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Suite à notre appel téléphonique. Je contact rapidement Wayne, au bout de dix minutes je décide de l'appeler directement. Je lui explique la situation. Tout cela l'inquiète ce que je comprends. Moi aussi je suis morte d’inquiétude et j'ai peur pour mes proches et surtout mon bébé. Carter et devenu ma raison de vivre et le savoir en danger me terrifie c'est pour cela que je dois voir Bellamy ce soir même. Je prépare le petit en vitesse , ses affaires et un sac pour moi. J’espère ne pas m'absenter trop longtemps. Je déteste être loin de lui mais je sais que son père prendra toujours soins de lui autant que moi je puisse le faire. Avec le temps Wayne ma prouver à plusieurs reprises que je pouvais compter sur lui et qu'il prendrait toujours soins de notre fils.Je dépose le petit chez son père vers minuit. Wayne m'attend devant il récupère le petit. J'embrasse mon fils à plusieurs reprises et me retiens de pleurer. J'ai peur mais je ne veux pas lui faire ressentir. Après cela je me rends à l'appartement en question. Personne ne connaît cet endroit. Il appartenait à mon père, un jour les choses ont dérapé avec ma mère et cet appartement lui avait bien servi. Une vingtaine de minuit j'arrive devant, je monte et trouve mon petit ami accoudé à la porte. Je lâche mon sac et lui saute dessus et l'embrasse à pleine bouche, un mois sans se voir c'est clairement une éternité. Je le regarde les yeux pleins de larmes " Salut ... " dis-je en nichant ma tete dans le creux de son cou, sa présence ma terriblement manquer. Je sais ce soir nous avons un million choses à parler mais j'ai envie de profiter d'un petit moment de calme avant la tempête peut-être. On rentre à l'intérieur, l'appartement est propre. Je dépose mon sac et le petit sac de courses que j'ai ramené " Personne ne nous trouvera ici, Charlotte et en sécurité ? " dis je en le regardant fermer la porte à doubles tours.

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Mon appel avec Hannah m'avait pour le moins décontenancé. Alors que je pensais qu'il s'agirait d'un appel anodin, ma petite-amie m'avait proposé que l'on emménage ensemble et j'avais fini par lui révélé que quelqu'un me voulait mort. En posant mon téléphone sur mon lit, je soupirai. Allait-on un jour être tranquille ? J'avais l'impression qu'aucun mois ne pouvait se passer sans qu'Hannah et moi ayons notre lot de mésaventures. C'était insupportable, dans un sens, mais malgré tout cela, notre couple en ressortait toujours plus fort. Au lieu de nous briser, ces mauvaises expériences nous rapprochaient. Ceci étant dit, j'aurais tellement aimé mener une petite vie tranquille, rien qu'avec Hannah à mes côtés... Enfin. Je n'avais pas le temps de m'apitoyer sur mon sort. Si je voulais que les choses changent, j'allais devoir agir, et j'avais déjà ma petite idée. Hannah m'avait donné rendez-vous dans une heure à une adresse qui m'était inconnue. Apparemment s'y trouvait un appartement qui avait appartenu à son père, et dont personne ne connaissait l'existence. Au moins, là-bas, personne ne tenterait de me tuer. Je remplis mon sac de quelques affaires et me mis en route. J'arrivais au lieu de rendez-vous après une petite demie-heure de marche, et Hannah m'y rejoignis peu après. Elle se jeta à mon cou. Enlaçant mes bras autour de ses épaules fines, je la serrai contre moi. Elle m'avait tellement, tellement manqué. Notre étreinte finit par se terminer, et nous rentrâmes à l'intérieur. Hannah voulait certainement des explications. " Personne ne nous trouvera ici, Charlotte et en sécurité ? " Me demanda-t-elle alors que je nous enfermai à double tour. J'hochai la tête nerveusement. « Personne ne se douterait que je suis là, je pense... Charlotte est chez ma mère. En sécurité, oui, je l'espère » dis-je calmement. Je saisis mon sac et en sortit quelque chose, que je ne montrai pas tout de suite à Hannah. « Je sais que ça ne va pas te plaire, ce que j'ai dans les mains, mais tu conviendras que c'est pour notre sécurité... ». Je sortis du sac un pistolet, une petite arme de poing. Hannah n'aimait pas les armes, et moi non plus d'ailleurs. Cependant, je voulais notre protéger, et ce moyen était efficace. « Quelqu'un est entré chez moi, l'autre nuit. Une tueuse à gages, à ce que je sais. Elle voulait me tuer, et elle l'aurait fait si elle n'était pas tombé sur Charlotte. Bref, je suis toujours vivant... » expliquai-je brièvement. « Mais elle m'a prévenu que d'autres viendront. Jusqu'à ce que je sois mort ».

