Il y a deux jours, j'avais eu un accident de voiture. C'était d'ailleurs le soir où j'avais rencontré Sky pour la première fois. Evidemment, j'avais eu quelques jours de congé pour me remettre. Faut dire que ça leur coutera un peu en maquillage quand je reviendrais, vu les quelques coupures que j'ai déjà au visage au dépens de celles sur le reste de mon corps. En plus de ça, j'avais une attelle à la main gauche. Bon, rien de très grave, je n'avais rien frôlé du tout à par la voiture. Enfin, inversement. Bref. Je m'ennuyais à mourir à ne rien faire. Je n'arrêtais pas d'échanger des sms avec Sky. Evidemment la veille je n'avais rien pu faire, je suis resté de toute façon avec Khloé et je n'ai pas pensé une seule seconde à mon téléphone. Mais là, j'étais seul, j'avais sorti le chien, fais mon jogging, à manger maison, j'avais joué à la play mais pas simple avec une main handicapée.. Je décidais de prendre le taureau par les cornes et de profiter de notre conversation sms pour inviter Sky au cinéma en fin d'après-midi. Il ne faisait pas très beau, la galerie on avait déjà donné, je voulais changer un peu et l'emmener voir un bon film, elle choisirait. J'avais confiance en ses goûts. J'étais content qu'elle accepte. J'allais prendre une douche, changer ma crème sur ma main, j'essayais d'arranger les griffes sans trop pouvoir faire grand chose. Je ne lui avais pas parlé de l'accident, mais elle allait vite s'en rendre compte. Je ne voulais pas qu'elle ait peur, comme Khloé, pour pas grand chose. Je prenais les clefs de ma nouvelle voiture et j'allais la chercher chez elle, comme je lui avais proposé. Je sortais de la voiture, l'ayant prévenu que j'étais garé. Je souris en la voyant sortir de chez elle, automatiquement. C'était un vrai plaisir de la revoir. J'avais l'impression que ça faisait une éternité. Coucou! lui lançais-je alors, l'embrassant sur le front en caressant son bras de bas en haut avant de remettre ma main dans la poche. prête pour la virée, lady? dis-je alors déconnant mais je remarquais son visage et me rappelais alors des griffes et de mon attelle. oh, ça? un tournoi dans un ring contre un tigre. Il était féroce mais je l'ai eu. déconnais-je alors. Un mec m'a rentré dedans le même soir de notre rencontre, quand je rentrais chez moi dans la nuit, rien de grave le pire c'est l'attelle, t'inquiètes pas, respire. dis-je remarquant sa tête qui ne changeait pas à mesure que je parlais, moi je souriais. VITE EN VOITURE IL TE FAUT DU SUCRE. Le popcorn t'attends! dis-je ouvrant ma nouvelle voiture flambant neuve, la prenant par la hanche pour l'amener vers la portière que j'ouvrais, rappelant ce qu'elle m'avait dit à propos de sa violence et du sucre dont elle avait besoin. ça va, toi? demandais-je alors, souriant, une fois moi-même installé dans la voiture. Je mettais le contact et démarrais vers le cinéma. Je tournais souvent la tête vers elle, pour la regarder, sous les dernières lumières du jour. Bon tu as regardé le box office? Tu as choisi ce qu'on allait voir? Rien de style romane, j'espère. dis-je alors levant les yeux au ciel. Sinon il va falloir que tu me casses l'autre poignet parce que tu n'auras pas de sucreries déconnais-je alors tournant la tête vers elle alors que je me garais sur le parking. On sortait. Tu la trouves comment, ma nouvelle titine du coup? Même si forcément tu n'as pas connu celle qui a perdu dans la bataille.. dis-je me tournant vers ma voiture neuve. J'étais très voiture, faut dire. Faut que je fasse mes retouches personnelles, pour qu'elle soit vraiment à moi, tu vois? Je fais toujours ça. lui confiais-je alors en lui faisant un petit clin d'oeil et lui souriant, l'invitant à entrer dans le hall du cinéma pour échapper au plus vite au froid.

Ça allait être une belle soirée. Chad m’avait invité à aller au cinéma en sa compagnie et je n’avais pas pu faire autrement que d’accepter. Mon père allait garder Eliott pour la soirée et c’était bien chouette d’être retournée chez mes parents pour ça : ils étaient tellement contents de voir souvent leur petit-fils qu’ils me proposaient eux-même de sortir prendre l’air et ‘’profiter de ma jeunesse’’. Ils devaient aussi avoir pitié de moi et de ma maladie donc dès que ça allait bien, il voulait à tout prix que j’en profite. Bref, maintenant prête dans l’entrée de la maison, je reçu un SMS de la part de mon ami pour m’informer de son arrivé. Je m’empressai de prendre mon sac à main, d’embrasser mon fils et de sortir de la maison, bien souriante. Monsieur était même sorti de sa voiture pour m'accueillir en beauté. « hey monsieur muscle. » je le laissai m’embrasser le front, un petit sourire sur le coin des lèvres, le nez un peu troussé, je trouvais cette salutation particulièrement adorable de sa part. « Moi.. je suis toujours prête! Mais… je peux savoir ce qui s’est passé? » L’attelle à son bras ne passait pas inaperçu. Fidèle à lui même, le jeune homme me balança un truc complètement débile comme s’il était le roi d’la jungle ou un truc du genre, se trouvant bien drôle au passage. Je plissai les yeux. « Mhm… mais oui Tarzan… et moi je suis Mulan. » En gros, je lui faisais bien comprendre par mon ironie qu’il était mieux de me dire la vérité à l’instant parce que bon, on avait beau se connaître depuis peu, c’était inquiétant tout ça. Au moins il avait encore son sens de l’humour comme quoi, ça allait bien niveau humeur. « Oh mon dieu! Heureusement que ça va! Le mec était en état d’ébriété ou bien c’était vraiment juste une mauvaise manoeuvre? » Parce que moi, la raison pour laquelle j’avais accouché plus tôt que prévu, c’était bien parce qu’un pauvre con saoul au volant m’avait planté dedans avec sa voiture. J’avais été longtemps à l’hôpital mais heureusement, Eliott et moi on s’en était bien sorti. Le sujet changea bien rapidement pour que j’entre dans la voiture. Je mentirais si je disais que de sentir sa main contre ma hanche ne m’avait pas provoqué un petit frisson, une petite sensation… disons que Chad était un des hommes les plus charmants que j’avais pu rencontrer et de rester complètement indifférente en sa présence était assez difficile. « Ça va, je suis pas encore complètement en manque de sucre. Je devrais être en mesure de contrôler ma violence, respire. » J’avais apporté ma main sur son bras, comme pour le rassurer. Puis, la voiture démarra et la chanson Closer se mit à jouer. C’était pas n’importe quelle chanson non non… c’était MA chanson et Chad le compris bien assez rapidement puisque je m'empressai de lever le volume à plein capacité en faisant des petits mouvements de danse assez ridicule. J’étais facilement à l’aise en sa compagnie, c’était chouette.

