Cette journée avait été je crois, la plus éprouvante de ma vie. Avoir fait toute cette route en si peu de temps et retrouver Elisha à l'hôpital avait été intense émotionnellement parlant.  
J'avais beau faire l’homme fort devant elle, une fois sorti de l'hôpital, je dois dire que j'avais besoin d'évacuer. Il était bien trop tard pour aller courir et je dois dire que je n'avais pas le courage ni la force. J'avais simplement besoin de ne penser à plus rien. Rester seul dans l'appartement, dans le noir et faire le point sur toutes ces aventures.
La vie était tellement incompréhensible parfois qu'elle devenait effrayante. J'avais ressenti une telle peur lorsque l'hôpital avait téléphoner. Je me suis rendu compte que ma vie n'avait pas de sens si Elisha n'était plus dans ma vie. Je ne me voyais plus vivre sans elle. Il fallait bien que j'arrange tout ça. Avant de rentrer chez moi, je devais passer chez Elisha pour prendre quelques affaires de rechanges que j'allais lui apporter demain à la première heure, dès que les visites seraient autorisées. Ça avait été quelque chose d'assez mouvementé de prendre "quelques affaires" Il faut avouer que les femmes sont souvent adeptes de la mode et je dois dire que j'ai pécher le gros lot. Elisha a une garde-robe disproportionnée. Ça arrive a me soutirer un rire de voir toutes les tenues, enfin ce n'était rien face au meuble a chaussures... Je pense ne même pas avoir pu encore voire toutes ces paires à ses pieds... Tellement il y en a.... Je... Ouah, je suis impressionné. Je mets quelques trucs dans un sac, j'espère que ça fera l'affaire. De toute manière, peu importe ce qu'elle porte, je la trouverais magnifique. C'est ma mienne.
Je finis enfin par rentrer chez moi. La culpabilité rythmait ma soirée et une bonne partie de la nuit. Le sommeil ne semblait pas vouloir venir malgré l'épuisement physique et moral. Je pensais être tranquille pour la soirée, mais il se trouve que quelqu'un en a décidé autrement. Je me dois d'aller ouvrir même si je n'ai pas spécialement envie de voir quelqu'un, je veux juste me reposer et ne plus penser pour ce soir. Mais une belle surprise fait son apparition, une amie de NY qui m'a fait l'honneur de venir me tenir compagnie sachant mon état. Elle a su me changer les idées le temps d'une soirée. Finalement Morphée a eu raison de moi une fois cette amie repartie.
La nuit fût tout de même courte mais appréciable finalement. Mon téléphone sonne, non ce n'est pas le réveil, mais c'est bel et bien un message qui m'informe d'un nouvel article de notre vipère adorée de la ville. Je soupire. Ce n'est pas vraiment le moment. J'ai d'autres choses à penser et je dois rejoindre Elisha. J'ai d'ailleurs hâte. Ces quelques heures loin d'elle m'ont été difficile surtout sachant dans l'état quand lequel je l'avais laissé. Mais elle avait dû avoir le temps pour se reposer et moi aussi. Je me lève donc de mon lit, laissant mon téléphone sur le lit pour aller prendre une douche avant de partir. Je me fais également couler un café pour me réveiller.  
La douche fût fortement appréciée et je savoure le café légèrement refroidit alors que je me balade avec une serviette autour de la taille pour préparer mes affaires. C'est décidé, je vais enfiler un jean et une chemise. Je suis a présent prêt pour quitter l'appartement, seulement le vibreur de mon téléphone se fait de nouveau entendre. Les commentaires fusent sur le dernier article de Nightmare. Je vais donc devoir le lire moi aussi pour voir de quoi il retourne. Je suis adossé au plan de travail de la cuisine, le téléphone en main.

Passage de l'article:

Mon corps se colle un peu plus au rebord alors que je pose le téléphone sur le bar. Je ferme les yeux et prends une grande inspiration. Je ne sais comment réagir... Je suis choqué, réellement choqué par cette nouvelle. Je ne sais même pas comment définir ce que je ressens là toute suite. Je suis partagé, un peu perdu. Ce n'est pas possible, ce n'est que des bêtises, des mensonges. Elle ne sait faire que ça cette Nightmare. Mon cœur bat à la chamade mais c'est plutôt la panique qui prend le dessus. Je prends une nouvelle gorgée de mon café histoire d'essayer de me calmer et de me remettre les idées claires. Il est certain que c’est des conneries tout ça. Elisha n’aurait jamais caché ce genre de chose. C’est bien trop important, et puis elle n'a jamais montrer le moindre signe d'une maternité ou une simple once d'envie de famille... Je n’y crois absolument pas, cet article est simplement là pour tenter de foutre le bordel dans la vie de tout le monde comme à chaque fois.
Seulement un petit doute s’installe dans mon esprit. Et si c’était vrai ? Si toute cette histoire était réelle ? Finalement certains détails vont dans ce sens... Je ne sais plus quoi penser. Elle ne m’aurait pas menti sur quelque chose d’aussi important quand même ??... Même si j’étais sur le départ pour retrouver Elisha à l’hôpital, je prends quelques instants pour réfléchir à tout ça. Je m’installe dans le canapé, le regard dans le vide. Des centaines de questions tournent en rond dans ma tête. Je joue nerveusement avec mon téléphone, le tapant contre ma cuisse a plusieurs reprises. Je ne vois plus le temps passer, je suis comme déconnecter du monde la toute suite. Je rumine, je cogite, c’est ce que j’en sais faire de mieux. Je m’enferme dans cette idée de trahison, de mensonge et c’est désarmant. Je suis partager entre plusieurs dentiments et je ne saurai dire lequel est le plus intense.