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On était enfin ensemble. Le temps passé ensemble était beaucoup trop précieux je voulais en aucun cas le gâcher mais on avait tellement de choses à régler, à croire qu'on pouvait jamais être tranquille. Notre couple avait traversé beaucoup de choses et c'était encore loin d’être terminé. Je l'aimais c'était une chose à ne jamais pouvoir douter mais je pouvais pas ignorer que cela était parfois trop compliquer et que si mon amour pour lui n'était pas aussi fort cela ferait un moment que j'aurais abandonné. Mais c'était une chose que je n'avais jamais pu faire, même quand je doutais de tout mon amour pour lui n'avait pas bougé d'un millimètre.Tellement de petit chose me passait par la tete. Savoir mon fils et Charlotte en danger me terrifier. On était parent avant tout et c'était notre devoir de protéger nos enfants du moindre danger du monde et ce soir j'étais bien décidé à trouver toutes les solutions possibles quittes à me mettre en danger Il fermait la porte à doubles tours et se tournait finalement vers moi. Il avait ce petit regard qui arrivait toujours à me faire fondre et à me faire peur en même temps, mon petit ami avait très rarement peur mais cette fois-ci il était terrifié " Chez ta mère ? tout monde peut savoir ou elle habite et puis ta mère et une femme ce n'est pas prudente ... " dis je en le regardant. La situation était clairement compliquée, et voir ce qu'il me montrait me fit comprendre que tout allait déraper tôt ou tard si cela continuait Une arme, je détestais cela. Mon point de vu il le connaissait c'était vraiment dangereux, alors la situation était vraiment critique s'il osait me montrer cela " Donc au téléphone quand je parlais de partir tu m'as fait comprendre que j’exagérais et bien à en croire cela je ne suis pas la seule à penser que nous sommes réellement en danger " dis je en regardant larme et mon petit ami ensuite qui me révélait encore quelque chose de complètement dingue " Pardon ? tu me dis sa comme ça ? " dis-je en haussant le ton, c'était plus fort que moi je voulais pas me disputer avec lui mais il voulait toujours me rassurer comme si j'étais une petite fille sans défense qui ne savait rien de la vie " Oui tu vas bien maintenant je dois quoi attendre qu'on m'appel pour me dire que tu es mort ? tu crois pas que j'ai assez vécu de drame dans ma vie pour perdre encore quelqu'un que j'aime " Dis-je sans lui laisser le temps de répondre quoi que ce sois-j'avais besoin qu'il écoute clairement les choses " Je t'aime Bel je crois tu ne trouvera pas une seule personne dans ce putain de monde qui t'aime et t'aimera comme je t'aime je ne vais pas fuir essaye de te foutre sa dans ta tete je suis ta petite amie je suis ta femme peu etre par sur le plan légal mais je suis la femme qui partage ta vie on a passé tellement d'épreuve alors cesse de me mettre à l'écart on va découvrir ensemble ce qui se passe je donnerais tout pour qu'on puisse enfin avoir la paix car je te rappelle qu'ont a deux enfants qui comptent pour nous et je refuse de me dire qu'il puisse grandir sans nous alors ne me cache plus rien sinon je partirais et plus jamais tu me reverras et cette fois-ci crois-moi je plaisante pas je ne suis pas une petite fille je serais me défendre et me sors pas que je sais pas de quoi je parle je m'en contre fiche je ne vais pas attendre de voir l'homme de ma vie au fond d'un trou parce qu'il se passe trop fort pour tout gérer seul " dis je le regardant , si je pleurais je me montrais faible il devait me prendre au sérieux " On ira chercher Charlotte demain à la première heure et tu dois mettre ta mère et te sœurs en sécurité je payerais une chambre d’hôtel et on changera le nom et ne dit pas non on ne va pas attendre que nos proches meurent a cause de ta fierté mal placer qui ne nous aidera en rien cette fois ci ".

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Malgré les circonstances, j'étais heureux d'avoir Hannah à mes côtés. Il y avait toujours une partie de moi qui désirait l'éloigner, la mettre à l'abri du danger. Cette partie voulait lui crier de s'en aller, de se tenir à l'écart, pour son bien et celui de Carter. Cependant, je connaissais à bien connaître Hannah et je savais qu'elle ne le ferait jamais. Elle m'avait trop blâmé de la tenir à l'écart par le passé, et rien ne la ferait changer d'avis. Elle était têtue, et ne s'en irait que quand elle m'aurait estimé hors de danger. Alors, même si je n'aimais pas l'entraîner dans mes problèmes... J'étais heureux qu'elle soit à mes côtés. Cependant, les nouvelles que je m'apprêtais à lui annoncer n'allaient pas la ravir, je le sentais. " Chez ta mère ? tout monde peut savoir ou elle habite et puis ta mère et une femme ce n'est pas prudente ... " Me dit-elle quand je lui dis où était Charlotte. J'haussai un sourcil. Elle ne connaissait pas ma mère, pour dire ça. C'était un féroce petit brin de femme, ma mère, et vingt tueurs à gage des plus dangereux auraient pu débarquer chez elle qu'elle les aurait forcé à s'asseoir prendre le thé avec elle. Cette pensée me fit sourire, en mon for intérieur seulement, car l'heure n'était clairement pas à la rigolade. « Charlotte est plus en sécurité que n'importe où, avec ma mère. La famille, c'est sacré, et j'ai une totale confiance en ma mère s'il faut protéger Charlotte. Elle est au courant des raisons qui m'ont amené à la lui confier » répondis-je calmement. Ma mère aussi avait connu la rue et la vie à Tijuana l'avait endurcie. Je montrais ensuite le revolver que j'avais emmené à Hannah, car je savais qu'elle détestait les armes. Moi aussi, d'ailleurs. L'arme des lâches, qu'on appelait ça. Mais je préférais prendre des précautions. « Donc au téléphone quand je parlais de partir tu m'as fait comprendre que j’exagérais et bien à en croire cela je ne suis pas la seule à penser que nous sommes réellement en danger " S'emporta ma petite amie. Elle n'avait pas tort, dans un sens, mon attitude ne visait pas vraiment à la rassurer. « Ce pistolet n'est qu'une précaution, Hannah. Je ne compte pas m'en servir, c'est juste... tout ça, ça m'a fait tourner un peu parano » dis-je en haussant les épaules. C'était vrai. Je n'estimais pas la situation assez critique pour devoir changer de ville, comme j'allais du le faire en quittant Tijuana pour Miami, voilà bientôt deux ans et demi. Je lui annonçai ensuite qu'une tueuse était venue, et que d'autres viendraient. Autant qu'elle soit prévenue. " Oui tu vas bien maintenant je dois quoi attendre qu'on m'appel pour me dire que tu es mort ? tu crois pas que j'ai assez vécu de drame dans ma vie pour perdre encore quelqu'un que j'aime " Me dit Hannah d'un ton sec. Au début, ses paroles m'agacèrent légèrement. Parce qu'elle croyait peut-être que ça m'amusait, de savoir qu'on voulait ma peau ? C'était pas un plaisir pour moi. Et d'ailleurs, je l'avais bien prévenu, au début de notre relation, qu'elle risquait gros en étant avec moi. Néanmoins, je me contentai de serrer les dents. Pas la peine de rajouter de l'eau dans le gaz. Le discours qu'elle me tint ensuite me calma aussitôt. Hannah s'inquiétait pour moi... et elle comptait bien se battre avec moi. Un petit sourire niais se dessinait sur mon visage tandis qu'elle parlait. Qu'est-ce que j'avais fait pour tomber sur une femme aussi formidable, franchement ? Je la regardai avec tendresse. « D'accord, pour ma mère et Charlotte. C'est vrai que c'est plus prudent. Mes sœurs sont chez de la famille au Pays de Galles » dis-je doucement. Ma mère saurait bien défendre Charlotte, mais on ne devait pas lésiner sur les protections tant que la menace ne serait pas définitivement écartée. « Je te promets que je ne te cacherai rien. Je te le jure. On va se battre, d'accord ? Toi et moi, ensemble. Je ne te cacherai rien ». Je sortis mon téléphone et lui montrai un numéro. « Tu vois ça ? C'est celui de la tueuse qui a débarqué chez moi. Elle est de mon côté, en quelque sorte. Elle pourrait nous aider, je ne sais pas comment... Mais elle pourrait ». Je ne savais pas trop ce qu'Hannah allait penser de tout cela. Devant son air paniqué, je m'approchai d'elle et la pris dans mes bras. Je déposai un baiser sur son front et la serrai un peu plus fort dans mes bras. « Si tu savais comme je t'aime, Hannah... ».

