Comme tous les matins, je pars courir avec Jack. Il fait beau, les gens sont souriants du coup. Ils disent bonjour, les enfants jouent avec Jack sur le passage alors qu'ils s'apprêtent à aller à l'école. Pour moi, c'est une journée normale. Le truc, c'est que je me suis habitué à croiser souvent la même personne. Malheureusement, ou heureusement pour elle, les choses se sont passées et ont fait que tout a changé entre nous. Enfin changé... je ne trouve pas tellement. On a toujours été plus ou moins amis. Elle pourra compter sur moi, elle le sait, quand elle voudra. On a beaucoup de choses en commun : on adore les chiens, on adore le sport et on est difficile concernant l'affection humaine. Du coup, forcément, dès la première fois où on a décidé de se parler, dans le parc, lors d'un jogging, ça a tout de suite été très vite. On a partagé de bons moments, beaucoup de séances de sport, beaucoup de jogging en commun, des sorties pour les chiens, même des petit-déjeuners après le jogging... enfin bref, la totale. Rien de grave, jusque là. Sauf que faut dire que rapidement, ça a été ambiguë entre elle et moi. Même trèsz ambiguë. En même temps, faut dire qu'elle a rien qui me repousserait. Elle est carrément canon, la petite Joy. Alors le Chad dragueur n'a pas raté l'occasion de pouvoir aller plus loin avec elle. Le truc c'est que depuis que Sky est entré dans ma vie, le côté ambiguë de mon côté a totalement disparu. Je la considère simplement amie, avec qui je partage beaucoup de mon quotidien, et avec qui surtout j'aime passer du temps.
Mais forcément, ça ne peut pas être comme ça du jour au lendemain, faut pas se leurrer. Je la voyais de moins en moins, à vrai dire. Je courais tranquillement quand Jack courut vers un autre chien que je reconnaissais vite. Je rejoignais la petite blonde rapidement. hey coucou toi lui lançais-je alors la rejoignant dans la course.
comment ça va ce matin? engageais-je alors.

Tous les matins étaient les mêmes. Ce réveil, cette course qui commençait par être une habitude vitale pour moi. Et pour Sorrow. Ce petit bout de muscle et de poil se sentait bien mieux après avoir couru en vue de la journée relativement longue qu'il allait passer. Je me sentais coupable de le laisser seul mais ni à la clinique en tant que stagiaire, ni à l'école il n'était accepté. Un jour il serait moins seul. Courant donc sur cette route assez fréquenter je reconnaissais quelques personnes qui appréciaient Sorrow les saluant alors. C'était vraiment quelque chose de commun ici. Parler avec les autres propriétaires de chiens, devenir amis avec eux. D'ailleurs ...j'en avais connu deux ainsi. Je sais plus trop comment on était arrivé à se parler, avec ce coureur et son chien. Ce Chad. Bel homme, gentil, qui aime le sport et les animaux. Dans les caractéristiques il était semblable à moi même. Une sorte de double masculin qui a fini par me faire rire. Et comme je suis idiote cette relation a fini plus loin. Je suis pas du genre à m'attacher aux gens, l'amour me fait peur. Celui entre amants, celui familial, tout l'amour me fait peur. J'ai peur d'être excessive, de finir comme ceux qui m'ont conçu. Alors j'accepte les relations sans attache, sauf amicalement parlant bien sûr, comme avec Chad. Et puis un jour je me retrouve comme une conne à penser à cette personne qui a très vite quitté ma vie comme il était venu. Passer de tout à rien c'était comme se prendre le mur quand on essayait de s'arrêter en roller. Bah ça faisait mal.
