L'été était bel et bien installé sur Miami. Après un mois de juin relativement frais et quelque peu pluvieux, il régnait désormais sur la ville une chaleur de tous les diables et nous étions tous écrasés sous le soleil cuisant. Le ciel était d'un bleu immaculé d'un bout à l'autre de l'horizon. Ce n'était pas pour me déplaire, ceci étant dit. Après avoir passé tous mes étés au Canada, pays d'origine de mes parents, dans la fraîche province québécoise, la chaleur et les eaux translucides de la Floride m'allait parfaitement. De toute manière, je me pensais désormais incapable de remettre les pieds là bas. C'en était désormais terminé, des étés que je passais avec mes parents et mes sœurs dans la douce ville de Sherbrooke. Ces souvenirs me donnaient aujourd'hui la nausée. Aujourd'hui, une autre magnifique journée s'annonçait à Miami. Enfin, magnifique, tout était relatif. Le temps serait beau, certes, mais ma journée, elle, ne s'annonçait pas particulièrement brillante. Aujourd'hui se tenait ma séance hebdomadaire avec mon psychologue. Bientôt un an qu'avait eu lieu ma tentative de suicide, et j'étais toujours tenu de me rendre chez ce maudit toubib une fois par semaine. Pensait-il vraiment que mon compte bancaire était extensible ? J'y allais, comme toujours, en traînant les pieds. Mais j'y allais quand même. Une infime part de moi-même craignait toujours de replonger, et c'était cette petite part qui me poussait à continuer mes traitements et mes diverses séances. L'entretien se déroula correctement. Le Dr Miller, qui me suivait depuis novembre et que je commençais à bien connaître, me demandait comment s'était passé ma semaine et comment évoluait mon humeur. Il n'y avait plus grand chose à dire, ces temps-ci. Ma dépression s'était mue en pessimisme caractériel, et je commençais doucement à reprendre pied. Je voyais enfin le bout du tunnel, mais cette dépression aura laissé de profondes séquelles, je le savais. Elle me laissait pessimiste, blasé et bien plus anxieux que je ne l'étais auparavant. De plus, mon anxiété sociale et ma paranoïa compulsive restait à soigner.
Au sortir de ma séance, je décidai de passer par le bar me prendre une boisson fraîche. Il faisait une chaleur impressionnante et quasi-intenable. Et puis, j'avais besoin de me revigorer. Les séances chez le psychologue me laissait toujours un goût amer dans la bouche. Le serveur me servit, et c'est alors que je m'apprêtais à partir que je la voyais. Mon cœur manqua un battement, ma bouche devint sèche. C'était elle. Mon dieu, j'en fus persuadé ; Nessa était là. Quelque chose se tordit dans mon ventre. Non, c'était absurde. Nessa était partie, Nessa ne reviendrait pas. Nessa était partie, certes en laissant un trou béant en moi-même, mais elle était partie. Pourtant, elle était là, non ? Assise dans le coin du bar. Elle me regardait, même, elle me voyait la fixer. Je devais avoir l'air d'un imbécile. Sans trop réfléchir, et croyant rêver, je m'approchais d'elle. « Nessa ? » demandai-je d'une voix rauque. Celle que je prenais pour Nessa me dévisagea. Et la dure réalité me revint en pleine face. Nessa était partie. Je clignai des yeux. Cette femme, oui, ressemblait étrangement à ma Nessa, mais quelque chose dans son attitude m'indiquait que ce n'était pas elle. Merde. J'avais l'air drôlement con. Au fond de moi, je ressentais une vive tristesse. J'aurais tellement aimé que ce soit Nessa... Mais non, c'était juste une inconnue. Mon esprit m'avait joué des tours. Je craignis un instant que mes hallucinations aient repris, mais non, je ne rêvais pas, cette femme... C'était son sosie. « Excusez-moi, je vous ai pris pour une... une amie à moi » dis-je, un peu hésitant et balbutiant, ne sachant même pas si Nessa aurait pu être qualifiée "d'amie", tant elle représentait davantage à mes yeux. « Vous n'auriez pas une cousine qui s'appellerait Nessa, par hasard ? ».