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On n'avait pas le choix que de se soutenir dans ce genre de crise. Quand on était en couple on devait parfois surmonter des choses pas faciles du tout , et pour nous c'était devenu une habitude. Et pourtant on était encore ensemble, on s'aimait un peu plus après chaque épreuve. Tout cela était un peu trop pour moi, j'avais une trouille immense face à tout cela mais si je m'écoutais je laisserais tomber et il était hors de question.Je lui proposais de mettre à l'abri sa mère. Un hôtel parut la meilleure solution car ses sœurs étaient en Europe elle se retrouvait donc seule dans un monde. Je croyais mon petit ami quand il certifiait qu'elle savait se débrouiller face à ce genre de problème mais on ne savait pas à qui on avait affaire " Je le comprends je te dis pas qu'elle ne serait pas capable mais imagine qu'il rentre sans lui laisser le temps de dire quoi que ce soit je veux pas qu'il leur arrive un truc et je sais toi non plus alors demain on va emmener ta mère dans un hôtel elle va se faire bichonner et la petite on ira faire quelque course pour qu'elle se sente bien ici " dis je en voulant rassurer un minimum mon copain qui semblait très inquiet pour les membres de sa famille. Par ailleurs je soulignais le point qu'il avait trouvé que j’exagérais au téléphone et qu'il me montrait une arme à présent " D'accord alors laisse la porter de main je comprends la situation n'est pas facile mais demain quand Charlotte sera la je veux plus le voir " dis je simplement. C'était sa fille il aurait fait le nécessaire mais je préférais le lui dire quand même. Peu être que je voyais le pire alors que c'était peu être rien de grave mais je voulais prendre toute précaution possible et surtout je voulais lui faire comprendre combien je l'aimais et que j'étais vraiment amoureuse de lui. Je m'inquiétais pour lui et pour nos enfants , j'étais incapable de le perdre lui pas après tout ce qu'on avait vécu, j'avais besoin de tranquillité mais a priori personne ne voulait cela " Merci d'accepter je sais tu n'aime pas cela mais je n'ai pas pitié de toi on ne peut pas attendre que tu l'argent suffisant pour tout cela " dis je en le regardant droit dans les yeux. On arrivait à se comprendre de plus en plus , je crois toutes nos crises on réussit à nous faire grandir et nous faire avancer. On était une équipe. Bellamy m'expliquait que la tueuse a gage en question était de son coté, je trouvais cela très louche. Cette femme voulait le tuer et maintenant l'aider c'était impossible et lui semblait la croire " Franchement tu la crois ? pas moi je la connais pas et je sais que cette fille te la ferait à l'envers à un moment donner à moins ... " dis-je en stoppant et attrapait mon téléphone et composait un numéro " Wallace bonsoir, oui tout va bien je suis désolé j'aimerais tu me rendes un service débloque-moi 200 000 dollars pour demain matin je passerais à l'ouverture ... Non c'est personnel s'il te plaît je n'ai pas temps d'attendre ... Merci beaucoup embrasse Louna et la petite pour moi " dit je en raccrochant,je cherchais le regard de mon petit ami qui semblait à la fois surpris et intriguer " Tout se paye alors on va la payer et je suis sur qu'elle te sera fidèle tu crois qu'elle n'a pas été payer pour faire sa je doublerais ou triplerais la somme si elle le souhaite je m'en fiche " dis je en me blottissant dans ses bras et souriait à sa marque d'affection " On n'a pas choix Bel si on veut pouvoir avoir une vie tranquille on va devoir tout faire pour je suis pas capable de renoncer à toi " dis je en déposant un long baiser sur ses lèvres " Viens on va prendre une douche et on s'installera devant la télé on a besoin d'un petit moment pour souffler demain la journée sera longue j'aimerais profiter du calme après la tempête " dis je en prenant sa main pour nous rendre dans la salle de bain. Elle était immense, style italienne. C'était la première fois que je venais ici, cet appartement ne me servait vraiment pas du tout.

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Dans un sens, cela me mettait mal de mêler Hannah à toutes mes histoires. Mais d'un autre côté... Personne n'avait jamais pris pris à tout cela. J'avais toujours dû affronter tout cela seul, et l'idée d'avoir enfin quelqu'un pour m'épauler... J'étais bien conscient du danger, et pourtant, j'étais heureux qu'Hannah soit là. J'étais en réalité assez partagé entre l'inquiétude et le soulagement. Et puis, c'était comme une preuve de confiance, que je lui faisais là. Jamais personne n'était entré comme cela dans mon intimité, dans mes problèmes. Je l'invitais au coeur de ce que j'étais réellement : un mec à problèmes, et même si ça n'était pas plaisir, Hannah était là. Elle restait à mes côtés, me soutenait, et m'aimait tout de même. Et cela, oui, même si je ne le montrais pas assez, cela me touchait énormément. Plus que n'importe quelle chose au monde. Elle m'aimait comme j'étais, avec tous mes défauts et mes problèmes, songeai-je. Elle me l'avait dit à maintes reprises, mais le voir concrètement, ça, ça me soufflait. Hannah s'inquiétait également pour Charlotte, ma mère et mes soeurs. Je m'efforçais néanmoins de la rassurer. Ma mère en avait vu d'autres, à Tijuana, des vertes et des pas mûres. Elle avait vu pire que ce qui m'arrivait en ce moment. " Je le comprends je te dis pas qu'elle ne serait pas capable mais imagine qu'il rentre sans lui laisser le temps de dire quoi que ce soit je veux pas qu'il leur arrive un truc et je sais toi non plus alors demain on va emmener ta mère dans un hôtel elle va se faire bichonner et la petite on ira faire quelque course pour qu'elle se sente bien ici " m'expliqua-t-elle. Elle avait raison, peut-être que je surestimais les capacités de ma mère. Une petite femme anglaise sans prétention et sans argent, la quarantaine bien entamée, mais bon... Peut-être que je portais toujours sur ma mère le regard admiratif d'un gosse. J'hochai la tête, sans piper mot. Hannah avait raison... comme d'habitude, pensai-je. Hannah tressaillit quand je lui montrais l'arme que j'avais ramené. Je savais pertinemment qu'elle n'aimait pas ça, mais je voulais qu'elle sache dès le début que j'avais cela en ma possession. " D'accord alors laisse la porter de main je comprends la situation n'est pas facile mais demain quand Charlotte sera la je veux plus le voir ". De nouveau, j'hochai la tête, et me surpris par mon calme. Hannah avait su adoucir la boule de nerfs que j'étais, autrefois. « Pas de soucis. Elle serait rangée, dans un tiroir, en hauteur, fermée à clef » précisai-je. Je me rappelais encore le savon que m'avait passé Hannah quand elle avait trouvé chez moi un pochon d'héroïne qui traînait, me disant que Charlotte aurait pu tomber dessus et de tuer, alors une arme... C'était encore pire.

