J'étais revenu ici depuis bientôt une semaine. Et quelle bouffée d'air pur je me prenais en retrouvant cette ville qui a rythmé une grande partie de ma vie. Je m'y sens bien. C'est difficile de pouvoir réellement exprimer mes motivations- qui étaient diverses- pour quitter l'Australie et rejoindre le continent Américain, je me suis souvent demandé si c'était la meilleure solution, mais maintenant que j'ai les pieds ici, je dois dire que j'en suis sûr. Je retrouve rapidement mes habitudes, les moins bonnes surtout. Cette envie de retrouver les bars que j'ai si souvent côtoyé par le passé. J'ai sûrement passé l'âge pour ces conneries, peut être même que je devrais penser à devenir plus sérieux, mais je n'y vais pas en chasseur, du moins plus maintenant. Si effectivement j'apprécie toujours autant la présence de femme à mes côtés, je n'y vais pas dans cet optique, du moins pas ce soir. Je retrouve un vieil ami devant l'entrée du bar, j'en profite pour échanger un instant avec lui, satisfait de notre échange, de voir qu'il y a des choses qui ne changent pas, mes amis sont toujours là, et c'est une raison qui me pousse à apprécier d'avantage leur compagnie, rattraper le temps perdu.Je me fume une cigarette au passage, et après un petit moment, je me décide à l'abandonner là pour faire mon entrée dans le bar. Je me dirige vers le comptoir, observant la foule qui me permet de distinguer bien des visages. J'aime quand ce genre d'endroit qui n'est pas si bondé, c'est plus agréable. Je me commande donc un whisky, appréciant la musique en tapotant sur le comptoir. Et alors que je fais la conversation au barman que je ne connais pas, mais qui semble avoir des connaissances en commun, je vois ce joli visage entre deux silhouettes. Et rapidement, mon sourire s'intensifie face à cette femme qui semble de plus en plus resplendissante avec les années. Je m'excuse auprès du serveur pour venir la prendre par surprise, venant la soulever de mes bras alors quelques secondes alors que je manque certainement de me prendre un coup. Je ne peux m'empêcher de rire. "Alors on me dit pas bonjour?" Je souris en l'observant. c'est si bon de la voir. " Décidément, chaque fois que je te retrouve c'est dans un bar, va falloir penser à changer tes habitudes Anderson!" dis-je accompagné d'un clin d'oeil. J'observe derrière elle alors qu'elle semble bien évidemment accompagné. Pas de Nate en vue, aurait t-il fini par fauter ou prendre ses jambes à son cou? "T'es toujours aussi belle, ca en deviendrait presque gênant!" dis-je en souriant charmeur. Elle savait que je plaisantais, elle me connaissait assez pour savoir que j'étais un beau parleur, bien qu’évidemment, je le pensais.

Ça faisait un peu plus que deux petites semaines depuis mon accouchement et environ 1 semaine et demie depuis que Liam était finalement à la maison avec nous. Comme tout le monde le disait : ça changeait bien une vie avoir un enfant mais c’était un vrai petit bonheur! Pour l’instant, on avait un tout petit bébé très facile qui dormait énormément et ça me permettait de bien me reposer, du moins, surtout de jour car Liam décidait tout bonnement que c’était la nuit qui n’arrivait pas à dormir sans être dans les bras de sa maman. Je disais maman car Nathaniel, ayant des problèmes nocturnes, dormait comme une tombe la nuit et n'attendait pas les pleurs de notre fils. J’étais donc celle qui se levait, qui s’en occupait et qui devait faire de longues siestes pendant la journée pour rattraper le tout. Pour l’instant, ça allait car mon petit-ami était en congé de paternité mais je devais avouer que j’avais un peu peur lorsqu’il allait reprendre le boulot et que j’allais être toute seule avec notre bébé. Quoi qu’il en soit, ce soir, c’était Nate qui s’occupait de lui car j’avais l’anniversaire d’une de mes amies et j’avais envie de sortir pour la toute première fois. Naturellement, je ne prévoyais pas rester bien longtemps, ni même trop tard car mon nouveau rôle de maman était déjà assez prenant comme ça. Je tenais toutefois à faire acte de présence et je savais que ça allait faire plaisir à toutes mes anciennes amies d’université que j’y sois…et à moi aussi d’ailleurs! On avait donc opté pour un resto-bar, question de pouvoir y manger et ensuite, pouvoir profiter de l’ambiance un peu plus tard dans la soirée. J’étais donc debout près du bar, à faire la conversation avec deux amies lorsque tout bonnement, je fus lever du sol. Aux dernières nouvelles, je n’avais pas la capacité de voler et c'était clairement des gros bras d’homme qui s’étaient permis de me posséder ainsi. Je fis aussitôt de gros à mes amies dans le genre : À L’AIDE ?!?! jusqu’à ce qu’on me pose au sol et je me tourne à la va-vite avec la ferme intention d’envoyer balader l’effronté.

