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 Revolting children. (lukas)

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(#)Sujet: Revolting children. (lukas)  |   Sam 15 Juil - 0:17
Revolting children.

Lukas
&
Andrea

Cette pièce était devenue comme sa seconde maison, et ce dans le peu de temps qu'il avait passé à Miami depuis son arrivée un mois plus tôt. C'était une pièce assez grande à l'arrière d'un café, et le lieu de rendez-vous de la principale association dont il faisait partie. C'était ici leur QG, là où Andrea passait beaucoup de temps, là où il débâtait et discutait avec les autres membres. Ils prenaient ici leurs décisions, travaillaient en groupe pour préparer diverses manifestations et évènements. Ce soir, tout s'était déroulé comme cela se passait habituellement, avec des situations similaires. Ils avaient discuté des sujets de la semaine en rapport avec l'actualité de la ville et ce qui s'y était passé qui les concernait de près ou de loin. Ils avaient parlementé sur des évènements à venir, des manifestations, entre autres, mais aussi des soirées en tous genres avec lesquelles ils avaient un partenariat. Puis, il y avait aussi ces quelques ados qui s'étaient fait jeter de chez eux par leurs parents après que ceux-ci aient appris que leur enfant n'était pas aussi hétéro qu'ils l'auraient voulu, et là... il fallait se démerder pour trouver où héberger ces ados pour le moment. Andrea avait été aussi concentré que d'habitude, donnant son énergie comme il le fallait, sans retenue, passant d'un sujet fini au suivant sans perdre de temps. Bien sûr, il avait remarqué que Lukas était là. En réalité, il ne s'était pas forcément attendu à le voir ici. Il avait été curieux, mais s'était plutôt préparé à ce que le jeune homme se dégonfle, ou qu'il trouve mieux à faire. Mais il était venu, était resté vers le fond de la pièce, près de la porte, et c'était compréhensible vu qu'il ne connaissait personne. Andrea l'avait vu arriver, mais il ne s'était pas attardé sur lui, puisque sa priorité était l'association et tout le programme de la soirée. Mais une fois que ce fut terminé et qu'ils ouvrirent quelques bouteilles de jus d'orange, il alla trouver Lukas près de la porte, deux gobelets en plastique en mains. Il adressa un sourire en coin à Lukas en arrivant à sa hauteur, lui tendant un des gobelets remplis. « Alors ? T'en as pensé quoi ? » il fit, toujours avec un air un peu joueur. Evidemment qu'il le testait. Ils n'étaient pas du même monde tous les deux, mais il le sentait bien, et il voulait savoir juste à quel point il avait raison, si Lukas était vrai ou s'il allait laisser tomber, si ce n'était qu'une passade. « Prêt à rejoindre la révolution ? » il ajouta avant de porter à ses lèvres le jus d'orange, un petit éclat d'amusement dans son regard.
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Deagan Hartwell
Deagan Hartwell
Natsy Gal

- messages : 1651
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- anniversaire : 31/10/1987
- activité : croupier dans un casino
- double compte : Kathelyn & Lily-Anne & Athénaïs
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(#)Sujet: Re: Revolting children. (lukas)  |   Sam 15 Juil - 19:05
Revolting children.

Lukas
&
Andrea

J’avais besoin de m’investir dans quelque chose. Maintenant que mes problèmes financiers étaient résolus, j’avais du temps libre devant et ce temps libre je voulais le consacrer à une cause utile. Je ne voulais pas que ma vie ne tourne qu’autour de moi, de mon travail, des mes amis et de ma petite amie. Je voulais m’ouvrir au monde, m’ouvrir aux autres, voir plus loin que mon petit bout de nez. Lors de la gaypride de Miami, j’avais rencontré un type du nom d’Andrea. Un fervent militant pour les droits des homosexuels, mais pas que. Il était à fond impliqué dans toutes sortes d’action LGBT, non pas superficielles et festives, mais dans de vraies actions qui menait à quelque chose. Il m’avait donné le lieu de rendez-vous où se tenaient les réunions de son association et m’y avait invité chaleureusement. J’avais un peu hésité avant de m’y rendre, mais finalement je me disais que je n’avais rien à y perdre. Cela me tenait à cœur de m’impliquer dans quelque chose et lutter pour les droits LGBT c’était important. Je ne comprenais à l’heure actuelle comment on pouvait encore maltraiter des gens qui voulaient juste donner de l’amour à d’autres gens … Des gens apparemment pas dans la norme sociétale instaurée.

Discrètement j’avais pris place dans le local où plusieurs autres personnes étaient déjà là, y compris le jeune homme que j’avais rencontré. Je m’étais mis dans un petit coin pour assister de loin à la réunion. Au départ je me tenais droit contre le mur mais plus la réunion s’éternisait, plus je m’affaissais et j’avais décidé de m’assoir sur un coin de table. J’écoutais attentivement. Ce qui se disait m’émouvait. Des adolescents c’étaient retrouvés à la rue, jetés dehors par leurs propres parents. Mais comment pouvaient-ils faire ca à leurs enfants ? La chair de leur chair ? Leur propre sang ! La réunion s’acheva par un petit cocktail tout simple et Andrea s’avança vers moi avec un sourire et des verres à la main.

« C’était fort … » J’hésitai sur le mot à employer tellement il y avait de choses à définir. « … Intéressant. » Complétai-je en me disant que c’est celui qui conviendrais certainement le mieux à la situation. « C’est scandaleux le comportement de ces parents envers leur enfant ! Comment peut-on se regarder dans le miroir après ca, je me le demande bien. »

Je saisis le verre de jus d’orange qu’Andrea me tendais. J’étais en colère contre ces parents que je ne connaissais pas. Le travail de leur association était réellement important. Il fallait que de telles injustices, de telles brimades cessent ! Nous étions quand même au 21e siècle, dans un pays qui se disait libre. C’était incroyable.

« Bien sûr ! » m’exclamai-je avec peut-être un peu trop d’entrain lorsque le jeune homme me demanda si j’étais prêt à faire partie de leur révolution. « Il faut que je signe où et quand ? » Je bu une gorgée de mon verre. « Même si ca ne m’atteint pas directement je trouve ca important de lutter pour le droit d’aimer qui on veut, quand on veut et où on veut ! »

Je souris à Andrea qui semblait être amusé par mon comportement. Je fis rouler doucement mon gobelet dans mes mains. Je ne savais pas comment je pouvais agir mais j’avais soif d’apprendre et d’aider mon prochain.