Hannah m'expliqua ensuite qu'elle refusait de me laisser affronter cela seule et d'assister passivement à tout cela. Aucun mot n'aurait plus transcrire mon émotion. Je n'étais pas doué pour le montrer, et peut-être mon visage garda la même expression neutre que j'arborai la plupart du temps, mais j'étais ému, touché, oui, j'étais incroyablement touché même. Je me demandais ce que j'avais bien pu faire pour mériter une femme comme Hannah dans ma vie, quelqu'un d'aussi... bon. Hannah était un ange, véritablement. Je détestais la savoir mêler à mes problèmes, mais qu'aurais-je pu répliquer...? Elle était déterminée à m'aider et j'aurais été égoïste de le lui refuser. Si les rôles avaient été inversés et qu'elle avait été en danger, j'aurais remuer ciel et terre pour l'aider. " Merci d'accepter je sais tu n'aime pas cela mais je n'ai pas pitié de toi on ne peut pas attendre que tu l'argent suffisant pour tout cela " me sourit-elle. Je lui retournai son sourire. J'étais fier de nous. Nous avions réussi à mettre nos différends de côté. Elle avait raison, je ne pouvais pas faire le fier, pas dans cette situation. Je devais mettre ma fierté de côté sans broncher. De plus grands intérêts étaient en jeu, je ne pouvais me permettre de tout risquer pour cela. « Merci » dis-je simplement, car cette simple formule résumait tout ce que je pouvais éprouver en ce moment précis. De la gratitude, oui, une immense gratitude. Pris dans mon élan d'honnête, je lui racontais comment la femme comme je l'appelais, ne connaissant pas son nom, était entrée chez moi pour tenter de me tuer et s'était arrêté. Je lui expliquais ensuite l'ébauche de plan qui m'était venu, après cette espèce de rencontre. " Franchement tu la crois ? pas moi je la connais pas et je sais que cette fille te la ferait à l'envers à un moment donner à moins ... " me demanda-t-elle. Ses doutes étaient fondés, et je m'apprêtais à lui répondre quand elle saisit son téléphone et passai un appel. 200 000 dollars... J'étais à chaque fois soufflé. Hannah était vraiment, vraiment riche. Je me demandais même comment c'était possible d'avoir autant d'argent sur son compte en banque. Enfin, il allait falloir que j'arrête de m'étonner un jour... Je fus également soufflé du geste d'Hannah. Outre le fait qu'elle allait débourser des milliers de dollars rien que pour moi, c'était aussi incroyablement intelligent. Les tueurs à gage étaient rarement fidèle à quelqu'un, seulement à l'argent. Hannah était rusée. J'aurais dû lui faire confiance avant, pensai-je en moi-même. « Je sais pas quoi te dire, Hannah, à part... bravo. J'y aurais pas pensé -enfin, si, mais j'aurais pas pu le faire, en tout cas ». Je n'oubliai cependant pas mon autre point. « De toute façon... Je sais que c'est pas tellement le moment de suivre mes instincts, mais je le sens, cette fille est pas une tueuse ordinaire. Je veux dire, elle s'est arrêtée quand elle a vu Charlotte. Elle a des sentiments, ou du moins une certaine éthique... J'ai pas vu en elle une femme méchante... Je ne sais pas trop comment l'expliquer. Mais de toute façon, l'argent nous assurera sa fidélité, si du moins on peut employer ce terme » conclus-je.

Hannah et moi nous étreignirent, ensuite. J'étais tellement, tellement heureux de l'avoir retrouvé. Pendant les quelques mois qu'avaient duré notre séparation, j'en avais bien conscience, je n'avais été que l'ombre de moi-même. Je me demandais d'ailleurs comment j'avais fait pour tenir autant de temps sans elle. Hannah était ce que j'avais de meilleur. Elle me rendait meilleur. " On n'a pas choix Bel si on veut pouvoir avoir une vie tranquille on va devoir tout faire pour je suis pas capable de renoncer à toi " me dit-elle doucement. Un petit sourire se dessina sur mon visage. « Moi non plus, Hannah, moi non plus. Ne pense jamais le contraire ». Je plantai mon regard dans le sien. « On va se battre ensemble, cette fois et toutes les fois prochaines. On va se battre comme on l'a toujours fait » souris-je. J'avais l'impression que notre vie de couple ne se résumait qu'à ça, une suite continue de combats contre l'adversité. Même si je n'aspirais qu'à une vie tranquille à ses côtés, force était de constater que les choses n'étaient pas prêtes de s'arrêter de si tôt. " Viens on va prendre une douche et on s'installera devant la télé on a besoin d'un petit moment pour souffler demain la journée sera longue j'aimerais profiter du calme après la tempête ". J'hochai la tête et nous nous dirigeâmes vers la salle de bain, plus grande qu'aucune autre salle de bain que j'avais vu dans ma vie. Je jetai un regard circulaire dans la pièce. Merde, cette pièce était plus grande que le salon chez ma mère. Je me tournai ensuite vers le miroir, et fut assez choqué de mon état. J'étais pitoyable, physiquement parlant. Mes yeux étaient cernés de noir, résultat de multiples nuits passées sans fermer l'oeil ; j'étais pâle, cadavériquement pâle ; trop maigre, aussi. J'avais toujours était fin, "sec comme une trique" comme disait ma mère, mais là, la situation devenait critique. Et mes cheveux étaient bien trop longs. Des mèches brunes me tombaient dans les yeux. « Pas beau à voir, tout ça » marmonnai-je à voix basse. Je me tournai ensuite vers Hannah, pensif. Elle était belle, elle, comme toujours. Néanmoins, à bien la regarder, je lui trouvais la mine fatiguée. « Dis moi, Hannah, comment tu vas ? ». Cela faisait un bail que je ne lui avais pas posé la question. On ne parlait que de moi, mais est-ce que je m'étais jamais tourné vers elle pour lui demander comment elle, elle allait ? Comment elle allait vraiment, en profondeur ? « Est-ce que tu es... heureuse, en ce moment ? ».