La chanson terminé, je repris mon calme doucement à temps pour répondre à la question de Chad concernant le film qu’on allait voir. Il m’avait laissé le choix, savait-il vraiment dans quoi il s’embarquait mhm?  « N’importe quoi, j’ai du gout monsieur Tate, rassurez-vous. » Bon, avoir du goût, c’était assez objectif mais passons, dans le pire des cas, on allait choisir autre chose ensemble sans problème. Il y avait plusieurs représentation pour la soirée, de quoi assurément trouver notre bonheur. Quelques minutes plus tard, nous arrivâmes à destination puis, ce fut le moment de donner mes impressions que la nouvelle voiture de mon compagnon de la soirée. Aaaah les hommes et leurs voitures hein! « Elle est chouette, elle te va bien je trouve, t’as la classe. » Pour ne pas dire qu’il était sexy derrière le volant comme ça. Mon dieu, je devais me calmer à penser ainsi, c’était un peu malisan, non? Bon… tant que ça restait dans ma tête… je faisais de mal à personne! « Et t’es du genre bricoleur uniquement pour tes voitures ou pour tout de manière générale? Est-ce que je dois m’attendre à ce que tu transformes ton attelle en bras bionique la prochaine fois que je te vois? » lâchais à la blague en venant lui donner un petit coup d’épaule - du côté où son bras était en pleine santé, ne vous inquiétez pas. Chad me tint la porte du cinéma, je fis une petite révérence « merci beaucoup monsieur » dis-je l’air amusé avant de passer devant lui pour profiter de la bonne odeur de popcorn. Ça faisait tellement longtemps que je n’avais pas mit les pieds dans un cinéma en plus! À l’intérieur de moi, j’étais limite pire qu’une gamine. Une fois devant la billetterie, je tournai la tête vers mon ami. « Bon, donc si je te propose le film d’horreur Ouija, est-ce que je vais recevoir des appels de toi en pleures pendant la nuit pour que je vienne exorciser ta chambre ou bien ça va aller? T’es capable de gérer le truc? » Je le narguais oui, mais je trouvais ça plutôt drôle de me l’imaginer en poule mouillée, lui tellement viril et tout!

J'avais proposé une sortie à Sky. Je l'avais rencontré il y a quelques jours déjà et, à cause de mon accident, je n'avais pas eu l'occasion de la contacter pour la revoir. Nous avions passé un agréable moment tous les deux la première fois et j'avais envie de repasser un moment tel que celui-là. Tout était simple avec Sky, je n'avais pas de mal à me confier à elle et à être moi-même alors que je peux avoir tant de mal en temps habituels. Évidemment, le fait que je travaille là-dessus en ce moment aide aussi, puisque je ne me braque pas du coup. J'essaie de le faire, parce que je sens que ça vient presque naturellement quoi. J'étais venu la chercher avec ma nouvelle voiture, je sortais de la voiture pour la saluer et l'embrasser sur le front en guise d'affection. Elle ne s'opposait pas à celle-ci, ce qui me ravit. Son petit surnom me fit rire, au passage. Vite, elle me demandait ce qu'il s'était passé alors je lui répondais sur le ton de l'humour. Elle répondit à ma blague. Alors tu m'as caché des origines asiatiques! dis-je en jouant le jeu avant de rire légèrement et de l'inviter par la hanche à entrer dans la voiture toute neuve. Ce geste me semblait tout naturel. Je lui disais vite la vérité, évidemment. Juste con, un de ces mecs qui se croient tout permis sur les routes. D'habitude j'anticipe bien mais j'étais trop fatigué ce soir-là, aucun réflexe.. dis-je levant les mains en l'air avec les épaules et une tête de "c'est dommage" et je souris. Je démarrais la voiture après ma petite blague sur le sucre qui nous fit tous les deux rire, et qui valu qu'elle pose sa main sur mon bras, geste qui me faisait d'autant plus sourire. J'allumais la radio, tout de suite elle semblait s'illuminer et se mit à danser sur le siège passager comme une dingue. A voir, elle adorait cette chanson. Je la regardais et riais. Vite, je chantais et je dansais avec elle sans gênes.

Nous arrivions au cinéma et je commentais ma nouvelle voiture. Bon, j'adore ça alors forcément, fallait s'y habituer. Elle me disait qu'elle m'allait bien. Je fis une tête exagérée de "j'ai la classe" en croisant mes bras sur mon torse, me mettant de côté à la mister World. Je ris. Je sais j'ai la classe! lançais-je avant de lui lancer un clin d'oeil. Je lui confiais en passant que j'adorais retoucher mes voitures, qu'elles soient uniques pour moi. Son commentaire me fit rire, encore. Puis en prenant un air sérieux d'un coup, je passais ma main sur le visage. C'est pas vrai. dis-je alors comme si le monde venait d'être dévasté. Ok. Je te l'avoue mais si tu le dis à qui que ce soit tu mangeras plus jamais de sucre. dis-je alors, la regardant. Je continuais avec une voix basse, chuchotée : Je suis Iron Man. dis-je avant d'attendre un moment et de rire alors qu'elle me tapais - le bon - bras. Je lui ouvrais la porte du cinéma et elle me fit une révérence. Mais pas de quoi, princesse. dis-je alors à la grande classe anglaise chic. On entrait et elle était comme une gosse à Disney à regarder ce qu'il y avait à l'affiche. Je la regardais, souriant. Elle était trop mignonne. Puis elle me sortit le truc auquel je ne m'attendais pas : un film d'horreur. MOI AVOIR PEUR? T'es dingue. dis-je alors avec un geste manuel assez féminin pour déconner. je suis choqué que tu veuilles voir ça! je m'étais préparé à un truc un peu.. je sais pas.. historique. lui confiais-je alors, un sourire en coin sur le visage. Je lui tendais la main pour qu'elle tape dedans mais ça marche pour le film d'horreur dis-je alors attendant qu'elle tape dedans. Tu vas voir qui va moins gérer le truc de nous deux, non mais. ajoutais-je alors faussement vexé allant vers le guichet prendre les deux places pour le film en question. Je lui tendais sa place après avoir payé. On a oublié la couche par contre.. au cas où tu.. enfin par peur on fait des truc de fou.. déconnais-je alors avant d'avancer vers le stand de sucreries avant les salles. Je riais à gorge déployée en voyant sa tête. bonsoooir. un grand paquet de pop corn s'il vous plait et.. je me tournais vers Sky. tu veux vraiment prendre un truc à boire, t'es sûre? T'as pas peur que.. enfin ça arrive à n'importe qui.. déconnais-je encore avant de me tourner vers le caissier, en riant, lui aussi souriait. deux sodas s'ils vous plait. continuais-je alors qu'il préparait ça. Je lui tendais son soda et prenais le reste vers la salle, pour qu'on s'installe. Je la laissais choisir les places. je posais le tout dans les emplacements adaptés à côté des sièges et je la regardais enlever sa veste, après avoir piqué un pop corn, du coup il fallait que je le mange rapidement avant de dire cela : jolie veste, by the way dis-je avant de tousser d'avoir mangé trop vite le pop corn. j'me fais vieux, un pop corn peut me tuer. plaisantais-je ensuite en souriant. Je m'asseyais à côté d'elle après avoir enlevé ma propre veste. Tu t'es assise du bon bras, tu as le droit de le fracasser pour faire passer la peur, il risque rien avec ta petite force de souris. dis-je alors en souriant reprenant un pop corn, la regardant. Les pubs allaient commencer mais, je m'en fichais. Ma tête était toujours tournée vers Sky, à l'affut de la moindre chose que je pourrais lui sortir. Je fronçais les sourcils tout à coup. comment ça se fait que tu vives chez tes parents, au fait, si c'est pas trop indiscret? Tu n'as jamais vécu seule? Enfin je ne juge pas hein, c'est pas facile de couper le cordon. dis-je levant les mains et riant légèrement en regardant sa tête. j'adorais comment on pouvait deviner ce qu'elle pensait sur son visage, trop chou.