Un bruit sourd vient animer l’appartement. Quelqu’un tape fort contre la porte d’entrée et appuie à plusieurs reprises sur la sonnette. J’écarquille les yeux et pose la tasse de nouveau mais cette fois-ci sur la table alors que je m’avance dans l’entrée pour voir ce qu’il se passe et qui vient de si bonne heure chez moi. J’ouvre la porte et constate qu’Elisha se trouve là et tient difficilement debout. « Elisha ?... » lâchais-je alors que je la sens paniquée comme jamais.
« Qu’est-ce que tu fais là… ? Qu’est-ce qu’il se passe ? » demandais-je alors que je la regarde chercher ses mots. Je me pose des milliards de question à ce moment précis, j’espère qu’elle arrivera à se calmer pour y répondre.

La nuit s'est avérée aussi difficile que je l'avais imaginé. Je me suis réveillée à plusieurs reprises complètement paniqué face à l'image de Andrew qui ne cesse de me hanter. J'ai l'impression de revivre le moment dans cette maison en boucle, peu importe ma volonté. Et il a été difficile de me rendormir après cela, je suis pourtant épuisée, réellement. Et contre toute attente, j'ai le droit au déjeuner bien matinal alors que le jour qui s'est levé était parvenu à me plonger dans un sommeil profond. C'est injuste, mais c'est ainsi. Je m'efforce donc de manger un bout de pain avec de la confiture, c'est nécessaire pour me donner des forces, bien que je peine à retrouver l'appétit depuis ma séquestration. Je feigne quelques sourires pour me montrer rassurante auprès du corps médicale. Je sais que le temps passé ici en dépend. Je dois montrer que je vais mieux, que je parviens à guérir, même si clairement, je ne sais pas si j'y arrive. C'est encore trop tôt. Et je doute que mon passage ici parviendra à me faire oublier ce qui m'est arrivé, mais eux le pensent du moins. L'infirmière qui est en charge de ma chambre depuis la veille m'a fait savoir que ma sortie pourrait être envisageable le lendemain, ce qui me parait d'être déjà trop long. Ca ressemble à une prison, ce n'est clairement pas l'enfermement qui va me sauver de cet état dépressif. J'attends avec impatience la visite de James, qui va d'ailleurs se charger de m'apporter quelques affaires. Ca me parait long vraiment. La porte s'ouvre, mais c'est Jake qui débarque, voulant prendre de mes nouvelles. Il restera avec moi une bonne heure, et me fera le plaisir de m'apporter mon téléphone, et réparé! Ce dernier avait été violemment piétiné, mais c'était à priori surtout une histoire d'écran. Ca me rassure. Et ca va surtout me permettre de m'occuper jusqu'à ma sortie. J'attends que Jake parte pour le rallumer, le serrant un instant contre moi poitrine comme s'il s'agissait d'un objet précieux. C'était le cas. J'observe durant le démarrage de l'appareil cette horloge, constatant que l'heure tourne mais que James n'est toujours pas arrivé, ca attise ma curiosité, mais il aura sûrement une bonne excuse. A peine allumé, l'objet se met à sonner sans cesse m'informant des nombreux messages non lus, je n'ai même pas le temps d'ouvrir ces derniers tant ca fuse de partout. Il faut dire que cela fait plus de deux jours, et que James s'est à priori beaucoup inquiété depuis mon dernier message. La lecture de ses messages me fait sourire doucement, avant de me rappeler les conditions qui ont fait que je n'ai pas pu y répondre. Mais c'est touchant, ça témoigne une fois de plus de l'amour qu'il éprouve pour moi. Une notification plus intrigante m’informe des derniers potins de Nightmare. Je suis à priori à cours de lecture, et ca me permettra certainement de me changer les idées. je n'avais pas pensé à l'idée que j'y puisse y être mentionné malheureusement. Mon visage se ferme alors que j’aperçois mon prénom un peu plus bas. Instinctivement, mon regard descend les lignes pour atteindre ce passage qui me mentionne. Et là, je manque de m'effondrer alors que j'entends mon cœur battre si fort dans ma poitrine. j'ai le sang qui m'est monté à la tête alors que j'ai eu le réflexe de m'asseoir sur le rebord du lit avant que mes jambes ne me lâchent. Le cauchemar n'était pas assez suffisant, il fallait vraiment que je fasse à mon passé là tout de suite? Ce passé que je suis parvenue à oublier . J'ai pris tellement de temps à me reconstruire après mon départ de NY, et j'ai l'impression qu'on vient me ruiner ma vie. Mais qu'ai-je fais pour que le monde s'acharne contre moi? Mes lèvres se pincent face à ce sentiment de culpabilité alors que tout se bouscule dans mon esprit. Le retard de James est justifié. Je suppose qu'il a malheureusement lu ce message et qu'il doit me haïr . Et les minutes défilent alors que je tente de me montrer raisonnable. Mais c'est trop. J'ai besoin de sortir là. Je sors le sac de fringues qui témoignent toujours de la violence que j'ai vécu la veille et les enfile. Je sais que si on remarque mon absence ca risque de mal se passer pour moi, mais je m'en contre fou, j'ai besoin de le voir. Il est mon soutien, il est mon tout...Alors que vais-je devenir si la personne qui parvient à me tenir la tête hors de l'eau décide de m'abandonner?