Je n’eus toutefois pas le temps de dire quoi que ce soit puisqu’en me tournant, c’est un visage plus que familier qui était en train de me sourire tout bêtement. Je devais avouer que c’était un soulagement en soi de constater que c’était pas débile - et parfait inconnu qui venait de me toucher de la sorte. Non là, c’était juste un débile connu donc ça allait. D’ailleurs, ce dernier me reprochait de ne pas le saluer. « En ce moment, je suis surtout en train de me contenir de ne pas t’envoyer balader, une chose à la fois! » lui répondis-je en sentant mon coeur revenir à un rythme un peu plus régulier. Je levai les yeux au ciel lorsqu’il se mit à compromettre mes saines habitudes de vie en me faisant passer pour une grosse alcoolique qui passait son temps à faire la fête. « Hey oh, on se calme Cooper! Tu peux pas disparaître de la surface de la terre et penser avoir raison sur toute la ligne! C’est d’ailleurs la première fois que je sors dans un bar depuis plusieurs mois! » Depuis que j’étais tombée enceinte, en fait! Il me répondit un petit clin d’oeil qui m'arracha un sourire. Bon, j’avais beau dire ce que je voulais, j’étais heureuse de l’avoir devant moi, ça faisait un bail! Ce dernier ne perdit pas son temps pour me passer un compliment. « Merci mais toi, tu ne change pas du tout hein! » dis-je en riant. « Lover un jour, lover toujours! » Après tout, pourquoi changer une formule gagnante? Ça fonctionnait avec les femmes, c’était bien ça le pire dans tout ça… ou le mieux… pour lui! « Maintenant que tu sembles avoir une idée assez fixe sur ma consommation d’alcool, tu attends quoi pour me payer un autre verre et me dire où tu étais passé? Ça fait quoi? Pas loin de deux ans que je ne t’ai pas vu! » Facilement!!! Je n’avais plus eu aucune nouvelle de lui mais en même temps, c’était pas comme si j’avais cherché en avoir non plus… disons que notre relation avait été un peu, particulière? « Je sens que t’as beaucoup de chose à me raconter et je suis toute ouïe pour toi mon cher! » ajoutais-je en levant les sourcils tout en continuant à lui sourire.
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Je suis réellement content d'être de retour ici. Si j'apprécie beaucoup voyager, il va de soi que Miami est restée mon port d'attache, c'est là où je me sens réellement chez moi. Si New-York m'a permit de connaître un tremplin dans ma vie professionnelle, c'est plutôt à Miami qu'il fait bon vivre d'après moi. Si ma vie a tendance a avancé à mille à l'heure, je compte bien me poser à un moment ou un autre, et cette ville est parfaite pour ça. Même si je n'y suis pas encore, je ne me verrai pas fonder une famille pour y vivre dans un appartement. Et puis j'ai la chance de retrouver des visages que je connais bien, celui que j'ai sous les yeux me rend particulièrement euphorique, et il ne peut en être autrement. La belle Alexie, cette femme que j'adore tant se trouve non loin de moi, toujours aussi pleine de vie. C'est ce que j'ai aimé chez elle, elle illumine malgré elle. Ce n'est pas donné à tout le monde. Ni une, ni deux, je vais à son encontre et profite qu'elle me tourne le dos pour la porter et la faire tourner. Je sais que la gifle n'est pas loin, elle aura cependant l'intelligence de regarder de qui il s'agit avant de lever la main. Je croise son regard, avec un sourire hilare sur le visage. « En ce moment, je suis surtout en train de me contenir de ne pas t’envoyer balader, une chose à la fois! » Je ne peux retenir un rire complice avec elle. "Ah! moi aussi tu m'as manqué!"fis-je remarquer, je suppose que c'est sa façon à elle de l'exprimer. Je relève manifestement sa présence constante dans les bars, et dire que c'est moi qui a la réputation d'être un éternel fêtard. « Hey oh, on se calme Cooper! Tu peux pas disparaître de la surface de la terre et penser avoir raison sur toute la ligne! C’est d’ailleurs la première fois que je sors dans un bar depuis plusieurs mois! » J'equarquille les yeux, stupéfait. Est ce possible? "Vraiment? Qu'est ce qui t'aies arrivé? t'as été malade?" demandais-je moqueur, c'est si facile de la taquiner. Je parviens tout de même à lui décrocher un sourire, et je remarque qu'elle non plus n'a pas perdu sa langue. « Merci mais toi, tu ne change pas du tout hein!Lover un jour, lover toujours! » Alexie dans toute sa splendeur, son franc parlé la rend justement intéressante, vraie. Rare sont les femmes qui m'envoient vraiment balader finalement. Si je souris, largement amusé par l'opinion qu'elle a de moi, qui est sûrement véridique, je tente de devenir un peu plus sérieux. "Pour dire vrai, je suis fiancé....j'ai rencontré Naomi l'année dernière, elle est fabuleuse, on se marie dans quelques mois..." dis-je, un fin sourire sur les lèvres, pour ne pas éveiller de soupçons. Son visage qui marque une telle surprise fini par me faire céder après quelques secondes et laisser échapper un rire alors qu'elle vient me frapper le bras pour me punir de ce mensonge. Et je m'en amuse. Il faut dire que je suis rarement sérieux, surtout quand je suis célibataire. « Maintenant que tu sembles avoir une idée assez fixe sur ma consommation d’alcool, tu attends quoi pour me payer un autre verre et me dire où tu étais passé? Ça fait quoi? Pas loin de deux ans que je ne t’ai pas vu! » Je roule des yeux. "J'veux pas être responsable de ton ivresse quand même..." la taquinais-je. Effectivement, le temps avait défilé depuis mon départ de cette ville, et celui-ci avait fait que j'avais perdu contact avec elle. Si je l'apprécie beaucoup, Alexie n'est pas simplement une amie à mes yeux, je ne me voyais pas tenter de garder contact avec elle, je ne sais pas l'expliquer, peut être parce qu'elle avait sa vie ici, sans moi, que ca avait toujours été l cas. N'empêche que lorsqu'elle était avec moi, j'appréciais clairement les moments passés à deux. « Je sens que t’as beaucoup de chose à me raconter et je suis toute ouïe pour toi mon cher! » Je souris et viens glisser mes bras autour de son coup, profitant de ma grande taille. "Je vous l'enlève les filles" déclarais-je à ses copines sans demander d'autorisation. Je fais quelques pas pour pousser Alexie à s'eloigner un peu plus loin, histoire d'être un peu plus intime. Je m'installe sur un tabouret, faisant un signe à la barmaid de venir prendre notre commande. "Une bière pour moi...et un jus de pomme pour la demoiselle!" m'amusais-je. Si la barmaid en question est plutôt jolie, mon attention est vite reportée sur la jolie rousse. "Alors dis moi, ton Wilson a fini par prendre ses jambes à son cou et prendre la fuite?" demandais-je plutôt sérieusement en jouant avec un bout de papier qui trainait. Je ne lui souhaitais pas, clairement. Alexie méritait d'être heureuse, mais sa présence seule ici me laissait penser qu'elle avait certainement retrouvé une forme de liberté.
