Ça fait mal de grandir, changer. Si on vous dit le contraire, c’est un mensonge.

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Elizabeth & Geane

Elizabeth m'avait contacté pendant son voyage de noce. Celle-ci avait lu l'article de Nightmare qui parlait entre autre de la demande en mariage de Sebastian. Je ne l'avais dis qu'à Noah parce qu'il était selon moi, la seule personne apte à m'écouter à ce moment-là. J'aurais très bien pu en parler à ma cousine mais celle-ci se mariant elle-même quelques temps plus tard, je ne tenais pas tant à l'embêter avec ce genre de chose. Visiblement, j'aurai dû le faire puisqu'elle m'avait contacté dans la journée qui avait suivit la parution de l'article. Elle avait l'air de m'en vouloir et notre conversation par texto ne s'était pas vraiment bien terminée.

C'est pourquoi lorsque je sus que ma cousine était rentré de son voyage, je ne perdis pas de temps pour aller la trouver. Je n'avais pas envie qu'on s'arrête sur ce genre d'histoire. C'était stupide. Si elle voulait tout savoir, je lui dirais tout bien que je ne sois pas du genre à raconter ma vie et encore moins mes problèmes. Surtout lorsque ça me pesait sur le coeur. En parler ne m'aidait pas toujours et écouter les critiques vis-à-vis de ce qui se passait dans ma vie ne me rendait en aucun cas service.
J'avais donc frappé à sa porte, bien déterminée à en finir avec ceci. C'est elle qui m'ouvrit. Visiblement, ils étaient en plein rangement. Tant pis. Salut, t'as une petite heure à m'accorder ? Demandai-je tout en restant sur le pas de la porte.

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Elizabeth & Geane

C’était maintenant le retour à la réalité. On était arrivé le lendemain au soir et aussitôt à Miami, on avait été cherché notre chat pour dormir aussitôt. Le voyage avait été épuisant mais il allait rester inoubliable à tout jamais. En plus bonne nouvelle : mon tatouage cicatrisait bien et avec du recul, j’étais bien heureuse d’avoir prit cette décision sur le moment, sans réellement y avoir réfléchie. Le lendemain, on s’était levé assez tard et on avait ramassé un peu l’appartement. Il faut qu’on avait beau ne pas avoir été là, la poussière elle, n’attendait pas notre retour pour s’accumuler! Charlot semblait heureux de retrouver son calme également, il faut dire qu’il avait été chez Lukas avec son gros chien mais selon ce dernier, tout s’était bien passé! Bref, on était concentré à tout ramasser lorsqu’on sonna à la porte. Je tournai la tête vers Edward en fronçant les sourcils. On attendait personne donc c’était assez étrange. Je me résignai donc à aller répondre et là fut ma surprise de tomber face à face avec Geane.

Disons que l’article de Nightmare à propos d’une demande en mariage m’avait vraiment troublé. Comment est-ce qu’elle n’avait pu, ne pas me parler de ça? Je me sentais un peu blessée et je me sentais mal de réagir comme ça mais c’était plus fort que moi. Aussitôt, cette dernière me salua en me demandant une heure de mon temps. « Une petite heure? » demandais-je, alors surprise. « C’est qu’on allait faire des courses vu qu’on a plus rien à manger… » Disons qu’on venait tout juste de revenir et je ne savais pas trop si je pouvais! Comme je tournais la tête, Edward s'était approché en saluant Geane, il avait dû entendre que Geane voulait me parler pour la prochaine heure. Ce dernier me fit signe d'y aller, il était un peu au courant de la situation. On allait donc passer au supermarché plus tard, c’était pas plus grave que ça. Je tournai donc pour mettre mes souliers sous le regard de Geane et je sortis de l’appartement à mon tour. « C’est bon… » On pouvait parler dans l’escalier devant l’appartement ou bien on pouvait aussi aller se promener alentour. Disons que j’étais un peu dans un état bizarre vis à vis de ma cousine donc je ne savais pas trop comment réagir. Je préférais qu’elle parle parce que bon, c’était elle qui avait prit l'initiative de venir me voir.
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Elizabeth & Geane

J'étais arrivé chez ma cousine sans vraiment prendre le temps de réfléchir à ce que j'allais lui dire. Elle était toute ma famille et je n'avais aucune envie qu'elle m'en veuille pour ce genre de chose. J'allais lui parler, lui dire plus qu'elle n'en savait déjà mais je ne savais pas tellement par où j'allais commencer. Arrivée devant la porte, j'avais frappé à celle-ci en espérant sincèrement ne pas les déranger. Visiblement si, puisque lorsque la jolie blonde m'ouvrit, elle m'annonça qu'ils comptaient tout deux aller faire quelques courses étant donné qu'ils venaient de rentrer. C'était bien sûr, sans compter sur le mari de celle-ci qui lui indiqua d'un mouvement de tête de me suivre. Quel homme généreux ! C’est bon… Me lança la jeune femme en quittant son logement. Nous descendîmes toutes les deux jusqu'à l'entrer avant de nous diriger vers le parc. Le lieux serait plus tranquille pour discuter un peu. Je n'avais pas piper un mot du trajet, en réalité, comment pouvais-je aborder le sujet ? Après m'être racler la gorge et essuyer la paume de mes deux mains sur mon pantalon, je pris finalement la parole. Je suis désolée Eli, j'ai jamais rien voulu te cacher. J'ai pas eu une vie très glorieuse et c'est pas le genre de truc dont on aime se vanter, tu te doutes bien. Mais je ne veux pas que tu penses que je ne te fais pas confiance étant donné que tu es ma personne sûre et ma meilleure amie. Avais-je commencer tout en continuant à marcher d'un pas plus lent. Alors je vais te raconter toute ma vie, ce que tu sais de moi et ce que tu ne sais pas. Il y a beaucoup de chose dont personne n'ait au courant mais peu importe. Juste écoute moi parce qu'une fois que j'en aurais terminé, je ne voudrais plus revenir dessus. Ca n'allait pas être facile puisque ça comptait pour moi, mais aussi car la moitié de mes souvenirs n'étaient pas très joyeux. Je pris une grande inspiration et entra enfin dans le vif du sujet.