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Je voulais pas qu'il le prenne comme un ultimatum de ma part. Juste comme de l'aide. On avait compris du départ de notre relation qu'on était différent. Notre mode de vie et notre caractère étaient l'opposer complet on le savait tous les deux et nous avions réussi à en faire notre force à présent. Les reproches n'étaient plus d'actualité maintenant on se soutenait mutuellement et cette épreuve allait nous permettre de mettre en oeuvre cela . J'avais besoin de lui prouver que je n'étais la Hannah de nos débuts que j'avais grandie et que je serais fait face sans prendre peur et l'accabler toutes les secondes pour un oui ou pour un non. Bellamy n'était pas un mauvais il avait juste rencontré les mauvaises personnes et vivre des choses qui luit-on fait prendre des chemins qu'il n'aurait pas dû. C'était un fils, un frère et surtout un père formidable et je voulais lui prouver qu'il était un petit ami à la hauteur de mes espérances. Mes mots le touchaient et mes actes le toucheraient deux fois plus. On n'avait qu'une famille. Mes parents étaient morts depuis quatre ans et si je les avais su en danger j'aurais tout fait pour les protéger j'insistais donc pour qu'on mette en sécurité les membres de sa famille. C'était la première chose auxquelles il penserait pour atteindre Bellamy. Il ne disait pas un mot , comme si chacune de mes propositions était accepté. J'avais besoin de son avis, mais le choc de tout cela devait sans doute être beaucoup pour lui. Si je pouvais le soulager alors je le ferais. Le problème de l'arme n'en était pas vraiment un, je comprenais pourquoi elle était en sa possession mais le m'était en garde quand Charlotte sera la " Elle ne doit pas savoir qu'on est ici parce qu'on se cache elle est petite mais à cet âge la il comprenne plus de chose qu'on voudrait le croire alors on va préparer son arrivée correctement et au moment venue on fera le nécessaire je te promets de la protéger autant je protégerais mon fils " dis je en le regardant sincèrement. Je ne cherchais pas à remplacer la maman de Charlotte mais Bellamy ne pouvait pas s'occuper d'elle constamment tout seul , je l'aiderais. Cette histoire dépassait de loin tout ce que j'avais pu vivre dans ma vie. Dire que je n'avais pas peur serait un mensonge. Et pourtant je restais le plus calme possible. Paniqué ne servait clairement à rien du tout , on devait trouver des solutions sans nous énervées et arrangées cela sans perte et fracas. Mon copain était tout simplement dépassé par la situation, lui qui avait toujours su voir une situation telle qu'elle était semblé à présent dans le brouillard complet. Il m'expliquait que cette fille devait sans doute avoir du cœur pour l'avoir épargné quand elle avait vu Charlotte. J'en croyais pas un mot, elle savait tout de la vie de Bellamy. Si c'était une professionnelle elle connaissait les habitudes et l’entourage de Bel. Ma solution à moi était plutôt simple, la payer pour s'assurer qu'elle serait de notre côté. J'appelais donc mon banquier, un ami de longue date pour débloquer une certaine somme pour le lendemain même. L'argent avait toujours été un souci entre nous cette fois-ci elle serait notre solution qui l'accepte ou non " Tu sais bébé l'argent et la solution de tout monde tu proposes une somme à quelqu'un tu t'assureras de pas mal de chose et cette fille va pouvoir nous aider comme nous le voulons et si elle en veut davantage alors je lui en donnerais on ne parle pas seulement de toi ou moi je pense à mon fils et ta fille a nos proches qui sont en danger et je m'en voudrais toute ma vie si je savais que mon argent aurait pu les aider " dis je simplement " J'ai beaucoup d'argent Bellamy je travaille très dur pour cela alors appel cette fille donné lui rendez-vous dans un endroit et on lui donnera l'argent il est hors de question que je te laisse une seconde tout seul " dis-je en un souriant. Notre séparation m'avait fait prendre conscience de beaucoup de choses. Le blâmer avait été une erreur, certaine de mes erreurs nous avait conduit à notre séparation. Bellamy était l'homme que j'aimais c'était à moi de me battre pour notre histoire. On avançait à présent mains dans la main. Je lui proposais une soirée en amoureux devant la télévision. La journée de demain allait sans doute être épuisante et ce soir nous avons vraiment besoin d'un moment tous les deux. La salle de bain était somptueuse, mon père avait toujours adoré ce genre de salle de bain. Ce n'était donc pas une grande surprise de la découvrir. Bel se regardait dans le miroir, il avait beaucoup maigri la famille pouvait se voir et ses cheveux d'habitude très bien coupés étaient assez longs. Cela me brisait le cœur de le voir comme ça. Il se retournait pour me faire face ensuite, sa question me prenait au dépourvu " Moi ? très bien " dis je en souriant, je n'étais pas la meilleure menteuse du monde et il le savait très bien puisqu'il insistait. Je me déshabillais et ouvrais l'eau chaude et fut très vite rejoint par Bel qui me regardait pour avoir une réponse " Heureuse ? mon travail marche très bien mon fils et merveilleux je ne pensais pas pouvoir être aussi heureuse d’être maman mais je te promis de plus jamais te mentir je ne suis pas plus les jours passés Bellamy et plus je suis amoureuse de toi et à chaque fois que je me permets d'aimer un homme ... " dis-je en cachant mes larmes grâce à l'eau qui coulait sur nous, c'était pas moment pour mes états d’âme et mes pleurnicherie " Dit moi que notre histoire n'est pas juste un passage dans ta vie .. si c'est cas je t'aiderais et je te laisserais tranquille ..." dis-je sans pouvoir le regarder, mes deux plus grosses histoires d'amour c'était fini dans un échec complet et pourtant c'était rien comparer à l'amour que je lui portais.

