Joy Laly Brennan. C'est ainsi que mes parents m'ont appelée le jour de ma naissance, le 27 juillet 1992. Et si je suis ici, c'est pour vous parler un peu de ma vie. Bon, habituellement, je ne suis pas le genre de personne qui parle facilement de soi. Je déteste raconter ma vie, mais comme vous m'avez l'air sympathiques, je veux bien faire un effort. Quel beau privilège !
I - Ma naissance, mon enfance, celle que je suis.Je suis née dans la belle ville de New York, où j'ai d'ailleurs grandi. Ma maman est canadienne, mon papa est américain pure souche. Avant moi, il y a eu Liam, mon grand frère. Après moi, il y a eu Sara, mais si vous le voulez bien, j'en parlerais plus tard. Maman est infirmière, papa est avocat. J'ai donc grandi dans une famille aimante, unie, harmonieuse. Enfin, presque. Disons que chaque famille a une part d'ombre, et la notre n'y a pas échappé. Mais comme je le disais, j'en parlerais plus tard. Que dire de plus sur moi... Toute petite déjà, j'avais une fascination pour la littérature, j'ai d'ailleurs appris à lire très vite. J'adorais écrire, aussi. En fait, j'étais le genre d'enfant un peu tout le temps dans sa bulle, qui comprenait certaines choses qui n'étaient pas de son âge, qui voulait absolument découvrir le monde et le dévorer de ses petits yeux. Je pense que cela explique mon métier actuel, puisque je suis journaliste, mais spécialisée dans les critiques littéraires. Mon grand frère a toujours été très présent pour moi, d'ailleurs, encore maintenant, nous avons une relation très fusionnelle. J'ai presque envie de dire qu'il m'a élevée après le drame. En parlant de drame...
II - Sara.Sara, c'était ma petite soeur. Je dis c'était, car maintenant, elle est parmi les étoiles. Nous avions 3 ans d'écart. Mes parents étaient fous de joie lorsqu'elle est née... Maman avait toujours désiré 3 enfants, tout comme papa, la fratrie était donc au complet pour eux. Au début, on vivait harmonieuse, dans la joie, la paix, l'amour. J'adorais ma soeur et mon frère.
Malheureusement, l'harmonie a été brisée... C'était en 2001. Je n'avais que 9 ans, mon frère était un peu plus vieux. Sara venait d'avoir 6 ans. Alors que nous étions en vacances au bord de la mer chez une cousine, Sara est tombée dans la piscine. Malheureusement, elle ne savait pas nager, et aucun d'entre nous n'a entendu ses appels au secours - si tant est qu'il y en a eu, bien sur - et elle s'est noyée. Une fraction de seconde inattention, et le drame est survenu. Lorsque mes parents l'ont retrouvée, il était déjà trop tard. Elle était déjà partie parmi les étoiles. Je me souviendrais toujours des larmes, de la peine, de la colère qui nous a envahi à ce moment là. Sara était partie, avec une partie de notre harmonie familiale.
Maman ne s'en est jamais vraiment remis, et même encore maintenant, elle se soigne par antidépresseurs. Elle a abandonné son travail d'infirmière, et n'a jamais réussi à faire le deuil de Sara. Peu avant mon 15e anniversaire, maman a demandé le divorce, et elle est partie se ré-installer au Canada. Papa a eu notre garde, jusqu'à notre majorité.
Pourtant, Sara a eu beau "hanter" notre famille, nos parents nous ont quand même offerts une enfance heureuse, à Liam et moi. Ils n'ont pas "gâché" notre enfance, ils se cachaient pour pleurer, ils faisaient semblant de ne pas être triste. Moi, j'étais triste, et je le suis toujours encore un peu, d'ailleurs. Ma petite soeur me manque mais bon, la vie est ainsi faite...
III - Mes études au Canada.Une fois mon diplôme de fins d'études obtenu, je suis allée rejoindre Liam, mon frère, qui vivait au Canada depuis 2 ans, afin d'y faire mes études. De plus, l'université dans laquelle j'avais postulé était réputée assez bonne pour les études de journalisme que je voulais faire. Sans vouloir me vanter, j'avais le niveau pour rentrer dans de grandes facs - notamment Standford - mais j'ai préféré étudier dans une "plus petite" fac, et surtout, d'être prêt de Liam. Je me suis bien vite habituée à la vie là-bas. J'adorais ce que je faisais, je m'y étais fait des amis, j'y avais mon frère...