Alors comme tu le sais, je suis née d'un papa et d'une maman très aimants. J'avais un grand frère que je ne considère plus vraiment comme tel. J'étais bonne à l'école, j'étais plutôt sage et je n'avais pas beaucoup d'amis en fait, j'étais tout l'inverse de Kenneth. On était tout les deux très opposés mais je l'aimais comme une soeur aime un frère mais, cela devenait de moins en moins réciproque avec le temps. Arrivée vers mes 13-14 ans, j'ai perdu la plupart de mes amis pour des raisons divers et je tentais en vain de faire amis-amis avec les potes de mon frère. Petite parenthèse, c'est d'ailleurs là que j'ai rencontré Noah au passage. Ils traînaient pas souvent ensemble et à cette époque je ne le connaissais que de vue. Bref. Mon frère me repoussait plus violemment de jour en jour, sûrement par jalousie car mes parents faisaient clairement une différence entre nous deux et me forçait presque à accompagner mon aîné à chacune de ses sorties. Il se moquait de moi devant ses amis jusqu'à ce que je ne fasse une "petite déprime". En réalité, c'est à cet instant que j'ai développé un trouble du comportement alimentaire. En fait, j'étais boulimique ce qui ne faisait qu'accentuer les moqueries à mon égard. Et plus il se moquait de moi, plus mes "crises" se faisaient fréquentes. Bref, je te passe les détails. Et puis un jour, il est partit. Et non seulement je me suis retrouvée encore plus seule, mais en plus de ça, je me trouvais répugnante. Je sortais peu mais cela m'a suffit à rencontré mon premier amour Hayden quelques mois plus tard, à la caisse d'un supermarché. Il m'a redonné confiance en moi, il a su remonter mon estime envers moi-même, il m'a apprit à aimer et à faire confiance. Il m'a tout simplement sauvé. Et puis quelques temps plus tard, il est partit. Comme un petit ange gardien ayant accomplit sa mission. En réalité, ce n'était pas vraiment par choix malheureusement, ce qui fut encore plus déchirant. Ça m'a brisé le coeur mais j'étais plus heureuse dans mon malheur. Je savais que je le reverrai un jour. Les quelques années qui ont suivit j'ai repris du poils de la bête. J'ai arrêté les conneries en allant demander de l'aide et en allant voir un psy. J'ai fais un vrai régime correct et j'ai décroché mes diplômes. Je m'étais fais quelques bons amis dont Thyméo et Noah. Je les voyais très souvent même s'ils trafiquaient je ne sais quoi dans mon dos. Un jour, on m'a appelé pour m'annoncer que Thyméo avait été tué par un sale type. Quelques jours après son enterrement, on enfermait Noah en prison pour 7 ans car il avait retrouvé le mec qui avait tué notre meilleur ami et avait rendu justice à celui-ci. J'allais le voir aussi souvent que possible, parce que je partageais sa peine et que même si je n'étais pas en prison, j'avais l'impression d'être également mis en isolement. Ils me manquaient et j'avais comme ce sentiment d'avoir perdu mes deux meilleurs amis en même temps. Puis un jour, j'ai décidé d'aller à la fac pour faire médecine. Je voulais faire partis de ces héros qui sauvent la vie des gens et je suis allée à Miami car une oreille attentive m'avait parlé d'un Kenneth McCallister là-bas et je voulais le retrouver pour régler nos conflits. J'étais bien loin du compte puisque non seulement je suis devenue une vraie peste ce qui m'a encore plus éloigné de lui mais en plus de ça, j'ai arrêté mes études dans les mois qui ont suivit et j'ai rencontré Sebastian. J'étais un peu volage durant cette période. Je couchais pour le plaisir et rien d'autre. Sauf que j'ai revu Sebastian une fois, deux fois, trois fois. Et j'ai commencé à l'apprécié malgré le sale mec que c'était. Grossier, violent, (trop) riche, volage, dépourvu de sentiment et méchant. On se battait pour mieux se retrouver. C'était ça jusqu'à ce que je tombe enceinte un ou deux ans plus tard. Je venais de retrouver Hayden. Tu te souviens de lui ? Mon héro encore et toujours, il était médecin en pédiatrie et dans l'armée d'ailleurs. Lançai-je en souriant un peu, mélancolique. C'est lui qui m'a apprit ma grossesse et c'est lui qui m'a accouché. C'est lui aussi qui a eu l'idée de me demander en mariage pour cacher ma grossesse. Au début, je voulais faire adopter mon fils parce que j'étais pas prête à être maman. J'ai laissé Riley à une genre d'association dont une amie de l'époque s'occupait mais je suis vite revenue sur ma décision. J'ai eu la possibilité de récupérer mon fils. Quand Sebastian l'a apprit, il m'en a beaucoup voulu. Il s'en est prit un peu à moi et il a disparu quelques temps. J'ai élevé Riley seule. Quand j'ai eu mon accident, j'allais le rejoindre parce qu'il se trouvait être dans de mauvais draps et je me suis fais renversé en cours de route par une voiture. Durant mon séjour à l'hôpital, j'ai appris qu'Hayden qui avait été appelé pour une mission était mort sur le terrain. Je n'avais pas eu le temps de lui dire au revoir ni même de le remercier et je dois avouer que ça avait été un gros coup dur. Expliquai-je en me raclant un peu la gorge et en regardant mes pieds. C'était toujours compliqué de parler de ces anges partis trop tôt. Durant tout mon séjour dans l'établissement de soins, Seb a été très présent pour Riey et moi mais il restait le même malgré tout. Fidèle à lui-même et à ses addictions. Je n'avais pas confiance en lui, c'est pourquoi j'ai terminé ma convalescence chez Noah. J'ai réappris à marcher et à vivre avec mes douleurs bien que je prenne un ou deux comprimés en plus de ce qui m'ait prescrit.. J'ai eu du mal à accepter mon corps à nouveau, même encore aujourd'hui. Je voyais toujours le père de Riley mais j'avais changé, ce qui changeait donc également ma relation avec lui. Complètement. Cet accident, Riley, tout ça... ça m'a rendu tellement plus mature et responsable. Je me suis posée, je me suis calmée et j'ai arrêté de jouer ma petite conne. Ce qui est dommage puisque je ne sais pas où se trouve Kenneth aujourd'hui, mais peu importe. Sebastian m'a fait comprendre qu'il voulait revoir ses priorités, soigner ses addiction aux drogues et à l'alcool. Soit disant qu'il ne voulait que moi alors qu'il y a un mois à peine, il couchait avec tout ce qui bougeait. Je roulais des yeux en riant légèrement. Il m'a demandé en mariage parce que je voulais couper les ponts avec lui. J'étais pas heureuse et je ne voulais pas que Riley en fasse les frais plus tard. Mais bon, ce n'est pas très concluant étant donné que je l'aime et que je ne sais pas comment faire pour le faire sortir de ma tête. Je suis complètement paumée Elizabeth. Lançai-je avant de me rendre compte qu'on avait cessé de marcher depuis un petit moment déjà. J'émis un profond soupir avant de regarder ma cousine. Je suis pas un modèle, j'ai rien d'exemplaire et j'ai rien de la fille parfaite. Je suis pas fière de moi. J'ai fais beaucoup d'erreur, j'ai déçu autant que je l'ai été. Si je parle pas de ma vie, ce n'est pas parce que je ne veux pas mais c'est parce que tout ça appartient au passé et si ça s'appelle comme ça, ce n'était pas pour rien. Et puis pour ces derniers événements, je comptais vraiment t'en parler après ton retour de noce, je te le promets. J'allais pas venir pleurer sur ton épaule pour te parler de mes histoires de coeur alors que je savais très bien que tu allais te marier dans les jours qui allaient suivre. Je fis une petite moue en la regardant dans les yeux. Je ne pouvais pas être plus transparente qu'à cet instant, je m'étais complètement mise à nue.

