Etrangement, nous parlions de nos amours. D'habitude tous les deux on était un peu pareil - même si on se l'était jamais dit et avouer avant - on a du mal avec les sentiments. De bons handicapés. Même si je ne les assume pas, ce n'est pas moi qui ait quitté Camélia pour autant, même si je savais bien au fond de moi que c'était autre chose que cette pauvre histoire de cul qu'on avait installé. J'avais peur mais j'avais préparé mon cerveau à assumer tout ça, j'avais eu l'envie pour elle de le faire. Mais elle avait coupé court à tout ça avant que je puisse faire n'importe quoi. Elle m'avait brisé le coeur et oui c'était pour ça que j'avais quitté la ville. Je savais que c'était la raison que Charlie ne voulait pas entendre, j'avais fais genre que ce n'était pas ça mais malheureusement.. je l'aurais déçu avec la vérité. Je suis néanmoins revenue pour lui et pour ma meilleure amie, pour être là pour eux. J'étais choquée par la nouvelle qu'il m'avait apporté de Joana. Il faudrait que je la revois, à l'occasion. Que je lui parle de tout ça. Je l'ai considéré comme ma petite soeur avant de savoir qu'il y avait quelque chose entre elle et mon petit frère respectif. J'avais adoré l'apprendre, parce que je l'adorais elle. Enfin bon, il n'y avait pas plus à en dire. Je levais les épaules en regardant mon petit frère, une moue triste. Il me demandait ensuite pour moi, je lui répondais négativement. Il semblait déçu. Tu es trop mignon. J'espère que je trouverais quelqu'un, oui. Même si ça me faisait peur, ça me manque un peu. lui avouais-je en regardant ailleurs avant de relever les yeux vers lui et de lui lancer un petit sourire. Après ça, je remarquais une nana loucher sur mon petit frère, je lui faisais remarquer. Je fis une tête choquée. Attends même ça je dois le faire pour toi? Ok. dis-je faussement puis je souris en me levant. J'allais vers la jeune fille, papotait deux minutes, rigolait avec elle et elle me donnait un bout de papier avec son numéro. Je revins m'asseoir avec mon petit frère. Bah désolé c'est moi qu'elle regardait... j'attendais deux minutes. non je rigole tiens petit frère dis-je lui donnant le numéro. elle aurait préféré voir ton sourire à toi, mais je lui aie dis que tu en avais un aussi beau que le mien.. dis-je faisant la belle avant de rire. Bon la prochaine tu t'y colles.. pour moi. dis-je alors en lui faisant un clin d'oeil. Bon on sort! On va.. faire les magasins? dis-je alors. meilleur moyen de coincer dis-je ensuite pour me justifier après. on achètera un livre si tu veux dis-je alors en levant les yeux au ciel.
J'étais content de voir ma soeur, et en plus rassuré de voir qu'elle s'était peu à peu remise de Camélia, même si l'évoquer semblait toujours compliqué pour elle. Normal, en quelque sorte. Ç'avait l'air d'avoir été du sérieux, entre les deux femmes. J'avais juste crains, pendant quelques temps, que Prunille ne soit partie à New York dans l'unique but de fuir ses problèmes et de la fuir, elle ; et j'étais très bien placé pour savoir que la fuite n'était pas une solution. Je l'avais compris, désormais. J'étais donc rassuré et même un peu surpris d'apprendre que ma soeur n'avait rencontré personne à New York. Ce n'était pas comme si la ville manquait d'opportunités, et Prunille était une magnifique jeune femme. Mais je ne voulais pas la brusquer, aussi décidais-je de me montrer encourageant. De toute façon, nous avions tous les deux des vies amoureuses merdiques. « Tu m'étonnes. J'aimerais bien connaître ça, un jour, une histoire sérieuse qui part pas en grand n'importe quoi avant même que cela commence... » dis-je d'un ton un peu amer en repensant à Joana. Elle était la fille que j'avais le plus aimé sur terre et qui avait le plus compté à mes yeux, et pourtant, avant même que l'on ait la chance de construire quelque chose, elle s'était barrée. Génial. Nous changeâmes ensuite de sujet quand ma soeur remarqua qu'une fille louchait sur moi depuis quelques minutes, et je lui proposai amusé d'aller lui demander son numéro. « C'est à ça que servent les grandes soeurs, non ? » dis-je en riant. Un rôle que Prunille n'avait appris que