only want to see you

Mes yeux s'ouvrent. C'est aujourd'hui. Enfin, le grand jour. Après plus de trois semaines sans voir Wane j'ai enfin pu avoir une matinée de visite avec le droit d'emmener Hailee. Je souris, je suis heureuse. Chaque jour je pleure le soir dans mon lit avant de m'endormir en touchant l'oreiller à côté de moi, vide. J'en ai assez de dormir seule dans ce grand lit ... Il me manque. Il est 8h quand je me lève. Hailee s'est réveillée à 4h du matin pour prendre son deuxième biberon. Et puis elle s'est rendormie jusqu'à maintenant. Je me lève alors du lit et me dirige vers sa chambre. Je me mets au dessus de son lit à barreaux, elle est sage, elle joue avec une peluche, elle est belle, elle a quelques airs de son père. Je la porte, la serre dans mes bras et l'embrasse sur ses grosses joues. Nous descendons dans l'immense salon. Je la dépose dans son couffin et lui prépare son lait dans la cuisine qui donne sur le salon. J'allume la télévision pour voir les informations. Je tcheke en même temps mon iPhone 7, j'ai déjà plein de mails et plusieurs appels manqués, mais aujourd'hui j'ai prit un jour de congé donc je ne compte pas rappeler qui que ce soit. Après avoir prit le petit déjeuner j'habille ma fille, elle est dans une belle petite tenue, une petite robe avec des fleurs, avec des petites chaussures argentées. A mon tour ensuite de me préparer. Je couche Hailee qui a de nouveau besoin de dormir. Puis je vais dans ma salle de bains, je brosse mes dents, lisse mes longs cheveux bruns, je me maquille afin de m'être mon visage en valeur. J'ai envie d'être parfaite. Puis je mets une petite tenue, un assortiment en jean et des mocassins noir. A Miami il fait encore pas mal chaud à cette époque de l'année. Je mets ensuite mon parfum, celui que Wane préfère. Je prends ensuite mon sac à main Mac Douglas noir. Je prépare la poussette que je mets dans mon 4x4 Mercedes et j'installe Hailee à l'arrière. " C'est parti pour aller voir papa mon coeur ! " Je sais qu'elle ne comprend pas, elle dort à moitié mais j'avais ce besoin de lui dire. Nous scillonons les rues de Miami, et arrivons quelques minutes plus tard. Je montre ma carte pour la visite à la personne de l'entrée et j'entre dans le parking pour me garer. Nous descendons ensuite et nous dirigeons au sein de la prison. La gardienne m'explique toutes les règles elle me laisse la poussette mais je dois enlever mes accessoires, bijoux, lunettes de soleil. Elle nous dirige ensuite vers une pièce. C'est glauque et froid. Elle me demande de m'asseoir sur une chaise et me demande d'attendre un instant. J'attends donc peut-être cinq minutes et je vois au loin, mon mari, l'homme de ma vie, les menottes aux poignets qu'il est en train de se faire enlever par un gardien. J'ai les larmes qui montent mais je m'interdis de pleurer, pas maintenant. Il est si beau...

(c) naehra.

 

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2 mois.... 2 longs mois que je suis ici... Entre ces 4 murs.. Je devenais fou, non je ne voulais pas rester ici mais je n'avais pas le choix, je devais payer pour tout ce que j'avais fais, tout ce que j'avais commis... J'étais un monstre, je le savais, et je voudrais revenir chez moi, retrouver ma femme... D'ailleurs, j'avais plus de nouvelle de ma femme depuis longtemps environ 3 semaines, ma fille aussi me manquait... Mes amis, bref j'étais exclus du monde ici. Enfin quel monde? Je ne savais même pas ce qu'il se passait à Miami, les jours passaient et se ressemblaient. Je ne sais pas ce qu'il se passe non plus en dehors de ces 4 murs. La seule chose dont j'ai a faire c'est de sortir, aller dans la cours prendre l'air frais avec les autres prisonniers, mais j'étais tout aussi exclu. Il me prenait pour un homme dangereux, je le suis mais je ne veux plus l'être. Je voulais changer, j'avais changé avec ma famille c'est ce que j'arrête pas de leur dire mais ils ne me comprennent pas.