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Wow! Quel hasard tout de même de tomber sur Josh ici ce soir, alors que c’était la première fois depuis très longtemps que je sortais quelque part. Naturellement, ce dernier ne me croyait pas et il avait toutes les raisons de ne pas me croire. Disons qu’à l’époque ou on passait du temps ensemble, j’avais l’habitude de m’occuper l’esprit dans ce genre d’endroit. « Comme si la seule raison qui m’empêcherait de traîner dans les bars est le fait que je sois malade. J’ai le droit d’être sage aussi, tu sais. » dis-je en riant. Mais bon, il n’était pas trop loin de la raison non plus, disons que c’était la santé qui faisait en sorte que je n’allais pas dans les bars, ma santé et celle de Liam qui avait été dans mon ventre pendant un long 8 mois. Je me voyais toutefois mal lui dire carrément que j’étais mamana de cette façon. Cette révélation allait attendre à mon avis. Je ne peux lui passer le commentaire comme quoi il est toujours aussi lover, après tout, il n’avait pas perdu son temps à me complimenter, à peine après quelques mots échangés. Bon, je n’allais pas m’en plaindre, c’était valorisant et toujours bien agréable de se faire dire ce genre de chose. Tandis que je pensais qu’il allait me sortir un truc pour me relancer sur le commentaire que je lui ai fait, ce dernier me surprend à la place, en me parlant d’une fiancée. Automatiquement et étant capable de ne pas être expressive, mes yeux montrèrent de la surprise avant de les plisser, l’air septique. Devais-je le croire? Voyant que ce dernier resta sérieux, je vins pour me résigner à la féliciter mais c’est à ce moment qu’il éclata de rire. « ROH! Pas capable d’être sérieux deux secondes, t’es con! » Je le croyais moi! Je lui ramassai une petite tape sur le bras. Je voulais savoir les choses pour vrai moi et lui, il s’amusait à se foutre de ma gueule. Ça m’énervait… mais ça m’amusais aussi quelque part.

Joshua avait décidé de me kidnapper de mes copines un peu. Je fis toutefois signe que j’allais revenir très vite. je ne restais pas longtemps et si j’étais ici, c’était pour l’anniversaire d’une amie. Je ne pouvais toutefois pas m’empêcher de passer ce petit moment en compagnie de mon… ami? J’étais heureuse de le voir et ça semblait être son cas également. Sinon, il aurait passé son chemin et il m’aurait ignoré. J’étais bien contente que malgré tout, on soit capable de se parler, de garder la complicité qu’on avait autrefois. On s’était donc installé au bar et Josh en profita pour nous commander à boire. Du moins, pour se commander une bière et pour ma part, un jus de pomme. Je fus signe toutefois à la barmaid de m’amener la même chose qu’à monsieur. J’étais pas à mon premier verre mais j’étais loin de celui qui allait me rendre saoule aussi. Ça allait être mon dernier de la soirée par contre! À peine notre commande passé que la jeune homme s’était tourné vers moi pour me questionner à propos de Nate… et pas de n’importe quelle façon non plus. C’était tellement direct et ses paroles me percutent d’un coup, comme une gifle en plein visage. « Wow, je confirme… tu changes vraiment pas! » dis-je pour revenir à ce que j’avais dis plus tôt. Il ne pensait pas toujours avant de parler… Toujours en train de vouloir dégrader ma relation avec Nathaniel dès qu’il le pouvait. Je le regardai jouer avec son petit morceau de papier. Il ne pensait vraiment pas avant de parler. « Tu imagines s’il venait tout juste de me lâcher et que j’étais complètement dévastée à quel point tu m’aurais brisée avec ta grande gueule. J’espère que tu te serais sentis mal si j’avais éclaté en sanglot, là-maintenant! » Eh oui, je lui faisais la morale mais je n’y pouvais rien, sa manière d’avoir dit les choses ne m’avait pas nécessairement plut parce que ça aurait pu être le cas, il ne savait pas ce qui se passait dans la tête des gens. Le barmaid arriva pour poser nos verres devant nous, créant une petite pause dans notre conversation que je repris bien rapidement.« Pourquoi cette question, c’est ce que tu aurais fait à sa place? » Je m’étais toujours doutée quelque part, que Joshua m’en avait un peu voulu quand j’avais décidé d’arrêter de le voir. J’étais pas bien à ce moment là… il le savait mais n’empêche, je me disais qu’il avait peut-être encore un peu de rancune à mon égard. Je soutenai son regard en apportant mon verre de bière à ses lèvres, bien curieuse de voir ce qu'il avait à répondre à ça. Et oui, j'étais consciente que je n'avais pas répondu à sa question, c'était volontaire. Ça m'aurait fait plaisir de lui répondre, formulé autrement. Mais là, c'était différent.