« Vos réunions se tiennent toujours ici et régulièrement ? De quel type d’aide vous avez besoin pour que votre association fonctionne ? »

Je bu une autre gorgée de mon jus d’orange, une gorgée qui se trouva être plus grosse que je ne pensais et qui terminait mon verre d’une traite. Je souris à nouveau et mon regard balaya ensuite la pièce. Si l’on voulait bien de moi ici, j’étais prêt à prêter main forte.


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(#)Sujet: Re: Revolting children. (lukas)  |   Dim 16 Juil - 22:27
Revolting children.

Lukas
&
Andrea

Ca lui plaisait que Lukas soit venu, et ainsi dès qu'ils eurent fini et que l'heure fut aux choses un peu moins sérieuses, il se servit deux verres de jus pour aller vers le jeune homme et lui tendre un des gobelets, lui demandant ce qu'il en avait pensé. Andrea était curieux, parce que Lukas l'intriguait un peu dans son intérêt pour leur cause. Ils n'étaient pas rares, les gens qui s'y intéressaient avant de vite laisser tomber parce que ça ne les concernait pas directement, parce que ça demandait trop à leurs yeux. Andrea n'étai pas comme d'autres qui auraient perdu de leur temps à papoter et essayer de convaincre les curieux. Au lieu de ça il avait donné un lieu et un horaire et il avait convié Lukas. Si ce dernier venait, c'était déjà un bon début. « C’était fort … Intéressant. » dit-il. « C’est scandaleux le comportement de ces parents envers leur enfant ! Comment peut-on se regarder dans le miroir après ca, je me le demande bien. » ajouta Lukas, et pour le coup, il semblait totalement touché par le sujet. Au final, Andrea ne savait rien, peut-être que lui aussi pour certaines raisons avait eu une vie de famille compliquée. En tous cas, c'était déjà bon signe qu'il réagisse ainsi, surtout sur ce sujet qui parlait beaucoup à Andrea, lui qui avait vécu un enfer à cause de ses parents. Quand il lui demanda s'il était prêt pour la révolution, Lukas n'hésita pas une seule seconde. Il avait l'air surexcité. « Il faut que je signe où et quand ? Même si ca ne m’atteint pas directement je trouve ca important de lutter pour le droit d’aimer qui on veut, quand on veut et où on veut ! » Andrea ne pouvait s'empêcher de sourire, ça l'amusait tout ça. Il semblait si passionné alors que ça n'avait rien à voir avec lui, on aurait presque dit un gosse. C'était surement le coup de la nouveauté peut-être, parce qu'à force de parler de ça tout le temps, Andrea et les autres qui venaient ici régulièrement n'étaient plus frappés de la même façon. Lukas, c'était comme s'il venait d'apprendre tout ça, comme si c'était une réalité qui s'était seulement ouverte à lui. « Rien à signer, tu viens quand tu peux comme tu peux, mais on aime la régularité et la rigueur » fit-il simplement avec un sourire. Il n'y avait pas d'exigences, parce que Andrea était loin de vouloir jouer au flic, loin de vouloir contrôler les gens. Il y avait évidemment des règles non exprimées qui lui semblaient évidentes. D'être dispo et de bonne volonté, de venir régulièrement, d'être quelqu'un sur qui les autres pouvaient compter. Ce genre de choses. « Vos réunions se tiennent toujours ici et régulièrement ? De quel type d’aide vous avez besoin pour que votre association fonctionne ? » demanda ensuite Lukas, et c'était amusant une fois de plus parce qu'il semblait vraiment vouloir s'impliquer. C'était une bonne nouvelle, et si le sourire d'Andrea disparut un peu, ce n'était pas mauvais signe, au contraire. C'était plutôt parce qu'il sentait que ça pouvait devenir sérieux. Il haussa les épaules et montra un peu d'un coup de tête la pièce dans laquelle ils étaient. « Oui, toujours ici, une fois par semaine. Après, ça nous arrive de nous voir en petit comité chez l'un ou l'autre, quand on a des choses urgentes à faire avec certaines personnes » Andrea n'aimait pas se désigner chef, mais c'était vrai qu'il dirigeait un peu ce petit monde, qui était relié à une association nationale établie dans différentes villes. Il était responsable sur le coin de Miami, disons. « On a besoin de beaucoup de choses différentes. Ca va de simples choses comme distribuer des flyers, à donner son numéro de téléphone pour assurer des permanences. On est disponible 24h sur 24 pour parler si y'a des urgences et tout ça... Besoin d'aide... On reçoit beaucoup d'appels d'ados. » il expliqua dans un premier temps, arce qu'ils faisaient beaucoup de choses et que pour Lukas qui venait d'arriver, c'était sans doute très flou. « Certains d'entre nous proposent de l'hébergement d'urgence, pour des gens qui se retrouveraient à la rue et ont besoin d'un endroit où passer la nuit... Puis, on a les activités militantes. Ecrire pour notre blog, organiser les manifs, ces choses-là » il expliqua encore. « Mais c'est une liste non exhaustive » précisa Andrea avant de boire quelques gorgées de son jus, jusqu'à vider le gobelet. Il alla mettre celui-ci dans la poubelle qui se trouvait à deux mètres d'eux, puis revint avec un petit sourire en coin. « Mais sérieusement, tu serais chaud ? » il demanda à Lukas, pour s'assurer que ça n'avait pas été seulement sous le coup de l'émotion du discours et de tout ce qu'il avait pu apprendre.
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Deagan Hartwell
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(#)Sujet: Re: Revolting children. (lukas)  |   Sam 22 Juil - 9:22
Revolting children.