Invité
Invité
(#)Sujet: Re: old memories (cody) | Sam 9 Juil - 20:39
old memories
charlie & cody
Perdre quelqu’un ce n’est pas quelque chose d’anodin... Ça nous rappelle en permanence que la vie ne tient qu’à un fil.
Vous savez ce qui est le plus con quand on se construit une petite ville pénarde basée sur un mensonge ? Il ne suffit que d'une seule petite chose pour faire exploser le château de cartes que vous avez mit des jours, des semaines, voir des mois à battir. Prennez ma soeur, par exemple. Ma soeur jumelle, Kida. Je l'aime de tout mon coeur, elle est ma moitié ma meilleure amie et la personne à laquelle je tiens le plus au monde dans cette vie. Pourtant, elle avait le dont de débarquer dans ma vie tel une tornade à chaque fois et tout faire voler sur son passage. Hier, après deux ans où j'avais vécu ici la vie dont j'avais plus ou moins toujours rêver elle avait débarquer. Ne vous méprenez pas, j'adore ma soeur comme je l'ai dit et je suis super heureuse de l'avoir à mes côtés, mais son arrivée ici n'étais pas le réel soucis. Ce qui suivait me faisait peur. Maintenant que Kida était là, mes parents pourraient prendre la folle idée de vouloir me rendre visite malgré la haine de maman envers les states qu'elle considère comme un pays vulgaire au plus haut point. Ou pire, mon cher et tendre fiancé pourrait débarquer alors que depuis des mois je l'évite comme la peste. Ouais, les emmerdes dans les deux sens. Si mes parents débarquaient et réalisaient que je n'étudiais pas le droit mais le dessin et que mon "futur mari'' se rendait compte que mes sentiments pour lui ce sont complètement envolées, j'étais foutue. Mes petits mensonges étaient devenues des gros et je devais admettre avoir peur de faire face à la vérité désormais... Donc ! Ce matin de bonne heure j'étais sortie de chez moi car j'avais besoin d'air. Le truc avec les jumelles, c'est qu'elles ressentent réellement quand l'autre a un soucis et je ne voulais pas de Kida s'inquiète pour moi. J'avais marcher des heures sur la plage à contempler l'océan et me poser des centaines de questions sur tout et n'importe quoi.. Puis finalement, j'eu faim. Vraiment faim. Mais je réalisais rapidement avoir oublier mon porte monnaie dans un autre sac et n'avoir pas assez pour me payer à manger, j'avais tout juste assez pour un mini-paquet de chips et un verre. Alors, j'étais entrée dans le premier bar que j'avais pu trouver et m'étais installée à une table, je sirotais mon cocktails sans alcool et grignotais mes chips tranquillement, complètement invisible aux yeux de tout le monde.. Jusqu'à ce qu'un garçon ne me remarque. Je ne l'avais jamais vu de ma vie, je me demandais bien ce qu'il lui prennais de me fixer de la sorte, je fronçais les sourcils alors qu'il s'approchait de ma table. Il prononçait un prénom, ou un surnom qui m'étais tout aussi inconnu. Il devait probablement me confondre avec quelqu'un d'autre, alors je bougeais simplement ma tête négativement pour lui faire comprendre que ce n'étais pas moi cette fameuse.. "Nessa". Il le compris assez rapidement et s'excusais, je me remise alors à manger pensant qu'il allait passer son chemin mais au lieu de ça il me demandait si cette fille là n'étais pas une cousine. Visiblement, je devais lui ressembler.. « Mh, désolée non. Je suis pas d'ici à la base.. Je crois que l'accent me trahis. » Dés que j'ouvrais la bouche, il était assez simple de reconnaître la petite anglaise en moi. Deux ans dans ce pays n'avait pas eu raison de mon accent british. Le garçon face à moi semblait un peu déçu, ou perdu, j'en sais trop rien... Mais en tout cas, il n'avait pas l'air au meilleur de sa forme, alors je me redressais légèrement et posait un instant mon paquet de chips. « Vous voulez vous asseoir ? Ou tu ? Ce serais mieux, t'a pas l'air si vieux. » Souriais-je légèrement. On a tous des sosies dans le monde, n'est-ce pas ? On ne m'avait encore jamais confondue avec quelqu'un, c'était une première et c'était plutôt amusant.