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Alexie est le genre de personne qu'il faut avoir dans son entourage, et même si je n'y ai pas une place d'exception, je m'estime quand même chanceux d'être parvenu à la marquer d'une certaine façon. Son assurance est désarmante, elle n'a pas idée. C'est que ça fera presque effet sur moi..ou pas « Comme si la seule raison qui m’empêcherait de traîner dans les bars est le fait que je sois malade. J’ai le droit d’être sage aussi, tu sais. » Je la regarde en souriant bêtement, comme si j'attendais qu'elle me sorte la fameuse phrase "je blague". En réalité, il est tellement facile de la faire sortir de ses gonds. Et je le fais une fois de plus en laissant entendre que j'ai réellement une image d'être peu positive niveau sagesse. Quoique, je côtoie régulièrement et je suis sage moi. "T'as le droit...la question c'est est ce que tu l'es vraiment?" Oui, j'avais réellement envie de savoir ce qu'était le quotidien de cette femme. Le temps était passé tellement vite, que j'imaginais qu'il s'en était passé des choses dans sa vie, comme il y a pu en avoir dans sa vie d'ailleurs. Elle ne peut s'empêcher de me rappeler le beau parleur que je suis, et pour m'amuser d'elle, je décide de m'inventer une vie, avec un sourire heureux sur les lèvres. Clairement, cette vie dont je parle est celle que j'ai toujours attendu en secret. J'aimerai tellement pouvoir un jour me sentir bien auprès d'une personne, de l'aimer et me sentir aimer en retour. Il semblerait que la vie veuille me faire patienter un peu. Ou peut être était-je devenu trop difficile en amour, va savoir. Quoiqu'il en soit, ce n'était pas à l'ordre du jour. « ROH! Pas capable d’être sérieux deux secondes, t’es con! » Je me prends un coup que je tente d’éviter, sans succès. Et je ne peux retenir un rire en l'observant. "Je m'en voudrais de briser ton petit coeur en t'apprenant une chose pareil". Okay, c'était un brin prétentieux, mais est ce qu'elle serait ravie tant que ça pour lui? Ne serait t-elle finalement pas un peu déçue qu'il cherche à la remplacer? Ce moment doit se poursuivre un peu plus loin, si la présence de femme me dérange rarement, les amies de Alexie sont de trop dans cet échange, et je veux l'avoir rien que pour moi un petit instant, déjà que ces moments se comptent sur les doigts d'une main , j'ai bien le droit de vouloir en profiter non?

Nous nous retrouvons à hauteur du comptoir, attendant notre commande alors que la jolie rousse a finalement décidé de me suivre dans mon choix. Je laisse les mains, jouant le pauvre innocent. "Okay, tu viendras pas m'accuser si tu parviens pas à mettre un pas devant l'autre en sortant de ce bar hein". Sans plus attendre, je décide d'attaquer le vif du sujet. Oui, j'ai envie d'avoir la réponse à cette question qui me hante chaque fois que je la retrouve, est ce que ce cher Nate faut toujours parti de sa vie. Évidemment, je demande ça dans un intérêt purement amical, bien sûr. « Wow, je confirme… tu changes vraiment pas! » Je hausse les sourcils, restant plutôt sérieux pour la première fois de la soirée. "Pourquoi je changerai? Je pense qu'avec toi je peux me permettre de ne pas utiliser de filtre." Okay, j'abusais peut être un peu. Mais cette relation avec cet homme m’agaçait tellement. Elle méritait mieux. Et je ne disais ça pour ma paroisse. « Tu imagines s’il venait tout juste de me lâcher et que j’étais complètement dévastée à quel point tu m’aurais brisée avec ta grande gueule. J’espère que tu te serais sentis mal si j’avais éclaté en sanglot, là-maintenant! » Ses mots parviennent à me soutirer un rire alors que je me frotte ma barbe naissante. Elle n'avait pas tord. "Certainement. Mais je serais là pour te dire que c'est mieux ainsi. "C'est ce que j'imaginais. Bon, je n'étais pas super objectif, d'autant que les éléments que j'avais sur ce cher Wilson remontaient à plusieurs années, mais est ce qu'un homme peut changer finalement? « Pourquoi cette question, c’est ce que tu aurais fait à sa place? » Je soupire, tentant de dissimuler ce sourire naissant sur mes lèvres. "Non. Enfin, je sais pas." Je hausse finalement les épaules, prenant une gorgée de ma bière sans quitter son regard. "Il aurait fallu pour ça que tu veuilles me laisser une chance." Je plisse les lèvres doucement. Il faut dire que jamais elle n'avait songé à ça. Je l'avais rencontré lorsqu'elle était déjà tombé sous son charme, et même si il a fallu du temps du temps pour qu'ils forment un couple, elle n'a jamais laissé une chance à un autre homme. Elle ne jurait que par lui. Je l'enviais cet homme. J’espérais pouvoir un jour avoir une femme qui se batte autant pour moi, sachant que celle qu'il a à ses côtés est une perle rare.

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“Certainement, je suis un vrai petit ange!” J’avais eu ma période où les cornes avaient décidé de pousser et c’était à ce moment que j’avais fais la connaissance de Joshua. C’était donc normal en quelque sorte que son image qu’il ait de moi soit un peu ambiguë bien que je me doutais qu’il savait très bien que je n’étais réellement comme ça, une fêtarde qui se fout du monde entier. Il avait vu à quelques reprises de ma vulnérabilité. Heureusement, cette période n’avait pas durée longtemps car il y avait bien des choses que j’avais fais que je regrettais et qui était difficile à assumer, encore aujourd’hui. Naturellement, le jeune homme devant moi en n’était pas une. Ce dernier, fidèle à ses habitudes me raconta n’importe quoi lorsque je lui demandai rapidement de ses nouvelles. Son histoire de fiancée n’était pas vraie, je le remarquai assez vite. “Oh ça va tu sais, il est capable d’en prendre beaucoup!” répondis-je à sa blague sur mon petit cœur brisé. Disons qu’il en avait vécu des choses et il était encore bien là, bien en forme rempli d’amour! On décida tous les deux de s’éloigner un peu des autres, question de pouvoir discuter en toute intimité tout en buvant une nouvelle bière. Monsieur avait décidé de me payer un jus de pomme au début mais j’avais rectifié le tire, sachant très bien que j’allais être en mesure de rentrer chez moi convenablement. À ses paroles, je lui ramassai un petit coup d’épaule en riant avec lui.