Les sentiments n'existent pas. Ce manque que je ressens n'est qu'une pure fiction. Je me répète ça à chaque fois que je craque ,que mon cerveau m'alerte et me dit que je suis bien trop attachée à une seule personne. La preuve je cours en ne regardant même pas où je vais. Je remarque même plus les gens, leurs regards ni même mon chien qui aboie et joue avec un autre. Je ralenti et pose mon regard sur lui. Sur lui et son copain que je reconnais. Mon coeur bat trop vite, ce n'est ni la course, ni un manque de souffle. Je tape donc ma poitrine en prenant mon sourire habituel en me tournant vers le brun. Le maître de cet adorable créature était.. une adorable créature. Une sexy même. Merde. " Oh salut ! Ca fait un moment !" Toujours ce sourire, toujours cette peur que les gens finissent par me détester. fatiguée, je suis à deux doigts de craquer, les cours, le taff, toi.. j'ai l'impression d'avoir un ballon à la place de la tête. J'aurai certainement du lui dire la vérité mais à la place j'hausse les épaules en souriant. "Bien comme d'hab et toi alors ? et Jack ? Il a l'air en forme ! "

Je croisais Joy lors de mon jogging. Elle me saluait, elle me souriait et s'arrêtait. Je lui demandais si elle allait bien. Je ne l'ignorais pas, jamais. Même si notre relation avait un peu changé a cause de ce qui se passait dans ma vie en ce moment, je l'appreciais trop pour la laisser de côté. bah écoute ça va! Une belle journée commence! Jack va toujours bien, surtout quand il voit son copain. lui dis je avec le sourire. on continue de courir ? lui proposais je. De toute façon, les chiens nous suivraient comme d'habitude. Je recommencai a courir avec elle. On avait le même rythme, c'est ça qui était agréable avec elle. Elle était entraînée, du coup on était au même niveau. les cours ça va ? lui demandais je alors. on se prends un petit dej après le tour? Ça fait longtemps ! lui proposais je, plein sourire. Ça me faisait plaisir d'être avec elle, ce matin. tu bosses aujourd'hui? lui demandais je encore. Les chiens jouaient avec un enfant et n'avancaient pas. Jack, Sorrow, on y va! leur dis je alors. tu te souviens quand on a du leur courir après parce qu'ils couraient après un écureuil? lui rappelais je avec un petit rire. Je voulais engager la conversation dans une bonne note, la faire sourire.

C'était un sentiment étrange. De se voir regarder quelqu'un sans pouvoir l'attraper. C'était sûrement la première fois que je ne pouvais pas courir et rattraper une personne. La première fois que je me laissais aller et qu'il y avait tant de dysfonctionnements. Il s'approche, il sourit aussi, malgré tout ce qu'il avait couru il n'était pas essoufflé et son chien non plus. Il était toujours avenant, comme si rien ne nous avait séparer avant. Comme si tout était normal et que rien ne s'était passé. Alors c'était comme ça que je devais réagir, j'en étais sûre au moment même où il a commencé à me parler. J'ai tout de suite compris et finalement je ne fis que m'adapter. Il parait qu'on peut tout feindre, tant qu'on est prêt à tout cacher. Tu m'étonnes... les deux se défoulent bien ensemble ça leur fait du bien, et le temps est parfait aussi Je souris. Comme si rien ne passait, rien ne blessait ce petit organe si important pour l'humain. Je me convainc que ça va.. et ça va. Je suis donc son rythme, ses foulées en acceptant son invitation à courir. Après tout j'étais venue pour ça. Sauf que l'objet de mes pensées était justement avec moi. O joie.Tout était relatif et j'étais bien trop négative. Ses foulées étaient agréables à suivre et le paysage sublime, apportant une pointe de gaieté à cette journée. Oui.. j'ai bientôt fini.. Ce n'était pas sans un grand sourire de soulagement que je pus dire ceci.. bien qu'il me restait encore les examens. A son invitation j'hésita un instant. Comme si mon sourire voulait être la seule réponse, réponse fausse, faite, et fabriquée. Oui bien sûr! Je vais enfin pouvoir manger décemment un bon petit déjeuner Mon rire raisonne,comme sa voix qui appelle les deux bêtes à poils qui rappliquent très rapidement. D'ailleurs bien vite ils passèrent devant. Puis je pouffe de rire à cette anecdote. Bien sûr ! Je lui en aurai voulu si il avait fait du mal à ce pauvre écureuil !! Et à la plage ? Quand ils ont sauté dans l'eau avant de venir sauter sur nous ?! Des souvenirs frais, heureux. Après tout j'étais contente de les avoir vécu. Non pas aujourd'hui. Je bosse demain matin par contre. En fait, il connaissait beaucoup de moi. Et j'avais l'impression de mettre trop de barrière à ce moment. Et toi alors ? Tout se passe bien ?