« QUOI? IRON MAN? C’est toute une surprise que tu me fais là. J’aurais parié ma vie au complet sur l’homme de fer dans Le Magicien D’Oz. Vous avez le même nez déjà… » dis-je en riant, j’aimais bien le narguer mais ça… il le savait déjà. Un petit clin d’oeil et quelques pas plus tard, nous étions rendu à l’intérieur du cinéma et il était maintenant le temps de choisir notre fameux film de la soirée. J’avais le contrôle sur le choix et j’avais opté pour un film d’horreur. J’en écoutais rarement - parce que la majorité de mes visionnements se résultait à des films d’enfants : merci Eliott - mais dans le temps, j’aimais bien ça. D’autant plus qu’Halloween approchait donc je me disais que c’était chouette de se mettre un peu dans le bain de cette fête de l’horreur. « Un truc historique? Non mais… tu m'prends vraiment pour une fille aussi ennuyante toi? Je suis insultée là! » Non mais j’avais vraiment une gueule d’une fille qui optait pour un film historique? Voyons! En plus de ça, il continuait son petit jeu en me disant que j’allais être la poule mouillée des deux. « Tu me sous-estime tellement Tate!!!!!! » Roulement de yeux, puis, je le suivis jusqu’au guichet pour payer. Naturellement, comme l’épisode du thé et la pâtisserie de la dernière fois, je voulu payer mais encore une fois, on ne me laissa pas faire. Un jour, ça allait être mon tour et il n’allait rien voir venir le petit! Naturellement, je le remerciai.

Puis, ce fut le moment fatidique : le choix de ce que j’allais manger tout en regardant le film. Comment est-ce que je devais m’arrêter à quelque chose quand tout me semblait tellement délicieux? C’était de la vraie torture tout ça! Je laissai mon ami nous prendre un popcorn pour ensuite se tourner vers moi. Je le poussai de mon bras. J’étais vraiment son souffre douleur mais quelque part, ça me plaisait. En fait, je trouvais ça drôle. « J’ai plus deux ans et demi donc t’inquiètes pour les fuites, ça devrait aller! » Non mais, comment est-ce qu’il s'imaginait dans des situations pas mignonnes du tout hein! Certains mecs invitaient les filles au cinéma en les imaginant à poil dans leur lit… et puis il y avait Chad, qui m’imaginait avec le pantalon tout trempé. Chacun son truc. Boisson et nourriture en main et après un très gros MERCI, on se rendit jusqu’à la salle numéro 3 où notre film allait commencer dans quelques minutes encore. Je me mis bien à mon aise en m'installant aux côtés de mon cher ami qui me complimenta sur ma veste avant de s’étouffer. « Mhm… tu peux le dire que je t'éblouis au point où tu ne sais même plus comment subvenir à tes besoins primaires. » Et donc dans ce cas : se nourrir.  « Mais merci, c’est gentil. » concluais-je en lui faisant un clin d’oeil. Les compliments, je m’y habituerais jamais.

Chad me fit gentiment part du fait que je pouvais bien attaquer son bras - non handicapé - pendant le film, si ma peur devenait tout bonnement incontrôlable. « C’est trop gentil mais… on t’a jamais dis que c’était dans les petits pots qu’il y avait les meilleurs onguents? Eh bein ça fonctionne aussi pour ma force… tu pourrais être surpris bonhomme. » Du gros n’importe quoi, comme à l’habitude hein! Je lui fis un petite grimace puis, les blagues continuèrent bien que mon ami souhaitait réellement savoir pourquoi je vivais toujours chez mes parents. Mouais… ça au fond, c’était moins drôle parce que la raison n’avait rien de très cool. « N’importe quoi! » lâchais-je parce que clairement, il se foutait de ma gueule là concernant le fait que c’était difficile de couper le cordon. « Je suis de retour chez mes parents en fait, mais c’est que temporaire pour ton information, petit curieux! » Je me sentais pas à l’aise de lui dire qu’en fait, j’avais une maison avec mon mari et que si j’étais de retour chez mes parents, c’était pour mieux passer au travers de mon cancer sans avoir l’impression de gâcher la vie de ma petite famille. Wow, c’était assez démoralisant d’y penser d'ailleurs. Je fis passer le tout avec une bonne bouchée de popcorn. D’ailleurs, pendant ce bref moment de silence entre nous, deux jeunes femmes passèrent dans la rangée près de nous riant d’une manière un peu débile. La grande blonde tellement pas assez habillé pour une sortie au cinéma secoua ses doigts en signe de salutation à mon ami. « Salut Chad. Toujours aussi sexy. » J’avais regardé la scène en retenant de rire et lorsque cette dernière fut un peu plus loin je me mit à rire. « Toujours aussi sexy hein? Des femmes osent vraiment sortir un truc du genre pour de vrai? Wow! » Disons que j’aurais peur d’avoir l’air beaucoup trop conne pour balancer un truc dans le genre… surtout dans un lieu public et puis… à quoi bon hein? Je trouvais la situation bien drôle à vrai dire, c’était assez inhabituelle. Du moins, pour moi… parce que bon, Chad en avait peut-être l’habitude. C’était un monsieur beau gosse après tout! Au bout d’un petit moment, les lumières se tamisèrent un peu, le film allait commencer - ou du moins, les 20 minutes de bande-annonce avant la vraie projection.

