-mère retrouvant sa petite fille. Avec Lily-Anne, nous n'étions ni en couple, ni de la même famille mais un lien tout aussi fort nous unissait, l'amitié, la vraie. Je couru vers elle et aperçu également qu'elle avait préparer une pancarte avec écris "Je suis à la recherche de ma meilleure amie." Je riais avant de la prendre dans mes bras. "Ma Lily!" dis-je en serrant encore plus fort mon étreinte. "Oh je suis tellement contente de te voir, trop mignonne ta petite pancarte!"   ajoutais-je amusée avant de me poster devant elle. Elle n'avait pas changer et moi non plus, comme si le temps s'était arrêté depuis son départ. Je reprenais doucement mes esprits après ces retrouvailles. "Je meurs de faim, on va se prendre un truc à manger?"

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B-NET

« Amitié dans la peine, amitié certaine »

Tu vois, en amitié on ne passe pas devant le maire, alors il n'y a pas vraiment de date anniversaire mais ça peut quand même durer toute une vie puisqu'on s'est choisis.

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Aujourd’hui ce n’était pas un jour comme un autre, aujourd’hui ma meilleure amie débarquait à Miami. Elle ne venait pas à Miami pour des vacances, non elle venait s’installer ici, comme je l’avais moi-même fait en 2014. Je lui avais trouvé un poste de psychiatre à mon cabinet. Dès que j’avais su que mon collègue s’en allait pour d’autres contrées j’avais proposé Celestina. Même si elle était mon amie et que j’étais estimée parmi mes collègues, elle avait dû subir le petit entretien comme tout autre candidat. Ce test réussis, elle enferma ses affaires dans des cartons et la voilà aujourd’hui qui traversait le pays pour me rejoindre. J’étais si excitée de la savoir à nouveau auprès de moi. Entre elle et moi c’était une longue histoire, une histoire qui avait tenu la route depuis de longues années, une vingtaine d’année pour dire les choses. Nous étions au lycée ensemble et puis nous avions fait nos études de médecine ensemble par la suite. Elle m’avait soutenue lorsque j’avais perdue Max et avait été la seule dans la confidence lorsque mon histoire avec Ethan avait pris forme. Elle était un peu mon âme-sœur en amitié. Elle me supportait, je la supportais et cela quoi qu’il se passe !

Après avoir tourné en rond pendant une dizaine de minutes à la recherche d’une place de parking, je m’étais précipité dans le hall des arrivées. Son avion allait se poser d’ici cinq minutes. Je détestais être en retard alors je pressai le pas, jusqu’à me mettre à courir sans m’en rendre compte. Une pancarte à la main, je me postai près de la porte par laquelle mon amie devait arrivée. Je levai ma pancarte lorsque je vis que les voyageurs commençaient à affluer en notre direction. Sur ma pancarte j’avais mis un petit mot humoristique qui, je savais, ferait sourire mon amie. Je l’aperçue, une femme d’une trentaine d’année avec une longue crinière blonde, le sourire aux lèvres qui s’élargit davantage lorsque ses yeux se posèrent sur moi. Mon cœur se serra dans ma poitrine. Cela faisait du bien de la voir en chair et en os. Elle me serra dans mes bras. Je sentais que les larmes commençaient à monter mais je les retins aussi fort que possible. Je serai mon amie dans mes bras. J’étais tellement heureuse de la voir, surtout avec tout ce que je vivais en ce moment. Je me sortis de ses bras et avec un sourire je lui répondis :

« Je savais que ça te ferait plaisir ! Bien sûr qu’on va aller manger un morceau, j’ai sauté le petit-déjeuner pour toi alors j’ai une faim de loup ! » Je pris sa valise et avant même qu’elle ne proteste je lui lançai un regard qui de tueuse qui voulait tout dire. « Le voyage est éreintant, je peux bien prendre ta valise. » Je savais de quoi je parlais pour avoir fait plusieurs fois des allers-retours en avion.

Nous prîmes la direction d’une cafétéria qui se trouvait dans le hall de l’aéroport. Par chance nous nous plaçâmes dans la queue juste avant que la grosse affluence n’arrive donc nous n’eûmes pas trop longtemps à attendre. Je commandai une salade Caesar avec une bouteille d’eau bien fraiche ainsi qu’un café bien noir pour après. Un repas sans café c’était pas un repas. La caféine c’était ma drogue à moi. Une fois servies nous nous installâmes à une table réservée aux clients.