Je savais très bien que les choses avaient changés entre Joy et moi. Comme tout le reste, je fais comme si ce n'était rien. J'en croisais et c'etzit comme si on se parlait ainsi depuis toujours : sauf que c'était faux. Avant, on se draguait en permanence. On finissait parfois dans des situations pas mal intimes... bref, c'etait tout sauf innocent à la base. La a lui parler de la pluie et du beau temps, j'étais grave. Pourtant, la jeune femme ne fit aucune réflexion. Faut dire, ca fait presque un an que ca dure... presque un an que je ne regarde plus d'autre fille. Ce n'est pas pour ca que je voulais vraiment m'éloigner d'elle. J'appreciais beaucoup Joy. D'ailleurs, jr lui fais saboir en lui parlant de ses études, de son boulot, des chiens. Elle répondait, évidemment. Elle ne s'était pas éloigné de moi non plus d'ailleurs malgré tout. Elle était toujours la et nous passions de beaux moments ensemble. génial dernière ligne droite, je suis sur que tu gères. lui confiais je en souriant. C'etait vrai de toute façon, j'aimais bien la façon de vivre de mon interlocutrice et j'étais sur qu'elle réussirait dans la vie. Je continuais en lui demandait si elle bossait aujourd'hui car je voulais l'inviter prendre un petit déjeuné et je ne voulais pas la faire courir. du coup si je veux te kidnapper toute la journée si je veux? proposais je avec un sourire un peu malicieux que je ne controlais pas sur le coup. des bon pancakes avec un café chantilly commr au bon vieux temps! dis je avec le sourire, avant de parler de souvenirs comme avec les chiens. Je riais a celui qu'elle citait. ah ouai ! Et au lac quand on les a retrouvé à se lancer un Bâton mutuellement dans l'eau... ils nous en font. commentait je en souriant. Finalement, apres voir bien parlé d'elle, elle me retournait la question sur mon état. Comme a tout e monde, je répondais : ca va écoute! Le travail va bien, le sport au top, des amis en béton, puis la famille... ma soeur a adopté une petite et a acheté sa première maison, je suis super fier d'elle! lui dis je alors comme s'il s'agisait de mes nouvelles alors que non. J'allais vers le petit stzrbucks du coin où je commandais café et pâtisserie, je la laissais choisir. Je paie dis je en sortant ma carte. Comme si j'étais responsable de quelque chose.. on allait s'asseoir sur la terrasse pour les chiens. j'ai pensé à acheté une maison pour Jack, qu'il ai plus de place. . Je pourrais. Mais seul dans une maison... je trouve ça glauque... Ca fait vieux pervers célibataire! Mon appart est déjà bien assez trop grand. lui confiais je tout a coup. Pourquoi lui avais je dis ca ? Bonne question.