Enfin bon, aujourd'hui, j'étais allongé dans ma cellule, avec un T-Shirt blanc ainsi qu'une combinaison bleue autour de ma taille, je regarde quoi? Simplement le plafond, j'avais rien à regarder, je comptais les jours, je me demande à quoi ressemble ma fille maintenant, elle a 6 mois, elle doit être un peu plus grande, magnifique. Son sourire doit être présent déjà. Elle me manque. Comment est ma femme? Est-ce qu'elle pense à moi? C'était mes questions récurrentes... Enfin d'un coup on me sort de mes pensées, des bruits de pas au loin, je fronce le regard, j'entend des bruits de clefs, ils sont surement libérer mon voisin d'en face, il a une audience aujourd'hui et d'après ce que j'avais compris il sera libre dans la journée. Il avait de la chance, d'un côté il avait simplement fait un vol à main armée, rien de bien intéressant... Mais non les pas s'arrêtent, je tourne la tête et je vois alors ma porte s'ouvrir, je fronce le regard, la lumière du couloir pénétrant dans ma pièce sombre et froide. Je les regarde, ils me demandent de sortir. Je me lève et ils m'attrapent les poignets pour me mettre les menottes.. Je soupire, et je marche demandant où j'allais. Ils ne parlent pas. Bon ça doit pas être une belle sortie... Ma barbe avait poussé, elle était longue, j'avais des cernes, je faisais peur, j'étais de plus en plus maigre.. C'était dure ici la vie. Mais je maintiens ma forme...

J'avance entre eux, me demandant toujours où ils allaient m'emmener comme ça... Je me retrouve dans un endroit que je ne connais pas. J'avance jusqu'à une salle, j'avais les yeux au sol en regardant mes pieds, puis d'u coup ils ouvrent la porte et me libère de mes menottes. Je remonte mon regard et là je vois assise à la table Mia... Elle était la, ma femme était là de nouveau enfin. Je regarde dans ses bras, Hailee dormait paisiblement... Mon dieu non c'était un rêve. Je regarde autour de moi ne comprenant pas pourquoi on m'avait pas prévenu. Le gardien me regarde. "Vous avez 30 minutes d'accordées. Pas une de plus!" Un agent reste avec nous dans la pièce. Mince dommage, mais j'avais pas le choix j'étais hautement surveillé. Je m'assois car il me force, je ne pouvais même pas prendre ma femme dans les bras. Il avait peur de quoi? Parce qu'elle était brune? N'importe quoi... Je l'a regarde les larmes aux yeux, elle était magnifique, elle s'était faite si belle pour moi, ma fille était une magnifique princesse, ses cheveux blonds étaient de plus en plus présent. J'étais dingue d'eux. "Mon coeur... Mon coeur t'es là... Tu.. Vous allez bien? Vous me manquez tellement..." Je prenais les mains de ma femme qui étaient devant moi pour lui caresser doucement. J'avais vraiment envie de la serrer contre moi, rentrer avec elles après ce rendez vous mais ça ne sera même pas prévu. "Qu'est ce qu'il se passe dans ta vie? Dis moi.. Raconte moi tout.. J'ai besoin de ça, d'entendre ta voix." J'avais besoin de ma dose, j'avais besoin de ma femme, de ma famille.

(c) naehra.

 