J'invitais Sky au cinéma. Je commençais les blaguounettes, parce que j'aimais la voir rire, simplement. J'avais décidé de sortir pour passer du bon temps, et j'étais sûr d'en passer avec Sky. Je plaisantais en disant qu'elle aurait sûrement plutôt voulu un film genre historique. Je fis le mec outré quand elle disait que c'était être ennuyante que d'aimer ça. ohoh on ne dévalorise pas les films intelligents, non mais. genre tout de suite ça signifierait être ennuyant.. pfft. fendis-je alors secouant la tête, allant chercher sa dose de sucre. Elle me remerciait, je répondais par le sourire. On entrait enfin dans la salle et on s'installait. Je déconnais encore sur le côté peur de cette séance, qu'elle avait elle choisi. On ne pourrait pas me reprocher d'avoir fait le "coup" du film d'horreur pour avoir un rapprochement ou quoique ce soit. Tu es sûre? Tu as déjà trois ans? Tu es plutôt grande pour ton âge! renchérissais-je avec humour. Je lui lançais ensuite un compliment sur sa veste qu'elle enlevait pour s'installer, avant de m'étouffer avec un pop-corn. Je m'étouffais encore plus à sa réponse, quand elle disait que c'était parce qu'elle m'éblouissait. han ça va tu veux que je te lance une fleur aussi avant de faire une crise cardiaque? dis-je alors en riant doucement. mais de rien, je retiens que je vais éviter ce genre de phrase pour le futuuuuur dis-je en faisant les grands yeux, regardant ailleurs, m'asseyant, toujours dans la rigolade évidemment. Je lui en ferais encore sûrement beaucoup, des compliments. Je lui proposais de fracasser mon bras pendant le film, puisqu'elle pourrait pas me faire mal avec ses petits muscles. Aaaah tu avoues que tu es aux petits pots! tu sais c'est bien pour grandir d'accepter ta situation.. plaisantais-je avant de tâter ses petits muscles à travers son pull. WOOOOOW maintenant on se mets à la soupe, hmm dis-je alors en appuyant doucement sur son nez, avec un grand sourire sur le visage. Après ça, je réfléchissais et je pensais au fait qu'elle vive chez ses parents. Elle me répondait que c'était temporaire. heureusement.. A moins qu'il y ait une raison évidemment encore une fois c'est privé mais j'espère pour toi que tu ne vas pas rester chez tes parents toute ta vie.. dis-je alors lui lançant un petit clin d'oeil. Elle n'avait pas tellement répondu à ma question, au final. Je me disais qu'elle avait été trop indiscrète alors je n'insisterais pas. De toute façon, c'est une jeune femme que je connaissais vite fait qui nous coupait en me saluant de manière.. voilà quoi. Je la regardais et je beuguais le temps d'assimiler le truc. Je lui avais lancé un mini sourire forcé entre deux. bon film Claire répondis-je sans réfléchir et je tournais la tête vers Sky qui se mit à rire, comme si elle avait retenu ça un petit moment. Je me mis à sourire - sérieusement cette fois-ci - parce qu'elle avait carrément raison, c'était ridicule. Je la regardais dire tout ça, avec le sourire. Je gardais le silence le temps qu'elle me demande pourquoi je la regardais comme ça. tu serais pas capable de dire un truc comme ça? dis-je alors, amusé alors que la lumière baissait et les bandes annonces commençaient - mais je m'en fichais un peu. toujours aussi sexy, même sans veste fis-je alors dans le même style de la meuf, sur-joué, avant de rire avec Sky. fais gaffe on partage même pot de popcorn.. qu'est-ce qui va bien pouvoir se passer? dis-je jouant avec mes sourcils pour la faire rire, me rapprochant de son siège à elle dans le mien, la lumière s'éteignant vraiment pour le film. Du coup, j'arrêtais de parler. Pendant le film, j'étais à la fois concentré et à la fois je la regardais de temps en temps, du coup je n'y pensais plus. A un moment calme, qui annonçait un moment de peur soudaine, j'allais doucement et discrètement passer ma main pour serrer doucement au niveau de sa hanche en même temps pour lui faire peur à la fois du film et physiquement. Je me mis à rire. pas de couche tu me disais? soufflais-je alors. Je regardais au loin, la Claire en question qui se cachait limite et qui regardait autour d'elle, genre. Je montrais cette dernière du menton, alors que je riais aux larmes en la voyant. tu voulais voir du ridicule? lui soufflais-je dans l'oreille.
Le film finissait, on se levait remettant nos vestes. On va manger un bout? lui proposais-je alors pour prolonger la soirée, rester avec elle un peu, si elle pouvait. Sauf si tu as une oeuvre des couloirs que tu veux que j'emmène chez toi, évidemment. dis-je alors lui tenant la porte de sortie pour la laisser passer devant. Puis de derrière, je restais silencieux pour qu'elle se demande ce qu'il se passait, où j'étais et alors qu'elle se tournait, je me mettais de l'autre côté pour la faire sursauter en serrant encore sa hanche. Quand elle sursautait, je riais, je la prenais dans mes bras et je courais : vite vite y'a la nôôôône hurlais-je en référence au film qu'on venait de voir, je la déposais par terre en bas des escaliers. alors, on fait quoi? tu veux manger où? dis-je alors le sourire aux lèvres, la regardant face à face.

Je ne pouvais m’empêcher de rire de cette jeune femme qui avait, sans gêne, complimenter mon ami devant tout le monde. Pas qu’elle n’avait pas raison, non non… je ne pouvais clairement pas dire le contraire mais c’était sa manière de dire les choses que je trouvais bien drôle. Je me cachai pas pour en faire le commentaire à mon ami qui s’était préalablement contenté de lui souhaiter un bon film. Ce dernier me regarda sans rien dire, mal à l’aise, je lâchai un petit rire en fronçant les sourcils. « Pourquoi tu me regardes comme ça? » Il me demanda si j’étais capable de dire un truc comme ça. « Ça dépend… mais je suis plutôt du genre à penser beaucoup mais en dire peu. » Un petit clin d’oeil s’ajouta puis, les lumières du cinéma se tamisèrent pour que les bandes annonces ne commencent. Ça n'empêcha pas  Chad toutefois de passer un commentaire, dans le même genre que la jeune femme plutôt à mon sujet. J’étouffai un rire en lui lançant un popcorn. « Bon film Chad. » répondis-je à mon tour, comme pour imiter la réponse qu’il lui avait donné, ce qui nous fit rire une fois de plus.

Je tournai la tête vers le jeune homme qui parla de partage de popcorn en jouant des sourcils. « Oh mon pauvre… tu pensais vraiment qu’on allait partager? » Il se rapprocha mais le début des bandes annonces le fit arrêter. Je ne su donc jamais ce qu’il voulait faire. Je tournai la tête vers l’écran, j’adorais ce moment où on découvrait des nouveaux films. Puis, ce fut le temps de la projection principale. Tout au long du film, je me disais que je devais pas avoir l’air d’une grosse poule mouillée et ne pas crier trop fort… ni même d’avoir de trop grande réaction. J’avais beaucoup d'orgueil pour lui donner raison. Je ne pu toutefois pas cacher le petit saut que je fis en sentant sa main se poser sous ma hanche en plein dans un moment stressant. « N’importe quoi. » répondis-je en roulant des yeux. « Je suis chatouilleuse, c’est tout. » Mais monsieur gardait sa main contre ma hanche… c’était, déstabilisant et plaisant à la fois. Ce dernier me montra du menton la chère Claire qui se cachait le visage comme si elle était sur le point de mourir de peur. « La pauvre, tu crois qu’elle va finir par mourir du coeur? » Parce que limite, elle avait l’air de plus aller du tout. Mais bon, c’était assez drôle.