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Il y a quelques mois encore, j'aurais probablement refusé l'aide d'Hannah. Je l'aurais même envoyé bouler, en lui disant sèchement que je ne voulais pas de sa pitié. Je ne l'aurais pas faire méchanceté, loin de là, mais pour la protéger. Et aussi parce que j'avais honte, honte de lui montrer qu'au fond je n'étais qu'un vaurien, que je trempais dans des histoires louches et qu'elle risquait très gros en me côtoyant. Mais maintenant, j'avais compris. J'avais compris que je n'avais pas besoin d'avoir honte, pas avec Hannah, car elle ne me jugerait jamais. J'avais mis beaucoup trop de temps à le comprendre. Hannah faisait son maximum pour m'aider, face à la menace qui pesait sur ma vie, et je lui en étais extrêmement reconnaissait. Je la soupçonnais même, dans un sens, d'avoir quelque peu le goût de l'adrénaline, le goût du danger. Nous discutâmes ensuite de Charlotte, après avoir pris la décision de mettre ma mère à l'hôtel et de ramener ma fille avec nous. Elle y serait probablement plus en sécurité... Du moins je l'espérais. Parfois, quand je la regardai, si insouciante, inconsciente de qui j'étais... Cela me faisait mal. Je faisais de mauvais rêves où je l'imaginais, dans quelques années, découvrant qui j'étais réellement, tout ce que j'avais pu faire de mal dans ma vie. Néanmoins, l'implication d'Hannah me touchait. Elle, pensai-je, je pouvais en être fier. J'avais peut-être merdé dans beaucoup de choses, mais Hannah, non, je ne merderai pas. Je ne merderai plus avec elle. « Merci, Hannah, ça me touche... » dis-je doucement. J'aurais aimé lui dire la même chose pour Carter, mais son père à lui était présent, et je ne voulais surtout pas m'imposer entre les deux. « Charlotte va se poser des questions, forcément, elle va se demander pourquoi on est ici... Il faut qu'on se mette d'accord pour lui raconter la même version ». Je me surpris à songer que j'aurais tellement aimé qu'Hannah soit la mère de Charlotte. C'était une maman formidable. Je ne voulais pas dire du mal d'Adela ni la blâmer, mais... Disons qu'elle avait du mal avec son rôle.

Hannah appela ensuite son banquier, ou je ne sais quel type en charge de son argent, et déboursa pas moins de 200 000$ rien que pour payer la fille. J'étais à la fois surpris et touché, d'autant plus qu'elle ne semblait pas avoir confiance dans mon espèce d'embryon de plan. Normal. Si elle-même était venue me voir en me disant qu'elle était en danger de mort et que son meilleur atout était une tueuse à gage, ancienne engagée pour la tuer... Je lui aurais aussi vivement déconseillé de lui faire confiance. Mais Hannah, même si elle ne lui faisait pas confiance, me faisait confiance, à moi. Elle se rangeait de mon côté malgré ses craintes, et je ne pouvais que l'en remercier. Elle faisait ce que je n'aurais jamais pu faire, et qui pourtant s'avérait une excellente idée : m'assurer de sa "fidélité" grâce à de l'argent. « Je me répète, mais vraiment, merci Hannah... C'est... Je ne sais pas comment je pourrais te remercier » dis-je doucement. J'avais bizarrement une certaine confiance dans cette tueuse sans que j'en sache la raison. Peut-être me trompais-je ; en tout cas, l'argent était une excellente idée. Hannah me proposa ensuite de l'appeler et de lui fixer rendez-vous. J'hésitai. « Quant à l'appel... Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée. Elle ne me protègera pas, simplement... Je n'en sais rien, mais profitons de ce temps de répit, tu crois pas ? » soufflai-je. Je voulais juste me reposer un peu, aux côtés d'Hannah, et ne plus me prendre la tête avec ces histoires, même pendant quelques heures.

Nous nous rendîmes ensuite dans la salle de bain afin de prendre une douche. L'examen que je portais sur ma personne en me regardant dans le miroir me fit froid dans le dos. J'avais l'impression de n'être plus que l'ombre de moi-même. Les derniers évènements et mes excès avaient fini par m'avoir. Cela me fit tout de même un choc de me voir ainsi. Je me tournai alors vers Hannah et me rendit qu'elle avait également les traits tirés et la mine fatigué. La vie ne nous avait pas épargné, ces derniers temps. Je lui demandai si elle allait bien, si elle se sentait heureuse. Je n'étais pas certain de sa réponse, honnêtement. Même si notre relation s'était arrangée... J'avais parfois l'impression qu'elle nous détruisait. Je voulais parler à Hannah, franchement, et surtout qu'elle me parle. J'avais la désagréable sensation que toutes nos conversations, depuis plusieurs mois, ne tournaient qu'autour de moi et de tous les soucis que je créais. Mais Hannah ne put me cacher bien longtemps ses inquiétudes quand à notre avenir. Elle avait peur que notre relation finisse mal. Elle n'avait jamais eu de chances en amour, toutes ses histoires s'étaient très mal terminées et il était logique qu'elle pense que la nôtre subirait le même sort. « Je ne peux pas te promettre que nous serons ensemble pour toujours, ou même que tout finira bien pour nous... Je n'en sais rien et je ne peux que partager tes craintes. Moi aussi, j'ai peur que ça tourne mal » Je n'avais pas non plus eu beaucoup de chance en amour. « Mais Hannah, sois en convaincue, tu n'es pas une simple passe de ma vie. Tu es bien plus importante que ça... Tu m'es indispensable. Ça peut paraître égoïste mais je ne vois pas ma vie sans toi. Sans toi, j'suis... rien du tout. Alors même si je ne sais pas comment ça va finir, je vais me battre pour que ça finisse bien. Il n'est pas question que quelqu'un vienne nous enlever ça, notre bonheur qu'on a mis tellement de temps à obtenir. Je sais que je suis pas toujours facile à vivre, que je t'en ai fait voir de toutes les couleurs, et pourtant... je n'ai jamais pensé le contraire ».