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Je suis heureuse, putain ... Qu'est-ce que ça fait du bien de le voir, aussi près de moi. Trois semaines ça ne représente peut-être pas grand chose, mais c'est si long lorsque l'on est loin de son être aimé. Il est beau, même s'il a maigrit, même si sa barbe a poussé, puis il sait à quel point je l'aime sa barbe, il sait que n'importe comment qu'il soit je l'aimerais, il est ma vie et dorénavant notre petite Hailee l'est aussi. Je regrette, c'est clair que je regrette de ne pas avoir réussit à le retenir, à l'empêcher de faire ses conneries. C'est cruel ce qu'il a fait ... Mais parfois je n'arrive pas à y croire, il est tellement tendre avec moi et avec notre fille. C'est comme si il avait deux visages, deux personnages, deux personnalité en lui. Il s'approche de nous. Il est surprit, sur le coup il ne comprend pas. Les autorités ne l'ont surement pas mit au courant que je viendrais lui rendre visite. Il a l'air de ne pas y croire ... Le pauvre. Il est si perdu. Et à ce moment là je le suis, le bonheur, la tristesse, l'émotion m'envahissent, tout ces sentiments en même temps. Il s'assoit face à moi, il prend mes mains dans les siennes, et il me regarde les larmes aux yeux. J'ai la boule dans la gorge, je sais que si je prononce un mot je vais m'effondrer en pleurs, mais je ne veux pas qu'il me voit triste, qu'il pense qu'à cause de lui je ne suis pas heureuse. Sa voix me fait tellement du bien, putain ... Mais il a a l'air triste ici et ça me tue. Je le laisse parler, il a trop de questions et moi j'ai du mal à y répondre, il faut que je prenne mon souffle. Je prends alors ses mains que j'amène mon visage, je caresse ma joue contre, ferme les yeux quelques secondes, puis embrasse ses deux mains que je repose ensuite sur la table sans les lâcher. Je prends ma respiration " Mon amour... Tu nous manques terriblement aussi... C'est insupportable de vivre sans toi. " Je baisse le regard. Puis je le regarde de nouveau. Ses yeux bleus gris m'attirent comme un aimant, c'est infernal à quel point je l'aime. Insurmontable. " Je ... En ce moment tout va bien.. Hier on avait une consultation chez le cardiologue pour Hailee, ça va pour le moment. Heureusement d'ailleurs, parce que je paniquerais trop s'il arrivait quelque chose vu que tu n'es pas là en ce moment. " Je garde un silence. " Sinon, ma vie n'a pas changé, je vais travailler tous les jours, et je vois Heather de temps en temps, on va promener les chiens au parc, ça me change les idées. Et toi comment ça se passe ici mon amour ? " Je souris, mais la peine se lit dans mon regard. Je reste silencieuse un instant puis je me penche pour serrer mon mari dans mes bras. " Bébé, j'ai tellement besoin de toi ... Reviens à la maison. " Une larme roule le long de mon visage, je ne pouvais pas me retenir plus longtemps. C'est si douloureux de le voir que si peu de temps sans savoir quand est-ce que je pourrais le revoir.

(c) naehra.

 

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Ici la nourriture n'était pas celle dont on pensait, elle n'était pas bonne du tout puis je n'avais pas faim, je regardais toujours autour de moi, j'étais impatient de sortir d'ici et d'avoir mon audience. Pourquoi il se passe rien? Je ne sais pas, pourquoi on me laisse pourrir ici? Oui j'ai fais des conneries, oui plein même, mes conneries appartiennent au passée.. Je vais devoir faire quoi maintenant? Devoir vivre en prison? Loin de ma famille, loin de ma fille qui grandit loin de moi? Loin de ma femme que j'aime? J'avais changé dès que j'ai retrouvé Mia, elle était ma vie, maintenant, je m'en fous du reste. Je suis calme, je ne fais plus rien au brune, plus rien... Cette Leyla, oui je l'ai agressé, oui je lui ai fais quelque chose, parce que je sentais qu'elle préparait un truc et j'avais raison. D'habitude j'ai toujours un temps d'avance par rapport aux flics mais la dernière fois je ne l'ai pas eu, enfin si mais en retard... Le jeu était fini, et j'étais ici dans ce trou à rat...

Enfin cette visite surprise de ma femme me donne carrément plein de courage, je voulais la rejoindre partir avec elle, retrouver ma vie de famille. Ma voix était bien plus grave qu'avant, je ne parlais pas beaucoup ici, je voulais absolument sortir, m'échapper. Je n'avais plus aucuns contacts avec la vie extérieur, ils avaient pris mon portable dès mon arrivé. Pensant qu'il y aurait des choses intéressante dedans alors que non pas du tout, j'avais tout supprimé de ma vie, j'avais recommencé à reconstruire une merveilleuse vie. Elle prend mes mains et les amène vers sa joue, je lui caresse doucement les larmes aux yeux tout en essuyant les siennes. Puis elle les repose sur la table après les avoir embrasser. Ses lèvres, ses lèvres que je les aime, qu'est ce qu'elles me manquent.  "Je pense à vous tous les jours, toutes les heures à chaque moment de la journée... Sans vous je suis officiellement plus rien." J'aimerais lui dire que tout allait bien, que j'allais sortir d'ici rapidement. Je n'avais aucuns amis ici, peut-être juste un ou deux mais j'ignorais qui ils étaient et ils ne savaient rien de moi. Elle me parle alors de Hailee du rendez vous chez le cardiologue, j'avais peur qu'elle ai un problème alors que je suis loin, je ne veux pas que Mia affronte tout ça. "C'est ma peur tous les jours. Son coeur tient le choc avec ses traitements? T'as eu des nouvelles ou pas pour une greffe?" Je voulais tout savoir, on avait peu de temps pour que je sache tout de sa vie, tout ce qu'il se passe mais assez pour au moins dire les grandes lignes.. "C'est top alors si tu traines un peu avec Heather, elle est vraiment sympa en plus. Moi ici? Tu sais les journées se ressemblent, je mange peu, je fais beaucoup de sport, je tourne en rond. Tu sais très bien que je déteste ne rien faire, ne pas travailler c'est si dure." J'aimais trop le travail, j'y passe mon temps et des fois un peu trop par rapport à ma vie de famille je l'admet. Mais j'avais besoin de mon travail pour penser à autre chose. Je vois ma femme se pencher vers moi, je fais de même pour l'a prendre dans mes bras. Son parfum, son odeur, mon dieu que je l'a mentais. J'étais bien d'un coup. Mon coeur repartait vite à la chamade, j'étais heureux et seulement grâce à elle. "J'espère revenir très bientôt mon coeur. Ca dépend de tout, de mon audience... Mais bientôt je serais à vous. Je vais y arriver, je vais gagner! Tu me connais." Je souris, j'étais fort. Je n'allais pas me laisser abattre.

