Règle de base : pour vivre, il faut de l'argent. Et je ne veux pas éternellement vivre sur le dos de mes parents qui m'envoient de l'argent chaque mois. Depuis que je suis partie de la maison, j'ai eut l'occasion de faire quelques petits boulots.. Mais c'est la première fois que je vais faire une telle chose. Du baby-sitting. Je suis une femme.. On pourrait croire que j'ai un certain dons avec les enfants mais les rares fois où j'ai pu en approcher.. Ce n'était pas la joie. J'ai donc une peur bleu à l'idée de garder les enfants de cet homme. Colton Machin chose.. Je ne me souviens pas très bien. Si j'ai bien compris il en a quatre.. Et lorsque j'ai entendu ce numéro la première fois au téléphone.. J'ai bien été bloquée une minute. Quatre ? Non mais comment on peut déjà se dire dans une vie qu'avoir quatre enfants c'est une bonne idée ? Je ne sais pas si j'en veux déjà un donc imaginer un père célibataire avec quatre marmots c'est assez énorme pour moi.. Enfin célibataire c'Est-ce qu'il me semble sinon pourquoi avoir besoin d'une gardienne... hein ?

Je me rend à l'adresse afin de faire un essai avec les enfants. Leur père sera donc présent et si j'ai bien compris il va s'agir d'une sorte d'entretien et d'une "mise en situation" il va donc me laisser gérer les enfants sans intervenir ou peu.. Ça va pas faire légèrement bizarre ? Genre le père présent qui regarde la nana s'occuper de ses enfants. On dirait un mauvais plan mais j'ai besoin de cet argent. Ce que m'envoie mes parents est tout juste suffisant pour subvenir à mes besoins et j'ai envie de sortir et de voir du monde. Si je ne connais personne je vais devenir folle. Je veux vraiment m'installer ici et prendre mes marques pour commencer une nouvelle vie. Je ne sais pas où je vais, qui je suis et ce que je dois faire de ma vie. Je me cherche encore en sommes et il n'est pas toujours facile de s'y retrouver lorsqu'on voyage sans cesse. Apprenant que Colin vit ici, c'est pour cela que j'ai posé mes valises. Maintenant je dois faire des choix d'adultes.. Donc me voici devant cette porte.

Je regarde l'encadrement de la porte nerveusement. Je tiens la lanière de mon sac fermement avec mes deux mains et ma bouche est sèche. Je suis nerveuse... plus par les enfants que par le père et pourtant dieu sait que moi et les hommes ça fait trois mille. J'ai mis mes cheveux en queue de cheval.. Beh oui avec les enfants il parait que c'est mieux.. Je porte un chemisier blanc avec un gilet crème en maille et un jean boyfriend simple avec un revers à la cheville allant avec des tennis de couleur blanche. Je ne suis pas maquiller.. Pour quoi faire ? En général je ne suis pas très coquette même si j'aime prendre soin de moi et même si c'est une sorte d'entretien l'important est que je plaise aux enfants.. Ce qui n'est pas vraiment gagner. D'une main je viens appuyer sur la sonnette et j'attend en prenant une grande inspiration. La porte s'ouvre, mais rien.. Mon regard se baisse sur un petit garçon d'environ 9 ans.. Je me penche un peu et lui sourit :

"Bonjour.. Je m'appelle Alexane. Tu dois être Loïc non ?" Dis-je alors que des bruits de pas se font entendre.

Je me redresse et voit alors le père de l'enfant en question. Je souris, nerveusement. C'est partit. Je fais un signe de main mais tout d'un coup je ne sais absolument plus quoi dire. Je suis en mode bloquer encore une fois.. parfois je me demande si je ne suis pas tout bonnement socialement inapte... en faite les enfants devraient être plus facile que le père. Je suis complètement à la masse.. je lève la main comme une cruche pour lui serrer d'un geste exagérer et clairement pas naturelle témoignant de mon stress.

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C'est la première fois que je fais appel à une personne que je ne connais pas encore pour garder mes enfants. Je n'ai pas le choix de faire appel à cette personne parce que Sky ne peut pas garder des enfants et, de toute manière, elle est juste la mère d'Eliott, mes trois autres enfants n'ont plus rien en commun avec elle. J'aurais pu demander à leurs grands-parents maternels, les parents de Julia, mais ils sont en voyage. Bref, je n'ai pas le choix et je suis quand même craintif puisque mes deux plus vieux ont des problèmes. Loïc a des problèmes de comportement alors que Xavier fait de l'épilepsie. Ce n'est pas toujours évident et parfois je me demande comment est-ce que ça se fait que je ne me suis pas encore tapé un dépression. Je suis peut-être plus fort que je le pense ou peut-être que je suis sur le bord de tout claquer.