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Elizabeth & Geane

Ça avait été une grande surprise de tomber nez à nez avec ma cousine de l’autre côté de la porte de mon appartement. Elle voulait parler à propos de l’article de Nightmare à son sujet. Je m’étais sentis très triste d’apprendre une grande nouvelle de sa vie, à travers un article adressé à tous alors que moi, elle était la première à qui je m’empressai de tout dire, après Edward, évidemment. J’avais enfilé mes souliers et on avait commencé à marcher vers le parc pas trop loin de chez moi. Geane ne perdit pas de temps à se justifier un peu sur son passé, sur le fait qu’elle semblait avoir honte et aussitôt, je me permis de remettre les pendules à l’heure. « Tu crois que ma vie est plus glorieuse Geane? Jamais je ne te jugerai! » Elle en savait beaucoup sur moi maintenant et bien que ça n’avait pas été de mon ressort, la plupart de ce qui s’était passé, il n’y avait rien de très intéressant à se vanter d’avoir été battue et violée pendant les dernières années de sa vie. La jeune femme continua m’expliquant qu’elle allait me raconter tout ce que je ne savais pas, même qu’il y avait des choses que personne n’était au courant. Mon coeur fit un petit bond dans ma poitrine car je ne voulais pas qu’elle fasse ça pour que j’arrête d’être en colère. « T’es pas… t’es pas obligé de tout me dire si tu veux pas… » Je voulais pas qu’elle regrette, peut-être qu’elle voulait justement que ça reste un secret. Mais non, elle semblait s’être bien mise en tête de tout me dire.