Lukas
&
Andrea

J’avais fait part à Andrea de mes ressentis concernant cette réunion à laquelle je venais d’assister. J’étais révolté et motivé. Révolté par les comportements de certains et motivé à ce que les choses changent dans notre société dite moderne. Pour montrer à quel point je m’intéressais à leurs activités j’avais demandé la fréquence de leurs réunions et de quel type d’aide leur association avait besoin. Andrea m’avait indiqué que cela se tenait environ une fois par semaine, toujours dans ce même local. Il arrivait parfois que le lieu de réunion soit transféré chez un des membres mais c’était surtout en cas d’urgence. J’hochai la tête pour signifier que j’avais bien compris tous ce qu’il me disait là. Il répondit ensuite à ma question sur l’aide à apporter.

« Je pense que c’est dans mes cordes. Enfin répondre aux appels téléphoniques je ne sais pas si j’en serais capable, il faut sans doute bien savoir rassurer et pouvoir répondre au mieux à la détresse des gens, mais distribuer des flyers ça je peux le faire ! »

J’avais eu un petit boulot qui me consistait à répondre aux attentes de personnes, essentiellement des femmes d’ailleurs, mais ce n’était pas du tout la même chose que ce qu’ils faisaient eux. Il était sans doute plus facile de raconter des histoires de culs que d’écouter un jeune dans un mal-être profond et de lui prodiguer des conseils. L’affect devait rapidement prendre le dessus et il faudrait que je fasse attention à peut-être pas trop m’attacher à ses personnes dans le besoin. Un peu avec les animaux que je traitais à la clinique, non pas que je comparais ses personnes là à des animaux … Andrea ajouta d’autres activités à la liste. Offrir un hébergement temporaire chez soi ou organiser des évènements.

« J’ai un canapé de libre si jamais y a besoin. »

Je n’étais pas sûre qu’Emily soit ravie de retrouver un ado installé dans mon canapé si elle venait chez moi, mais j’étais certaine qu’elle comprendrait que c’était pour une bonne cause que je faisais cela. D’ailleurs il faudrait que je pense à lui en parler, de tout ça, dans ce que je me lançai. Le jeune homme me demanda si j’étais vraiment partant ? Je ne savais pas s’il parlait du faite d’accueillir une personne sur mon canapé ou bien mon implication dans leur association. J’optais pour la deuxième hypothèse et répondit en conséquence.

« Mais oui carrément. Comme je te dis même si je ne suis pas directement impliqué par ce que vivent ces gens, cela me révolte qu’on les traite comme ca juste parce qu’ils veulent donner de l’amour qui n’est pas ‘normal’. » Répondis-je en mimant des guillemets avec les mains autour du mot normal.

Qu’est-ce que la normalité après tout ? Qui dit que ce sont eux les anormaux et nous les normaux ? Juste parce qu’une femme et un homme s’emboite parfaitement pour faire des enfants un amour hétéro serait normal et un amour homo serait contre nature ? C’était n’importe quoi.

« Les réunions, si elles se tiennent toujours à cette heure-là, je pourrais y assiste à chaque fois sauf en cas d’empêchement. J’ai des horaires de boulot réguliers au cabinet vétérinaire et qui ne me font pas finir trop tard. »

En parlant boulot, je me rendais compte que je ne connaissais pratiquement rien d’Andrea mis à part son implication sérieuse dans son association. Je décidai donc de lui poser une question qui pourrait m’en faire apprendre d’avantage sur lui.

« Tu fais quoi en dehors de l’association dans la vie toi ? »

J’espérais ne pas paraitre trop curieux. Si nous étions amenés à nous fréquenter régulièrement il était toujours plus cool de se connaitre. Peut-être avions-nous des points communs en dehors de ce qui allait nous lier prochainement.
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(#)Sujet: Re: Revolting children. (lukas)  |   Mar 25 Juil - 18:42
Revolting children.

Lukas
&
Andrea

« Je pense que c’est dans mes cordes. Enfin répondre aux appels téléphoniques je ne sais pas si j’en serais capable, il faut sans doute bien savoir rassurer et pouvoir répondre au mieux à la détresse des gens, mais distribuer des flyers ça je peux le faire ! » répondit Lukas alors qu'Andrea venait de lui faire une petite liste de choses qui se faisaient au sein de leurs actions. Le jeune homme hochait la tête, parce que oui, Lukas avait vu juste, recevoir ces appels était quelque chose de compliqué et pour être honnête, Andrea ne lui aurait pas confié cette mission, pas pour le moment en tous cas. Malgré tout, Lukas était bien trop extérieur, trop étranger à tout ça. Ce n'était pas d'un mec hétéro à moitié ignorant dont les gens qui appelaient avaient besoin. Il leur fallait quelqu'un qui puisse les rassurer par leurs mots, mais aussi proposer des solutions, quelque chose de concret. Lukas était de toute façon trop débutant pour le moment. « Oui, en général pour les appels, on choisit bien et on prend des gens qui ont l'habitude, qui sont à l'aise et savent quoi dire et faire. C'est compliqué, ces situations. Parfois on a pas de solution, parfois faut annoncer aux gens qu'on va pouvoir faire quelque chose pour eux mais qu'ils doivent tenir encore une semaine... » il lui répondit, avant d'enchainer en parlant de l'hébergement, des gens qui offrent un canapé dans leur appartement par exemple. C'était quelque chose qui voulait dire beaucoup, qui pouvait sauver une vie, c'était un grand geste, et pourtant ça ne demandait pas de qualification particulière. « J’ai un canapé de libre si jamais y a besoin. » répondit Lukas, tout simplement, sans chichis, et ça eut le don de surprendre un peu Andrea et de lui arracher un grand sourire. Ce n'était pas rien, de proposer d'accueillir un inconnu, et ça lui faisait vraiment plaisir de voir que Lukas était si... détendu à ce propos. Du coup, il redemanda quand même si Lukas était sérieux à propos de tout ça. Sa réponse fit vaguement sourire Andrea, parce que pour lui, tout ça était normal, c'était son quotidien depuis des années, il vivait là-dedans, alors évidemment il avait l'impression d'avoir devant lui un gamin qui découvrait le monde. Ca se sentait tellement dans sa façon de parler que tout ça était radicalement étranger à ses habitudes et à son milieu, mais il était rempli de bonnes intentions et Andrea le laissa avoir son petit moment de gloire. « Les réunions, si elles se tiennent toujours à cette heure-là, je pourrais y assiste à chaque fois sauf en cas d’empêchement. J’ai des horaires de boulot réguliers au cabinet vétérinaire et qui ne me font pas finir trop tard. » Andrea hocha la tête, simplement, signe que l'info était notée. « J'risque de te passer un coup de fil un jour, pour te demander si ton canapé est dispo. C'est pas tous les jours que ça arrive, mais quand on reçoit un appel pour demander un hébergement, c'est souvent en dernière minute » il fit savoir à son interlocuteur, alors qu'il repensait subitement à ce que Lukas avait dit précédemment. Il y avait deux chaises qui traînaient dans le coin, et il les tira pour inviter Lukas à s'asseoir, surtout qu'il avait passé toute la réunion debout. Il s'assit lui aussi, et passa à Lukas un papier et un stylo. « J'vais prendre ton numéro déjà » il lui dit simplement, ne lui laissant pas vraiment le choix. Il l'avait évidemment, mais s'il n'était pas prêt à donner ses coordonnées, c'était peut-être le moment pour lui d'abandonner son idée de donner un coup de main. « Tu fais quoi en dehors de l’association dans la vie toi ? » demanda Lukas. Andrea lui adressa un petit sourire. « J'suis étudiant, à l'université de Miami. J'commence ma 4e année de bachelor à l'automne. Etudes Internationales » il lui répondit simplement, et il n'allait pas lui retourner la question puisque Lukas venait de lui parler de son boulot au cabinet vétérinaire. « S'tu veux savoir, j'préfère donner mon temps libre pour l'assoc' que pour un boulot. J'ai pas besoin d'argent, j'ai eu une belle somme de l'Etat quand ils se sont occupés de mon cas, et j'reçois ce qu'il me faut régulièrement en dédommagement. » il fit, un peu amusé, et surtout arrogant. On lui avait déjà demandé plusieurs fois comment il faisait pour financer ses études, payer son appartement, tout le reste. On avait essayé de le tester sur ce genre de choses, de le provoquer, alors avant que Lukas ne s'y mette, il préférait assurer le coup. « Mes études sont entièrement payées en tous cas, j'ai eu de la chance, contrairement à une majorité de gens » ajouta-t-il, plus simplement. Il n'était pas entré dans les détails de son passé avec Lukas, pas parce qu'il gardait ça secret, mais parce que l'occasion ne s'était pas présentée. S'il voulait en savoir plus, Andrea n'avait rien à cacher, mais il n'allait pas non plus s'étaler sur sa vie. « T'es véto du coup ? » il questionna après un moment.
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Deagan Hartwell
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(#)Sujet: Re: Revolting children. (lukas)  |   Lun 31 Juil - 16:49
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Lukas
&
Andrea