(c) naehra.

 

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C’est horrible, tellement horrible d’être face à l’homme qu’on aime et ne pas pouvoir se comporter comme un couple normal. Wane est ma vie, depuis que j’ai seize ans j’ai tout consacré pour lui. Et je consacrerais tout pour lui. Chaque jour, à l’extérieur je me bats corps & âmes pour trouver des preuves pour le sortir de là, je fouille de partout, j’enquête moi-même dès que j’ai du temps, mais c’est tellement compliquée entre mon travail d’avocate et mon travail de maman. Je passe des heures au téléphone avec l’avocat de mon mari pour savoir comment les choses avancent, combien de temps il lui reste à tenir en prison. Clairement, je suis à bout de forces, j’en peux plus de vivre sans lui, de ne pas savoir quand il va me donner un coup de fil, de ne pas savoir à quand je pourrais le resserrer dans mes bras et surtout ça n’est pas ça que je voulais pour Hailee. Je suis ruinée, j’aimerais tellement que les choses redeviennent comme avant. Il me manque … Et on lui manque également, c’est ce qu’il me dit, et il me dit qu’il pense à nous sans cesse. S’il savait, que je pense également à lui à chaque instant, que je ne souris plus, que j’ai envie de pleurer dès que je rentre chez nous. Je serre ses mains très fort dans les miennes comme si je voulais que l’on reste accrochés, comme si je ne voulais pas le laisser. « Moi aussi mon amour, je pense à toi sans cesse. Je parle souvent de toi à Hailee, je sais qu’elle comprend.. Je veux qu’elle sache que tu es là malgré ton absence. » J’essaye de combler le manque de son père comme je peux, mais c’est dur. Je lui parle ensuite des problèmes de cœur de notre fille, je veux qu’il soit au courant de tout ce qu’il se passe chez nous durant son absence comme si il était là auprès de nous. Il s’inquiète, c’est horrible de le voir comme ça, j’aimerais qu’on surmonte ça tous les deux, putain. « Comme je t’ai dis pour le moment ça va.. » Je reste silencieuse puis j’enchaîne. « L’autre jour, elle pleurait, elle est devenue toute rouge, elle pleurait énormément, jusqu’à devenir presque violette … » Les larmes roulent sur mes joues. « Son cœur battait à cent milles à l’heure. J’ai paniqué, c’était 3h du matin, et j’ai vite appelé les pompiers et le cardiologue, c’était rien de grave, il m’a dit que c’était une sorte de crise d’angoisse. Du coup il a légèrement intensifié le traitement et depuis ça va beaucoup mieux. » Je serre les mains de mon mari, je déteste lui raconter ce genre de choses mais je veux qu’il soit au courant de tout, de A à Z. Je lui parle ensuite de ce que je fais de mes journées, qui je vois. « Oui j’aime beaucoup passer du temps avec Heather, ça me fait oublier un peu. » Je me force à sourire. Je demande ensuite à Wane comment sont ses journées ici. Je place alors mes mains sur ses joues « Mon cœur… Ni pense pas, essaye de t’occuper au maximum. Tiens d’ailleurs, je t’ai apporté un bouquin à lire. » Je sors un livre philosophique de mon sac et lui tend. « ça te passera un peu le temps j’espère. » Je craque ensuite et embrasse mon mari, ça me fait tellement du bien de coller ma bouche à la sienne, de retrouver ce confort, cette tendresse. « Oui j’espère, je prie tous les jours pour que tu sortes de ce trou. J’appelle sans arrêt ton avocat pour qu’il me tienne au courant de tout ce qu’il se passe. C’est dur sans toi Wane.. Je t’aime tellement. » Je l’embrasse à nouveau, frotte mon nez au sien. Puis j’entends Hailee gazouiller un peu. Je regarde dans son landau, elle ouvre ses grands yeux bleus. Je la prends dans mes bras. « Regarde mon cœur, c’est papa. » Je souris, qu’est-ce qu’elle est belle, c’est en partit grâce à elle que je tiens chaque jour. Je la tends ensuite à mon mari pour qu’il en profite. « Tiens chéri, profite un peu d’elle. » J’en profite ensuite pour prendre ma chaise et me mettre aux côtés de mon mari, pour profiter des dernières minutes qu’il nous reste.  

