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 Un tableau ne vit que par celui qui le regarde

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(#)Sujet: Un tableau ne vit que par celui qui le regarde  |   Ven 30 Juin - 9:45
Un tableau ne vit que par celui qui le regarde

Melody Marshall

&

Mike Linklewood

Tu te réveilles tout excité. Malheureusement la gueule de bois te ramène vite à la réalité. Tu vas directement prendre une douche bien froide pour essayer de calmer tout ça. Sous le jet d’eau tu fais le programme de ta journée. Ce n’est pas bien compliqué. Tu as rendez-vous assez tôt à la galerie d’art pour ton exposition. Tu as déjà tout organisé la dernière fois que tu les avis, mais tu dois t’assurer que tout soit bien mis en place comme tu l’as souhaité. Sinon, ils vont entendre parler de toi. C’est ta première grosse exposition. Tu tiens à ce qu’elle soit parfaite. Normalement il y aura des critiques d’art aussi. Ça ne te stresse pas vraiment, tu es sûr de toi. Tu as travaillé sur chacun de ses tableaux pour pour qu’ils soient tous parfait. Au bout d’une vingtaine de minutes sous la douche, tu commences enfin à t’inquiéter de l’heure qu’il puisse être. Tu sors vite et vérifie sur ton portable. Heureusement il te reste une bonne heure avant de devoir te rendre à la galerie.

Pour t’habiller, tu choisis une chemise blanche, un nœud-papillon de couleur noire et une veste de costume. Classique, mais efficace. Tu tiens à faire bonne impression. Une fois prêt, devant ton miroir, tu inspire un grand coup et te mets en route.

Pour te détendre, sur la route, tu écoutes de la musique pour te détendre. Avec ta belle voiture de luxe, tu arrives un quart d’heure avant devant la galerie. C’est bien assez pour tout vérifier. Tu entres, dis bonjour tout le monde, serres quelques mains et échanges quelques mots par politesse. Au fond de toi tu n’as envie que d’une seule chose, voir le résultats de plusieurs années de travail. Tu aurais bien voulu que ton père vois ce que tu as fais, mais bien évidemment il est bloqué à l’hôpital. Le travail passera toujours avant tout pour lui. Tu t’es toujours dis que jamais tu ne finirais comme lui, c’est pour ça que tu profites avant tout de la vie et de ce qu’elle a à t’offrir.

Dix heures. Les portes s’ouvrent et déjà les premiers visiteurs arrivent. Tu ne reconnais pas de critiques d’art pour l’instant. Certains de tes amis sont venus te voir. Tu les salut chaleureusement, très content qu’ils soient venus te soutenir. Tu fai le tour de la galerie avec eux, leur expliquant un peu les tableaux et leurs significations, ce qu’ils représente, le contexte dans lequel tu les a peins etc … Ils semblent satisfait et tu les abandonnes quelques instants pour aller -encore- serrer des mains. Certaines grandes personnes de la villes sont venues. Tu sais très bien que c’est plus pour le nom de ta famille que pour tes toiles, mais bon, si ce que tu fais leur plaît, tu auras tout gagné au final.

Tu continues à faire le tour de la galerie en quête d’un éventuel critique. Tu es plutôt curieux et écoute en même temps ce que les gens disent de tes peintures. Les retours sont globalement positifs de ce que tu entends. Tu es vraiment content. Tu souris un instant comme un gosse, puis te rattrape pensant à ton image. Tu repère une fille, qui fixe une de tes toiles, tu te rapproches pour voir ce qu’elle en dit. Elle semble perdue dans ses pensées, peut être est-ce bon signe. Peut-être que la toile lui parle. D’ailleurs si c’est le cas, c’est assez étonnant, parce qu’à toi aussi elle te parle. Tu l’as peinte il y a pas mal de temps déjà, après t’être fais plaqué. Histoire classique, l’artiste au cœur brisé qui fait une œuvre sombre en référence à son état d’esprit. Mais non, ce tableau représente plus la joie que tu as voulu exprimer pour te convaincre toi même qu’il t’attendais des choses bien mieux qu’un pauvre type. C’est une œuvre abstraite, une des seules que tu as faites d’ailleurs. L’abstrait et toi ce n’est pas trop ça, tu as un peu du mal. On y voit des couleurs éclatantes, des tâches, des traits, et le tout, si on s’éloigne un peu et qu’on observe bien, forme le mot « Hope ». Tu adores cette toile.