Andrea m’avait expliqué globalement les différentes missions de leur association. Je trouvais leur travail très généreux. Je montrai à Andrea ma motivation en lui disant que je pouvais distribuer les flyers ou même accueillir une personne en détresse chez moi. J’avais envie de m’investir dans quelque chose, ça me tenait à cœur. On pourrait croire que j’avais envie de racheter mes fautes pour quelque chose que j’avais pu faire dans le passé, mais pas du tout. Je l’informai aussi de mon désir de me rendre aux réunions aussi souvent que possible. Normalement, au vu de mon boulot, ce ne serait pas un problème. Mes horaires me permettaient une implication dans l’association assez maximale. Je pris place sur l’une des chaises qu’avait rapprochées le jeune homme de nous. Andrea me confia qu’il pourrait sans doute me passer un coup de fil à propos de mon canapé. « Y a pas de soucis ! » lui dis-je en prenant le papier et le crayon qu’il me tendait. J’y inscrivis mon numéro de portable sur lequel le jeune homme pourrait me joindre en cas de besoin. Je m’intéressai ensuite au jeune homme et à ce qu’il faisait dans la vie. Il ne devait pas faire que travailler pour l’association, ou peut-être que si … Il m’expliqua être étudiant en études internationales. « Ca doit pas être facile mais ca doit être intéressant non ? » commentais-je. Je ne savais pas trop quoi ca consistait. Ce n’était pas du tout ma branche d’études que j’avais pu suivre. Andrea me répondit qu’il préférait passer son temps à l’asso plutôt qu’à l’université. J’esquissai un sourire amusé. En même temps les études n’étaient jamais vraiment une partie de plaisir. Je ne comprenais pas trop ce qu’il voulait dire quand il dit que l’Etat c’était occupé de son cas, mais je ne relevai pas pour ne pas paraitre trop indiscret. En tout cas, ses études étaient financées par l’Etat et il n’avait pas à se soucier de ca. « Tu as de la chance. Moi j’avais dû faire un prêt étudiant pour payer l’école de véto, je peux dire que c’est pas la joie d’avoir la vingtaine et de commencer sa vie avec un crédit à rembourser. » Aujourd’hui je ne devais plus rien à personne mais cela n’avait pas été le cas pendant des années. Heureusement que Chris avait été là pour me filer un coup de main.
 
Andrea me lança sur ma profession. « Plus exactement, assistant-vétérinaire. J’attends que mon patron meurt et me lègue son cabinet ou qu’il parte à la retraite tous simplement pour devenir un vrai véto ! » Je me mis à rire. Je blaguais bien entendu. « Ça fait trois ans que je travaille dans le cabinet où je suis et je me dis qu’un jour si je bosse bien, mon patron me fera peut-être devenir son associé vétérinaire. Sinon je me suis fixé de chercher un vrai un poste de véto dans deux. J’aurais de l’expérience et ce serait plus facile de trouver un poste. » Et oui, il ne fallait pas se leurrer. Quand on était jeune et qu’on débutait sa carrière professionnelle, les poste ne nous tendait pas les bras. J’avais trouvé un bon cabinet où j’aimais faire mon boulot. Même si la paye n’était pas du tout la même que si j’étais vétérinaire, j’étais heureux dans mon travail et cela me convenait pour le moment.
 