(c) naehra.

 

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Il fallait que je négocie rapidement avec mon avocat pour me sortir d'ici rapidement, je ne pouvais plus être loin de ma famille, non j'avais besoin de sortir, prendre l'air, aller au parc avec ma fille, l'a voir grandir dans mes bras, la regarder jouer dans son espace de jeu. J'ai peur de tout louper dans son apprentissage, j'ai peur qu'elle parle sans que je sois là, j'ai peur qu'elle commence à marcher sans que je sois présent. C'était une peur en permanence, je l'a voyais elle grandissait si vite, c'était dingue. Je regarde ma femme qui me parle d'Haire de ce qu'elle lui dit, je souris, c'était mignon tout ça. "J'ai peur que plus tard elle m'en veule tu sais que je n'étais pas là pendant son enfance... Je m'en voudrais tout le temps. Je veux sortir d'ici pour être avec vous!" Je ne voulais pas que ma fille m'en veuille. C'était pas possible, ma fille était tout pour moi, elle était une belle petite fille, elle devait grandir comme tout enfant normal. Malgré son petit problème de coeur. "Une crise d'angoisse? Ca n'arriverait pas je suis sur si j'étais là... Je me dis qu'elle serait plus rassurer...  Tant que ça va je suis content." Oui j'étais inquiet pour ma fille, je ne voulais pas qu'elle ai de problème alors que je pourris dans ce trou sombre. Mais entendre ma femme parler ça me faisait du bien. Je trouvais un peu de lumière dans ce trou, un peu de chaleur humaine, un peu d'amour. Mia me dit qu'elle m'avait apporter un livre, je souris en le mettant de côté sur la table, je sais que les gardiens vont devoir le vérifier avant que j'entendre dans la cellule avec... Elle se met d'un coup à m'embrasser. Je prolonge son magnifique baiser, en posant ma main sur sa joue, je veux la serrer, l'avoir contre moi la maintenant. Oui je suis en manque d'elle, d'affection venant de ma femme, et oui j'avoue je suis aussi en manque de sexe. Mais ça... C'est une autre histoire. "Je vais sortir t'en fais pas. J'aurais ma liberté, je vais gagner!" Je souris pour l'a rassurer même si je pense que ça va durer des mois, des années à rester ici, loin d'eux mais je ne voulais pas leur dire. Non c'était trop dur sinon... Ensuite elle prend Hailee dans ses bras pour me l'a donner, elle avait les yeux grand ouvert, elle me regardait, je souriais, est-ce qu'elle me reconnaissait? J'avais une grosse barbe, les cheveux un peu plus long qui commençaient aussi à boucler. "Bonjour ma belle princesse, papa est là." Je lui caresse sa petite joue et je l'embrasse sur le front, elle prend mes doigts dans sa main et serre mon doigt en souriant. Elle était si belle, si grande maintenant. Elle était ma joie de vivre je confirme. Mon regard c'était illuminé dès le moment où Mia l'a mise dans mes bras. Le garde arrive d'un coup. "Taylor, 10 minutes!" Je soupire en passant mon bras autour de ma femme ensuite gardant ma fille contre moi. "Ma magnifique famille!" les larmes étaient tellement présente et elles montaient aux yeux rapidement. C'était dingue comment ces deux femmes me manquent.

(c) naehra.