Le film se termina, je l’avais trouvé assez bon… mais assez stressant et épeurant aussi. Ça ne se terminait pas super bien non plus… de quoi laisser la possibilité à notre subconscient de nous faire passer une nuit éprouvante. J’osais espérer faire de beaux rêves néanmoins. « Oh ouais, j’ai beau avoir mangé du popcorn, je meurs de faim! » J’étais petite, mais je mangeais comme un homme. « Moi? Peur? Non! Je suis une vraie courageuse! Pfff Y’a rien à mon épreuve. » Et pourtant, ce dernier me prit dans ses bras sans que je m’en doute. Je lâchai un cri de surprise en me laissant transporter dans les escaliers. Il arrivait à me soulever aussi facilement avec son bras handicapé? Je ne pouvais qu’avoir peur qu’il se blesse. « Fait gaffe à ton bras champion! » dis-je avant qu’il ne me dépose au sol. « Pizzzzzzzaaaaaa » dis-je en jouant des sourcils. Je n’avais pas hésité une seule seconde et s’il proposait, je me disais que ça lui dérangeait pas de manger n’importe quoi non? On se dirigea tranquillement vers sa voiture, du moins… moi parce que mon ami décida de se mettre à courir pour embarquer rapidement dans sa voiture. Je compris bie rapidement son petit jeu lorsque je tentai d’entrer à mon tour et que je constatai que la portière était verrouillée. « CHAD. OUVRE. CHAAAAD. » Je cognai dans la petite vitre. J’étais pas de nature peureuse mais il faisait noir et le stationnement était assez vide disons-le. Je regardai mon ami qui riait toujours, et puis, j’entendis les portes se déverrouiller. J’entrai donc rapidement avant qu’il ne change d’avis de nouveau. « T’es qu’un gamin. » dis-je pendant que mon rire se joingnait au sien alors que je le tapais sur sa cuisse. On démarra, direction la pizzeria pour mon plus grand bonheur. Quelques minutes à peine plus tard, nous y étions. « Tu veux qu’on mange ici ou tu me fais enfin le bonheur de me présenter ton grand pote Jack? » Son chien était trop mignon et il m’envoyait souvent des photos de lui. Ayant moi-même mon chien, je craquais facilement pour ces petites bêtes.

On rigolait vraiment, tous les deux. Je n'en loupais pas une, et elle non plus à vrai dire. On entrait dans un jeu sans fin. Je ne faisais que ça, de l'embêter, de la chercher, par tous les moyens. C'était d'abord par la blague avec le popcorn puis je l'embêtais à lui faire peur pendant le film. Elle inventait des excuses, évidemment. Elle me disait qu'elle avait bougé parce qu'elle était chatouilleuse ou que sais-je encore. Je restais comme ça malgré tout, parce que j'étais bien et qu'elle n'avait pas l'air d'y trouver un inconvénient. Je me laissais totalement aller avec Sky. Je ne pensais à rien, je ne réfléchissais pas à vrai dire. Je rebondissais sur chaque évènement, chaque possibilité. Je reparlais de Claire un instant. Elle était mesquin,e d'ailleurs, à son propos. Cela m'amusait. C'est vrai qu'elle n'était pas super intelligente, cette Claire. On en riait. En fait on riait beaucoup, pour un film d'horreur.

Il fallait bien qu'il se finisse à un moment ou à un autre. Du coup, à peine étions-nous sortis que je lui proposais de manger quelque chose - je me doutais que les pop corn n'auraient pas suffit. Encore une fois, je le faisais sans me poser de questions, sans me demander si elle mettrait des bâtons dans les roues de la soirée. Même si elle refusait, je savais qu'elle le ferait correctement.. En fait je ne saurais pas expliquer ça là tout de suite. Elle me disait qu'elle n'avait rien qui puisse lui faire peur, finalement, après ce film. Je levais le sourcil et la prenait dans mes bras pour courir dans les escaliers. Certes mon bras était en attelle mais, déjà il était maintenu, et Sky n'était pas bien lourde. oh ça va tu fais le poids d'une plume. lui dis-je alors qu'elle me mettait en garde. Je la reposais sur ses pieds alors que sortit son cri du coeur : elle voulait une pizza. Je fis les gros yeux genre choqué. Okok on y va sérieux toi et ton estomac vous me faites peur par contre dis-je en plaisantant allant vers le parking. Là, gros bébé que je suis je me mettais à courir, entrer dans la voiture, fermer de l'intérieur les portes. Là, d'un coup, elle avait peur. Je finissais évidemment par lui ouvrir et elle entrait super rapidement, de peur que je ne recommence j'imagine. Je riais aux éclats, je n'en pouvais plus. Alors là si c'était pas de la peur explique moi. réussis-je à dire entre quelques esclaffements. Elle m'insultait mais elle riait alors, je continuais moi-même à rire. Elle me tapait même la cuisse. OKOK ON VA CHERCHER TA PIZZA feignis-je d'avoir peur, mettant le turbo. Nous étions à la pizzeria et on commandait quand elle me demandait si on irait pas chez moi pour qu'elle rencontre Jack. Je levais un sourcil. Je regardais ensuite normalement le vendeur pour lui annoncer que c'était à emporter. Je reprenais le même regard vers Sky. Ah donc c'est ça le but de tout ça? Tu veux juste rencontrer Jack? Je suis qu'un pion dans ta fanatitude.. Pff.. Bon je comprends, tu as de la chance, allons le voir. On va le sortir, ça lui fera plaisir. dis-je alors en prenant le sac à emporter, souriant à Sky et nous retournions à la voiture : direction mon studio.

Alors par contre il dit pas bonjour Jack il.. enfin il va te sauter dessus, en somme. Et il te lâche pas tant qu'il ne t'as pas fait une léchouille à la joue droite. Oui je l'ai peut-être un peu trop bien dressé.. dis-je jouant avec mes yeux avant d'ouvrir la porte de mon studio et que Jack n'apparaisse. Il me regardait, prêt à me sauter dessus mais vite son attention se porta vers Sky. Après l'avoir humé à deux mètres dans l'air il s'approchait vivement pour comme je l'avais prédis sauter, ses pattes contre elle et réclamait de la lécher. Je levais les épaules comme pour m'excuser, posant les pizzas sur la table, la laissant lui dire bonjour. Après ça, le toutou me sauta sur le dos. mais t'es malade! dis-je lui attrapant les pattes et acceptant sa lèche quotidienne. tu veux boire quoi? proposais-je ensuite à Sky alors qu'elle regardait autour d'elle. J'avais un appartement pas mal.. neutre à vrai dire. Il était très propre, parce que je suis du genre maniaque, sorti d'un magazine peut-être.. Avec un jouet de Jack dans le coin, son coin dodo, une ou deux photos de ma soeur et une ou deux de Khloé, en somme. Le seul petit désordre était sur mon bureau dans le salon où gisait des tas de feuilles griffonnées de dessins ou de textes. fais comme chez toi lui dis-je alors poliment. Je la servais à boire et Jack vint la tester en s'asseyant près d'elle, son regard de pitié à l'odeur de la pizza que je servais à cette dernière. tu as envie de lui donner hein? C'est un malin, et un séducteur, fais gaffe. la prévenais-je en riant un peu, me servant à mon tour, j'allumais de la musique. Réflexe, car je n'aimais pas allumer la télé en mangeant surtout quand je suis avec quelqu'un, ça coupe la conversation. Là, j'avais opté pour de la musique pop des derniers mois, calme et efficace. si tu veux mettre ta musique dis moi, c'est connecté sur mon téléphone. proposais-je alors piquant un bout de la pizza qu'elle avait choisi sans lui demander, encore une fois dans le but de la provoquer - gentillement - évidemment. Je lui fis un regard qui voulait dire "je fais ce que je veux" avec un petit sourire coquin. Oh mince j'avais oublié que tu étais une violente dis-je ensuite prenant soudain un regard très inquiet. m'attaque pas je te donnerais de la glace après! dis-je alors en self-défense.