« J’arrive tellement pas à réaliser que tu viens habiter à Miami ! Que tu viens habiter chez moi en plus ! J’ai l’impression de me retrouver lorsqu’on avait vingt ans, merci de me rajeunir avec ta présence ! »

Je me mis à rire. Je n’avais plus était autant heureuse depuis un bon moment. Mes histoires avec Derek n’avaient pas aidé à avoir un moral au beau fixe. Le retour d’Ethan m’avait également chamboulée. Je ne savais plus où j’en étais, ce que je devais faire. Avec Celestina, je savais que les choses allaient être simples et amusantes.

« T’as pas eu trop de peine à quitter New-York ? »

Lorsque j’avais quitté New-York, j’avais eu le cœur brisé de laisser deux êtres chers : Ethan et Celestina. Mais en même temps j’avais éprouvé un énorme soulagement car je quittais tous mes fantômes qui me hantaient et surtout j’allais loin des souvenirs de Max et de sa mort tragique.

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B-NET

“Amitié dans la peine, amitié certaine.„

Tu vois, en amitié on ne passe pas devant le maire, alors il n'y a pas vraiment de date anniversaire mais ça peut quand même durer toute une vie puisqu'on s'est choisis.

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Que cela faisait du bien d'être sur la terre ferme, de pouvoir toucher le sol sans se dire qu'ils y des centaines de kilomètres entre soi et lui. Mes jambes étaient encore molles mais revoir ma meilleure amie m'avait remise d’aplomb à l'instant même où mon regard se posai sur elle. Pouvoir la voir en chair et os, l'avoir devant moi pour de vrai, Pouvoir lui parler sans rajouter un petit « tu m'entends ? » derrière chaque phrase car la connexion sur skype n'est pas idéale. Enfin bref, pouvoir la toucher et la prendre dans ses bras. Ça n'a pas de prix. Au lycée, quand j'ai quitté ma ville natale pour vivre à New York, Lily-Anne était du voyage et c'est tout naturellement qu'elle est devenu ma nouvelle famille. Elle connaissait tout mieux que moi, elle était dans une relation sérieuse, elle était moins timide que moi, elle était un peu plus âgée et se comportait donc en grande sœur avec moi. Avec le temps je me suis beaucoup demandée si j'aurai été capable de quitter ma famille pour suivre mes rêves si elle n'avait pas été là pour m'épauler. N'aurais-pas fini par craquer sans Lily-Anne pour être mon pilier dans cette ville si effrayante qu'est New-York ?

« Je savais que ça te ferait plaisir ! Bien sûr qu’on va aller manger un morceau, j’ai sauté le petit-déjeuner pour toi alors j’ai une faim de loup ! » Je souriais mais fis la moue aussitôt en guise d'excuse. Ce n'était pas dans mon habitude que les gens s'adaptent à moi, au contraire j'ai plutôt tendance à me plier en quatre pour les personnes et je n'aime pas déranger, et même si la personne en question est ma meilleure amie.  Lily-Anne pris ensuite mon bagage en main. « Non vraiment... » Allais-je aussitôt protester en posant ma main sur la sienne. Déjà qu'elle était venue me chercher, je n'allais pas, en plus, lui faire porter mon bagage. C'était sans compter la persuasion de Lily qui me coupa l'herbe sous le pied avec un regard de tueuse... Elle avait bien raison le voyage était épuisant surtout que j'étais trop excitée pour en profiter afin de me reposer. Je capitulai, je connaissais assez bien Lily-Anne pour savoir qu'il ne valait mieux pas que j'insiste. « T'es la meilleure. » dis-je alors en souriant de toutes mes dents.

J'avais proposé d'aller manger un bout, j'avais extrêmement faim. Il faut croire que l'altitude, ça creuse. Alors toutes deux, nous nous dirigâmes vers la cafétéria de l'aéroport. Les cafétérias dans les aéroports ne sont pas réputées pour leurs saveurs mais j'avais tellement faim que même un simple jambon beurre avec la pain de la veille me suffirait. J'optais finalement pour des wraps au poulet accompagné d'une salade et d'une pomme en guise de dessert. Afin de me donner la pêche rapidement, je pris un jus de fruit en guise de boisson. Non non pas de café pour moi, je n'ai jamais réussi à en boire. Je sais, on dit qu'on n'est pas vraiment un adulte tant qu'on ne boit pas de café mais que voulez-vous que je vous dise ? Qu'il en soit ainsi, je serai une enfant à jamais.  Accompagné de nos plateaux et après avoir réglé, nous arrivions enfin à une table libre. Une fois assises, Lily-Anne se réjouissais pleine d'entrain de mon arrivée à Miami, je souriais car à moi aussi cela faisait plaisir.