Je me levais et pris la bouteille de jus de fruit non loin de nous pour nous reverser un verre. Je me réinstallai sur ma chaise et continua à faire la conversation au jeune homme avec qui j’allais travailler sur mon temps libre, mais qui m’était totalement inconnu. Nous nous étions vus une fois avant aujourd’hui et nous avions surtout échangés autour de son investissement. « Comment t’en es venu à défendre toutes les valeurs que ton association défends ? Me dis pas juste parce que t’es gay, il doit y avoir d’autres raisons non ? Enfin j’espère que c’est non plus trop indiscret comme question. » Je venais de lui dire qu’il était gay, mais peut-être ne l’était-il pas vraiment ? Jamais il ne s’était clairement exprimé sur le sujet, mais pour moi c’était comme une évidence

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(#)Sujet: Re: Revolting children. (lukas)  |   Jeu 3 Aoû - 21:39
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Lukas
&
Andrea

Ils ne se connaissaient pas vraiment, et Andrea fut content de voir que Lukas s'intéressait non seulement à l'association mais aussi à ses membres, comme lui-même, par exemple. C'était bon signe, qu'il pose des questions pour apprendre à connaître ceux avec qui il allait bosser. Il répondit donc sans gêne à sa question concernant ses études. « Ca doit pas être facile mais ca doit être intéressant non ? » il dit. Andrea haussa les épaules, il ne trouvait pas ça particulièrement compliqué, mais peut-être aussi était-ce parce qu'il avait choisi quelque chose qui le passionnait vraiment, dans un domaine qui l'inspirait. Il aurait pu aller en Sciences Politiques, ou un autre cursus de ce genre-là, mais l'ouverture sur l'international lui plaisait vraiment. Il ne savait pas encore ce qu'il allait faire plus tard, surement poursuivre avec un Master, mais ensuite... Pour l'instant, il essayait de profiter. C'était une chance pour lui, de pouvoir faire ça. Une seconde chance dans la vie. « Ouais, c'est vraiment passionnant, et comme je fais rarement autre chose que bosser, j'apprends vite et tout » il fit, avant de se lancer dans quelques explications, au sujet de cette fameuse "seconde chance". Il prenait ses études très au sérieux, surement parce qu'avec son passé, il savait que trop peu de jeunes avaient la possibilité de ne serait-ce qu'espérer faire des études supérieures pour accéder à un métier qui leur plaisait. A Tijuana, jamais il n'aurait pensé qu'il finirait par faire un Bachelor dans une grande université américaine. Même si ses parents n'étaient pas les plus pauvres, sa famille n'était pas non plus riche et était plutôt le symbole de la classe moyenne mexicaine : conservateurs, fermés d'esprit, et ne rêvant pas d'autre chose que d'un métier manuel et à courte formation pour les gamins. Alors oui, clairement, après tout ce qui était arrivé et s'être retrouvé au plus bas, il était reconnaissant d'avoir eu cette bourse, attribuée à la suite de plusieurs procès après sa sortie d'internement. Il avait pu se bâtir une vie, et il ne comptait pas échouer cette fois-ci. « Tu as de la chance. Moi j’avais dû faire un prêt étudiant pour payer l’école de véto, je peux dire que c’est pas la joie d’avoir la vingtaine et de commencer sa vie avec un crédit à rembourser. » lui annonça Lukas, et son cas n'était pas surprenant, puisque de nombreux étudiants étaient dans son genre. Ca fit perdre un peu son sourire à Andrea, parce que ça aussi, c'était quelque chose qui le désolait, le prix ahurissant des études, l'inégalité des chances, tout ça. « Ouais... c'est pour ça que je compte tirer le maximum de mes études » Au final, il savait très bien pourquoi il l'avait eue, cette somme, et c'était juste comparé à ce qu'il avait subi. On lui avait volé presque un an de sa vie. Andrea s'intéressa donc à Lukas, et le questionna sur son métier. « Plus exactement, assistant-vétérinaire. J’attends que mon patron meurt et me lègue son cabinet ou qu’il parte à la retraite tous simplement pour devenir un vrai véto ! Ça fait trois ans que je travaille dans le cabinet où je suis et je me dis qu’un jour si je bosse bien, mon patron me fera peut-être devenir son associé vétérinaire. Sinon je me suis fixé de chercher un vrai un poste de véto dans deux. J’aurais de l’expérience et ce serait plus facile de trouver un poste. » Andrea hocha la tête, l'écoutant attentivement. Il semblait être un mec sérieux, avec des plans, des objectifs, et c'était plaisant d'apprendre ça. S'il était comme ça dans son travail, Andrea osait espérer que c'était un trait de caractère qui serait effectif dans le cadre de leur boulot ensemble. Il ne répondit pas, il n'y avait rien à dire, et hocha la tête pour confirmer qu'il avait bien écouté. Il y eut un court silence, tandis que Lukas remplissait à nouveau les verres de jus. « Comment t’en es venu à défendre toutes les valeurs que ton association défends ? Me dis pas juste parce que t’es gay, il doit y avoir d’autres raisons non ? Enfin j’espère que c’est non plus trop indiscret comme question. » il demanda, et sa question fit à la fois sourire Andrea, puis retrouver son sérieux, et se perdre un peu dans ses pensées. Indiscret, peut-être un peu, évidemment que ça l'était, mais il n'avait pas honte en fait, et l'indiscrétion n'avait rien de mal à ses yeux. Au contraire, il avait tendance à en faire preuve, parce qu'il était convaincu qu'en ne posant pas les questions, on ne saurait jamais ce qu'on voulait savoir, en espérant simplement que la personne concernée s'ouvre un jour sans invitation. « Plein de raisons, en fait » il commença, un peu gêné, jouant avec son gobelet. La gêne, ce n'était pas quelque chose de fréquent chez lui, mais dans leur conversation si simple et sérieuse, parler de ça lui donnait réellement l'impression de révéler des choses intimes sur lui, plutôt que de dénoncer quelque chose à travers son exemple mais en visant un cas général. « J'ai grandi dans un environnement hostile à... moi. Classe populaire, au Mexique. Alors on se cachait, parfois on essayait de faire des choses comme les couples normaux mais c'était dangereux tu vois. Disons que c'était plutôt toxique déjà de base. Puis ma famille, ils voyaient ça comme une maladie, une infection, un truc sale » il expliqua. Ca lui revenait, les mots de son frère le soir où il le passa à tabac en lui crachant dessus, le traitant de tous les noms. « Quand j'te disais que y'a des familles qui acceptent pas ça du tout, bah la mienne était comme ça, quand ils l'ont appris, j'ai passé la pire soirée de ma vie » Hamri, son frère aîné, avec le couteau, qui se logea dans le ventre de Bellamy. Puis les coups et le sang, le carrelage de la cuisine sous son corps meurtri. L'indifférence froide de son père. « Mes parents voulaient pas se débarrasser de moi, tu vois. Ils m'ont embarqué en Arizona et ils m'ont foutu dans un centre pour faire une thérapie de conversion, puis quand j'suis sorti, y'a eu un procès et c'est de là que vient l'argent de mes études » il poursuivit et précisa, parce que précédemment il avait voulu faire court, mais puisqu'ils en parlaient, autant détailler. Et alors qu'il s'apprêtait à enchainer, il réalisait que Lukas était hétéro, qu'il n'était pas dans ce monde-là, et que comme la plupart des gens, il ne savait pas ce en quoi consistait cette supposée thérapie. « La thérapie de conversion c'est... ça a un air d'hôpital psy, ou d'une prison. C'est rempli de supposés médecins, qui sont soi-disant capables de rendre hétéro. De détruire l'infection, d'après eux. Alors ils font plein de trucs, des examens, des traitements... Enfin c'est pas très agréable » il dit. « Heureusement, y'a des associations, dont celle-ci et c'est un peu pour ça que je suis là aussi, qui se sont tuées à la tâche pour exposer les tortures, traitements inhumains, et le fait que plusieurs patients dont moi avaient été internés sur signature de leurs parents sans leur propre accord » il expliqua, un peu détaché, parce que c'était plus factuel, moins dans le vif du sujet de son mal. « Du coup ouais, y'a eu des procès contre les médecins, les responsables, plein de monde... Ils ont fermé le centre. Alors ouais, c'est clair que j'dois beaucoup à des gens comme... toi, les autres ici, et moi, des gens qui ont donné de leur temps et de leur énergie, et ça m'a motivé à faire pareil. Des endroits comme ça, y'en a beaucoup, ils sont plus ou moins légaux, parce que c'est difficile de prouver ce qui s'y passe, et que les patients sont là contre leur volonté... » expliqua Andrea, revenant à des généralités, des explications. Ce n'était pas un secret, ces huit mois l'avaient détruit autant qu'ils avaient forgé celui qu'il était devenu. Ils avaient réussi à réveiller en lui une flamme, quelque chose de puissant, un besoin dévorant de réduire à néant tous les endroits de ce genre. « J'suis là pour aider, dans toutes les situations. Mais mon but, le vrai grand truc que je veux faire, c'est fermer tous ces centres, les rendre totalement illégaux. Que plus personne ait à subir ce genre de trucs » il conclut, avec une petite étincelle dans le regard, parce que clairement, il était lancé dans son sujet, venait de s'engager un peu sur la piste de ses objectifs, ce qui le révoltait et dont il parlait avec passion. Il aurait pu continuer comme ça des heures, mais savait qu'insister pour rien n'était pas utile. « Bref » il finit, avec un petit rire.
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Deagan Hartwell
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(#)Sujet: Re: Revolting children. (lukas)  |   Dim 20 Aoû - 14:22
Revolting children.