(#)Sujet: Re: old memories (cody) | Dim 10 Juil - 12:35
Le fantôme de Nessa. C'était incroyable, incroyable ce que cette fille pouvait ressembler ma petite Nessa. Les mêmes cheveux blonds, les mêmes yeux incroyablement bleus... Et pourtant, alors que je m'étais rapproché d'elle, je me rendais bien compte que quelque chose n'allait. Un détail, peut-être, sa façon de se tenir, de me regarder. Ce n'était pas Nessa. Quelque chose de bien plus décadent, de plus incandescent, de plus sauvage se dégageait de l'attitude de Nessa. La fille qui se tenait devant moi, non, ne dégageait pas tout cela. Et pourtant... la ressemblance était incroyable. Ou bien était-ce mon cerveau qui me jouait des tours. Cette hypothèse tenait la route. J'avais été victime d'hallucinations, surtout auditives, au début de ma dépression, l'année dernière, quand celle-ci avait pris un tour psychotique. Mais maintenant, tout était rentré dans l'ordre. Ou alors avais-je simplement envie, tellement envie de revoir Nessa que j'apercevais son visage sur les jeunes femmes blondes qui lui ressemblaient un tant soit peu. Je l'ignorais. Toujours était-il que j'avais l'air d'un abruti fini, là, me tenant devant l'inconnue, abasourdi par la ressemblance. Elle-même me regardait d'un drôle d'air. Je m'empressais de m'excuser, mais ne me départissant pas de l'idée qu'elle ressemblait quand même trop à Nessa pour que ce ne soit qu'une coïncidence, je lui demandais si cette dernière n'était pas une de ses cousines. Si seulement je pouvais retrouver la trace de Nessa... Combien de temps avais-je passé à me demander où elle était, ce qu'elle faisait, pourquoi était-elle partie. Nessa avait toujours été quelque peu instable et impulsive, ce qui m'inquiétait encore plus, à vrai dire. Elle pouvait très bien être partie en Australie ou se cacher dans une autre ville de Floride. Peut-être était-elle même encore à Miami. Le fait était que plus personne n'avait de ses nouvelles, et même notre relation était devenue encore plus compliquée sur la fin, la jeune femme me manquait terriblement.
L'inconnue prit la parole, me tirant brusquement de ma rêverie. « Mh, désolée non. Je suis pas d'ici à la base.. Je crois que l'accent me trahis. » dit-elle simplement. Et effectivement, force était de remarquer la sonorité indéniablement anglaise de son accent. J'avais toujours aimé les anglais pour leur façon de parler, tellement plus fluide et élégant que le vulgaire accent américain. Même si j'étais complètement abasourdi par la jeune femme, je tâchai de lui sourire. Elle devait me prendre pour un taré, c'était certain. Je me sentais soudainement très mal à l'aise, et j'aurais aimé prendre mes jambes à mon cou. Sauf que cela aurait été encore plus étrange. Reste calme, Charlie, reste calme. Foutue anxiété à la con. « Oui... c'est vrai » balbutiai-je, gêné. La jeune femme me répondit néanmoins par un sourire et ne parut pas prêter attention au rouge qui me montait aux joues. « Vous voulez vous asseoir ? Ou tu ? Ce serais mieux, t'a pas l'air si vieux. » J'étais assez surpris par sa question. J'aurais pensé qu'elle me demanderait de partir, de la laisser tranquille, et pourtant, elle ne le fit pas. J'étais éberlué. « Oui... oui » dis-je en m'asseyant sur la banquette en face de la sienne. J'étais carrément perturbé par la situation étrange qui se déroulait. Je me raclai la gorge et tâchai néanmoins de retrouver une certaine contenance. « Le tu, c'est très bien » souris-je doucement. Je n'étais pas de ce genre de personnes qui ne supportait pas de se faire tutoyer par des inconnus. Au contraire, le vouvoiement donnait une importance malvenue à ma petite personne, d'après moi, et ne servait qu'à poser une distance entre deux interlocuteurs. « Alors, comme ça, tu n'est pas d'ici ? » demandai-je doucement. « Qu'est-ce qui t'as amené dans la jolie ville de Miami ? ».