On s’installa donc sur un petit banc dans le parc et c’est à ce moment qu’elle se mit à me déballer son histoire du début, j’veux dire… du début de son enfance, surtout. Ça partait de loin et je savais que c’était d’accumuler des choses, l’effet boule de neige quoi! Je l’écoutai attentivement en haussant la tête à quelques reprises comme pour lui faire comprendre que j’étais toujours bien en écoute. Sa vie était tellement surprenante, surtout certains passages que j’en restais vraiment choquée. Pas par son comportement à travers son histoire mais de comprendre à travers quoi elle était passé! Elle semblait restée si forte malgré tout, c’était vraiment admirable! Plus son histoire avançait, plus je pouvais comprendre la relation qu’elle avait avec certaine personne. Je me souvenais de ce Hayden puisque lorsque j’avais revu Geane à Miami, c’était à lui qu’elle était mariée. Je compris que c’était pas une vraie relation tous les deux, mais simplement pour camoufler des choses au vrai père de Riley. Puis, il y avait Noah aussi dans l’histoire et avec tout ce qui s’était passé, je pouvais mieux comprendre à quel point tous les deux semblaient soudés, plus que je ne le serai jamais avec elle probablement! Ça ressemblait un peu à Edward et moi… avant qu’on ne tombe amoureux l’un de l’autre.

Mais le plus surprenant dans cette histoire, et le sujet central vers laquelle toutes ces explications nous menaient c’était Sebastian, le père de son fils. Ça ne semblait pas être un homme facile et qui plongeait ma chère cousine dans une relation toxique à la fois. Je ne pouvais que continuer à l’écouter alors que mes larmes roulaient sur mes joues. J’étais prise d’émotion face à tant de révélation et c’est qu’à la toute fin de son très long monologue, que je m'excusai en séchant mes larmes du revers de ma main. « C’est juste que… c’est tellement beau à assimiler et je deviens très émotive, surtout quand ça implique des gens que j’aime autant que toi! » Je reniflai un bon coup en prenant une grande respiration. « Tu sais je… je ne suis pas une experte des relations, vraiment pas même! J’ai commencé à avoir des amis à 21 ans et mon seul petit-ami à 22… mais, j’aimerais quand même te dire ce que je peux percevoir de tout ça, d’accord? » Je la regardai un instant en la voyant secouer la tête positivement. Je pris de nouveau une respiration. « J’ai la certitude qu’à un moment, les gens changent, ça je le sais, je l’ai vu, je l’ai vécu. Mais ce n’est pas donné à tout le monde, malheureusement. De ce que je peux comprendre, il y a encore ses preuves à faire à ton égard mais je crois fermement que si tu es sa motivation, que Riley l’est aussi et qu’il parvient à aller au-dessus de ses mauvaises habitudes, qu’il peut y avoir quelque chose de beau qui vous attend au final. Et en revanche, s’il n’y arrive pas, eh bien c’est qu’il vous mérite absolument pas. Je pense qu’il a déjà de la chance d’avoir eu autant de pardon de ta part car il semble d’avoir fait beaucoup de mal! » Je me pinçai les lèvres. « Après, c’est certain que de passer de ne plus se parler à un mariage… c’est très intense. Personnellement, je crois que d’abord et avant tout, il doit gagner ton entière confiance. » C’était la base même de n’importe quelle relation, à mon avis. « Peu importe ce que tu décides de faire, je veux que tu me promettre de rester forte à travers tout ça et de ne pas endurer des choses que tu ne veux pas, car tu ne mérite pas de violence,de peine ni de méchanceté. Tu as assez vécu de mauvaises choses et c’est le bonheur la prochaine destination, quoi qu’il arrive. T’es une bonne personne Geane, vraiment et si tu vois du bon aussi en lui, c’est qu’il en a, il doit juste avoir beaucoup souffert de son côté aussi. » J’étais certaine que les gens n’étaient pas fondamentalement mauvais. Il se passait des choses qui, malheureusement, venaient influencer ou pousser certains comportement. Tout doucement, je pris la main de ma cousine pour la tenir fermement entre les miennes puis je continuai : « En attendant, même si c’est difficile, tu dois le laisser affronter ses démons lui-même. Je sais à quel point c’est difficile de savoir qu’une personne à laquelle on tient vit des choses difficiles mais c’est pour le mieux et tu ne dois pas trop t’impliquer émotionnellement dans tout ça. Tu peux être là, même que ça fait du bien à tout le monde de se sentir supporter mais ça reste son combat...pas le tiens. T’as été assez forte dans cette relation, c’est à lui de l’être maintenant. » Je ne voulais pas que la conclusion de tout ça soit négative et qu’elle en sorte encore plus désespérée qu’elle semblait l’être présentement. « Mais ça… c’est… c’est mon avis.. et ça en est une parmis tant d’autre. Ça ne veut pas dire que c’est la meilleure non plus! » dis-je en réalisant que je m’étais un peu emportée à travers tout ça.