J'ai marché, assez longtemps pour imaginer ce qui va arriver. A vrai dire, je ne sais absolument pas ce que je vais lui dire. Ca serait tellement plus facile de nier. Nightmare n'est pas réputé pour avoir des articles qui reflètent toujours la réalité, preuve en est avec celui-ci d'ailleurs, des détails restent à affiner. Mais comment puis-je mentir alors que ce dernier se montre toujours si honnête envers moi? C'est peut être l'occasion de m'ouvrir sur ce sujet que j'ai laissé à NY. Je me sens si vulnérable. Je souffle en me retrouvant face à sa porte et ne perds pas de temps avant de finir la tambouriner. L'attente me parait interminable, j'ai besoin que ca cesse, vraiment. J'ai le visage tuméfié, et tiré par les cernes, les cheveux décoiffés, les vêtement déchirés à certains endroits alors que je m'efforce de cacher ça grâce à la veste que Jake m'a laissé suite au drame d'hier, mais je tiens debout. Il ouvre la porte, alors que je ne peux m'empêcher de calmer cette respiration irrégulière. Je suis paniquée, paniquée à l'idée de le perdre parce que je ne fais pas toujours preuve de franchise avec lui, peur que la seule personne qui ne m'ait jamais tant aimé décide de m'abandonner. « Elisha ?... » me demande t-il, avec un regard toujours bienveillant. Je me demande d'ailleurs sur le coup si il a lu cet article, vu le calme dont il fait preuve comparé à moi.« Qu’est-ce que tu fais là… ? Qu’est-ce qu’il se passe ? » Je manque de souffle, je manque d'oxygène. "Je...Je...j'avais besoin...besoin de te voir. Il fallait que je te vois, tout de suite..." dis-je alors que j'entre dans cet appartement sans même le lui demander la permission. Peut être avais-je besoin de ça pour être sûr qu'il ne me ferme pas la porte ou nez, ou peut être que j'étais encore assez folle pour croire qu'on viendrait me chercher de force ici pour me ramener dans cette foutu chambre d’hôpital. Je m'avance, remarquant le silence absolu qui règne dans cette pièce. Et ce n'est pas pour me rassurer. Pas de TV allumée, pas de Logan en vu, tout est parfaitement rangé, et je doute clairement sur le fait qu'il allait me rejoindre là si je n'avais pas fait moi même le chemin. Ce calme me force à m'apaiser moi aussi, je n'ai d'autre choix, je dois retrouver mes esprits. Je me tourne vers lui, comprenant que je risque peut être de mettre un point final face à ce que je pourrais lui annoncer. Il lâche un soupire, et je me demande si il a compris ma présence. Une partie de moi aimerait croire que je vais lui annoncer la nouvelle avant qu'il ne le sache pas cette garce de Nightmare, mais l'autre..l'autre sait qu'il est déjà au courant. J'ai très bien remarqué son regard changer pendant une seconde. Je me pince les lèvres alors que des larmes viennent me brouiller la vue. "Tu as lu pas vrai?" demandais-je. A vrai dire, j'en étais persuadée, mais peut être que j'avais juste besoin de l'entendre de sa bouche, que ca m'aiderait à me lancer.

On ne peut pas dire que ma vie est calme ces temps-ci. Je suis clairement demandé de tous les côtés. Mon travail à la caserne me prend de plus en plus de temps et mon engagement pour faire tenir le bar à la hauteur des autres me fatigue de plus en plus. Il faut que je trouve quelqu’un de confiance pour me seconder sinon je risque de ne pas tenir longtemps. Joy prend de plus en plus Logan, la garde alternée est compromise. Il faut que je trouve des solutions pour passer un peu plus de temps avec mon fils. Je ne veux pas qu’il finisse par me détester comme je déteste mon père. Tout ce que je fais, c’est pour lui, pour lui offrir un avenir, de l’argent pour ses études, pour lui payer son permis ou même sa première voiture. Je veux être ce père qui veut le meilleur pour son enfant, seulement il faut parfois sacrifier certaine chose pour un avenir meilleur…Et puis… il y a ma relation avec Elisha qui vit clairement des hauts et des bas depuis nos retrouvailles. Si je l’aime d’un amour inconditionnel, nous avons parfois du mal à nous comprendre. Ma jalousie prend certainement beaucoup de place dans notre couple, j’en suis conscient. Mais qui aime protège non ? C’est ce que je tente de me dire, alors que je viens de la retrouver dans un lit d’hôpital après une dispute idiote.
J’aurai dû la protéger oui, j’aurai dû être à ses côtés au moment de l’enlèvement oui…. Mais je ne peux pas revenir en arrière, je m’en veux et je pense que cette angoisse de la perdre ne va pas s’estomper de suite.
Je me réveille seul, encore une fois. Elisha n’est pas à mes côtés et je sais également qu’elle n’est pas dans son lit. Elle est bien à l’hôpital dans un état difficile et ça me fait mal au cœur, parce qu’elle ne méritait pas ça. Enfin bon… La seule chose qui me donne le sourire ce matin c’est de savoir que je vais pouvoir aller la retrouver dans peu de temps et profiter d’elle et tenter de l’a rassuré parce que oui, elle doit avoir peur, elle doit être inquiète de l’avenir même si ce sale type a été abattu.
Mon téléphone ne cesse de sonner, c’est sûrement pour m’indiquer les potins de la ville. J’observe rapidement pour découvrir qu’en fait ce sont les accusés de réception des messages que j’ai envoyé à Elisha pendant mon voyage. Elle a récupéré son téléphone et c’est une bonne chose, elle va pouvoir se divertir le temps de mon arrivée. Ça me fait sourire, la pauvre doit être envahi de mes sms. Je vais prendre une douche et lui envoyer un message pour lui indiquer mon arrivée imminente. Ça me manque de ne pas pouvoir lui dire que je l’aime par message.