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Notre couple n'avait jamais rien eu d’atypique. Rien n'avait jamais été facile. Du début on avait directement compliqué les choses. Lui ne voulait rien à tout ce qui touchait au sentiment et moi je croyais plus du tout en cela. Les hommes étaient à mes yeux tous les mêmes, menteurs et manipulateurs. Les premiers mois chacun avaient fait sa vie, on se voyait ou couchait ensemble ou sortait parfois au cinéma ou manger dehors mais jamais on n'avait mis un mot sur tout cela. Pourtant un jour les choses ont très vite basculé et pour ne pas arranger les choses, notre couple a vu le jour et bien le jour exact où j'apprenais que j'étais enceinte d'un autre. C'est vrai que Bellamy aurait très bien pu être le père de mon fils mais nous n'avions plus de rapport depuis presque un mois quand j'ai passé cette nuit avec Wayne. Et à ce moment-là tout c'est dégradé de jour en jour , lui me certifiait pouvoir assumer cette situation à mesure de le voir s'éloigner de moi. Nos différences avaient très vite été notre plus grande faiblesse et pourtant notre amour n'en restait pas moins fort. Je l'aimais et si je pouvais bien douter d'une chose c'était de l'amour qu'il me portait. Ce soir on se retrouve ici après presque deux ans de rencontre dans cet appartement à savoir comment nous allons pouvoir sauver sa vie et la mienne par la même occasion. Nos enfants devaient être notre priorité dans tout cela. Charlotte se trouvait avec sa grand-mère et mon fils avec son père pourtant dans mon for intérieur je savais que chacun d'eux devait être avec nous. J'avais une confiance aveugle à Wayne mais ne pas voir mon fils me rendait dingue. Mon copain me remerciait encore et encore de tout ce je voulais faire pour l'aider, c'était une étape de plus pour nous. Il acceptait mon aide alors qu'il l'avait toujours refusé en bloque " Pour Charlotte je pense qu'on devrait lui dire qu'on voulait juste se retrouver dans un nouvel endroit elle n'a pas besoin de savoir les détails on va lui acheter tout ce qui faut et elle sera très contente je vais récupérer Carter Wayne travaille et je refuse de le savoir avec quelqu'un d'autre que lui ou moi " dis je en regardant mon téléphone pour voir si le père de mon fils m'avait contacté. Je restais jamais très loin de lui et ce soir avec cette situation je trouvais que c'était une torture.
L'histoire de cette femme tueuse a gage qui se rétractait à la vue d'une enfant je n'en croyais pas un mot. Personne n'avait pitié de personne quand il s'agissait d'argent. Cette femme cachait un truc et cet argent allait très vite la faire parler. Je rentrais en contact avec mon banquier pour débloquer une somme très conséquente que je retirerais le lendemain a l'ouverture de la banque. Mon idée avait plutôt été bien reçu par Bellamy qui gardait tout de même une réserve face à cette femme. Moi mon opinion était faite et rien ne pourrait me faire changer d'avis " J'ai pas besoin de remerciement " dis je en le regardant. L'appeler n'était pas une bonne idée pour le moment, nous devons attendre qu'elle rentre en contact avec Bel pour savoir comment la suite allait se dérouler. Je ne rajoutais donc rien face à cela, je devais lui faire une minimale confiance.
Nous nous rendîmes dans la salle de bain pour prendre une douche. Les moments d'intimité avaient été très limités voire inexistant à cause de tous nos problèmes, parfois je me demandais vraiment ce qui nous fessait autant tenir. Bel avait très mauvaise mine, ses problèmes l'avaient fait beaucoup changer et sa maigreur avait réussi à me faire froid dans le dos. Je me glissais sous la douche, son inquiétude me touchait profondément. Je tentais de le rassurer comme je le pouvais, le problème c'était que mentir ne servait à rien et puis ce n'était pas ce que je voulais. Ma vie n'était pas comme je l'avais voulu, à vingt deux ans j'avais les problèmes d'une femme de vingt de plus parfois. Notre couple tenait parfois à un fil et même si certaine de ces paroles me réconfortait certaine me brisait totalement le cœur. J’acquissait dans un premier temps , j'avais peur d'ouvrir la bouche et de pleurer à ne plus pouvoir m’arrêter " Je te crois " dis je en me retournant pour me savonner en vitesse et attrapais une serviette pour quitter la salle de bain. Je soufflais un bon cou pour pouvoir évacuer cette conversation, je comprenais sa ressentie et son point de vue mais une part de moi vivait dans la peur continuelle d'avoir le cœur briser encore une fois. Je m'approchais pour me poster devant la grande baie vitrer qui donnais sur tout Miami, à cette heure-ci la vue était magnifique. Bel me rejoignait très vite, je n'avais pas besoin de me retourner pour savoir ce qu'il pensait " On a passé toute notre relation séparé trouve la logique dans tout cela je me couchais et me réveillais seule ou et la tendresse et l'affection qu'un couple doit avoir nous ont passés notre temps à nous battre et a réglé nos problèmes et ce soir ou se retrouve ici et on n'arrivera pas à profiter parce qu'on a la trouille de vivre notre histoire et de profiter comme tous les couples normaux " dis-je en me retournant pour lui faire face " Bel pourquoi te avec moi ? me dit pas parce que je suis gentille je m'en fou d’être gentille j'ai besoin tu répondes à cette question où a plus coucher ensemble depuis avant ma grossesse je n'ai pas envie de me dire que tu me ferais sa mais après tout je suis obligé au fond de moi d'y penser ... " dis je en voulant lui demander indirectement s'il couchait avec une autre femme ... ou homme peu importe le résultat resterait le même à mes yeux.

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Même si la situation était assez alarmante et ne prêtait pas à la joie, j'étais tout de même heureux de voir que notre couple avait fait des progrès. Surtout, que moi j'en avais fait. Je savais très bien qu'Hannah n'avait cessé de se battre, pour nous, et que j'avais eu beaucoup de mal à me rendre compte de tous les problèmes. Parfois, je me demandais où j'avais eu la tête pendant tout ce temps... J'avais été si buté, si têtu ! J'étais resté sur mes positions comme un idiot, là, tout aigri dans mon coin ; je m'étais dit que si les choses ne marchaient pas entre Hannah et moi, c'était parce que ce n'était pas fait pour moi, que j'étais trop indépendant et attaché à ma petite liberté. Et pourtant, je l'aimais, oh oui, je l'aimais. Les choses avaient changées quand je m'étais finalement rendu compte que sans elle je n'étais rien, et que j'allais devoir me battre, faire des efforts, travailler sur moi-même pour être enfin heureux au lieu de m'apitoyer sur mon sort. Je refusais le bonheur par mon attitude ; je pensais l'atteindre mais m'en éloignais sans cesse, le refusais constamment en bloc sans m'en rendre compte, peut-être par peur de le perdre par la suite. Mais tout avait changé, du moins je l'espérais. Je voulais désormais me l'offrir, ce putain de bonheur que je n'avais réussi à toucher du doigt qu'avec une personne. Hannah était mon espoir, mon unique chance de salut. Cela pouvait paraître égoïste, mais je l'aimais et j'aimais qui j'étais quand elle était avec moi. J'aimais notre couple, même s'il était un peu bancal et hors du commun. Je l'aimais, je l'aimais, terriblement. J'aimais l'espèce de petite famille atypique que nous formions, moi, elle, Carter et Charlotte. Aussi, et malgré tout, la pensée que Charlotte et Carter allaient venir nous rejoindre ici, dans notre nouveau gîte, notre "cachette", me remplit de joie et de soulagement. Je craignais autant pour la vie de Charlotte que pour celle de Carter. Il n'était pas mon fils, certes, et je devais admettre que son arrivée avait foutu une beau bordel dans notre couple, mais il était le fils d'Hannah, et j'étais bien placé pour savoir que l'amour d'un parent à son enfant est le plus important qui soit. « Charlotte sera rassurée de se trouver avec Carter. Tu sais, je crois qu'elle l'aime vraiment. Elle commence à penser que c'est son frère. Elle a dit à ma mère qu'elle avait un petit frère qui s'appelait Carter » dis-je avec un petit sourire. J'avais été particulièrement touché quand ma mère m'avait raconté cette anecdote attendrissante. Et, de fait, Charlotte se montrait très protectrice envers Carter.

