- messages : 2616 - feat. & crédit : zacouille la fripouille - anniversaire : 13/05/1992 - activité : dirige sa propre salle de sport - double compte : la team et "o" et des "iii"
Je ne la connaissais pas depuis vingt quatre heures qu'on se lançait déjà des vannes comme si on était potes depuis plusieurs années. On était à l'aise, en somme. En même temps, je ne suis pas le genre de personne à rester coincé, et si je suis en compagnie d'une personne comme ça je ne vais pas passer beaucoup de temps avec cette dernière. Au contraire, Sky était tout à fait ouverte d'esprit et qui plus est drôle. Je ne pouvais rien demander de plus. J'amenais sa toile achetée dans sa voiture, on la bloquait avec soin, afin qu'elle assure un voyage sans aucuns dégâts et j'allais lui payer le thé avant qu'elle ne le fasse. Je n'arrêtais pas dans notre petit jeu installé, dans lequel elle était sans retenue. Je ris au fait qu'elle me qualifiait de humble, après ce que je venais de dire. Très. dis-je alors sur un ton très bourgeois parisien avant de rire légèrement. A table, on dégustait le thé et les pâtisseries en continuant d'apprendre à se connaître. Je ne sais toujours pas pourquoi j'en étais arrivé là, mais j'avais envie d'en savoir plus sur la demoiselle. Elle était.. intrigante. Comment pourquoi quand, allez demander à d'autres. Il suffisait juste de poser les yeux sur elle. Je lui proposais de s'échanger la preuve de nos talents. Evidemment, elle acceptait. Je levais les yeux au ciel, amusé. De plus, elle parlait de relation maternelle, chose assez énigmatique pour moi alors, je lui demandais d'en dire davantage. Je voulais peut-être imaginer avoir eu l'enfance de quelqu'un d'autre, pour ignorer ce que j'avais moi-même vécu. Elle disait qu'elle était de plus en plus proche d'elle. Je l'écoutais du coup attentivement. On parlait d'abord de la paternité de façon globale. De son avis, elle pensait qu'ayant eu une enfance pas facile, on ferait de meilleurs parents à ne pas vouloir reproduire la même chose. Je baissais les yeux, un petit sourire forcé en coin aux lèvres. C'était un bon avis, je n'allais pas dire le contraire. Au jour d'aujourd'hui, je ne le partageais juste pas du tout. Mais je ne voulais surtout pas la contredire, qu'elle ne prenne mal ou quelque chose comme ça. C'était juste un sujet bien trop sensible pour moi, elle ne le savait juste pas encore. Je baissais donc mon regard sur mon thé avant qu'elle ne reprenne la relation avec sa mère en sujet. Du coup, je relevais juste le regard vers elle, intrigué. Ce qu'elle me racontait n'avait rien à voir avec mon histoire, évidemment. C'était tout de même triste. Ses parents ne semblaient pas si horribles non plus, ils avaient un travail prenant, son père faisait son maximum pour être là malgré tout alors que la mère pensait plus au travail. Finalement, il y avait du bon à tirer puisqu'elle semblait être tout de même une femme admirable, malgré son côté maternelle bon en promotion. Je lui fis un mini sourire réconfortant, car ça se voyait qu'elle en souffrait tout de même quelque part. Elle n'était peut-être pas attentionnée mais si tu fais tout ça avec elle aujourd'hui, même si du coup c'est dans le milieu du travail qu'elle a toujours priorisé, je pense qu'elle ne t'en aime pas moins. lui dis-je alors tout à coup. Je comprenais l'instinct paternel/maternel chez d'autres, ce n'était pas ça le problème c'était de pouvoir le comprendre chez moi, et le réaliser. Je n'avais jamais eu les modèles, les exemples. Je n'avais pas de grands parents, de tantes ou que sais-je chez qui me réfugier quand papa nous frappait, que maman faisait les trottoirs. Je n'avais que Dani, et je la protégeais plus que l'inverse, parce que j'étais l'aîné. J'avais toujours tout pris sur moi. D'un côté parfois, je me disais qu'il était avec Dani, cet instinct paternel que je suis censé avoir. Je soupirais avant, avec un sourire, lui demander si c'est si délicieux que ça sa pâtisserie car elle avait l'air de la déguster avec grand soin. Encore une fois, comme si on se connaissait depuis des années, elle me tendit sa cuillère pour que j'en goûte un bout. Je ne réfléchissais pas en le prenant en bouche et en faisant genre de chercher à savoir si c'était bon ou pas, regardant en l'air. Je souriais et la regardais, elle. Oui c'est pas mal. lui dis-je après avoir fini. Je regardais ma pâtisserie, je