Quoi qu’il en soit, cette fille est trop proche pour le voir. Ou peut-être l’a-t-elle déjà remarqué et elle voulait se rapprocher pour mieux voir.

« Bonjour. Que pensez-vous de cette toile ? Elle vous plaît ? »

D’habitude, l’avis des gens, tu t’en fichais, mais là, il s’agissait de TON exposition, de TON travail. Donc cette fois ci, tu faisais une exception et son avis était important.
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(#)Sujet: Re: Un tableau ne vit que par celui qui le regarde  |   Dim 2 Juil - 7:49

Un tableau ne vit que par celui qui le regarde


Avec Mike Linklewood
U
ne semaine déjà que j'avais débarqué dans cette fabuleuse ville bordée de soleil. J'avais procrastiné. Au lieu de m'attaquer à ma situation professionnelle plutôt bancale, il fallait avouer que j'avais plutôt privilégié la flânerie et l'abandon jusqu'ici, mais je ne culpabilisais pas. Après tout, me revendiquer artiste prétextait mes envies d'évasions et négligences. Et puis, ce temps m'était nécessaire pour prendre mes marques, découvrir les plus beaux recoins de Miami afin de m'y sentir comme chez moi et l'affronter proprement. Laisser le hasard dicter mes premières rencontres et sentiments, c'était ça le plus important pour commencer. Le reste suivrait. J'y croyais, c'était le principal. Ca n'empêchait que mes rencontres avaient été superficielles jusqu'à présent, et -malgré mon état d'ivresse quasi constant ces deux derniers jours- il me manquait de fidèles alliés pour arpenter les rues joyeusement et écumer les bars. Dylan, mon ami d'enfance resté en Angleterre, me manquait déjà terriblement. Quelqu'un qui n'avait pas peur du second degré et avec qui le rire était constant. J'avais tant envie de rire... Les autres aussi commençaient à me pincer le coeur lorsque j'y songeais, mais ce ne devait être qu'une passade. Le temps de m'adapter pour ne rien regretter. J'étais forte, enthousiaste et pleine d'optimisme. Ca suffisait.

J'avais donc de beaux projets. J'avais eu vent, en me baladant au gré de mes détours au sud de la ville, qu'une exposition se tiendrait ce matin-là d'un jeune prodige très attendu. En réalité, c'était son nom qu'on attendait au tournant. N'étant pas du coin, il m'était totalement étranger en dehors de sa consonance Anglaise qui me titillait, mais moi qui étais plutôt curieuse question créativité, je devais avouer me poser quelques questions. Etait-ce un privilégié qui avait usurpé la place d'un jeune artiste moins bien né d'un ghetto New-Yorkais ? Ou avait-il réellement du talent pour justifier sa présence dans cette vaste pièce immaculée ? Loin de moi l'idée d'avoir un avis critique sur la question, j'avais surtout envie de me perdre dans les songes et rêveries d'un inconnu, ses origines mises à part, en espérant y déceler une âme revigorante. Ressentir à travers autrui était, et avait toujours été, quelque chose qui m'électrisait. L'être humain étant complexe, un Bruce Wayne milliardaire pouvait s'avérer aussi torturé ou enjoué qu'un modeste Peter Parker. Alors les préjugés, non merci. Flâner. Encore flâner. Je flânerai dans cette galerie ce matin, et découvrirai les toiles de Sir Linklewood d'un oeil bienveillant.