Enfin, chaque chose en son temps et si je veux être à l’heure pour nos retrouvailles, je dois me dépêcher de prendre ma douche et de me préparer. La nuit a été mouvementé, une bonne douche chaude va me remettre les idées en place. C’est en sortant de cette dernière que je découvre qu’un article de Nightmare fait parler. Plus que d’habitude, ce qui attise ma curiosité. Je prends donc le temps de lire ce torchon. Si dans un premier temps ça me fait rire, je perds ce dernier en y voyant mon nom ainsi que celui d’Elisha. Et ce coup-ci ça ne parle pas de notre amour mais bien du passé de ma belle. Ca me bousille le cœur de lire ça même si je n’y crois pas un mot toute suite..  Je vais finir par me faire des films et m’installer dans mon canapé qui a vu un rapprochement entre elle et moi lors de notre premier noël ensemble. Allons-nous pouvoir en vivre un deuxième ? Je l’espère mais tout d’abord j’ai besoin d’explication… Je… je ne sais plus qui croire et quoi penser. Et si tout ça était vrai… ? Si elle avait véritablement un enfant quelque part dans le pays ? Si elle était mère ? Je ne sais pas comment prendre toutes ces nouvelles. Un petit côté de moi espère que tout ça c’est faux parce que sinon… je ne sais pas. Mon cœur fait un bon alors que j’entends quelqu’un taper à la porte. Ma curiosité est mise à l’épreuve. Je dois aller voir, quelqu’un s’acharne sur ma porte. J’ouvre et découvre ma petite amie en panique. J’en oublie presque ce que je viens de lire sur la toile. Je ne comprends pas comment elle a pu s’échapper de l’hôpital. Je lui demande d’ailleurs ce qu’elle fait là.
<< Je…Je… J’avais besoin…besoin de te voir. Il fallait que je te voie, tout de suite… >> Je fronce les sourcils en alors qu’elle entre dans l’appartement sans plus attendre. Je ferme la porte après son entrée et l’observe. C’est complètement dingue. « Mais…pourquoi ? Qu’est-ce qu’il se passe ? Parle moi ! » demandais-je. Si ça se trouve ça n'a rien avoir avec ce que je viens de lire et Malgré cette nouvelle je reste humain et très protecteur envers elle, je ne veux pas qu’elle souffre, elle vient de vivre quelque chose d’horrible, je ne veux pas en rajouter non plus…. Seulement je me retrouve à devoir digérer ça alors que je me suis souvent demandé si Logan allait être l’une des raison de la fin de notre couple….
Je remarque les vêtements qu’elle porte et c’est désarmant. Je ne sais pas du tout quoi faire ni quoi dire. Cette venue vient-elle de confirmer ce que j’ai lu ? Je soupire comprenant doucement mais sûrement. Elle a vu l’article et elle se sent sûrement dépassé par les évènements. Tout vient d’être chambouler dans sa vie… Ais-je ma place d’ailleurs ? C’est une question que je me pose. Son corps fait face au mien alors que je croise enfin son regard. C’est beaucoup trop d’un coup. << Tu as lu pas vrai ? >> J’hausse les épaules un instant avant d’avancer dans le salon. Je ne veux pas discuter de ça dans l’entrée, c’est bien trop important. « Je…. Oui et je ne sais pas quoi en penser… » lâchais-je alors que je décide de lui faire face. J’ai terriblement envie de la prendre dans mes bras, je ne veux pas la voir pleurer mais une partie de moi a envie de lui faire savoir comme je suis blessé qu’elle ne m’a pas confié ça. Je ne l’ai portant jamais jugé, j’ai toujours été à son écoute, je pensais qu’elle avait confiance en moi, mais je me suis trompé. Certes, il y a des choses qu’il faut garder pour soi, oui, mais pas quand il s’agit d’un enfant… Ca risque de venir chambouler nos vies, je suis concerné par vrai ? Le regard qu’elle m’adresse me brise le cœur. Je ne peux pas rester insensible. Je m’approche d’elle pour venir la prendre dans mes bras. Je ne veux pas qu’elle croit que je vais l’abandonner pour autant seulement je suis un peu perdu… Ca fait naître certains doutes en moi. « J’ai l’impression que notre histoire ne repose que sur des mensonges…. Ca me fait peur. » dis-je dans ses cheveux, la gardant contre moi comme pour ne pas l’a voir partir. J’ai besoin d’elle mais j’ai besoin de savoir pourquoi elle ne m’a jamais rien dit… J’ai le droit de savoir. Mais d’abord, apaisons les tensions. Ma main vient agripper la sienne pour l’entraîner dans le salon, plus précisément sur le canapé. Elle a besoin de se reposer, il ne fait pas oublier qu’elle doit récupérer de cette mésaventure. « Est-ce que c’est vrai ?... » Demandais-je simplement pour confirmer. J’imagine que sa venue ici en catastrophe était bel et bien une preuve. J’avais simplement besoin de l’entendre de sa bouche pour me faire à l’idée. Ca semble si insensé. Complètement démesuré quand on sait à quel point elle fuit les engagements, les enfants… J’ai du mal à y croire… Est-ce que je l’a connaît finalement ?