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Elizabeth & Geane

Je savais que la vie d'Elizabeth n'avait été très rose non plus et je n'avais jamais essayé d'affirmer le contraire ou de faire comprendre que ce que j'avais vécue était pire que ce qu'elle avait pu vivre. Je dirais même qu'à côté d'elle, mes petits problèmes semblaient être insignifiants. Seulement, je n'en étais pas fière pour autant et je préférais garder ça pour moi. Mais aujourd'hui, j'avais tout de même pris l'initiative de tout lui déballer parce que je voulais qu'elle sache que mon manque de communication n'était pas dû à mon manque de confiance en elle.

Assise sur un banc dans le parc, je lui avais raconté ma vie de A à Z en passant par les personnes que j'avais fréquentés et celle que j'avais perdus, les bêtises que j'avais faite et ce que j'avais eu à subir. Je n'avais omis puis je m'étais tus en voyant ma cousine verser quelques larmes. La faire pleure n'était pas mon intention, loin de là, mais je comprenais que cela puisse la toucher un peu. C’est juste que… c’est tellement beau à assimiler et je deviens très émotive, surtout quand ça implique des gens que j’aime autant que toi! J'avais souris un peu en regardant plus loin dans le parc, je ne tenais pas à me mettre à pleurer également. C'était à mon tour d'écouter ses conseils et son avis sur tout ça. A l'entendre, j'avais parfois l'impression de m'écouter parler. Je lui aurais certainement dis la même chose surtout en ce qui concerne la confiance. Seulement, je ne me sentais pas totalement honnête vis-à-vis d'elle et de Sebastian. J'ai l'impression d'être une horrible personne Elizabeth. C'est moi qui ait dit à Sebastian de changer s'il voulait garder Riley, ou s'il voulait tout simplement être avec moi Et.. Je veux pas que ça vienne de moi tu comprends ? S'il le veut pas, si je le force à changer.. ça ne marchera pas. Comme on dit : chassez le naturel, il revient au galop. Je poussai un profond soupir, sachant très bien que Sebastian avait un bon fond et que je n'avais aucune envie de le perdre. Peut-être avais-je tord sur toute la ligne, peut-être y avait-il réfléchit et que cette décision ne venait que de lui mais quand même.. je me posais des questions.

J'avais fais une petite moue lorsque ma cousine me fit promettre de rester forte et tout un tas d'autre chose. J'avais pensé de nombreuses fois à baisser les bras, à partir mais la seule chose qui me retenait de le faire était mon fils. Pour le coup, je préférais lui laissé penser le contraire. Celle-ci me prit la main pour serrer bien fort pour continuer ce qu'elle avait à me dire. Elle me conseillait de le laisser se débrouiller, que je ne devais pas trop m'impliquer sous peine de me blesser moi-même. C'était vraiment quelque chose de difficile puisque Sebastian était important pour moi et le voir dans un sale état avait tendance à me faire de la peine. Je me pinçais les lèvres en regardant nos mains jointes. Je voulais être présente, l'épaulée, le soutenir mais peut-être qu'au fond, elle n'avait pas si tort. Lorsqu'elle ait eu terminé, je la tirais vers moi pour la prendre dans mes bras et la serrer fort contre moi. Tu sais que je t'adore ?! Susurrai-je sans pour autant relâcher la jolie blonde. Au bout de quelques instants, je m'éloignais d'elle avant de reprendre la parole tout sourire. Alors, montre moi ce beau tatouage ! J'émis un petit rire. C'était le moment de parler de choses plus joyeuses.

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Elizabeth & Geane

C’était vraiment un choc d’entendre la vie de Geane ainsi. Elle me racontait pleins de petits secrets et c’était fou à quel point elle faisait partie de ma vie, qu’elle y avait une grande place et qu’au final, je le connaissais à peine. J’avais toujours su que je ne savais pas grand chose, elle était discrète sur le sujet mais je ne pensais pas que c’était autant, qu’elle gardait bien en elle. Je ne pouvais faire autrement que de d’exprimer mon avis à ce sujet même si au final, je ne savais pas si c’était vraiment souhaité de sa part d’entendre ce que j’avais à dire sur le sujet. J’avais osé m’assumer, chose que je faisais rarement et je me demandais si je devais me sentir mal. Ça ne semblait pas la rendre mal à l’aise donc j’imaginais qu’elle prenait bien la chose, même qu’elle ajouta quelque chose à ses propos comme quoi la proposition des changements venait principalement pas d’elle et qu’elle avait peur que ça ne soit pas sincère de la part du père de Riley. « Oh! Je peux parfaitement comprendre mais ça ne veut pas dire que c’est parce que c’est toi qui a amené la chose qu’il n’y croit pas. Il avait peut-être besoin de ça pour se donner un coup de pied où je pense! Et puis, si ça vient pas de lui et qu’il n’est pas assez motivé, tu t’en rendras bien rapidement compte et tu feras ce que tu juges qui sera le mieux à ce moment là! » Et j’osais espérer que c’était de le mettre hors de sa vie et de celle de son fils. Geane était une bonne personne, elle méritait de belles choses, pas de vivre autant de déception et de tristesse. Je pensais bien que, aussi triste que ça pouvait être, certaines personnes, même si on les aime beaucoup, ne sont tout simplement pas bonnes pour soi. La seule chose que je voulais à travers tout ça, pour son bien à elle, c’était de rester forte… même si ce n’était pas facile. Bref, j’osais espérer que mes paroles allaient l’aider. Je ne savais pas si j’avais dis les choses qu’elles voulaient entendre mais j’avais dis ce que je pensais et être honnête, c’était ça l’important non? Je ne voulais pas non plus lui faire encore plus de peine non plus. Je lui avais pris la main, comme pour lui montrer mon support et je fus surprise lorsqu’elle m’attira vers elle pour me serrer fort. Wow ok, j’étais pas habituée à recevoir de son affection et encore moins de manière aussi spontanée. Je lui tapotai le bras doucement pendant qu’elle me disait qu’elle m’adorait. « C’est gentil de me dire ça… moi aussi! » Même si elle m’avait fait de la peine, je pouvais bien passer par-dessus ça!