très récemment, quand nous avions décidé d'enterrer la hache de guerre l'année passée. Elle revint ensuite en me donnant un petit bout de papier que je fourrai dans ma poche sans y faire attention et Pru me demanda de le faire pour elle la prochaine fois. « Pas de soucis ! Je suis tellement magnifique qu'aucune fille ne résiste à mon charme, de toute façon » dis-je avec un sourire taquin. Nous nous levâmes ensuite pour aller faire les boutiques. « Tu sais quoi ? Tu vas enfin pouvoir faire ce que toutes les grandes soeurs ont fait dans leur vie : habiller leur petit frère. J'ai besoin de chemises et de pantalons qui fassent sérieux, pour la rentrée. Déjà que j'ai pas franchement une dégaine de prof, mais avec ma dégaine habituelle... T'as une mission, me relooker ». J'étais à la fois excité et apeuré à l'idée de devenir professeur dans quelques jours, mais bon... ça serait toujours mieux que mon ancien travail. Cela faisait près d'un an que je n'avais pas bosser, entre mon hospitalisation et ma formation, aussi appréhendais-je un peu. Nous entrâmes dans un magasin et, après avoir regardé quelques rayons, je remarquais un homme qui regardait ma soeur d'un air un peu insistant. « Tu paries que mon charme fonctionne sur les hommes ? » demandais-je d'un air taquin à ma soeur. « J'en doute pas une seconde, personnellement. Il va juste être un peu déçu que ce soit moi qui vienne et pas toi, je crois, mais j'ai confiance en mon talent ». Je tournai les talons et me dirigeai vers le type.
C'était tout neuf d'être une grande soeur pour moi, mais visiblement je m'en sortais pas mal. Autour de ce café, il me demandait d'aller voir une des nanas derrière pour lui demander son numéro. Je me moquais un peu de lui mais je le faisais de bon coeur. Je venais de retrouver mon petit frère, après avoir fui comme une idiote à New York à cause de Camélia et inconsciemment, je voulais reprendre le terrain. je voulais passer la journée avec lui, à vrai dire. Alors je revenais avec le numéro, toute fière et lui proposais un moment au centre commercial. Je savais déjà - même si je devais encore apprendre à le connaître - que ce ne serait pas une tasse de thé pour lui. Alors je lui disais qu'on pourrait acheter un livre, en passant. Moi, j'adorais faire les boutiques et j'avais envie de lui montrer ma passion pour les vêtements. Je tiens un blog de mode après tout, je voulais qu'on se connaisse tous les deux. Mais étrangement, il me répondit quelque chose à laquelle je ne m'attendais pas, il voulait bien faire les magasins et me donnait la tâche de le relooker pour donner du lourd en tant que prof à la rentrée. Je fis un très large sourire, ravie de cette nouvelle. C'est pas vrai!! Tu vas voir avec moi tu vas être le chouchou de tes élèves, tu sais le prof trop canon qu'elles veulent toutes. dis-je en riant légèrement en quittant la pièce pour aller vers le centre commercial. Sur la route, Charlie me parlait d'un homme. Je fronçais les sourcils et remarquais - enfin sûrement - le gars qui me relookait un peu. Le truc c'est que moi c'est les filles qui m'intéressent, pas les mecs. Alors je souris légèrement mais, ça ne me dit rien du tout. Pourtant, l'entrain de Charlie me fit rire aux éclats et je le laissais faire, main à la bouche, le rire retenu en le regardant faire. Il se vantait d'un charisme de fou et allait voir si ça marchait. alors? C'est tooi qu'il draguait finalement et moi qu'il jalousait? demandais-je alors qu'il revenait, le rire bas. On va te rhabiller et on retournera le voir, tu vas voir que moi il ne va plus me regarder. dis-je alors avant de rire doucement et de le tirer vers les boutiques. Je le regardais un instant. Tu m'as dis sérieux, hein? On va essayer plein de look tiens et puis tu choisiras ce que tu gardes. Un prof qui arrive tous les jours avec des styles différents ça fait mystérieux tu vois du genre "mais qui est-il vraiment? le gentleman en costume? le rockeur en veste de cuir? ou le cool en chemise en jean? dis-je jouant avec mes sourcils en souriant. les noeuds pap ça ça va faire son effet. Tiens essaie ce costume là, pas trop sérieux mais en même