 

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Je serre plus fort la main de mon mari quand je l’entends parler. Ca doit être tellement dur pour lui d’être ici, encore plus que pour moi, parce que finalement moi je suis libre. Lui, il passe ses journées dans un trou à rat, avec des colocataires plus tarés les uns que les autres, une nourriture immonde et surtout un ennui immense. Je me demande à quoi il peut bien penser toute la journée … Est-ce qu’il réfléchit à se sortir de là ? Je n’ai pas envie de lui parler de tout ça, je veux qu’il profite de ce moment en famille pour oublier un peu ce qu’il vit au quotidien. En tout cas, je sais déjà que dès sa sortie on partira loin d’ici, en voyage, tous les trois, pour prendre l’air, respirer à nouveau, être tranquille sans travail, sans ennuis, juste nous trois, juste les Taylor. « T’en fais pas mon cœur, ne pense pas à ça, tu ne vas pas rester éternellement ici, on va vite te sortir d’ici. » Je le rassure, mais j’essaye surtout de me rassurer moi, c’est comme si j’étais dans le déni, parce que vu les crimes qu’il a commis, il pourrait rester en prison beaucoup plus de temps que prévu. Putain … Je ne veux tellement pas de ça. Parce que oui, je n’ai pas envie d’élever seule ma fille malade, je suis avocate, j’ai du boulot par-dessus les épaules en sachant que je commence à peine. Tout est arrivé si vite, je suis passée d’une jeune étudiante innocente et encore gamine à maman avocate, ça met une claque dans la gueule quand j’y pense mais je suis prête à assumer, parce que j’aime ma fille plus que tout au monde, et même sans son papa j’essaye de combler le manque. Je parle alors à Wane de la crise d’angoisse qu’à fait Hailee l’autre soir, rien de méchant, mais j’ai paniqué, tellement paniqué… J’aurais préféré que Wane soit là le soir où s’est arrivé, et il a surement raison, si ça se trouve s’il serait là, Hailee n’aurait jamais fait cette crise, mais je ne veux pas le faire culpabiliser car on  ne le saura jamais. « Dis pas ça chéri, si tu aurais été là ça serait surement  arrivé aussi, ne te rajoute pas des problèmes.. Tout va bien. » Je souris, je n’ai pas envie qu’il s’inquiète pour nous, j’ai du monde autour du moi qui pourrait me venir en aide en cas de problème et vu tout l’argent qu’on a, j’ai embauché une nounou qui est avec moi plus souvent à la maison, chose que je n’ai encore dit à Wane d’ailleurs. « Et t’en fais pas, j’ai engagé une nounou qui est souvent à la maison, elle dort parfois et surveille très bien Hailee, elle m’aide durant ton absence. » Je caresse sa joue. J’embrasse mon mari, parce que j’en ai besoin et je le supplie de revenir vite à la maison, parce que sans lui ça devient de plus en plus insurmontable, il me rassure à son tour. « J’espère mon cœur, j’espère… » A force je suis désespérée, mais je crois en son avocat, il n’y a pas de raison pour qu’il perde. Notre fille se réveille alors doucement, le sourire aux lèvres. Je me demande comment elle peut-être aussi souriante avec tout ce qu’il se passe dans notre vie en ce moment. Je la sors de son landau et la prend dans mes bras je l’embrasse sur le front et la dépose dans les bras de mon mari. Je veux qu’il profite un peu d’elle pour le temps qu’il nous reste. Wane a l’air heureux de la voir, notre bébé est si innocente en même temps, elle ne sait rien de tout ça, elle le ressent peut-être mais n’y pense pas. Le gardien interrompt ce moment chaleureux en aboyant le nombre de minutes qu’il nous reste. Que dix minutes, déjà ? C’est passé tellement vite et je n’ai pas envie de partir. Alors je me colle contre mon mari, il me prend dans ses bras et nous serre contre lui, Hailee et moi. Il a l’air heureux de nous voir mais tellement triste que ce soit un moment éphémère. Je pleure moi aussi de me dire la même chose. « Mon amour … J’ai tellement pas envie de partir. » Je me serre un peu plus contre lui, attrape son visage et l’embrasse encore, je veux le maximum de bisous. « D’ailleurs j’ai emmené Snow j’ai le vétérinaire pour le vermifuger, il va bien lui aussi. » Je souris, c’est vrai que je suis bien entourée avec ma petite famille, je suis ravie de ce que j’ai construit avec eux.   

(c) naehra.