J'ai clairement l'impression que tout m'échapper, que la vie se joue de moi. Tout me tombe dessus d'un seul coup, et je subis ces coups durs les uns après les autres. Il y a eu cette agression, le moment le plus horrible de ma vie, enfin...ou presque. Je me sens meurtris, j'ai du mal à sortir la tête de l'eau, il y a ces images qui se succèdent les unes après les autres, et qui me plongent dans une sorte de bulle où plus rien n'a de valeur, plus rien n'a de sens. Je peine à savoir à quoi m'attacher. Un instant je me sens chanceuse et reconnaissante d'avoir une seconde chance, et la minute d'après, je suis plongée dans ses eaux troubles qui me rappellent la souffrance et le traumatisme que je viens de subir. Je tente de me convaincre que je vais bien, que tout va bien, mais ces différents stades émotifs me donnent l'impression que plus rien ne sera jamais comme avant, que je n'aurai plus cette paix avec moi même, que je ne vivrais plus aussi légèrement qu'avant, alors oui, je tente de profiter de mes moments de lucidité pour me raisonner, mais ces moments plus obscurs m'attirent tellement dans le fond qu'il m'est impossible de me regarder dans une glace sans éprouver une haine profonde envers la femme que je suis. Et ce sentiment ne va malheureusement pas s'apaiser face à ce message de Nightmare qui m'est gentiment destiné. Je ne suis pas du genre à me laisser juger par une nana sûrement laide et sans ami pour passer son temps à observer la vie de tout le monde plutôt que la vivre, mais ce passage sur moi fait remonter ce deuxième souvenir qui a marqué ma vie à tout jamais, laissant une cicatrice indélébile, pas sur ma peau, mais sur mon cœur. Je suffoque, je panique. J'ai envie de m'effondrer, j'ai besoin de m’effondrer, parce que si je ne le fais pas, la folie va s'emparer de moi au point que je ne me relève jamais. Cet acte, si peu valorisant soit t-il, je ne l'ai pas réellement en mon âme et conscience, du moins pas réellement. Et c'est la raison pour laquelle j'ai cherché à enterrer ce secret, comme si agir ainsi me permettrait d'oublier, mais on oublie pas, jamais. Je ne vais pas dire que je regrette ce geste, ca serait mentir, en attendant, il révèle une partie de ma personnalité peu flatteuse. Je suis une horrible personne. Je suis une femme sans coeur, et le seul homme qui m'ait jamais tant aimé risque de me fuir à tout jamais en apprenant les choses ainsi. L'acte est odieux, mais le passage sous silence fait de moi une menteuse, une manipulatrice... Et si c'est ce que j'étais? Si je méritais tous ces événements qui sont survenus dans ma vie. Finalement, je ne suis qu'une bonne à rien. Je devrais me contenter de cette finalité, mais je ne parviens pas à tenir en place, j'ai besoin de le voir, j'ai besoin de m'expliquer, ou je ne sais pas, trouver du réconfort. C'est complètement aberrant, complètement insensé, mais il est probablement le seul à pouvoir m'épauler sur ce sujet, il est le seul auquel je veuille trouver le pardon, parce qu'il le mérite. Il a été témoin de tant d'indifférence que j'ai pu avoir envers Logan, envers l'engagement en général,...Je m'en veux par rapport à lui, vraiment. Je débarque donc chez lui, après avoir quitté cette chambre d’hôpital dans laquelle j'étais encore assigné jusqu'au lendemain. Je suis complètement retournée, méconnaissable, je ne suis plus maître de moi même, et mon attitude laisse entendre à quel point la panique s'est emparée de moi, m'a fait me perdre en chemin. J'entre dans l'appartement, ayant sûrement trop peur de voir la porte se refermer brusquement sous mon nez. Les mots se battent dans ma bouche alors que je ne parviens pas à avoir une phrase normalement construite. « Mais…pourquoi ? Qu’est-ce qu’il se passe ? Parle moi ! » J'attends d'avoir fait quelques pas pour me tourner vers lui, ayant cette peur puissante d'affronter son regard, je sais que lui ne mentira pas. « Je…. Oui et je ne sais pas quoi en penser… » Je me pince les lèvres, accusant le coup. Il sait très bien que c'est vrai, ma venue, mon attitude face à lui, je ne cherche même pas à me justifier ou me défendre, les faits sont là. Et je pense que c'est un sentiment de pitié qui va le pousser à se rapprocher de moi pour m'enlacer. Je crois que je menace de m’effondrer d'un moment à l'autre, je parviens pourtant à résister, mais jusqu'à quand?« J’ai l’impression que notre histoire ne repose que sur des mensonges…. Ca me fait peur. » Je hoche négativement de la tête brièvement, muchant mon visage sur son épaule pour tenter de garder le contrôle de mes émotions une fois de plus. J'aimerai pouvoir lui dire que c'est faux, mais ma présence ici ne fait que confirmer cette crainte, je ne suis pas toujours honnête, j'ai vécu tellement de chose, et c'est ce que je suis....je ne suis pas sûr de parvenir à changer ça un jour, j'ai besoin de garder ce jardin secret, surtout quand il implique de mauvais souvenirs. Mais j'ai cette mauvaise intuition, il ne va pas en rester là, ca aurait été trop beau pour qu'il en soit ainsi. je me retrouve entraîné dans ce salon, et face à lui, je comprends qu'il va falloir que je m'ouvre. Mais si je ne veux pas? « Est-ce que c’est vrai ?... » Mon regard se balade à travers le sien, comme si je tentais de savoir si ma réponse pouvait avoir de l'impact sur notre relation, mais dans le fond, je panique d'avantage. Mon coeur me le fait savoir par son rythme effréné. "Ne fais pas ça "dis-je sans un souffle. "Je t'en supplie" l'implorais-je du regard. ca n'avait rien à avoir avec nous. Je ne pouvais pas revenir sur ce chapitre de ma vie, je ne pouvais pas le dire à voir haute, ca rendrait ça si...Réel. Je pense qu'il ne sait plus comment agir avec moi là, qu'il est tiraillé entre l'envie de savoir, et le respect qu'il a pour moi. Je tiens donc à préciser après avoir observer sa main dans la mienne. "Ca n'a rien à voir avec nous là, c'est moi....c'est juste moi. Et je peux pas...parce que si je le fais tu vas avoir une image faussé de moi...et tu me connais." dis-je avec une once d'espoir alors que mes mains viennent se glisser sur ses joues." Ce qui compte c'est ce que je suis devenue auprès de toi, ne me repousse pas je t'en supplie" demandais-je en venant poser son front contre le sien, fermant les yeux comme si ça permettait d'effacer tout ça.