temps ça fait je suis au top quoi. Allez. dis-je lui tendant le tout et le poussant vers la cabine. J'attendais, regardant la vendeuse avec un sourire. On avait pas eu besoin d'elle, elle avait l'air de mal le prendre. Il sortait de là et je me tournais vers elle. alors c'est pas un beau gosse mon petit frère? dis-je mes mains vers lui alors qu'elle était limite bouche bée. j'ai son numéro si vous voulez! dis-je avant de me tourner vers lui. tu sais quoi? tout ce que tu aimeras je te le prends. dis-je alors le regardant. Il était vraiment beau. J'aurais dû faire ça depuis des années, ça aurait dû être une habitude, une tradition de venir dans les magasins tous les deux, on s'amusait bien. deux cafés s'il vous plait demandais-je à la vendeuse avant de fouiller dans les rayons d'un style plus cool et décontracté alors qu'il se regardait. tu veux qu'on mette la photo sur Instagram? dis-je après l'avoir regardé un long moment se regarder lui-même et je riais légèrement. Je me mettais face à lui, entre le miroir et lui, caressant sa joue. tu sais que je regrette de pas avoir fait ça bien avant, on passe un super moment. lui dis-je alors. Mais trêve de sentiment, c'était pas mon truc. allez tiens la suite! tu vas voir tu vas t'aimer à la fin de la journée! Même qu'on va finir avec deux tenues accordées toi et moi comme des gamins. dis-je avant de rire légèrement. Puis je m'approchais de lui et lui soufflais : canon la vendeuse ou pas? elle a vraiment l'air intéressée, et pas par moi. lui demandais-je alors, un sourire aux lèvres.
Etrangement, nous parlions de nos amours. D'habitude tous les deux on était un peu pareil - même si on se l'était jamais dit et avouer avant - on a du mal avec les sentiments. De bons handicapés. Même si je ne les assume pas, ce n'est pas moi qui ait quitté Camélia pour autant, même si je savais bien au fond de moi que c'était autre chose que cette pauvre histoire de cul qu'on avait installé. J'avais peur mais j'avais préparé mon cerveau à assumer tout ça, j'avais eu l'envie pour elle de le faire. Mais elle avait coupé court à tout ça avant que je puisse faire n'importe quoi. Elle m'avait brisé le coeur et oui c'était pour ça que j'avais quitté la ville. Je savais que c'était la raison que Charlie ne voulait pas entendre, j'avais fais genre que ce n'était pas ça mais malheureusement.. je l'aurais déçu avec la vérité. Je suis néanmoins revenue pour lui et pour ma meilleure amie, pour être là pour eux. J'étais choquée par la nouvelle qu'il m'avait apporté de Joana. Il faudrait que je la revois, à l'occasion. Que je lui parle de tout ça. Je l'ai considéré comme ma petite soeur avant de savoir qu'il y avait quelque chose entre elle et mon petit frère respectif. J'avais adoré l'apprendre, parce que je l'adorais elle. Enfin bon, il n'y avait pas plus à en dire. Je levais les épaules en regardant mon petit frère, une moue triste. Il me demandait ensuite pour moi, je lui répondais négativement. Il semblait déçu. Tu es trop mignon. J'espère que je trouverais quelqu'un, oui. Même si ça me faisait peur, ça me manque un peu. lui avouais-je en regardant ailleurs avant de relever les yeux vers lui et de lui lancer un petit sourire. Après ça, je remarquais une nana loucher sur mon petit frère, je lui faisais remarquer. Je fis une tête choquée. Attends même ça je dois le faire pour toi? Ok. dis-je faussement puis je souris en me levant. J'allais vers la jeune fille, papotait deux minutes, rigolait avec elle et elle me donnait un bout de papier avec son numéro. Je revins m'asseoir avec mon petit frère. Bah désolé c'est moi qu'elle regardait... j'attendais deux minutes. non je rigole tiens petit frère dis-je lui donnant le numéro. elle aurait préféré voir ton sourire à toi, mais je lui aie dis que tu en avais un aussi beau que le mien.. dis-je faisant la belle avant de rire. Bon la prochaine tu t'y colles.. pour moi. dis-je alors en lui faisant un clin d'oeil. Bon on sort! On va.. faire les magasins? dis-je alors. meilleur moyen de coincer dis-je ensuite pour me justifier après. on achètera un livre si tu veux dis-je alors en levant les yeux au ciel.