C'est sûrement ce à quoi je suis vouée ma vie entière. Feindre et faire comme si tout allait bien. Ce sourire qui est en permanence sur mon visage me fatigue parfois, mais je ne peux m'empêcher de croire en cette phrase stupide: "souris à la vie et la vie te sourira". Alors cette personne à mes côtés est une belle preuve de mon self contrôle. J'avoue avoir voulu le secouer en lui demandant pourquoi il changeait comme ça. Si il était bipolaire, ou schizophrène. Mais finalement je ne suis pas comme ça. Et le voir revenir, comme si de rien n'était, ça rassurait. Notre amitié n'était pas perdue même si elle n'était plus la même, formant une sorte de creux dans ma poitrine. Elle n'était plus intime mais restait douce. Et ses questions étaient sincères. Il écoutait les réponses. C'était la seule personne a connaître autant de choses de moi. Sauf Connor, qui m'avait vu au plus mal et connaissait même mon passé. Mais c'était un lien particulier qui me faisait toujours pensé que j'avais été faible. Chad, c'était un peu pareil. J'avais été trop faible et j'en payais le prix maintenant. Et pourtant ses mots sont gentils. "AH.. je dirai pas ça, j'essaie juste de m'en sortir.. Mais c'est la dernière ligne droite oui. "Riant un peu ma main vient pousser doucement son épaule. Un réflexe, un geste que j'avais l'habitude de faire quand il disait des choses que je trouvais idiotes, ou bien qui me valorisaient trop. C'était toujours amical, toujours sans arrières pensées, mais plus gêné, plus timide. Mon regard se planta dans le sien et se mit en suspens. Ma lèvre se fit mordre par mes dents alors que je souriais. "Si tu me kidnappes fais le au moins dans les règles et ne me le dis pas.. Et ensuite.. Je ne peux pas dire non à ce genre de déjeuner.. Je suis trop faible. "La faim m'envahie d'un coup alors que je continuais de marcher à ses côtés. Malgré tout ce qu'il s'était passé il semblait détendu. Aucun signe de malaise, alors je me devais de faire pareil. Les anecdotes s’enchaînaient, parce qu'on avait passé bien trop de temps ensemble. Et les deux monstres aussi. Ces souvenirs m'aidaient à me souvenir que tout était bien avant, que seul mon comportement bloquait cette relation qu'il essayait d'entretenir. "Je suis sûre qu'en grandissant ils vont faire pire.. Le comportement des chiens est fascinant." Riant doucement je le regardais. Nous n'allions pas partir dans les côtés scientifiques de la chose mais c'était toujours intéressant de les étudier. Et puis cette fameuse question qui en venait à lui. Comme si l'attention avait été portée sur moi, il s'était intéressé mais maintenant je voulais en savoir plus sur ce qu'il devenait, même si au fond je redoutais une certaine réponse. Mais laquelle. Mais finalement tout était impersonnel. Des réponses bateaux que je donnais aussi. "C'est vrai ? Waw félicitation à elle.. Ca doit faire un gros changement. Je suis sûre que ça se passera bien ! Tu es tonton !! " Riant et le félicitant en applaudissant quelque peu je garde un oeil sur Sorrow qui s'amuse comme un fou.
Et puis le déjeuner promis arriva. Enfin presque. Un bon café avec une bonne part de cheesecake. Je ne me refusais rien en nourriture. Un vrai mystère pour certains alors que tout s'explique avec le sport. En sortant et en s'installant j'appelle Sorrow qui fini par rester à nos pieds se calmant quelque peu après quelques caresses. Dans deux minutes il allait courir de nouveau partout mais un moment d'accalmie était toujours appréciable. Par contre, il y en avait un que je ne comprenais pas. Penchant quelque peu ma tête en le regardant je fus silencieuse un moment avant d'éclater de rire. " Pauvre chien, tu vas le laisser seul.. Si tu veux tu peux me donner ton appartement, le mien n'est pas assez grand "Je tirai un peu la langue, le taquinant gentiment. " Tu peux lui prendre une niche pour quand il fait beau mais je pense qu'il squattera toujours ton lit.. donc.. Si tu as de l'argent à perdre tu peux !