Les derniers jours ont été tout simplement horrible. Cette dispute avec Elisha a fait renaître cette jalousie, cette colère en moi et ma fierté a d’abord souhaité laisser les choses empirer jusqu’à ne plus pouvoir me passer d’elle, en gros deux jours. Puis je me suis rendu compte que tout ça ce n’était que des bêtises, que ça n’était pas important et que ce qui comptait c’était nous, seulement Elisha n’était pas du même avis, enfin d’après le silence radio. Rien ne semble être normal, c’est pourquoi j’ai suivi mon instinct et j’avais vu juste. Quelque chose n’allait pas et Elisha n’était pas en mesure de me répondre vu qu’elle venait de se faire enlever par un fou furieux en soif de vengeance. Si j’avais su tout ça, si j’avais su, jamais je ne l’aurais laissé une seconde.La culpabilisé me ronge une bonne partie de la nuit après l’avoir retrouvé quelques heures avant. Fort heureusement elle va bien, enfin en générale. Ce matin semble être un autre jour. J’ai pleins de choses en tête pour faire plaisir à ma belle, lui changer les idées, lui donner un peu de baume au cœur, le sourire. Je suis là pour ça non ? Je suis également chargé de lui ramener quelques affaires de rechanges puisque… beh parce que c’est une femme et qu’une femme a besoin d’un tas de choses que nous les hommes, trouvons souvent inutiles. Mais bon, c’est pour ça qu’on les aime après tout et puis je pense qu’elle avait besoin de ça pour te sentir elle-même de nouveau et non plus comme une patiente de l’hôpital. Mais la journée ne s’annonce finalement pas comme prévu. Le nouvel article de Nightmare fait trembler les murs de mon appartement. Je n’y crois pas, c’est pas possible et pourtant tout semble logique en rassemblant tous les pièces du puzzle. Ca expliquerait un tas de choses, tellement de choses… en fait tout. Il est là le véritable problème de l’engagement, de ce rejet des enfants… Je pourrais penser que cette nouvelle va nous donner une nouvelle chance d’avancer, de se découvrir et pourtant j’ai cette colère, cette peine qui résonnent en moi. Je me sens trahis, enfin deçu plutôt de ne pas avoir été assez bien pour qu’elle se confie à moi. Ce n’est pas un secret d’école, ce n’est pas un mensonge qu’on fait à ses parents concernant une sortie non… ça remet tout en cause j’ai l’impression, enfin tout et n’importe quoi me passe par la tête alors que je décide de prendre le temps qu’il faudra pour me remettre de mes émotions. Moi qui me faisait une joie de retrouver ma belle brune, voilà que je me plonge dans le noir à réfléchir à tout. La porte de chez moi tremble, on dirait que la personne derrière celle-ci est pressée. Je me demande bien qui d’ailleurs est impatient de me voir pour en arriver à une telle violence envers ma porte. Je suis surpris de voir qui se trouve face à moi. Elisha. Ca semble pas normal et l’état dans lequel elle se trouve m’indique bien que quelque chose ne va pas. Je la questionne, restant bienveillant malgré cette nouvelle que je ne digère toujours pas. Son état de santé, son état physique ne permet pas de telles palpitations. Faut qu’elle retrouve le calme afin de pouvoir parler de ce qu’il lui arrive bien que sa venue soudaine vient de confirmer l’article. Mes bras viendront l’enlacer pour tenter de l’apaiser après lui avoir dit que l’article était bien parvenu à moi. Mon cœur par pour moi et c’est vrai. Beaucoup de mensonge ont rythmé notre histoire et ce n’est pas franchement un point positif et ce non-dit est clairement un choc. La tendresse que je lui voue est sincère.  Les sentiments ne s’envolent pas en un claquement de doigts et même si cette nouvelle, reste incompréhensible pour le moment, je ne me vois pas l’abandonner dans ces conditions c’est d’ailleurs pour cela que je l’incite à venir dans le canapé pour d’une part qu’elle puisse se calmer et respirer sans avoir peur de la voir s’effondrer sur le sol mais aussi pour lui poser la question fatidique. J’ai besoin d’entendre la vérité de sa bouche, c’est important. J’ai besoin de savoir, j’ai le droit de savoir. Mes yeux restent posés sur elle, attendant une réponse, une réaction de sa part. << Ne fais pas ça. >> mon regard se balade dans le sien, cherchant des réponses sans doute. << Je t’en supplie. >> Je fronce les sourcils ne comprenant rien. « Dis-le-moi. J’ai besoin de l’entendre de ta bouche. » dis-je un peu dans l’incompréhension la plus total. En fait, l’entendre de sa bouche va rendre la chose bien plus réelle et après ça, nous ne pourrons plus jamais revenir en arrière. Sa man se resserre sur la mienne à tel point que je suis forcé moi aussi de poser le regard sur nos mains liées. << Ca n’a rien à voir avec nous à, c’est moi… c’est juste moi. Et je peux pas… parce que si je le fais tu vas avoir une image faussé de moi… et tu me connais. >> Mes yeux reste bloqué dans les siens alors que mon visage se retrouve bloqué entre ses mains. « Mais comment puis-je avoir une image faussée de toi si tu ne me dis rien Elisha… ? T'es toujours celle que j'aime... et peu importe le passé, je t'aimerai encore. » dis-je dans un souffle. << Ce qui compte c’est ce que je suis devenue auprès de toi, ne me repousse pas je t’en supplie. >> Finalement, elle venait de m’avoue indirectement la vérité vraie. Son front vient sans plus attendre se coller au mien, réduisant ainsi la distance corporelle également. Je soupire doucement, prenant une grande inspiration. « Mais je ne te repousse pas, au contraire, je m’accroche de toutes mes forces… Seulement je ne tiendrai pas si toi tu m’aides pas… » dis-je doucement dans un premier temps alors que je la regarde, elle qui a garder les yeux fermé. Mes mains se glisses à leur tour sur ses joues, tendrement. « Je ne t’abandonnerai jamais, je te l’ai promis… » déclarais-je dans un souffle. Mon cœur bat fort à l’intérieur de moi, j’ai peur en fait. J’ai confiance en nous, en notre histoire seulement j’ai l’impression qu’on avance les yeux fermés, ne regardant pas les problèmes en face… Seulement j’ai peur qu’à force de fermer les yeux, un mur nous arrête dans notre élan… Je ne veux pas ça pour nous. Jamais.