Perdre quelqu’un ce n’est pas quelque chose d’anodin... Ça nous rappelle en permanence que la vie ne tient qu’à un fil.
Et bien voilà, je cherchais un moyen simple et efficace de me sortir ma chère et tendre soeurette et tout les problèmes qu'elle pourrait bien me causer malgré elle de la tête et je venais de trouver la situation parfaite. Même si je devais avouer que la façon dont ce garçon me dévisageait aurait pu être étrange ou gênante pour la plupart des gens, moi je trouvais ça.. Intriguant. Qu'est-ce qu'on dit déjà ? Qu'on a sept personne identiques dans le monde ? Je voulais définitivement en savoir plus sur cette "nessa" et à quel point elle avait pu compter pour ce jeune homme. Ca se voyait qu'elle avait marquer son esprit vu la tête qu'il avait fait en posant les yeux sur moi. Etait-elle simplement une amie ? Ou plus ? Dans tout les cas je l'invitait à s'installer avec moi afin de faire connaissance, je ne dirais jamais non à un nouvel ami dans cette ville, depuis mon arrivée je ne m'en étais pas fait des tas. J'étais une fille assez entourée à Londres mais ici tout était si différent.. Enfin bref, je bue une gorgée de ma boisson quand il me demandait ce qui m'avait emmener à Miami. En un instant tout me revient en mémoire, que répondre ? Une décision idiote qui ruinera probablement le reste de ma vie ? « Les études. » Répondis-je simplement. « Je suis étudiante en art. Et évidemment, le fait que Miami soit à des milliers de kilomètres de mes parents sur-possessif était un plus. » Grimaçais-je avant de sourire, ok racontage de life à un inconnu... Je m'étais toujours demander comment et surtout pourquoi raconter sa vie à une personne étrangère était tellement plus simple qu'à un proche ou un ami. Enfin bref, ce n'était pas le sujet. Il continuait à me fixer.. Et je finit par lâcher quelques éclats de rires. « Ca devait être une sacrée nana. » Il me lançait un regard, presque sans comprendre alors je m'expliquais : « Cette "Nessa", ça devait être une sacrée nana pour te marquer à ce point. Qu'est-ce qu'elle a fait ? Elle t'a briser le coeur ? » A peine avais-je poser la question que mon téléphone se mit à vibrer dans ma main, j'y jetais un coup d'oeil et pouvait y voir un enième coup de téléphone en provenance d'Angleterre. Je ne pu réprimer un soupire, puis d'ignorer une nouvelle fois et de reposer mon Iphone sur la table. « Elle me ressemble tant que ça ? » Demandais-je ensuite tout en recommençant à manger des chips.