Petit rire qui s’effaça bien rapidement lorsqu’il amena le sujet de Nathaniel. Il l’avait jamais aimé mais il ne le connaissait pas non plus et la manière dont il s’adressait à moi, ne me plaisait pas beaucoup. On avait beaucoup avoir l’habitude de se parler bien franchement, là… c’était limite! “Tu peux tout aussi bien peser tes mots aussi.” Parce que bon, il ne savait pas lui, si j’étais encore avec lui… et après tout ce qui s’était passé, ça n’aurait pas été surprenant que ça ne soit pas le cas. Joshua ne semblait démontrer la capacité d’une compassion à l’égard de ma relation avec le policier, même qu’il me répondit que j’aurais été mieux sans lui. Je tenais à savoir pourquoi il me questionnait à ce propos, que c’était ce qu’il aurait fait, à sa place?  Sa réponse m’étonna quelque peu surtout qu’il se mit à me laisser sous entendre que jamais je ne lui avais laissé une place dans ma vie, romantiquement parlant. “Je ne pensais pas que tu étais le genre de gars à vouloir une chance avec qui que ce soit!” répondis-je en le questionnant du regard. J’avais toujours pensé que c’était clair nous deux : ça avait été de l’amusement. Disons que là, je me sentais un peu mal, j’osais espérer que c’était encore une de ses blagues qu’il faisait en restant bien sérieux. Est-ce que c’est moi qui était mal par rapport aux hommes et qui n’avais pas vu les signaux qu’il m’envoyait ou bien c’était lui qui n’avait jamais tenté de me démontrer plus de l’intérêt physique? “Tu sais… j’allais vraiment pas à l’époque, je venais de revenir de Londres où je vivais le rêve, ma mère était malade, personne ici voulait me parler à cause de certains choix que j’avais fait… c’était vraiment le fond du gouffre. Faire ta rencontre à ce moment là, c’était en plein ce que j’avais besoin… à ce moment là. Mais je veux pas que tu penses que la Alexie d’il y a deux ans… c’est la même qu’aujourd’hui. Je vais bien maintenant, les choses ont changées pour le mieux!”  Rien à avoir avec la fille toujours dans les bars, souvent saoule, parfois défoncée qui faisait que s’amuser, s’embrouiller l’esprit pour oublier sa misérable vie. Je fis un petit sourire à mon ami, comme pour appuyer mes paroles. “ Pour répondre à ta question, aussi surprenant que ça peut te sembler visiblement, Nathaniel n’a pas encore prit la fuite, bien au contraire… il est à la maison avec notre fils!”  Je fixai Josh dans les yeux, attendant sa réaction. Il pensait que c’était peut-être une blague pour me reprendre de la sienne de plus tôt avec sa fiancée imaginaire, qui sait. Il disait qu’on y allait sans filtre, bah voilà… la bombe était lancée.

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Je ne peux m'empêcher de rire à sa réponse. J'aimerai pouvoir dire que je suis bien évidemment convaincu par cette réponse, mais elle n'a pas toujours reflété la réalité. Enfin disons que j'ai eu la chance de la côtoyer dans un moment où elle était sûrement plus délurée et sauvage que jamais. Elle m'avait offert son corps sans que je n'ai besoin de vraiment me montrer insistant. Mais sa vulnérabilité d'un jour n'est plus, et je le sais bien puisqu'elle me rembarre à chacune de mes approches. Je pourrais être déçu, montrer une certaine amertume, mais il n'en est rien. On s'y habitue, c'est un peu comme le mauvais temps, on vit avec. Je peux comprendre que ca ait été suffisant pour elle du moins. Et c'était sûrement mieux ainsi. Je ne perds cependant pas mon sens de l'humour en évoquant la vie dont je rêve, celle qui me fait défaut et que j'envie à beaucoup de couple. Et la réponse de Alexie m'amuse sans grande surprise “Oh ça va tu sais, il est capable d’en prendre beaucoup!” Ouais, je me doute qu'elle n'attendait pas après moi pendant tout ce temps, et puis elle avait été assez lucide pour savoir que je n'étais sûrement pas un cadeau en couple déjà à l'époque. Il faut dire que cette image de tombeur me colle à la peau, et mes relations finissent par capoter face à ce sentiment puissant de lassitude. Elle était parvenue à être épargné sur ce plan. Nous nous éloignons afin d'avoir un échange un peu plus intime. Je ne compte pas la draguer, disons juste que pour le peu de temps qu'il nous ai offert chaque fois que nous nous croisons, je compte en profiter pleinement et l'avoir rien que pour moi, au risque de passer pour l’égoïste de service. Elle l'a saisi et ne rechigne pas. Malgré la boisson qu'elle corrige au passage, me soutirant un rire. Je pensais juste en bien pour elle, je sais combien les femmes peuvent être ingérable avec trop d'alcool dans le sang. Cette discussion légère vient cependant à virer vers quelque chose de bien plus sérieux. Je rentre directement dans le vif du sujet. Je ne vais pas y aller par quatre chemin, j'ai envie de savoir si elle est heureuse, et si Nate y est pour quelque chose.