Je n'étais pas juste avec Joy. Elle ne méritait pas mon ignorance. Je restais gentil, attentif et protecteur envers elle. Je tenais vraiment à notre relation, même si elle n'était plus la même et que Joy ignorait pourquoi. Elle devait m'en vouloir d'être distant avec elle. Je ne voulais pas qu'elle m'en veuille. Nous passions de bons moments ensemble et je ne voulais pas perdre ça. Alors certes J'avais du mal avec le côté sexuel de l'affaire et finalement.. Je m'en voulais de ça. Je lui demandais comment elle allait, si je pouvais la kidnapper. On parlait des chiens. Elle me tapait l'épaule comme elle avait l'habitude de le faire et ça ne me choquait pas le moins du monde. Je riais même avec elle. aaaah y'a des règles pour le kidnapping? Bah sois gentille fais genre tu le sais pas. lui dis je avec le sourire. ton estomac et moi on est intime je sais comment l'amadouer! ajoutais je avec le sourire en courant vers l'endroit où nous irions manger. On s'installait sur la terrasse en parlant de souvenirs avec les chiens. Elle partait presque dans une philosophie des chiens. ouai on va les retrouver assis sur un banc à parler sur notre dos des croquettes qu'ils ont pas eu au gouter.. C'est toi la connaisseuse des animaux moi je l'élève juste! dis je en levant les mains au ciel alors qu'elle me regardait avec un air interrogateurs au vu de ce que je venais de sortir. Quand elle me retournait la question, je ne pu m'empêcher d'etre impersonnel et de virer le sujet sur ma petite soeur. Joy fis la contente de l'apprendre en me rappelant que j'allais être tonton. Je levais les yeux au ciel. ouai bon ça me rajeuni pas tout ca plaisantais je. Ma soeur avait un enfant avant moi et une vraie situation familiale avant moi. Ça me doutait quand même un coup. Faut dire, avec un coemportement que j'adoptais comme avec Joy, ça n'avait rien d'etonnant. Je lui parlais de mon envie de maison, à cause de tout ca. Je regardais Joy en arquant un sourcil. je rêve ou tu te moques de moi. dis je alors qu'elle me disait que ce serait pareil et que je claquerais mon fric pour rien. Elle n'avait pas tort, Elle me ramenait sur Terre. Déjà tout seul dans mon appart C'était trop grand. Je repensais à pas mal de choses tout à coup. Ma dernière entrevue avec Sky, mais surtout la dispute avec Joe. Je me rendais compte qu'elle avait raison. Je soupirais doucement. Je n'aime pas du tout le genre de conversation que j'allais avoir et encore J'étais encore moins à l'aise. il faut que je t'avoue quelque chose.. tu vas sûrement te dire "enfin".. Je sais que je suis un vrai boulet, enfin bref. elle devait se demander ce que j'allais lui sortir. À la dernière seconde, je cherchais une connerie à sortir pour m'eviter la situation mais, il ne fallait pas. si j'ai mis tout à coup un terme au côté le plus intime de notre relation ce n'est pas parce que je ne l'appreciais pas. Bien au contraire d'ailleurs... écoute je sais que je peux tout te dire, même si je suis vraiment nul à ça mais j'ai fini par comprendre que je fais mal aux gens avec ce comportement et à des gens que.. enfin à qui je tiens vraiment. Je ne savais même pas par où commencer. En vérité J'avais peur qu'elle m'envoie chier et croit qu'elle est un plan B ou que sais je. en décembre dernier j'ai rencontré quelqu'un. Sans pouvoir t'expliquer pourquoi je me suis amouraché d'elle alors que.. enfin C'était la dernière chose que je voulais. C'est pour ça que j'ai fais ce que j'ai fais avec toi et je te demande pardon, je n'aurais pas du. Je me suis gâché sûrement des moments qui m'auraient évité tout ce merdier parce que.. enfin je pense que C'était pour m'apprendre que je n'étais pas fais pour ça ou j'en sais rien. Je suis un peu paumé et je ne veux pas que ça t'affecte. C'était une bêtise d'être ainsi et surtout avec toi. Je sais que C'est pas possible de faire comme si je n'avais fais ça ces derniers mois mais, j'aimerais bien qu'on reparte d'un bon pieds. Que tu me dises ce que tu penses sans problèmes et qu'on ne se retienne plus de rien comme ca. Désolé pour la réponse impersonnelle de tout à l'heure. Maintenant tu sais vraiment comment je vais. déballais je alors. Je le faisais d'une traite parce que sinon je n'aurais pas tout dis, je me connais. Maintenant je la regardais avec son cheese cake, gâteau que je n'aimais pas et qu'elle adorait - elle le savait très bien. Et je souriais à cette pensée, sans rien dire, j'en avais assez dis et j'attendais sa réaction maintenant. Je comprendrais quoiqu'elle soit.