On se colla doucement et ma cousine me demanda de voir mon tatouage. Je relevai la manche de mon chandail et c’était toujours très gênant pour moi car j’avais beaucoup de cicatrices au niveau des poignets mais bon. Ça faisait partie de mon passé car ça faisait un très long moment que je ne m’étais plus fait du mal à moi-même de cette façon. J’étais fière de moi d’ailleurs. Je lui montrai donc mon tatouage. « C’est un dessin d’Edward. Le sien est pareil mais il a fait ajouté mon prénom en tout petit. Ça a fait quand même mal mais ça valu la peine, je l'aime beaucoup. C'était une surprise par contre, il m'a apporté devant le salon en me proposant de le faire immédiatement. Je n'avais jamais prise une situation aussi spontanée de toute ma vie! » lui expliquais-je, ça avait été une surprise d’ailleurs car c’était à la toute fin que je l’avais remarqué. Je rebaissai ma manche car même si on venait de changer de sujet, j’avais encore un petit caca sur le coeur et je voulais en parler avec elle. Je me lançai donc : « Tu sais Geane, ce qui m’a fait le plus de peine dans tout ça c’est de réaliser que tu m’en a pas parlé alors que moi, dès que j’ai un soucis, t’es la première personne que je vais voir, peu importe la situation. Mais je ne veux pas que tu te sentes mal à cause de ça et je suis désolée pour la réaction que j’ai eu. Je ne veux pas non plus que tu te forces pour venir me parler si tu ne veux pas. J’y ai beaucoup pensé et je suis capable de vivre avec le fait que je ne suis pas ta personne ressource… et moi-même, à bien y penser, c’est pas moi que j’irais avoir en premier. Je suis beaucoup trop sensible, je suis juste la petite Elizabeth qu’il faut constamment protéger et qui n’y connait pas beaucoup à la vie. » Je voulais qu’elle comprenne que malgré tout, je lui pardonne de ne pas m’en avoir parlé. Sur le coup, ça avait été un choc mais je pouvais parfaitement la comprendre à travers tout ça. Pourquoi demander conseil à la petite inculte et inapte socialement, celle qui avait vécu son adolescence entre les quatres murs de sa chambre? C’était absurde!

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Elizabeth & Geane

Elizabeth essaya de me rassurer concernant les décisions de Sebastian. Selon elle, c'était soit il y mettait toute sa volonté et ça fonctionnait, soit il faisait ça sans grande conviction et tout échouait. A l'entendre, ça devait être son ultime chance et je devais agir en conséquence de ses actes.. Si elle savait combien de fois je lui avais laissé de "dernière chance". J'avais souris, pas certaine de réussir à avancer malgré toutes ces belles paroles. Il y avait un sacré faussé entre les paroles et les actes, j'en étais consciente mais il fallait que j'essaye même si ça fait mal. Je pris la jeune femme dans mes bras un instant avant de la relâcher quelques secondes plus tard pour parler de son tatouage que j'avais pu apercevoir sur son compte instagram. Elle remonta sa manche et je pu enfin admirer ce jolie tatoo. Je tentai de faire abstraction des cicatrices autour. Je n'avais jamais vraiment fait attention à ces petits détails mais les avoir maintenant sous les yeux me serra le coeur. Elle m'expliqua que c'était une idée d'Edward et qu'il avait fait le même. Elle avait d'ailleurs eu un peu mal mais elle semblait plutôt heureuse d'avoir pris cette décision sur un coup de tête. J'avais relevé la tête en souriant et en posant mes mains sur mes jambes. Il est vraiment chouette, Edward dessine bien lui aussi. Décidément, vous vous êtes bien trouvés ! Lançai-je en souriant amusée. C'était fou comme le destin pouvait faire des miracles quand il le voulait, je pense qu'avec moi, il avait seulement un peu improvisé.