Aujourd'hui, une dénommée Alexane doit venir pour voir si elle et mes enfants s'entendent bien. J'espère que tout se passera bien. Probablement que tout ira bien puisque mes enfants sont toujours sages lorsqu'ils ne connaissent pas les gens. Le problème vient plutôt plus tard. J'ai d'ailleurs bien averti Xavier de ne pas passer son temps à la coller parce qu'elle pourrait bien se sentir mal. Bref, la maison est en ordre et nous attendons l'arrivée d'Alexane qui ne devrait pas tarder à se pointer.

On sonne à la porte, ça doit être elle. Loïc se rend à la porte en courant et ouvre la porte. Il regarde la femme devant lui. Il est surpris lorsqu'elle l'appelle par son prénom puisqu'il ne sait pas que son père lui a déjà parlé d'eux. Il la regarde comme si elle était une voyant et ne peut répondre quelque chose que j'arrive enfin à la porte. Je ne veux pas que mes enfants ouvrent la porte et Loïc le sait parfaitement. Je dépose ma main sur sa tête et je le tasse doucement de la porte pour laisser Alexane entrer. Elle est plus jolie que je le pensais.

COLTON : « Bonsoir, entrez. »

Je lui serre la main en souriant et je la laisse entrer chez moi, l'invitant à me suivre au salon.

COLTON : « L'endroit n'a pas été trop difficile à trouver? »

Xavier arrive en courant et s'arrête devant Alexane. Il lui tend la main en souriant.

XAVIER : « Bonsoir Madame. »

Il sourit et dépose un baiser sur sa main. Depuis son plus jeune âge, Xavier a toujours été comme ça et parfois je me demande d'où ça vient. Mon fils est un charmeur, un sacré charmeur et j'espère qu'il ne sera pas comme ça toute sa vie.

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Je ne suis pas ce qu'on appelle une femme très sociable.. Du moins.. Je ne suis pas très bavarde et j'analyse beaucoup. Un vrai génie et malheureusement, les femmes trop intelligente sont souvent seule. Même si je reste une jeune et que je croque la vie à pleine dents, il est assez rare que je sois en contact avec des hommes et surtout que j'ai l'occasion de parler avec l'un d'entre eux aussi familièrement et encore moins dans un cadre comme celui-ci. L'avantage d'avoir un cerveau énorme et une mémoire photographique et auditive c'est que je suis capable de me souvenir de tout et n'importe quoi du moment que je l'ai vu ou entendu. Je sais donc que l'aînée de la famille, celui qui m'a ouvert à des soucis comportementaux.. Je n'ai pas osé poser plus de question à son père au téléphone mais j'aurais l'occasion de le voir bien assez tôt. Quand au second, il fait des crises d'épilepsie ce qui me donne un sacré frisson tout de même. Je passe la porte et avance timidement, regardant autour de moi..

"L'endroit n'a pas été trop difficile a trouver ?" Demanda-t-il alors après avoir serrer ma main.

"Ho nan ça va, j'ai mémoriser le trajet facilement sur google maps.." Réponde-je en entrant dans le salon.

C'est un séjour familiale et je peux deviner sans problème qu'une femme a vécu ici il y a peu de temps. On y sent encore une présence maternelle très forte. Je ne me sens pas à ma place.. En même temps je ne me sens pas à ma place dans beaucoup d'endroit en général. Quand je me tourne alors, entendant des bruits de pas courant vers moi. Je vois un petit garçon d'environ sept ans et je devine qu'il s'agit de Xavier. Il me salut en me tendant la main.. Je fronce les sourcils en souriant et lui offre ma main sans savoir ce qu'il compte en faire. Il me fait alors un baise main et je hausse mes sourcils tant je suis étonné. Je ris un peu en voyant le côté très charmeur du petit garçon. Je m'accroupi alors face à lui pour me mettre à sa hauteur et lui dit alors :

"Et bien quel accueuil ! Tu dois être le grand Xavier ? Un vrai gentleman.." Dis-je simplement.