la regardais elle. par contre tu rêves pour avoir un bout du moins très chère. dis-je alors protégeant ma progéniture du bras. Je ris doucement. Je me grattais le bras en la regardant, pas parce que ça me grattait. Elle revint sur le sujet, restant délicate en me disant par précaution que c'était peut-être trop personnel mais elle me demandait si mes parents étaient la raison de ma présence à Miami, si je venais d'ailleurs tout ça. Je souris alors. Ah non, mes parents ne m'ont même pas offert ça. dis-je alors, amusé, baissant les yeux avant de les relever. Je suis né à New York. J'y aie passé le plus clair de ma vie avant de venir ici retrouver ma petite soeur. La seule chose en fait maintenant que j'y pense qu'ils m'ont jamais offert de bien, même si elle n'a pas mérité notre enfance. dis-je alors, un petit sourire forcé aux lèvres. Je soupirais. Si tu veux savoir, mon enfance n'a pas du tout était le même genre que la mienne côté "je suis pas très proche de mes parents". C'est à dire que si ça se trouve les miens sont morts que.. je levais mes épaules. ni moi ni ma soeur n'en sauraient rien, ni ne seraient touchés. dis-je alors doucement. Je reprenais mon thé. Je ne savais pas comment elle allait réagir devant mon enfance qui m'a mené à une vie un peu houleuse, en fait c'était ça qui me faisait un peu.. peur. Sa réaction à où ça m'a mené. Mes parents ne m'ont jamais mené à un bon chemin, j'ai dû le trouver seul et je l'ai trouvé ici. J'ai grandi seul, en réalité. Mon père passait son temps à nous chercher pour.. pour nous lever la main dessus, clairement.. et ma mère elle.. elle se droguait, riait quand il courait après moi, et se prostituait.. ou encore aujourd'hui, qui sait. lui dis-je alors très doucement, les yeux baissés. Je les relevais pour voir sa réaction et continuer. j'ai protégé ma soeur du mieux que je pouvais, le temps que j'ai pu. Tout ce que m'a appris mon père c'était à intégrer les mafias.. ce que j'ai fais. Le fils du grand boss, forcément je me faisais du blé. J'ai voulu utiliser ça contre mon père, pour le ruiner et partir avec ma soeur mais il était trop tard.. deux jours après ma majorité les services sociaux ont débarqués et ils ont refusés que je prenne ma soeur sous mon aile. Alors j'ai continué les bêtises en pensant que c'était le seul bon moyen de me faire de l'argent et de la récupérer. Je l'ai toujours protéger pendant tout ce temps, évidemment. Mais je n'ai jamais plus voulu voir mes parents, comme tu peux te douter. finis-je alors doucement. Je me re-grattais le bras machinalement. Enfin je.. je pense que je n'ai pas seulement manqué d'affection du coup. dis-je avec un petit sourire. Mais bon, aujourd'hui je suis quelqu'un de stable, avec deux boulots stables, que je fais dans un domaine que j'adore, j'ai un bel appartement, un toutou, non Dylan n'est pas mon colocataire. dis-je alors avec humour. Je résumais tout ça pour arrêter vite ce côté mélodramatique que je détestais tant. Je déteste parler de moi et encore plus montrer que j'ai des faiblesses. Tu as la raison du pourquoi j'ai jamais montré à personne que je dessinais, en fait, du coup. dis-je me rendant compte qu'elle savait pour mon passé et du pourquoi je n'avais jamais crié au monde entier "et sinon, je dessine!". Tout ça fait que quand je vois un enfant je suis tétanisé. Soit je revois le petit bébé qu'était ma soeur qui hurlait à la mort pendant que mon père m'enfermait ailleurs, soit je me rappelle juste que je ne sais pas comment faire, que j'ai cet homme dans mes gênes et que voilà.. maintenant que je suis adulte je me rends compte qu'il faut encore que je construise des choses pourtant naturelles normalement de la vie, seul. C'est pour ça que je voulais que tu me racontes, toi. Que je sache un peu comment ça peut être. dis-je avec un sourire. J'aime aps du tout la tournure de notre conversation, on rigole un peu moins c'est pourri. dis-je alors avec un petit sourire en coin. BON. Tu as bien fais des bêtises étant petite, ou ado, non? Racontes-en moi une. dis-je alors me réinstallant sur mon siège genre on reprends tout du début. Je la regardais ensuite, plissant les yeux, la pointant avec ma cuillère. par contre ne me raconte pas la fois où tu as croisé un gars dans une galerie d'art complètement timbré qui a carrément changé ta vie, hmm? dis-je alors avec le plus grand sérieux avant de rire doucement.