Je suis perdue clairement. Mon monde s'effondre, un peu plus à chaque fois ces derniers jours, je ne parviens pas à garder la tête hors de l'eau, je suffoque, je succombe...Quand tout ça va s'arrêter? Pourquoi la vie s'en prend t-elle soudainement à moi, comme si chaque coup que j'avais reçu n'avait pas été suffisant, comme si il fallait que je me retrouve sur le sol une bonne fois pour toute. Le secret de ma vie vient d'être ouvertement publié sur un fichu blog, mais ce n'est pas une rumeur là, ce n'est pas une petite pique, c'est une blessure béante que j'étais parvenue à cacher aux yeux de tous. Et j'ai été assez naive pour croire que ça ne se saurait jamais, que je n'aurai pas a faire face à mes actes, aux jugements que ca déclencheraient autour de moi, j'y ai cru oui....Je n'ai pas souvenir avoir d'avoir songé à l'hypothèse qu'un jour ça puisse se savoir, et là, je suis complètement prise de court, parce que les personnes qui me connaissent vont avoir cette image négative de moi , celle qui pourrait clairement me faire perdre ces êtres qui me sont chers...A commencer par James. Les torchons de cette garce de nightmare sont malheureusement source de problème de façon régulière dans notre couple, et j'ai bien peur que cette nouvelle ne lui parvienne à travers des phrases sans filtre qui me pousse bien évidemment à être la femme sans coeur une fois de plus. Je n'ai pas besoin de pousser la réflexion plus loin que je suis déja habillé et que je parviens à me faufiler discrètement à travers les couloirs telle une visiteuse pour quitter cet hôpital.
Le face à face avec James me met déjà dans tout mes états, je suis paniquée dans ma tête, incapable de mettre une idée devant l'autre, et croiser son regard pour tenter de déceler une quelconque idée ne fit que me brouiller d'avantage dans la raison. Je me dois de lui avouer, mais une partie de moi ne veut pas. Le dire a voix haute rendrait ça si réel, je ne peux juste pas m'entendre le dire, pas devant lui, pas maintenant. Malheureusement, les choses ne vont pas en rester là. Il ne va pas me laisser le temps pour parler de ce sujet, il ne pas attendre que je sois ouverte à en parler ouvertement, il veut la réponse tout de suite, il veut que je lâche cette bombe, comme si sa curiosité avait plus d'importance que mon bien être là tout de suite. Je viens tout juste de sortir de ce traumatisme dont je peine à me relever, et on dirait que tout ce qui compte, c'est de savoir, comme si ça pouvait changer quelque chose.« Dis-le-moi. J’ai besoin de l’entendre de ta bouche. »  Je hoche négativement de la tête, m'y refusant sans plus attendre. « Mais comment puis-je avoir une image faussée de toi si tu ne me dis rien Elisha… ? T'es toujours celle que j'aime... et peu importe le passé, je t'aimerai encore. » Je croise son regard. "Alors ne m'oblige pas à le dire s'il te plait, je n'en aurais jamais la force..." Lui avouais-je. Et c'est vrai, je lutte pour rester forte, mais là je ne peux plus. Les larmes viennent une fois de plus envahir mes paupières.« Je ne t’abandonnerai jamais, je te l’ai promis… » Je relève la tête, sentant une larme se faufilait sur ma joue, suivi d'une autre. "J'aurai aimé avoir la force que tu as eu pour te battre pour avoir Logan, mais je ne suis pas toi..." dis-je en me pinçant les lèvres, tentant de reprendre mon souffle à travers ce flot d'émotion. Je tente cependant de m'ouvrir un peu, parce que je sais qu'il risque à son tour de se fermer si il n'a pas un minimum d'explication." et même si il m'est arrivé de douter, c'était la meilleure chose à faire. Il méritait de vivre dans une famille qui allait prendre soin de lui, et l'aimer pour ce qu'il était...est..." rectifiais-je. "Et puis ma mère avait raison, je n'étais pas prête pour ça, je n'aurai jamais eu la force de l’élever et d'être une bonne mère, c'est pas pour moi ça..." Ces mots étaient forts, mais il reflétait pourtant ce dont à quoi je pensais. Si la haine que je vouais à ma mère était bien réelle, je pense qu'elle me connaissait assez pour savoir ce qui était le mieux pour moi, et là dessus elle avait eu raison, même si ça me tuait de le dire.