“Tu peux tout aussi bien peser tes mots aussi.” Je rechigne dans ma barbe, j'y allais sûrement fort. Malheureusement, je n'avais pas la faculté à rester si impassible lorsqu'il s'agissait des personnes auxquelles je tenais autant. Je suis un homme, je sais comment ces derniers fonctionnent, et je ne veux clairement pas que Alexie en fassent les frais. Je n'étais pas un ange, certes, mais j'estimais ne pas être pire que lui, qui courrait clairement à droite et à gauche chaque fois que l'occasion se présentait. Bon, peut être aussi qu'il y avait une petite part de jalousie dans tout ça. “Je ne pensais pas que tu étais le genre de gars à vouloir une chance avec qui que ce soit!” Je relève le regard vers elle et retrousse mes lèvres sans le vouloir. Un sourire qui laissait sous entendre une petite faiblesse inavouée. Je viens à boire une bonne gorgée avant de lui répondre. "Je pense que tu te fais sûrement une fausse idée de qui je suis vraiment Alexie" Je me pince les lèvres et apporte de nouveau ma bière sur ma lèvre, fuyant l'instant d'après son regard. Il est vrai que si je ne la connaissais pas réellement finalement, il en était de même pour moi. Je donnais une image qui n'était pas ce que j'étais vraiment.Là n'était pas la question de toute façon, les dès avaient été jeté pour nous depuis bien longtemps. Nous étions amis avant d'être quoique ce soit d'autre. Elle brise ce silence entre nous, qui pourrait rapidement être gênant au vu des circonstances.“Tu sais… j’allais vraiment pas à l’époque, je venais de revenir de Londres où je vivais le rêve, ma mère était malade, personne ici voulait me parler à cause de certains choix que j’avais fait… c’était vraiment le fond du gouffre. Faire ta rencontre à ce moment là, c’était en plein ce que j’avais besoin… à ce moment là. Mais je veux pas que tu penses que la Alexie d’il y a deux ans… c’est la même qu’aujourd’hui. Je vais bien maintenant, les choses ont changées pour le mieux!” Je l'écoute attentivement, essayant de voir si ses mots vont avec son comportement, mais elle a l'air effectivement heureuse, et c'est ce qui me rassure, c'est le principal surtout. "Tant mieux alors. C'est tout ce que je peux te souhaiter. Tu le mérites" avouais-je, plus sérieux et sincère que jamais. Je croise son regard et ne peux m'empêcher de sourire face à celui qu'elle m'adresse.Je viens lui masser doucement l'épaule, comme pour montrer ma satisfaction à ce que je viens d'entendre. Mais la gorgée que je viens de prendre risque de connaître une issue tragique “ Pour répondre à ta question, aussi surprenant que ça peut te sembler visiblement, Nathaniel n’a pas encore prit la fuite, bien au contraire… il est à la maison avec notre fils!” OKAY! Je recrache une partie du liquide sur le bar, et me contiens pour avaler ce qu'il en reste, manquant de m’étouffer au passage. Mon regard se fige dans le sien, attendant le "je t'ai bien eu", peut être veut t-elle se venger de cette idée de fiancée que j'avais employé juste avant. Mais non, elle est bien sérieuse. Ca me soutire un rictus que je ne saurais définir ou expliquer, ce que je sais c'est que j'ai soudainement chaud et que je dois me passer une main sur le visage pour tenter de rassembler mes idées rapidement. "Wow." Je me racle la gorge. "Je suppose donc que les félicitations sont de mises." Je l'avais pas vu venir celle là, mais la vie sait se montrer surprenante. Alors je devais faire quoi maintenant? Évoquer les couches culottes et la vie de famille parfaite qu'elle devait mener? "Et il s’appelle comment?"

Joshua ne semblait pas me croire lorsque je disais que j’étais devenue un vrai petit ange. En fait, j’en avais toujours été un. C’est seulement lorsqu’il avait fait ma rencontre, à ce moment là, que j’étais complètement différente de qui je suis réellement. Naturellement et bien évidemment lui, c’était cette image qu’il avait de moi mais ce n’était plus du tout d’actualité. J’avais beau essayer de me justifier, il rigolait en voulant des preuves, en faisant des petits commentaires pour ne pas me donner raison. Il disait qu’il ne voulait pas me briser le coeur en m’affirmant qu’il était en couple, je lui avais bien vite confirmer que ce dernier était fait bien fort. Disons qu’on me l’avait brisé, secoué et martyrisé beaucoup trop souvent, surprenant qu’il soit encore capable d’aimer si fort! On s’installa, Josh et moi au bar pour se boire une bière tout en discutant. Ça me faisait plaisir de le retrouver et de rattraper ainsi le temps perdu. Du moins, c’était dans ce bel état d’esprit que j’étais jusqu’à ce qu’il évoque Nathaniel d’une manière un peu trop… déplaisante? Aussitôt il parlait à la négation en laissant sous entendre qu’il avait probablement foutu le camp maintenant. Je pouvais comprendre qu’il n’avait pas une bonne image de lui, comme la majorité de mon entourage en sachant ce que j’avais enduré avant d’être finalement avec lui mais les choses avaient changés. Je ne pouvais que me montrer un peu affectée parce qu’il venait de me dire en lui demandant si, à la place du policier, s’il avait fait la même chose. Ce dernier me surprit en me répondant que je ne lui avais jamais laissé réellement la chance. Je me retrouvai un peu prise de cours en lui faisant comprendre ma surprise. « C’est ce que j’étais en train de me dire. » C’était comme si on avait apprit à se connaître, lui et moi… mais sans réellement le faire. On avait apprit mal et de travers.