Je m'étais habillée simplement, propre sans trop en faire. Je portais une robe blanche et avais relevé quelques mèches de cheveux par deux pinces argentées pour libérer mon regard, en vue d'apprécier les oeuvres qui me seraient donnée de contempler. J'arrivai donc à la galerie vers 10H20. Du monde déambulait déjà, mais ça ne m'intimidait pas. Me fondre dans la masse et m'immiscer incognito dans la vie de chacun m'amusait beaucoup, c'était une façon d'observer d'autres tranches de vie, d'autres univers. Je m'en nourrissais. A première vue, il y avait du choix. Un coup de pinceau visiblement maîtrisé, mais peu de hargne. C'était beau, bien fait, mais il manquait quelque chose la plupart du temps. Puis, je remarquai un jeune homme de bonne stature guider de chics personnages dans leur visite. Certainement l'exposant, pensai-je. Il avait l'air aisé, à la fois fier et comme un gamin de dévoiler l'ampleur de son travail. J'esquissai un sourire amusé en pensant que cet air furtivement enfantin avait dû malencontreusement lui échapper, puis retournai à la découverte de ses bébés. Assurément, ce jeune homme avait du talent, mais une toile retint plus particulièrement mon attention tant elle se différenciait des autres. C'était très curieux. De loin il me semblait lire le mot "Hope", mais en me rapprochant un peu, des détails venaient troubler ce message optimiste. La passion de ces traits et de ces tâches évoquait quelque chose de violent et de faussement réprimé. Je me rapprochai un peu plus en fronçant les sourcils.

- Bonjour. Que pensez-vous de cette toile ? Elle vous plaît ? m'interrompit une voix.

- Beaucoup, dis-je captivée avant de me retourner vers le garçon en réalisant qu'il était justement la star de ces lieux. J'eus l'air surprise puis entrepris de développer un peu plus ma pensée en dévoilant toute mes dents, entre confusion, passion, et critique objective. Il m'avait lancée ! C'est de vous tout ça ? C'est... En fait, je crois que c'est ma préférée. Elle n'est pas comme les autres. J'ai la sensation que celui qui l'a peinte y a mis une part de lui-même et était dans un état émotionnel très particulier, on y trouve de l'espoir, de l'optimisme, comme la promesse de quelque chose de bon, mais paradoxalement il y a une forme de souffrance, de désillusion, quelque chose de factice, de contradictoire qui est bouleversant... Plus on la regarde, plus on en découvre, c'est fascinant ! Comme si l'artiste se dévoilait un peu plus, sans chercher à contenter d'éventuels juges. C'est une oeuvre sincère et déchirante, ça me plait beaucoup oui... Je pourrais rester des heures à la contempler pour essayer de comprendre chaque subtilité savamment étudiée de ce fouillis passionné... Ca vient des tripes. C'est, whaou !

Je réitérai ma question avec mon franc parler, en riant, avant de m'engouffrer davantage dans mes éloges spontanées qui pouvaient être gênantes.

- Donc, c'est de vous tout ça, hein ? C'est drôle que vous n'ayez pas plus de créations dans ce style. L'abstrait ça vous va vachement bien ! On dirait que vous vous y épanouissez totalement, ou du moins que vous en dites énormément sur vous-même. Mais de cette façon vous prenez aussi plus de risques, et vous vous conformez moins j'imagine... Pour celle-ci vous avez eu raison d'oser !

Je me voulais encourageante, et un peu taquine. Sans doute avait-il des priorités liées à sa stature ? Ou peut-être se sentait-il moins confortable dans ce registre ? Qui étais-je pour le savoir... Pourtant, les supports incertains rendaient nos créations plus profondes en nous poussant dans nos retranchements. J'en étais persuadée, et il venait de me le confirmer.