C'était idiot de voir comment tout changeait à une vitesse trop rapide pour qu'on puisse voir quoique se soit. Un geste de travers, un mot de trop. Rien n'avait su attiré mon attention pour me permettre de répondre à cette question qui me trottait dans la tête depuis un moment Pourquoi a t il changé? Pourquoi s'éloigner ? ou plutôt pourquoi s'éloigner sans rien dire ? J'acceptais les changements d'opinion, ou les changements tout court, mais je ne pouvais pas comprendre si on ne m'expliquais pas la situation. C'était sûrement pour ça que j'avais du mal à passer à autre chose. D'un côté c'était rassurant de me dire ça. Que ce n'était qu'une question d'égo ou de peur de mal faire, d'avoir mal fait avec lui. Peut être pensait il que notre rapprochement l'engageait à quelque chose ? Ah toutes ces questions allaient me faire devenir folle, mais je n'osais pas aborder la question. Mais tout dans mes gestes se voulaient naturels. Je mettais un point d'honneur à ne rien faire voir, et j'avais l'intime conviction qu'il était pareil. Le regardant en coin je souris avec ce petit rictus amusé. " D'accord je ferai donc semblant, je n'ai rien vu, rien entendu, et je ne comprends rien." Tu souriais en regardant devant toi avant de prendre une mine choquée et d'admettre ta défaite. " C'est vrai, je ne peux pas dire le contraire, d'ailleurs mon estomac crie pour que tu exécutes tes paroles. "Comme une menace je le pointais du doigt en retroussant quelque peu mon nez. Et puis la course reprend, j'en avais presque oublié que j'étais venue ici pour courir avec mon chien, le défouler, me vider la tête. Bref, en s'installant je prends garde à bien ramener Sorrow vers moi pour qu'il ne dérange personne. " Hey !! Tu devrais le comprendre ton chien sinon il ne t'aimera pas ! et finira par te faire une crise d'adolescence corsée ! "Je ris quelque peu en lui tirant un peu la langue avant de regarder les deux boule de poils amorphes. Ces sujets impersonnels, j'avais l'impression d'avoir quelqu'un qui se défendais de tout rapprochement fut il un peu sérieux. Et pourtant entre tout ça je me demandais toujours si c'était moi la fautive. Je l'écoute donc avant de me réjouir à cette idée qui ne le rajeuni pas c'est vrai. " C'est vrai,
bientôt tu vas être trop vieux pour avoir des enfants, dépêche toi ! "J'aime toujours le taquiner, et puis ce n'est pas moi qui allait être sérieuse. Du moins pas avec ça. Avec cette peur qui me ronge de l'intérieur, et ce manque qui ne cesse de croître cette peur. Mais à ses mots je ne pus cacher ma surprise, ou du moins faire une tête surprise faisant semblant de ne rien comprendre, sûrement parce que je n'avais pas envie de comprendre. " Moi ? Jamais ! " Un sourire, ma tête se penchait et je ne lui donnais que ça comme réponse. J'avais envie de passer à autre chose mais il fallait croire qu'on aimait me faire retourner au point de départ. Je n'accablais pas Chad, qui avait eu le courage de vouloir entamer la discussion, mais bel et bien mon coeur qui ne faisait que se serrer de peur lorsque les phrases commençaient ainsi. Les battements beaucoup trop forts, et rapides qui frappaient ma cage thoracique m'empêchaient de me concentrer. Mais je savais que la suite serait importante. " Vas y dis moi.. il se peut que je ne dise rien" Le reste ne commença pas mieux. C'était de vous dont il était question. Pas