Je tenais à lui faire comprendre que je n’étais plus la jeune femme malheureuse et vulnérable que j’étais autrefois, lorsqu’on trainait ensemble. Sa rencontre avait été agréable toutefois, à ce moment de ma vie car il était de ceux qui savait comment m’apporter un peu de joie dans ma vie merdique de l’époque. La réponse de Josh à cet effet me fit sourire pendant que sa main se posait à mon épaule pour me caresser doucement. « Merci Josh! J’espère que t’es bien toi aussi! » Même s’il m’avait jamais démontré l’inverse, j’espérais que ça n’avait pas changé quoi! Une bonne gorgée de bière plus tard, question de me donner un peu le courage de lui avouer finalement ce qu’il en était avec Nate réellement je me lançai en redoutant un peu sa réaction. Comme de raison, il recracha un peu de sa bière, avalant le reste un peu difficilement. Je le regardai avec de gros yeux, c’était assez intense comme réaction là! « Ça va? Tu vas pas mourir? » Visiblement, ça l’avait prit de court. Il me disait que des félicitations étaient de mises, ce qui me fit hausser les sourcils. « Pas si elles ne sont pas pensées. » Disons que sa réaction me laissait comprendre qu’il n’était pas réellement heureux pour moi. Il prit quand même l'initiative de me demander le prénom de mon fils. « Il s’appelle Liam. Il est né prématuré d’un mois donc il a dû passer quelques temps à l’hôpital mais il est de retour avec nous maintenant et il se porte comme un charme. » J’avais toujours le petit coeur bien léger quand je parlais de mon fils. C’était fou quand même car autant que je l’avais porté pendant des mois, autant que lorsque j’en parlais, ça me semblait irréel de me dire que j’étais maman maintenant. Et c’était bien le cas : mes cernes et mes heures de sommeil en moins  en témoignent très bien! Je jetai un coup d’oeil à Joshua qui me regardait à peine maintenant. Je voyais bien que mon annonce avait mit un froid entre nous et je trouvais ça un peu frustrant car je l’avais vu venir. « Tu sais quoi? Je savais que j’aurais pas dû te le dire car t’allais rendre le moment bizarre. » On venait de se revoir pour la première fois en deux ans et voilà qu’il me faisait sentir mal d’avoir de bonnes nouvelles à lui annoncer. Je pouvais comprendre que c’était bizarre pour lui mais pensait-il vraiment que rien n’allais jamais changer après tout ce temps? « Tu préfères que je te foutre la paix maintenant ou bien on peut continuer à parler comme deux adultes? » J’avais envie de savoir ce qui s’était passé de son côté mais je ne savais plus trop s’il avait envie de trainer avec moi. Honnêtement, s’il me demandait de dégager comme ça, quelque chose me disait que j’allais très certainement lui foutre mon verre au visage.


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Je ne suis jamais parvenu à vouloir garder le contact avec elle, peut être parce qu'une partie de moi reste persuadé est toujours sous son charme, et que ca serait malsain d'entretenir une pseudo amitié si l'un de nous menait une vie de couple, et rappelons qu'à l'époque, c'était déjà le cas pour elle. Il n'empêche que lorsque je me retrouvais confronter à elle, je ,ne pouvais me résoudre à vouloir la laisser partir, j'avais besoin de quelques minutes avec elle, rien qu'avec elle. Je ne serais pas l'expliquer, mais partager un petit instant avec elle me faisait un bien fou, peut être parce que nous avons toujours eu cette facilité à nous dire les choses. Il n'y a pas de non-dit -ou presque- et elle me connait assez pour savoir que malgré mon grand côté charmeur, je ne ferais jamais rien qui pourrait l’embarrasser ou lui manquer de respect. Même si je pense que Alexie fait parti des femmes pour lesquelles il faut savoir se battre, je n'ai jamais souhaité ou tenté de détruire un couple, même si ce dernier me semble voué à l’échec. Elle s'en apercevra par elle même, ou peut être pas. J'y vais d'ailleurs un peu fort, et elle ne se le cache pas pour le savoir. Je sais que je vais devoir mesurer un peu mes propos si je ne veux pas avoir à finir cette bière pauvre à ce bar. Je fus donc un peu obligé de tomber le masque en lui avouant que je ne l’avais jamais vu uniquement comme la fille avec laquelle je rêvais de batifoler une fois de plus. Je ne vais pas dire que j'avais de gros projets pour nous non plus, disons que le timing ne nous a jamais offert notre chance, et que l'un comme l'autre nous sommes incapable de deviner ce qu'il en serait aujourd'hui si nous avions décidé de nous laisser notre chance à l'époque. Nous en serions sûrement arrivé à la séparation ultime, avec très peu de chance, mais ca reste tout de même une question à laquelle nous n'aurions jamais de réponse. « C’est ce que j’étais en train de me dire. » Je croise son regard et ne peux m'empêcher de lâcher un rictus en l'observant. Ca va il n'y avait pas mort d'homme, elle devait juste savoir que l'image que je donnais n'était pas toujours celle qui collait le plus à ce que j'étais vraiment. Oui j'aimais draguer les femmes, mais de là à vouloir toute me les faire c'était faux. Je ne demandais qu'à tomber sur la nana qui me donnerait ces foutus papillons dans le ventre moi, je les avais déjà eu, et j'avais fais assez le con à l'époque.

Je lui fais savoir que je suis content de voir qu'elle soit épanouie. Je ne sais pas quels en sont les raisons, en attendant, elle rayonne, et c'est tout ce que l'on peut souhaiter à une amie. « Merci Josh! J’espère que t’es bien toi aussi! » Je souris tendrement et hoche de la tête. "Je le suis" affirmais-je. J'étais pourtant encore ce fichu célibataire trentenaire, mais on peut dire que ma vie me plaisait ainsi, à quelques détails près. Cet instant léger et innocent pris cependant une tournure plus épique alors qu'elle tenta de se confesser auprès de moi. Si l'idée qu'elle puisse être encore avec Nate était à la limite du pensable, je n'avais pas songé une seule seconde qu'ils avaient pu aller plus loin dans une forme d'engagement. Ma réaction est sans appel. Sans le vouloir, ma bière en paix le prix alors que je postillonne une bonne partie sur le bar. Histoire de garder un minimum de dignité, je m'efforce a avaler le reste, avec un peu de difficulté tout de même, j'ai un nœud qui m'en empêche les premières secondes. « Ça va? Tu vas pas mourir? » Je prends un petit temps avant de la garder, voulant récupérer un peu. "Je devrais parvenir à m'en remettre" dis-je ironiquement. Je tente de simuler un sourire qui se veut rassurant, alors que je me vois dans l’obligation de lui adresser mes félicitations. « Pas si elles ne sont pas pensées. » Je soupire en jouant avec ma bière entre mes mains. Je tentais cependant de mettre ma maladresse de côté en lui demandant le prénom. « Il s’appelle Liam. Il est né prématuré d’un mois donc il a dû passer quelques temps à l’hôpital mais il est de retour avec nous maintenant et il se porte comme un charme. » Mes yeux n'ont pas quitté cette bière, mais un sourire s'est dessiné en l'écoutant parler du petit être qui a à priori révolutionner sa vie. "C'est le principal".affirmais-je « Tu sais quoi? Je savais que j’aurais pas dû te le dire car t’allais rendre le moment bizarre. » Je la regarde, l'air perplexe et ne peut m'empêcher de sourire face à cette remarque. "Quoi? Mais non...Arrêtes..." dis-je dans un soupire, ce fin sourire toujours visible sur mes lèvres.« Tu préfères que je te foutre la paix maintenant ou bien on peut continuer à parler comme deux adultes? » Je lui attrape la main pour tenter de m'excuse. "Okay, j'suis désolé.... Je me comporte comme un gougeât , c'est vrai. Ca m'a pas mal surpris, mais si tu as trouvé le bonheur ainsi, alors je suis ravi pour toi." Dis-je en voyant bien qu'elle avait du mal à savoir si je pensais ce que je disais. "Et puis...Ca laisse un peu d'espoir, ca veut dire que tout le monde peut changer. C'est rassurant. Parce qu'on peut dire qu'il vient de loin quand même.."précisais-je en souriant afin de détendre l’atmosphère. Je parlais de Nate, que je ne portais pas trop dans mon coeur par rapport à sa réputation d'antan. Je marque un petit silence avant de venir caresser - sans aucune arrière pensée, sa joue brièvement. "Tu dois être une superbe maman".