Quelques minutes plus tard, je regardais Jack, qui restait là assis près de nous à nous regarder, suppliant. Je me levais, ma pizza finie. je lui donnais une friandise du placard et prenais sa laisse, alors que Sky avait fini. je me lavais les mains au passage. on le sort? il va nous embêter toute la soirée si on le fait pas de toute façon dis-je en levant les yeux au ciel, tendant la veste de Sky à cette dernière en souriant. Nous sortions tranquillement avec le chien libéré, j'avais la laisse dans la poche au cas où mais en général, je ne m'en servais pas. La nuit était très agréable. Douce, le ciel dégagé. Au bout de quelques rues, je sentais que Sky ralentissait.. faiblissait même à vrai dire. Je fronçais les sourcils, tournant la tête vers elle. ça va pas? demandais-je posant automatiquement ma main sur son bras, comme pour la maintenir au cas où, car j'avais vraiment l'impression qu'elle allait tomber. Jack revint au pied, sentant aussi que quelque chose n'allait pas. viens assieds toi. lui dis-je en l'aidant à aller vers le banc le plus proche. Je ne m'asseyais pas à côté d'elle non je me mis face à elle, une main sur son bras l'autre contre sa joue, baissée. on va rentrer, t'inquiètes pas. dis-je alors me redressant pour me mettre près d'elle, la prendre contre moi pour caresser son dos pour la relaxer. reste calme, tout va bien dis-je alors que Jack attendait évidemment tranquillement à nos pieds. J'attendais un peu en silence avant de mettre ma veste autour de ses épaules et d'enrouler son bras autour de mon cou pour la porter. Là, je fis le chemin inverse vers la maison. Jack m'aidait à ouvrir la porte de ses pattes pour que j'aille la déposer assise sur le canapé. ça c'est parce que tu n'as pas eu ta glace.. je savais. plaisantais-je alors sentant qu'elle avait besoin un peu d'espace je caressais sa joue et m'éloignais dans la cuisine. Je lui ramenais d'abord un verre d'eau avant d'ouvrir la porte fenêtre du balcon et d'apporter les deux bols de glace. Je la regardais, toujours aussi inquiet. ça a l'air d'aller mieux, c'est mieux à voir. dis-je alors un petit sourire aux lèvres. je savais que la glace ce serait magique.. dis-je ne me doutant pas qu'elle aurait pris un médicament discrètement pendant que j'étais en cuisine. Je voulais changer de sujet. Bon. je t'ai promis ces dessins alors.. j'y crois pas que je vais faire ça dis-je allant vers mon bureau et amenant simplement des croquis de divers regards que j'avais pu faire. voilà. je suis ouvert à toutes critiques. dis-je alors avec le sourire.

Le cinéma avait été bien et maintenant, c’était le temps de s’en mettre plein la bouche et je voulais bien que ça soit d’une pizza. Après avoir fait le gamin, Chad me laissa enfin la satisfaction d’asseoir mes petites fesses à ses côtés pour quitter le stationnement et se rendre vers la pizzeria. Tout ça, pour mon plus grand bonheur. Toutefois, en voyant qu’il y avait beaucoup de gens sur place, je proposai au jeune homme s’il préférait qu’on s’empiffre en privé, mentionnant également son très joli Jack au passage comme argument de taille. Sa réaction me fit bien rire, bien entendu. « Ouf, je suis bien contente que tu les prenne pas si mal au final. J’avais un peu peur de te l'avouer mais au final, j’aurais dû le faire bien avant… » dis-je avec sarcasme. Voir que je trainais avec lui que dans le but de voir son chien. Je les aimais bien les toutous mais j’adorais beaucoup plus la présence de mon ami. Au final, ce dernier avait accepté qu’on se sauve d’ici pour aller manger ailleurs, youpi!

Nous arrivâmes bien rapidement à son appartement, très joli de l’extérieur, j’étais bien curieuse d’en voir l’intérieur. J’avais toujours eu cette petite passion pour la décoration et je trouvais que l’intérieur d’un chez-soi en dévoilait beaucoup chez quelqu’un. « Il m’a l’air fort sympathique dis-donc! » Je trouvais ça mignon un homme et son chien! Je suivis donc Chad à l’intérieur et comme mentionné, Jack montra le bout de son museau fort rapidement ce qui m’arracha un sourire. « Mais comme tu es beau toooooiiii. Comme ton maître! » dis-je en prenant une petite voix pour le flatter sur le dessus de sa tête pendant que ses pattes étaient posées contre mes cuisses. Eh oui, je l'avais dit mais... ça... Chad ne l'avait pas entendu. Ça allait être un secret de la bête et moi. Il était chaleureux le petit d'ailleurs et je le trouvais encore plus beau que sur les photos que son maître m’avait envoyé part snapchat à quelques reprises. Après un petit moment d’affection avec son ami poilu, Chad me demanda si je voulais quelque chose à boire. « Un simple verre d’eau, s’il te plaît. » Je commençais à avoir un petit mal au crâne donc je me disais que ça allait aider un peu à faire passer le tout. Je souris à mon ami qui me proposa de faire comme chez moi pendant qu’il s’occupait de nous servir à boire à nous… et à Jack aussi hein! Il fallait pas l’oublier le charmant bonhomme! « Mhm, t’es certain que tu veux que je fasse comme chez moi? C’est à tes risques et périls! » dis-je à la blague en avançant simplement vers le bureau près de moi pour jeter un coup d’oeil à des dessins qui s'avèraient fort magnifiques. J’étais assez satisfaite car j’avais su dès la première rencontre qu’il avait beaucoup de talent et là, c’était confirmé. « J’aime bien ça ici, t’as l’air bien installé, tu vis ici depuis longtemps? » C’était simple, mais c’était chaleureux.