de moi, pas de lui d'un nous qui avait existé l'espace de quelques moments répandus sans qu'aucune demande ne soit formulée. Ce n'était pas des promesses, ni même des déclarations toutes ces fois là, je le savais, c'était sûrement pour cela que je ne disais rien et que son discours me faisait de plus en plus peur autant qu'il compressait mon organe vital. Je déglutis. Je le regarde. Faire du mal aux autres.. C'était sûrement cette situation qui pouvait nous décrire maintenant. Se blesser, se regarder et se sourire comme si de rien n'était. Et plus les mots qu'il prononçait sortaient, et plus tu te sentais mal. Ce n'était pas le mal qui rongeait les personnes trahies, détestant alors leur ancien ami. Ce n'était pas le mal qui me rongeais complètement par amour pur pour une personne. C'était un mélange. Une vérité que je ne voulais certainement pas entendre mais qui avait besoin d'être dite. Non Joy, ce n'est toujours pas toi. Cette constatation me fit doucement sourire. un sourire qu'il prit sûrement pour lui, en mal en bien, je ne sais pas. Le café rempli de chantilly devant mes yeux, cette part de gâteau l'accompagnant. Je les regarde et porte mon doigt dans cette crème blanche et légère. J'avais pourtant cette habitude d'écouter les autres, de sourire en remontant leur moral, pour peu que j'arrive à me faire des amis. J'avais cette envie de bien faire. Et Chad n'était pas une exception, je m'étais même plus d'efforts pour le voir, ce sourire qui en disait long sur ma commande. Il me connaissait, mais je ne pouvais prétendre le connaître aussi bien. Puisque je n'avais rien vu, puisque j'avais laissé un côté de moi que j'aurai voulu oublié, parler. " Alors c'était pas de ma faute? " Mes yeux s'étaient relevés sur lui et un sourire trônait sur mon visage, bien qu'il soit doux et peu intense. " Je pensais que c'était de ma faute alors j'ai fait exprès d'oublier tout ça.. Je ne sais pas comment ça finira entre toi et ton coup de foudre mais tu sais que je te souhaite juste le meilleur ! Tu aurais du m'en parler plus tôt..
j'aurai pas été contre t'aider pour savoir si tu devenais fou ou si t'avais juste besoin de la chaleur féminine. Tu crois que je comprends que les animaux ? T'as eu peur de t'amouraché alors t'es allé vers une personne en pensant pouvoir t'aider toi même à te détacher. Ca a pas marché et maintenant tu ..
en fait, je crois que tu comprends qu'on peut pas aimer et sortir avec des filles. TU n'es donc pas une cause perdue !! Félicitation "Mon rire camoufle tout. Je ne ressens ni colère, ni tromperie. Tout ce que je sais c'est que c'est moi qui est perdue et que je ne dois en aucun cas être aussi honnête avec lui. Je devais me mentir à moi même également, Chad n'est qu'un ami, un ami qui me fait sentir bien puisque je n'ai pas beaucoup d'ami. Tout ça avait un rapport avec la solitude ,rien de grave. Joy tu mens si bien. Prenant une gorgée de mon café, ce qui me met de la chantilly sur le nez je ris un peu. " Détends toi, on repart du bon pied ! Je ne t'en veux pas.. et je ressens ni colère à ton égard ni envie foudroyante de t'envoyer ce délicieux café dans ta face, alors tout va bien. "Prenant un morceau de mon gâteau je fais mine de lui en proposer avant de rire sachant pertinemment qu'il n'aimait pas ça. Manger, du sucre en plus, tout le monde dis que c'est un réconfort...voyons voir.