« C'est sur, ça va faire tellement de bien d'être entre filles ! Ça promet des soirées endiablés devant Bridget jones avec des gros bons pots de glaces ! »

dis-je enthousiaste en riant légèrement avant de prendre une bouchée de mon wrap. Nous aimions bien sortir au bar ou en soirée avec Lily mais ce qu'on préférait par dessus tout c'était nos soirées films dans nos gros pyjamas pas du tout sexy à fantasmer sur Hugh Grant. « T’as pas eu trop de peine à quitter New-York ? » me demandait Lily-Anne ensuite. Il est vrai que j'avais pris cette décision sur un coup de tête. Du moins le temps de passer les entretiens et tout le baratin administratifs mais le changement fut assez soudain. Il était peut être un peu trop tôt pour savoir si c'était une bonne chose ou non.

« Oh tu sais, à part mes patients, rien ne m'y retenait. J'avais besoin de changer d'air et sans ta proposition, je n'aurai sûrement jamais osé sauter le pas, je dois vraiment te remercier pour ça. »

dis-je en la regardant sincèrement. Il est vrai que cela faisait plusieurs mois que je ne me sentais plus à ma place à New York comme si la ville avançait et que moi j'étais au ralenti, c'était une sensation très étrange mais je ne voulais en parler à personne quand Lily m'a parlé du poste, j'en ai vu un échappatoire. Je pris une gorgée de mon jus de fruit avant de dire :


« Et toi, dis moi tout, raconte moi tout »

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B-NET

« Amitié dans la peine, amitié certaine »

Tu vois, en amitié on ne passe pas devant le maire, alors il n'y a pas vraiment de date anniversaire mais ça peut quand même durer toute une vie puisqu'on s'est choisis.

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Celestina avait enfin débarqué à l’aéroport de Miami. Cela me faisait vraiment beaucoup de bien de la savoir à présent auprès de moi. J’étais dans une passe difficile en ce moment et ces précieux conseils me seraient vraiment d’utilité. Et puis c’était vraiment différent de se parler en face à face et non plus à travers une caméra. Les câlins de mon amie me manquaient. Nous nous étions arrêtées à une cafétéria afin de nous remplir l’estomac. Je lui demandais si ca n’avait pas été trop difficile de quitter New-York, Celestina me répondit que rien ne la retenais vraiment là-bas. Elle me dit également qu’elle devait me remercier car sans ma proposition de boulot elle n’aurait jamais été voir ailleurs.

« Non tu n’as pas à me remercier, c’était surtout de l’égoïsme de ma part cette proposition. J’avais besoin de toi et je t’ai convaincu de venir. » dis-je avec un petit sourire.

Lorsque j’avais su qu’un poste se libérait au cabinet j’avais tout fait pour obtenir à Celestina un entretien auprès de mes collègues. C’était l’occasion pour moi de la retrouver. La distance commençait à me peser, un peu comme si cela avait été mon petit ami qui s’était retrouvé à des centaines et des centaines de kilomètres de moi.

« Moi ? Ma vie est compliquée, tu le sais déjà. Je dois aller rendre la clé de sa maison à Derek, histoire de mettre un point final à notre histoire tu vois. Ça me fait mal mais je sais que c’est pour mon bien. »

J’haussai les épaules avec un air détaché. Rien que d’avoir prise la décision de lui rendre ses clés, c’était un grand pas pour moi. Je savais que je ne pouvais pas lutter contre Thompson mais pourtant je n’arrivais pas à me détacher de Derek.

« Et Ethan a débarqué en ville il y a quelques semaines … »

Je lui dis cela comme si de rien n’était mais c’était loin d’être le cas. Je fuyais le regard de mon amie sans le vouloir et lorsque je m’aperçus de ce que je faisais, je reportai mon attention sur elle. Un petit sourire s’afficha sur mon visage. Celestina savait tout de mon passif avec Ethan et je n’avais pas à être honteuse à propos de ça. En faite, je n’avais pas honte vis-à-vis d’elle, mais plus honte de moi-même. Je n’arrivais pas à me détacher des hommes que j’aimais et qui avaient marqués ma vie d’une quelconque facon.

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B-NET