 

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Il fallait que je sorte, c'était un enjeu de vie ou de mort, j'avais besoin de ça, besoin d'être loin d'ici, retrouver le soleil, retrouver ma vie, retrouver mon travail, retrouver ma femme, retrouver ma fille. En clair tout retrouver. Je sais que c'est pas gagner, avec tout les crimes que j'avais commis, mais qu'est ce que j'ai pu faire, je suis tellement débile, j'ai jamais penser à ses répercussion là... D'un côté ça fait plus de 10 ans que je tourne autour de la prison, que je brouille des pistes, que je fais tout pour être tranquille, il fallait bien que ça tombe sur moi maintenant. Hélas ça tombe sur moi au moment où je suis le plus clean, le plus calme, au moment où j'ai enfin une famille que j'aime. Je me dis heureusement que ma fille est trop petite pour comprendre tout ça. Un jour je lui expliquerais quand elle sera apte. Je tenais pour les retrouver, sans Mia et Hailee je voudrais me suicider, mourir, plusieurs de mes camarades de cellule m'ont déjà dit d'en finir car j'allais en prendre à perpétuité ici. Mais non je tenais encore. Pour elles.

J'essayais à tout prix de rassurer ma femme mais je sais que moi même je ne le suis pas, malgré que mon avocat se bat et que je lui ai indiqué toute les preuves pour me sauver d'ici et être enfin libre. "J'ai pas envie de vous quitter non plus mon coeur, non je ne veux pas... Je veux que tu restes ici avec Hailee..." Je soupire. Je l'a voyais elle avait les yeux rouges, les larmes aux yeux, c'était dingue, je ne voulais pas pleurer moi non plus, j'avais ma fierté, je suis un homme merde! Un vrai. Je prolonge chacun de ses baisers, serrant ma fille dans mes bras. Elle était si petite mais si belle. Ma petite tête blonde. Elle me dit ensuite qu'elle avait emmener Snow au véto je souris. "Il est en pleine forme mon pépère?" Mon chien avait été mon cadeau, mon trésor, il était la lors des moments compliquer avec Mia, nos disputes, nos embrouilles... Il est juste l'un de mes meilleurs amis. Je serais triste si il devait lui arriver quelque chose. "T'as repris mes dossiers au bureau au faite?" Je ne pouvais pas m'empêcher deux secondes de parler de travail, c'était plus fort que moi et Mia sait au combien je suis comme ça. J'ai construit ma vie autour de mon boulot, je suis à 100% dedans.

(c) naehra.

 

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C’est difficile, très difficile de me demander chaque jour quand est-ce que je reverrais Wane … Comment ça va se passer ? Combien de temps il va rester enfermé ? Est-ce que je vais être patiente ? Est-ce que je vais réussir à encaisser tout ça et à ne pas tomber en dépression ? C’est tellement compliqué ma vie sans lui et pourtant j’essaye de donner le maximum de moi-même pour qu’Hailee ressente le moins possible le malheur qui s’abat sur notre famille.

Je profite tout de même de mon mari, de ces dernières petites minutes qu’il nous reste. Je n’ai pas envie de partir, ou du moins j’aimerais emmener Wane avec nous, qu’on reprenne une vie normale, ou que l’on commence une vie normale, je ne sais pas … Pourquoi nous n’avons pas le droit au bonheur comme tous ces autres couples ? Pourquoi je n’ai jamais eu le droit d’être heureuse d’ailleurs ? J’essaye de ne pas y penser et de profiter de ce moment en famille encore et encore. J’aurais bien le temps de réfléchir à ces questions ce soir dans mon lit avant de dormir, si j’y arrive. L’insomnie me guette en ce moment, à chaque fois que je m’endors je fais de cauchemar, de Wane en train de se battre, du procès de Wane disant qu’il doit être incarcéré à perpétuité, d’Hailee la retrouvant morte dans son lit le matin. J’en peux plus …