« Égoïste! » m’empressais de répondre, faussement choquée. Non mais, je venais de lui faire part de la plus grande des gentillesse en lui offrant de goûter ma pâtisserie et puis de son côté, strictement rien. Il avait de la chance que j’étais pas du genre à donner pour recevoir hein! Et puis de toute façon, j’étais déjà pleine… c’était que de la gourmandise que de continuer à manger ce truc beaucoup trop sucré, mais tellement bon. Nous reprîmes notre conversation un peu plus sérieusement. Je lui demandai si la raison de sa venu ici à Miami était à cause de ses parents. Je ne savais pas trop comment aborder le tout puisque ça semblait être un sujet assez sensible pour lui et je ne le connaissais pas encore très bien, je ne savais pas comment il pourrait réagir à tout ça. Je compris rapidement qu’il n’était vraiment pas proche de ses parents, c’était toutefois une autre chose en ce qui concernait sa soeur qui semblait être très important à ses yeux. Au moins, il avait une présence familiale près de lui car au final, c’était ce qu’il y a de plus important : la famille. Et je ne disais pas que la famille exclusive, là-dedans je pouvais inclure les gens de notre entourage qu’on avait décidé d’aimer et de faire entrer dans nos vies : nos amis par exemple. J’avais une relation très forte avec Léo que je considérais comme mon frère et c’était en plein ce genre de relation à laquelle je pensais. « Oh, je suis désolée Chad… » Je me sentais limite mal d’avoir amener le sujet, je voulais pas ramener de mauvais souvenirs ni même le rendre plus émotif qu’il ne voulait l’être.
Je l’écoutais attentivement dans son récit, ne pouvant faire autrement qu’être touchée par tout ça. Je n’avais pas eu un enfance facile mais c’était rien à côté de lui et je me sentais mal de me plaindre le vent plein! J’avais juste envie de le prendre dans mes bras et de le serrer fort mais je trouvais que ça pouvait sembler inapproprié considérant le fait qu’on se connaissait que depuis quelques heures à peine. D’ailleurs, c’était assez surprenant qu’il ait autant de facilité à se confier de la sorte à moi. Ça me touchait beaucoup aussi. « Vous avez beaucoup de chance de vous avoir, ta soeur et toi et même si les choses ne se passent pas toujours commes elles le devraient et même si des fois on se perds un moment, l’important d’après moi c’est de savoir se retrouver, de regarder derrière nous et d’assumer ce qui s’est passé car ce n’est pas de notre ressort et de continuer en prenant tout ça comme une leçon de vie. Ça n’a pas été facile pour toi, je suis désolée car personen mérite de vivre ça! Je t’admire beaucoup d’avoir eu la force d’aller de l’avant et de te tenir droit en me racontant tout ça aujourd’hui. Plusieurs se seraient laissé atteindre et j’espère que t’es fier de toi d’être celui que tu es aujourd’hui. » J’accompagnai le tout d’un petit sourire et indirectement, sans que je m’en rendre vraiment compte, ma main s’était posé sur la sienne.
Je me redressai sur ma chaise au même moment que Chad lorsque ce dernier passa un commentaire comme quoi notre conversation était un peu trop sérieuse et qu’on s’amusait plus. J’avais lâcher un petit rire parce que bon oui, on venait d’être très profond lui et moi mais j’avais apprécié de voir cette facette de lui et je ne pouvais que le trouver encore plus beau et plus impressionnant. Je ris de plus belle lorsqu’il voulut d’abord savoir de mes bêtises d’enfance avant d’ajouter à ça d’éviter de lui faire part de notre rencontre comme quoi c’était l'évènement d’une vie! « Ah merde… je peux pas? Parce que du coup, je saurais pas quoi te dire. Ça se place quand même au top des choses les plus extraordinaires qui me sont arrivé dans ma vie… » Je trouvais ça drôle de jouer ainsi la carte de l’ironie. Et puis bon, tant qu’à être dans cette lancée, j’ajoutai : « Non mais sérieusement… regarde-moi deux secondes… tu crois vraiment que cette petite gueule d’ange est capable de faire des bêtises? » dis-je en me pointant, haussant les sourcils en passage avant de lâcher un petit rire. « La plus grosse bêtises que j’ai dû faire c’est de lancer volontairement un frisbee de toute mes force sur le front de mon frère parce qu’il avait prit les derniers biscuits et qu’il avait même pas voulu m’en donner un. Résultat : il a eu six point de suture et il est marqué à jamais. » Comme on pouvait être con quand même en étant gosse. Ce petit souvenir m’arracha un sourire parce même si ça n’avait pas toujours été l’amour fou, je m’étais rapproché de mon frère dans les dernières années, du moins, avant qu’il ne retourne à Londres. Il me manquait beaucoup d’ailleurs. « Donc t’es averties, tu dois pas venir compromettre mon envie de sucre. Là techniquement j’ai une pâtisserie donc t’es en sécurité… tâches juste pas d’essayer de me l’enlever! » déclarais-je à la blague en concluant le truc en venant prendre une bouchée de ma part de gâteau. « Toi par contre, je suis certaine que les bêtises ça te connait! »