Je décidai m'asseoir sur une chaise question de me préparer à manger. L’odeur me donnait l’eau à la bouche et c’était le cas aussi du chien qui nous tournait bien autour avec ses grands yeux suppliants. « Non mais il est sadique ce chien! Il sait comment nous prendre par les sentiments, c’est dingue! » Surtout pour une personne aussi sensible au charme des animaux comme moi! Gosh! J’avais juste envie de lui déposer discrètement une pointe de pizza par terre pour combler son petit coeur de joie. « Non ça va, j’aime bien ça! » répondis-je concernant la musique dans la pièce tout en commençant à couper une pointe, une pointe qu’on me vola à peine avais-je eu la temps de poser mon couteau. Je regardai donc mon ami, les yeux plissé, la bouche entrouverte comme s’il venait de me faire le coup le plus vache du monde entier. « Non, t’as pas osé!!!!!! » Et bien oui, et il riait en plus! Oh qu’il ne savait pas encore que la nourriture était un sujet sensible me concernant? Oh la la! Bon, je rigolais… mais n’empêche, j’aimais bien entrer dans le jeu car c’était assez drôle. « Mhm, je compte sur toi pour te rattraper comme un champion. Sache que je pardonne, mais que je n’oublie pas! » dis-je en prenant un petit air insulté avant de me couper une autre pointe QUE JE MANGEAI CETTE FOIS!

À la fin du repas, j’acceptai une petite balade question de faire plaisir à Jack mais également pour dégourdir nos jambes à nous aussi. La température était idéale à une promenade, le ciel était dégagé. on pouvait même bien y voir les étoiles. Et pourtant, même si l’air frais me fit du bien, j’avais toujours ce mal à la tête qui me faisait bien souffrir. En fait, je me sentais faiblir à vu d’oeil et même si je tentais d’avoir l’air le plus normale possible, mon pas devait avoir diminué car j’avais attiré l'attention de Chad à ce sujet. « Je… hum, pas vraiment… » Non, pas maintenant!!! Je ne comprenais pas ce qui se passait. En fait, si, je le savais… j’avais beau vouloir constamment faire semblant que tout allait bien, il fallait pas non plus que j’oublie qu’au final, j’étais malade. Et que mon cancer, même si j’avais des journées mieux que d’autres, il était toujours là pour me rappeler que ma vie ne pouvait pas être toute belle, toute rose… même pas dans des moments simples comme ceux-là où j’étais si heureuse de me sentir comme une personne en santé. Mon ami me conduit jusqu’à un banc de parc mais réalisa bien vite que mon état empirait, c’est pourquoi il s’occupa de moi pour me ramener à son appartement. Je me sentais terriblement mal mais je ne pouvais pas lui dire ce qui se passait. En fait, je pouvais, mais j’en avais tellement pas envie car je savais que ça allait tout changer. Je tremblais, j’avais froid et je me tenais tout contre lui afin qu’il me guide jusqu’à son canapé où il m’y déposa doucement. « Je suis désolée, je voulais pas que ça se passe comme ça. » J’étais en train de tout gâcher mais en dépit de tout ça, j’eus un petit sourire lorsqu’il me parla de glace. « Ça doit être ça oui. » Au moins, par son humour je pouvais comprendre qu’au final, il ne m’en voulait peut-être pas.

Ce dernier me laissa un petit moment seule au salon. Du moins, pas totalement car j’avais Jack qui avait posé sa tête contre les coussins du canapé pour me regarder comme s’il était inquiet par mon état. On disait que les chiens étaient bien sensibles aux sentiments des humains et je n’avais pas de mal à le croire. J’avais profité de ce petit moment pour me redresser et attraper mon sac à main pour en sortir un pot de médicament et avaler difficilement les cachets sans eau. Ce fut assez serré niveau temps car quelques secondes à peine plus tard, Chad était de retour avec de l’eau et de la glace. Je me permis quelques bouchées de glace même si au final, je me doutais bien que ce n’était pas la bonne chose à faire. « Ouais, simple petit malaise… je ne comprends pas trop. Je voulais pas t’inquiéter, ça va mieux.  Merci pour tout ça.» Je tentais de le rassurer et j’appuyai tout ça d’un sourire même si au final, j’étais tout à l’envers de l’intérieur. Heureusement, la conversation changea lorsque l’artiste en herbe m’apporter quelques uns de ses dessins question d’avoir mon avis dessus. « Hum, attention, t’es certain que t’es prêt à entendre tout ça? » Je levai les sourcils en prenant un air bien sérieux avant de me mettre à rire. « Ok bon non, je suis pas capable de jouer le jeu. J’ai vu quelques trucs rapidement tout à l’heure quand j’espionnais les lieux du regard, j’dois t’avouer. » commençais-je en passant ma main sur le dessin que j’avais devant moi. « Je les trouve magnifique. Tu as le don de faire sortir le plus beaux de ce qu’il y a de plus commun. Tu sais, il y a de grands artistes qui ne sont même pas capable d’aussi bien représenter un regard comme toi tu le fais, je suis vraiment impressionnée. Après tout c’est tellement difficile de non seulement bien dessiner le tout mais de pouvoir également démonter l’émotion à travers l’oeil, de regarder le dessin et de pouvoir y cerner un vécu, Je peux lire dans le regard beaucoup plus que de simples marques de crayon. Ça cache une histoire. » C’était inspirant tout ça et je serais bien intéressée à voir ce qu’il serait capable de faire avec un visage au complet. J’avais tourné la tête vers lui, le regardant justement droit dans les yeux un bref instant, me perdant un peu à travers son regard océan. C’était spécial. L’espace d’un moment, je cru voir le visage de Chad s’approcher doucement vers le mien. Mon coeur ratta un battement, mon estomac se vira d'un coup puis, je me levai d'un bond. « Je dois aller à la toilette. » déclarais-je aussitôt en regardant autour de moi. Le jeune homme eut à peine le temps de me pointer la direction que je m’y dirigeai bien rapidement en verrouillant la porte derrière moi. J’ouvris au passage l’eau du robinet puis je me penchai vers la toilette pour vomir. Ça avait été de justesse et j’osais espérer que le bruit de l’eau qui tombait assez fortement enterrait le bruit de mes vomissements. Je compris à ce moment là que la soirée était terminée pour moi. Je chassai, me rinçai la bouche en me regardant un moment dans le miroir, l’air découragé avant de fouiller un peu dans ses trucs question d’en sortir un bouteille de rince bouche pour me gargariser et éventuellement retourner au salon. « Hum, je crois qu’il vaudrait mieux pour moi que je quitte. La soirée avance et … je voudrais pas m’imposer plus longtemps tu sais… » J’étais un peu mal à l’aise mais il pouvait bien voir aussi que ce n’était pas de sa faute, c’était moi qui n’était pas dans mon état.

J'étais très inquiet de la voir dans cet état. Nous passions une très bonne soirée, enfin pour ma part en tout cas. Le cinéma, puis cette petite pizza party à l'appartement. J'étais bien et je ne mesurais plus grand chose. D'habitude, je suis plutôt du genre à penser à ci à ça et à faire du coup, tout de travers à trop réfléchir. Là, je me laissais aller à mes actes sans trop chercher plus loin. Mais là, alors qu'elle avait du mal à aller jusque ce banc pour s'asseoir, tout me revint à l'esprit. Je m'inquiétais et je me posais des tas de questions. Que devais-je faire? Est-ce que je faisais bien? Cela me torturait mais j'essayais tant bien que mal de chasser ces questions pour faire ce qui me semblait naturel. J'attendais alors dans le silence qu'elle se sente mieux, car c'était tout ce qui m'importait et je l'aidais à revenir à l'appartement, jusque dans le canapé. Je ne lui en voulais pas du tout - au contraire. Je voulais être là pour elle à présent, je voulais m'assurer qu'elle aille bien. Je n'étais pas médecin je n'allais pas deviner le pourquoi du comment faire un sort et qu'elle aille mieux - même si j'aurais voulu que ça se passe ainsi. Elle tremblait, s'excusait. Je posais un plaid sur ses épaules. ne t'excuse pas, tu n'y peux rien lui soufflais-je alors l'embrassant tendrement sur le front. Je la laissais seule pour aller chercher de l'eau et de la glace, histoire de la réconforter. Je ne savais pas trop quoi faire en fait. Elle me dit ne pas avoir voulu m'inquiéter et je fis une petite moue. Évidemment que je m'étais inquiété, je n'allais pas dire le contraire. de rien, j'essaie de faire au mieux avouais-je malgré moi, d'une petite voix, vite je bougeais et enchainais priant qu'elle n'ait pas entendu ça.