J'exposais ensuite à Hannah l'espèce d'ébauche de plan qui avait germé dans mon esprit depuis quelques jours. J'avais rendu utiles mes nuits d'insomnies en tâchant de trouver une solution au problème. Quelqu'un me voulait mort ; et ce n'était pas tant pour ma vie que je craignais, mais davantage pour celles de Charlotte, d'Hannah, de ma mère, de mes soeurs et même d'Adela. Je craignais pour ces vies innocentes qui m'étaient chères, qui étaient tout pour moi. Ces femmes, j'ignorais toujours ce que j'avais fait pour les mériter dans ma vie. Ma mère, qui avait tout fait pour moi, qui s'était toujours battu, m'avait toujours soutenu. Je m'étais éloigné d'elle pendant mon adolescence, obsédé par les violences de la rue, et pourtant j'avais toujours été là. Mon envie de l'aider et mon amour pour elle avaient été galvanisés par l'absence de mon père, et cette nécessité que je ressentais de les protéger, ma mère et mes soeurs. Mes anges gardiens, qui me suivaient partout et me pardonnaient tout. Qui m'avaientt pardonné mes problèmes, les dangers et les peurs que je causais, tout. Tout. Ma mère, enfin, qui s'était battue pour moi après la tentative d'assassinat dont j'avais été victime, ma mère qui du haut de son mètre soixante avait tenté de tenir tête et de combattre la corruption du système juridique mexicain, uniquement poussée par l'amour maternel, l'amour qu'elle me portait. Ma mère, mon ange gardien, mes soeurs, Charlotte, mon sang, et enfin Hannah, Hannah celle qui me rendait vivant, humain, et qui m'empêchait de sombrer dans cette violence intestine que je gardais au fond de moi.

Je me sentais à la fois épuisé, terrifié et béni, dans le sens où j'étais heureux d'être avec Hannah, de la savoir aussi dévouée à ma cause et de savoir que je pouvais m'appuyer sur elle. Elle était mon pilier. J'espérais sincèrement que cette fois-ci serait la bonne et que nous n'aurions plus jamais à affronter nos vieux démons, que pour une fois je ne ferais pas tout foirer. Je l'espérais sincèrement, du plus profond de moi. Après cette journée épuisante, nous décidâmes de nous rendre dans la salle de bain pour prendre une douche des plus relaxante. J'étais épuisé, autant physiquement que mentalement. J'avais besoin de repos, mais comme disait la fameuse chanson, ain't no rest for the wicked. Nous échangeâmes des paroles profondes. Nous avions besoin de nous dire les choses. Hannah avait besoin d'exprimer ses doutes, légitimes, quant à mon amour pour elle ; et moi, j'avais besoin de le lui dire, encore et encore, que je l'aimais. J'avais besoin de le lui dire. Parfois, c'était comme si mon enveloppe charnelle était trop étroite pour contenir tout ce que je pouvais ressentir pour elle. Notre douche finie, nous nous rendîmes dans la chambre. Je retrouvai Hannah devant la baie vitrée. La vue sur Miami était splendide, à couper le souffle. Quel endroit, pour une cachette... Cette vie, aisée et luxueuse qu'Hannah m'avait fait découvrir et que je n'avais jamais connue auparavant, me grisait, parfois. Hannah me fit de nouveau part de ses doutes, toujours aussi légitimes. Elle pointait à juste titre un problème que je n'osais aborder et qui pourtant minait notre relation. Nous n'avions pas eu de rapports, que ce soit de simples rapports de tendresse ou des rapports sexuels, depuis trop longtemps. Des mois. Il y avait eu nos problèmes, ma rechute dans l'héroïne qui m'avait rendu incapable de quoi que ce soit, de nouveaux les problèmes, puis notre rupture... Il y avait eu une époque où nous ne nous voyions que pour nous disputer. Pas facilement d'avoir un quelconque rapport dans une situation pareille. « Cette affection m'a manqué aussi, Hannah, terriblement même... Combien de fois je me suis réveillé en désespérant de me trouver un jour à tes côtés... Je sais que j'ai tout fait merdé, sur tous les plans. J'ai agi avec trop de fierté, j'ai fait capoté notre relation et tous nos rapports, quels qu'ils soient, s'en sont trouvés chamboulés. Cela me faisait souffrir, crois-moi, et pourtant, je continuais à faire n'importe quoi.. » soupirai-je. Je me rendais maintenant compte de mon attitude déplorable de ces derniers mois, et je n'en n'étais pas fier. « Je ne vais pas te mentir, car je crois qu'on a dépassé ce stade, n'est-ce pas ? Nous devons être honnêtes l'un envers l'autre. Ta grossesse m'a énormément perturbé. En te voyant, ce n'était plus seulement toi que je voyais, mais aussi Wayne, le fait qu'il y avait quelqu'un d'autre. Aujourd'hui, ce n'est plus pareil, heureusement. Je sais que Wayne sera toujours quelqu'un d'important dans ta vie et c'est normal, tout comme toi tu sais qu'Adela fait partie intégrale de ma vie. J'étais jaloux et je supportais mal cela. Je me disais que tu pouvais toujours retourner voir Wayne, qui valait mieux que moi. Vous aviez un enfant tous les deux, alors que nous deux, non, et je trouvais ça injuste, je pense. Encore une fois, tout ça à nui à notre relation ». Je marquai une pause, et réfléchit quelques instants. « Mais Hannah, je te le jure, je n'ai eu de rapports avec personne le temps que nous étions ensemble. Je n'ai pas de maîtresse, de sex-friend ou n'importe. Je n'ai pas eu de rapports avec d'autres femmes, Hannah. Comment le pourrais-je ? Tout cela semblerait si faux ».

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