Et surtout, c'est là-bas que j'ai rencontré James.
IV - Ma rencontre avec James, notre love story, la naissance de Logan.Nous nous sommes rencontrés dans un bar. Oui, je sais, c'est banal. Mais ça n'a pas été facile pour autant, puisque nous avons mutuellement fait laminer l'autre pour nous séduire. Et puis un jour, on a craqués. Le jeu de séduction était terminé et laissait place à un bel avenir...
Notre histoire d'amour était pleine de rebondissements, nos caractères différents nous jouaient des tours, mais nous nous aimions. Notre relation était à la fois électrique et fusionnelle. Et puis je suis tombée enceinte. Au début, j'étais paniquée, complètement. Je m'imaginais mal maman... Mais au final, je me suis épanouie dans cette grossesse, et j'avais vraiment hâte d'endosser ce rôle. Le jour de la naissance de Logan a été le plus beau de ma vie, indéniablement. J'étais une femme heureuse, comblée. Je me voyais déjà vivre un avenir radieux avec mon fils, et James.
Mais je suis tombée malade.
V - Ma maladie. Vous savez, cette saloperie que l'on appelle cancer ? Eh bien, elle m'a choppé en plein vol. Le diagnostic est tombé peu de temps après la naissance de mon fils : leucémie. Il me fallait me soigner au plus vite, sinon, j'allais y laisser ma vie. J'étais effondrée. Si je ne réagissais pas, on aurait pu lire sur mes faire-part "décédée aux suites d'une longue maladie". J'ai toujours détesté cet euphémisme. Pour moi, il faut appeler un chat un chat, et donc une saloperie de cancer... une saloperie de cancer. Est-ce que la peine de l'entourage est moins forte si l'on utilise le terme "longue maladie" plutôt que "cancer" ? Non, je ne pense pas. Un décès c'est un décès. Enfin, je m'égare, là.
J'avais donc ce mal qui rongeait mon être, je venais d'être maman, et j'avais un compagnon adorable. Je ne voulais pas gâcher leurs vies, gâcher leur bonheur. Alors je n'ai rien dit, et je suis partie. J'ai prétexté que je m'en allais voir mon frère quelques jours, et je suis restée au Canada. J'ai envoyé une simple lettre à James, sans donner plus de détails quant à ma décision. Et j'ai suivi un traitement. Je préfère ne pas trop m'étaler là dessus, car les mauvais souvenirs rejaillissent vite. Ça a été très dur et douloureux, mais je m'en suis sortie.
Aujourd'hui, je suis en rémission. On ne peut jamais parler de guérison avec le cancer... Mais je vais mieux. Je vais enfin mieux. Et je vais pouvoir reprendre ma vie comme avant.
VI - Mon retour à Miami.Depuis quelques temps, je me suis ré-installée à Miami. J'y ai acheté un petit appartement, j'ai trouvé une place dans un prestigieux journal où je m'occupe d'une rubrique de critique littéraire. Sans vouloir me vanter, je suis assez redoutée dans le métier : il paraît que je peux détruire ou mener à la gloire un écrivain juste par un article. Pourtant, c'est promis, j'écris avec mon coeur, mon ressenti, pas par sadisme ou envie de reconnaissance. Mais j'ai toujours appelé un chat un chat, alors je suis pareille dans mon métier. Je signe toujours mes articles de mon nom, car j'assume pleinement mes dires.
J'ai revu James, et ça a été... houleux ! Il m'en veut, et je peux le comprendre. Mais jamais je ne lui dirais pour ma maladie. Jamais il ne saura ce que j'ai vécu et ce que je vis. Je ne veux pas de sa pitié. Je veux juste jouer mon rôle de mère auprès de mon fils, et pour ça, je suis prête à tout !
Maintenant, à moi de voir ce que me réserve l'avenir...
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