Je regardais les enfants jouer plus loin quand ma cousine reprit la parole pour revenir sur le premier sujet. Elle s'excusa de sa réaction quant à mes petits secrets et déclara comprendre qu'elle n'était pas MA personne. Je pris sa main à mon tour pour la faire taire lorsqu'elle commença à s'auto-dénigrer. Ce n'est pas mauvais d'être trop sensible, ça veut dire que tu as un grand coeur et je t'assure tu n'as pas besoin de nous pour te protéger.. Tu verras avec le temps, la vie ça s'apprend et puis je pense que t'en sais bien assez. T'es forte toi aussi, t'en as peut-être pas conscience pour le moment, mais le jour où ça arrivera, tu pourras en être fière. Je lui fis un petit sourire en continuant. Je n'ai jamais eu trop l'habitude de me confier à qui que ce soit, j'ai souvent été seule et je me suis habituée à gérer mes problèmes seule, mais ça va changer. Pas parce que je me ferai violence pour vous parler mais parce que je t'ai toi et parce que j'ai Noah, et que vous êtes mes personnes à moi. Il fallait seulement que je m'habitue à ne plus être seule. Je cognai mon épaule contre la sienne doucement en souriant avant de me lever sur mes deux jambes. Bon et si je te raccompagnais chez toi pour que tu ailles faire tes courses avec ton bien-aimé ? Demandai-je en enfonçant mes mains dans mes poches.

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Elizabeth & Geane

C’était pas facile pour mon petit coeur d’entendre Geane me raconter des périodes difficiles de sa vie, de tout ce qu’elle avait pu endurer et à travers quoi son petit coeur était passé mais à travers quoi il passait encore et toujours. Car à ses dires, le père de Riley était encore bien présent dans sa vie mais pas d’une façon très positive. Il semblait transporter un lourd bagage, de gros problèmes qui l'affectais énormément.Elle semblait tiraillé entre le besoin de l’avoir dans sa vie mais sa raison qui lui disait que ce n’était peut-être pas la bonne chose à faire. J’essayais de la conseiller du mieux que je le pouvais, d’essayer d’être positive à travers tout ça mais je ne pouvais qu’avoir beaucoup de ressentiments négatifs vis à vis cet homme. Je ne l’aimais pas. J’étais pas du genre à détester avant de connaître et c’était pas mal l’une des premières fois que je me sentais ainsi par rapport à quelqu’un. Je pensais bien toutefois que c’était la fin de ce sujet de conversation puisqu’elle se mit à me questionner à propos de mon tatouage que je lui montrai en soulevant la manche de mon chandail et ce, malgré les nombreuses cicatrices qu’il y avait. Son commentaire comme quoi on s’était définitivement bien trouvé m’arracha un petit sourire en coin. « C’est pas pour rien que je dis qu’il est mon âme-soeur! » Et je le disais même bien avant qu’on soit un couple lui et moi.

Toutefois, ce n’était pas parce que Geane avait décidé de changer de sujet que je n’avais pas encore un petit caca sur le coeur. C’est pourquoi je me risquai à lui vider un peu ce que je pouvais penser de la situation. Je me surprenais moi-même à être ainsi car c’était généralement pas moi de faire ce genre de chose. Je gardais toujours tout à l’intérieur de moi et on m’avait fait comprendre que ce n’était pas toujours la bonne chose à faire. Je le comprenais de plus en plus car je ressentais toujours beaucoup de soulagement après avoir avoué les choses. J’écoutai attentivement Geane et je ne pouvais qu’avoir envie de me dire qu’un jour… un jour j’aurais l'impression d’être forte et que j’allais être fière d’être passé à travers tellement de chose. J’avais le pressentiment que ce jour arriverait à la suite du procès de mon père adoptif, qui était également son oncle. Je fis toutefois pas de commentaire à cet effet car je savais que c'était un sujet qui pouvait la rendre extrêmement mal à l’aise et je pouvais parfaitement comprendre. J’étais heureuse toutefois, lorsqu’elle me confirma qu'elle allait s’ouvrir d’avantage maintenant, car elle avait l’impression de ne plus être seule! C’était tout ce que je voulais dans le fond, qu’elle se sente bien entourée! « Je veux juste que tu saches que je serai toujours là pour toi. » dis-je, toute inquiète parce que je voulais réellement qu’elle le comprenne. Elle me fit un petit coup d’épaule avant de se lever, je pouvais comprendre qu’elle avait comprit. Je me levai donc à mon tour pendant qu’elle m’indiquait qu’elle allait me ramener chez moi pour que je puisse faire les plans qu’on avait prévu, Edward et moi. « C’est pas l’activité la plus palpitante mais ouais, allons-y! » dis-je en souriant tout doucement, enfonçant mes mains dans les poches de ma veste pour suivre son pas. Mais, soudainement, je m’arrêtai, la faisant se questionner. Je la fixai un instant : « Edward veut des enfants et je sais que ça va venir éventuellement car c’est la suite logique au mariage et qu’il va avoir 27 ans donc si on en veut plus qu'un tic toc, l'horloge biologique embarque et je suis morte de peur Geane. » lâchais-je soudainement, d’un coup et super rapidement avant de souffler un bon coup comme si je venais de sortir le plus gros soulagement qui soit.