Lukas
&
Andrea

Je dirigea la conversation vers quelque chose de plus personnel. Quitte à travailler avec Andrea, autant le connaitre un peu plus. S’il ne souhaitait pas répondre à mes questions je n’insisterais pas, c’était son choix après-tout. Je demandai dans un premier comment il en était arrivé à défendre les différentes valeurs de son association. Je vis Andrea esquisser un sourire. Il eu un petit blanc pendant lequel le jeune homme sembla être perdu dans ses pensées. Quand il revint à moi il répondit simplement qu’il y avait plein de raisons. Je pensais qu’il allait s’arrêter là mais ce ne fut pas le cas. Je le vis jouer nerveusement avec son gobelet. Ma question avait l’air d’être plus le gêner en fin de compte, mais pour autant il développa sa réponse.
 
Je l’écoutai attentivement me raconter son histoire. Il me révéla que sa famille était contre son homosexualité et que lorsque celle-ci appris pour son orientation sexuelle, cela ne se passa pas très bien. J’appris que l’argent de ses études provenait d’un procès gagné face à un institut dans lequel il avait été envoyé pour se faire guérir de son homosexualité. J’essayais de ne pas être horrifié par ce que j’entendais, mais je savais qu’indéniablement mes sentiments devaient se transposer sur mon visage. Des centres de ce genre existaient encore aujourd’hui ? Comment était-ce possible ? « Est-ce que cette thérapie de conversion c’est comme celle qui existait dans le passé ? » demandai-je sans réfléchir. J’avais vu des documentaires de ce genre de thérapie mais ce n’étaient plus des choses qui existaient à l’heure d’aujourd’hui, du moins c’est ce que je pensais. Andrea m’expliqua en quoi cela consistait et ce que je redoutais ce confirma. Je sentais de la colère m’envahir. Comment des gens pouvaient penser qu’avec de la torture psychologique et physique ainsi que quelques doses de médocs, on pouvait parvenir à changer l’orientation sexuelle d’une personne ? Il m’expliqua que certaines associations, dont celle pour laquelle j’allais m’engager, avaient lutté pour que ces centres cessent d’exister. « D’où le procès … » commentai-je à voix haute. Andrea acquiesça en m’expliquant ce qui avait été fait à l’encontre du personnel de ces centres. Il me dit que c’était difficile de prouver ce qui se passait dans ces centres car ils étaient plus ou moins légaux et qu’il y en avait beaucoup, beaucoup plus que je ne le pensais certainement. Entendre ça me dégoutait. Je ne comprenais pas qu’au 21e siècle on en soit toujours à se pourchasser pour une histoire de sexualité. Andrea expliqua enfin que c’était pour lutter contre ces centres qu’il s’impliquait autant dans l’association, pour que plus personne n’est à subir ce que lui et tant d’autres avait subi. « Je ne pensais pas que ça puisse encire exister de nos jours, et surtout aux Etats-Unis. Nous ne sommes pas un pays aussi libre qu’on le prétends en fin de compte … » Je soupirais avant de boire une longue gorgée de mon jus de fruit, terminant mon verre car finalement il ne m’en restait pas tant que ça.
 