By Melody
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(#)Sujet: Re: Un tableau ne vit que par celui qui le regarde  |   Dim 2 Juil - 13:16
Un tableau ne vit que par celui qui le regarde

Melody Marshall

&

Mike Linklewood

Elle regarde ta toile avec tellement d’attention que tu te sens obligé d’aller lui parler. Tu te demande un instant si ce n’est pas la fameuse critique d’art que tu attends depuis tout à l’heure, mais non, ce n’est pas possible. Elle n’a pas cet air coincé. Elle a l’air beaucoup plus naturelle, beaucoup plus passionnée. C’est sûr que c’est une personne qui est venue ici pour l’art et non pour ton nom. Et dans un sens ça te fait chaud au cœur. Tu as toujours eu envie de te faire connaître grâce à ton talent et non grâce à ton paternel. Lorsque tu lui demandes si cette toiles lui plaît, elle se retourne un peu surprise d’être interrompue dans sa contemplation. Tu ne t’attendais pas à une telle réponse.

« C’est de vous tout ça ? C'est... En fait, je crois que c'est ma préférée. Elle n'est pas comme les autres. J'ai la sensation que celui qui l'a peinte y a mis une part de lui-même et était dans un état émotionnel très particulier, on y trouve de l'espoir, de l'optimisme, comme la promesse de quelque chose de bon, mais paradoxalement il y a une forme de souffrance, de désillusion, quelque chose de factice, de contradictoire qui est bouleversant... Plus on la regarde, plus on en découvre, c'est fascinant ! Comme si l'artiste se dévoilait un peu plus, sans chercher à contenter d'éventuels juges. C'est une œuvre sincère et déchirante, ça me plaît beaucoup oui... Je pourrais rester des heures à la contempler pour essayer de comprendre chaque subtilité savamment étudiée de ce fouillis passionné... Ça vient des tripes. C'est, whaou ! »

Ouah… Tu ne t’attendais pas du tout à ça et tu en était très heureux. Elle avait parfaitement cerné ce tableau et le comprenait. Ça t’a fait chaud au cœur de voir qu’une personne qui aime l’art comme toi est capable d’apprécier tes œuvres. Cette fille et toi allait clairement bien vous entendre.

« Donc, c'est de vous tout ça, hein ? C'est drôle que vous n'ayez pas plus de créations dans ce style. L'abstrait ça vous va vachement bien ! On dirait que vous vous y épanouissez totalement, ou du moins que vous en dites énormément sur vous-même. Mais de cette façon vous prenez aussi plus de risques, et vous vous conformez moins j'imagine... Pour celle-ci vous avez eu raison d'oser ! »

Elle ne s’arrête plus dis donc ! C’est la première personne que tu rencontre à te complimenter sur ton style abstrait. Ça te fait énormément plaisir. Pour dire, tu ne sais pas du tout comment réagir tellement tu es heureux. Tu te contente de rester sur place et de l’écouter. Mais il faudra bien à un moment donné que tu la remercies pour tous ces beaux compliments qu’elle t’a fait. Tu te reprends, et afin de garder une belle image, tu restes calme et prends la parole d’un air assuré.

« Merci beaucoup. C’est effectivement moi qui ai fait toutes les toiles que vous voyez ici. Je suis très heureux que celle-ci vous plaise en particulier. Je ne fais pas beaucoup d’abstrait, car ce style est un des plus difficile pour moi. Représenter une émotion à travers quelque chose qui a priori ne ressemble pas à du réel et une affaire très compliquée. Mais je m’y entraîne petit à petit. Celle-ci est une des première toile que j’ai fais dans ce style. Elle représente beaucoup pour moi. »

Tu t’arrêtes un instant et récupère deux verres sur le plateau qu’une serveuse vous apporte. Quitte à faire une exposition, autant faire les choses en grand n’est-ce pas ? Tu lui offre le second verre et prends une gorgée du tiens avant de reprendre.

« Vous voulez que je vous fasse visiter le reste de l’exposition ou vous avez déjà vu la plupart des toiles ? »

Tu ressens une certaines sympathie envers cette fille. Sûrement parce qu’elle aime bien tes tableaux. Mais aussi parce qu’elle semble ne pas avoir sa langue dans sa poche. Mais aussi, parce qu’elle ne semble rien savoir de toi et de ton nom, ce qui est plutôt cool.
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