J'étais content de voir ma soeur, et en plus rassuré de voir qu'elle s'était peu à peu remise de Camélia, même si l'évoquer semblait toujours compliqué pour elle. Normal, en quelque sorte. Ç'avait l'air d'avoir été du sérieux, entre les deux femmes. J'avais juste crains, pendant quelques temps, que Prunille ne soit partie à New York dans l'unique but de fuir ses problèmes et de la fuir, elle ; et j'étais très bien placé pour savoir que la fuite n'était pas une solution. Je l'avais compris, désormais. J'étais donc rassuré et même un peu surpris d'apprendre que ma soeur n'avait rencontré personne à New York. Ce n'était pas comme si la ville manquait d'opportunités, et Prunille était une magnifique jeune femme. Mais je ne voulais pas la brusquer, aussi décidais-je de me montrer encourageant. De toute façon, nous avions tous les deux des vies amoureuses merdiques. « Tu m'étonnes. J'aimerais bien connaître ça, un jour, une histoire sérieuse qui part pas en grand n'importe quoi avant même que cela commence... » dis-je d'un ton un peu amer en repensant à Joana. Elle était la fille que j'avais le plus aimé sur terre et qui avait le plus compté à mes yeux, et pourtant, avant même que l'on ait la chance de construire quelque chose, elle s'était barrée. Génial. Nous changeâmes ensuite de sujet quand ma soeur remarqua qu'une fille louchait sur moi depuis quelques minutes, et je lui proposai amusé d'aller lui demander son numéro. « C'est à ça que servent les grandes soeurs, non ? » dis-je en riant. Un rôle que Prunille n'avait appris que très récemment, quand nous avions décidé d'enterrer la hache de guerre l'année passée. Elle revint ensuite en me donnant un petit bout de papier que je fourrai dans ma poche sans y faire attention et Pru me demanda de le faire pour elle la prochaine fois. « Pas de soucis ! Je suis tellement magnifique qu'aucune fille ne résiste à mon charme, de toute façon » dis-je avec un sourire taquin. Nous nous levâmes ensuite pour aller faire les boutiques. « Tu sais quoi ? Tu vas enfin pouvoir faire ce que toutes les grandes soeurs ont fait dans leur vie : habiller leur petit frère. J'ai besoin de chemises et de pantalons qui fassent sérieux, pour la rentrée. Déjà que j'ai pas franchement une dégaine de prof, mais avec ma dégaine habituelle... T'as une mission, me relooker ». J'étais à la fois excité et apeuré à l'idée de devenir professeur dans quelques jours, mais bon... ça serait toujours mieux que mon ancien travail. Cela faisait près d'un an que je n'avais pas bosser, entre mon hospitalisation et ma formation, aussi appréhendais-je un peu. Nous entrâmes dans un magasin et, après avoir regardé quelques rayons, je remarquais un homme qui regardait ma soeur d'un air un peu insistant. « Tu paries que mon charme fonctionne sur les hommes ? » demandais-je d'un air taquin à ma soeur. « J'en doute pas une seconde, personnellement. Il va juste être un peu déçu que ce soit moi qui vienne et pas toi, je crois, mais j'ai confiance en mon talent ». Je tournai les talons et me dirigeai vers le type.