La vie semble parfois vraiment cruelle quand on se penche sur elle plus attentivement. Sans penser à tout l’extérieur, au monde entier, il suffit de regarder ma vie, nos vies à Elisha et moi. Même si depuis nos retrouvailles il y a bientôt trois ans il y a eu des moments heureux, mais aussi pas mal de galères et de mauvaises surprises qui nous ont souvent déchirer puis réconcilier. On dirait qu’aujourd’hui ne va pas excepter à la règle. Cette nouvelle vient rythmer ce début de journée. J’ai déjà du mal à me remettre de l’agression d’Elisha alors comment expliquer ce que je ressens là toute suite. Déboussoler ? Perdu ? énervé ? Je ne sais pas. Tout ce que je veux là toute suite c’est réfléchir, me poser pour comprendre ce silence. Pécher le vrai du faux… C’est compliqué. J’imagine que seule Elisha pourra me donner les véritables explications, seulement elle se trouve à l’hôpital et elle n’a sûrement pas besoin de tout ça toute suite et réagir sur le feu n’est jamais une bonne chose me concernant. Mieux vaut attendre que cette pression redescende un peu. C’est d’ailleurs pour ça que je tarde à la rejoindre, elle doit s’inquiéter, je pense et surtout ne pas comprendre mon retard….Mais les explications seront valables pour le coup.
Moi qui pensais rester seul un petit moment, voilà que quelqu’un tambourine à la porte et ce n’est pas n’importe qui. Elisha. C’est tellement suspect que ça me met clairement la puce à l’oreille. Tout ça est vrai sinon pourquoi aurait-elle fait la route dans l’état qu’elle est. Même si je tente de garder mon calme et rester bienveillant il n’en reste pas moins que j’ai besoin de réponses. Biensûr que j’ai lu l’article et je pense qu’elle a la réponse dans mon regard mais j’ai besoin de l’entendre de sa bouche pour me faire à l’idée qu’elle a un enfant quelque part dans le monde. Elle campe sur ces positions pour ne rien me dire, du moins rien me confirmer bien que son comportement l’ai fait pour elle. Je suis perdu face à tant d’incompréhension. Je tente de la rassurer nous concernant. Rien ne changera pour autant, enfin je crois, j’espère. Mes sentiments ne vons pas disparaître en un claquement de doigts. C’est ce qu’elle avait besoin d’entendre non ? Savoir que je serai toujours là à ces côtés peu importe les épreuves ?... La proximité me permet de sentir sa peur et les larmes qui coulent sur ses joues me montrent sa tristesse. Ca me déboussole. << Alors ne m’oblige pas à le dire s’il te plait, je n’en aurais jamais la force… >> Mon regard se fige sans le sien, silencieux. Je crois que c’est peine perdu. Je n’aurai jamais de réponses de sa part. Il faut une fois de plus que je fasse avec ce silence, ces mensonges. C’est difficile à admettre mais je n’ai pas le choix. << J’aurai aimé avoir la force que tu as eu pour te battre pour avoir Logan, mais je ne suis pas toi… >> En aucun cas je me suis comparé à elle et l’ai jugé, je ne comprends pas pour le coup cette remarque. Je regarde toujours son visage silencieusement. Après tout que puis-je dire à tout ça ? Je sens que je commence à me fermer, je suis blessé peut-être est-ce pour cela, pourtant mes mains ne quittent toujours pas son visage, comme pour la garder près de moi. << et même si il m'est arrivé de douter, c'était la meilleure chose à faire. Il méritait de vivre dans une famille qui allait prendre soin de lui, et l'aimer pour ce qu'il était...est... >> J’écoute doucement, essuyant comme je peux les larmes qui dévalent ses joues à l’aide de mes pouces, de part et d’autre de son visage si doux. << Et puis ma mère avait raison, je n'étais pas prête pour ça, je n'aurai jamais eu la force de l’élever et d'être une bonne mère, c'est pas pour moi ça... >> Je déglutis et racle le fond de ma gorge tant ce sont des mots forts qu’elle emploie. Même si mon avis d’avoir des explications me hante, je constate la difficulté qu’elle a à me faire part de ce passé qui semble être douloureux pour elle et puis elle n’a pas besoin de ça alors qu’elle vient de sortir de l’hôpital en douce. Je vais devoir me contenter d’un semblant d’histoire. Son état actuel m’inquiète, elle semble encore bien fragile pour vivre ce genre d’émotions fortes, c’est pourquoi je ne cherche pas à aller plus loin dans la réflexion. « D’accord… d’accord, calme toi, vient là. » dis-je alors que mes mains glissent dans son dos pour l’enlacer. Pour dire vrai, je ne sais pas quoi dire sur ce sujet, je ne semble pas être encore capable de réaliser cette nouvelle. Il me faut s’en doute le temps d’atterrir et puis pour le moment le principal c’est qu’Elisha se remette de tout ça. Mon nez se niche dans sa chevelure alors que je dépose un doux baiser sur son crâne. « Tu vas te prendre une rouste par tout le personnel hospitalier. » déclarais-je d’un ton léger comme pour essayer de détendre cette atmosphère et lui changer les idées. « T’es complètement dingue d’avoir traversé la ville dans ton état, il aurait pu t’arriver quelque chose de grave… C’est pas très raisonnable mademoiselle Parker » ajoutais-je en la gardant tout près de moi. Cette remarque pouvait être un exemple de ce qu’elle allait entendre par les médecins et indirectement je le pensais moi aussi. Mes doigts se glissent sous son haut pour caresser tendrement sa peau. Même si ce moment semblait être mouvementé au départ, je garde quand même la joie de pouvoir la serrer contre moi et de réaliser qu’elle est vivante et c’est tout ce qui importe.
La journée et la soirée se déroulent finalement dans le silence et la douceur. Rien n’est plus important pour moi que son bien-être et sa sécurité aujourd’hui.