Je me levais et déposais mon verre sur la table qui n’était pas très loin de nous avant de revenir vers Andrea. « Je ne suis surement pas autant impliqué que toi et je ne le serais sans doute jamais autant, mais je ferais de mon possible pour aider l’asso du mieux que je peux. » Je pensai à Chris qui m’avait révélé qu’il fréquentait un homme depuis peu. Je ne savais pas si c’était sérieux entre eux ou juste passager, le temps que Chris remonte la pente, mais quoi qu’il en soit, jamais je ne voudrais qu’une telle chose arrive à mon ami un jour. Cette implication dans l’association serait en partie pour lui et pour tous ceux qui n’ont personne de leur côté. « Est-ce que vous avez un évènement prochainement de prévu ? Quelque chose où je pourrais me rendre utile ? » Je mis mes mains dans mes poches, toujours posté sur mes pieds devant Andrea.
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(#)Sujet: Re: Revolting children. (lukas)  |   Dim 27 Aoû - 15:53
Revolting children.

Lukas
&
Andrea

C'était soudain un peu gênant, de parler de ça, de s'ouvrir si intimement sur son expérience. En général, il utilisait tout ça pour provoquer la gêne chez les autres, pas sur lui-même. Lorsqu'il était face à des gens ignorants, qui le défiaient, prétendaient savoir mieux que lui. Des gens qui osaient parler de ce qu'ils ne connaissaient pas, en défendant ce genre de centres, par exemple, ou vantant leurs mérites dans une certaine mesure. Des gens qui le dégoûtaient plus qu'autre chose et qu'il prenait plaisir à contredire, à qui il aimait prouver qu'ils avaient tort. Il était combattif comme ça, Andrea. Ses expériences de l'horreur, il aimait se dire qu'elles avaient été utiles, et il aimait les utiliser encore et encore. Ca lui donnait l'impression d'être solide. Parler de ça à Lukas, ça ne lui donnait pas du tout cette impression. Ca n'avait rien de combattif, ça, c'était juste un peu pitoyable. Et attirer la pitié ne l'intéressait pas. mais malgré tout ça, il était avant tout quelqu'un d'honnête et il n'avait rien à cacher, alors il répondait à la question de Lukas, et à celles qui suivirent lorsqu'il demanda quelques détails. Il ne connaissait presque pas le jeune homme face à lui, et c'était donc autant plus bizarre de lui parler de tout ça. « Je ne pensais pas que ça puisse encire exister de nos jours, et surtout aux Etats-Unis. Nous ne sommes pas un pays aussi libre qu’on le prétends en fin de compte … » dit Lukas, avant de finir son verre. La remarque fit rire un peu Andrea, parce qu'à lui, ça lui paraissait étrange et décalé, cette image de "pays libre". La majorité des gens aurait dit qu'il avait tendance à tout dramatiser, que lui et ceux qui lui ressemblaient voyaient le mal partout. Qu'il y avait des gens sur Terre qui s'en sortaient largement moins bien. Qu'ils étaient chanceux de vivre là. Et c'était le genre d'arguments qui l'énervaient au plus haut point, parce que comment est-ce qu'on pouvait imaginer un jour rendre le monde meilleur si on ne cessait de se comparer à pire que soi, en se contentant finalement de ce qu'on avait ? Et comment est-ce qu'on pouvait se permettre d'invalider certains drames sous prétexte que d'autres personnes en vivaient d'autres ? « Malheureusement si tu restes avec nous, tu risques de découvrir un tas de trucs qui vont te faire changer ta vision du monde » il répondit avec un sourire en coin. Surement que vu de l'extérieur, tout semblait assez facile, assez libre. Il l'avait vue pendant un temps, cette image du pays où tout le monde fait ce qu'il veut sans qu'on en pense quoique ce soit. A l'époque où il vivait au Mexique et regardait les Etats-Unis de loin, ça semblait si beau. Un endroit où il serait libre. Ironiquement, il passa ses huit premiers mois sur le territoire américain enfermé dans un centre, torturé dans le but d'être changé et remis dans le droit chemin, guéri de sa "maladie". Mais une fois que Lukas commencerait à en voir davantage, il comprendrait que toutes les belles choses n'étaient qu'une vitrine, et que derrière cela, il y avait énormément de travail. « Je ne suis surement pas autant impliqué que toi et je ne le serais sans doute jamais autant, mais je ferais de mon possible pour aider l’asso du mieux que je peux. » Andrea sourit. Il aimait l'honnêteté de Lukas, en tous cas, et c'était un bon début. L'honnêteté, c'était une qualité qui avait énormément de valeur à ses yeux, et il aimait pouvoir compter sur les gens, c'était le plus important dans le travail. « Est-ce que vous avez un évènement prochainement de prévu ? Quelque chose où je pourrais me rendre utile ? » demanda ensuite Lukas, et Andrea dut prendre un petit temps pour réfléchir, passer en revue le programme des semaines à venir et trouver quelque chose qui pourrait correspondre à Lukas. Ils avaient toujours des évènements, mais certains nécessitaient vraiment une préparation et des gens expérimentés, puis il voulait aussi proposer à Lukas quelque chose qui pourrait l'intéresser... comme première expérience. L'idée lui vint rapidement, et ça faisait sens. Il sourit. « Eh bien, on a une grosse soirée qui se prépare... dans un club lgbt de Miami privatisé pour l'occasion. On a besoin de barmen, barmaids... des gens pour le vestiaire, des musiciens, un peu de tout en fait. Et des gens pour la sécurité mais j'pense que ça va être décidé de faire appel à une société de pros. Alors que pour le reste on a besoin de bénévoles. Le but c'est de pouvoir financer une large distribution de capotes féminines. C'est assez facile de se procurer des préservatifs masculins aujourd'hui, y'a plein d'associations qui en donnent gratuitement, tout un tas d'évènements pour la prévention contre le VIH... mais clairement les filles sont lésées. Y'a plein de lesbiennes qui se protègent pas parce qu'elles sont pas informées, ou que les magasins vendent pas forcément de capotes pour elles, ou qu'elles sont pas dans une situation qui leur permet d'aller tranquillement s'en procurer. Si on atteint l'objectif, on pourra signer avec une grosse marque et on distribuera leurs capotes gratos à différents endroits de Miami. On a quelques plans, mais bon, ça c'est dans le futur, en attendant, faut déjà que tout se passe bien » il expliqua, enjoué. Il était toujours plus que motivé lorsqu'il fallait parler des projets de l'association, de leurs engagements. Tout ça lui tenait extrêmement à coeur. « Ca t'intéresse ? Tu penses pouvoir être utile ? Ou même si t'as des talents particuliers, des trucs à proposer pour ajouter du fun à la soirée, hésite pas, c'est cool » il assura, ne voulant pas que Lukas soit gêné de proposer des idées, qu'il ait peur de marcher sur les plates-bandes de quelqu'un, ou quoi que ce soit du genre. De toute façon, Andrea n'hésiterait pas à lui refuser telle ou telle idée si ça n'était pas faisable ou ne correspondait pas à l'esprit de la soirée. « Puis bien sûr si tu connais des gens que ça peut intéresser, hésite pas à inviter. Six dollars l'entrée, les prix au bar seront dans la moyenne de ce qui se fait sur Miami, y'aura pas de mauvaise surprise. J'te donnerai quelques flyers ! » il ajouta en souriant.
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(#)Sujet: Re: Revolting children. (lukas)  |   Sam 2 Sep - 13:17
Revolting children.