J'allais chercher un de mes dessins pour lui montrer et avoir son avis. Je n'avais montré ça à personne - sauf à Khloé qui était allé le voler dans mon bureau évidemment. Mais avec Sky on s'était rencontré sur ce thème là et je lui faisais une confiance aveugle là dessus. D'abord, elle plaisantait et je ris de bon coeur. Son sourire était tellement contagieux et réchauffant que de toute façon je n'étais pas capable de ne pas y répondre. oui allez, dis moi ce que tu en penses la pressais-je alors m'asseyant près d'elle. Elle m'avouait qu'elle avait jeter un coup d'oeil de loin quand elle était entrée. Aaah la curieuse dis-je alors comme si je l'avais prise la main dans le sac. Je souriais, amusé. Puis mon sourire se transformait en sourire sincère quand elle me disait ce qu'elle pensait de ce que je dessinais. Elle trouvait que je faisais ressortir l'histoire et l'âme des regards, ça me faisait plaisir parce que c'est exactement ce sur quoi je travaillais. Elle me comparait même à d'autres artistes, ce qui me tiqua un peu. Je ne compte pas publier tout ça.. ce sont.. enfin c'est ce qu'il y a là dedans tu sais et ce sont des représentations de personnes qui me sont proches et chères. C'est trop.. intime quoi en fait pour que j'en gagne de l'argent, je ne trouverais pas ça digne. lui dis-je alors. Puis nos regards se croisèrent. J'adorais son visage, ce n'était pas une nouveauté. Mais là, notre échange était différent.. Il me faisait quelque chose. Je n'avais pas l'impression de m'être approché d'elle et pourtant je l'avais fais doucement avant qu'elle ne se recule pour aller aux toilettes. je lui montrais la direction sans trop prendre conscience que je le faisais, la regardant s'éloigner. J'étais dans un état étrange, là. Comme si on m'avait sorti d'un rêve ou une connerie du genre, comme si je ne savais plus où j'étais. Je fronçais les sourcils et je me frottais les yeux. j'entendais l'eau couler à flots dans la salle de bain, ça m'interpella. Je me levais alors doucement alors que Jake émettait des petits pleurs. chhhht lui soufflais-je. Si lui le sentait aussi, je n'étais pas fou. Elle n'allait pas bien du tout. J'étais près de la porte de la salle de bain quand elle en sortait. Elle me disait qu'il fallait qu'elle s'en aille qu'elle ne voulait pas déranger plus longtemps. Mais je voyais très bien que ce n'était pas vraiment pour ça, je n'étais pas naïf non plus et elle ne semblait pas à l'aise du tout - ce qui me déplaisait fortement.

Pendant les trois secondes qui suivirent sa phrase, beaucoup de propositions se firent dans mon esprit. Est-ce que je dois lui demander ce qui ne va pas? Non. Elle me le dirait, si elle voulait me le dire. Hors, elle avait prétexté autre chose pour s'en aller. Pourtant, j'avais horriblement envie - ou besoin - de savoir ce qui n'allait pas. J'avais l'impression d'être inutile, que dans un sens elle n'avait pas l'impression de pouvoir compter sur moi. C'était très étrange comme réaction, je n'aimais pas ce sentiment. J'allais donc me faire une autre proposition, que j'allais prendre cette fois, laissant l'autre de côté. Je ne pouvais par contre pas cacher mon désarroi dans la suite de mon attitude. Je regardais un peu par terre, déçu et sans armes. très bien, ça t'embête si je te raccompagne? histoire d'être sûr que, enfin que tu ailles bien jusque chez toi. dis-je alors, ayant maintenant l'impression d'être bête à avoir cette inquiétude là, comme si elle était illégitime pour elle alors que complètement logique et naturelle pour moi. Je la regardais, attendant son approbation. J'avais maintenant l'impression que tout ce que je faisais était de travers, de trop, malvenu. Manque de confiance en soi de mes deux. Je m'injuriais dans ma tête. Je prenais mes clefs, ma veste, je lui tendais la sienne avant de froncer les yeux en la regardant. Elle avait vraiment le teint blanc et avait l'air de mourir de froid. Attends dis-je allant dans ma chambre très rapidement prendre un pull qui était sur une chaise et je lui apportais avant qu'elle ne mette sa veste. Tiens pour la route, tu m'as l'air glacée. lui dis-je alors. Encore une fois, j'avais agi sans réfléchir, par instinct. Mais maintenant qu'elle le prenait, je me reposais des questions. N'ai-je pas l'air complètement con là maintenant tout de suite? Aucune idée et ça me torturait. J'enfilais ma veste machinalement et ouvrit la porte. Jake vint pour dire au revoir à Sky d'un coup de museau. Lui aussi se posait des questions, on aurait dit, et il était aussi inquiet que moi. Je fis un sourire forcé avant de la laisser passer, de caresser mon chien une dernière fois et de fermer la porte devant lui. Je lui ouvrais la portière passager avant de m'installer moi-même, je laissais la radio s'allumer sur la dernière chanson, même si je n'étais plus du tout dans le même état quand quand nous l'avions quitté. Je regardais la route, ou plutôt dans le vide, connaissant la route pour aller chez elle. Je gardais le silence, sans trop savoir quoi dire. J'avais l'impression de tout gâcher - et c'est sûrement ce que je faisais d'ailleurs - mais j'étais complètement désarmé. Je me garais devant chez elle et je sortais quand même au cas où elle aurait encore du mal à prendre la marche, car je voyais sur son visage encore une fois que ça n'allait pas du tout. N'hésite pas si ça ne va pas et.. enfin si tu veux.. sortir te changer les idées quoi. je suis là. dis-je sans savoir vraiment si j'avais les bons mots - je me sentais en somme vraiment stupide. Nous nous faisions face et j'allais quand même déposer un baiser sur sa joue, comme au revoir. bonne nuit. lui dis-je alors, son visage m'arracha quand même un sourire car c'est ce qu'elle m'inspirait malgré tout. prends soin de toi ajoutais-je caressant son bras à travers sa veste et je la laissais entrer chez elle, ne retournant dans ma voiture que quand la porte d'entrée s'était refermée sur elle. Je démarrais.