(#)Sujet: Re: old memories (cody) | Mar 2 Aoû - 21:19
HJ : excuse moi pour le retard
J'étais évidemment plus qu'intrigué par le jeune femme que je venais de rencontrer. Déjà, parce qu'elle était le sosie, le portrait craché de Nessa Tate. En soi, cela ne signifiait rien. Il devait bien y avoir un type, quelque part sur terre, qui me ressemblait aussi pour deux gouttes d'eau. Mais la voir, elle, cette fille, ce petit bout d'anglaise, me raviva de vifs et douloureux souvenirs. Je crus apercevoir Nessa pendant un court instant, et ce fut comme un voyage temporel. En quelques secondes, je me remémorai tout ce que j'avais pu partager avec cette fille, notre voyage au Mexique, à Londres et à Paris, nos disputes mais aussi nos plus beaux moments, notamment cette discussion qui m'avait retourné lors de son hospitalisation. Tout me revint en mémoire, brutalement. Et puis, la jeune femme ne sembla pas vraiment effrayée de mon attitude pour le moins étrange. À sa place, j'aurais sûrement déguerpi. Je m'étais littéralement arrêté devant elle pour la fixer pendant plusieurs secondes. Elle aurait dû croire que j'étais une sorte de prédateur sexuel ou un vieux mec dérangé. Pourtant, elle n'en fit rien. Pire, à ma grande surprise, elle m'invita à m'asseoir auprès d'elle. Même si sa façon de parler, son accent, ses manières la différenciaient tout à fait de Nessa —son style, son air insolent, étaient inimitables—, cette invitation me charma et malgré ma gêne, j'acceptai. C'était tout de même sacrément étrange, de me retrouver face à cette fille. Je lui demandai ce qui l'avait amené à Miami, histoire de lancer la conversation. Elle n'était pas d'ici, cela s'entendait parfaitement à son accent anglais bien prononcé. « Les études. Je suis étudiante en art. Et évidemment, le fait que Miami soit à des milliers de kilomètres de mes parents sur-possessif était un plus. » me répondit-elle avec un petit sourire. Je me surpris à lui trouver le même petit ton audacieux que Nessa. Je soupirai doucement. Il fallait vraiment que j'arrête de penser à elle, et surtout d'essayer de comparer cette inconnue avec Nessa. Cette fille, aussi géniale soit-elle, ne serait jamais comme elle. « Oh, je vois. Fuir sa famille, c'est quelque chose que je connais bien » dis-je en haussant les épaules. Je ne savais pas pourquoi je disais ça. Elle ne me connaissait pas et ce n'était pas mon genre de raconter des choses personnelles aux inconnus. Mais en tout cas, le fait que nous cherchions à fuir nos familles nous faisait un premier point commun.
« Ca devait être une sacrée nana. Cette "Nessa", ça devait être une sacrée nana pour te marquer à ce point. Qu'est-ce qu'elle a fait ? Elle t'a briser le coeur ? » reprit-elle. Son téléphone vibra, elle le regarda rapidement puis reporta son attention sur moi. Je méditai ses paroles pendant un instant. Une question me taraudait. Est-ce que Nessa m'avait brisé le coeur ? Peut-être, oui, en un sens. Mais elle ne l'avait pas fait exprès. Je me souvenais encore de cette parole, au début de notre relation : "Je vais te briser le coeur", à quoi j'avais rétorqué que j'attendais de voir, d'un ton narquois. J'aurais mieux fait de ne pas faire le malin, à cette époque. « Une sacrée nana, c'était le moins que l'on puisse dire. Quand Nessa était dans la pièce, impossible de ne pas le remarquer. Elle était toujours... très présente. Elle parlait fort, elle était tactile, elle bougeait tout le temps... C'était incroyable quand Nessa était là » dis-je avec un petit sourire. Dans ses bons jours, oui, Nessa c'était vraiment quelque chose. Et même dans ses mauvais jours, je la trouvais admirable. « C'est une longue et triste et étrange histoire que ce qui s'est passé entre moi et Nessa. Je suis pas sûr que tu aies le courage ou l'envie de la connaître » répondis-je doucement. La jeune femme reprit des chips. « Elle me ressemble tant que ça ? ». Sa remarque me fit sourire. « Oh que oui. Physiquement, du moins. Mentalement, je ne crois pas qu'il puisse y avoir deux personnes comme elle sur terre. Vous n'avez pas la même attitude, non plus. Mais oui, la ressemblance physique est frappante sinon » répondis-je. « C'est quoi ton nom, d'ailleurs ? J'ai même pas pensé à demander ».