Code by Sleepy
Chad Tate
Chanel
- messages : 2616 - feat. & crédit : zacouille la fripouille - anniversaire : 13/05/1992 - activité : dirige sa propre salle de sport - double compte : la team et "o" et des "iii"
Je venais à peine de la rencontrer que je lui racontais déjà, en gros évidemment, mes histoires de famille. Je ne saurais expliquer pourquoi mais il était très simple de lui parler, de lui confier des choses. C'était comme si tout était en sécurité avec elle, que je ne risquais rien à me confier à elle. Ce n'était pas du tout mon genre pourtant de faire confiance ainsi à quelqu'un mais c'était tellement naturel que j'oubliais presque que ça ne faisait que quelques heures que je la connaissais. je lui racontais tout pour mon enfance, de mes parents à ma soeur. Elle semblait triste tout à coup et, je n'aimais pas ça. j'avais envie de changer moi-même de sujet alors que c'est moi qui parlait. C'était tout le bordel dans ma tête mais, je continuais jusqu'à avoir fini pour ne pas faire tâche. Elle me disait être désolée. « oh mais tu n'y es pour rien! Si? » plaisantais-je alors avant de sourire. En parler me faisait du mal, du bien et rien à la fois. C'était ce qui faisait que j'étais Chad, au final. Elle posa même la main sur la mienne, au réflexe. Je savais que mon histoire était triste, mais bon, ce n'était pas pour attirer la pitié que je lui avais raconté. Je voulais qu'elle comprenne, qu'elle me connaisse aussi. Elle finissait par me faire une petite conclusion tout à fait vraie. Elle me disait que j'avais de la chance au final d'avoir eu ma soeur, que ça avait été ma force et qu'elle admirait de m'en être sorti. « J'écrirais un livre, un jour. » plaisantais-je encore. « Mais oui, j'ai évidemment beaucoup de chance d'avoir ma petite soeur. J'ai trouvé la force d'avancer en la protégeant, sans elle j'en serais pas là. » dis-je très honnêtement, caressant le dos de sa main du pouce. Je trouvais cette conversation trop sérieuse et je ne me cachais pas de le dire. Elle se redressait en séparant nos mains. Je lui demandais de me raconter un truc justement de l'enfance, une bêtise un truc marrant quoi. Elle me raconta un truc qui me fit transformer de visage. j'étais devenu blanc, j'avais reculé de ma chaise, mes yeux étaient écarquillés. « attends mais t'es dangereuse comme fille. » Mon téléphone annonça un sms. Je ne regardais pas tout de suite. « Je vais aller faire les courses, avoir toujours un truc sucré sur moi au cas où tu sortirais les crocs.. » dis-je alors avec une grimace folle avant de sourire doucement, je plaisantais évidemment. Je regardais le sms et fit la moue avant de relever la tête vers elle, de l'écouter. « ton frère devait tellement t'aimer.. » dis-je avec une bouille carrément ironique. « perso ma soeur ne m'a jamais fait trop frôlé la mort de plein gré » dis-je en riant légèrement. Elle me disait que j'avais du en faire moi aussi,d des bêtises. « On pouvait pas tellement, du coup. Enfin, on nous surveillait pas, donc bon je sais pas trop comment qualifier quelque chose de bêtise. Par contre un jour on a disparu plus de 24heures. C'était le premier jour de grande neige à New York et j'ai volé les sous qu'il y avait dans le sac de ma mère pour aller à la foire et au marché de Noël avec ma petite soeur en pleine nuit. On est revenu que le lendemain matin. » dis-je alors en souriant. J'avais toujours voulu faire vivre des trucs de fou à ma soeur, malgré le fait qu'on ait pas de parents pour nous le faire faire. Je fis une moue désolé. « par contre ma belle il va falloir qu'on aille accrocher ce tableau chez toi et je filerais, on m'a appelé pour le boulot en dernière minute finalement. Au pire si je te manque allume la télé. » dis-je pour rire avant de me lever. On allait monter son tableau avant de se saluer et que j'aille au travail. Le soir même, en rentrant, j'eu un accident.