Lukas
&
Andrea

J’en avais appris un peu plus sur Andrea. J’avais compris les raisons qui l’avaient poussé à se lancer dans son association et à s’y investir pleinement. J’avais écouté son histoire avec stupéfaction. Ce qu’il me racontait avait l’air si irréel et pourtant cela existait bel et bien dans notre société. Pour ne pas trop l’embêter avec des questions indiscrètes je passais sur le sujet principal qui nous intéressait tout deux : l’asso. Je voulais me rendre utile alors je demandai ce que je pouvais bien faire. « Eh bien, on a une grosse soirée qui se prépare... dans un club lgbt de Miami privatisé pour l'occasion. On a besoin de barmen, barmaids... des gens pour le vestiaire, des musiciens, un peu de tout en fait. Et des gens pour la sécurité mais j'pense que ça va être décidé de faire appel à une société de pros. Alors que pour le reste on a besoin de bénévoles. Le but c'est de pouvoir financer une large distribution de capotes féminines. C'est assez facile de se procurer des préservatifs masculins aujourd'hui, y'a plein d'associations qui en donnent gratuitement, tout un tas d'évènements pour la prévention contre le VIH... mais clairement les filles sont lésées. Y'a plein de lesbiennes qui se protègent pas parce qu'elles sont pas informées, ou que les magasins vendent pas forcément de capotes pour elles, ou qu'elles sont pas dans une situation qui leur permet d'aller tranquillement s'en procurer. Si on atteint l'objectif, on pourra signer avec une grosse marque et on distribuera leurs capotes gratos à différents endroits de Miami. On a quelques plans, mais bon, ça c'est dans le futur, en attendant, faut déjà que tout se passe bien » J’acquiesçai d’un signe de tête. Je trouvais leur thématique réellement bonne. C’était vraiment cool qu’une fête soit donnée en faveur des capotes féminines. « Ca t'intéresse ? Tu penses pouvoir être utile ? Ou même si t'as des talents particuliers, des trucs à proposer pour ajouter du fun à la soirée, hésite pas, c'est cool » J’avais une compétence à lui proposer, compétence que j’avais déjà mise en pratique une fois et qui ne m’avait pas déplu, devais-je avouer. « Je sais jouer de la guitare, si ca peut intéresser. Je suis prêt à jouer en publique, je l’ai déjà fait l’année dernière pour une croisière de bienfaisance. » Je n’étais pas un pro de la musique mais je me débrouillais. Cela me faisait penser que j’en jouais tellement peu souvent pour les autres, mais surtout pour mon plaisir personnel, qu’Emily ne m’avait entendu qu’une seule fois jouer. « Sinon, je trouve ca vraiment cool la prévention pour la protection féminine. C’est vrai que je dois bien avouer qu’on en entend pas souvent parler. » J’en avais eu vaguement connaissance pendant des cours d’éducation sexuelle mais sans plus. Je savais que ca ressemblait à un étrange sac poubelle en plastique que les femmes mettaient en elle. La réalité était bien moins grotesque, mais c’était pour dire à quel point je ne savais pas vraiment comment on s’en servait. Mais bon, après tout, je n’avais pas réellement besoin de savoir comment cela fonctionnait étant donné que c’était moi qui mettais une capote et non la fille. Andrea me proposa aussi de ramener des gens à cette soirée. Le prix n’était pas excessif et le bar non plus. « Oui je pense que ca pourrait intéresser certains de mes amis même s’ils ne sont pas forcément directement concernés. » Dans un premier temps je pensais proposer à Emily mais peut-être ne serait-elle pas à l’aise avec cette ambiance ? Mais pourquoi pas ne pas inviter simplement Chris? Ce serait une occasion pour moi de renouer avec mon ami ? Mais peut-être n’était-ce pas le l’endroit idéal qu’une fête lgbt alors qu’il venait de m’apprendre qu’il couchait avec des mecs ?  « Et je voudrais bien quelques flyers oui, j’en distribuerais quelques-uns comme ça. » Je regardai ma montre. Il commençait à se faire bien avancer dans la soirée. Demain matin je travaillais tôt et je n’allais donc pas trop tarder à cette réunion même si cela était vraiment chouette. Je me levais de ma chaise avec un soupir. « Je vais t’abandonner, je dois rentrer. En tout cas tu peux compter sur moi. N’hésite pas à envoyer les infos de la soirée par sms je t’y répondrais. » Je tendis ma main pour serrer celle d’Andrea en guise d’au revoir. Avec un grand sourire je tournais ensuite les talons très heureux de faire partis de quelque chose d’important. Il fallait que j’essaye de contacter Chris pour savoir s’il serait intéressé par cette soirée, essayant en même temps de recoller les morceaux. Mais aussi, il faudrait que je mette au courant Emily de mes projets qui me tenaient à cœur. 
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