Invité
Invité
(#)Sujet: Re: old memories (cody) | Mar 23 Aoû - 12:04
old memories
charlie & cody
Perdre quelqu’un ce n’est pas quelque chose d’anodin... Ça nous rappelle en permanence que la vie ne tient qu’à un fil.
« Je crois que de nos jours les gens qui ont de bonnes relations avec leurs parents se font rares. » Souriais-je légèrement. Le constat était vrai, plus je rencontrais des gens et plus je me rendais compte que contrairement à ce que j'avais pu longtemps penser, je n'étais pas la seule à vouloir fuir la folie familial à tout prix. Il fallait dire que j'étouffais là-bas. Je ne pouvais plus être qui je voulais, je ne pense pas au final que j'avais jamais pu être moi-même en leur compagnie. Ce n'était simplement pas possible.. Il fallait que je reste Cody. La petite Cody douce, innocente, celle qui ressemblait trait pour trait à la petite fille parfaite, la seule fille sur trois qui ne voulais pas à tout prix se la jouer rebelle. Non, moi je suivais les règles, je faisait ce qu'on attendais de moi.. Jusqu'à ne plus pouvoir le faire. Jusqu'à tomber amoureuse, probablement du dernier garçon avec qui papa aurait voulu me voir. Jusqu'à me retrouver avec le coeur briser et décider de fuguer à l'autre bout du monde pour étudier l'art au lieu du droit et briser tout les plans d'avenir qu'on avait déjà construit pour moi. Enfin, voilà.. Revenons en au présent, à ce garçon assis en face de moi. Il m'expliquais que oui, elle était une sacré fille cette Nessa. Sa façon de parler d'elle me fit sourire, ça se voyait, ça s'entendait qu'il l'avait beaucoup aimer. Je ne savais pas quel genre de lien avait pu les réunir, mais il était clair dans tout les cas que ce lien devait être très fort. Je réalisais alors que ça devait vraiment lui faire étrange de se retrouver en face d'une fille avec les traits similaires à ceux de cette autre fille qui avait tant marquer sa vie. Mon sourire se fit un peu plus petit alors que je l'écoutais attentivement que leur histoire était longue et triste. Pourtant, ça m'intéressait réellement. J'aurais aimer connaître cette nana d'ailleurs, si ce qu'il disait d'elle était vrai elle avait l'air sympa. Pour le motiver à me raconter leur histoire, j'avais instinctivement poser ma main sur la sienne et serrer doucement, je plongeais alors mon regard dans le sien. « J'ai tout mon temps, et je veut vraiment l'entendre. » J'avais toujours été fan des histoires d'amour.. Je présumait que la leur en était une, vu sa façon de parler d'elle.. Je lui demandais si je lui ressemblait vraiment tant que ça, sa réponse me fit doucement rire. « Ouais, à ce que tu dit cette fille avait l'air génial, je suis beaucoup plus banale et je n'aime pas vraiment me faire remarquer. » Il me demandais ensuite mon nom, et je lui offris un nouveau sourire. « Cody, Cody James. Enchantée huum ? » Oui, parce que moi non plus je ne connaissais pas son nom. Et puis, un élan de lucidité me frappait et je réalisait qu'il parlait d'elle au passé et avec tant d'amour et de compassion que peut être.. J'ouvris un peu plus largement les yeux alors que ma main sur la sienne se resserait un peu plus également. « Elle est.. Enfin.. Nessa elle est.. » Morte ? Je n'osais pas prononcer le mot, mais c'est ce que je voulait demander. Au départ, je pensais qu'elle était juste absente mais plus il parlait et plus je réalisais qu'il l'évoquait comme lorsqu'on évoque quelqu'un qui ne reviendra jamais, quelqu'un qui est parti pour toujours, quelqu'un de décédé. Si c'était le cas, je me sentais vraiment mal pour lui et mal à l'aise pour moi même, j'étais le portrait craché d'une morte. Y a qu'à moi que ça peut arriver ce genre de choses.