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Oui, la relation entre Nate et moi avait été bien compliquée avant d’être celle qu’elle était aujourd’hui. Il m’avait caché ses sentiments pendant longtemps, prétendant qu’il ne voulait pas d’une relation pour me protéger des problèmes qu’il avait. Il couchait à gauche et à droite pour se convaincre que c’était ce qu’il voulait alors que pendant plus d’un an, il avait gardé des lettres cachées durant sa mission qui avait suivi notre première nuit ensemble, où il me disait ce qu’il ressentait. Depuis qu’il s’était enfin résigné à m’en faire part, à me donner mes lettres, j’avais retrouvé peu à peu confiance en lui et maintenant, on était ensemble, on était heureux. Seulement, mon entourage s’entêtait à ne pas y croire, à penser qu’il était toujours le même. Comme si dans la vie, on ne pouvait pas changer, on ne pouvait pas s’améliorer et apprendre de nos erreurs. Je savais que ça partait d’une bonne intention, on voulait me protéger de lui, on ne voulait pas que je sois en peine et triste comme je l’avais été autrefois mais ça me faisait encore plus de peine de comprendre que les gens que j’aime ne croyait pas du tout à mon couple comme moi, j’aimais bien y croire. Déjà, les commentaire de Joshua ne m’avait pas particulièrement enchantée et même si je me montrais heureuse pour lui d’être bien de son côté aussi, sa réaction lorsque je lui annonçai que j’avais un fils maintenant eu le don de me déstabiliser. Oui, j’avais pensé à une surprise mais de là de passer près de se noyer dans sa gorgée de bière…

Vite, je lui fais part de mon mécontentement à son attitude à mon égard vis à vis de la nouvelle. Il avait l’air de limite, être insulté ou fâché ou je ne sais pas quoi, d’apprendre tout ça. Le temps ne s’était pas arrêté à la minute où nos chemins s’étaient éloignés bon dieu! Alors je m’activai sur mon tabouret, voulant retourner avec mes amies qui elles, étaient heureuses pour la naissance de Liam, Joshua m’arrêta par la main, s’excusant aussitôt. « Tu te comportes comme un abruti oui. » dis-je en lui donnant parfaitement raison en secouant positivement de la tête. Ce dernier ajouta que si ça me rendait heureuse, qu’il était ravi pour moi. « Je le suis… vraiment. » confirmais-je en soutenant son regard quelques secondes pour qu’il y voit ma sincérité. Le jeune homme continua en me disant que de voir Nate impliqué dans notre famille donnait espoir pour bien des gens de changer, car ce dernier partait de loin. Je ne pouvais qu’être d’accord avec lui là-dessus. « Tout le monde peut changer, il faut juste se donner la peine de s’accrocher à ce qu’on veut. » Et ça, ça s’appliquait pour bien des choses. « Je sais que tu vas probablement me rire au visage de te dire ça, mais quelque part, je suis presque certaine que vous vous entendiez bien tous les deux, si… enfin, si les choses étaient différentes! Vous vous ressemblez beaucoup plus que tu peux le penser. » Parce que bon, quand il était question de deux personnes ayant couché avec la même personne, les chances de bonne entente étaient largement réduites. Josh se résigna à poser sa main sur ma joue, me passant un commentaire qui, pour toute la première fois, me semblait finalement sincère. Je posai ma main sur la sienne, pour lui montrer que j’appréciais. « Tu te rattrapes bien! » dis-je en levant les yeux au ciel avant de rire avec lui. « Merci, je fais de mon mieux. C’est pas toujours facile parce que disons que ça été une surprise au tout début, c’était pas… prévu. » C’était beaucoup de changement dans une vie mais ça en valait la peine. Aussis surprenant que ça avait été de tomber enceinte, chaque fois que je voyais mon fils, que je pensais à ce petit être humain, je me disais qu’on avait prit la plus belle des décisions de lui faire une place dans nos vies. J’osais imaginer que Nathaniel partageait le même avis que moi, ça se voyait qu’il aimait plus que tout son fils également. J’apportai ma bière à mes lèvres pour en prendre une bonne gorgée pendant qu’elle était encore froide. « Alors, je vais finalement savoir ce qui s’est passé de ton côté ou bien tu vas faire planer le mystère pour 2 ans encore? » demandais-je en haussant les sourcils dans sa direction.

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