Je me sens cruche.. Bon ça fait deux. Je prend une grand inspiration et me relève en me tournant vers Colton, le grand est parti s'installer sur le canapé et je replace mon sac sur mon épaule comme si je ne savais pas quoi faire et que rester immobile me rendait ridicule. Je me pince la lèvre avec mes dents en regardant autour de moi. Sur un mur je vois une photo de famille.. Je me demande ce qui a bien pu arriver. Les familles de nos jours.. Tout cela semble si compliquer... je suis bien placée pour le savoir. Je me reconcentre sur mon "patron" et lui dit alors d'une voix un peu hésitante :

"Merci de me donner ma chance.. Je viens d'arriver à Miami et je suis complètement perdue donc.. Enfin merci."

Je perds mes mots. Je sais jamais comment parler aux hommes.. Aux gens même en générale. En plus, je dois être grillé avec mon accent Irlandais. Parfois on me demande de répéter mes phrases car je parle trop vite ou que mon accent n'est pas compréhensible.. J'espère rapidement prendre l'accent américain.. Au moins je me sentirais moins comme une extraterrestre..

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C'est une première pour moi tout ça.. Se poser dans une ville, les enfants, les hommes.. Bon les hommes pas tant que ça mais on ne va pas dire non plus que je suis une experte en la matière. Je suis ce qu'on appelle une sorte de.. Socialement inapte ? Je ne sais pas vraiment comment me comporter avec les gens. Ils sont tous si différent et imprévisible. J'ai du mal à sortir de ma zone de confort mais depuis que j'ai décidé de me poser pour cherche ce que je vais bien pouvoir faire de ma vie.. Et bien je dois bien gagner ma croûte. Le Baby-sitting est entre-autre un bon petit job en attendant de trouver mieux. Mais avec les enfants on peut dire que j'ai clairement zéro expérience, pire qu'avec les hommes donc me retrouver avec tout un troupeaux me fait un peu paniqué. J'ai été accueillit par l'aîné. Puis je rencontre le père et le second petit garçon.. Colton McCarthy est un homme qui semble sympathique avec un charme sans égale et une sympathie naturel qui se dégage de lui qui ne me laisse pas douté de son don pour être un père exemplaire.

Lorsque nous finissons de faire connaissance je finis par le remercier. Ce qu'il me répond me laisse troublé et je sens comme une fragilité que je ne voyais pas encore jusqu'alors. Il se passe quelque chose dans cette famille qui ne doit pas être des plus agréable et je peux alors le lire dans ses yeux. En médecine, j'ai pu apprendre à observer les patients afin de savoir leur ressentis et s'ils allaient réellement bien autant physiquement que mentalement. C'est un talent assez impudique mais il est utile parfois. Mon regard se fige légèrement, regardant ce père dans les yeux d'un air, quelque part, désolée et triste d'apprendre sans le vouloir et sans réellement le savoir ce qu'il se passe dans cette petite famille déjà si attachante. Pour couper court à ce chapitre dramatique, Colton propose alors de faire des gâteaux afin de créer un contact avec les enfants. J'ouvre de grands yeux.. Oh merde je suis une quiche en cuisine. Mais s'il le sait je passerai pour quoi... Je hoche alors la tête avec dans le regard un air paniqué :

"Ouais! Chouette, bonne idée !! Des gâteaux pourquoi pas!!" Je m'exclame alors.

Nous voilà donc rendu dans la cuisine avec les enfants sur des tabourets. Je tiens un fouet électrique dans les mains. Avec l'aide de leur père, ils ont tout mit dans le saladier. Les œufs, le sucre et la farine. Colton fouette dans un saladier à part le chocolat et le beurre tandis que je m'apprête à mélanger avec le batteur les ingrédients précédent. Je le sens mal. Tout d'un coup j'allume le batteur qui se met à marcher à tout allure maximum dans le saladier, envoyant voler la farine et le sucre partout.. Si bien que je me retrouve couvert de farine.. Ainsi que Colton très légèrement. Les enfants, quant à eux on été épargner, à côté de leur père mais sont mort de rire en me voyant couvert de farine ainsi que leur père. Je regarde Colton d'un air confuse et dit alors :

"je.. Désolée.. Je suis nulle pour ces trucs là.."

Les enfants sont mort de rire et me regard d'un air amusé. Je finis par sourire et me met à rire en posant mon doigt sur le nez du plus jeune, lui laissant une trace de farine. J'ai de la farine dans les cheveux, sur mon haut et surtout sur le visage.. Bref je suis dévisagée. La honte..


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