Nous continuons nos petits moments de tendresse puis je lui parle brièvement de Snow, ce beau chien que je lui avais offert pour son anniversaire. Il est heureux que je lui en parle, je le vois dans ses yeux. « Oui tout se passe bien avec Snow, je l’emmène souvent se promener, pour qu’il prenne l’air et qu’il joue. » Je souris, je lui caresse la joue, le regarde dans les yeux. C’est bon aussi parfois de communiquer avec les yeux. Il vient à me parler de son boulot. Je ne suis pas étonnée, il doit être tellement stressé de ne rien pouvoir gérer d’ici, il aime avoir le contrôle et là seulement moi l’ai. « Oui t’en fais pas, j’essaye de passer tous les soirs au bureau, je prends tes dossiers, et je demande comment ça se passe et pour le moment tout va bien, tes collaborateurs gèrent, ils ont un peu plus de boulot mais ils n’ont pas le choix et j’essaye un peu de leur mettre la pression quand il y a du relâchement. » C’est aussi mon rôle en l’absence de mon mari et je veux qu’il soit fier de moi, qu’il voit que je suis capable de me débrouiller et de lui rendre service à la fois. J’en viens alors à un autre sujet qui me trotte dans la tête depuis quelques jours. « D’ailleurs, tu as eu d’autres visites ici à part moi ? » Pour le moment je n’ai eu la connaissance d’aucunes autres visites, peut-être m’en a-t-on caché certaines ?
 

(c) naehra.

 

only want to see you

J'avais clairement besoin d'être libre, retrouver ma vie, ici, je tournais en rond, je devais fou. Ca me rendais aussi fou. Je ne voulais pas devenir encore plus sombre que je ne le suis déjà. Après tout ils ne peuvent rien y faire, je suis un malade mental non? Je ne peux pas aller en HP au moins voir le jour? Voir les heures réellement telle quelles sont et ne pas être dans mon coin à attendre la nuit pour dormir? Je veux retrouver mon grand lit, avec simplement ma femme dans mes bras, ma fille entre nous deux qui dort paisiblement, et le chien au bout du lit. Bref une vie de famille comme j'en rêve depuis des mois maintenant. Au fond de ce trou à rat on oublie presque qui on est vraiment. Bref, avoir les visites de ma femme, et de ma fille me font du bien. Serrer ma belle Hailee dans les bras, la voir me regarder en souriant, puis voir ma femme en face de moi et pouvoir l'embrasser rapidement me fait du bien. Elle me parle maintenant de Snow, ce bébé chien me manque, il a du bien grandir. "Il me manque, j'ai hâte de le retrouver, de vous retrouver et refaire des sorties au parc tous ensemble." Je souris, j'avais aussi hâte de voir ma fille grandir, la voir marché pour pouvoir la voir courir et essayer de la suivre en jouant avec elle, l'entendre rire, entendre ses premiers mots. Ici c'est impossible et je vais surement loupé tout ça.

Maintenant parlons de travail, j'écoute ma femme qui me dit qu'elle passe tous les soirs à mon bureau pour vérifier l'avancement des dossiers, je hoche la tête c'est très bien. J'avais besoin de savoir où tout en était. J'avais des dossiers urgents et certains je leur ai demandé de les faire avant les autre. J'espère qu'ils le sont. Je verrais bien ça en rentrant. Elle était bien ma femme, elle avait appris surtout du meilleur, je lui avais bien appris à mettre la pression à mes collaborateurs. "Super t'es vraiment la meilleure! Relache jamais la pression car comme on dit quand le chat n'est pas la, les souris dansent. Les dossiers les plus important, je préfère que tu les prennes. Tu es capable de gérer ces dossiers là, après tout, je t'ai appris pas mal de choses non?" Je souris, avant de l'embrasser. IL ne reste plus beaucoup de temps pour nous, je le sentais, le gardien allait revenir dans pas longtemps. Mais le temps est passé si vite quand on est avec les gens qu'on aime. En cachant mes poignets je repose Hailee dans la poussette puis je me remet en face de Mia. Elle me demande si j'ai eu d'autres visites. Je réfléchis, il y en avait pas tant que ça. "Hélas, j'ai l'impression que depuis que je suis ici, tout le monde m'abandonne... J'ai eu que une visite.. Enfin je ne compte pas les tiennes mon coeur. La seule visite que j'ai eu c'est Alysse il y a quelques jours." Je souris, c'est vrai que la visite d'Alysse je ne m'y attendais pas... Elle m'a surprise mais ça m'a fait du bien de la voir, savoir comment elle allait. Ca m'a permis de penser à autre chose en plus. Je ne m'y attendais pas pour sa visite, elle a découvert que j'étais ici d'une façon dingue. Mais bon au moins ça m'a permis d'oublier que j'étais ici quelques instants..." Ca faisait longtemps avant ça que je n'avais pas vu Alysse et elle était devenue une autre personne. A chaque fois elle change, elle évolue. Je ne sais pas comment elle fait.
 

(c) naehra.