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Invité

Elizabeth & Geane

Je veux juste que tu saches que je serai toujours là pour toi. Je ne sais pas pourquoi cette simple affirmation m'avait fait réalisé tout le chemin qu'on avait parcouru. Dans notre jeunesse, nous n'étions pas si proche, nous nous parlions peu.. et c'est fou comme en l'espace de quelques années, cela avait bien changé. Elle était devenue très importante pour moi, et je tenais sûrement plus à elle qu'à certains membres de ma famille. On se voyait et je savais aujourd'hui plus que jamais, que je pouvais compter sur elle. Après lui avoir cogner l'épaule pour lui indiquer qu'il était temps de rentrer, celle-ci cacha bien son enthousiasme. Moi non plus, faire les courses n'était pas plus grande passion. Nous commencions à marcher en direction de chez elle quand elle se stoppa net dans son élan. Je m'étais retournée pour voir ce qu'elle faisait. Je m'attendais à la voir accroupie entrain de faire son lacet mais pas du tout, elle buguait tout simplement. Edward veut des enfants et je sais que ça va venir éventuellement car c’est la suite logique au mariage et qu’il va avoir 27 ans donc si on en veut plus qu'un tic toc, l'horloge biologique embarque et je suis morte de peur Geane. Je l'avais regardé un instant avant de lui prendre le bras pour l'entremêler au mien afin que l'on continue à avancer plus lentement. Et qu'est-ce qui te fait peur au juste ? Demandai-je avant de reprendre sans lui laisser le temps de me répondre. Tu as peur de ne pas pouvoir gérer ? Parce que si c'est ça, tu n'as aucun soucis à te faire. Je sais que tu t'occupes bien des enfants, je te laisserais Riley sans problème les yeux fermés. Et puis il paraît que tu gardes le fils de James aussi donc... Je pense que t'es prête. Je fis un petit sourire en serrant légèrement son bras. C'est vraiment magique d'avoir un bout de soi dans ses bras, surtout quand il est issu d'un couple qui s'aime. C'est le plus beau cadeau que vous puissiez vous faire. Et mon fils était le mien.

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Elizabeth & Geane

On venait de se parler Geane et moi à propos de certaines choses et là, je sentais que ça allait beaucoup mieux entre nous deux. Ça faisait du bien à mon petit coeur de savoir qu’on pouvait être là l’une pour l’autre. Ce fut ensuite le temps de se résigner à partir mais à peine étions-nous debout que je m’arrêtai pour lui faire part d’une certaine angoisse que j’avais concernant nos futurs projets de vie à Edward et moi. Il me parlait qu’il voulait des enfants, il n’en voulait pas qu’un seul donc on allait pas attendre encore plusieurs années avant de commencer à arrêter de se protéger parce que bon, je savais pas ça allait prendre combien de temps avant de tomber enceinte. C’était arrivé une fois, je l’avais perdu suite à cet épisode horrible de New-York mais bon, sait-on jamais! Je voulais des enfants aussi mais j’étais morte de peur et Geane cherchait à savoir pourquoi, sautant à la conclusion que j’avais peur de ne pas assurer, ce qui n’était pas faux non plus. Ce qu’elle me dit me fait toutefois beaucoup de bien. « Tu penses? » Elle disait que j’étais prête et je voulais tellement l’être! Elle me fit un petit sourire, comme pour accompagner ses paroles avant de me prendre le bras et le serrer fort, ce qu’elle me fit par la suite, c’était très mignon car oui, je voulais faire des bébés avec Edward, je voulais qu’il soit le papa de mes enfants et je savais qu’il en serait un merveilleux! « Tu as raison, je crois que j’ai simplement peur de l’inconnu. » me résignais-je à lui dire. Je me voyais mal lui dire que j’avais peur de ne pas être capable de tomber enceinte, en fait. Car elle allait me demander pourquoi et j’allais devoir lui expliquer des choses que je gardais entièrement pour moi. Mon entourage, c’est à dire, Edward et elle connaissait déjà beaucoup de détail sur ma vie pas très rose d’autrefois et ce qu’ils savaient, c’était bien assez. J’accompagnai le tout d’un petit sourire. « Bon eh bien, on va s’y mettre bientôt j’imagine! » C’était stressant mais également, je trouvais que c’était beau d’être rendu là et j’osais espérer que la vie soit de notre côté pour réaliser ce petit souhait. On continua à marcher toutes les deux pour finalement arriver devant mon appartement. « J’ai été heureuse de parler avec toi! Ça m’a fait du bien! » Car ça m’avait fait un petit caca sur le coeur pendant un moment et j’aimais pas être triste par rapport aux gens que j’aime. Le meilleur dans ce genre de situation, était de s’expliquer comme on venait de le faire. « On se revoit bientôt? Quand j’aurai plus de temps… comme ça je vais pouvoir te raconter mon voyage! Enfin, si tu veux… »

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» [Kathelyn&Kenzo]Le hasard fait bien les choses, ou au contraire pas du tout ...
» Je suis le reflet, de ce que vous êtes avec moi. Si vous m'êtes fidèle et sincère, si vous me respectez, si vous me donnez, je vous donnerais. Si vous me trompez ou mentez, compte plus sur moi.
» « Quand on ne peut pas changer le monde, il faut changer le décor. » + Aloysia
» Zoey Watson • Ils vous disent d'être vous-même...Ensuite, ils vous jugent
» « J'espère que vous êtes contents de vous, on aurait pu se faire tuer, ou pire, se faire expulser. Et maintenant, si ça ne vous dérange pas, je vais me coucher. » Elie.

Ça fait mal de grandir, changer. Si on vous dit le contraire, c’est un mensonge.

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